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ep1 th1 01 evaluation de lexposition des travailleurs forestiers a lhantavirus puumala auteurs gaetan deffontaines 1 alexandra septfons 2 catarina krug 2 emma rigaud 1 dieyenaba sidi diakite 3 pavlos papadopoulos 3 henriette de valk 2 virginie sauvage 3 etablissement 1 ccmsa bobigny cedex france 2 sante publique france saint maurice france 3 cnr hanta virus institut pasteur paris france presentateur gaetan deffontaines |
EP1-Th1-01 - Evaluation de l’exposition des travailleurs forestiers à l’hantavirus Puumala
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Gaëtan DEFFONTAINES (1), Alexandra SEPTFONS (2), Catarina KRUG (2), Emma RIGAUD (1), Dieyenaba SIDI-DIAKITE (3), Pavlos PAPADOPOULOS (3), Henriette DE VALK (2), Virginie SAUVAGE (3)
Présentateur : Gaëtan DEFFONTAINES
Etablissement : (1) CCMSA, Bobigny Cedex, France; (2) Santé publique France, Saint-Maurice, France; (3) CNR Hanta virus Institut Pasteur, Paris, France
En France, la « fièvre hémorragique avec syndrome rénal » est une zoonose due majoritairement à l’Hantavirus Puumala (Puumala orthohantavirus - PUUV). Son réservoir naturel est le campagnol roussâtre présent dans les zones forestières et lisières de forêt. L’homme se contamine le plus souvent par l’inhalation d’aérosols souillés par les excrétas d’un rongeur infecté. Les données épidémiologiques de cette infection restent limitées en dehors du quart nord-est de la France, zone d’endémie connue pour les hantavirus.
Nous avons mené une étude de prévalence des anticorps anti-PUUV à partir de la sérothèque constituée auprès d’un échantillon aléatoire de travailleurs forestiers de la moitié nord de la France dans le cadre de l’étude SMARTTIQ (Séroprévalence de Microorganismes A Risque de Transmission par les TIQues) réalisée entre mai 2019 et mars 2020. La séropositivité était définie par la présence d’immunoglobuline G dirigée contre le PUUV (méthode ELISA puis confirmation par immunofluorescence). Des séroprévalences pondérées pour l'ensemble de la population et stratifiées par facteurs sociodémographiques ont été estimées. Des rapports de prévalence ajustés ont été calculés pour déterminer l'association entre les facteurs de risque potentiels et le statut séropositif.
Sur les 1777 sérums étudiés, 50 étaient séropositifs pour le PUUV équivalent à une séroprévalence estimée de 3% (IC95% : 3-4). Elle était de 5% (3-6) dans les régions du nord-est (8% en Franche-Comté), de 4% (2-6) dans les régions du centre-nord (7% en Haut-de-France) et de 1% en Auvergne (0.3-4) et Limousin (0.1-3). Aucun travailleur séropositif n’a été retrouvé dans les régions du nord-ouest de la France. La séroprévalence était significativement plus élevée chez les travailleurs de plus 40 ans, les hommes, les travailleurs exposés dans l’Est et le centre Nord de la France et chez ceux travaillant en forêt plus de 20 heures par semaine.
Comme attendu, la séroprévalence du PUUV parmi les travailleurs forestiers était plus importante dans les régions où des cas incidents sont décrits. La mise en évidence de travailleurs séropositifs en Auvergne et dans le Limousin font suspecter une possible circulation virale, alors qu’à ce jour aucun cas incident n’y a été décrit. Aucun travailleur forestier séropositif n’a été retrouvé dans les autres régions où aucun cas incident n’a été décrit à ce jour. Ces résultats soulignent la nécessité de mieux sensibiliser les praticiens de ville et hospitaliers au diagnostic de cette infection sur l’ensemble du territoire, et de renforcer la diffusion des messages de prévention chez les professionnels et la population générale dans les régions les plus concernées.
Oui |
ep1 th1 02 exposition professionnelle aux pesticides et tumeur germinale du testicule dans letude testis pro auteurs celine lamouroux 1 2 adele paul 1 marie lefevre 1 johan spinosi 1 margot guth 1 astrid coste 3 olivia perol 3 beatrice fervers 3 4 barbara charbotel 1 2 etablissement 1 universite claude bernard lyon 1 lyon france 2 hospices civils de lyon lyon france 3 centre leon berard lyon france 4 inserm lyon france presentateur celine lamouroux |
EP1-Th1-02 - Exposition professionnelle aux pesticides et tumeur germinale du testicule dans l’étude TESTIS PRO
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Céline LAMOUROUX (1,2), Adèle PAUL (1), Marie LEFEVRE (1), Johan SPINOSI (1), Margot GUTH (1), Astrid COSTE (3), Olivia PEROL (3), Béatrice FERVERS (3,4), Barbara CHARBOTEL (1,2)
Présentateur : Céline LAMOUROUX
Etablissement : (1) Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, France; (2) Hospices Civils de Lyon, Lyon, France; (3) Centre Léon Berard, Lyon, France; (4) INSERM, Lyon, France
Introduction Avec une incidence de 2769 cas en 2018 en France, le cancer du testicule fait partie des cancers dits « rares », cependant une augmentation a été observée ces dernières décennies. Récemment, le lien avec l’exposition aux pesticides a commencé à être suspecté, mais les données sont actuellement discordantes. L’étude TESTISPRO a pour objectif d’estimer les effets des expositions professionnelles individuelles aux pesticides sur le risque de développer une tumeur germinale du testicule (TGT) à l’âge adulte, chez des hommes jeunes en âge de procréer.
Matériel et méthodes L’étude TESTISPRO est une étude cas-témoins multicentrique basée sur 20 CHU français, entre janvier 2015 et avril 2018. 1124 participants (454 cas ; 670 témoins) ont été inclus et interviewés dans l’étude. Ils ont bénéficié d’un questionnaire standardisé permettant de colliger leurs tâches et expositions professionnelles aux pesticides. Les données ont été analysées par un groupe de quatre experts afin d’évaluer un niveau d’exposition aux pesticides par individu selon une échelle standardisée prédéfinie. Le niveau d’exposition individuel a aussi été évalué par l’application des matrices emploi-exposition FRIJEM et ALOHA. La durée d’exposition a été prise en compte par la définition d’un score individuel d’exposition cumulée qui pondère les niveaux d’exposition par leurs durées.
Résultats L’exposition à des niveaux élevés de pesticides est significativement associée à la survenue de TGT avec un OR brut de 1.65 (IC95% 1.03-2.66) selon l’évaluation des experts et un OR de 1.85 (IC95% 1.12-3.05) selon ALOHA. Si l’on considère la durée d’exposition, un haut niveau d’exposition cumulée est associé à un OR de 1.74 (IC95% 1.05-2.91) selon les experts, et un OR de 1.89 (IC95% 1.13-3.16) selon FRIJEM. Le test de tendance réalisé pour l’évaluation des experts est significatif pour les analyses d’intensité d’exposition et d’exposition cumulée (p trend=0.02).
Discussion et conclusion Ces résultats suggèrent une association positive entre l’exposition professionnelle aux pesticides et la survenue de TGT. A notre connaissance, il s’agit de la première étude qui met en évidence une telle association ; ces résultats devront être confirmés par des études ultérieures, notamment pour comprendre le mécanisme physiopathologique sous-jacent.
Oui |
ep1 th1 03 identification des melanges et groupes dexposition aux pesticides et associations entre ces melanges groupes et le cancer de la prostate chez les agriculteurs francais resultats de la cohorte agriculture et cancer agrican auteurs juliette hippert 1 2 madar talibov 1 2 3 fabrice morlais 1 maite brugioni 4 stephanie perrier 1 2 3 isabelle baldi 6 7 amelie crepet 5 pierre lebailly 1 2 3 etablissement 1 umr 1086 anticipe inserm caen france 2 universite de caen normandie caen france 3 centre de lutte contre le cancer francois baclesse caen france 4 direction de levaluation des risques unite de phytopharmacovigilance agence nationale de securite sanitaire de lalimentation de lenvironnement et du travail anses maisons alfort france 5 direction de levaluation des risques unite methodologie et etudes agence nationale de securite sanitaire de lalimentation de lenvironnement et du travail anses maisons alfort france 6 univ bordeaux inserm bph u1219 bordeaux france 7 chu de bordeaux service sante travail environnement inserm u1219 bordeaux france presentateur juliette hippert |
EP1-Th1-03 - Identification des mélanges et groupes d’exposition aux pesticides et associations entre ces mélanges/groupes et le cancer de la prostate chez les agriculteurs français : résultats de la cohorte Agriculture et Cancer (AGRICAN).
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Juliette HIPPERT (1,2), Madar TALIBOV (1,2,3), Fabrice MORLAIS (1), Maïté BRUGIONI (4), Stéphanie PERRIER (1,2,3), Isabelle BALDI (6,7), Amélie CRÉPET (5), Pierre LEBAILLY (1,2,3)
Présentateur : Juliette HIPPERT
Etablissement : (1) UMR 1086 ANTICIPE, INSERM, Caen, France; (2) Université de Caen Normandie, Caen, France; (3) Centre de Lutte Contre le Cancer François Baclesse, Caen, France; (4) Direction de l’évaluation des risques, Unité de Phytopharmacovigilance, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), Maisons-Alfort, France; (5) Direction de l’évaluation des risques, Unité Méthodologie et Etudes, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), Maisons-Alfort, France; (6) Univ. Bordeaux, INSERM, BPH, U1219, Bordeaux, France; (7) CHU de Bordeaux, Service Santé Travail Environnement, INSERM, U1219, Bordeaux, France
L’étiologie du cancer de la prostate, un des premiers cancers masculins incidents dans le monde, le premier en France, est mal connue. Des expertises collectives de l’INSERM récentes concluaient à une présomption forte d’un lien entre exposition professionnelle aux pesticides et ce cancer. Les agriculteurs sont exposés à de multiples pesticides au cours de leur vie professionnelle, mais la plupart des études s’intéressent au risque lié à leur utilisation individuellement. Nous identifierons les principaux mélanges de pesticides auxquels sont exposés les agriculteurs français, classerons ces travailleurs en sous-groupes homogènes (clusters), et évaluerons le risque de cancer de la prostate associé avec ces mélanges et clusters.
AGRICAN a inclus 181 842 affiliés de la MSA de 2005 à 2007 par auto-questionnaire informant sur les dates exactes de début et de fin d’utilisation de pesticides sur 13 cultures. Nous avons calculé les durées d’exposition à 390 pesticides grâce à PESTIMAT, matrice culture-exposition pour 16 905 individus. Nous avons utilisé la méthode « Sparse Nonnegative Matrix Underapproximation (SNMU) » pour identifier les principaux mélanges de substances sur la base de leur durée d’utilisation, une classification hiérarchique ascendante pour grouper les agriculteurs partageant des profils d’exposition similaires aux mélanges, et un modèle de Cox pour évaluer l’association entre cancer de la prostate et ces mélanges et clusters.
Les principales cultures de notre population étaient les prairies (77%), le blé/orge (72%) et le maïs (59%). Nous avons retenu 27 mélanges de 2 à 8 substances dont certains contenaient des substances utilisées sur une culture unique. Puis, 11 clusters comprenant de 400 à 4 500 individus ont été identifiés, 8 étaient composés d’individus ayant tous au moins pratiqué une même culture. Nous avons trouvé des tendances à des associations positives entre cancer de la prostate avec deux clusters dont l’un composé de cultivateurs de pomme de terre (HR = 1,29, p = 0,22). Des associations positives étaient retrouvées pour trois mélanges : deux de substances utilisées sur cultures multiples (HR = 1.09, p = 0,14 ; HR = 1,11, p = 0,11) et pour un troisième pour des pesticides utilisés sur pommes de terre (HR = 1.10, p = 0,15).
C’est la première étude à identifier des mélanges de pesticides chez les agriculteurs, à les classer en clusters et à évaluer l’association avec un évènement de santé. Nous avons trouvé certaines associations entre le cancer de la prostate et des mélanges/clusters. Pour affiner nos résultats par la suite, nous tiendrons compte de la probabilité, de la fréquence et de l’intensité d’utilisation de chaque substance.
Oui |
ep1 th1 04 expositions agricoles aux insecticides organophosphores et risque de cancer de la prostate dans agrican auteurs shimea melaine agossou 1 3 marine renier 1 2 3 juliette hippert 1 3 mathilde bureau 4 nicolas vigneron 1 2 5 isabelle baldi 4 6 pierre lebailly 1 2 3 etablissement 1 unite inserm anticipe u1086 caen france 2 centre de lutte contre le cancer francois baclesse caen france 3 universite de caen normandie caen france 4 universite de bordeaux inserm bordeaux population health research center team epicene umr 1219 bordeaux france 5 registre general des tumeurs du calvados centre de lutte contre le cancer francois baclesse caen france 6 chu de bordeaux pole de sante publique service sante travail environnement bordeaux france presentateur shimea melaine agossou |
EP1-Th1-04 - Expositions agricoles aux insecticides organophosphorés et risque de cancer de la prostate dans AGRICAN
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Shiméa Melaine AGOSSOU (1,3), Marine RENIER (1,2,3), Juliette HIPPERT (1,3), Mathilde BUREAU (4), Nicolas VIGNERON (1,2,5), Isabelle BALDI (4,6), Pierre LEBAILLY (1,2,3)
Présentateur : Shiméa Melaine AGOSSOU
Etablissement : (1) Unité INSERM ANTICIPE U1086, Caen, FRANCE; (2) Centre de Lutte Contre le Cancer François Baclesse, Caen, FRANCE; (3) Université de Caen Normandie, Caen, FRANCE; (4) Université de Bordeaux, Inserm, Bordeaux Population Health Research Center, team EPICENE, UMR 1219, Bordeaux, FRANCE; (5) Registre général des tumeurs du Calvados, Centre de Lutte Contre le Cancer François Baclesse, Caen, FRANCE; (6) CHU de Bordeaux, Pôle de Santé Publique, Service Santé Travail Environnement, Bordeaux, FRANCE
Le cancer de la prostate est le second cancer incident chez les hommes dans le monde. Agriculture et utilisation de pesticides ont été associés à ce cancer dans plusieurs méta-analyses. Les insecticides organophosphorés nombreux et largement utilisés dans le monde depuis des décennies ont été peu étudiés dans la littérature épidémiologique, malgré quelques analyses réalisées dans la cohorte prospective Agricultural Health Study, d’agriculteurs américains utilisateurs de pesticides. Certains organophosphorés ont ainsi été classées par le CIRC comme probablement cancérogènes (2A) (diazinon et malathion), ou possiblement cancérogènes (2B) (dichlorvos et parathion).
Nous étudierons les associations entre cancer de la prostate et expositions professionnelles agricoles à 26 organophosphorés (azinphos, chlormephos, chlorpyriphos-ethyl, chlorpyriphos-methyl, demeton, diazinon, dichlorvos, dimethoate, fenitrothion, fonofos, heptenophos, malathion, methidathion, mevinphos, oleoparathion, oxydemeton-methyl, parathion-ethyl, parathion-methyl, phorate, phosalone, prothoate, pyrazophos, quinalphos, terbuphos, thiometon, trichlorfon).
Les données sur l’utilisation de pesticides sur 10 cultures, dont la date de début et de fin, ont été collectés pour environ 80 000 hommes par le questionnaire d’inclusion de la cohorte AGRICAN. Les cas incidents de cancer de la prostate ont été identifiés grâce aux registres de cancers français. L’exposition aux organophosphorés a été estimée grâce à la matrice culture-exposition PESTIMAT. Pour chaque molécule l’exposition va être étudiée en oui/non et à l’aide d’un score d’exposition calculé en continu et en classes (quintiles d’exposition). Le score d’exposition est déterminé grâce aux données de PESTIMAT en multipliant pour chaque année sur la période 1950-2005 et chaque culture la probabilité (pourcentage d’agriculteur utilisateur) par la fréquence (nombre de passage par année sur une parcelle) et par l’intensité d’exposition (en kg de matière active par ha). Les Hazard Ratios (HR et Intervalle de confiance à 95%) seront estimés par un modèle de Cox avec l’âge comme échelle de temps.
Jusqu’en 2017, nous avons identifié 4166 cancers de la prostate incidents. Les scores d’exposition médians aux 26 molécules variaient de 0.01 à 12 000, et le nombre de cas de cancers de la prostate exposés variait de 385 (chlorpyriphos-méthyl) jusqu’à 1 200 (parathion). Nous pourrons présenter les associations entre chacune de ces 26 molécules et le risque de cancer de la prostate et nous focaliserons particulièrement notre attention sur les molécules déjà associées au risque de cancer de la prostate au sein de la cohorte AHS (phorate, terbufos et fonofos) ou classées par le CIRC.
Oui |
ep1 th1 05 evaluation de lexposition aux pesticides organophosphores chez des agriculteurs auteurs haciba rezk kallah 1 2 3 bilel chefirat 1 2 3 etablissement 1 departement de pharmacie faculte de medecine universite oran1 ahmed ben bella algerie oran algerie 2 service de toxicologie centre hospitalier universitaire doran oran algerie 3 laboratoire de recherche en sante environnement universite oran1 ahmed ben bella oran algerie presentateur haciba rezk kallah |
EP1-Th1-05 - Evaluation de l’exposition aux pesticides organophosphorés chez des agriculteurs
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Haciba REZK-KALLAH (1,2,3), Bilel CHEFIRAT (1,2,3)
Présentateur : Haciba REZK-KALLAH
Etablissement : (1) Département de Pharmacie, Faculté de Médecine, Université Oran1 Ahmed Ben Bella, Algérie, Oran, Algerie; (2) Service de Toxicologie, Centre Hospitalier Universitaire d’Oran, Oran, Algerie; (3) Laboratoire de Recherche en Santé Environnement, Université Oran1 Ahmed Ben Bella, Oran, Algerie
Introduction L’usage des pesticides organophosphorés (OP) dans l’agriculture représente une des préoccupations majeures pour la santé des agriculteurs.
L’objectif de cette étude est d’évaluer l’exposition aux OP chez des agriculteurs par l’évaluation de paramètres d’exposition et d’effet.
Matériel et méthodes L'étude a été réalisée auprès d’agriculteurs professionnellement exposés aux pesticides OP. Après visite des lieux de travail, des informations sur les expositions ont été collectées pour chaque agriculteur à l'aide d'une fiche d'information. Des échantillons de sang ont été prélevés pour la détermination de l'activité des cholinestérases plasmatiques (BChE) et des cholinestérases globulaires (AChE) par spectrophotométrie. Les niveaux urinaires des dialkylphosphates (DAP), métabolites communs des OP, ont été évalués par chromatographie liquide couplée à la spectrométrie de masse.
Résultats et Discussion Au total, 37 agriculteurs ont été inclus dans l’étude, avec une moyenne d’âge de 40±13 ans. Ces agriculteurs travaillent dans 8 exploitations familiales, avec une ancienneté professionnelle de 17±13 ans et un rythme de travail régulier de 7 h/j et de 6 j/semaine.
Les agriculteurs utilisent plusieurs insecticides à base d’organophosphorés (chlorpyriphos-éthyl, diazinon, diméthoate, fenthion, méthidathion, phénamiphos, pyrimiphos-méthyl). Ils travaillent sous serre et en mode fumigation, en l’absence souvent de toute aération. De même, les moyens de protection individuelle sont jugés insuffisants; seulement 8% des agriculteurs portent une combinaison et 16% un masque non-adapté à l’activité.
Plusieurs signes cliniques ont été décrits par les agriculteurs lors de l’utilisation des pesticides, en particulier des signes digestifs, respiratoires, cutanés et neurologiques.
Les résultats du dosage des activités plasmatiques et globulaires montrent des valeurs appartenant pour la majorité aux valeurs usuelles (BChE : 4656,02±634,66 UI/L, AChE : 4957,37±993,50 UI/L), sauf pour 4 agriculteurs où les valeurs étaient basses. L'excrétion urinaire moyenne des DAP totaux était de 241,51±167,09 nmol/g de créatinine (n=34) avec un maximum de 898,67 nmol/g de créatinine.
Conclusion La surveillance biotoxicologique de l'exposition aux OP occupe une place importante dans la gestion du risque chimique en milieu agricole. Les résultats des paramètres d'effet (BChE, AChE) ne reflètent pas une surexposition aux pesticides chez les agriculteurs malgré les signes cliniques décrits par ces derniers. La détermination des DAP semble être un paramètre plus sensible dans le suivi des travailleurs. Cette surveillance devrait être complétée par des campagnes d'information et de formation sur les risques sanitaires et environnementaux.
Oui |
ep1 th1 06 du bon usage des pesticides evaluation pedagogique de la formation certiphyto et propositions d ameliorationn auteurs elisabeth marcotullio 1 theo werlen 2 marc delanoe jean francois viel 3 sonia grimbuhler 2 etablissement 1 msa berry touraine tours france 2 itap universite de montpellier inrae montpellier institut agro montpellier france 3 unite inserm irset 1085 faculte de medecine universite de rennes rennes france presentateur elisabeth marcotullio |
EP1-Th1-06 - Du bon usage des pesticides : évaluation pédagogique de la formation Certiphyto et propositions d'améliorationn.
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Elisabeth MARCOTULLIO (1), Theo WERLEN (2), Marc DELANOE (), Jean Francois VIEL (3), Sonia GRIMBUHLER (2)
Présentateur : Elisabeth MARCOTULLIO
Etablissement : (1) MSA Berry Touraine, Tours, France; (2) ITAP Université de Montpellier INRAE- Montpellier Institut Agro, Montpellier, France; (3) Unité INSERM-IRSET 1085 Faculté de Médecine Université de Rennes, Rennes, France
Le Certiphyto ou CIPP (Certificat Individuel Professionnels Produits Phytopharmaceutiques), formation obligatoire pour tout professionnel utilisant les produits phytosanitaires, a été instauré en 2008 dans les suites du premier plan Ecophyto. Ce certificat atteste de connaissances suffisantes pour vendre, conseiller ou utiliser les pesticides en sécurité et réduire leur usage.
L’INMA (Institut National de Médecine Agricole) et le réseau des préventeurs MSA sont chargés depuis 2008 de la formation des formateurs Certiphyto et ont élaboré au fil du temps des supports pédagogiques variés, s’adaptant aux évolutions de la connaissance et de la règlementation. Aucune évaluation du contenu de cette formation n’a été faite à ce jour.
Objectifs Dans le cadre du projet de recherche Vit’All, visant à valider un score de climat de sécurité en agriculture par l’évaluation d’une action de formation, l'objectif était d’analyser le contenu de la formation Certiphyto et d’en dégager des axes d’amélioration.
Population cible de l’étude Un total de 1411 agriculteurs a participé à 125 sessions de formation, donc 40 ont été enregistrées (14 formations Primo Accédant et 26 formations Renouvellement).
Méthode Ces 40 enregistrements ont été traduits en autant de verbatims grâce à un logiciel spécifique (Whisper Al). Une grille d'analyse portant sur l’organisation et le contenu pédagogique a permis d’analyser l’écart entre le réel (les formations) et le prescrit (les recommandations pédagogiques concernant l'enseignement relatif aux produits phytopharmaceutiques de la DGER et les supports de l’INMA). Cette méthodologie a mobilisé une équipe pluridisciplinaire (santé au travail, santé publique, expologie, ergonomie).
Résultats La lourdeur du programme à réaliser dans un temps contraint constitue une difficulté majeure, ne permettant pas de dégager des messages simples de prévention et un temps suffisant pour les échanges. Certains thèmes comme la phytopharmacovigilance, les maladies professionnelles, ne sont pas évoqués. D’autres thèmes, le plus souvent techniques, faisant l’objet de la formation Certiphyto-ACTA, sont en revanche indument abordés.
Propositions d’amélioration Une analyse fine des verbatims a permis de dégager des axes d’amélioration de la formation tant dans le contenu que dans la forme, en particulier une simplification des messages. Nous recommandons également de recentrer le discours sur la santé au travail et de passer d’une pédagogie en transmission verticale à une transmission transversale en encourageant les études de cas ou les situations pratiques. Un complément d’information sur les thèmes complexes pourrait être proposé sur une plateforme d’apprentissage accessible à tous.
Oui |
ep1 th1 07 acceptabilite du port dun exosquelette passif pendant la taille de la vigne auteurs eric argiolas 1 maria gabriella fazio tirrozzo 1 eric bouly 1 aurelia casado 1 simon fraisse 1 jessica ledez 1 stephanie perez 1 eric razanakoto 1 monique viguier 1 etablissement 1 msa du languedoc nimes france presentateur maria gabriella fazio tirrozzo |
EP1-Th1-07 - Acceptabilité du port d’un exosquelette passif pendant la taille de la vigne.
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Eric ARGIOLAS (1), Maria Gabriella FAZIO TIRROZZO (1), Eric BOULY (1), Aurelia CASADO (1), Simon FRAISSE (1), Jessica LEDEZ (1), Stephanie PEREZ (1), Eric RAZANAKOTO (1), Monique VIGUIER (1)
Présentateur : Maria Gabriella FAZIO TIRROZZO
Etablissement : (1) MSA du Languedoc, Nîmes , France
Introduction Les exosquelettes font partis des technologies émergentes.
A ce jour, leur efficacité dans la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) et l’absence de risques ne sont pas démontrées. Les études dans le domaine agricole sont très peu nombreauses, pour autant plusieurs demandes parviennent au service Santé Sécurité au Travail (SST) pour un accompagnement dans l’acquisition éventuelle d’exosquelettes.
L’étude se propose d’analyser en situation réelle de travail une cohorte de salariés et d'exploitants pour déterminer le niveau d’acceptation au port d’un exosquelette pendant la taille de la vigne, la viticulture étant la filière majeure en Mutualité Sociale Agricole du Languedoc.
Matériels et méthodes Une cohorte de 33 travailleurs et exploitants de la filière viticulture dans le Gard et Hérault acceptent de tester des exosquelettes passifs. Le dispositif retenu après avoir essayé trois différents modèles durant la première période de la saison de taille 2022-2023 est utilisé pendant trois saisons de taille (2023-2025).
L’ âge médian des tailleurs est 41 ans, alors que l’age moyen est 44. Les femmes représentent 27%.
Les participants sont recrutés après des visites médicales, afin d’exclure les pathologies qui peuvent causer des risques; ces visites sont répétées en début et en fin de saison.
Sur le terrain, les conseillers en prévention assurent le suivi des participants.
Au cours de la deuxième saison (2023-2024), une étude ergonomique est réalisée sur les tailleurs munis de capteurs avec et sans le port de l’exosquelette.
En début et en fin de saison, pour chaque utilisateur un questionnaire est rempli exprimant leurs ressentis.
Résultats Dès la première mise en situation, 57 % des participants pensent que le port de l’exosquelette permet de réduire la pénibilité ( ils étaient 96 % avant de démarrer), 28 % des participants ont abandonnés, 22 % sont sortis de l’étude à cause de gênes insupportables, 56 % ont manifesté au moins une nouvelle gêne, 33 % ont exprimé une réduction de la pénibilité et/ou une diminution des douleurs pendant l’utilisation.
Personne n’a ressenti de la tachycardie ou de l’essoufflement.
Conclusion Les résultats de la première saison montrent que l’acceptation du port d’un exosquelette n’est pas assurée. Le confort pendant le travail réel est un facteur déterminant.
Nous constatons que toute intention d’achat doit s’accompagner d’une phase d’essai d'une durée suffisante, soit 5 à 10 jours à notre avis.
La puissance statistique de l’étude est limitée et l’étude ne prétend pas de se positionner quant à l’efficacité des exosquelettes dans la prévention des TMS. Cependant, les deux années restantes devraient nous permettre d’avoir plus de données.
Oui |
th1 p001 histoire dune exposition professionnelle la silice cristalline un vieux risque emergent auteurs julie vidal 1 murielle sellin 1 naima hoffmann 2 alain burel 3 etablissement 1 asti occitanie toulouse france 2 inrae paris france 3 cmti 06 nice france presentateur julie vidal |
Th1-P001 - Histoire d’une exposition professionnelle : la silice cristalline, un vieux risque émergent ?
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Julie VIDAL (1), Murielle SELLIN (1), Naïma HOFFMANN (2), Alain BUREL (3)
Présentateur : Julie VIDAL
Etablissement : (1) ASTI Occitanie, Toulouse, France; (2) INRAE, Paris, France; (3) CMTI 06, Nice, France
A la suite de la déclaration d’une maladie professionnelle liée à l’exposition à la silice cristalline par une technicienne d’un institut de recherche agricole, de premières investigations ont été menées par le médecin du travail. Cela l'a conduit à s’interroger sur l’adéquation entre les moyens de prévention existants et la pathologie déclarée. Le profil d’exposition de l’agent était différent des profils classiquement rencontrés avec le déclenchement d’une maladie auto-immune, sans exposition massive.
Au regard du caractère atypique de l'activité (recherche agricole) par rapport aux métiers historiquement ciblés comme exposant à la silice cristalline (travaux miniés, extraction dans les carrières, découpe et ponçage de pierres reconstituées), ce risque n’avait pas été identifié dans ce type de travaux sur les plantes.
De plus, les phases de travail repérées comme exposantes (tamiser, mélanger la terre et le sable) par rapport à d’autres activités (repiquer, nettoyer les espaces et le matériel) avait conduit le laboratoire à modifier certaines étapes de leur protocole (humidification du mélange, arrêt du tamisage) sans être assuré de leur efficacité.
Enfin, ce risque semblait banalisé par une perception positive associée (sable présent à proximité sur les plages, pureté du sable fourni par la carrière voisine) et par une méconnaissance des agents des mécanismes d’exposition sur le plan toxicologique.
La dimension invisible de ce risque était occultée (particules alvéolaires invisibles à l’œil nu, absence d’étiquetage mentionnant les risques sur les sacs de sable réceptionnés) par rapport à une dimension visible qui elle était prise en compte (empoussièrement généré par le tamisage) notamment à travers le port du masque.
Dans cette situation particulière d’exposition, la seule référence aux seuils réglementaires (à travers une campagne de métrologie atmosphérique) et aux profils d’exposition classiquement décrits ne suffisaient pas pour résoudre l’énigme liée aux circonstances de cette situation d’exposition professionnelle.
Pour cela, la démarche ergotoxicologique mobilisée, en appréhendant les conditions réelles des activités et leurs variabilités tout au long du circuit du sable silicié, a permis d’offrir des clés de compréhension sur les déterminants à l'origine de cette exposition.
Il s’agissait aussi de prendre en compte la perception de ce risque et éviter les interprétations hâtives (du côté de la fragilité individuelle et de la seule méconnaissance des risques) pour agir de façon adaptée sur le plan collectif : organisation du travail, coopération entre équipes de recherche, conditions matérielles et configuration des espaces de travail, modalités de surveillance environnementale et médicale.
Oui |
th1 p002 depasser lapproche par les seuls seuils reglementaires pour rendre visible un risque avec lapproche ergotoxicologique auteurs murielle sellin 1 julie vidal 1 naima hoffmann 2 alain burel 3 etablissement 1 asti occitanie toulouse france 2 inrae paris france 3 cmti 06 nice france presentateur murielle sellin |
Th1-P002 - Dépasser l’approche par les (seuls) seuils réglementaires pour rendre visible un risque avec l’approche ergotoxicologique
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
Auteurs : Murielle SELLIN (1), Julie VIDAL (1), Naïma HOFFMANN (2), Alain BUREL (3)
Présentateur : Murielle SELLIN
Etablissement : (1) ASTI Occitanie, Toulouse, France; (2) INRAE, Paris, France; (3) CMTI 06, Nice, France
Le point de départ
Une déclaration de maladie professionnelle de type auto-immune chez une technicienne de laboratoire dans un secteur de recherche agronomique dans lequel l’exposition à la silice cristalline vient d’être évaluée conformément aux obligations réglementaires.
Les investigations
Une recherche bibliographique tentant de repérer la prévalence dans le secteur agricole de maladies associées à l’exposition à la silice cristalline fournie peu de références permettant de faire un lien entre les pathologies associées à la silice cristalline et l’activité professionnelle en question.
Ainsi, nous avons intégré à la stratégie conventionnelle d’échantillonnages avec analyses certifiées Cofrac pour la silice cristalline, des mesurages de poussières alvéolaires sans caractérisation par une technique plus qualitative permettant de visualiser l’impact dans le temps et l’espace des différentes pratiques observées au sein de plusieurs équipes.
Les seuils oui mais … lesquels ?
L’analyse des mesures de concentrations atmosphériques en silice cristalline oblige
- A questionner la signification des seuils à disposition (seuils fixés pour une pathologie pulmonaire déconnectée du mécanisme de déclanchement de la pathologie auto-immune concernée),
- A signifier le risque omniprésent associé aux effets sans seuil
- A intégrer les lacunes en matière d’éléments de preuve
Les apports et limites de chaque métrologie
Pour mener notre étude ergotoxicologique, nous avons alimenté l’analyse par
- Les métrologies réglementaires avec analyse différée menée selon une stratégie représentative et normée reproduisant les choix de modifications de pratique au sein d’une même équipe cherchant à réduire les niveaux d’exposition
- Les métrologies en temps réel à l’aide de l’AM 520 permettant de cibler rapidement un éventail plus large de pratiques rencontrées dans les différentes équipes
- L’observation des activités en conditions réelles
- Des échanges sur le vécu et la perception du risque.
Conclusion
En « entrant » par l’activité, il est alors possible de formuler un autre point de vue de l’analyse : « contrairement à ce que l’on pensait… » :
- Sur la base du prescrit : une équipe serait concernée / un lieu identifié / une phase exposante responsable de l’exposition
- Une réalité : plusieurs équipes, plusieurs espaces concernés, plusieurs configurations et d’autres phases exposantes
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th1 p004 psychopathologies chez les affilies a la msa dans le rnv3p auteurs juliette bloch 1 natalie vongmany 2 lynda larabi 4 isabelle thaon 3 etablissement 1 anses maisons alfort cedex france 2 caisse nationale d assurance maladie paris france 3 consultation de pathologies professionnelles et environnementales centre regional hospitalo universitaire nancy france 4 consultation de pathologies professionnelles et environnementales centre hospitalo universitaire grenoble france presentateur juliette bloch |
Th1-P004 - Psychopathologies chez les affiliés à la MSA dans le RNV3P
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Juliette BLOCH (1), Natalie VONGMANY (2), Lynda LARABI (4), Isabelle THAON (3)
Présentateur : Juliette BLOCH
Etablissement : (1) ANSES, Maisons Alfort Cedex, France; (2) Caisse nationale d'assurance maladie, Paris, France; (3) Consultation de pathologies professionnelles et environnementales Centre régional hospitalo-universitaire, Nancy, France; (4) Consultation de pathologies professionnelles et environnementales Centre hospitalo-universitaire, Grenoble, France
Contexte : sur saisine de la commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (COSMAP), l’Anses a analysé les pathologies en relation avec le travail des patients affiliés à la MSA enregistrées par le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P), particulièrement les psychopathologies (PP). Méthode : une pathologie en relation avec le travail est ici définie comme ayant une imputabilité au moins moyenne à un facteur d’exposition (notée PRT2/3). Ont été considérées comme affiliés à la MSA les personnes travaillant dans un secteur d’activité de l’agriculture, ou ayant une maladie professionnelle déclarée au titre du régime agricole ou encore une consultation prise en charge par la MSA. Les données des patients « MSA » ont été comparées à celles de patients « non MSA », ayant consulté en Centre de consultation de pathologie professionnelle et environnementale (CCPPE) pour une PRT2/3.
Résultats : entre 2009et 2020, 2 167 PRT2/3 de patients « MSA » ont été enregistrées, avec une proportion d’hommes plus importante que parmi les patients « non MSA » (69 % vs 55 %). Les patients MSA étaient principalement des salariés (n=1 647 soit 78 %) et travaillaient majoritairement dans la production agricole (n=1 471, soit 68 %). Les PP représentaient un quart des PRT2/3 des patients « MSA » contre un tiers des « non MSA ». Les femmes étaient plus représentées parmi les patients atteints de PP quelle que soit leur affiliation. Chez les salariés, les PP représentaient 22 % des PRT2/3 chez les hommes et 53 % chez les femmes. Chez les non-salariés, elles n’en représentaient que 1 %, chez les hommes comme chez les femmes. Dans « la production agricole », les PP représentaient 14 % des PRT2/3 chez les femmes et 7 % chez les hommes. Chez les travailleurs n’exerçant pas dans la production agricole, elles représentaient 84 % des PRT2/3 chez les femmes et 43 % chez les hommes. Les principales PP des patients « MSA » étaient les épisodes dépressifs (33 %), les troubles anxieux et dépressif mixte (31 %), l’anxiété et troubles anxieux (14 %) et la réaction à un facteur de stress sévère (14 %). Le médecin du CCPPE avait conseillé une déclaration en maladie professionnelle pour 17 % des patients « MSA » ayant une PP en relation avec le travail contre 11 % pour les patients « non MSA ».
Discussion : ces chiffres sont à interpréter avec prudence compte tenu de la non représentativité des patients des CCPPE. La plus faible part des PP chez les patients « MSA » peut refléter une moindre prévalence, un sous diagnostic ou un moindre recours aux CCPPE. Les données des Services de santé au travail apporteraient un éclairage complémentaire;
Oui |
th1 p005 la prevention de la rage dans les milieux agricoles en tunisie auteurs jihen turki 1 hanene ben said 5 imen chaieb 2 hela cherif 3 nessrine kammoun 6 meriem handous 4 mohsen marnaoui 1 etablissement 1 inspection medicale de travail zaghouan tunisie 2 inspection medicale de travail beja tunisie 3 direction generale de le securite et de la sante au travail tunis tunisie 4 institut pasteur de la tunisie tunis tunisie 5 service de medecine du travail et de pathologies professionnelle hopital charles nicolle tunis tunisie 6 institut de sante et de securite au travail tunis tunisie presentateur jihen turki |
Th1-P005 - La prévention de la rage dans les milieux agricoles en Tunisie
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Jihen TURKI (1), Hanene BEN SAID (5), Imen CHAIEB (2), Hela CHERIF (3), Nessrine KAMMOUN (6), Meriem HANDOUS (4), Mohsen MARNAOUI (1)
Présentateur : Jihen TURKI
Etablissement : (1) Inspection Médicale de Travail, Zaghouan, Tunisie; (2) Inspection Médicale de Travail, Beja, Tunisie; (3) Direction Générale de le Sécurité et de la Santé au Travail , Tunis, Tunisie; (4) Institut pasteur de la Tunisie, Tunis, Tunisie; (5) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelle Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie; (6) Institut de Santé et de Sécurité au Travail, Tunis, Tunisie
Introduction La prévention de la rage émerge comme une préoccupation majeure au sein des milieux agricoles en Tunisie, où la proximité entre l'homme et les animaux, en particulier les chiens, accroît le risque de transmission de cette maladie virale potentiellement mortelle. Face à la gravité de la maladie, une analyse approfondie s'avère essentielle pour orienter des mesures de prévention plus robustes et protéger la santé et la sécurité des travailleurs.
L'objectif principal de cette étude était d'analyser la situation actuelle de la prévention de la rage dans les milieux agricoles en Tunisie.
Résultats Entre 2012 et 2018, le laboratoire de l'Institut Pasteur de Tunis a confirmé un total de 2642 cas positifs de rage animale. La moyenne annuelle de décès humains dus à la rage était de 3, et a augmenté à 5 décès par an en 2021 et 2022, selon les données de la direction de la santé de base.
Des initiatives de l'inspection médicale du travail ont été mises en place, comprenant des visites sur les lieux de travail avec des entretiens auprès des travailleurs pour analyser la situation. L'observation sur le terrain a révélé une adhésion limitée à l'utilisation des moyens de protection individuelle, en particulier des gants. Le manque d'accès à des équipements adéquats et l'insuffisance de formation appropriée ont contribué à cette sous-utilisation.
L'évaluation de la vaccination préexposition a révélé que seuls les vétérinaires étaient vaccinés. Cette situation s'expliquait par divers facteurs, allant du manque de sensibilisation à des obstacles pratiques.
En ce qui concerne la vaccination post-exposition, les résultats ont souligné un manque de sensibilisation parmi les travailleurs. Il était essentiel de mettre en place des programmes éducatifs visant à informer de manière adéquate les employés sur l'importance et la procédure de la vaccination post-exposition.
Conclusion Le médecin du travail joue un rôle central dans l'amélioration de la prévention de la rage dans le milieu agricole en initiant des programmes de sensibilisation, facilitant l'accès à la vaccination, et encourageant l'utilisation des équipements de protection individuelle. La création d'un guide pratique est recommandée pour aider le médecin de travail à guider efficacement les employeurs et les travailleurs dans la mise en œuvre de pratiques préventives robustes. Cette étude appelle à une collaboration renforcée entre les professionnels de la santé au travail, les autorités sanitaires et les acteurs de l'industrie agricole pour instaurer des pratiques de prévention de la rage efficaces et assurer la santé optimale des travailleurs.
Oui |
th1 p006 etude de lexposition aux poussieres sur des exploitations agricoles auteurs david rivat 1 sabine sprich galera 1 patrick allard 1 etablissement 1 msa lorraine vandoeuvre les nancy france presentateur sabine sprich galera |
Th1-P006 - Etude de l’exposition aux poussières sur des exploitations agricoles
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : David RIVAT (1), Sabine SPRICH-GALÉRA (1), Patrick ALLARD (1)
Présentateur : Sabine SPRICH-GALÉRA
Etablissement : (1) MSA Lorraine, Vandoeuvre Les Nancy, France
L'agriculture expose à différents troubles respiratoires. Un excès de bronchite chronique a été mis en évidence dans la plupart des secteurs agricoles et notamment en milieu de production laitière. Un sur-risque de BPCO (broncho pneumopathie chronique obstructive) a été observé en France dans les secteurs d’élevage de porcs, de volailles ainsi que chez les producteurs laitiers. A tabagisme égal, le risque de BPCO est environ 2 fois plus élevé dans les secteurs sus-cités que dans la population générale. Le service SST (Santé Sécurité au Travail) de la MSA Lorraine en collaboration avec la Caisse d’Assurance Accidents Agricole de Moselle a mené une étude sur l‘exposition aux poussières sur des exploitations en polyculture élevage (bovins, ovins). Cette action s’est inscrite dans notre Plan SST (Santé Sécurité au Travail) 2020-2025 au titre de l’amélioration de la connaissance des expositions professionnelles. 2 activités ont été ciblées :le paillage mécanique ou manuel et le nettoyage des engins agricoles. Une campagne de prélèvements dans des exploitations a été réalisée sur l’année 2022 avec la coopération de la CARSAT Nord Est et de l’INRS avec des analyses à la fois quantitative et qualitative. Les premiers résultats montrent que tous les opérateurs réalisant du paillage sont exposés à des concentrations intenses de poussières sur des courtes durées mais quotidiennement quel que soit les machines et les bâtiments dans et avec lesquelles les opérations sont réalisées. Les opérations se répètent tous les jours entre Novembre et Mars de chaque année ce qui constitue en soi une exposition importante sur une carrière. Les expositions diminuent en moyenne de 50% à 70% lorsque l’opération est faite avec un engin avec cabine fermée mais elle reste toutefois toujours au-dessus des seuils réglementaires. Sur le plan qualitatif, des endotoxines, bactéries et moisissures ont été retrouvées. Pendant les phases de nettoyages des engins, l’exposition est très importante également même si les tâches se font le plus souvent en milieu extérieur. Cette étude nous permettra d’adapter nos messages de prévention et d’agir aussi sur les tâches les plus exposantes avec propositions de protection collective et/ou individuelle. Nous adapterons aussi le suivi en santé au travail avec la réalisation de spirométrie ciblée. Enfin, une démarche auprès des fabricants de matériel est également envisagée afin de faire évoluer le matériel en limitant ou éliminant l’exposition aux poussières.
Oui |
th1 p007 entrainement proprioceptif et stabilite posturale chez le cavalier etude pilote auteurs jean philippe viseu 1 etablissement 1 msa des charentes saintes france 2 ifce saumur france presentateur jean philippe viseu |
Th1-P007 - Entrainement proprioceptif et stabilité posturale chez le cavalier : Etude pilote
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
Auteurs : Jean Philippe VISEU (1)
Présentateur : Jean Philippe VISEU
Etablissement : (1) MSA des Charentes , Saintes, France; (2) IFCE, Saumur, France
L'équilibre est une notion prépondérente dans le maintien de la posture à cheval. Le cavalier expert démontre une particularité : son attentionest partagée à la fois sur des informations externes, liées à l'environnement, mais aussi sur des informations internes, reliées au corps. (informations proprioceptives). l'objectif de cette étude a été d'évaluer la contribution d'une préparation physique spécifique sur l'équilibre postural des cavaliers. "8 cavaliers "galop 6-7" ont été partagé en deux groupes de 4 cavaliers. Un groupe proprioceptif (GP) ayant une préparation physique proprioceptive et groupe témoin (GT) n'ayant pas effectué de préparation physique spécifique. La période d'entrainement a duré 4 semaines. L'équilibre statistique et dynamique dans plusieurs conditions de sollicitaions sensorielles (yeux ouverts et yeux fermés vs sol mou vs sol dur a été enregistré avant et après cette période. Les résultats montrent une amélioration de l'équilibre dynamique du groupe GP les yeux fermés après 4 semaines d'entrainement proprioceptif montrant une moindre dépendance aux informations visuelles.
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th1 p008 les allergies chez les veterinaires auteurs marie therese le cam 1 marine molina 2 chantal legrand 2 delphine leroux 2 genevieve marignac 2 etablissement 1 chi creteil creteil france 2 enva ecole nationale veterinaire d alfort maisons alfort france presentateur marie therese le cam |
Th1-P008 - Les allergies chez les vétérinaires
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Marie-Thérèse LE CAM (1), Marine MOLINA (2), Chantal LEGRAND (2), Delphine LEROUX (2), Geneviève MARIGNAC (2)
Présentateur : Marie-Thérèse LE CAM
Etablissement : (1) CHI Créteil, Créteil, France; (2) ENVA école nationale vétérinaire d'Alfort, Maisons Alfort, France
La profession de vétérinaire est exposée à de multiples allergènes environnementaux et professionnels.
Cette étude réalisée auprès d’étudiants vétérinaires et de vétérinaires installés, avait pour objectif principal de voir si l’allergie pouvait avoir un impact sur les études ou la carrière des vétérinaires. Les objectifs secondaires étaient de répertorier les différents allergènes pouvant avoir un impact sur la profession et recenser les adaptations que les étudiants ou les vétérinaires avaient pu mettre en œuvre pour continuer à étudier ou travailler.
Cette étude a été menée grâce à des questionnaires diffusés auprès de vétérinaires et d’ étudiants vétérinaires français.
277 réponses d’étudiants et 224 réponses de vétérinaires se déclarant allergiques ont été colligées représentant au moins 9% des étudiants vétérinaires et 1% des vétérinaires.
Au sein des symptômes respiratoires, les pollens sont les plus incriminés, aussi bien par les étudiants (66%) que par les vétérinaires (51%), viennent ensuite l’allergie à un animal (61% des étudiants et 63% des vétérinaires) puis l’allergie aux acariens (44% des étudiants et 44% des vétérinaires).
L’allergie au chat prédomine parmi les allergiques aux animaux, avec 80% des étudiants et 69% des vétérinaires. Six vétérinaires ont noté une allergie au liquide amniotique bovin.
Parmi les répondeurs, 14% considèrent que leur statut d’allergique n'est pas compatible avec leur poste actuel. Pourtant, la majorité d’entre eux n'envisage ni changement, ni adaptation de poste (74%). Pour certains, cela est dû à un manque de connaissances sur les alternatives possibles et un refus d'abandonner le métier qu’ils ont toujours voulu faire. Aucun des 31 répondants n’avait pris en compte l’allergie lors du choix professionnel initial.
Une analyse globale des réponses montre que seulement une vingtaine de vétérinaires et une quinzaine d’étudiants indiquent que l'allergie est un élément déterminant dans leur choix de réorientation. Elle aboutit souvent à quitter l’activité de praticien vers d’autres métiers, qui le plus souvent, restent dans le milieu vétérinaire.
De multiples allergènes sont présents dans l'environnement de travail du vétérinaire et peuvent jouer un rôle dans l’évolution de sa carrière.
L'allergie ne doit pas conduire à une inaptitude systématique. Grâce à une bonne connaissance des postes de travail, le médecin du travail doit pouvoir accompagner les vétérinaires dans la poursuite de leur profession en proposant précocément des aménagements de poste et en les accompagnant dans la prise en charge de leurs allergies.
Oui |
th1 p009 evaluer les apports dun exosquelette en agriculture auteurs raymond bykoukous 1 olivier decourcelle 2 aymeric kubacka 2 evane keradennec 2 alexane vidalie 2 philippe tran tan hai 1 etablissement 1 msa ile de france gentilly france 2 ergos concept paris france presentateur olivier decourcelle |
Th1-P009 - Évaluer les apports d’un exosquelette en agriculture
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Raymond BYKOUKOUS (1), Olivier DECOURCELLE (2), Aymeric KUBACKA (2), Evane KERADENNEC (2), Alexane VIDALIE (2), Philippe TRAN TAN HAI (1)
Présentateur : Olivier DECOURCELLE
Etablissement : (1) MSA Île-de-France, Gentilly, France; (2) Ergos Concept, Paris, France
Contexte Une entreprise interroge la MSA IDF sur les apports d’un exosquelette porté, à assistance passive pour réduire la pénibilité d’un poste de travail de palettisation de sacs de pommes de terre (poids unitaire : 5 kg).
Le service de Santé Sécurité au Travail avec l’appui du Cabinet Ergos-Concept initie une étude ergonomique pour caractériser les bénéfices et les inconvénients du recours à l’exosquelette Cobo4you EXO4U-04 et initier des pistes d’amélioration des conditions de réalisation du travail.
Méthodologie L’étude porte sur 2 sujets volontaires en charge de la manutention et du conditionnement.
L’analyse du poste de travail est menée avec et sans usage de l’exosquelette, en étudiant l’engagement physique de l’appareil locomoteur par le biais de la fréquence cardiaque (FC), le recrutement musculaire par le biais de capteurs électromyographie de surface (EMG) à l’aide de l’outil E.M.I.L développé par OptimErgo et les amplitudes articulaires sur le rachis lombaire et les membres supérieurs par le score Rapid Upper Lim Assessment (RULA).
Résultats Sur l’engagement physique, les sujets ont une FC moyenne plus élevée avec l’usage de l’exosquelette (113 BPM) que sans (105 BPM), ainsi que des pics de FC max plus importants avec l’usage de l’exosquelette (130 BPM) que sans (116 BPM), avec des contextes d’activités identiques.
L’EMG de surface moyenne ne montre pas de manière flagrante une activation moins importante des muscles avec l’usage de l’exosquelette (+ 4,4% au-dessus de 15% de la CMV pour le deltoïde antérieur et une légèrement diminution pour le trapèze supérieur - 0,65%, au-dessus de 15% de la CMV).
La contraction maximale par rapport à la FMV est plus élevée avec l’usage de l’exosquelette pour les 2 sujets, pour les 2 muscles : +139,35% pour le deltoïde antérieur et +66,35% pour le trapèze supérieur.
En termes d’amplitude angulaire, les scores de l’analyse RULA sont similaires et indiquent un score global compris entre 5 et 6, recommandant un aménagement du poste.
On observe cependant un score plus élevé sur le tronc avec l’exosquelette tandis qu’il sera plus élevé sur les membres supérieurs sans l’exosquelette.
Conclusion L’usage de données physiologiques comme la FC et l’activité EMG viennent confirmer certaines hypothèses de l’usage des exosquelettes. En effet, les résultats ont montré un engagement physique plus important et un recrutement musculaire légèrement supérieur avec l’exosquelette, ceci du fait d’une sensation de facilité et donc d'une protection/attention plus faible des opérateurs.
Oui |
th1 p010 exposition a la silice dans les teillages de lin auteurs deborah larnicol 1 etablissement 1 msa caen france presentateur deborah larnicol |
Th1-P010 - Exposition à la silice dans les teillages de lin
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Déborah LARNICOL (1)
Présentateur : Déborah LARNICOL
Etablissement : (1) MSA, Caen, France
La silice cristalline est une matière reconnue cancérogène depuis 1997 par le CIRC, 2017 en Europe et 2021 en France. Dans le milieu professionnel, l’exposition à cette matière peut se révéler lors d’émissions de certaines poussières et dans divers secteurs d’activités (régime général et régime agricole).
Dans le régime agricole le secteur du lin est notamment concerné et touche de nombreux travailleurs puisque la France est le premier producteur de lin au monde. Le risque d’exposition à la silice peut être notamment présent lors des travaux au champs et par la suite dans lors du teillage du lin.
Le service santé sécurité travail (SST) de la MSA Côte Normandes a souhaité procéder à des mesures d’exposition à ce risque dans les teillages de lin afin de pouvoir agir dans le cadre de la prévention des risques professionnels.
Pour pouvoir travailler sur ce projet, le service SST a collaboré avec l’équipe Anticipe de l’INSERM (l’UMR 1086 Anticipe). Les résultats des mesures ont indiqué que les salariés des teillages de lin sont exposés à des poussières alvéolaires et à de la silice cristalline, potentiellement à des niveaux supérieurs aux limites d’exposition professionnelle.
Les mesures se sont inscrites dans un but de recherche et se sont distinguées des mesures règlementaires réalisées par des organismes spécifiques. L’un des atouts majeurs de cette étude a été la prise en compte du travail réel et son observation dans l’analyse des résultats. Cet axe de recherche a permis de pointer des facteurs d’exposition et des tâches plus exposantes que d’autres. Les résultats obtenus ont engendré des pistes de réflexion sur l’exposition à la silice pour les salariés et ont permis d’accroitre la maitrise du risque. L’étude a eu une influence sur la prévention à différents niveaux : sensibilisation aux salariés, information auprès des acteurs de la médecine du travail, communication aux acteurs de la filière.
Oui |
th1 p011 comment un accompagnement ergonomique a t il permis d ameliorer durablement la prevention de lensemble des risques professionnels auteurs emilie courzadet 2 frederic vallee 2 isabelle biat 3 coralie lepron 1 ferdinand moneger 1 etablissement 1 aphos mozac france 2 inrae theix france 3 uca aubiere france presentateur ferdinand moneger |
Th1-P011 - Comment un accompagnement ergonomique a-t-il permis d'améliorer (durablement ?) la prévention de l’ensemble des risques professionnels ?
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Emilie COURZADET (2), Frédéric VALLÉE (2), Isabelle BIAT (3), Coralie LÉPRON (1), Ferdinand MONÉGER (1)
Présentateur : Ferdinand MONÉGER
Etablissement : (1) APHOS, Mozac, France; (2) INRAE, Theix, France; (3) UCA, Aubière, France
Sont présentés ici les résultats d’un accompagnement ergonomique mené dans une unité expérimentale d'élevage bovins et ovins d’une structure de recherche publique.
A l’origine de la démarche, plusieurs indicateurs de santé et sécurité préoccupants ont été remontés à la direction de l’Unité (rapports de visites du médecin du travail, des organisations syndicales, du service prévention). La direction a alors décidé de confier un diagnostic ergonomique à un cabinet conseil, sur le thème de « la prévention globale des risques professionnels sur l’ensemble de l’unité ».
Les 75 agents répartis sur 3 sites ont ainsi été mobilisés pour : hiérarchiser et analyser les situations de travail les plus critiques (83 au total). A l’issue de cette première partie de la démarche, 144 pistes d’actions (de natures : techniques, organisationnelles, architecturales, humaines) ont été retenues.
Une seconde phase d’accompagnement sous le format « formation-action » des assistants de prévention a ensuite été déployée. Les 9 stagiaires avaient la charge de projets visant la mise en place d’une grande partie des pistes d’action. La formation-action était constituée de 6 modules entrecoupés de temps d’intersession. Elle s’est étendue sur 7 mois.
Au-delà des multiples transformations, la démarche visant à rendre les professionnels acteurs de la conception tout en développant des compétences qui leur seront durablement utiles, semble avoir joué un rôle important dans la réduction des risques professionnels :
- Des dizaines de situations à risque (TMS, accidents) ont été réglées
- 100% des stagiaires disent que la formation leur a permis de mieux gérer leur charge de travail.
- 75% se sentent plus reconnus, plus engagés.
- 78% se projettent plus durablement dans le travail.
- 67% affirment trouver encore plus de sens dans le travail au quotidien.
- Ils disent aussi que la formation a permis de renforcer le sentiment d’appartenance au collectif, de créer du lien entre les agents de terrain, leur hiérarchie et la Direction : « on voit que quand les projets sont travaillés, la direction s’implique et nous écoute », « chez nous, tout le monde ne s’entendait pas, ça a créé du lien ».
- Les questionnaires de fin de formation montrent que les agents sont plus sensibles aux critères de performance de la structure : santé/sécurité (4,75/5), l’efficience (4,37/5), la qualité des expérimentation (4,38/5), l’intérêt de discuter plus régulièrement du travail (4,88/5) et à l’écologie (3,86/5).
En conclusion, cette démarche ergonomique visant à rendre les collectifs acteurs de l’amélioration de leurs conditions de travail, a eu des effets positifs et probablement durables sur l’ensemble des facteurs de risques physiques et psychosociaux.
Oui |
th1 p013 la spondylodiscite brucellienne professionnelle etude au service infectieux dans un centre hospitalier du grand tunis auteurs hager kamoun 1 helmi errnandes 1 salma kaouel 1 rajah rezgui 1 ikbel kooli 1 sophia besbes 1 etablissement 1 institut mohamed kassab d orthopedie tunis tunisie presentateur hager kamoun |
Th1-P013 - La spondylodiscite brucellienne professionnelle : étude au service infectieux dans un centre hospitalier du grand Tunis
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Hager KAMOUN (1), Helmi ERRNANDES (1), Salma KAOUEL (1), Rajah REZGUI (1), Ikbel KOOLI (1), Sophia BESBES (1)
Présentateur : Hager KAMOUN
Etablissement : (1) Institut Mohamed Kassab d'orthopédie, Tunis, Tunisie
Introduction Ces 10 dernières années, la brucellose évolue sous un mode endémique en Tunisie et concerne particulièrement les éleveurs de bovins. La spondylodiscite est la localisation focalisée ostéo-articulaire la plus fréquente de la brucellose.
L’objectif de ce travail était de décrire les caractéristiques socioprofessionnelles, cliniques et thérapeutiques au cours de la spondylodiscite brucellienne d’origine professionnelle.
Méthodologie Il s’agit d’une étude rétrospective exhaustive auprès de tous les patients hospitalisés au service des pathologies infectieuses de l’Institut Mohamed Kassab d’Orthopédie sur une période de 6 ans (du 1er Janvier 2017 au 31 décembre 2022) pour spondylodiscite brucellienne. Nous avons collecté les données selon une check-list préétablie. Pour l’analyse des résultats nous avons eu recours à SPSS version 20.
Résultat Notre étude a porté sur 27 patients dont 4 étaient des Femmes. L’interrogatoire professionnel a mis en évidence que tous étaient des agriculteurs exerçant en contact avec leur cheptel et 20 consommaient des produits laitiers non pasteurisés. Le mode d’installation des symptômes était progressif chez 24 personnes avec des rachialgies qui étaient le symptôme le plus rapporté à prédominance au niveau lombaire chez 17 personnes dont 9 rapportaient des douleurs d’allure mixte. La fièvre était retrouvée chez 23 patients et elle était associée à des sueurs nocturnes chez 22 patients. Un syndrome inflammatoire biologique était retrouvé chez 21 patients. La sérologie de Wright était positive chez 26 patients et un avait une hémoculture positive seulement. Les suites ont été favorables chez 19 personnes mais 7 personnes ont gardé des douleurs résiduelles et une personne est décédée. Aucun n’a bénéficié de déclaration en maladie professionnelle.Le devenir professionnel était affécté chez 30 % de la population.
Conclusion La spondylodiscite brucellienne professionnelle reste une maladie grave couteuse à l’échelle individuelle et de la collectivité. C’est une maladie professionnelle sous déclarée. Des actions de sensibilisation multidisciplinaires et de dépistage seraient très justifiées auprès des agriculteurs, des vétérinaires et de la première ligne afin de réduire ce fléau de santé au travail et de santé public.
Oui |
th1 p014 la part du secteur agricole dans la survenue de lautisme chez la descendance en tunisie etude cas temoins auteurs asma chouchane 1 2 olfa elmaalel 1 2 asma guedria 3 asma aloui 1 2 souheil chatti 1 2 chaima mahjoub 2 imene kacem 1 2 hela ben abid 3 marwa bouhoula 1 2 asma gaddour 4 maher maoua 1 2 aicha brahem 1 2 houda kalboussi 1 2 etablissement 1 service de medecine du travail et des pathologies professionnelles centre hospitalo universitaire farhat hached sousse tunisie 2 faculte de medecine de sousse universite de sousse rue ibn el jazzar 4002 sousse tunisie 3 service de pedopsychiatrie centre hospitalo universitaire fattouma bourguiba monastir tunisie 4 service de medecine du travail et des pathologies professionnelles centre hospitalo universitaire ibn el jazzar kairouan tunisie presentateur asma chouchane |
Th1-P014 - La part du secteur agricole dans la survenue de l’autisme chez la descendance en Tunisie : Etude cas témoins
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Asma CHOUCHANE (1,2), Olfa ELMAALEL (1,2), Asma GUEDRIA (3), Asma ALOUI (1,2), Souheil CHATTI (1,2), Chaima MAHJOUB (2), Imène KACEM (1,2), Hela BEN ABID (3), Marwa BOUHOULA (1,2), Asma GADDOUR (4), Maher MAOUA (1,2), Aicha BRAHEM (1,2), Houda KALBOUSSI (1,2)
Présentateur : Asma CHOUCHANE
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et des Pathologies Professionnelles, Centre Hospitalo-Universitaire Farhat Hached, , Sousse, Tunisie; (2) Faculté de médecine de Sousse, Université de Sousse, Rue Ibn El Jazzar, 4002 , Sousse, Tunisie; (3) Service de pédopsychiatrie, Centre Hospitalo Universitaire Fattouma Bourguiba , Monastir, Tunisie; (4) Service de médecine du travail et des Pathologies Professionnelles- Centre Hospitalo-Universitaire Ibn El Jazzar , Kairouan, Tunisie
Introduction Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) représente un trouble neurodéveloppemental multifactoriel. Diverses étiologies non encore bien élucidées interviennent dans la genèse de ce trouble.
Objectifs du travail étudier la relation entre l’exposition professionnelle des parents et le risque de survenue de TSA chez la descendance.
Méthodes Etude cas témoins menue en 2022 et qui a inclus 70 cas d’enfants atteints de TSA recrutés à partir d’un centre socioéducatif privé des enfants atteints de TSA et le service de pédopsychiatrie du CHU Fattouma Bourguiba à Monastir, et 70 témoins représentés par des enfants indemnes de TSA et de toute autre pathologie psychiatrique. La collecte des données s’est basée sur un questionnaire préétabli comportant les données socio-démographiques et médicales des enfants ainsi que les données socio-démographiques, habitudes de vie, données médicales et professionnelles des parents des cas et des témoins. Le recueil des données de l’exposition professionnelle des parents s’est basé sur une matrice emploi/exposition.
Résultats Le secteur d’activité le plus fréquent était le secteur du textile (24,3 %) parmi les mères des cas et le secteur d’industrie électrique (27,1%) parmi les mères des témoins. L’absence d’emploi chez la mère était significativement associée à un risque plus élevé de survenue de TSA (p=0,001) ; OR=6,61 IC95% [1,83-23,89]. La majorité des pères des cas et des témoins exerçait dans le secteur de bâtiment et travaux publics (BTP) représentant respectivement 21,4% et 18,6% sans différence significative entre les cas et les témoins (p=0,67). Le secteur agricole était objectivé chez seulement trois mères des cas (4,3%) et deux mères des témoins (2,9%) sans différence statistiquement significative. De même, ce secteur concernait 7 pères parmi les cas et les témoins pour chacun.
Conclusion D’autres études plus approfondies, à large échelle, prospectives avec le recours à une évaluation objective et plus détaillée s’appuyant sur des mesures biométrologiques s’avèrent nécessaires afin de mieux cerner la part du secteur agricole dans la survenue du TSA.
Oui |
th1 p015 le cancer de la prostate et exposition aux pesticides enquete cas temoins dans une ville de louest algerien auteurs benali beghdadli 1 djaouad khaldoun 1 atika allam 1 sidi mohamed amine chelef 1 fethi mohamed reda moulessehoul 1 samir yebdri 1 othmane ghomari 1 etablissement 1 laboratoire de recherche en environnement et sante djillali liabes university of sidi bel abbes 22000 sidi bel abbes algerie presentateur benali beghdadli |
Th1-P015 - Le cancer de la prostate et exposition aux pesticides : Enquête cas- témoins dans une ville de l’ouest algérien.
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Benali BEGHDADLI (1), Djaouad KHALDOUN (1), Atika ALLAM (1), Sidi Mohamed Amine CHELEF (1), Fethi Mohamed Reda MOULESSEHOUL (1), Samir YEBDRI (1), Othmane GHOMARI (1)
Présentateur : Benali BEGHDADLI
Etablissement : (1) Laboratoire de Recherche en Environnement et Santé, Djillali Liabes University of Sidi Bel Abbes, 22000, Sidi Bel Abbes, Algerie
Introduction Le cancer de prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme, les facteurs de risque sont non encore élucidés, mais il existe une forte présemption de l’implication des pesticides utilisés en agriculture. L’objectif de cette étude était de rechercher les facteurs de risque de survenu du cancer de la prostate.
Matériel et méthode Une étude cas-témoins a été réalisée avec recrutement des cas dans le service d’oncologie et le service d’urologie du 1/01/2023 au 31/12/2023.
Résultats Au total 67 cas de cancer de prostate et 64 témoins ont été recrutés appariés à l'age. L’âge moyen des cas était de 72.79 ± 8.01 ans et la durée moyenne d’exposition aux pesticides chez les cas et les témoins était respectivement 11.47 ± 14.86 ans et 5.59 ± 12.65 ans dont les tranches d’âge étaient de 50-60 ans (3 cas), 61-70 ans (23 cas), 71-80 ans (29 cas) et >80 ans (12 cas). La circonstance principale de diagnostic était la pollakiurie. La majorité des cas ont été diagnostiqué en 2022 (28 cas) et 2023 (29 cas). La majorité des cas et des témoins étaient non tabagiques. L’analyse univariée a mis en évidence des OR brut comme suit : l’habitat rural OR=2.44, IC95% 1.19-5.01 ; p=0.014) ; avoir habité dans une ferme OR=2.63, IC95% 1.29-5.45 ; p=0.007) ; avoir utilisé des pesticides OR=3.25, IC95% 1.44-7.33 ; p=0.004) ; avoir un père agriculteur OR=2.33, IC95% 1.14-4.75 ; p=0.019) ; exposition professionnelle aux pesticides OR=3.73, IC95% 1.80-7.73 ; p=0.000) ; avoir travaillé dans une ferme OR=2.34 IC95% 1.16-4.72 ; p=0.017) ; avoir travaillé dans l’agriculture OR=2.48, IC95% 1.23-5.02 ; p=0.011) ; avoir cueilli du raisin OR= 2.12 IC95% 0.94-4.76, p=0.066) ; avoir élevé des ovins et ovins OR=1.71, IC95% 0.75-3.90). En analyse multivariée, l’habitat rural ORa=2.64 IC95 0.98-7.08, p=0.084) ; l’exposition professionnelle aux pesticides ORa=3.12 IC95% 1.00-9.79, p=0.05).
Conclusion Cette enquête préliminaire a montré un risque significatif de cancer de la prostate chez une population qui a été exposée professionnellement aux pesticides. Le recrutement se poursuit, et d’autres investigations seront nécessaires pour consolider ces résultats.
Oui |
th1 p016 prevention de la brucellose dans les milieux agricoles en tunisie enjeux et perspectives auteurs jihen turki 1 rania kasbaoui 2 mohsen marnaoui 1 nabil ouerfelli 2 mehdi ghabbach 1 etablissement 1 inspection medicale de travail zaghouan tunisie 2 direction regionale de la sante de base zaghouan tunisie presentateur mohsen marnaoui |
Th1-P016 - Prévention de la brucellose dans les milieux agricoles en tunisie : enjeux et perspectives
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Jihen TURKI (1), Rania KASBAOUI (2), Mohsen MARNAOUI (1), Nabil OUERFELLI (2), Mehdi GHABBACH (1)
Présentateur : Mohsen MARNAOUI
Etablissement : (1) Inspection Médicale de Travail, Zaghouan, Tunisie; (2) Direction régionale de la sante de base , Zaghouan, Tunisie
Introduction La prévention de la brucellose suscite une préoccupation croissante au sein des milieux agricoles en Tunisie, où la proximité entre l'homme et les animaux, en particulier le bétail, accroît le risque de transmission de cette maladie bactérienne potentiellement grave. Face à la recrudescence de la brucellose ces dernières années, il est impératif de mener une analyse approfondie afin d'orienter des mesures de prévention plus robustes visant à protéger la santé et la sécurité des travailleurs.
L'objectif principal de cette étude est d'analyser la situation actuelle de la brucellose dans les milieux agricoles en Tunisie.
Résultats Ces dernières années, les données du système de surveillance épidémiologique en Tunisie indiquent une prévalence significative de la brucellose chez le bétail, posant ainsi un défi majeur en termes de santé publique au sein des milieux professionnels agricoles. Des analyses plus approfondies révèlent que la contamination de l'homme se produit principalement par le contact étroit avec les sécrétions génitales et les produits de l'avortement d'animaux infectés. Les populations à risque comprennent principalement les éleveurs, les vétérinaires et le personnel travaillant dans les abattoirs ou les laboratoires.
L'incidence de la brucellose humaine, bien que difficile à évaluer en raison de son polymorphisme clinique et de l'accessibilité limitée aux soins médicaux dans certaines zones rurales, a connu des variations significatives au fil des ans. À Zaghouan, une augmentation progressive a été remarquée après 2015 avec un pic en 2017. L’incidence était à 17.9 cas/100000 habitants. Cette recrudescence est particulièrement marquée chez la population active, en particulier chez les individus de plus de 45 ans, avec une tranche d'âge de 50 à 55 ans étant la plus touchée, essentiellement une population masculine à 80%. Entre 2021 et 2023, 81,8% des cas étaient des agriculteurs. L’évolution était favorable avec un taux de guérison de 100%.
Conclusion et prespective La nécessité de focaliser les efforts sur le dépistage des animaux, la vaccination du bétail et la sensibilisation des éleveurs et des agriculteurs devient impérative pour contrôler la propagation de la brucellose au sein des milieux professionnels agricoles. Cependant, des défis tels que le manque de formation et d'incitations pour les éleveurs, ainsi que la complexité des mesures de sécurité sanitaire et d'hygiène au travail, doivent être abordés de manière proactive pour renforcer la prévention de la brucellose dans le milieu agricole.
Oui |
th1 p017 1er prix poster 2024 vini viti chimie ou comment aborder le risque chimique en cave viticole avec un outil commun auteurs sandra fournier 1 xavier de mori 1 elisabeth marcotullio 1 etablissement 1 mutualite sociale agricole berry touraine blois cedex france presentateur sandra fournier |
Th1-P017 - 1er PRIX POSTER 2024 - "VINI VITI ...CHIMIE !" ou comment aborder le risque chimique en cave viticole avec un outil commun
Thème: Thème 1 - Expositions agricoles : de l'évaluation des risques à la prévention
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Auteurs : Sandra FOURNIER (1), Xavier DE MORI (1), Elisabeth MARCOTULLIO (1)
Présentateur : Sandra FOURNIER
Etablissement : (1) Mutualité Sociale Agricole Berry-Touraine, Blois Cedex, France
Nous proposons de présenter le projet VITI, VINI…CHIMIE ! réalisé par la Caisse de MSA Berry-Touraine (Mutualité Sociale Agricole) dans le cadre du thème 6 de la pluridisciplinarité, ce projet ayant été porté par tous les membres de l’équipe Santé Sécurité au Travail (SST) composée de médecins et infirmier(e)s du travail, de conseiller(e)s en prévention et d’assistant(e)s. Nous rappelons que la MSA est l’organisme de protection sociale des exploitant(e)s et salarié(e)s agricoles et qu’elle fonctionne sous forme d’un guichet unique (un seul interlocuteur pour la maladie, la retraite, la famille, les cotisations et la santé au travail).
But de ce projet Le risque chimique hors produits phytosanitaires, lors de la fabrication d’un vin effervescent « De la vendange à la mise en bouteille » est un sujet complexe et peu documenté. Ce risque spécifique, important dans la filière viticole, est souvent abordé soit du point de vue de l’impact sur la santé soit d’un point de vue plus technique. Le but de ce projet est la création en pluridisciplinarité, d’un outil qui rassemble ces deux approches complémentaires. La filière viticole ayant une implantation nationale, cet outil de prévention pourra être utilisé par tous les acteurs SST des MSA et des entreprises. Il permet, à toutes les étapes de la vinification et par l’analyse du travail réel et des pratiques professionnelles, de faire un inventaire de risques chimiques déjà largement documentés (CO2, silice…) et d’autres parfois plus méconnus ou sous-estimés. Il permet également d’aborder d’autres risques professionnels annexes : chute de hauteur, risque électrique, circulation d’engins, coactivité, troubles musculosquelettiques….
Publics cibles Le réseau des préventeurs en MSA (médecins, infirmiers et conseillers en prévention) dans le cadre de leur formation initiale et continue, le réseau des professionnels de la filière viticole ainsi que les établissements scolaires agricoles.
Contenu Cet outil est une web-application accessible depuis le site de la MSA Berry-Touraine. Depuis la page d’accueil de l’application, on accède à tous les supports élaborés pour ce projet : une animation graphique qui explique les étapes du processus de vinification d’un vin effervescent, 7 films qui reprennent ces étapes avec les risques chimiques associés (principaux usages des produits, effets de ceux-ci sur la santé et moyens de prévention possibles), 7 fiches mémo et 1 flyer de présentation.
Cet outil a déjà fait l’objet de présentations auprès du réseau et d’un public agricole.
Oui |
th2 p018 projet resodom action collective de prevention au domicile auteurs emilie duchet 1 etablissement 1 carsat nord est nancy france presentateur emilie duchet |
Th2-P018 - Projet Réso’Dom : action collective de prévention au domicile
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Emilie DUCHET (1)
Présentateur : Emilie DUCHET
Etablissement : (1) CARSAT NORD-EST, Nancy, France
Le secteur de l’aide à domicile étant particulièrement touché par les accidents du travail et les maladies professionnelles, le Département Prévention des Risques Professionnels et le Service Action Sociale de la Carsat Nord Est déploient le projet Réso’dom depuis 2019. Les objectifs du projet sont de prévenir les risques professionnels des aides à domicile tout en favorisant le maintien à domicile du bénéficiaire.
Un groupe de travail pluridisciplinaire a été mis en place sur le territoire de la Meuse avec le Conseil Départemental, la structure évaluatrice Aptitude et les structures d’aide à domicile. Les différents participants ont fait un constat partagé sur des conditions de travail complexes au domicile, entrainant notamment des troubles musculosquelettiques, des chutes, un taux d’absentéisme important et des difficultés de recrutement, pouvant entrainer une rupture de service sur la prise en charge des bénéficiaires.
Les acteurs au domicile sont multiples : le bénéficiaire et sa famille, les évaluateurs des besoins, les aides à domicile et leur encadrement, les financeurs des prestations… Le projet Réso’dom a donc pour objectif d’améliorer la chaine de communication entre les différents acteurs.
Plusieurs actions et outils ont été élaborés par le groupe de travail :
- Les évaluateurs d’Aptitude et le Conseil départemental de la Meuse sont formés à la prévention des risques professionnels par le Département Prévention des Risques Professionnels de la Carsat Nord-Est. Ainsi, ils peuvent réaliser un premier repérage des risques professionnels au domicile. Sur la base d’une brochure remise au bénéficiaire lors de l’évaluation des besoins, ils le sensibilisent, ainsi que sa famille, au fait que son domicile devient le lieu de travail d’une aide à domicile et que des adaptations sont parfois nécessaires.
- L’Action Sociale Carsat a déployé l’outil OSCAR (Offre de Service Coordonnées pour l’Accompagnement de ma Retraite) permettant aux services d’aides à domicile un accès à l’évaluation des besoins réalisée par les évaluateurs, aux préconisations techniques et au premier repérage des risques.
- Les structures d’aides à domicile diffusent un support de communication vers leurs salariés et leurs bénéficiaires sur des messages clés communs (respect mutuel, adaptation de l’environnement, mise à disposition du matériel d’entretien…). Elles ont réalisé des autodiagnostics pour évaluer leur niveau de prise en compte de la prévention des risques professionnels afin d’identifier des axes de travail dans leur structure.
L’expérimentation dans la Meuse donne lieu à un déploiement progressif dans d’autres départements de la circonscription de la Carsat Nord Est en fonction des opportunités territoriales.
Oui |
th2 p020 une dermatite de contact allergique aux acrylates qui revele un geste professionnel a risque auteurs adnene hanchi 1 ons grissa 1 marouen hayouni 1 samia machghoul 1 irtyah merchaoui 1 neila chaari 1 charfeddine amri 1 mohamed akrout 1 ines rassas 1 etablissement 1 service de medecine de travail et de pathologie professionnelle eps fattouma bourguiba monastir tunisie presentateur samia machghoul |
Th2-P020 - Une dermatite de contact allergique aux acrylates qui révèle un geste professionnel à risque
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Adnène HANCHI (1), Ons GRISSA (1), Marouen HAYOUNI (1), Samia MACHGHOUL (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Neila CHAARI (1), Charfeddine AMRI (1), Mohamed AKROUT (1), Ines RASSAS (1)
Présentateur : Samia MACHGHOUL
Etablissement : (1) Service de médecine de travail et de pathologie professionnelle, EPS Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie
Justification du cas Les acrylates sont largement utilisés dans divers secteurs dont la dentisterie. Certains gestes professionnels à risque peuvent être révélé par une dermatite de contact allergique.
Observation Un Interne en 2ème année médecine dentaire, âgé de 28 ans, sans antécédents d’atopie, a consulté au Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle du CHU de Monastir pour une plaque érythémato-vésiculeuse, mal limitée, prurigineuse au niveau du dos de la main gauche en regard de la première commissure, évoluant depuis un mois.
L’enquête professionnelle a révélé que le patient utilise des résines composites à base d’acrylates et il porte des gants en latex. Au cours des soins dentaires, il élimine l’excès de résines utilisés avec une sonde, qu’il essuie ensuite sur le gant en regard de la première commissure de la main gauche.
Résultats des investigations allergologiques Les tests épicutanés à la Batterie Standard européenne et la Batterie des produits dentaire ont révélé une réaction positive à deux croix au 2-Hydroxyéthyl méthacrylate et à l’Ethylèneglycol diméthylacrylate.
Conclusion Les gants en latex ou en vinyle sont rapidement perméables aux acrylates. Le double gantage peut être utilisé si l'activité ne dépasse pas 15 minutes. Les gants en nitrile, doublé d’autres gants sont recommandés surtout lors d’un contact cutané prolongé et présentent un compromis entre l'efficacité et la pratique professionnelle. L’éviction du geste professionnel à risque a été recommandé au patient et à ces collègues de travail.
Oui |
th2 p021 etat des lieux et perspectives damelioration de la prise en compte du risque chimique en lien avec les taches dentretien du logement chez les aides a domicile dune entreprise auteurs stephane le boisselier 1 maryline geiger 1 michele weber 1 sarah vincent sadok 1 etablissement 1 ast 67 strasbourg france presentateur stephane le boisselier |
Th2-P021 - Etat des lieux et perspectives d’amélioration de la prise en compte du risque chimique en lien avec les tâches d’entretien du logement chez les aides à domicile d’une entreprise
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Stéphane LE BOISSELIER (1), Maryline GEIGER (1), Michèle WEBER (1), Sarah VINCENT-SADOK (1)
Présentateur : Stéphane LE BOISSELIER
Etablissement : (1) AST 67, Strasbourg, France
Objectif Les représentants du personnel d’une entreprise de 1400 aides à domicile s’inquiètent des conséquences pour leur santé de la manipulation des produits. Le SPSTI réalise des études de poste, questionne les professionnels de santé et propose des axes d’amélioration.
Méthode L’étude de poste est réalisée avec les responsables de secteurs chez les particuliers. Sont recensés les tâches d’entretien à réaliser, le matériel disponible, les produits mis à disposition et les Equipements de Protection Individuelle (EPI). Une recherche et analyse des fiches de données de sécurité sont effectuées. Un questionnaire est adressé aux 42 professionnels de santé en charge de l’entreprise sur la problématique de santé en rapport avec l’utilisation des produits, les moyens de prévention, leurs difficultés de mise en œuvre, les informations données lors des visites, les axes d’amélioration de la prévention.
Résultat Sept études de postes. Les tâches sont le dépoussiérage des meubles et le nettoyage des sols, des surfaces cuisine et salle de bain, des toilettes. 47 produits sont recensés (moyenne de 8 produits utilisés dont 3 sprays). 21 dangereux (corrosifs, toxiques, irritants ou sensibilisants). 122 substances retrouvées. 60 % des professionnels de santé ont répondu au questionnaire. 44 % signalent être confrontés à des problèmes de santé (dermatologiques, respiratoires) liés aux produits. Les moyens de prévention se résument aux gants. La prévention est difficile avec la multiplicité des produits, les difficultés à pouvoir les choisir (exigences, refus, habitudes des particuliers). Lors des visites, les conseils sont donnés oralement et parfois avec des supports. Le principal axe d’amélioration proposé est la limitation des produits.
Discussion Les aides à domicile manipulent un nombre élevé de produits qui présentent des dangers pour la santé. L’évaluation n’est pas faite et la prévention se limite au port de gants. Les conséquences de l’exposition à ces produits sont attestées par les professionnels de santé. Des axes d’amélioration sont proposés aux partenaires sociaux : évaluation du risque par des responsables de secteurs formés ; standardisation des produits par l’achat sur une liste prédéfinie. Pour chaque tâche les produits doivent être définis avec la méthode d’utilisation, le matériel adéquat et les EPI. La formation des salariés et une information des adhérents sur le risque chimique.
Conclusion Cette étude montre qu’il existe un risque chimique sous-estimé lors des tâches d’entretien. Le SPSTI a proposé des axes d’amélioration. La maitrise des produits utilisés est essentielle. Cela questionne le rapport entre le droit à la santé des salariés et le droit de propriété des particuliers.
Oui |
th2 p022 evaluation des habitudes de sommeil des soignants en fonction du rythme de travail une etude transversale monocentrique auteurs lorine giffard quillon 1 yanis bouchou 1 patricia paulin 1 vincent bost 1 jinkine olga 1 frederic roche 1 luc fontana 1 mathieu berger 1 carole pelissier 1 etablissement 1 chu saint etienne mornant france presentateur lorine giffard quillon |
Th2-P022 - Évaluation des habitudes de sommeil des soignants en fonction du rythme de travail : une étude transversale monocentrique
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Lorine GIFFARD-QUILLON (1), Yanis BOUCHOU (1), Patricia PAULIN (1), Vincent BOST (1), Jinkine OLGA (1), Frédéric ROCHE (1), Luc FONTANA (1), Mathieu BERGER (1), Carole PÉLISSIER (1)
Présentateur : Lorine GIFFARD-QUILLON
Etablissement : (1) CHU Saint Etienne, Mornant, France
Objectif: Le but de cette étude était d'évaluer les habitudes de sommeil des soignants en fonction du rythme de travail au sein de CHU de Saint Etienne et d’évaluer les conditions d’acceptabilité d’une sieste sur le poste de nuit, les freins et les leviers à sa mise en œuvre auprès des soignants.
Méthodes : Une étude observationnelle descriptive monocentrique transversale a été présentée aux personnels soignants au Centre Hospitalo-Universitaire de Saint Etienne. Des caractéristiques socioprofessionnelles (types d’horaires de travail : 12h alternant jour/nuit, travail de nuit fixe, poste matin/soir, poste de jour fixe), des habitudes de sommeil (l’heure du coucher, l’heure du lever, la durée du sommeil, un temps de sieste) ont été recueillies via un auto-questionnaire anonyme en ligne. Les analyses statistiques descriptives se sont appuyées sur le calcul de moyenne et médiane pour les variables quantitatives et de fréquence pour les variables qualitatives (les tests ANOVA et KRUSKALL-WALLIS).
Résultats : 153 soignants ont complété le questionnaire en entier. La durée de sommeil, les jours travaillés est la plus faible pour les soignants en poste du matin ; le temps passé au lit est le plus court pour les soignants en poste de nuit ; la pratique de la sieste les jours travaillés est plus répandue chez ceux en poste du matin. 79% des soignants du travail posté sont en faveur de sieste pendant le travail. L’inertie du sommeil et des difficultés liées à l’organisation des soins constituent des freins potentiels à la mise en pratique de la sieste alors que la continuité des soins assurée, la mise à disposition d’une pièce au calme dédiée seraient des leviers potentiels.
Conclusions : La sieste sur le lieu de travail apparait comme une contre mesure peu répandue dans les établissements de santé publique. Pourtant, des études montrent que les siestes programmées au travail améliorent les performances, réduisent la fatigue chez les travailleurs postés. Une nouvelle étude menée au sein du Groupement Hospitalier Territoire de la Loire permettrait de préciser les facteurs organisationnels qui pourraient intervenir comme leviers de la mise en œuvre de la sieste et d’évaluer les effets de la sieste sur le bienêtre au travail et la qualité des soins.
Oui |
th2 p023 etat des lieux de la radioprotection en milieu hospitalier auteurs hiba ziedi 1 nizar ladhari 1 meriem mersni 1 imen youssef 2 najla mechergui 3 khaoula lassoued amri 4 ghada bahri 1 dorra brahim 1 mejda bani 1 hanene ben said 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle de lhopital charles nicolle tunis tunisie tunis tunisie 2 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle de lhopital mongi slim tunis tunisie 3 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle de lhopital habib thameur tunis tunisie 4 service de sante au travail interentreprise de lallier allier france presentateur khaoula lassoued amri |
Th2-P023 - Etat des lieux de la radioprotection en milieu hospitalier
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Hiba ZIEDI (1), Nizar LADHARI (1), Meriem MERSNI (1), Imen YOUSSEF (2), Najla MECHERGUI (3), Khaoula LASSOUED AMRI (4), Ghada BAHRI (1), Dorra BRAHIM (1), Mejda BANI (1), Hanene BEN SAID (1)
Présentateur : Khaoula LASSOUED AMRI
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de l’hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie, Tunis, Tunisie; (2) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de l’hôpital Mongi Slim, Tunis, Tunisie; (3) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de l’hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie; (4) Service de Santé au Travail Interentreprise de l’Allier, Allier, France
Introduction Les rayonnements ionisants (RI) présentent un risque pour le personnel soignant. L’observation des règles de protection par le personnel exposé aux rayonnements ionisants est obligatoire. L’objectif de notre travail était d’évaluer les connaissances en matière de radioprotection chez le personnel soignant exposé au RI.
Méthodes Étude transversale faite entre le premier Juin 2022 et le 31 Aout 2022 auprès du personnel soignant exposé aux RI de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis. Le recueil des données a été réalisé à l’aide d‘un questionnaire préétabli ,auto-administré, d’évaluation des connaissances en matière de radioprotection. Nous avons attribué un (1) point à une réponse juste et zéro (0) point à une réponse fausse. En utilisant la règle de trois (3), les points étaient convertis en note de zéro à 20.
Résultats L'effectif total de notre population était de 60 soit un taux de participation de 21,5%. L’âge moyen était de 37 ±10 ans. Le sex-ratio (H/F) était de 0,42. Les techniciens supérieurs formaient 50% de la population d’étude. Le score moyen était de 8,7 [2,2 – 19,4]. Les médecins, les hommes, ceux qui avaient une ancienneté professionnelle inférieure à cinq ans avaient un meilleur score total. Les connaissances portant sur les caractéristiques des RI étaient justes dans 62% et sur la réglementation dans 3% des cas. Les réponses relatives aux équipements de protection individuelle étaient justes dans 40% des cas. Le port de dosimètre était respecté par 33% des participants. Quatre-vingt-quinze pourcent des enquêtés ne bénéficiaient pas d’une surveillance par la médecine du travail. Les réponses aux questions relatives aux effets des RI sur la santé étaient justes dans 46% des cas.
Conclusions Le personnel soignant avait une connaissance insuffisante en radioprotection. La surveillance médicale chez le personnel hospitalier exposé aux RI doit être renforcée afin de dépister les conséquences néfastes des RI sur la santé mais aussi d’assurer une formation adéquate du personnel hospitalier en matière de radioprotection.
Oui |
th2 p024 sensibilisation au risque infectieux des eleves en filiere soin a la personne auteurs fanny gervasi 1 jessica toledo 1 etablissement 1 msa grand sud carcassonne france presentateur fanny gervasi |
Th2-P024 - Sensibilisation au risque infectieux des élèves en filière soin à la personne
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Fanny GERVASI (1), Jessica TOLEDO (1)
Présentateur : Fanny GERVASI
Etablissement : (1) MSA Grand Sud, Carcassonne, FRANCE
Origine, contexte Extrait du module « risques généraux » présenté par les conseillers Prévention Risques Professionnels de notre service SST, le module « risque infectieux » s'adresse surtout à des futurs professionnels de soin et d'accompagnement auprès des personnes à domicile.
Afin d’appuyer un discours de prévention sur la nécessité d’une hygiène des mains, la tenue professionnelle et la vaccination, nous avons décidé de réaliser une action de sensibilisation d'une durée d'environ 2h30. Elle porte sur le lavage des mains en objectivant celui-ci par l’utilisation d’un révélateur phosphorescent, un quizz et un atelier pose/dépose de gants.
L’utilisation de l’action : lavage des mains avec la boîte à SHA pourra avoir 2 cibles :
• Professionnelles : lavage des mains lié au risque infectieux
• Santé publique : visualisation de l’importance d’un lavage des mains efficaces dans le cadre de lutte contre les maladies hivernales et manu-portées.
Public cible
• Les personnes en formation (Lycées agricoles, CFA, MFR, CFPPA…)
Objectif général Sensibiliser les ressortissants du régime agricole à l’importance de l'hygiène de base et particulièrement d’un lavage des mains efficace dans le milieu professionnel et privé.
Objectifs pédagogiques (mesurables, observables, évaluables)
• Savoir identifier le moment où se laver les mains
• Connaître la technique du lavage de mains simple,et à l'aide d'une solution hydro-alcoolique (SHA)
• Comprendre l'intéret des mesures d'hygiène et de prévention afin de les appliquer
Méthode pédagogique
Magistrale Active
- powerpoint qui peut être interrompu afin de laisser place aux questions et conserver les pauses habituelles pour les éléves
- films
Travail en sous- groupe :
- quizz avec le professeur présent (quizz et réponses fournis)
- atelier tenue professionnelles
-atelier lavage des mains
Présentation de l’activité
• Discussion sur la MSA
• Connaitre les micro-organismes
• les moments opportuns de se laver les mains, réajustement si besoin, ouverture vers d’autres perspectives et animation de la discussion
• Demander comment la personne se lave les mains => mise en pratique par lavage avec SHA phosphorescent, révélation par la lumière bleue de la boîte à SHA.
• Discussion sur perspective d’optimisation du lavage.
• Réflexion sur la démarche professionnelle et exposition aux produits chimiques.
• Proposition en fonction du public professionnel de mettre des gants avec solution hydro-alcoolique phosphorescente, de les retirer et de voir si une contamination à lieu.
• Connaissance du fonctionnement de la vaccination et des vaccins obligatoires
Oui |
th2 p025 comment une demarche pluridisciplinaire de prevention primaire menee dans une structure daide a domicile a t elle developpe conjointement les conditions de travail et la sante des salaries son attractivite et sa qualite de service auteurs jean pierre ruols 1 andy silini 1 helene longour 1 mathilde gioiosa 3 alexine tixier 2 ferdinand moneger 2 etablissement 1 msa auvergne clermont ferrand france 2 aphos lyon france 3 apamar clermont ferrand france presentateur jean pierre ruols |
Th2-P025 - Comment une démarche pluridisciplinaire de prévention primaire menée dans une structure d’aide à domicile a-t-elle développé conjointement : les conditions de travail et la santé des salariés, son attractivité et sa qualité de service ?
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Jean-Pierre RUOLS (1), Andy SILINI (1), Hélène LONGOUR (1), Mathilde GIOIOSA (3), Alexine TIXIER (2), Ferdinand MONÉGER (2)
Présentateur : Jean-Pierre RUOLS
Etablissement : (1) MSA Auvergne, Clermont-Ferrand, France; (2) APHOS, Lyon, France; (3) APAMAR, Clermont-Ferrand, France
Dans un contexte de crises sanitaires, démographiques, économiques et sociales, la filière des services à la personne doit relever le défi d’un certain nombre de transitions. Dans ce cadre-là, le service SST de la MSA Auvergne a proposé à une association d’aide à domicile, adhérente du régime agricole, d’être accompagnée par une démarche ergonomique. Cette association est composée d’une diversité de sites, aux caractéristiques de professionnels, de bénéficiaires, de tailles et de secteurs (urbains, ruraux) différents. Elle demeure toutefois à « taille humaine », ce qui lui confère une forte agilité dans ses capacités d’évolution et d’innovation. Cette démarche visait à améliorer les conditions de travail des professionnels de la filière (les intervenants à domicile et leur encadrement) afin d’atteindre conjointement plusieurs enjeux : prévenir les risques physiques (TMS, accidents, dorsalgies…) et psychosociaux, améliorer la QVT, la qualité de service, l’attractivité, les relations avec les familles et les autres professionnels, assurer l’équilibre économique, tenir aussi les enjeux RSE.
Un diagnostic ergonomique a d’abord été déployé à l’échelle de l’ensemble de la structure. A la suite de cette première phase, 122 pistes d’action ont été retenues par l’association : 28 d’entre elles étaient de nature techniques/technologiques, 71 organisationnelles, 39 architecturales et 32 de nature humaine. Près d’une quarantaine de situations de travail critiques sont donc en cours d’amélioration telles que : la recherche du logement, la communication entre intervenantes (via le carnet de liaison) et avec les autres professionnels de soin, les questionnements sur les taches pouvant être réalisées ou non, les temps de trajets inter-vacations, les manutentions manuelles, etc.
Plusieurs projets de transition organisationnelle ont ensuite été lancés pour 2024, comme la mise en place : d’équipes collaboratives, de semaines à 4 ou 4,5 jours, de sous-sectorisation, de changements de locaux et de transitions technologiques (perfectionnement de l’application métier et de son accessibilité).
Grâce à cette démarche, des premiers observables d’un changement de dynamique sont d’ores et déjà perceptibles fin 2023, notamment : une hausse des candidatures de 3.43%, un recrutement de 18 CDI en cours, une évolution des demandes des usagers de 4.30% ainsi qu’une baisse des déplacements inter-vacation d’environ de 11%. Enfin, 100% des participants aux groupes de travail affirment que leur engagement est plus fort dans leur entreprise, du fait d’avoir été impliqués dans tous ces processus de transition qui prennent en compte leur travail réel.
Oui |
th2 p026 depistage des facteurs de risque de troubles musculo squelettiques chez les instrumentistes operatoires enquete sur terrain auteurs nihel khouja 1 emna bechrifa 1 saloua ismail 1 emna baraketi 1 amira belkahla 1 yosra guitouni 1 jihen hsinet 1 aida benzarti 1 etablissement 1 service de medecine du travail et des maladies professionnelles hopital la rabta tunis tunisie presentateur nihel khouja |
Th2-P026 - Dépistage des facteurs de risque de Troubles Musculo-Squelettiques chez les instrumentistes opératoires : Enquête sur terrain
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Nihel KHOUJA (1), Emna BECHRIFA (1), Saloua ISMAÏL (1), Emna BARAKETI (1), Amira BELKAHLA (1), Yosra GUITOUNI (1), Jihen HSINET (1), Aida BENZARTI (1)
Présentateur : Nihel KHOUJA
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et des Maladies Professionnelles, Hôpital La Rabta., Tunis, Tunisie
Les professionnels de la santé notamment les instrumentistes des blocs opératoires (BO) sont particulièrement à risque de troubles musculo-squelettiques (TMS), en raison de l’hyper-sollicitation biomécanique et les contraintes psycho-organisationnelles auxquelles ils sont exposés durant leurs activités professionnelles.
Objectifs: Identifier les facteurs de risque de TMS chez les instrumentistes dans les BO et décrire les caractéristiques de la charge physique de leur travail.
Méthodes: Etude descriptive, transversale et multicentrique menée auprès des instrumentistes des BO. Cette étude s’est basée sur un questionnaire auto-administré complétée par l’étude du poste de travail en se basant sur une grille d’évaluation de la charge physique des travaux de soins validée par l’INRS.
Résultats: Il s’agissait de 190 personnels paramédicaux occupant le poste d’instrumentiste de BO, ayant un âge moyen de 32,25ans, une nette prédominance féminine (sex-ratio=0,28) et une ancienneté professionnelle moyenne de 7,91ans. Ils étaient affectés à des BO polyvalents (15,3%) ou spécialisés en chirurgie viscérale (23,7%), gynécologie (13,2%) et orthopédie (12,6%). La plupart de nos soignants exerçaient des gestes répétitifs (48,4%), précis et très fins (51,6%) avec une cadence rapide (73,7%), une grande précision (92,1%) et forte attention (95,3%). Leurs tâches professionnelles étaient complexes (79%), exigeant une grande force musculaire (72,7%) et une station debout prolongée (62,6%). Ils décrivaient leur travail comme stressant (67,3%), monotone (35%) et peu motivation (31%). Ils rapportaient un manque d’autonomie (78%) et de rémunération (81%). Dans les locaux de travail, ils étaient aussi exposés au froid (82,1%), la chaleur (51,1%), le bruit (65,8%), un éclairage insuffisant (25%) et des vibrations (13%).
Une évaluation de la charge physique au travail était réalisée sur un échantillon de 50 instrumentistes. Elle a révélé un score total moyen de 49,28±9,71. Ce score était supérieur à 35 indiquant la nécessite d’au moins une intervention préventive sur la charge physique du travail dans 90% des cas. La nécessité d’une réduction urgente des contraintes a concerné l’effort physique (12%), la répartition dimensionnelle de l’espace (10%), les caractéristiques temporelles (4%), l’environnement physique du poste (22%) et l’organisation du travail (4%).
Conclusion: Les résultats de l'étude ont mis en évidence l’exposition certaine des instrumentistes des BO à multiples contraintes biomécanique et psycho-organisationnelles qui peuvent être à l’origine de TMS affectant la qualité de vie ainsi que l’aptitude au travail. D’où l’importance de la mise en place d’une stratégie préventive adaptée.
Oui |
th2 p027 consommation de substances psychoactives du personnel hospitalier en decours de la pandemie covid 19 auteurs anne sophie bargain 1 moriamo eniafe eveillard 1 sanna ouedraogo 1 philippe saliou 1 brice lodde 1 richard pougnet 1 etablissement 1 universite de bretagne occidentale brest france presentateur brice lodde |
Th2-P027 - Consommation de substances psychoactives du personnel hospitalier en décours de la pandémie covid-19
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
Auteurs : Anne-Sophie BARGAIN (1), Moriamo ENIAFE-EVEILLARD (1), Sanna OUEDRAOGO (1), Philippe SALIOU (1), Brice LODDÉ (1), Richard POUGNET (1)
Présentateur : Brice LODDÉ
Etablissement : (1) Université de Bretagne Occidentale, Brest, FRANCE
Introduction – Dans un contexte de crise sanitaire depuis le début de la pandémie de Covid-19, les personnels hospitaliers ont été soumis à des conditions professionnelles et extra-professionnelles particulières, ayant pu modifier leurs habitudes de consommation de tabac, alcool et autres substances psycho-actives.
Matériel et méthodes – Il s’agit d’une étude transversale descriptive par auto-évaluation via un questionnaire en ligne, adressé au personnel du Centre Hospitalier Universitaire de Brest entre octobre et décembre 2021. Le questionnaire portait sur la consommation de substances psycho-actives et l’impact du Covid-19 sur celle-ci.
Résultats – 1066 agents ont répondu. La prévalence de la consommation tabagique était de 13,7% dans l’échantillon. La consommation d’alcool à risque, mesurée par le score AUDIT-C, concerne 43,9% des participants. Les jeunes de moins de 25 ans obtiennent les prévalences les plus élevées, et sont ceux qui ont le plus augmenté leurs consommations de tabac et d’alcool depuis le Covid-19. Plus de la moitié des fumeurs ont augmenté leur consommation, et les participants rapportant une qualité de vie dégradée depuis le Covid ont plus augmenté leur consommation de tabac et d’alcool.
Conclusion – Les résultats de cette étude nous incitent à mettre en place une campagne de prévention concernant la consommation d’alcool auprès du personnel du CHU, et à cibler particulièrement les jeunes de moins de 25 ans qui sont les plus fort consommateurs de SPA.
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th2 p029 conditions de travail et sante du personnel soignant dehpad dile de france auteurs helene attali 1 jennifer romard 2 victoria mora 1 pierre yves monteleon 1 caroline wargon 1 oren semoun 1 marielle dumortier 1 magali noye 1 etablissement 1 acms suresnes france 2 universite paris est creteil france presentateur helene attali |
Th2-P029 - Conditions de travail et santé du personnel soignant d’EHPAD d’Île-de-France
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Hélène ATTALI (1), Jennifer ROMARD (2), Victoria MORA (1), Pierre-Yves MONTELEON (1), Caroline WARGON (1), Oren SEMOUN (1), Marielle DUMORTIER (1), Magali NOYÉ (1)
Présentateur : Hélène ATTALI
Etablissement : (1) ACMS, Suresnes, France; (2) université Paris-Est , Créteil, France
Les soignants vivent des conditions de travail difficiles dans les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) qui accueillent des résidents de plus en plus âgés, polypathologiques et dépendants. Cela n’est pas sans conséquence sur la prise en charge des résidents.
Objectifs Décrire les conditions de travail, l’état de santé, rechercher des liens entre ces paramètres. S’intéresser à l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle des soignants d’EHPAD d’île-de-France.
Apprécier la perception des soignants quant aux répercussions de leurs conditions de travail sur la santé des résidents.
Matériel et méthode Étude épidémiologique transversale, descriptive et analytique qui a eu lieu du 30 novembre 2022 au 8 avril 2023, par auto-questionnaire de soignants d’EHPAD suivis par l’ACMS.
Résultats Cent soixante-treize questionnaires de soignants ont été inclus. Les principaux résultats montrent :
- 89,3 % de femmes,
- 47,4 % d’aides-soignants,
- 87,3 % exercent dans le secteur privé,
- 91,3 % déclarent travailler le week-end ou les jours fériés,
- 45,7 % ont une modification de leur planning moins de 48 heures à l’avance,
- 47,4 % déclarent ne pas avoir les moyens de faire un travail de qualité avec comme principales raisons évoquées le manque de personnel (85,4 %) et le manque de temps (65,9 %),
- 47,4 % déclarent que leurs conditions de travail ont des répercussions négatives sur la santé des résidents,
- 72,3 % signalent avoir été victimes d’agression de la part des résidents et 41,6 % de la part des familles,
- 27,7 % ne s’estiment pas en bonne santé et 38,7 % signalent avoir au moins un problème de santé,
- ceux qui disent concilier vie professionnelle et vie privée se disent être plus souvent en bonne santé (p<0,05),
- ceux qui n’estiment pas faire un travail de qualité estiment plus souvent ne pas être en bonne santé (p<0,01).
Conclusion Notre étude permet d’établir une photographie des conditions actuelles de travail et de santé du personnel soignant exerçant au sein d’EHPAD en Île-de-France. Le manque de personnel et de temps sont fortement ressentis. Cette enquête trouve sa pertinence au croisement des préoccupations sociales relatives à la santé et au bien-être au travail des professionnels de la santé et de la nécessité d’améliorer la qualité de vie et de soins prodigués aux personnes âgées dépendantes.
Oui |
th2 p030 le desequilibre effort recompense durant la pandemie de covid 19 en france auteurs louis delamarre 1 2 mickael berton 2 hana rabbouch 8 marek zak 9 tomasz sikorski 10 magdalena wasik 10 hijrah nasir 11 binh quach 12 jiao jiao 12 raimundo aviles 13 maelys clinchamps 2 salma tannous 2 frederic dutheil 2 14 ines lakbar 1 sebastien couarraze 4 bruno pereira 5 marc leone 3 fouad marhar 2 julien s baker 6 reza bagheri 7 etablissement 1 chu montpellier montpellier france 10 doctoral school collegium medicum jan kochanowski university of kielce kielce pologne 11 department of economic development universite clermont auvergne clermont ferrand france 12 centre for health and exercise science research hong kong baptist university hong kong chine 13 universidad finis terrae el carmen hospital dr luis valentin ferrada obstetrics and gynecology maipu chili 14 department of preventive and occupational medicine university hospital of clermont ferrand clermont ferrand france 2 lapsco physiological and psychosocial stress universite clermont auvergne clermont ferrand france 3 department of anesthesiology and intensive care university hospital of marseille hopital nord marseille france 4 pole regional denseignement et de formation aux metiers de la sante university hospital of toulouse toulouse france 5 direction de la recherche clinique et de linnovation centre hospitalier universitaire de clermont ferrand clermont ferrand france 6 centre for health and exercise science research department of sport physical education and health hong kong baptist university kowloon tong hong kong chine 7 department of exercise physiology university of isfahan isfahan iran republique islamique d 8 institut superieur de gestion de tunis universite de tunis tunis tunisie 9 the institute of health sciences collegium medicum jan kochanowski university of kielce kielce pologne presentateur louis delamarre |
Th2-P030 - Le déséquilibre effort-récompense durant la pandémie de COVID-19 en France
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Louis DELAMARRE (1,2), Mickael BERTON (2), Hana RABBOUCH (8), Marek ZAK (9), Tomasz SIKORSKI (10), Magdalena WASIK (10), Hijrah NASIR (11), Binh QUACH (12), Jiao JIAO (12), Raimundo AVILES (13), Maëlys CLINCHAMPS (2), Salma TANNOUS (2), Fréderic DUTHEIL (2,14), Inès LAKBAR (1), Sebastien COUARRAZE (4), Bruno PEREIRA (5), Marc LEONE (3), Fouad MARHAR (2), Julien S. BAKER (6), Reza BAGHERI (7)
Présentateur : Louis DELAMARRE
Etablissement : (1) CHU Montpellier, Montpellier, France; (10) Doctoral School, Collegium Medicum, Jan Kochanowski University of Kielce, Kielce, Pologne; (11) Department of Economic Development, Université Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand, France; (12) Centre for Health and Exercise Science Research, Hong Kong Baptist University, Hong-Kong, Chine; (13) Universidad Finis-Terrae, El-Carmen, Hospital Dr. Luis-Valentìn-Ferrada, Obstetrics and Gynecology, Maipu, Chili; (14) Department of Preventive and Occupational Medicine, University Hospital of Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France; (2) LaPSCo, Physiological and Psychosocial Stress, Université Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand, France; (3) Department of Anesthesiology and Intensive Care, University Hospital of Marseille, Hopital Nord, Marseille, France; (4) Pôle Régional d’Enseignement et de Formation aux Métiers de la Santé, University Hospital of Toulouse,, Toulouse, France; (5) Direction de la Recherche Clinique et de l’Innovation, Centre Hospitalier Universitaire de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France; (6) Centre for Health and Exercise Science Research, Department of Sport, Physical Education and Health, Hong Kong Baptist University, Kowloon Tong, Hong-Kong, Chine; (7) Department of Exercise Physiology, University of Isfahan, Isfahan, Iran (Republique Islamique D); (8) Institut Supérieur de Gestion de Tunis, Université de Tunis, Tunis, Tunisie; (9) The Institute of Health Sciences, Collegium Medicum, Jan Kochanowski University of Kielce, Kielce, Pologne
Contexte Les effets de la répétition des confinements sur le stress au travail, exprimé par le déséquilibre effort-récompense (ER), au cours de la pandémie de COVID-19 sont peu documentés. Le déséquilibre effort-récompense (ER) est l'un des modèles représentant le stress lié au travail, proposé par Siegrist en 1996. Sa composante extrinsèque (ER) est associée au stress au travail et à des complications somatiques, y compris la mortalité cardiovasculaire. Nous avons étudié l'effet de la répétition des confinements sur la balance ER chez les travailleurs français, ses différences entre les professions et l'évolution de ses facteurs prédicteurs dans le temps.
Méthodes Les participants ont été inclus dans l’étude COVISTRESS, observationnelle transversale prospective, du 30 mars 2020 au 28 mai 2021. Le résultat principal était le score effort-récompense (ER, échelle visuelle analogique). Le score ER de la population a été examiné via des équations d'estimation généralisées. Pour chaque période, les facteurs influençant le score ER ont été étudiés par régression linéaire multivariée.
Résultats Chez 8121 participants, le score ER a diminué au cours des 2 premiers confinements (53,2 ± 0,3, p <0,001 ; 50,5 ± 0,7, p <0,001) et après le deuxième confinement (54,8 ± 0,8, p = 0,004) par rapport à la période prépandémique (59 ± 0,4). Le score ER était plus élevé chez les médecins que chez les professionnels paramédicaux pendant la période prépandémique et les deux premiers confinements. Dans l’analyse par équations d’estimation généralisées, les classes d’âge 35-45 et 45-55, et le temps passé depuis le début de la pandémie étaient associés à une plus mauvaise balance effort-récompense, alors que la profession médicale et des charges de travail plus élevées étaient associées à une meilleure balance effort-récompense. Les facteurs associés avec le score ER dans la période prépandémique étaient de moins en moins influents à mesure l’avancée de la pandémie.
Conclusion Dans un large échantillon français, le déséquilibre effort-récompense s'est aggravé pendant la pandémie de COVID-19 jusqu'à la fin du deuxième confinement. Les professionnels paramédicaux ont subi une charge de stress plus importante que les professionnels médicaux.
Oui |
th2 p031 evaluation du retentissement psychologique du travail en milieu de soins pediatrique auteurs nihel khouja 1 aida benzarti 1 amira belkahla 1 asma marzouk 2 emna baraketi 1 emna bechrifa 1 saloua ismail 1 naourez ben fatma 1 asma bouaziz 2 jihen hsinet 1 etablissement 1 service de medecine de travail et des maladies professionnelles hopital la rabta tunis tunisie 2 service de pediatrie hopital regional de ben arous ben arous tunisie presentateur nihel khouja |
Th2-P031 - Evaluation du retentissement psychologique du travail en milieu de soins pédiatrique
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Nihel KHOUJA (1), Aida BENZARTI (1), Amira BELKAHLA (1), Asma MARZOUK (2), Emna BARAKETI (1), Emna BECHRIFA (1), Saloua ISMAÏL (1), Naourez BEN FATMA (1), Asma BOUAZIZ (2), Jihen HSINET (1)
Présentateur : Nihel KHOUJA
Etablissement : (1) Service de Médecine de Travail et des Maladies Professionnelles, Hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie; (2) Service de Pédiatrie, Hôpital Régional de Ben Arous. , Ben Arous, Tunisie
Introduction: Le personnel de soins (PS) notamment ceux spécialisés en pédiatrie sont exposés aux facteurs de stress professionnel qui peuvent retentir sur leur santé mentale voire les prédisposent au développement de troubles psychiatriques.
Objectifs: Evaluer le niveau de stress au travail chez PS en milieu pédiatrique et évaluer son retentissement sur la santé mentale de cette catégorie professionnelle.
Méthodes: étude transversale descriptive réalisée auprès du PS travaillant dans un service universitaire de pédiatrie en Juin 2023. Elle s’était basée sur un auto-questionnaire anonyme incluant le modèle de Karasek (évaluation de la tension de travail), de Siegrist (évaluation du déséquilibre efforts-récompenses) et le test psychologique «Maslach Burnout Inventory» (MBI).
Résultats: Trente PS ont répondu au questionnaire. L’âge moyen était de 37±10ans avec une nette prédominance féminine (83%). Ils étaient principalement les médecins (37%) et des techniciens supérieurs (23%) ayant une ancienneté professionnelle moyenne de 9ans. Ils signalaient certaines contraintes temporaires (80%) et organisationnelles (59%) au travail. Ils déclaraient être victime de violence au travail dans 53% des cas. Ils présentaient divers symptômes psychosomatiques liés au stress dominés par la fatigabilité (72%). En plus, 39% des cas étaient suivis en psychiatrie.
Une faible latitude décisionnelle a été trouvée chez 80% du PS et une forte demande psychologique chez 73%. La situation «JOB STRAIN» a été notée dans 63% des cas et d’ISO-STRAIN dans 47% des cas. Le déséquilibre de la balance efforts/récompenses était retrouvé dans 20% des cas.
Le MBI test a révélé un score épuisement émotionnel élevé chez 79% du PS, un score de dépersonnalisation élevé chez 37% et un score d’accomplissement personnel faible chez 57%. L’association de ces trois scores a révélé un risque élevé de Burnout chez 17% des interrogés.
Un retentissement sur la qualité du travail était recensé devant la notion de retard, d’absentéisme et de Négligence au travail (respectivement 10%).
Conclusion: Le PS en pédiatrie présente des niveaux élevés de stress lié à l’exposition à des contraintes psycho-organisationnelles, en dépit d’un statut professionnel stable. Des actions préventives ciblées doivent être mise en place en favorisant la sensibilisation des travailleurs, le soutien par les pairs et la reconnaissance du travail fait.
Oui |
th2 p032 effets du travail en horaires decales sur la qualite du sommeil la sante et la vie sociale chez des professionnels des metiers de service a la personne a oran auteurs rabia medjane 1 2 3 wassila guessab 1 baghdad rezk kallah 1 2 3 etablissement 1 service de medecine du travail etablissement hospitalier universitaire d oran oran algerie 2 faculte de medecine univ oran 1 oran algerie 3 laboratoire de recherche en sante environnement lrse univ oran 1 oran algerie presentateur rabia medjane |
Th2-P032 - Effets du travail en horaires décalés sur la qualité du sommeil, la santé et la vie sociale chez des professionnels des métiers de service à la personne à Oran
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Rabia MEDJANE (1,2,3), Wassila GUESSAB (1), Baghdad REZK-KALLAH (1,2,3)
Présentateur : Rabia MEDJANE
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail, Etablissement Hospitalier Universitaire d'Oran., Oran, Algerie; (2) Faculté de médecine, Univ Oran 1, Oran, Algerie; (3) Laboratoire de Recherche en Santé Environnement LRSE, Univ Oran 1, Oran, Algerie
Introduction Le travail en horaires atypiques (le travail posté et en particulier le travail de nuit), est considéré comme un risque professionnel important dans de nombreux secteurs, y compris dans les métiers de services à la personne
Objectifs 1- Explorer les troubles du sommeil et de la vigilance liés au travail en horaires décalés.
2- Evaluer la santé et le vécu des travailleurs en ces horaires.
3- Etudier leur relation avec des facteurs personnels et professionnels.
Méthodologie Il s’agit d’une enquête épidémiologique transversale descriptive Menée sur 3 ans. Elle couvre tous les professionnels des métiers de service à la personne à Oran, Algérie. Les données ont été collectées via un questionnaire portant sur la santé générale, la somnolence (échelle d’Epworth) et la qualité de sommeil (questionnaire de Spiegel). Les participants sont divisés en trois groupes selon leurs horaires : travail de jour (TJ), travail posté (TP), et travail de nuit (TN).
Résultats La population de l’étude se composent de 1015 salariés (âge moyen de 40 ans, ancienneté moyenne de 13 ans, 8% de femmes), 38% sont en TJ, 34% en TP, et 28% en TN. Les problèmes de somnolence et de troubles du sommeil sont plus fréquents chez les TN et TP que les TJ. Les travailleurs de jour se sentent en meilleure santé comparés aux TN et TP. Les troubles digestifs et la consommation de somnifères ou d’anxiolytiques sont plus élevés chez les TN. Pas de différence statistiquement significative en termes de diabète, d'HTA, de surpoids ou d'obésité entre les groupes.
Concernant la qualité de vie et le vécu pour les TN et TP : Le sommeil post-travail est en moyenne de 6.1 heures, en dessous des normes recommandées. Les motivations pour le travail en horaires décalés incluent le salaire, le calme et le sentiment de liberté. La vie sociale est perturbée, impactant la famille, le conjoint et les enfants. 38% envisagent de continuer le travail en horaires décalés, alors que 25% sont indécis.
Conclusion Le travail de nuit engendre plus de troubles du sommeil et de santé que le travail posté chez les professionnels des métiers de service à la personne à Oran.
Il est essentiel d'informer et de sensibiliser les salariés et employeurs sur l'impact des rythmes horaires de travail sur la santé.
Oui |
th2 p033 etude des troubles musculo squelettiques chez les aides soignants auteurs khaoula lassoued amri 1 sana boulaaba 1 gladys barraud 1 marielle tresoor 1 etablissement 1 ssti03 service de sante au travail interentreprises de l allier allier france presentateur khaoula lassoued amri |
Th2-P033 - Etude des troubles musculo-squelettiques chez les aides soignants
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Khaoula LASSOUED AMRI (1), Sana BOULAABA (1), Gladys BARRAUD (1), Marielle TRESOOR (1)
Présentateur : Khaoula LASSOUED AMRI
Etablissement : (1) SSTI03 service de santé au travail interentreprises de l'allier, Allier, France
Introduction Les troubles musculo-squelettiques (TMS) représentent la maladie professionnelle la plus fréquente à travers le monde. Les objectifs de notre travail étaient d’évaluer la prévalence des troubles musculo-squelettiques chez les aides-soignants et d’étudier les facteurs impliqués dans l’apparition de ces pathologies.
Méthodes Une étude transversale comparative a inclus tous les aides-soignants affiliés au centre du Montluçon SSTI03. Les données ont été recueillies à partir de dossiers médicaux. Le test de khi2 a été utilisé pour l’analyse statistique et les comparaisons entre les variables ont été considérées comme statistiquement significatives au seuil de 5%.
Résultats Notre population a comporté 455 aides-soignants dont 47 hommes (10,32%) et 408 femmes (89,67%). La prévalence des TMS a été de 45,93%.
La survenue des TMS était statistiquement significative(p<0.05) dans la population suivante : l’âge supérieur à 46 ans, le sexe féminin, les aides-soignants en surcharge pondérale ainsi qu’une ancienneté au poste de plus de dix ans(p<0,05).
La localisation préférentielle des TMS était le rachis chez 64,88% des cas,
Sur les 209 cas de TMS recensés, 12 ont été déclarés comme des maladie professionnelle indemnisable et 29 cas ont été déclarés comme des accidents du travail.
Des propositions d’aménagement du poste ont été formulées pour 36,84% des cas.
Conclusion Notre étude a révélé une prévalence significative des TMS chez les aides-soignants associée à de nombreux facteurs. Il est impératif de mettre en place des mesures préventives afin de réduire leur risque de survenue.
Oui |
th2 p034 prevalence des troubles de la vigilance tv chez les conducteurs professionnels au niveau dune ville de louest algerien auteurs samia merad 1 fethi mohamed reda moulessehoul 1 othmane ghomari 1 etablissement 1 laboratoire de recherche environnement et sante djillali liabes university of algeria sidi bel abbe algerie presentateur samia merad |
Th2-P034 - Prévalence des troubles de la vigilance (TV) chez les conducteurs professionnels au niveau d’une ville de l’ouest Algérien.
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Samia MERAD (1), Fethi Mohamed Reda MOULESSEHOUL (1), Othmane GHOMARI (1)
Présentateur : Samia MERAD
Etablissement : (1) laboratoire de recherche environnement et santé Djillali Liabes university of Algeria, Sidi Bel Abbé, Algerie
Objectif Estimerla prévalence des troubles de la vigilance (TV) chez lesconducteursprofessionnels et identifier leurs facteurs de risque.
Matériels et méthodes L’enquête épidémiologique descriptive transversale menée en 2018 a intéressé 145conducteursprofessionnels :poids léger (22), bus (59), poids lourds (24) et tramway (40). Le support de l’enquête était un questionnaire comportant quatre rubriques : les données socioprofessionnelles,les items des questionnaires d’Epworth et de Berlin, les habitudes du sommeil, et les facteurs de risque associés
Résultats La population exclusivement masculine avait un âge moyen de (39,70 ± 1,45 ans), était en surpoids ou obésité (59,3%), sédentaire (70%) et était suivi pour une maladie chronique (12,4%). Les habitudes toxiques représentaient respectivement : tabac (32,4%), alcool (0,7%), psychotropes (0,7%). Un conducteur sur dix déclarait parcourir de longues distances avec une durée moyenne de (6,14 ± 0,14 heures). Les conducteurs avaient une dette de sommeil hebdomadaire (5,8 ± 0,3 heures). L’insomnie était rapportée dans 40 % des cas avec une tendance à la somnolence chez 14 % (score d’Epworth> 10) et le risque d’apnée du sommeil était estimé à 12 %. Un épisode de somnolence au volant était rapporté par 38 % des conducteurs.
Conclusion : Sachant que le métier de conducteur est considéré comme à haut risque d’accidents. Le médecin du travail devrait être attentif au dépistage des facteurs susceptibles d’altérer la vigilance des conducteurs professionnels afin d’orienter ceux présentant des troubles du sommeil pour une exploration plus approfondie.
Oui |
th2 p035 evaluation des facteurs de risques psychosociaux chez le personnel des etablissements dhebergement pour personnes agees dependantes des bassins de thiers et ambert auteurs linda n guessan 1 lenise parreira 1 ricardo ferreira 1 frederic dutheil 1 etablissement 1 chu clermont ferrand clermont ferrand france presentateur linda n guessan |
Th2-P035 - Evaluation des facteurs de risques psychosociaux chez le personnel des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes des bassins de Thiers et Ambert
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Linda N'GUESSAN (1), Lénise PARREIRA (1), Ricardo FERREIRA (1), Frédéric DUTHEIL (1)
Présentateur : Linda N'GUESSAN
Etablissement : (1) CHU Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, FRANCE
Introduction Le personnel des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes est une population particulièrement exposée aux risques psychosociaux. L’objectif était d’évaluer la prévalence et les facteurs associés au stress chez le personnel des EHPAD
Méthode Au cours d’une étude transversale auprès des travailleurs des EHPAD des bassins de Thiers et Ambert, de juin à août 2022, ces derniers ont été invités à répondre à un questionnaire disponible sur REDCap, sur portant sur des données professionnelles, l’exercice d’une activité physique, les conditions de travail et l’état mental et psychique. Le projet a obtenu l’accord du Comité de Protection des Personnes Sud Est VI (2022/CE35).
Résultats Sur les 191 personnes incluses à l’étude 95 (49,7%) avait un stress au travail. Le stress au travail était influencé par le stress à la maison (coefficient 0.96, IC95% 0.37 à 1.54, p= 0.001), la charge de travail (0.96, 0.37 à 1.54, p=0,001), le support de la hiérarchie (-0.61, -1.18 à -0.03), la collaboration dans la gestion des patients (-0.78, -1.36 à -0.2, p= 0.008), la satisfaction au travail (-0.65, -1.23 à -0.08, p= 0.025), le sentiment de faire un travail de qualité (-1.13, -1.73 à -0.53, p<0.001) et l’équilibre vie professionnelle/vie privée (-0.74, -1.31 à -0.16, p= 0.012). La charge de travail élevée multipliait par 2 le risque d’avoir un stress au travail modéré ou élevé (RR=2.29, IC95% 0.59 à 1.96, p= 0.009).
Conclusion Le personnel des EHPAD a besoin d’une intervention en milieu de travail, d’un soutien médical spécialisée de la part d’un médecin du travail, d’un psychologue et/ou d’un psychiatre. D’autres études plus spécifiques sur la recherche de la cause de stress doivent être menées.
Oui |
th2 p036 les logiciels de soins en ehpad effets percus des soignants sur leur activite et conditions dusage auteurs marjorie pierrette 1 aude cuny guerrier 1 etablissement 1 inrs vandoeuvre les nancy france presentateur marjorie pierrette |
Th2-P036 - Les logiciels de soins en Ehpad : Effets perçus des soignants sur leur activité et conditions d’usage
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Marjorie PIERRETTE (1), Aude CUNY-GUERRIER (1)
Présentateur : Marjorie PIERRETTE
Etablissement : (1) INRS, Vandoeuvre-Lès-Nancy, France
Les logiciels de soins en Ehpad sont présentés comme des outils de pilotage, de coordination, de management et de partage et ont pour but de favoriser une prise en charge optimale des résidents. Les salariés principalement concernés par cette partie « soins » sont les aides-soignants, les infirmiers et leurs encadrants, les IDEC. Cela doit leur permettre de regrouper différentes catégories d’informations utiles à la prise en charge du résident, de les vérifier, de planifier les soins et de répartir le travail. Cependant, l’utilisation des technologies de l’information reconfigure inévitablement les caractéristiques de l’activité de chacun ainsi que les pratiques professionnelles et peut avoir des effets indirects sur la santé. Ces effets peuvent être regroupés selon quatre dimensions d’analyse proposées par Bobillier Chaumont : la dimension individuelle ; la dimension organisationnelle ; la dimension relationnelle ; la dimension professionnelle et identitaire. Dans une perspective de prévention des risques professionnels, l’objectif de cette étude est donc d’identifier les effets perçus des usages des logiciels de soins par des aides-soignants, infirmiers et infirmiers coordinateurs sur les quatre dimensions de leur activité, ainsi que les conditions d’usage associées aux effets négatifs. Pour ce faire, 22 entretiens semi-directifs ont été menés par téléphone auprès de cette population exerçant dans des Ehpad privés français. Les entretiens ont fait l’objet d’une retranscription en respectant l’anonymat des personnes. Une analyse thématique semi-inductive des verbatims retranscrits a été réalisée à l’aide du logiciel Nvivo12. Les résultats mettent en évidence une perception des usages du logiciel de soins s’accompagnant à la fois d’avantages et d’inconvénients. En effet, ils peuvent être considérés comme une ressource pour l’activité en favorisant l’autonomie, le soutien au travail bien fait, l’assistance au collectif, mais ils peuvent aussi devenir une contrainte en donnant lieu à une intensité de travail, un sentiment de contrôle, une dégradation des relations avec autrui et une qualité empêchée. Ces facteurs, à prendre en compte dans la survenue de risques psychosociaux, sont associés, selon les soignants interrogés, non seulement aux caractéristiques du logiciel, mais aussi aux conditions matérielles et organisationnelles de mise en œuvre des solutions logicielles. Cette étude qualitative, aux résultats non généralisables, a permis d’identifier des effets associés à des conditions d’usage, ainsi que des pistes de travail à explorer telles que l’analyse plus précise des usages en matière de temporalité, les conditions autour du nomadisme de l’outil et la coordination des acteurs.
Oui |
th2 p037 le stress au travail chez le personnel de sante pendant la premiere vague de la pandemie du covid 19 prevalence et facteurs associes auteurs mounira ben yahia 1 marouen hayouni 1 samia machghoul 1 charfeddine amri 1 mohamed akrout 1 neila chaari 1 adnene henchi 1 irtyah merchaoui 1 ines rassas 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu fattouma bourguiba de monastir monastir tunisie presentateur marouen hayouni |
Th2-P037 - Le stress au travail chez le personnel de santé pendant la première vague de la pandémie du covid-19 :prévalence et facteurs associés
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Mounira BEN YAHIA (1), Marouen HAYOUNI (1), Samia MACHGHOUL (1), Charfeddine AMRI (1), Mohamed AKROUT (1), Neila CHAARI (1), Adnene HENCHI (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Ines RASSAS (1)
Présentateur : Marouen HAYOUNI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, Monastir, Tunisie
Introduction Pendant la première vague de la pandémie du COVID-19, les personnels de santé ont souffert d'une augmentation de leur charge de travail, ce qui a entraîné une intensification du stress au travail. Notre objectif était donc d'étudier la prévalence du stress au travail et les facteurs qui y sont associés chez les travailleurs de la santé.
Méthodes Il s'agit d'une étude descriptive transversale menée pendant la période de Juin à Novembre 2020, auprès des personnels de santé de l'hôpital universitaire de Monastir. Le stress au travail (job strain) a été mesuré à l'aide du questionnaire de Karasek dans sa version française validée. Les données ont été collectées à l'aide d'un questionnaire anonyme.
Résultats Parmi les 305 participants à l'étude, 79% ont souffert du job strain, dont 12,8% ont été en iso-strain. Les médecins étaient deux fois plus à risque du job strain (p= 0,014 ; OR= 2,47 ; IC95% : [1,18-4,66]). Un changement des habitudes alimentaires s'est avéré être aussi un facteur de risque du job strain (p= 0,003 ; OR= 2,397 ; IC95% : [1,34-4,26]).Alors qu'un âge compris entre 20 et 30 ans s'est avéré être un facteur protecteur contre le job strain (p= 0,007 ; OR= 0,561 ; IC95% : [0,36-0,85]).
Discussion La prévalence du job strain s'explique par la nature du travail dans le secteur de la santé, qui exige un niveau élevé de mobilisation intellectuelle, émotionnelle et physique. La pénurie de matériel et l'inadéquation des équipements de protection n'ont fait qu'aggraver la situation.
Conclusion Nos résultats souligne l’importance des mesures préventives en cas d’une éventuelle crise sanitaire dans l’avenir. Ces mesures doivent impliquer une meilleure organisation de la charge de travail et la promotion d’un mode de vie sain.
Oui |
th2 p040 contraintes biomecaniques et lombalgies parmi le personnel de soin paramedical de la troisieme ligne auteurs ines aissa 1 lamia bouzgarrou 1 amine daafa 2 nada amor 2 nouha bel arbia 1 touka yahyaoui 1 chayma harrathi 1 merchaoui irtiyah 3 neila chaari 3 taoufik khalfallah 2 etablissement 1 service de medecine de travail hopital regional de ksar hellal ksar hellal tunisie 2 service de medecine du travail eps de mahdia mahdia tunisie 3 service de medecine du travail eps de monastir monastir tunisie presentateur ines aissa |
Th2-P040 - Contraintes biomécaniques et lombalgies parmi le personnel de soin paramédical de la troisième ligne
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Inès AISSA (1), Lamia BOUZGARROU (1), Amine DAAFA (2), Nada AMOR (2), Nouha BEL ARBIA (1), Touka YAHYAOUI (1), Chayma HARRATHI (1), Merchaoui IRTIYAH (3), Neila CHAARI (3), Taoufik KHALFALLAH (2)
Présentateur : Inès AISSA
Etablissement : (1) Service de Médecine de Travail, Hôpital Régional de Ksar Hellal, Ksar Hellal, Tunisie; (2) Service de Médecine du Travail, EPS de Mahdia, Mahdia, Tunisie; (3) Service de Médecine du Travail, EPS de Monastir, Monastir, Tunisie
Objectifs Évaluer la prévalence des lombalgies parmi le personnel de soin paramédical (PSP) et analyser les contraintes biomécaniques professionnelles associées.
Méthodes Enquête transversale conduite auprès du PSP de deux structures sanitaires publiques en Tunisie. L’évaluation des contraintes biomécaniques était basée sur des observations directes conduites sur un intervalle représentatif du travail des PSP qui exerçaient dans des services hospitaliers à différents niveaux d’exigences physiques (Groupe 1: Service à faible exigence physique, Groupe 4: exigence physique élevée). Un programme installé sur tablette a permis l’enregistrement instantané des paramètres biomécaniques encodés en mode discontinu toutes les 15 secondes. Ce codage a porté sur les postures adoptées lors des différentes activités exercées et les caractéristiques des manutentions effectuées (posture du soignant et caractéristiques du patient : poids, degré d’autonomie et position initiale). Des scores élaborés consensuellement par le groupe de travail, variables de 1 à 12, étaient attribués par le programme en fonction de l’addition des contraintes biomécaniques et distribués selon l’échelle de Chamoux.
Résultats Parmi les PSP des structures étudiées, 70,3% rapportaient des lombalgies, d’ intensité modérée à sévère dans 72% des cas et avec une gêne au moins hebdomadaire dans 58,5% des cas. Cette prévalence était plus élevée parmi les PSP exerçant dans des services à exigences physiques élevées (77,4%). Parallèlement, l’encodage des observations a conclu que les PSP de ces services passaient une fraction de temps de travail (TT) plus élevée adoptant les postures plus contraignantes (15,3% du TT des PSP du 1er groupe passait “debout le dos penché en avant”, versus 22,99% pour ceux du 4ème groupe). Les postures les moins contraignantes étaient plus observées dans les services à faible exigence (29.93% dans le groupe 1 versus 19.24% dans le 4ème groupe pour la posture assise). La durée totale de la manutention était plus élevée dans les services du groupe et associée dans 66% de temps à la posture du dos penché ou tordu. Ces PSP étaient les plus concernés par la manutention des patients peu autonomes (1,51% du TTl), et/ou ayant un poids supérieur à 65kg (1,57% du TT), avec recours le plus fréquent à l'entraide lors de la manutention(0.89% du TT).
Conclusions Parmi les PSP, les lombalgies sont les troubles musculosquelettiques les plus fréquents et un des motifs de désinsertion professionnelle les plus rapportés. Les lombalgies sont multifactorielles et imposent l’adoption d'interventions ergonomiques et solutions techniques nécessaires pour réduire les contraintes biomécaniques notamment dans les services à forte charge.
Oui |
th2 p043 caracteristiques evolutives de la reinfection par covid 19 parmi le personnel de sante dans la region de monastir auteurs mounira ben yahia 1 ines rassas 1 marouen hayouni 1 samia machghoul 1 yosra fkih 1 irtyah merchaoui 1 charfeddine amri 1 neila chaari 1 mohamed akrout 1 adnene henchi 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu fattouma bourguiba de monastir monastir tunisie presentateur marouen hayouni |
Th2-P043 - Caractéristiques évolutives de la réinfection par COVID-19 parmi le personnel de santé dans la région de Monastir
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Mounira BEN YAHIA (1), Ines RASSAS (1), Marouen HAYOUNI (1), Samia MACHGHOUL (1), Yosra FKIH (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Charfeddine AMRI (1), Neila CHAARI (1), Mohamed AKROUT (1), Adnene HENCHI (1)
Présentateur : Marouen HAYOUNI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles CHU Fattouma Bourguiba de Monastir, Monastir, Tunisie
Introduction En raison de la complexité de la caractérisation de la réinfection par COVID-19, en particulier chez le personnel de santé, il a été difficile d’étudier cet aspect. Nous avons donc étudié la prévalence et les aspects évolutifs de la réinfection par COVID-19 chez le personnel de santé dans la région de Monastir.
Méthodes Il s'agit d'une étude transversale rétrospective portant sur les personnels de santé de la région de Monastir ayant contracté au minimum deux épisodes d'infection par la COVID-19 de mars 2020 à juin 2022. La collecte des données a été réalisée à l'aide d'une fiche de renseignements multidimensionnelle.
Résultats Parmi les 1646 travailleurs de la santé qui ont contracté la COVID-19, 56 ont été doublement infectés, soit une prévalence de 3,4%. Le corps paramédical représentait 65,1% des patients, dont 81,4% travaillaient dans les services dédiés à la prise en charge de la COVID-19. Le délai moyen séparant les deux épisodes infectieux était égal à 6 mois, avec des extrêmes allant de 3 à 15 mois. Au cours du deuxième épisode infectieux, qui a duré significativement moins de 10 jours (p<0,001), il y a eu une réduction significative de la fréquence des états fébriles (p=0,002), des signes respiratoires (p<0,001) et des signes ORL (p=0,006). Une fréquence significativement plus faible d'utilisation d'antibiotiques (p=0,003) et d'oxygénothérapie (p=0,031) a été observée lors du second épisode infectieux. La vaccination avait un apport bénéfique lors du premier épisode, par contre elle avait peu d’intérêt par à rapport à la symptomatologie du deuxième épisode.
Discussion La réinfection par le COVID-19 était associée à un pouvoir infectieux plus rapide mais moins sévère, probablement en raison de la présence d'une mémoire immunitaire. Elle dépend de l'âge, de la profession, de la réponse immunitaire et du statut immunitaire. Cependant, le variant Omicron représentait un facteur de risque de réinfection, étant donné sa propagation agressive et rapide, bien qu'avec des formes cliniques bénignes.
Conclusion La compréhension des facteurs associés à la réinfection peut permettre de renforcer les mesures de prévention, d'orienter les stratégies d'organisation du travail et de garantir une meilleure protection du personnel de santé.
Oui |
th2 p044 les conduites addictives dans les centres dappel telephonique auteurs saloua ismail 1 rim materbacha 2 emna baraketi 1 jihen hsinet 1 nihel khouja 1 emna bechrifa 1 slim ernez 1 aida benzarti 1 etablissement 1 service de medecine du travail chu la rabta tunis tunisie 2 groupement de medecine du travail tunis tunisie presentateur nihel khouja |
Th2-P044 - Les conduites addictives dans les centres d’appel téléphonique
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Saloua ISMAIL (1), Rim MATERBACHA (2), Emna BARAKETI (1), Jihen HSINET (1), Nihel KHOUJA (1), Emna BECHRIFA (1), Slim ERNEZ (1), Aida BENZARTI (1)
Présentateur : Nihel KHOUJA
Etablissement : (1) Service de médecine du travail, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie; (2) Groupement de médecine du travail , Tunis, Tunisie
Introduction L’addiction aux substances psychoactives est de plus en plus répandue en milieu professionnel de nos jours. Les centres d’appel téléphonique (CAT), du fait de leurs conditions de travail difficiles et particulièrement stressantes peuvent inciter aux pratiques addictives. Le but de notre étude était de déterminer la prévalence des conduites addictives dans les CAT et d’évaluer le degré de dépendance au tabac, à l’alcool et au cannabis.
Méthodes Etude descriptive et transversale auprès des travailleurs de quatre CAT du grand Tunis sur une période de deux mois allant du 1er mai 2023 au 30 juin 2023. Pour la collecte des données nous avons eu recours à un questionnaire médical et à trois tests standardisés afin d’évaluer la dépendance à la nicotine, à l’alcool et au cannabis.
Résultats Nous avons inclus 102 travailleurs dans notre étude. L’âge moyen était de 32,8 ± 6,57 ans. Les femmes représentaient 81,4% des participants (n=83). Les téléopérateurs représentaient 40,2% des répondants (n=41). La gestion administrative était l’activité principale dans les différents CAT (42,2%, n=44). L’ancienneté médiane dans les CAT était de quatre ans. Un contact quotidien avec les clients était noté chez 50% des salariés (n=51). Un ressenti de stress était rapporté par 47,1% des répondants (n=48). La prévalence du tabagisme était de 32,4% (n=33) avec une dépendance à la nicotine chez 51% des fumeurs (n=17). La consommation de tabac était statistiquement associée au sexe (p=0,02), au statut matrimonial (p=0,02) et à l’ancienneté professionnelle dans les CAT (p=0,034). La prévalence de la consommation d’alcool était de 15,7% (n=16) avec un mésusage de l’alcool chez deux d’entre eux et une dépendance à l’alcool chez cinq consommateurs. La consommation d’alcool était significativement associée au fait d’avoir des enfants à charge (p=0,013). La prévalence de la consommation de cannabis était de 6,9% (n=7) avec un usage jugé dangereux chez cinq consommateurs. La polyconsommation était objectivée dans 12,8% des cas (n=13).
Conclusions Notre étude a montré une prévalence non négligeable des conduites addictives dans les CAT notamment pour le tabac et l’alcool. Il est donc primordial d’agir afin de prévenir le retentissement de ce fléau tant sur la santé et la sécurité des consommateurs en milieu professionnel que sur l’efficacité globale des entreprises.
Oui |
th2 p045 prevalence et facteurs risque des cervicalgies dans le secteur tertiaire auteurs samia merad 1 fethi mohamed reda moulessehoul 1 othmane ghomari 1 etablissement 1 laboratoire de recherche environnement et sante djillali liabes university of algeria sidi bel abbe algerie presentateur samia merad |
Th2-P045 - Prévalence et facteurs risque des cervicalgies dans le secteur tertiaire
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Samia MERAD (1), Fethi Mohamed Reda MOULESSEHOUL (1), Othmane GHOMARI (1)
Présentateur : Samia MERAD
Etablissement : (1) laboratoire de recherche environnement et santé Djillali Liabes university of Algeria, Sidi Bel Abbé, Algerie
Introduction Les cervicalgies et douleurs du membre supérieur affectent des millions de salariés dans le secteur tertiaire représentant un problème de santé au travail, souvent cause d’absentéisme de changement de poste et d’incapacité
.
Objectif Estimer la prévalence des cervicalgies dans le secteur tertiaire et décrire les facteurs de risque associés
Matériels et méthodes Une étude transversale descriptive a été menée pendant 3 mois (2021), chez une population de 134 salariés du secteur tertiaire (banques, services, télécom). Le recueil des plaintes cervicales s’est fait par le questionnaire nordique. L’examen clinique (consensus Saltsa) a concerné les salariés présentant des cervicalgies.
Résultats L’âge moyen était de (41± 9,5 ans) , avec une prédominance féminine (53,7%). L’ancienneté ≥ 10 ans a concerné 50%. La prévalence des cervicalgies au cours des 12 derniers mois et les 7 derniers jours était respectivement 58,2% et 6 %, plus importantes chez les femmes (p < 0,001). Elle augmentait avec la posture assise prolongée, la tête penchée en avant de plus de 2 heures, le travail sur écran et le surpoids. Elle ne variait pas avec l’âge, l’ancienneté, la catégorie professionnelle et la sédentarité. Le recours aux soins a concerné 18,7 % et a occasionné des arrêts de travail (1 à 30 jours) dans 17,8% et une kinésithérapie dans 8% des cas.
Conclusion Notre étude confirme l’importance des plaintes cervicales dans le secteur tertiaire notamment chez les femmes et le caractère multifactoriel. Les facteurs associés étaient d’ordres biomécaniques et organisationnels, soulignant la nécessité d’une intervention ergonomique
Oui |
th2 p046 cancers professionnels et activites de nettoyage identifier les expositions giscope 84 auteurs judith wolf 1 sylvain bertschy 1 herve clermont 5 cecile durand 3 moritz hunsmann 1 solenne larrere 1 marie christine limame 5 gilles maccanti 2 borhane slama 4 etablissement 1 cnrs giscope 84 avignon france 2 aist 84 giscope 84 avignon france 3 avignon universite giscope 84 avignon france 4 centre hospitalier d avignon giscope 84 avignon france 5 collectif d expertise giscope 84 avignon france presentateur marie christine limame |
Th2-P046 - Cancers professionnels et activités de nettoyage : identifier les expositions (GISCOPE 84)
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Judith WOLF (1), Sylvain BERTSCHY (1), Hervé CLERMONT (5), Cécile DURAND (3), Moritz HUNSMANN (1), Solenne LARRERE (1), Marie Christine LIMAME (5), Gilles MACCANTI (2), Borhane SLAMA (4)
Présentateur : Marie Christine LIMAME
Etablissement : (1) CNRS / GISCOPE 84, Avignon, France; (2) AIST 84 / GISCOPE 84, Avignon, France; (3) Avignon Université / GISCOPE 84, Avignon, France; (4) Centre hospitalier d'Avignon / GISCOPE 84, Avignon, France; (5) Collectif d'Expertise GISCOPE 84, Avignon, France
Depuis 2017, le Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle et environnementale dans le Vaucluse (GISCOPE 84) mène une enquête systématique sur les expositions professionnelles subies par les patient.es atteint.es de lymphomes non hodgkiniens ou de myélomes multiples suivi.es par le Groupement hospitalier de territoire du Vaucluse (GHT 84). La démarche est fondée sur la reconstitution fine des parcours professionnels et sur l’expertise de ces parcours par un collectif pluridisciplinaire, qui identifie et caractérise les expositions cancérogènes grâce à la description de l’activité réelle de travail pour chaque poste occupé.
Face aux constats suivants, le GISCOPE a constitué un groupe de travail sur les activités de nettoyage, d’hygiène et de stérilisation :
- de nombreux.ses patient.es de l’enquête ont exercé ce type d’activités, à titre principal ou secondaire, dans le cadre d’activités de production ou de service ;
- peu d’entre elles.eux obtiennent une reconnaissance de leur cancer en maladie professionnelle ;
- il existe un manque d’informations permettant d’identifier les expositions cancérogènes liées à ces activités.
Les produits courants de nettoyage et d’hygiène en vente libre sont souvent considérés comme non dangereux. Jusqu’à l’entrée en vigueur de la réglementation sur les biocides, les étiquettes et FDS manquaient souvent d’informations sur la composition et la toxicité. Peu de patient.es se souviennent des produits utilisés au cours de leur carrière.
Notre groupe de travail a fait émerger le risque cancérogène à partir du recueil et de l’analyse de la composition de produits de ménage courants grâce à la pluridisciplinarité des participant.es. Nos travaux portent sur les techniques et les procédés utilisés, ainsi que sur les molécules (dont le formaldéhyde et ses libérateurs), avec une difficulté à retrouver les formulations antérieures des produits vendus sous un même nom commercial.
Récemment repris par l’ANSES, les résultats de cette recherche qualitative font évoluer l’identification des expositions professionnelles aux cancérogènes liées aux activités de nettoyage et d’hygiène et contribuent à rompre l’invisibilité des expositions dans le cadre d’activités réalisées le plus souvent par des femmes. Ils ouvrent la voie à la reconnaissance en maladie professionnelle de patient.es atteint.es d’hémopathies malignes, fréquemment dans un contexte de polyexposition.
Fondée sur une co-construction des connaissances sur les activités exposantes, la méthode GISCOPE peut inspirer les professionnels de santé au travail pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires (curriculum laboris de la visite de mi-carrière et suivi post-professionnel).
Oui |
th2 p047 risques professionnels chez les soignants de la zone sanitaire parakou n dali auteurs rose christelle nayeton mikponhoue olou 1 ibrahim mama cisse 2 fabien gounongbe 2 menonli adjobimey vissoh 1 antoine vikkey hinson 1 paul ayelo 1 etablissement 1 unite de recherche en sante au travail et environnement ureste faculte des sciences de la sante de cotoonou cotonou benin 2 faculte de medecine de parakou parakou benin presentateur rose christelle nayeton mikponhoue olou |
Th2-P047 - Risques professionnels chez les soignants de la zone sanitaire Parakou-N'Dali
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Rose Christelle Nayeton MIKPONHOUE OLOU (1), Ibrahim MAMA CISSE (2), Fabien GOUNONGBE (2), Mênonli ADJOBIMEY VISSOH (1), Antoine Vikkey HINSON (1), Paul AYELO (1)
Présentateur : Rose Christelle Nayeton MIKPONHOUE OLOU
Etablissement : (1) Unité de recherche en santé au travail et environnement (URESTE)/ Faculté des Sciences de la Santé de Cotoonou, Cotonou, Benin; (2) Faculté de médecine de Parakou, Parakou, Benin
Introduction Les soignants sont exposés à des accidents et à de multiples affections liées à l’exercice de leur profession.
Objectif Etudier les risques professionnels chez le personnel soignant dans les hôpitaux de la zone sanitaire Parakou-N’Dali.
Méthodes il s’est agi d’une étude transversale, descriptive et analytique sur la période allant du 15 avril au 15 juin 2023. Était inclus dans l’étude le personnel soignant de la zone sanitaire Parakou-N’Dali, sélectionné par un échantillonnage exhaustif. Les informations collectées ont été saisies et analysées avec le logiciel Epi info 7.2.2.6. Une régression logistique a été réalisée pour rechercher les associations entre les risques professionnels et les variables indépendantes. Le seuil de significativité statistique a été fixé à 0,05.
Résultats Au total, 397 soignants ont été inclus dans l’étude dont 268 de sexe féminin soit un sex ratio (H/F) de 0,48. L’âge moyen était de 33,47 ± 9,61 ans ; les infirmiers étaient les plus représentés 37,03%. Parmi les enquêtés, 41,31% avaient été victime d’un AES. Les infirmiers (p=0,0358, OR=1,75) et les sages-femmes (ORbrut= 2,21 ; p=0,0242) étaient les plus accidentés. Les soignants dans une proportion de 41,31 % présentaient des TMS ; 44,58 % avaient été victimes d'agression verbale ou physique et le 14,11% présentaient un stress professionnel. Le stress professionnel était 6 fois plus présent chez le personnel de la pédiatrie (p=0,0013,0R=6,68) et 4 fois plus chez celui de la réanimation (p=0,03 ;OR=4,30)
Conclusion les risques professionnels sont fréquents. Des programmes de prévention doivent être mis en place pour préserver la santé du personnel soignant
Oui |
th2 p053 protection de louie et bien etre au travail analyse critique des perceptions du bruit auteurs jean marcel de fonkam nanga 1 awoh innocentia ankungha 2 etablissement 1 universite check anta diop dakar senegal 2 fondation universitaire ibero americaine douala cameroun presentateur jean marcel de fonkam nanga |
Th2-P053 - Protection de l’ouïe et bien-être au travail : analyse critique des perceptions du bruit
Thème: Thème 2 - Santé au travail dans les métiers de services à la personne
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Auteurs : Jean Marcel De Fonkam NANGA (1), Awoh INNOCENTIA ANKUNGHA (2)
Présentateur : Jean Marcel De Fonkam NANGA
Etablissement : (1) Université Check Anta Diop, Dakar, Senegal; (2) Fondation Universitaire Ibéro-américaine , Douala, Cameroun
Introduction Les nuisances sonores peuvent affecter la fonction auditive et le bien-être au travail des salariés. De nombreuses entreprises, rigoureuses dans la prévention, mettant en place des programmes de protections de l’ouïe tel que recommandé par les standards nationaux et internationaux, enregistrent néanmoins des déplacements de l’indice standard de l’audition parfois jusqu’à la surdité professionnelle. Le point commun est une adhésion non optimale des travailleurs aux moyens de protection mis en place. Il apparaît donc important d’agir en amont sur les représentations que les travailleurs se font du bruit afin d’améliorer leur expérience et confort au travail. La complexité de cette démarche de prévention se trouvera sur l’identification des perceptions que chaque travailleur aura du bruit. Méthode Etude descriptive et transversal. La collecte de données (questionnaires et groupes de discussions) s’est déroulée durant six mois, de juin à novembre 2022, chez 263 travailleurs appartenant à sept entreprises, dans trois régions et quatre villes du pays. Ces derniers ont été établi en « groupes d’exposition homogènes ». Les données ainsi obtenues ont été analysé sur Excel et EPI info. Les tests statistiques du Chi-carré ont été utilisés pour comparer nos résultats (P<.05). Résultats Pas de lien entre perception de gêne et intensité du son mesuré : X² (1, N=263) = 0.0002, p=.988333. Cependant il existe un lien significatif entre la perception de l’efficacité des programmes de protection de l’ouïe et le niveau de son mesuré : X² (1, N=263) = 4.3227, p=.037606. D’autre part, un faible lien entre la perception l’intensité du son mesuré et la satisfaction au travail : X²(1, N=263) = 0.0186, p=.891619. Les perceptions d’efficacité des programmes sont plus grandes chez les travailleurs exerçant dans les ambiances sonores mesurées au-delà des valeurs réglementaires, justifiant un lien significatif car X² (1, N=263) = 6.1912, p=.012839. Conclusion Le bien-être au travail est associé entre autres à la qualité des liens sociaux, aux facteurs de l'environnement physique et social de l’individu, et au sentiment de réalisation. Il influence la perception que les salariés ont des sons qui les entourent, et par conséquent leur attitude au regard des programmes de protection de l’ouïe mis en place. Cette étude a mis en surface la relation étroite entre le sentiment de confort au travail et l’attitude face au nuisances sonores. Un programme efficace de protection auditive doit par conséquent d’une part intégrer la participation active des travailleurs et d’autre part considérer les spécificités individuelles de chacun, afin d’éviter le piège de la standardisation des programmes de prévention du bruit.
Oui |
ep2 th4 11 analyse du profil des salaries declares inaptes quelles pathologies et quelle capacites restantes auteurs rosa courtois 1 laetitia rollin 2 etablissement 1 spsti masante pro mont saint aignan france 2 chu de rouen rouen france 3 or2s rouen france presentateur rosa courtois |
EP2-Th4-11 - Analyse du profil des salariés déclarés inaptes : quelles pathologies et quelle capacités restantes?
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Rosa COURTOIS (1), Laetitia ROLLIN (2)
Présentateur : Rosa COURTOIS
Etablissement : (1) SPSTI masanté.pro, Mont-Saint-Aignan, France; (2) CHU de Rouen, Rouen, France; (3) OR2S, Rouen, France
Les parcours professionnels peuvent être remis en question par des problèmes de santé. L’inaptitude au poste de travail, notifiée par le médecin du travail, peut enclencher soit une recherche de reclassement, soit une désinsertion professionnelle parfois définitive.
Objectifs Décrire le profil des salariés déclarés inaptes et le profil de ceux sans capacités de travail restantes.
Méthode Population : salariés suivis en 2019 par un service de prévention et de santé au travail inter-entreprises (SPSTI) regroupant 20 médecins du travail. Les caractéristiques des salariés inaptes ont été extraites du dossier médical (âge, genre, secteurs d’activité (Code NAF), catégories socio-professionnelles (PCS), pathologies à l’origine de l’inaptitude (CIM10), statut de bénéficiaire de l’obligation d’emploi des travailleurs en situation de handicap (BOETH)). Les facteurs associés à une inaptitude sans capacités de travail restantes (ISCR) ont été identifiés via des modèles de régression logistique.
Résultats En 2019, 82678 salariés ont été suivis par le SPSTI et 554 avis d’inaptitude ont été prononcés (soit 0.67% des salariés), dont 162 ISCR (29%). Les taux d’inaptitudes sont plus importants chez les femmes et les plus de 55 ans. Les pathologies psychiques (29%) et ostéo articulaires (50%) sont plus fréquemment à l’origine d’inaptitude. Le statut de BOETH concerne 63% des salariés inaptes. Les facteurs significativement associés à une ISCR étaient l’âge > 45 ans et la pathologie psychique. Le genre, le secteur d’activités et la PCS n’étaient pas significativement associés.
Discussion Aucune administration ne recense l’ensemble des inaptitudes sur le territoire. Quelques autres études ponctuelles antérieures se sont intéressées au profil des salariés inaptes, mais aucune n’a étudié les particularités des salariés avec une ISCR qui sont pourtant particulièrement à risque de précarité ultérieure liée à la privation d’emploi.
Conclusions Les pathologies psychiques sont plus pourvoyeuses de pertes de capacité de travail dans notre étude, alertant sur la nécessité répétée de prévention renforcée sur ce type de pathologie. Les pathologies ostéo-articulaires sont toujours la première cause d’inaptitude mais sont moins génératrices de pertes de capacité de travail, cela pouvant être lié aux efforts réalisés ces dernières années en termes de maintien en emploi.
Oui |
ep2 th4 12 le maintien dans lemploi des patients atteints de troubles bipolaires auteurs imen joober 1 amira omrane 2 sabrine said 2 walid bouali 1 oumayma dhahri 2 taoufik khalfallah 2 lazhar zarrouk 1 lamia bouzgarrou 2 rym ben soussia 1 etablissement 1 service de psychiatrie hopital universitaire tahar sfar mahdia tunisie 2 service de medecine du travail et des pathologies professionnelles hopital universitaire taher sfar mahdia tunisie presentateur sabrine said |
EP2-Th4-12 - Le maintien dans l’emploi des patients atteints de troubles bipolaires
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Imen JOOBER (1), Amira OMRANE (2), Sabrine SAID (2), Walid BOUALI (1), Oumayma DHAHRI (2), Taoufik KHALFALLAH (2), Lazhar ZARROUK (1), Lamia BOUZGARROU (2), Rym BEN SOUSSIA (1)
Présentateur : Sabrine SAID
Etablissement : (1) Service de Psychiatrie, Hôpital universitaire Tahar Sfar, Mahdia , Tunisie; (2) Service de médecine du Travail et des pathologies professionnelles, Hôpital universitaire Taher SFAR, Mahdia, Tunisie
Introduction : Les troubles bipolaires (TB) se caractérisent par des sauts d'humeur prononcées alternant des épisodes d'excitation, de stabilité et d'abattement. Ces troubles affectent le fonctionnement familial, social et professionnel. Objectif : Identifier les facteurs prédictifs du maintien dans l’emploi des patients atteints de TB.
Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude transversale d’une cohorte de patients bipolaires suivis au service de psychiatrie à l'hôpital Mahdia, Tunisie. Le recueil des données était fait moyennant une fiche d’enquête relative aux caractéristiques sociodémographiques, professionnels, la charge psychosociale et au stress professionnel moyennant le Questionnaire Vécu du travail et une fiche médicale. Cette dernière était complétée à partir des dossiers médicaux des patients.
Résultats : Parmi les 74 patients bipolaires ayant participé à l'étude, près de la moitié (43,2%) ont rapporté une dégradation professionnelle quel que soit leur niveau de fonctionnement. Plusieurs facteurs étaient impliqués dans le maintien dans l’emploi de ces patients, à travers une meilleure gestion du stress professionnel. Les facteurs sociodémographiques identifiés étaient le sexe et l’âge. Les hommes étaient moins exposés au stress professionnel en termes de participation (p=0,01) et de possibilités d'apprentissage (p=0,03). Les travailleurs jeunes étaient plus adaptés aux changements des tâches (p=0,049). Concernant les caractéristiques professionnelles, le soutien psychosocial (p=0,002), une autonomie suffisante au travail (p=0,009), une participation adéquate aux tâches professionnelles (p=0,005) et une stabilité professionnelle (p=0,002) étaient associés à un meilleur maintien dans l’emploi. Toutefois, la catégorie professionnelle d’ouvrier, exposait à une charge de travail combinée, physique (p=0,001) et mentale (p=0,001), et réduisait la stabilité professionnelle. Quant aux caractéristiques médicales, un nombre élevé d'épisodes de troubles de l'humeur (p=0,03) exposait les travailleurs bipolaires à de mauvaises relations avec leurs collègues, alors que ceux avec une bonne observance thérapeutique (p=0,02) en avaient de bonnes. Les épisodes maniaques (peu de possibilités de carrière : p=0.001), et dépressifs (charge mentale au travail : p=0.001) étaient associés à une exacerbation du stress au travail. Un nombre limité d'hospitalisations antérieures et une longue durée depuis la dernière hospitalisation étaient synonymes d'un maintien dans l’emploi.
Conclusions : Il est impératif d'intensifier les efforts de dépistage et traitement des TB. Identifier les facteurs associés au maintien dans l’emploi de ces travailleurs vise à promouvoir leur santé et leurs performances professionnelles.
Oui |
ep2 th4 13 addiction au travail facteurs de risque et maintien professionnel auteurs jihen turki 1 irtyah merchaoui 2 mohsen marnaoui 1 etablissement 1 inspection medicale de travail zaghouan tunisie 2 service de medecine de travail et de pathologie professionnelle monastir tunisie presentateur jihen turki |
EP2-Th4-13 - Addiction au travail : facteurs de risque et maintien professionnel
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Jihen TURKI (1), Irtyah MERCHAOUI (2), Mohsen MARNAOUI (1)
Présentateur : Jihen TURKI
Etablissement : (1) Inspection Médicale de Travail, Zaghouan, Tunisie; (2) Service de Médecine de Travail et de Pathologie professionnelle, Monastir, Tunisie
Introduction Le workaholisme ou addiction au travail est un investissement excessif dans les activités professionnelles, s’accompagnant d’une présence abusive sur le lieu de travail et de la recherche frénétique de la performance ou de la productivité. Dans ce travail, nous proposons d’évaluer les différents facteurs de risque de l’addiction au travail selon le secteur d’activité.
Méthodologie Notre étude a été menée auprès de 102 salariés appartenant à 3 secteurs d’activité différents : 34 médecins de travail, 34 avocats et 34 ingénieurs et techniciens supérieurs affectés dans le département de data management dans une entreprise de fabrication de poches d’alimentation parentérales (secteur biomédical). Il s'agissait d’une étude épidémiologique analytique transversale basée sur une entrevue avec un questionnaire explorant les données socioprofessionnelles du travailleur. L’addiction au travail a été évaluée par le WART test.
Résultat L’âge moyen était de 36 ans (ET=8,6). Le sexratio global de la population d’étude était de 0,6. Quarante-neuf pourcent (49%) des participants à l’étude étaient mariés avec un nombre d’enfants à charge variant de 0 à 4 enfants. L’ancienneté professionnelle médiane était de 4 ans [3 IIQ25% ; 10 IIQ75%]. La moyenne de nombre d’heures hebdomadaires de travail était de 44,2±8,3. Le tiers de notre population jugeait que leur charge mentale était forte (34,4% ; n=35).Quarante-trois virgule un pourcent (43,1%) des participants répondaient aux critères d’addiction au travail : 67,6% des avocats, 32,3 % des ingénieurs et techniciens supérieurs et 29,4 % des médecins de travail étaient en addiction au travail. Le score d’addiction au travail était significativement plus élevé chez les avocats (p=0,007).
Le modèle de régression linéaire, du score d’addiction au travail était composé de l’âge (p=0,003), du genre (p=0,026), des antécédents (p=0,001) et du nombre d’heures hebdomadaires de travail (p=0,002), il a expliqué la variation de 31,1% du score.
Aucun aménagement spécifique du poste de travail n'a été indiqué pour les travailleurs présentant un score élevé d'addiction au travail dans notre étude. Des séances de sensibilisation en collaboration entre le médecin de travail et le psychiatre ont été proposés ainsi que des formations en gestion de temps.
Conclusion L’addiction au travail est un problème majeur dont la résolution implique un processus de prise en charge multidisciplinaire. Une démarche concertée de réduction des risques psychosociaux est nécessaire
Oui |
ep2 th4 15 repercussions des troubles psychiatriques sur l aptitude au travail auteurs nabila el baccouche 1 veronique galiana 1 cecile fontanive 1 christophe garchery 1 etablissement 1 prevlink sarcelles france presentateur nabila el baccouche |
EP2-Th4-15 - Répercussions des troubles psychiatriques sur l'aptitude au travail
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Nabila EL BACCOUCHE (1), Véronique GALIANA (1), Cécile FONTANIVE (1), Christophe GARCHERY (1)
Présentateur : Nabila EL BACCOUCHE
Etablissement : (1) Prevlink, Sarcelles , France
INTRODUCTION : Les dernières données du ministère de la santé et de la prévention confirment que 7,5 % des Français âgés de 15 à 85 ans ont souffert de dépression au cours des 12 derniers mois et 2.4 millions de personnes sont prises en charge pour problème psychiatrique.Ces maladies représentent le premier poste de dépenses du régime général de l’assurance maladie par pathologie, avant les cancers et maladies cardio-vasculaires. Devant ces chiffres alarmants,on s’est interrogé sur l’impact de ces maladies sur le travail. OBJECTIFS:Le but de notre travail est de : 1/ déterminer les caractéristiques socioprofessionnelles des salariés présentant une maladie psychique vus par le médecin travail en 2023.2/ Préciser l’impact de ces troubles psychiques sur le maintien en emploi.3/MATERIEL ET METHODES :il s’agit d’une étude rétrospective descriptive portant sur les DMST des patients présentant un trouble psychique vus par le médecin du travail en 2023. La collecte de données a été effectuée à partir du logiciel PADOA.RESULTATS:Nous avons colligé 53 dossiers de salariés présentant des maladies psychiques vus par le médecin du travail en 2023.le sex ratio était de 0.39. L’âge moyen était de 45.35 ans avec des extrêmes allant de 25 à 63 ans. L’ancienneté moyenne au poste du travail était inférieure ou égale à 5 ans dans 41.5%.Ces salariés étaient en CDI dans 90.56% des cas. Les pathologies psychiques étaient représentées essentiellement par le syndrome dépressif dans 30 cas soit 56.60% des cas et les troubles anxieux dépressifs dans 24.52 % des cas. Dans 47.16% de cas, ces pathologies étaient liées au travail selon les salariés. Ces pathologies ont justifié 88 visites médicales avec le médecin du travail en 2023.Concernant la nature des visites médicales, les salariés étaient vus en visite de pré reprise dans 32.95% des cas et en visite de reprise dans 25% des cas. L’inaptitude sans reclassement était déclarée dans 6 cas soit 11.32% des cas et évoquée dans 30.18 % des cas. L’aménagement du poste de travail était demandé dans 30.18% des cas et l’orientation immédiate pour soins était justifiée dans 30.18% des cas.Ces salariés travaillaient dans le secteur logistique dans 20.75% des cas, dans la fabrication et la vente du matériel médico-chirurgical dans 13.20% des cas et les commerces et supermarchés dans 11.32 %. Les salariés avaient le statut cadre dans 9.43% des cas. CONCLUSION : Les maladies psychiques sont des affections préoccupantes en milieu professionnel principalement le syndrome dépressif. Elles ont un coût important et certain pour la société et pour l’entreprise (absentéisme, arrêt longue durée). Elles affectent également la qualité de vie du travailleur et impactent sa carrière professionnelle..
Oui |
ep2 th4 16 experimentation d une consultation de psycho traumatologie dans un spsti auteurs veronique mialot 1 georges saba 1 soline bellier 1 etablissement 1 acms suresnes france presentateur georges saba |
EP2-Th4-16 - Expérimentation d'une consultation de psycho-traumatologie dans un SPSTI
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Véronique MIALOT (1), Georges SABA (1), Soline BELLIER (1)
Présentateur : Georges SABA
Etablissement : (1) ACMS, Suresnes, France
Introduction Notre SPSTI a mis en place, à titre expérimental à partir de septembre 2022, une consultation de psycho-traumatologie dédiée aux salariés qui ont été confrontés, dans le cadre de leur activité professionnelle, à un évènement traumatique.
Objectif La consultation vise à proposer un debriefing individuel ou un espace d’accompagnement et d’orientation vers des structures de soin spécialisées selon l’ancienneté de l’évènement.
Un éclairage clinique est aussi apporté au médecin du travail prescripteur de la consultation qui accompagne le salarié dans sa démarche de maintien en emploi.
Méthode Une psychologue clinicienne assure une consultation hebdomadaire, dans le cadre du centre de consultations spécialisées établi au sein de notre SPSTI.
Les salariés sont orientés par les médecins du travail. 4 séances au plus sont proposées aux salariés.
La psychologue échange avec les médecins prescripteurs et leur adresse un compte-rendu écrit à la fin de cette série de consultations.
Résultat De septembre 2022 à septembre 2023, la consultation a reçu 120 salariés sur 246 rdv (164 en présentiel et 82 en visio).
Le profil de ces consultants : âge moyen 45 ans, genre : 74 femmes et 46 hommes, CSP : les employés 86% puis les cadres et professions intermédiaires 8% et les ouvriers 6%, secteur d’activité : médico-social 60%, tertiaire :10%, commerce 20%, industrie10%, taille de l’entreprise : effectif moyen de 20 salariés par entreprise.
L’accompagnement de ces salariés a débouché à court terme sur : 20 orientations vers des prises en charge spécialisées, un retour à l’emploi avec ou sans aménagement pour la majorité des consultantsLe devenir de ces salariés, 6 mois après : pour 88% des salariés retour en emploi dans leur entreprise et 12% ont quitté leur entreprise.
Conclusion Cette consultation répond à une attente des salariés des TPE/PME.
Elle est un maillon dans l’accompagnement de ces salariés dans un objectif de maintien en emploi. La qualité de cet accompagnement proposé aux salariés victimes de ces évènements traumatiques impacte, au moins partiellement, l’évolution des troubles ressentis par les victimes.
Elle a permis également de mettre en lumière le rôle essentiel de l’employeur souvent démuni face à ces évènements, et qui, au-delà de la prise en charge individuelle des salariés, peut être conseillé par le SPSTI sur les bonnes pratiques à mettre en place en termes de prévention de ces situations à risque traumatique.
L’expérimentation a été reconduite pour 1 an.
Oui |
th4 p055 trouble neurodeveloppemental de diagnostic tardif et maintien en emploi auteurs delphine reynaud 1 etablissement 1 ast grand lyon service prevention sante au travail interentreprises lyon france presentateur delphine reynaud |
Th4-P055 - Trouble neurodéveloppemental de diagnostic tardif et maintien en emploi
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Delphine REYNAUD (1)
Présentateur : Delphine REYNAUD
Etablissement : (1) AST Grand Lyon , Service Prévention Santé au Travail Interentreprises, Lyon, France
Les Troubles du Neurodéveloppement (TND) du DSM-5 (Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux) touchent 5% de la population selon la Haute Autorité de Santé. Pourtant le monde de l’entreprise n’a pas encore suffisamment pris conscience de l’impact dans le quotidien professionnel des salariés porteurs de ces troubles, en particuliers des troubles DYS et Trouble Déficit Attentionnel avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Leur traduction clinique est inconstante selon les situations de travail ce qui rend leur diagnostic difficile.
Nous présentons le cas d’une salariée qui subit à 48 ans une rupture brutale dans son parcours professionnel : sur décision de l’employeur, la salariée est transférée d’un poste en Ressources Humaines vers les services techniques des assurances avec des manipulations de chiffres et de tableaux Excel qui obligent la salariée à mettre en place des stratégies chronophages compensatoires de la difficulté, avec arrêts de travail répétés pour souffrance au travail ressentie.
Lors d’une visite de reprise, le diagnostic de trouble DYS est suspecté par le médecin du travail selon un faisceau d’arguments créant des signes d’alerte : les antécédents de la salariée avec difficultés d’apprentissage scolaire et redoublement de classe, diagnostic DYS chez ses deux fils, épuisement professionnel avec épisodes de burn-out depuis le changement de poste de travail.
Avec l’accompagnement du Pôle d’Appui au Maintien en Emploi du Service Prévention Santé au Travail, le médecin du travail demande un bilan neuropsychologique, orthophonique logicomathématique, un avis neurologique, confirmant le diagnostic de dyscalculie et TDAH. Une demande de Reconnaissance Qualité Travailleur Handicapé est réalisée et acceptée. Avec la sollicitation de Cap Emploi pour une Prestation d’Appui Spécifique cognitif, un nouveau bilan neuropsychologique et ergonomique établit un diagnostic des compétences et définit les besoins de la salariée au poste de travail.
En lien avec le référent handicap de l’entreprise, le médecin du travail met en place les aménagements organisationnels au poste de travail, du temps et de la charge de travail.
Ce cas illustre le rôle primordial du médecin du travail qui est en première ligne, d’une part pour le repérage des signes peu spécifiques des TND chez un salarié et la mobilisation d’une équipe pluridisciplinaire pour confirmer le diagnostic, et d’autre part pour la coordination de la stratégie et de la mise en place des aménagements au poste de travail avec les ressources internes et externes à l’entreprise et dans le cadre législatif.
Ainsi, le médecin du travail a un rôle essentiel dans le maintien en emploi d’un salarié présentant un TND type DYS ou TDAH.
Oui |
th4 p056 prevalence des troubles anxio depressifs tad chez les internes en medecine dun chu de louest algerien resultats preliminaires auteurs othmane ghomari 1 samia merad 1 fethi mohamed reda moulessehoul 1 benali beghdadli 1 etablissement 1 laboratoire de recherche environnement et sante djillali liabesuniversity of algeria sidi bel abbes algerie presentateur othmane ghomari |
Th4-P056 - Prévalence des troubles anxio-dépressifs (TAD) chez les internes en médecine d’un CHU de l’ouest algérien : résultats préliminaires
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Othmane GHOMARI (1), Samia MERAD (1), Fethi Mohamed Reda MOULESSEHOUL (1), Benali BEGHDADLI (1)
Présentateur : Othmane GHOMARI
Etablissement : (1) laboratoire de recherche environnement et santé ,Djillali LiabesUniversity of Algeria, Sidi Bel Abbés, Algerie
Objectif Estimer la prévalence des troubles anxieux et dépressifs chez les internes en médecine du CHU d'une ville de ouest algerien.
Matériels et méthodes Une étude descriptive transversale exhaustive a été réalisée durant l’année 2021 incluant tous les internes en médecine des différents services du CHU. Les données ont été recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire anonyme. L’échelle HADS (Hospital Anxiety and Depression scale) a été utilisée pour définir la présence de la dépression et de l’anxiété, l’estime de soi a été évaluée par l’échelle de (Rosenberg) et le stress par l’échelle de (Chamoux-Simard). La prévalence a été estimée par un pourcentage et son intervalle de confiance à 95%.Les associations ont été évaluées par le test Khi2.
Résultats Au total 114 internes ont été inclus (femmes : 78, hommes : 36), la moyenne d’âge était de 27,9 ans avec un écart type de 1,94 ans. La prévalence de la dépression était de 23,7% (IC 95%15,9-31,5), celle de l’anxiété modérée à sévère 38,6% (IC 95%29,7-47,5) et celle des TAD 67,5% (IC 95% 58,9-76,1). La prévalence des TAD (troubles anxio-dépressifs) variait avec le nombre de gardes médicales effectuées (p=0,004), surtout celles du weekend (P =0,01), la faible estime de soi (p=0,03), la présence de stress (p<0,001). La prévalence ne varie pas avec l’âge, le sexe, le type de spécialité, ni avec l’ancienneté
Conclusion Cette étude montre l’importance du dépistage des TAD chez cette population à risque et la nécessité de la mise en place de méthodes de gestion de l’anxiété et du stress qui sont des facteurs de risque majeur de dépression.
Oui |
th4 p057 apport de lunite de consultation de psychiatrie pour les consultations de pathologies professionnelles auteurs wiem ayed 1 mariem mersni 1 ghada bahri 1 siwar chemingui 1 imen youssef 2 najla mechergui 3 dorra brahim 1 hanene bensaid 4 nizar ladhari 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle de lhopital charles nicolle tunis tunisie 2 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle de lhopital mongi slim la marsa tunisie 3 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle de lhopital habib thameur tunis tunisie 4 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle du centre de maternite et de neonatologie tunis tunisie presentateur wiem ayed |
Th4-P057 - Apport de l’unité de consultation de psychiatrie pour les consultations de Pathologies Professionnelles
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Wiem AYED (1), Mariem MERSNI (1), Ghada BAHRI (1), Siwar CHEMINGUI (1), Imen YOUSSEF (2), Najla MECHERGUI (3), Dorra BRAHIM (1), Hanene BENSAID (4), Nizar LADHARI (1)
Présentateur : Wiem AYED
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de l’hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie; (2) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de l’hôpital Mongi Slim, La Marsa, Tunisie; (3) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de l’hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie; (4) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle du Centre de Maternité et de Néonatologie , Tunis, Tunisie
Introduction Les maladies psychiatriques représentent un problème de santé publique par le coût direct lié à la prise en charge médicale et le coût indirect lié à l’arrêt du travail. L’implémentation d’une unité de psychiatrie dans un service de Médecine du Travail pourrait permettre de réduire l’absentéisme et la réévaluation de l’aptitude.
L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques socio-démographiques et professionnelles et les décisions d’aptitude des patients présentant des pathologies psychiatriques ayant consulté l’unité de psychiatrie implémentée au niveau du service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.
Méthodes Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective intéressant les patients présentant des pathologies psychiatriques pour lesquelles ils ont consulté l’unité de psychiatrie implémentée au niveau du service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis depuis Aout 2022.Cette étude était réalisée durant la période allant de Août 2022 à Décembre 2023.
Résultats Nous avons colligé 914 patients présentant des maladies psychiatriques décompensées, qui se sont présentés à l’unité de psychiatrie. L’âge moyen des consultants était de 47,75±10,56 ans. Le sex ratio (H/F) était de 0,32. Ils appartenaient majoritairement au secteur de la santé (82,5%). Les postes du travail les plus occupés étaient ceux des infirmiers (29,3%) et des ouvriers (20,3%). Le nombre moyen de consultants par semaine était de 15±5. L’ancienneté professionnelle moyenne était de 16,84±10,81 ans. Les maladies psychiatriques les plus représentées étaient les troubles anxio-dépressifs (83,6%) et les troubles bipolaires (6,2%). La durée moyenne des jours d’absentéismes durant les 12 derniers mois était de 60,81±32,85 jours. Les facteurs de décompensation de la maladie étaient liés au travail dans 31,5% des cas et à un état de santé pathologique dans 29% des cas. Un retour au travail avec un aménagement du poste était indiqué dans 26,6% des cas.
Conclusion Selon notre étude la décompensation des maladies psychiatriques est une source d’absentéisme et de dépenses importantes et le travail pourrait être un facteur déclenchant. La collaboration entre le médecin du travail et le psychiatre est essentielle dans la prévention primaire et secondaire.
Oui |
th4 p059 l intelligence emotionnelle une cle pour le bien etre des soignants en reanimation auteurs rania nakhli 1 souhaiel chatti 1 asma aloui 1 maher moua 1 imen kacem 1 asma chouchane 1 zeineb athimni 1 narjess belhadj 2 maroua bouhoula 1 houda kalboussi 1 aicha brahem 1 olfa maalel 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu farhat hached sousse tunisie 2 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu sahloul sousse tunisie presentateur rania nakhli |
Th4-P059 - L'intelligence émotionnelle, une clé pour le bien-être des soignants en réanimation
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Rania NAKHLI (1), Souhaiel CHATTI (1), Asma ALOUI (1), Maher MOUA (1), Imen KACEM (1), Asma CHOUCHANE (1), Zeineb ATHIMNI (1), Narjess BELHADJ (2), Maroua BOUHOULA (1), Houda KALBOUSSI (1), Aicha BRAHEM (1), Olfa MAALEL (1)
Présentateur : Rania NAKHLI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles,CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie; (2) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles,CHU Sahloul, Sousse, Tunisie
Introduction Le personnel soignant en milieu de réanimation fait face à un travail émotionnel intense et doit gérer leurs émotions tout en prodiguant des soins. L'intelligence émotionnelle, qui englobe la capacité à percevoir, comprendre, gérer et utiliser les émotions, peut influencer la manifestation des troubles anxiodépressifs.
Objectif: Déterminer la prévalence de l'intelligence émotionnelle chez les professionnels de la santé en anesthésie-réanimation et d’étudier les facteurs associés.
Matériel et méthodes Il s'agit d'une étude transversale analytique, menée auprès des personnels soignants en réanimation de CHU Farhat Hached au cours de l’année 2023. L'intelligence émotionnelle a été évaluée à l'aide du test d'auto-évaluation SSEIT, tandis que le HAD a été utilisé pour mesurer les troubles anxio-dépressifs.
Résultats: Dans cette étude, 92 participants ont été inclus. La majorité des participants étaient des femmes (67,4%) avec un âge moyen de 25,2 ans. Les infirmiers représentaient 58,7% de la population étudiée. L’ancienneté professionnelle était de 5,3 ans. En termes d'habitudes de vie, 76% étaient fumeurs, 90,2% ne consommaient pas d'alcool et 53% n'avaient pas d'activités de loisirs. Le score moyen de l'intelligence émotionnelle était de 109,9 ±19.8. La plupart des participants ont un niveau d'IE bas (66,30 %). Le niveau socio-économique (p=0.038) et les antécédents psychiatriques (p=0.04) ont été identifiés comme des facteurs influençant l'intelligence émotionnelle. L'anxiété était présente chez 43,49% des participants et la dépression chez 51,08%. Les femmes (p=0,023), les personnes mariées (p=0.039) et celles vivant en milieu urbain (p= 0.012) ont montré des niveaux d'anxiété et de dépression plus élevés. Le score HAD a été influencé positivement par la perception des émotions (p=0,0196) ainsi que la gestion des émotions des autres (p=0,01).
Conclusion: Ces résultats soulignent l'importance de développer l'intelligence émotionnelle chez les professionnels de la santé en réanimation pour faire face aux troubles psychologiques.
Oui |
th4 p060 maintien a l emploi des patients atteints de fibromyalgie facteurs facilitateurs et obstacles auteurs narcisse brice guiffo 1 christian mostosi 1 etablissement 1 attentia belgique jumet belgique presentateur christian mostosi |
Th4-P060 - Maintien à l'emploi des patients atteints de fibromyalgie:facteurs facilitateurs et obstacles.
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
Auteurs : Narcisse Brice GUIFFO (1), Christian MOSTOSI (1)
Présentateur : Christian MOSTOSI
Etablissement : (1) Attentia Belgique, Jumet, Belgique
Contexte :
La fibromyalgie (FM) est une pathologie chronique en pleine expansion. Elle représente de par les symptômes physiques et psychiques des personnes qui en sont victimes, un problème de santé majeur car elle entraine des répercussions sur leur qualité de vie tant sociale que professionnelle avec un impact direct sur l’économie entrepreneuriale et la santé.
Objectif :
Etudier la problématique que pose la FM chez des travailleurs au quotidien afin d’en dégager les facteurs facilitateurs et ceux bloquant leur maintien dans leurs activités professionnelles et donc leur épanouissement et/ou réinsertion socio-professionnelle.
Méthodologie :
Nous avons mené une étude qualitative par le biais d’entretiens semi-directifs auprès d’un échantillon de onze femmes ayant un diagnostic de FM et travaillant dans des entreprises différentes.
Résultats :
La gestion des symptômes et la reconnaissance de ses limites sont mentionnées par nos participantes comme des leviers au maintien de l’activité professionnelle. Tandis que la pathologie en elle-même entrave la poursuite du travail. En outre, les exigences du travail et le soutien social influencent le maintien à l’emploi de notre population.
Conclusion :
La FM est une pathologie invalidante pour les personnes qui en souffrent car elle impacte directement le quotidien de ces dernières tant sur le plan familial que professionnel et représente également un enjeu socio-économique non négligeable. Chez les personnes se retrouvant dans des conditions en inadéquation avec leur maladie, on assiste généralement à des interruptions d’activité professionnelle, alors que ceux bénéficiant d’un suivi médical optimal ainsi que la mise sur pied de certaines mesures (au niveau familial et professionnel…) parviennent à continuer à travailler.
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th4 p061 lapport des therapies cognitives et comportementales dans une consultation de psychologie au sein dun service de sante au travail auteurs manon rouzee 1 etablissement 1 cabinet patio conseil bordeaux france presentateur manon rouzee |
Th4-P061 - L’apport des Thérapies Cognitives et Comportementales dans une consultation de psychologie au sein d’un Service de Santé au Travail
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Manon ROUZÉE (1)
Présentateur : Manon ROUZÉE
Etablissement : (1) Cabinet PATIO Conseil , Bordeaux, France
Les troubles anxieux représentent la catégorie de troubles psychiatriques la plus répandue avec une prévalence vie entière estimée entre 15-25 %. A travers une étude de cas, nous abordons l’apport que peut présenter la psychopathologie clinique d’orientation cognitivo-comportementale (TCC) dans une consultation spécialisée de souffrance au travail.
Au sein d’un Service de Santé au Travail inter-entreprises, Mme H. a été orientée vers une consultation spécialisée de psychologie du travail par son médecin du travail. Dans son courrier d’adressage, celui-ci indique un contexte de souffrance professionnelle qu’il souhaite que le psychologue investigue pour une éventuelle démarche d’inaptitude à son poste.
Lors des entretiens réalisés, avec une approche clinique d’orientation cognitivo-comportementale (TCC), nous avons réalisé le recueil d'un ensemble de manifestations sources de souffrance subjective et significative pour la salariée. Des analyses fonctionnelles ont été réalisées afin de déterminer les circonstances dans lesquelles ses problèmes sont apparus et afin de préciser les facteurs déclenchants et ceux contribuant à son maintien. Il s’avère que de récentes modifications de son poste de travail l’exposant à des situations sociales redoutées et avec une impossibilité de maintenir des comportements d’évitement et/ou de sécurité autrefois utilisés auraient contribué à une rupture avec son état psychique antérieur. Les entretiens ont été complétés par la passation de tests psychométriques. Les scores obtenus à savoir 131 sur 144 à l’échelle d’anxiété sociale de Leibowitz et 178 sur 180 à l’échelle de Rathus, ont pu contribuer à confirmer un diagnostic de Trouble Anxieux Social sévère.
La réussite de sa prise en charge fut basée sur une modification des schémas et des conditionnements dysfonctionnels qui entraînaient la souffrance de la salariée notamment dans son milieu professionnel. Au final, l’inaptitude au poste n’a pas été prononcée et la salariée a pu retourner vers l’emploi.
Cette étude de cas nous invite à repenser l’activité du psychologue au sein d’un Service de Santé au Travail. Celui-ci doit pouvoir se dégager de l’analyse stricte des facteurs de Risques Psycho-Sociaux dans une situation de souffrance professionnelle. Sans faire de prise en charge thérapeutique complète, les TCC pourraient trouver leur place dans les consultations de Services de Santé au Travail dans un objectif de prévention de la désinsertion professionnelle.
Oui |
th4 p062 accompagnement au retour au travail dune salariee atteinte dun trouble psychotique auteurs anca popa 1 claire giessner 2 etablissement 1 ast 67 drulingen france 2 cap emploi 68 67 colmar france presentateur anca popa |
Th4-P062 - Accompagnement au retour au travail d’une salariée atteinte d’un trouble psychotique
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Anca POPA (1), Claire GIESSNER (2)
Présentateur : Anca POPA
Etablissement : (1) AST 67, Drulingen, France; (2) Cap Emploi 68-67, Colmar, France
Contexte : Les personnes atteintes de troubles psychiques communs ont 2 à 3 fois plus de risques d’être au chômage Un épisode psychotique représente souvent une porte de sortie du milieu du travail. (OIT 2014)
Nous présentons le cas d’une salariée âgée de 58 ans, agent de service dans un EHPAD privé associatif avec 24 ans d’ancienneté dans la structure.
Déclenchement de l’intervention en santé au travail : en juin 2020 suite à une alerte au médecin du travail par le directeur de la structure concernant une salariée qui présente des troubles de type psychotique avec hallucinations et vécu de persécution.
Suite à la stabilisation de son état psychique se pose le problème de sa réintégration dans la structure. La salariée contacte son employeur pour lui faire part de son intention de reprendre le travail et elle est orientée vers le médecin du travail.
Déroulement de l’intervention : En avril 2021 réalisation d’une visite de pré reprise en vue d’analyse des capacités restantes. La salariée est accompagnée pour une demande RQTH avec orientation vers SIMOT et maintien en entreprise.
Entre mai et novembre 2021 nous avons organisé plusieurs rencontres entre les acteurs du maintien dans l’emploi, le directeur de la structure et la salariée pour définir le projet de retour au travail.
La reprise du travail a eu lieu en décembre 2021 à temps partiel thérapeutique sur un poste aménagé : mise en place d’un tuteur (une collègue) membre de l’entreprise, création pour la salariée d’un poste de « renfort des équipes » avec des tâches à réaliser en binôme. Une sensibilisation des collègues de travail a été réalisée par la conseillère d’insertion du SIMOT.
Les mois suivant la reprise du travail la salariée a bénéficié d’un suivi régulier par le médecin du travail et les autres acteurs du projet.
Freins et leviers pour la réussite de l’intervention : Petite structure de 60 lits et 55 salariés avec un personnel assez stable. Difficulté en raison de la taille de la structure qui s’est révélée atout car les salariés forment un vrai collectif. Forte mobilisation du directeur et de la salariée pour le projet de réinsertion. Coopérations étroites entre les acteurs de maintien dans l’emploi – médecin du travail, Cap Emploi, SIMOT, et le directeur de la structure.
Les issues de l’intervention : Suite à l’obtention de l’invalidité 1ère catégorie en septembre 2022 – pérennisation du poste avec aide des dispositifs financiers de l’AGEFIPH jusqu’à la retraite prévue en 2026.
Satisfaction de la salariée maintenue en emploi ; employeur valorisé par la réussite de ce projet.
Oui |
th4 p063 troubles psychiatriques et aptitude medicale au travail chez les teleoperateurs auteurs siwar chemingui 1 dorra brahim 1 meriem mersni 1 imen youssfi 1 dorra aouida 2 ghada bahri 1 imen youssef 3 nizar ladhari 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle hopital charles nicolle tunis tunisie tunis tunisie 2 service de sante au travail centre hospitalo universitaire de caen caen france 3 service de medecine du travail hopital mongi slim la marsa la marsa tunisie presentateur dorra aouida |
Th4-P063 - Troubles psychiatriques et aptitude médicale au travail chez les téléopérateurs
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Siwar CHEMINGUI (1), Dorra BRAHIM (1), Meriem MERSNI (1), Imen YOUSSFI (1), Dorra AOUIDA (2), Ghada BAHRI (1), Imen YOUSSEF (3), Nizar LADHARI (1)
Présentateur : Dorra AOUIDA
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie, Tunis, Tunisie; (2) .Service de santé au travail, Centre Hospitalo-Universitaire de Caen, Caen, France; (3) Service de Médecine du travail , hôpital Mongi Slim La MARSA, La Marsa, Tunisie
Introduction Les centres d’appels téléphoniques constituent un secteur d’activité en plein essor partout dans le monde et à l’heure actuelle en Tunisie. Toutefois, le travail dans les centres d’appels peut exposer les téléopérateurs, notamment ceux atteints de pathologies psychiatriques, à des contraintes multiples susceptibles d'avoir un effet néfaste pour leur santé mentale.
Objectifs Identifier les caractéristiques socioprofessionnelles et médicales des téléconseillers atteints de troubles psychiatriques et déterminer le retentissement de ces troubles sur la décision d’aptitude médicale au travail.
Méthodes Il s’agissait d’une étude descriptive et rétrospective ayant intéressé les téléconseillers atteints de troubles psychiatriques et adressés pour un avis médical d’aptitude au travail à la consultation de pathologies professionnelles à l’hôpital Charles-Nicolle, sur une période de cinq ans allant de janvier 2018 à septembre 2023.
Résultats Notre population était constituée de 70 patients dont 94,2 % étaient des femmes avec un âge moyen de 36,91±6,42 ans et une ancienneté professionnelle moyenne de 8,83±3,2 ans. Des antécédents pathologiques étaient retrouvés chez 61,42 % des cas dont 24,28 % étaient des antécédents psychiatriques. Les troubles psychiatriques recensés étaient : un trouble dépressif (81,2 %), un trouble anxieux (8,7 %), un trouble bipolaire (2,9%) et un burnout (2,9 %). Une éviction de la prise d’appels a été prescrite dans 46,4 % des cas. Un maintien au poste du travail avec des restrictions a été indiqué dans 40% des cas. Par ailleurs, la décision médicale d’aptitude au travail était statistiquement corrélée au type de pathologie psychiatrique (p=0,011).
Conclusion Le poste de téléconseiller expose non seulement à des contraintes physiques mais également mentales. Ces dernières seraient en cause dans l’émergence de divers troubles psychiatriques dont la prévention demeure primordiale.
Oui |
th4 p065 handicap psychique et reussite de linsertion et du maintien dans lemploi auteurs beatrice bie raix 1 aurelie rousselet 1 jean guillaume hahn 1 alain rusconi 1 marta marengo 1 etablissement 1 inserm paris france presentateur aurelie rousselet |
Th4-P065 - Handicap psychique et réussite de l’insertion et du maintien dans l’emploi
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Béatrice BIE-RAIX (1), Aurélie ROUSSELET (1), Jean-Guillaume HAHN (1), Alain RUSCONI (1), Marta MARENGO (1)
Présentateur : Aurélie ROUSSELET
Etablissement : (1) INSERM, Paris, FRANCE
A partir de deux cas cliniques, cette communication présente le travail réalisé avec une équipe pluridisciplinaire pour l’insertion et le maintien dans l’emploi de deux agents en situation de handicap psychique. Elle vise à apporter un éclairage sur les facteurs de réussite et les impasses rencontrées. Elle cherche à explorer également les moyens d’optimiser l’accompagnement de telles situations.
Il s’agit de deux chercheurs, l’un en thèse et l’autre titulaire présentant deux profils psychiques différents.
Le premier, âgé de 33 ans, souffre d’un trouble du spectre autistique. Il est déjà reconnu en situation de handicap quand il entre en thèse. Sa pathologie a été prise en charge très tôt. Il a conscience de ses troubles et est très proactif. Il demande d’ailleurs une visite afin d’aménager son poste. Il expose clairement ses difficultés : communication orale difficile, demandes implicites mal comprises nécessitant des prescriptions claires. Il a bénéficié d’un accompagnement pratique sur le lieu de travail avec un tutorat par CAP EMPLOI : cadrage des tâches, réaffirmation de l’estime de soi, amélioration de la communication orale. Une sensibilisation de l’équipe a également permis à ses collègues de mieux comprendre l’impact de ses troubles. Des réunions régulières : médecin du travail, ressources humaines, CAP EMPLOI et hiérarchie du laboratoire ont été organisées. Cet accompagnement a permis de le maintenir sur le poste dans de bonnes conditions. Il a réussi sa thèse, décroché un post-doctorat et est investi dans une recherche sur la biologie de l’autisme.
Le second, âgé de 51 ans, présente une personnalité limite à polarité psychotique avec anorexie, tentatives de suicide médicamenteuses et automutilations par scarification sur le lieu de travail pour se punir de son échec professionnel. Il a une tendance dépressive et anxieuse. Sa pathologie altère ses capacités de concentration et de mémorisation avec une fatigabilité importante. Il a bénéficié de plusieurs congés maladie entrecoupés de périodes de reprise avec changement d’affectation pour préserver le collectif et d’un accompagnement par CAP EMPLOI. Mais l’ensemble des acteurs ont été mis en échec. Il n’a pas été possible de lui faire reconnaître le rôle de ses troubles dans ses difficultés de travail.
Au-delà de l’accompagnement pluridisciplinaire indispensable, ces deux cas mettent en évidence la nécessaire prise en compte de la nature du handicap psychique. La reconnaissance par la personne de sa pathologie et de son impact sur l’activité est un préalable à toute action de maintien dans l’emploi. Il est donc essentiel de l’accompagner à lever le déni de ses troubles par un travail en collaboration, en particulier avec le médecin psychiatre.
Oui |
th4 p066 troubles bipolaires et maintien en emploi a propos dun cas auteurs stephane le boisselier 1 michele weber 1 etablissement 1 ast 67 strasbourg france presentateur stephane le boisselier |
Th4-P066 - Troubles bipolaires et maintien en emploi à propos d’un cas
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Stéphane LE BOISSELIER (1), Michèle WEBER (1)
Présentateur : Stéphane LE BOISSELIER
Etablissement : (1) AST 67, Strasbourg, France
Introduction Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le Trouble Bipolaire (TB) fait partie des dix maladies les plus coûteuses et invalidantes sur le plan mondial. En France, la prévalence du TB, estimée entre 1 et 2.5 % de la population générale, serait largement sous-évaluée. Plus de 60 % des personnes bipolaires n’ont pas d’activité professionnelle stable d’après les données de la littérature.
Méthode Nous exposons le cas d’une salariée de 59 ans avec un TB depuis 1997. De 2001 à 2010, elle travaille comme agent de service dans une maison de retraite. Son activité impose des horaires contraignants (équipes alternantes avec poste de nuit et travail certains week-end). Elle a un rythme de travail imposé. A partir de 2007 l’état de santé de la salariée s’aggrave suite au suicide de sa sœur. Des aménagements sont proposés par le médecin du travail avec exemption du travail de nuit et le week-end ainsi que sur le contenu du travail. L’état de santé de la salariée continue de s’aggraver avec un nombre de jours d’arrêt maladie en augmentation. La salariée est déclarée inapte avec licenciement en 2010. Elle bénéficie d’une invalidité 2nd catégorie. En 2011 la salariée est embauchée en tant qu’aide-ménagère à domicile chez des particuliers. Les échanges entre le médecin du travail et le psychiatre confirment la bonne adhésion aux soins avec un suivi régulier. Ils conviennent d’un temps de travail de maximum 55 heures mensuelles et 4 heures quotidienne. La salariée prenant un traitement conséquent (antipsychotique, régulateur de l’humeur, antidépresseur, benzodiazépine) un avis d’évaluation de conduite automobile sur route est demandé qui revient positif. La salariée a des horaires fixes, peut organiser son travail sans pression temporelle, connait les particuliers chez lesquels elle intervient et entretient avec eux des relations de confiance. En 2022 l’employeur lui demande de faire des remplacements avec un temps de travail quotidien augmenté à 5H30. La salariée décompense avec une hospitalisation. La salariée a repris son travail avec respect des aménagements horaires.
Discussion La situation d’échec puis de maintien dans l’emploi de cette salariée s’explique principalement par la modification des conditions de travail (horaire régulier, temps partiel, autonomie organisationnelle). Mais le moindre changement peut aboutir à une rechute. D’où l’importance d’un suivi régulier par les professionnels de santé et du respect des aménagements par l’employeur.
Conclusion L’investissement personnel de la salariée dans son travail depuis 12 ans a probablement contribué à une stabilisation de son TB. Ce maintien dans l’emploi est fragile mais il est essentiel sur le plan thérapeutique.
Oui |
th4 p067 sante mentale et aptitude au travail chez le personnel soignant auteurs amen moussa 1 ines rassas 1 marouen hayouni 1 rihab majdoub 1 samia machghoul 1 irtyah merchaoui 1 charfeddine amri 1 neila chaari 1 mohamed akrout 1 adnene henchi 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu fattouma bourgiba monastir tunisie presentateur marouen hayouni |
Th4-P067 - Santé mentale et aptitude au travail chez le personnel soignant
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Amen MOUSSA (1), Ines RASSAS (1), Marouen HAYOUNI (1), Rihab MAJDOUB (1), Samia MACHGHOUL (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Charfeddine AMRI (1), Neila CHAARI (1), Mohamed AKROUT (1), Adnène HENCHI (1)
Présentateur : Marouen HAYOUNI
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles, CHU Fattouma Bourgiba, Monastir, Tunisie
Introduction La relation entre santé mentale et aptitude au travail chez le personnel de soins est devenue préoccupante depuis la pandémie COVID-19. Cela était devenu essentiel pour assurer un bon fonctionnement et une continuité des soins. Toutefois, les études explorant ce sujet font cruellement défaut.
Objectif Évaluer les caractéristiques sociodémographiques et les décisions d’aptitude au travail chez le personnel soignant de la région de Monastir, présentant des pathologies psychiatriques.
Méthodes Une étude rétrospective a été menée sur tous les cas des professionnels de santé adressés au service de Médecine du Travail du CHU Fattouma Bourguiba de Monastir de 2013 à 2023, dans le but d'évaluer leur aptitude mentale au travail. Les caractéristiques sociodémographiques, professionnelles et cliniques, telles que les antécédents personnels, le diagnostic psychiatrique selon le DSM-V et le suivi psychiatrique ont été recueillies rétrospectivement à partir des dossiers médicaux. Chaque sujet a bénéficié d’un certificat médical évaluant son aptitude au travail en fonction de son état de santé mentale, où il était considéré comme apte au travail, inapte au travail ou apte avec des restrictions.
Résultats Un total de 34 dossiers a été examiné, avec une moyenne d’âge de 40,3 ± 6,45 ans ; et une prédominance féminine (70,6%). Les services les plus fréquemment représentés étaient le service de Gynécologie-obstétrique (N = 7 ; 20%), suivi du service des Urgence (N = 5 ; 14,7%) et du service de Réanimation (N = 4 ; 11,8%). Les catégories professionnelles les plus représentées étaient les infirmiers (N = 27 ; 79,4%) et les sages-femmes (N = 3 ; 8,8%). Les troubles de l'humeur, en particulier le trouble dépressif majeur (67%) et les troubles bipolaires (23%) étaient les diagnostics psychiatriques les plus courants selon le DSM-V. Les comorbidités musculosquelettiques et auto-immunes ont été observées respectivement chez 41,2% et 11,8% des cas. Selon les certificats médicaux, la majorité du personnel de la santé (88,2%) présentaient des restrictions professionnelles, notamment l’éviction du travail de nuit (47,1%) et le changement du service d’affectation (38,2%).
Conclusion Cette étude met en évidence l'impact des troubles psychiatriques sur l’aptitude des professionnels de la santé. Afin d’optimiser l’évaluation de l’aptitude au travail, des recherches futures sont essentielles pour normaliser les procédures en médecine du travail, intégrant efficacement l'expertise clinique des psychiatres.
Oui |
th4 p068 schizophrenie et exposition thermique au travail impacts sur laptitude professionnelle auteurs amen moussa 1 ines rassas 1 marouen hayouni 1 rihab majdoub 1 samia machghoul 1 irtyah merchaoui 1 charfeddine amri 1 neila chaari 1 mohamed akrout 1 adnene henchi 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu fattouma bourgiba monastir tunisie presentateur marouen hayouni |
Th4-P068 - Schizophrénie et exposition thermique au travail : Impacts sur l’aptitude professionnelle
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Amen MOUSSA (1), Ines RASSAS (1), Marouen HAYOUNI (1), Rihab MAJDOUB (1), Samia MACHGHOUL (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Charfeddine AMRI (1), Neila CHAARI (1), Mohamed AKROUT (1), Adnène HENCHI (1)
Présentateur : Marouen HAYOUNI
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles, CHU Fattouma Bourgiba, Monastir, Tunisie
Introduction La schizophrénie, maladie mentale chronique et sévère, pose un défi majeur concernant à la fois l’appartenance sociale et la vie professionnelle. Des études récentes mettent en lumière la complexité de la gestion des symptômes psychotiques en milieu de travail, soulignant l’importance cruciale du maintien au travail pour les personnes souffrant de troubles psychiatriques.
Objectif Nous présentons le cas d'un patient schizophrène, confronté à une exposition professionnelle chronique à la chaleur, afin de souligner l'importance des facteurs environnementaux pouvant influer sur le vécu professionnel des personnes ayant des troubles psychiatriques.
Observation Monsieur B.A, âgé de 49 ans, a été diagnostiqué schizophrène paranoïaque à l'âge de 25 ans, manifestant des symptômes paranoïaques saillants, des hallucinations et un comportement agressif envers sa famille. Son traitement par Amisulpride depuis 1999, lui permet de maintenir un contrôle satisfaisant de ses manifestations psychotiques. Il exerce, depuis 20 ans, dans une entreprise de fabrication de briques en argile où il assure le transport, l’arrangement et le déchargement des briques du four. Cette activité le soumet quotidiennement une exposition continue à une forte chaleur, occasionnant des vertiges, troubles de la mémoire et troubles du sommeil persistants. Il a été référé au service de Médecine du Travail pour évaluation de son aptitude au travail. M. B.A a exprimé des difficultés croissantes de sommeil et une sensibilité exacerbée à l'exposition à la chaleur, entraînant un absentéisme fréquent. En analysant la nature spécifique de ses fonctions professionnelles et en prenant compte de l’avis de son médecin traitant et de son traitement en cours, M. B.A a été jugé apte au travail avec des limitations bien précises, impliquant surtout une protection rigoureuse contre les températures extrêmes. Cette évaluation insiste sur l'impératif d'une vigilance accrue vis-à-vis de l'exposition thermique dans le milieu professionnel, notamment chez les individus confrontés à des troubles psychiatriques.
Conclusion L’association entre exposition à la chaleur et hospitalisations pour schizophrénie demeure sous-estimée en médecine du travail. Cette constatation nécessite une attention accrue aux facteurs environnementaux et l’intégration des aspects psychiatriques dans les évaluations de capacité de travail pour une approche holistique des travailleurs atteints de troubles mentaux.
Oui |
th4 p069 psychosyndrome organique prevalence determinants et enjeux du maintien dans l emploi auteurs jihen turki 1 feriel dhouib 2 nehla rmadi 2 mohsen marnaoui 1 kaouthar jmal hammami 2 mohamed larbi masmoudi 2 mounira hajjaji 2 etablissement 1 inspection medicale de travail zaghouan tunisie 2 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu hedi chaker sfax tunisie presentateur jihen turki |
Th4-P069 - Psychosyndrome organique : prévalence, déterminants et enjeux du maintien dans l'emploi
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Jihen TURKI (1), Feriel DHOUIB (2), Nehla RMADI (2), Mohsen MARNAOUI (1), Kaouthar JMAL HAMMAMI (2), Mohamed Larbi MASMOUDI (2), Mounira HAJJAJI (2)
Présentateur : Jihen TURKI
Etablissement : (1) Inspection Médicale de Travail, Zaghouan, Tunisie; (2) Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles – CHU Hédi Chaker , Sfax, Tunisie
Introduction Le secteur de l’industrie plastique fait appel à des solvants organiques (SO) dont les effets sur la santé sont multiples et notamment les effets neuropsychiques. Le psychosyndrome organique (PSO) constitue le premier stade de l’encéphalopathie chronique toxique due à une exposition prolongée aux SO. Les travailleurs exposés ne sont pas toujours conscients des risques et des effets néfastes engendrés.
L’objectif de notre travail était de déterminer la prévalence du PSO chez une population de travailleurs exposés aux solvants et d’étudier les déterminants socio-démographiques et professionnels du PSO.
Méthodes Etude transversale, descriptivo-analytique, portant sur des salariés de l’industrie plastique exposés aux SO pendant la période allant du 1 juin au 30 Aout 2019. L’évaluation du PSO a été faite à l’aide d’un questionnaire inspiré du Q16 suédois.
Résultats Durant la période d’étude, nous avons interrogé 130 travailleurs ayant un âge moyen de 35±8,4 ans et un sexe ratio de 1,28. Un antécédent allergique respiratoire était présent dans 15,3% des cas. Quant aux caractéristiques professionnelles, 63% des salariés interrogés avaient une ancienneté professionnelle inférieure à10 ans. Une proportion de 47,7% de la population de l’étude étaient des ouvriers non qualifiés. L’exposition professionnelle moyenne aux SO était de 6±4 ans. La prévention collective se basait essentiellement sur l’aération naturelle des locaux (63,1%). Le port quotidien des masques respiratoires n’était présent que dans 22,3% des cas. La prévalence du PSO dans notre étude était de 21,5%. A l’étude analytique, Le PSO était associé au genre féminin (p=0,04) et à l’allergie respiratoire (p=0,03). Le risque de PSO était favorisé par une durée d’exposition aux SO>10 ans (p=<10-3), une exposition quotidienne (p=0,04) et directe aux SO (p=0,017). Concernant les moyens de prévention, l’aspiration à la source (p=0,04) ainsi que le port quotidien des masques respiratoire à cartouche (p=0,03) diminue le risque de survenue de PSO. L'entretien direct nous a permis d'orienter les salariés ayant plus de six symptômes au questionnaire Q16 vers une consultation psychiatrique. Quant au devenir professionnel, la majorité des patients avait conservé leur poste. Un renforcement de la prévention collective et individuelle a été instauré pour l'ensemble de l'entreprise.
Conclusion L’exposition aux SO est un risque réel pour les salariés exposés. Ce risque est d’autant plus important que la fréquence de manipulation et la durée d’exposition sont importantes. Le renforcement de la prévention technique et médicale est la seule voie qui puisse réduire les effets neurologiques de l'exposition professionnelle aux SO.
Oui |
th4 p071 la cellule d accompagnement medico psychologique outil de prevention des psycho traumatismes auteurs marine simonnot 1 jean michel heymes 1 angelique jaufreneau 2 laurent eecke 1 fabrice michiels 1 etablissement 1 spst 19 24 brive la gaillarde france 2 singularis jugeals nazareth france presentateur marine simonnot |
Th4-P071 - La cellule d'accompagnement médico-psychologique: outil de prévention des psycho-traumatismes
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Marine SIMONNOT (1), Jean-Michel HEYMES (1), Angélique JAUFRENEAU (2), Laurent EECKE (1), Fabrice MICHIELS (1)
Présentateur : Marine SIMONNOT
Etablissement : (1) SPST 19-24, Brive La Gaillarde, France; (2) Singularis, Jugeals Nazareth, France
La survenue d’un évènement grave en entreprise (accident, suicide, décès …) est une source potentielle de traumatisme psychologique parmi les salariés concernés. Face à un tel évènement, dont le traitement ne rentre pas dans son champ de compétences, l’employeur se trouve souvent démuni.
Afin de conseiller cet employeur, mais aussi de prévenir et limiter les conséquences psychologiques sur les salariés confrontés à cet épisode, nous avons, sous l’impulsion d’une infirmière, créé en juin 2021 une cellule d’accompagnement médico-psychologique (CAMP). Composée typiquement d’un trinôme médecin/infirmière/psychologue, cette cellule de soutien a vocation à intervenir dans des délais très courts, dès lors qu’un évènement semble susceptible d’avoir un impact psychologique grave sur des travailleurs.
Le cœur de la mission de cette cellule est d’intervenir directement en entreprise dès les premières heures suivant le traumatisme, puis de l’accompagner si nécessaire dans les semaines voire mois suivants. Afin de ne pas différer l’intervention de la CAMP, celle-ci peut être sollicitée par tout moyen et tout demandeur. Dans tous les cas, chaque intervention fait l’objet d’un échange systématique avec l’équipe médicale en charge de l’entreprise concernée, ce qui peut faciliter la prise de contact, l’identification des interlocuteurs pertinents, la prise en compte d’un contexte particulier…
Deux axes d’intervention sont privilégiés :
Le soutien psychologique à l’ensemble des membres de l’entreprise : « Prévenir le stress post traumatique pour maintenir dans l’emploi »
L’aide et le soutien à l’employeur (soutien psychologique, démarches à entreprendre…)Depuis sa création nous avons eu une moyenne de 10 mises à disposition par an sur divers types d’incidents : suicide d’un salarié, suicide d’un dirigeant, accident mortel dans une usine avec mise sous scellé, incendie de grande ampleur, attaque à main armée, accident mortel entre une saleuse et un véhicule léger…
La CAMP collabore avec l’ensemble de notre service mais aussi avec le réseau de soin de notre région. Elle peut ainsi intervenir en complément et/ou en relai de la CUMP (cellule d’urgence médico-psychologique) si le préfet déclenche l’intervention de celle-ci.
Par cette action, sans sortir de ses missions premières de prévention, le SPST 19-24 apporte une nouvelle aide aux entreprises et noue ainsi des relations encore plus fortes et constructives avec celles-ci.
Oui |
th4 p072 retour dexperience de maintien en emploi par la therapie comportementale et cognitive par exposition a la realite virtuelle pour des salaries souffrant dacrophobie ou de claustrophobie dans le secteur bancaire auteurs maivin cuevas 1 sandrine vienot de vaublanc 2 michael fernandez 2 nathalie lukusa mukena 2 etablissement 1 ciamt paris france 2 service de sante interne secteur bancaire paris france presentateur sandrine vienot de vaublanc |
Th4-P072 - Retour d’expérience de Maintien en Emploi par la Thérapie Comportementale et Cognitive par Exposition à la Réalité Virtuelle pour des salariés Souffrant d’Acrophobie ou de Claustrophobie dans le secteur bancaire
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
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Auteurs : Maivin CUEVAS (1), Sandrine VIENOT DE VAUBLANC (2), Michael FERNANDEZ (2), Nathalie LUKUSA MUKENA (2)
Présentateur : Sandrine VIENOT DE VAUBLANC
Etablissement : (1) CIAMT , Paris, France; (2) Service de Sante interne secteur bancaire, Paris, France
Lors du déménagement vers des tours de grande hauteur, des salariés éprouvant des phobies, telles que l'acrophobie et la claustrophobie, qui peuvent entraver leur capacité à maintenir leur emploi ont fait part auprès du service de santé au travail leur difficultés.
Nous avons exploré l'utilisation de la Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC) par Exposition à la Réalité Virtuelle (RV) comme une approche efficace pour traiter ces phobies et favoriser le maintien en emploi.
La TCC est une approche clinique reconnue pour le traitement des troubles anxieux, qui repose sur l'exposition progressive aux stimuli déclencheurs de l'anxiété. La RV offre une adhésion et une exposition plus assidue de la part des patients. Nous avons identifié un prestataire afin de proposer un accompagnement à nos salariés phobiques.
Vingt salariés se sont déclarés phobiques, et dix-sept ont été évalués par le médecin du travail. Treize salariés ont été pris en charge par le psychologue pour la TCC par RV, et neuf ont terminé la prise en charge à ce jour. Les résultats ont été encourageants, avec une amélioration significative de la qualité de vie des employés, une réduction de l'absentéisme et une meilleure productivité au travail.
L'utilisation de la TCC par RV auprès de nos salariés a permis une exposition progressive et contrôlée, et ainsi surmonter leur phobie et de se sentir plus en confiance dans leur environnement de travail.
Ces résultats sont conformes à ceux de nombreuses études préalables qui ont montré l'efficacité de la TCC par exposition à la réalité virtuelle pour traiter une variété de phobies. L'utilisation de la TCC par RV peut offrir des avantages supplémentaires, tels que des coûts de traitement moins élevés et une adhésion plus assidue de la part des patients.
En conclusion, l'utilisation de la TCC par exposition à la réalité virtuelle est une méthode prometteuse pour aider les salariés souffrant d'acrophobie ou de claustrophobie à surmonter leur phobie et à maintenir leur emploi dans des tours de grande hauteur. Cette méthode peut permettre aux salariés de retrouver confiance en eux et de travailler efficacement dans des environnements professionnels en constante évolution. Les entreprises peuvent jouer un rôle crucial dans le bien-être de leurs employés en collaborant avec des professionnels de la e-santé pour proposer des solutions innovantes et efficaces pour favoriser la santé mentale au travail.
Oui |
th4 p073 la crise suicidaire et le suicide passif dans le milieu professionnel comment la reperer la prevenir et la traiter auteurs rafael diaz sarmiento 1 etablissement 1 ministere de la justice paris france presentateur rafael diaz sarmiento |
Th4-P073 - La crise suicidaire et le suicide passif dans le milieu professionnel: comment la repérer, la prévenir et la traiter
Thème: Thème 4 - Pathologies psychiatriques et maintien dans l'emploi
Auteurs : Rafael DIAZ-SARMIENTO (1)
Présentateur : Rafael DIAZ-SARMIENTO
Etablissement : (1) MINISTERE DE LA JUSTICE, Paris, France
Le nombre de suicides oscille en France autour de 10 000 victimes chaque année pour plus 220 000 tentatives de suicides qui donnent lieu à un passage aux urgences. Chaque jour entre 20 et 30 personnes disparaissent en raison d’un suicide.
En France, le suicide est une cause de décès plus importante que les accidents de la route, le taux de décès à la suite d’une crise suicidaire est élevé, proche de 15 pour cent mille habitants. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classait la France 47ème sur 170 pays en 2012.
En France métropolitaine, les tentatives de suicide entrainent près de 100 000 hospitalisations et environ 200 000 passages aux urgences par an, soit environ 20 tentatives de suicide pour un décès. Le risque suicidaire est majoré pour les personnes ayant un antécédent de tentative de suicide :
– 75% des récidives ont lieu dans les 6 mois suivant une tentative de suicide ;
– La survenue d’une tentative de suicide multiplie par 20 le risque de tentative dans l’année suivante, et par 4 le risque de suicide ultérieur.
À ce jour, les connaissances sur le suicide en rapport avec l’activité professionnelle sont encore limitées sur tous les plans : statistique, médical, psychopathologique et managérial entre autres. Une étude en 2002 menée par les médecins du travail en Normandie a montré que les conditions de travail peuvent conduire des personnes à passer à l’acte. Des conclusions des chercheurs sur le suicide sont donc fort attendues par les acteurs et les préventeurs dans le milieu professionnel ; où tous les problématiques par rapport aux postes de travail devraient être embrassées par cette livraison. Celles par exemple portant sur les conséquences du surmenage professionnel, du management malveillant ou d’un plan social ou encore du syndrome de burn out autant de causalités méconnues de passage à l’acte suicidaire.
Tous les jours nous pouvons être confrontés aux crises suicidaires dans le milieu professionnel. Notre service est souvent alerté par les managers, collègues ou représentants du personnel ; sur les cas des travailleurs qui expriment des idées suicidaires ou de comportements dans ce sens ; y compris la négligence sur son état de santé. Le but de cet étude est de faire une analyse des cas des crises suicidaires potentielles ou manifestées et de proposer des points clés pour le repérage, gestion et prévention dans le milieu professionnel, nottament dans la fonction publique de l’état.
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ep6 th5 52 impacts pejoratifs du travail sur la maladie de parkinson auteurs thomas descazaux 1 etablissement 1 smtmp toulouse france presentateur thomas descazaux |
EP6-Th5-52 - Impacts péjoratifs du travail sur la maladie de Parkinson
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Thomas DESCAZAUX (1)
Présentateur : Thomas DESCAZAUX
Etablissement : (1) SMTMP, Toulouse, France
Mr P. est un homme de 39 ans, atteint d’une maladie de Parkinson depuis l’âge de 28 ans. Ingénieur en maintenance informatique employé par une entreprise de services du numérique, il est en mission pour une entreprise aérospatiale. Dans ce cadre, il passe une habilitation électrique H0B0. C’est ainsi qu’il est reçu par le médecin du travail pour juger de son aptitude.
La maladie, restée stable durant 3 ans, s’est dégradée rapidement dans les six derniers mois, avec extension des tremblements à l’extrémité céphalique, augmentation de l’intensité de l’hypertonie extrapyramidale, de l’akinésie (net ralentissement du rythme de marche) et d’une dysautonomie (constipation et hypotension orthostatique). Le neurologue avait augmenté le traitement antiparkinsonien et ajouté un anxiolytique devant l’expression d’angoisses liées à l’exercice professionnel.
Le médecin du travail repère certains facteurs professionnels péjoratifs : depuis six mois, les impératifs de rendus se sont durcis, accélérés, les objectifs quantitatifs intensifiés, le client manifeste une insatisfaction croissante dans la dynamique d’exécution du projet (en particulier relative aux tâches confiées à Mr P.) et le chef de projet fait planner la menace de révocation du contrat de sous-traitance. Les reproches se multiplient en public et de façon imprévisible, plongeant Mr P. dans une insécurité chronique et envahissante. L’anamnèse permet en outre de poser l’hypothèse d’un vécu psychique de répétition entre les agissements vécus au travail et un traumatisme infantile jusque-là refoulé.
Le médecin du travail propose une sortie de la mission actuelle après s’être assuré du maintien sans préjudice de Mr P. dans l’entreprise, des échanges avec le neurologue et l’orientation auprès de deux psychologues : l’un d’orientation clinique pour traiter le psychotrauma par EMDR, le second spécialisé dans la clinique du travail.
Quatre mois après, l’état clinique de Mr P. s’est amélioré des deux tiers selon le neurologue. Après huit séances d’EMDR et cinq entretiens de psychologie du travail, le traitement du trauma psychique infantile et l’élaboration autour du vécu subjectif au travail, des sources de plaisir et de sublimation avaient permis de faire régresser l’hypertonie et le ralentissement moteur à la marche, de faire disparaître les tremblements de la tête et les symptômes dysautonomiques. Le neurologue a réduit le traitement antiparkinsonien et l’anxiolytique a été stoppé.
Ce cas clinique illustre l’indispensable complémentarité des disciplines dans les questions de parcours de soins, d’identification des facteurs de décompensation et de dégradation de la santé et nous conforte sur le rôle central que le travail joue pour le sujet.
Oui |
ep6 th5 53 limportance des reseaux des professionnels de sante dans le maintien en emploi auteurs maelle vernat 1 aurelia mallet 1 etablissement 1 ahi 33 langon france presentateur maelle vernat |
EP6-Th5-53 - L’importance des réseaux des professionnels de santé dans le maintien en emploi
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Maëlle VERNAT (1), Aurélia MALLET (1)
Présentateur : Maëlle VERNAT
Etablissement : (1) AHI 33, Langon, France
Un des objectifs du maintien dans l’emploi est de permettre à des personnes confrontées à des difficultés à occuper leur poste de travail de conserver leur emploi dans des conditions compatibles avec leur état de santé et de poursuivre leur carrière en limitant le risque de désinsertion professionnelle.
Dans le quotidien du médecin du travail, la prévention de la désinsertion professionnelle nécessite l’implication de plusieurs acteurs autour du salarié. Les médecins du soin sont les premiers concernés mais l’expérience démontre que d’autres acteurs peuvent intervenir s’ils sont sensibilisés.
Sous la forme d’un graphique, on peut démontrer l’importance de la sensibilisation des professionnels de santé au risque de désinsertion professionnelle de leur patient et du travail en réseau pour le maintien en emploi des salariés.
Dans une volonté d’améliorer l’accompagnement des salariés, nous avons organisé une rencontre avec des professionnels de santé. Nous avons présenté les dispositifs du maintien dans l’emploi. Une pharmacienne participant à cette réunion a pu prendre connaissance des possibilités qu’ont les Services de Prévention et de Santé au Travail de mettre en place des adaptations des postes. Ainsi, quelques semaines plus tard, à l’occasion de la venue d’une patiente diabétique dans sa pharmacie, elle prend le temps d’échanger avec celle-ci. La patiente, en invalidité de catégorie 1, lui indique être en grande difficulté sur son poste de travail. Elle évoque le déséquilibre récurrent de son diabète et ses horaires de travail fluctuants ne lui permettant pas de le stabiliser. Elle s’interroge sur la suite à donner à sa situation. La mise en place d’une pompe à insuline est même envisagée. La pharmacienne lui transmet alors les informations obtenues lors de la présentation et lui indique la possibilité de demander une visite occasionnelle auprès de son médecin du travail afin d’évaluer la possibilité d’aménager son poste de travail. Le médecin du travail reçoit la salariée à sa demande et échange, avec son accord, avec son médecin traitant. Un entretien est organisé avec son employeur. Une nouvelle organisation portant sur les horaires de travail et de pause est discutée, puis acceptée par son entreprise.
Par la suite, dans le cadre d’une visite occasionnelle à la demande du médecin du travail, la salariée a indiqué sa satisfaction. Son diabète présente une évolution positive et l’indication de la pompe est écartée. La salariée est remotivée et son avenir professionnel pérennisé.
La communication éclairée et régulière avec tous les professionnels de santé qui gravitent autour d’un patient/salarié est un des piliers de la prévention de la désinsertion professionnelle et du maintien en emploi.
Oui |
th5 p076 typologie et parcours des patients en consultation souffrance au travail auteurs loubna naimi 1 2 luc fontana 1 2 carole pelissier 1 2 pierre carcasset 1 2 etablissement 1 chu saint etienne saint priest en jarez france 2 universite jean monnet saint etienne france presentateur pierre carcasset |
Th5-P076 - Typologie et parcours des patients en consultation souffrance au travail
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Loubna NAIMI (1,2), Luc FONTANA (1,2), Carole PELISSIER (1,2), Pierre CARCASSET (1,2)
Présentateur : Pierre CARCASSET
Etablissement : (1) CHU Saint-Etienne, Saint-Priest-En-Jarez, FRANCE; (2) Université Jean Monnet, Saint-Etienne, FRANCE
Introduction En lien avec l’émergence des risques psychosociaux, Il a été mis en place en 2016, une consultation pluridisciplinaire au sein du Centre de Consultation de Pathologie Professionnelle du CHU de Saint Etienne à destination des patients ressentant une situation de souffrance au travail. Les objectifs de cette étude sont de caractériser le profil socioprofessionnel des patients de cette consultation et leur parcours de soin.
Méthode De 2016 à 2022, il a été proposé à tous les patients reçus en consultation de participer à une étude transversale monocentrique. Un auto-questionnaire recueillait des informations socioprofessionnelles (métier, secteur d’activité, quotité du temps de travail, ancienneté au poste) et s’appuyait sur des questionnaires validés pour évaluer les troubles anxio-dépressif (échelle HAD), la détresse psychologique (GHQ12), l’épuisement professionnel (MBI). Suite à une analyse descriptive des variables, une Analyse des Correspondances Multiples a permis d’effectuer une classification hiérarchique sur composantes principales afin définir des regroupements de patients dont les caractéristiques dressent des profils de « patient-type » avant de réaliser une comparaison des caractéristiques médicales en fonction de ces profils.
Résultats 118 patients ont été inclus (sexe ratio=0,42, moyenne âge=44,1 (ET=10,1). Il a été identifié trois « profil-types » de patients en fonction du secteur d’activité, de la catégorie socioprofessionnelle, du genre et de l’ancienneté au poste : 1er groupe : travailleurs « cols blancs » du public, santé/administration/services, 2ème groupe : travailleurs du privé, industries/BTP/transport, 3ème groupe : travailleurs « cols bleus », commerce/vente. Les patients sont adressés par les médecins traitants (60,2%) et les médecins du travail (23,7%). Il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre les 3 groupes concernant les symptomatologies anxieuse ou dépressive (globalement : moyenne score d’anxiété =14,5 (ET=3,1) et moyenne score de dépression=11,6 (ET=4,4)), et la prévalence du burnout dans les 3 dimensions (globalement : épuisement émotionnel élevé=77,1%, perte empathie élevée=37,3%, accomplissement personnel faible=61,0%).
Conclusion Cette étude a permis de décrire 3 groupes de patients, selon leurs caractéristiques professionnelles. Aucune différence significative entre les groupes n’a été observée en ce qui concerne le parcours de soins et la symptomatologie psychique.
Oui |
th5 p077 une initiative originale de prise en charge specifique de lepuisement des professionnels des secteurs sante et medico sociaux le centre peps porte par le chu de toulouse auteurs caroline gernigon 1 gaelle pacaud 1 gael galliot 1 cecile faucher caire 1 christophe colarde 1 severine richardin 1 fabrice herin 1 etablissement 1 chu de toulouse toulouse france presentateur fabrice herin |
Th5-P077 - Une initiative originale de prise en charge spécifique de l’épuisement des professionnels des secteurs santé et médico-sociaux : le centre PEPS porté par le CHU de Toulouse
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Caroline GERNIGON (1), Gaëlle PACAUD (1), Gaël GALLIOT (1), Cécile FAUCHER-CAIRE (1), Christophe COLARDE (1), Séverine RICHARDIN (1), Fabrice HERIN (1)
Présentateur : Fabrice HERIN
Etablissement : (1) CHU de Toulouse, Toulouse, France
Contexte : Le burn-out ou épuisement professionnel est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental lié à une dégradation du rapport d’une personne à son travail. Il touche tous les métiers mais a initialement été observé chez les soignants. Il concerne particulièrement les professionnels très engagés dans le travail.
Ce mal-être, amplifié par la pandémie COVID et les difficultés d’effectif de soignants et en l’absence de structures de prise en charge spécifique, le CHU de Toulouse a ouvert, en mai 2023, une nouvelle offre de soin aux professionnels des structures sanitaires, de soin et médico-social à risque ou confrontés à l’épuisement professionnel.
Le Centre de Prévention de l’Epuisement Professionnels des Soignants (PEPS), issus du centre régional de pathologies professionnelles et environnementales (CRPPE Occitanie) du CHU de Toulouse a vocation de proposer une prise en charge spécialisée et pluridisciplinaire (individuelle et/ou collective) afin de prévenir aux trois temps l’épuisement professionnel.
Le bilan d’activité à 6 mois compte 557 consultations, médicales et psychologiques (psychologie clinique et spécialisée du travail), avec 106 soignants pris en charge, principalement des IDE (42), des AS (35), majoritairement des femmes (80%) et pour syndrome anxiodépressif (47%) et troubles anxieux (18%). 50 ateliers collectifs ont été réalisés, en lien avec les différents temps de la prévention, en primaire et secondaire sur l’information et la sensibilisation à l’épuisement professionnelle et en tertiaire afin de développer ses ressources pour faire face à l’épuisement professionnelle et accompagner les soignants vers le retour dans l’emploi.
Le centre PEPS est un dispositif novateur dans l’offre de soin par son approche clinique, notamment cognitivo-comportementale, et dans sa prise en charge individuelle et confidentielle mais aussi collective, avec un objectif principal de prévention primaire.
Oui |
th5 p078 comment la medecine du travail peut accompagner les patients en burn out dans le parcours de la sante integrative retour dexperience avec un centre de prise en charge du burn out auteurs otelia szabo gay 1 adrian chaboche 2 vinh ngo 1 etablissement 1 ciamt paris 16 france 2 centre vitruve paris france presentateur otelia szabo gay |
Th5-P078 - Comment la médecine du travail peut accompagner les patients en burn out dans le parcours de la santé intégrative ? Retour d’expérience avec un centre de prise en charge du burn out.
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Otelia SZABO GAY (1), Adrian CHABOCHE (2), Vinh NGO (1)
Présentateur : Otelia SZABO GAY
Etablissement : (1) CIAMT, Paris 16, France; (2) CENTRE VITRUVE, Paris, France
Le contexte : Une collaboration a été entamée en 2023 avec un centre de santé de médecine intégrative et le service de santé au travail interentreprises dans le cadre de la démarche de maintien dans l’emploi des patients suivis pour un « burn out ». Le médecin responsable de ce service rencontre des difficultés lors de la mobilisation des patients vers le retour dans l’emploi et des difficultés de prendre contact avec le médecin du travail de chaque entreprise. Dans ce contexte, une expérimentation avec les SPSTI a commencé dans l’objectif de conseiller ces patients vers la démarche de retour dans l’emploi.
La médecine globale intégrative signifie : accueillir, écouter, soigner et accompagner toute personne dans la compréhension de l’entièreté de son être. Les bénéfices sont multiples :
– une compréhension plus précise des causes des maladies,
– une meilleure relation de partenariat avec le patient,
– et donc une meilleure efficacité des traitements par une meilleure adhésion du patient et un recours au traitement médicamenteux raisonné afin de diminuer aussi les prescriptions inutiles.
La méthode : Le médecin de soins demande un entretien avec le médecin du SPSTI - le CIAMT lorsque l’état de santé du patient s’améliore (burn out) et lorsque le patient n’arrive pas à faire la démarche de prendre contact avec le médecin du travail de son entreprise.
La demande est effectuée par le médecin de soins, par mail en respectant la confidentialité du nom après accord systématique du patient. L'entretien est éffectué en visio de façon bénévole et neutre par le médecin du travail du SPSTI - le CIAMT. L'objectif est d'avoir une écoute attentive de la situation du patient en distantiel sur une heure et conseiller les patients en difficulté (burn out) et aider à prendre confiance par rapport au retour au travail.
A la fin de l’entretien des conseils sont donnés par mail au médecin de soins du centre de médecine intégrative et au patient.
Conclusion : Pour dix situations vues en 2023, la démarche est très appréciée côté patient et le médecin de soins. Les points avec les patients ont permis de rassurer la démarche concernant l’activité professionnelle et avoir un conseil neutre.
Le médecin de soins a pu continuer la démarche de suivi spéciphique : soit accompagner les patients vers le retour dans l'emploi, soit faire d’autres démarches liées à la prévention de la désinsertion professionnelle.
Oui |
th5 p079 difficultes de reprise des operes de la coiffe des rotateurs auteurs lisa pouna 2 anne pichene houard 1 isabelle clerc urmes 1 agnes aublet cuvelier 1 etablissement 1 inrs 1 rue du morvan cs 60027 54519 vandoeuvre les nancy cedex france 2 chru de nancy hopitaux de brabois rue du morvan vandoeuvre les nancy cedex france presentateur lisa pouna |
Th5-P079 - Difficultés de reprise des opérés de la coiffe des rotateurs
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Lisa POUNA (2), Anne PICHENE-HOUARD (1), Isabelle CLERC-URMES (1), Agnès AUBLET-CUVELIER (1)
Présentateur : Lisa POUNA
Etablissement : (1) INRS, 1 Rue du Morvan, CS 60027, 54519, Vandoeuvre Lès Nancy Cedex, France; (2) CHRU de Nancy - Hôpitaux de Brabois, Rue du Morvan, Vandoeuvre Lès Nancy Cedex, France
Contexte Une étude prospective sur 99 patients-salariés a mis en évidence 3 trajectoires de retour/maintien au travail (stable, instable ou non-reprise) dans les suites de la chirurgie d’une tendinopathie de la coiffe des rotateurs liée au travail. Un tiers des participants se sont trouvés en difficulté à reprendre durablement leur activité professionnelle ou n’ont jamais repris. L’objectif principal de ce travail de thèse était d’identifier des caractéristiques dans leurs parcours individuels pouvant contribuer à une meilleure prise en charge de ces profils de salariés opérés par les professionnels de la santé au travail.
Méthode Ces 33 travailleurs, dont 17 sans reprise, ont été suivis au cours de 3 à 6 visites de 2015 à 2019, depuis le stade préopératoire jusqu’à un an après leur retour au travail ou 20 mois après la chirurgie si non reprise. Dans le cadre de l’analyse des facteurs prédictifs de retour au travail, des entretiens directifs ont été menés à chaque temps de recueil. Ils visaient à explorer le vécu de chacun sur différents aspects de sa vie professionnelle et personnelle, ainsi que les modalités de prise en charge par différents professionnels de santé, dans la perspective du retour au travail. Chaque entretien a fait l’objet d’un encodage et de regroupements de modalités de réponses, à la recherche de facteurs génériques explicatifs de la trajectoire professionnelle. A partir de la succession des entretiens individuels, chaque cas a également fait l’objet d’une frise chronologique et d’une monographie pour retracer la singularité du parcours et identifier des leviers et des freins d’action à mobiliser dans un objectif de prévention de situations de décrochage professionnel.
Résultats L’analyse en régression multiple montre notamment qu’occuper un poste de travail peu/moyennement sollicitant pour l'épaule (vs. très sollicitant) augmente d'un facteur de 5,5 [1,7-18,3] la probabilité de bénéficier d'une visite de pré-reprise. Occuper un poste de travail très sollicitant pour l'épaule (vs. peu/moyennement sollicitant) augmente d'un facteur de 7,3 [1,7-30,9] la probabilité de bénéficier d'un temps partiel thérapeutique, tandis qu’une bonne perception, avant la reprise, du retour au travail (vs. mauvaise) augmente cette probabilité d'un facteur de 19,6 [1,9-196,8]. Bien que l’entreprise se montre souvent compréhensive au début du suivi, la survenue d’un conflit employeur-salarié est fréquente dans cet échantillon de 33 participants, contribuant à un état anxio-dépressif et obérant les chances de retour au travail. Le souhait de changer d’entreprise, ou de se former pour un autre poste ou un autre métier se manifeste alors, de manière plus ou moins réaliste et planifiée.
Oui |
th5 p080 laccueil et lorientation au service du parcours de soins en sante au travail auteurs lea dumas 1 chloe guillou 1 xavier schwall 1 corentine noyon 1 aurore gonzalez 1 catherine verdun esquer 1 nathalie greard 1 etablissement 1 centre hospitalier universitaire de bordeaux bordeaux france presentateur catherine verdun esquer |
Th5-P080 - L’accueil et l’orientation au service du parcours de soins en santé au travail
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Léa DUMAS (1), Chloé GUILLOU (1), Xavier SCHWALL (1), Corentine NOYON (1), Aurore GONZALEZ (1), Catherine VERDUN-ESQUER (1), Nathalie GREARD (1)
Présentateur : Catherine VERDUN-ESQUER
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France
Au sein du Service de Santé au Travail du CHU de Bordeaux, l’équipe en santé psychologique au travail a identifié la nécessité de renforcer son équipe, face à l’afflux de demandes diverses émanant des agents hospitaliers. Ce choix s’est porté sur l’ajout d’une compétence infirmière, pour l’accueil des agents hospitaliers qui exprimeraient le besoin de consulter un psychologue dans le cadre professionnel. L’arrivée de la compétence infirmière s’est matérialisée par la création d’une adresse mail générique, dans l’objectif de centraliser les demandes et ainsi permettre leur traçabilité. Une communication a été effectuée autour de cette adresse à destination de l’institution et des agents (création de cartes, supports de communication) afin de permettre une meilleure compréhension de l’organisation du service de santé au travail, pouvoir porter à leur connaissance la possibilité d’activer cette ressource en cas de difficultés, besoins.
Via cette adresse, les demandes de consultations sont réceptionnées, analysées, traitées par la compétence infirmière qui en assure la gestion. En fonction de ce qu’il est décrit (nature de la demande – problématiques attenantes à l’environnement professionnel, personnel) une évaluation primaire est réalisée. En regard de celle-ci, l’infirmière possède plusieurs choix : elle peut accueillir l’agent dans le cadre d’un entretien physique ou téléphonique, afin de réaliser un travail d’anamnèse ou bien orienter directement la demande vers la compétence qu’elle évalue la plus à même de pouvoir accompagner l’agent : psychologue du travail, médecin du travail. Une traçabilité est mise en œuvre par la rédaction d’un compte-rendu de consultation, à destination des médecins et psychologues. En cas d’évaluation de problématiques spécifiques, une orientation peut être réalisée vers des unités propres à l’institution, avec lesquelles un travail en étroite collaboration est réalisé.
Dans le cas où les difficultés éprouvées ne seraient pas liées à la sphère professionnelle, une prise de contact est tout de même effectuée afin de pouvoir amorcer un travail sur la nécessité d’un étayage externe, par l’activation d’un parcours de soin. Des ressources sont proposées à l’agent (contacts de structures et dispositifs en lien avec la problématique identifiée, qu’elle soit de nature psychologique ou somatique – de professionnels libéraux…). L’infirmière peut étayer la mise en place de ce parcours de soin et assure également une veille en se tenant à disposition en cas de potentiels impacts en santé travail.
Ce dispositif d’accueil et d’orientation se veut adaptable, ré-évaluable et centré sur les besoins de l’agent.
Oui |
th5 p081 aspects professionnels chez les patients en attente de greffe hepatique auteurs hugo delhaye 1 marion baldeyrou 1 christophe paris 1 edouard bardou jacquet 1 anastasia saade 1 etablissement 1 chu de rennes rennes france presentateur hugo delhaye |
Th5-P081 - Aspects professionnels chez les patients en attente de greffe hépatique
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Hugo DELHAYE (1), Marion BALDEYROU (1), Christophe PARIS (1), Edouard BARDOU-JACQUET (1), Anastasia SAADE (1)
Présentateur : Hugo DELHAYE
Etablissement : (1) CHU de RENNES, Rennes, France
Objectif :
Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes est le deuxième centre de transplantation hépatique en France, à raison de 126 greffes hépatiques en 2022. Lors du bilan pré-greffe, tous les patients ont une consultation de prévention du risque infectieux environnemental et professionnel. L’aspect professionnel en pré-greffe est peu considéré et le retour à l’emploi peu étudié. En conséquence, nous avons souhaité déterminer le statut professionnel des patients en attente de greffe hépatique ainsi que leur accompagnement social et en médecine du travail.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive monocentrique sur une cohorte de patients vus en consultation pré-greffe sur une période de 18 mois, de Juin 2022 à Décembre 2023. Tous les patients ont eu une consultation de prévention du risque infectieux environnemental et professionnel pendant laquelle les caractéristiques du poste de travail ont été colligées, ainsi que le statut professionnel des patients et les démarches sociales qu’ils ont effectué. Les analyses ont été réalisées avec R Studio.
Résultats :
Un total de 245 patients a été vu en consultation de prévention du risque infectieux professionnel et environnemental, d’un l’âge médian de 60 ans [53-64], majoritairement de sexe masculin (n=175 ; 71%) et ayant comme pathologie principale une cirrhose éthylique (n=62 ; 42%).
Dans notre échantillon, 149 (61%) patients étaient en âge de travailler (<62 ans), principalement des ouvriers (n=27 ; 18%). Dans cette sous population, 60 (40%) étaient sans emploi, 89 (63%) possédaient un travail avec 37 (40%) en arrêt maladie et 53 (36%) des patients étaient en activité. Seul 4 (3%) des patients avaient vu leur médecin du travail et 23 (15%) avaient un statut de travailleur handicapé.
Conclusion :
Nos résultats soulignent un taux élevé de patients sans activité professionnelle lors du bilan pré-greffe hépatique. Il semble exister un manque d’information et d’accompagnement des patients sur le plan professionnel.
Le retour à la vie normale de ces patients avec un maintien dans l’emploi est crucial afin de prévenir les conséquences à long terme comme une perte de chance d’évolution, de stabilité professionnelle, et la précarité.
Les facteurs de risque d’absence d’activité professionnelle ainsi que l’impact de l’immunodépression dans le maintien dans l’emploi seront prochainement étudiés afin de mieux comprendre les déterminants de la désinsertion professionnelle chez les patients en pré-transplantation hépatique.
Oui |
th5 p082 pratique de l essai encadre quels facteurs vont contribuer a sa reussite auteurs regine codron 1 jocelyne brugiere 1 sylvie fouchy 1 julie rayer 1 laure helene courtial 1 celine zind 1 etablissement 1 acms serris france presentateur regine codron |
Th5-P082 - Pratique de l'essai encadré : quels facteurs vont contribuer à sa réussite?
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
Auteurs : Regine CODRON (1), Jocelyne BRUGIERE (1), Sylvie FOUCHY (1), Julie RAYER (1), Laure-Helene COURTIAL (1), Celine ZIND (1)
Présentateur : Regine CODRON
Etablissement : (1) ACMS, Serris, France
Introduction : Les situations de maintien en emploi représentent une grande partie de l’activité clinique médicale et mobilisent différentes structures : Capemploi, Agefiph… Les partenaires institutionnels se sont saisis aussi du sujet avec le décret no 2022-373 du 16 mars 2022 et l’essai encadré est désormais largement promu.
Objectif : A partir de retours d’expérience, analyse des atouts et des points d’appui/ pré-requis nécessaires au succès de la démarche
Méthode : description et analyse de 4 situations avec l’accompagnement social et pluridisciplinaire du service de prévention et de santé au travail interentreprise (SPSTI) concernant des métiers différents : préparateur de commandes, cariste, chauffeur poids lourd ou grutier de grande hauteur.
Résultats : Ces essais ont permis de :
- évaluer la « motivation » voire de remobiliser le patient (ex : l’employeur a pu mesurer la détermination du salarié )
- confronter chacun à la « réalité » de la situation (ex : contraintes inconnues du poste de vendeur envisagé par le salarié)
- découvrir des potentiels (ex : compétences informatiques )
- mettre en évidence des difficultés à traiter ( ex : parcours au sein de l’entreprise, besoins de formation à prévoir avec leur prise en charge)
- montrer l’intérêt de la collaboration avec le médecin traitant dans le cadre du parcours de soins à chaque étape. Discussion : cependant, des jalons sont indispensables dans ces parcours :
- organiser une ou plusieurs visites de pré-reprise, voire un entretien motivationnel
- associer impérativement la démarche au « rendez-vous de liaison » également prévu par le législateur qui permet au cours de l’arrêt de travail une co-construction salarié / employeur / SPSTI
- fluidifier les modalités de mise en place de l’outil , voire des délais
- accompagner par le SPSTI les acteurs pendant l’essai pour étudier les blocages physiques, les ressentis et aider au bilan
- admettre le « principe de réalité » de l’essai
- rassurer par le maintien du salarié en arrêt de travail
- améliorer le repérage précoce des situations en lien avec les équipes soignantes
- communiquer davantage sur le dispositif
Conclusion : L’essai encadré est un instrument dans la panoplie disponible pour favoriser le retour en emploi mais n’est pas « la solution ».
Le dispositif sera d’autant plus pertinent que nous aurons :
- communiqué auprès des salariés, entreprises et équipes soignantes
- organisé le rendez-vous de liaison
- fluidifié la procédure
- accompagné chaque étape par le service de santé au travail qui possède la compétence triple en suivi individuel, pluridisciplinaire sur le lieu de travail et sociale.
Il pourra même ensuite ouvrir le champ d’une action de prévention primaire dont pourra bénéficier l’entreprise.
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th5 p083 presentation du dispositif daccompagnement au maintien dans lemploi sante travail amest au chu de bordeaux auteurs chloe guillou 1 aurore gonzalez 1 lea dumas 1 corentine noyon 1 xavier schwall 1 catherine verdun esquer 1 nathalie greard 1 etablissement 1 chu de bordeaux talence france presentateur catherine verdun esquer |
Th5-P083 - Présentation du dispositif d’Accompagnement au Maintien dans l’Emploi Santé Travail (AMEST) au CHU de Bordeaux
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Chloe GUILLOU (1), Aurore GONZALEZ (1), Léa DUMAS (1), Corentine NOYON (1), Xavier SCHWALL (1), Catherine VERDUN-ESQUER (1), Nathalie GREARD (1)
Présentateur : Catherine VERDUN-ESQUER
Etablissement : (1) CHU de Bordeaux, Talence, France
Le retour et le maintien dans l'emploi d’un professionnel découlent de situations diverses telles que les maladies somatiques ou mentales, les situations de handicaps psychiques, physiques, ou cognitifs. Ils constituent de véritables enjeux nécessitant une collaboration entre l'ensemble des acteurs accompagnant les travailleurs. Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux, un dispositif d'Accompagnement au Maintien dans l'Emploi Santé Travail (AMEST) est proposé par le Service de Santé au Travail Environnement (SSTE). Ce service est composé d'une équipe pluridisciplinaire — médecins, psychologues, infirmiers, ergonomes, préventeurs en hygiène et sécurité – activant le dispositif AMEST.
Ce dernier permet notamment de faire le lien entre le SSTE, l'encadrement de proximité et supérieur, le collectif de travail, les intervenants extérieurs à l'institution, ainsi que les conseillers mobilité santé et les assistantes sociales rattachés à la DRH. Le double objectif est l'accompagnement de l'agent dans son processus d'adaptation à ses restrictions médicales et dans son repositionnement dans l'emploi, en tenant compte de ses besoins et attentes, ainsi que l'accompagnement des équipes concernées dans leurs adaptations, réajustements et perceptions du retour et maintien au poste de l'agent relativement aux potentielles difficultés que cela pourrait représenter.
Pour ce faire, le SSTE peut notamment proposer des entretiens individuels avec l'agent, des espaces de discussion avec le collectif, des études et aménagements de poste, de l'appui-conseil, des préconisations auprès de l'encadrement et des acteurs de la DRH, etc. Pour favoriser l’adhésion au dispositif et pour des raisons de confidentialité, il est essentiel que l'agent soit amené à se placer comme acteur central de son propre parcours. Ainsi, la mise en place de ce dispositif a pour but de servir l’articulation et la cohérence des actions menées par les différents interlocuteurs, tout en préservant le secret médical ; il ne peut se faire sans l'accord préalable de l'agent.
En ce sens, il est important pour le SSTE de co-construire des liens collaboratifs de qualité avec les autres groupes institutionnels qui accompagnent les agents. A titre d’exemple, depuis 2023 et en lien avec la Commission Handicap rattachée à la Direction de la Qualité de Vie au Travail, des formations sur des thèmes entourant la santé ont été mises en place à destination de ces différents acteurs. Ces liens permettent notamment de faciliter les temps de partage avec un vocabulaire commun, tout en s’apportant un éclairage réciproque sur les différents enjeux à considérer dans le cadre de ce dispositif.
Oui |
th5 p084 parcours de soin prise en charge et maintien en emploi dun salarie atteint dune maladie chronique evolutive auteurs mourad layazid 1 shainaze kadayer 1 jan van der laan 1 vinh ngo 1 etablissement 1 ciamt service de prevention en sante au travail paris france presentateur mourad layazid |
Th5-P084 - Parcours de soin, prise en charge et maintien en emploi d’un salarié atteint d’une maladie chronique évolutive
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Mourad LAYAZID (1), Shainaze KADAYER (1), Jan VAN DER LAAN (1), Vinh NGO (1)
Présentateur : Mourad LAYAZID
Etablissement : (1) CIAMT service de prévention en santé au travail, Paris, France
Introduction La prise en charge des maladies neurodégénératives constitue un défi majeur dans le domaine de la santé,
visant à ralentir la progression des affections, à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie des patients.
En France, ce processus implique divers dispositifs, notamment le maintien dans l'emploi offrant des ajustements spécifiques pour permettre aux personnes atteintes de maladies chroniques de continuer à travailler.
Objectifs Mettre en évidence les différentes fonctions exercées par les professionnels au sein du service de santé au travail en mettant l’accent sur le maintien en emploi.
Clarifier les rôles respectifs de ces professionnels et leur contribution à la santé et au bien-être des salariés en
situation de handicap
Méthode Cette situation exploratoire s'appuie sur une approche basée sur un cas pratique pour définir et décrire la procédure utilisée lors de la prise en charge professionnelle d'un salarié touché par une maladie chronique neurodégénérative. Une infographie détaillée illustre cette procédure en mettant en évidence les différentes étapes du maintien en emploi au sein des services de la santé au travail
Résultats Nous avons pu identifier les fonctions clés et proposer un diagramme (infographie) pour optimiser le maintien en emploi chez les salariés atteints de pathologie chronique invalidante. Ce modèle pourra être proposé à nos entreprises adhérentes et faire l’objet d'études ultérieures pour valider son efficacité
Conclusion La prise en charge multidisciplinaires des maladies chroniques repose sur des évaluations individualisées et des adaptations professionnelles. Les services de santé au travail jouent un rôle clé dans la prévention des risques professionnels et la promotion de la santé au sein des entreprises
Oui |
th5 p085 integrer le travail des le parcours de soins modelisation et implantation de lintervention fastracs faciliter et soutenir le retour au travail apres un cancer du sein auteurs jean baptiste fassier 1 2 8 laure guittard 2 beatrice fervers 1 3 sabrina rouat 5 julien carretier 1 guillaume broc 4 laurent letrilliart 1 6 7 julien peron 1 2 7 marion lamort bouche 1 6 7 etablissement 1 universite claude bernard lyon 1 lyon france 2 hospices civils de lyon lyon france 3 centre leon berard lyon france 4 epsylon ea 4556 universite paul valery montpellier 3 montpellier france 5 greps universite lumiere lyon 2 lyon france 6 college universitaire de medecine generale lyon france 7 u1290 reshape lyon france 8 umrestte umr t9405 lyon france presentateur jean baptiste fassier |
Th5-P085 - Intégrer le travail dès le parcours de soins : modélisation et implantation de l’intervention FASTRACS (faciliter et soutenir le retour au travail après un cancer du sein)
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Jean-Baptiste FASSIER (1,2,8), Laure GUITTARD (2), Béatrice FERVERS (1,3), Sabrina ROUAT (5), Julien CARRETIER (1), Guillaume BROC (4), Laurent LETRILLIART (1,6,7), Julien PÉRON (1,2,7), Marion LAMORT-BOUCHE (1,6,7)
Présentateur : Jean-Baptiste FASSIER
Etablissement : (1) Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, France; (2) Hospices civils de Lyon, Lyon, France; (3) Centre Léon Bérard, Lyon, France; (4) EPSYLON EA 4556 - Université Paul Valéry Montpellier 3, Montpellier, France; (5) GREPS - Université Lumière Lyon 2, Lyon, France; (6) Collège Universitaire de Médecine Générale, Lyon, France; (7) U1290 RESHAPE, Lyon, France; (8) UMRESTTE UMR T9405, Lyon, France
Introduction : Le maintien en emploi après un cancer fait partie des objectifs de la stratégie décennale cancer et du plan national de santé au travail. Néanmoins, il se heurte à de nombreux obstacles liés aux conséquences de la maladie et des traitements, aux conditions du travail, et aux relations entre les acteurs. Il est recommandé d’intégrer les enjeux de travail dès le parcours de soins, pour mieux anticiper les enjeux. Le projet FASTRACS vise à développer, implanter et évaluer une intervention pour faciliter le maintien en emploi après un cancer du sein. L’objectif de cette communication est de décrire les contributions du partenariat chercheurs-acteurs dans la construction et l’implantation d’une intervention décloisonnant la prise en charge des femmes atteintes de cancer du sein.
Méthodes : Le développement de l’intervention est décrit chronologiquement avec les méthodes mobilisées et les résultats obtenus à chaque étape en suivant le protocole d’intervention mapping en planification de programmes. Les bénéfices du partenariat chercheurs-acteurs (patientes, associations, employeurs, médecins du travail, institutions) sont décrits à chaque étape.
Résultats : Les membres du Comité stratégique (COS ; n=30) ont été choisis parmi quatre catégories d’acteurs concernées. Une charte a été coécrite pour structurer le partenariat. Les membres du COS ont contribué à l’évaluation initiale des besoins, à hiérarchiser les objectifs de l’intervention, à élaborer les outils et le modèle logique de l’intervention, à fédérer les équipes d’oncologie et à l’inclusion des patientes (n=420) dans l’essai randomisé contrôlé d’évaluation (encore en cours). L’intervention est amorcée en hôpital de jour en oncologie, avec un relais auprès du médecin généraliste, puis du médecin du travail et enfin de l’employeur. Quatre outils ont été développés : un guide pour les patientes, un guide pour l’employeur, un aide-mémoire pour les médecins généralistes, et un aide-mémoire pour le médecin du travail.
Discussion : La construction du partenariat a permis d’établir des relations durables de confiance. L’intervention est en cours d’évaluation au moyen d’un essai randomisé contrôlé réaliste, associant l’évaluation des effets, de l’implantation, et des mécanismes.
Conclusion : La construction d’un partenariat de recherche collaborative entre chercheurs et acteurs nécessite du temps, des méthodes, et des financements dédiés. Cet investissement est de nature à améliorer la pertinence, l’acceptabilité, la légitimité et la pérennité des interventions développées pour intégrer les enjeux du travail dès le parcours de soins des personnes atteintes de cancer.
Oui |
th5 p087 impacts de l endometriose sur la vie professionnelle auteurs pauline valette 1 syrine fendri 1 vy sok 1 etablissement 1 axa france nanterre france presentateur pauline valette |
Th5-P087 - Impacts de l'endométriose sur la vie professionnelle
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Pauline VALETTE (1), Syrine FENDRI (1), Vy SOK (1)
Présentateur : Pauline VALETTE
Etablissement : (1) AXA FRANCE, Nanterre , France
L’endométriose est une pathologie ancienne mais méconnue du grand public et parfois même des professionnels de santé, expliquant parfois une errance médicale. Aujourd’hui, l’endométriose est mieux documentée au point d’être reconnue en ALD 31 depuis 2023. Les symptômes de cette pathologie chronique sont variés et très individualisés rendant son accompagnement parfois difficile.
Cette étude menée au sein du SPSTA d’une entreprise d’un groupe d’assurance à pour objectif de comprendre les impacts directs et indirects de cette pathologie sur le quotidien professionnel des salariées.
Seules 24% des 21 salariées ont déclaré bénéficier d’un aménagement de poste (3 salariées bénéficient de journée de télétravail adaptée et une, d’une RTT). 38% des participantes pensent que la pathologie peut avoir un impact sur leur évolution professionnelle. 90% des participantes ont répondu qu’elles avaient été obligées de s’absenter pour des raisons de santé ou rendez-vous médicaux. Seul 1/3 avaient connaissance de la possibilité de bénéficier d’aménagement de poste et 1/4 de la possibilité de faire une demande de RQTH. Sur les 4 BOETH (3 RQTH et 1 invalidité), une seule était en lien avec l’endométriose.76% des salariées atteintes ne souhaitent pas rencontrer un membre du SPST ou du service social afin de bénéficier d’informations complémentaires quant aux dispositifs dont elles peuvent bénéficier au sein de l'entreprise.
L’analyse qualitative des commentaires de fin du questionnaire permet de mettre en avant le soulagement de l’annonce du diagnostique car permettait de mettre un mot sur leurs maux. Ces femmes ont pour la plupart vécu avec ses douleurs depuis de longue période et ont appris à accepter ses douleurs afin qu’elles aient un impact minime sur leur vie personnel et professionnelle. Également, les maladies de la femme semblent être encore taboues dans notre société et les douleurs menstruelles comme « une habitude » pour les femmes. Ceci pourrait expliquer le refus de ces femmes de faire une demande RQTH, ou d’échanger avec un membre de l’équipe médico-sociale de l'entreprise. Or, grâce à l’accord handicap de l’entreprise, les BOETH peuvent bénéficier de 10 demi-journées d’absences pour motif médical. Un autre accord autorise 5 jours d’absence rémunérés par an en cas de PMA mais pas encore de congés menstruels.
Alors qu’il existe des moyens d’améliorer leur vie professionnelle, les femmes atteintes d’endométriose semblent vouloir vivre « une vie normale » et minimiser l’impact de leur pathologie sur leur vie professionnelle. Est-ce dû à une carence d’informations ou bien à une forme de résilience de ces femmes que la société leur a dicté l’acceptation des douleurs menstruelless et en rendant tabou ce sujet ?
Oui |
th5 p088 lupus systemique et travail auteurs aurelia lejoyeux 1 vinh ngo 1 stephanie kleinlogel 2 maria gonzalez 2 etablissement 1 ciamt paris france 2 hopitaux universitaires de strasbourg service de pathologies professionnelles strasbourg france presentateur aurelia lejoyeux |
Th5-P088 - Lupus systémique et travail
Thème: Thème 5 - Médecine du travail et parcours de soin
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Auteurs : Aurélia LEJOYEUX (1), Vinh NGO (1), Stéphanie KLEINLOGEL (2), Maria GONZALEZ (2)
Présentateur : Aurélia LEJOYEUX
Etablissement : (1) CIAMT , Paris, France; (2) Hôpitaux Universitaires de Strasbourg - service de Pathologies professionnelles, Strasbourg, France
Introduction Maladie auto-immune non spécifique d’organe, le lupus systémique (LS) est une maladie chronique parfois favorisée ou aggravée par le travail.
Facteurs professionnels et environnementaux impliqués dans la pathogénèse D’après les données de la littérature scientifique, il existe une association significative entre l’exposition à la silice cristalline et le risque de développer un lupus systémique, avec un probable gradient dose-réponse. A noter qu’en France environ 360 000 salariés, principalement des hommes seraient exposés à la silice en milieu professionnel d’après l’enquête SUMER 2017. Le tabagisme ainsi que les rayons UV favorisent le déclenchement des poussées, de même que certains virus.
Déclaration et reconnaissance en maladie professionnelle Depuis 2008, la maladie figure dans le tableau (22 A3) des maladies professionnelles du régime agricole, mais pas dans les tableaux du régime général de la Sécurité sociale. Elle peut être reconnue en maladie professionnelle dite « hors tableau », nécessitant l’avis du Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP) si le taux d’incapacité permanente prévisible est d’au moins 25 %. Nous avons relevé un faible nombre de demandes de reconnaissance de l’origine professionnelle de la pathologie :
- aucune chez les travailleurs relevant du régime agricole de l’Assurance maladie entre 2000 et 2020
- sept cas chez des salariés relevant du régime général de l’Assurance maladie, entre 2014 et 2020 dont trois reconnus imputables au travail. Ces trois cas étaient associés à des expositions professionnelles à la silice cristalline.
Conclusion Le lupus systémique est une maladie auto-immune multifactorielle, impliquant des facteurs professionnels et environnementaux. L’association morbide entre l’exposition à la silice cristalline et la pathologie a été prouvée. Le tabagisme et les rayonnements ultra-violets interviennent dans l’aggravation de la maladie en favorisant le déclenchement de poussées. Gardons à l’esprit la fréquence des co-expositions multiples, et le profil des patients atteints de lupus systémique en lien avec l’exposition professionnelle : plus souvent de sexe masculin, d’âge moyen et n'ayant pas d’antécédent personnel ni familial de pathologie auto-immune. Le médecin du travail joue un rôle central afin de rechercher une cause professionnelle, mettre en place des aménagements ou adaptations du poste de travail voire aider à une reconversion professionnelle si besoin, en lien avec les partenaires du maintien en emploi. L’avis du Centre de consultations de Pathologies professionnelles peut aussi être demandé pour étayer une éventuelle origine professionnelle en fonction des expositions passées.
Oui |
ep6 th6 55 approche globale et pluridisciplinaire du suivi des interimaires une nouvelle experimentation auteurs sana guedri 1 cedric gouvenelle 1 tristan davezac 2 flora maudhuy 1 florence thorin 1 etablissement 1 apst18 bourges france 2 prism emploi paris france presentateur sana guedri |
EP6-Th6-55 - Approche globale et pluridisciplinaire du suivi des intérimaires : une nouvelle expérimentation.
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Sana GUEDRI (1), Cedric GOUVENELLE (1), Tristan DAVEZAC (2), Flora MAUDHUY (1), Florence THORIN (1)
Présentateur : Sana GUEDRI
Etablissement : (1) APST18, Bourges, France; (2) Prism Emploi, Paris, France
Introduction :
Le fort besoin d’adaptabilité des travailleurs intérimaires afin de répondre aux besoins des entreprises utilisatrices dans des délais réduits, nécessitant la maîtrise d’outils, d’environnement de travail parfois complexe et exposant à des risques professionnels émerge également comme un facteur de vulnérabilité de la population (Belkacem & Montcharmont, 2012). Le suivi médical actuel des intérimaires et des risques auxquels ils sont exposés échappent en grande partie à l’action des service de prévention et santé au travail (SPST) : un écueil à méditer alors que les formes d’emploi précaires se multiplient.
Objectif :
Expérimenter la mise en place d’Actions de Prévention Collectives (APC) au cœur du suivi en santé au travail des salariés intérimaires et en évaluer l’efficacité dans le cadre d’un nouveau projet "INTERIM" mené par l’APST18 en collaboration avec Prism Emploi.
Méthodes :
Les entreprises du travail temporaire (ETT) seront tenues de déclarer leur travailleurs intérimaires (TI) au SPST et demander une visite pour celui-ci avant d’intégrer l’entreprise utilisatrice (EU) qui devra à son tour déclarer tous les risques auxquels sera exposé le TI.
Ce nouveau parcours APC s’articule autour d’une réunion d’information et de prévention collective, d’une pré-visite connectée avec examens puis d’un entretien avec un infirmier santé travail. Une orientation sans délai vers le médecin du travail est nécessaire chaque fois que c’est nécessaire.
La réunion collective est co-construite avec l’EU et l’ensemble des membres de l’équipe pluridisciplinaire (EPD). L’objectif est de réunir des travailleurs avec des risques homogènes liés à l'exercice dans l'EU afin de les informer et les sensibiliser à leurs expositions, aux risques professionnels, à la construction de la santé individuelle et collective et à les sensibiliser à des thématiques de santé publique (vaccination, activité physique, nutrition, etc.)
Des indicateurs de performance des APC seront ultérieurement étudiés afin d’évaluer cette nouvelle expérimentation.
Conclusion :
Ce modèle permettrait, au-delà d’un meilleur suivi et d’une meilleure traçabilité des travailleurs intérimaires, de construire un partenariat pérenne entre les acteurs des EPD des SPST et les entreprises favorisant ainsi des connaissances réciproques. Pour les salariés, c’est opportunité de sécuriser leurs parcours par une meilleure connaissance des dispositifs et des acteurs du SPSTI pour les accompagner.
Oui |
ep6 th6 56 syndrome du canal carpien dorigine professionnelle devenir professionnel des patients operes dans un service hospitalier de reference en tunisie auteurs hager kamoun 1 fawez boussaadoun 1 sayed baccari 1 mouna ounayes 1 etablissement 1 institut mohamed kassab d orthopedie tunis tunisie presentateur hager kamoun |
EP6-Th6-56 - Syndrome du canal carpien d’origine professionnelle : devenir professionnel des patients opérés dans un service hospitalier de référence en Tunisie
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Hager KAMOUN (1), Fawez BOUSSAADOUN (1), Sayed BACCARI (1), Mouna OUNAYES (1)
Présentateur : Hager KAMOUN
Etablissement : (1) Institut Mohamed Kassab d'orthopédie, Tunis, Tunisie
Introduction Le syndrome du canal carpien est d’orignie multifactorielle ou la profession occupe une place prépondérante. Sa survenue chez un sujet jeune doit faire évoquer l’origine professionnelle. Les douleurs invalidantes ou l’installation d’un déficit sensitif ou moteur conduisent au traitement chirurgical.
L’objectif de ce travail était de décrire les caractéristiques socioprofessionnelles, de la maladie, de son traitement et le devenir professionnel des salariés atteints.
Méthodologie nous avons réalisé une étude rétrospective et exhaustive, auprès des patients opérés pour syndrome du canal carpien au service de chirurgie de la main, sur une période de 3 ans entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2023. Nous avons eu recours à une check-list préétablie selon les donnes de la littérature et nous avons contacté par téléphone les patients pour évaluer leur devenir professionnel.
Résultat Au total 154 ont été opérés dont 53 (34%) étaient des travailleurs, d’’âge moyen de 47 ans (VL : 35 à 63), 43 Femmes et 10 hommes. Dans 33 cas (62%) il s’agissait du coté dominant avec des engourdissements des doigts et des acroparesthésies aggravées par le travail dans 23 cas (44 %). Tous les patients ont bénéficié d’un électromyogramme ayant objectivé la sévérité de l’atteinte et tous ont été opérés et mis en arrêt de travail d’une durée moyenne de 3 mois de(VL : 2 à 6 mois). Au retour au travail 21 patients (40%) ont bénéficié d’un aménagement de poste, 5 patients on eu une mutation de poste et 2 ont eu un reclassement professionnel.
Conclusion L’origine professionnelle du syndrome du canal carpien doit etre évoquée devant toute activité manuelle avec répétitivité des gestes. La prise en charge complète du patient repose sur la collaboration entre le médecin traitant et le médecin du travail.
Oui |
ep6 th6 57 le handicap invisible dans le secteur bancaire role de linfirmiere de sante au travail du groupe bancaire dans la demarche de maintien dans lemploi et collaboration entre les differents acteurs internes et externes a lentreprise auteurs maivin cuevas 1 nathalie lukusa mukena 2 sandrine vienot de vaublanc 2 michael fernandez 2 etablissement 1 ciamt paris france 2 service de sante interne secteur bancaire paris france presentateur sandrine vienot de vaublanc |
EP6-Th6-57 - Le Handicap invisible dans le secteur bancaire. Rôle de l’infirmière de santé au travail du groupe bancaire dans la démarche de maintien dans l’emploi et collaboration entre les différents acteurs internes et externes à l’entreprise
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Maivin CUEVAS (1), Nathalie LUKUSA MUKENA (2), Sandrine VIENOT DE VAUBLANC (2), Michael FERNANDEZ (2)
Présentateur : Sandrine VIENOT DE VAUBLANC
Etablissement : (1) CIAMT , Paris, FRANCE; (2) Service de Sante interne secteur bancaire, Paris, FRANCE
Le groupe bancaire œuvre pour la diversité, la mixité et l’inclusivité. D’importantes réorganisations ont eu lieu ces dernières années par le rapprochement de métiers.
L’accroissement de l’effectif a donné lieu à un déménagement dans un nouvel environnement de travail. Le service de santé au travail (SPSTI) a également été impacté et a créé une procédure harmonisée pour une prise en charge individualisée et adaptée des salariés RQTH.
La mutualisation des compétences de chaque intervenant s’est articulée autour du salarié.
Le salarié : est le principal acteur de sa prise en charge. Il se rend disponible pour fluidifier les échanges entre chaque intervenant.
Le médecin du travail du SPSTI) : reçoit le collaborateur en visite. Il définit et coordonne la prise en charge en fonction de sa problématique de santé et identifie le besoin d’orientation vers le professionnel adapté.
Les infirmiers du groupe bancaire : est au centre des interactions avec les intervenants. Ils vont s’entretenir avec le salarié, centraliser, gérer les demandes et les convocations de visites. Ils vont coordonner le suivi des AM,ainsi que des études de postes ergonomiques.
Le service social du groupe bancaire : écoute, conseil, accompagne le salarié dans les démarches administratives et la constitution de dossier RQTH. Oriente si nécessaire vers le médecin.
La responsable de la Mission handicap interne : anime la politique handicap au sein de l’entreprise. Interlocuteur avec CAP Emploi, valide et finance les devis des études de postes et Prestation d’Appui Spécifique (PAS) visuel et auditif. Coordonne, gère les prestataires, fournisseurs, les entretiens avec les salariés RQTH.
CAP Emploi : prise en charge des salariés RQTH et invalides. Reçoit, évalue le contexte de la demande, échange avec le médecin. Identifie le besoin avec le salarié et propose un prestataire adapté.
Ergonome du SPSTI : prise en charge des salariés non RQTH. Il réceptionne et échange avec le médecin quant aux éléments complémentaires dans le cadre de l’étude de poste qu’il réalise puis il établit le rapport qu’il transmet à l’équipe infirmière.
Prestataire identifié : Prise en charge des salariés RQTH, invalides dans le cadre d’une étude de poste spécifique.
Une réunion mensuelle d’échange sur les dossiers en cours est réalisée.
L’interaction avec les différents intervenants a permis de créer une prise en charge adaptée, équitable et reproductible au sein du groupe bancaire. Le travail en équipe a permis une meilleure répartition des taches afin d’avoir un résultat optimisé pour répondre de manière adaptée à la problématique de santé du salarié. L’infirmière joue un vrai rôle dans le maintien dans l’emploi sous la responsabilité du médecin du travail et son rôle propre.
Oui |
ep6 th6 58 la pratique avancee nouvelle vision pour la sante au travail auteurs catherine higounenc 1 marie christine limane 2 veronique bacle 2 ouerdia hamiche 4 coralie taisne 3 joelle milliiez 2 anne lemault 5 laurence lebras 6 nadine rauch 7 etablissement 1 service de medecine de prevention des personnels rectorat toulouse toulouse france 2 istnf lille france 3 pole sante travail lille france 4 acms paris france 5 rieest paris france 6 amiem vannes france 7 git paris france presentateur catherine higounenc |
EP6-Th6-58 - La pratique avancée : nouvelle vision pour la santé au travail
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Catherine HIGOUNENC (1), Marie-Christine LIMANE (2), Véronique BACLE (2), Ouerdia HAMICHE (4), Coralie TAISNE (3), Joelle MILLIIEZ (2), Anne LEMAULT (5), Laurence LEBRAS (6), Nadine RAUCH (7)
Présentateur : Catherine HIGOUNENC
Etablissement : (1) Service de Médecine de Prévention des Personnels Rectorat Toulouse, Toulouse, France; (2) ISTNF, Lille, France; (3) pole santé travail, Lille, France; (4) ACMS, Paris, France; (5) RIEEST, Paris, France; (6) AMIEM, Vannes, France; (7) GIT, Paris, France
Dès 2002, le Professeur Yvon Berland, président de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé, a été à l’initiative de la réflexion sur la création de nouveaux métiers pour les professions de santé. Il a développé par l’innovation et des expérimentations de terrain, les notions d’infirmière praticienne ou clinicienne. Les bilans positifs des expérimentations menées sous l’égide du ministère de la Santé ont donné naissance à plusieurs parcours d’infirmier en pratique avancée.
En parallèle, la pénurie de médecins du travail donne l’opportunité de nouvelles activités dédiées aux infirmiers en santé au travail, ce qui implique une montée en compétences liée à la formation professionnelle initiale et continue en santé au travail.
L’exercice Infirmier en Pratique Avancée (IPA) est une proposition de réponse aux besoins de santé au travail des salariés. Aisément transposable en santé au travail, cette activité s’appuierait sur des modèles conceptuels des sciences infirmières. L’IPA pourrait alors suivre des salariés, agents…adressés par le médecin du travail, renouveler ou adapter des prescriptions (aménagements de poste de travail, études de poste, suivi adapté …) dans une nouvelle forme de travail interprofessionnel.
Notre Réseau, le RIEEST (Réseau des Infirmiers Enseignants En Santé Travail) contribue à la réflexion sur l’évolution du métier d’infirmier en santé au travail. A partir de l’objectif de la HAS : améliorer la qualité et la sécurité des soins en France, notamment par le développement de nouvelles coopérations. Le RIEEST se mobilise donc pour l‘ouverture d’un domaine « Santé travail » au diplôme d’état d'IPA. L’exercice de l’IPA dans le domaine de la santé au travail doit avant tout se définir par ses activités, ses missions et ses compétences. Les tâches et actes qui pourront lui être confiés seront déterminés en fonction des besoins de santé des salariés et des évolutions législatives.
Le RIEEST souhaite exposer pour ce congrès une proposition de référentiels d’enseignements spécifiques à l’exercice infirmier dans le domaine de la santé au travail.
L’ensemble de ces compétences approfondies vient renforcer les missions des services de santé au travail ; en conseillant les salariés et les employeurs, en contribuant à la promotion de la santé au travail et à la prévention des risques professionnels. L’IPA participe à la modernisation de la santé au travail en contribuant au projet de soins de santé ainsi qu’à la prévention de la désinsertion professionnelle des travailleurs.
Oui |
ep6 th6 59 experience dactions pluridisciplinaires de lutte contre la sedentarite dans la fonction publique auteurs anais garret 1 marie celine ratinaud 1 etablissement 1 universite clermont auvergne uca aubiere france presentateur anais garret |
EP6-Th6-59 - Expérience d’actions pluridisciplinaires de lutte contre la sédentarité dans la fonction publique
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Anaïs GARRET (1), Marie-Céline RATINAUD (1)
Présentateur : Anaïs GARRET
Etablissement : (1) UNIVERSITE CLERMONT AUVERGNE (UCA), Aubière, France
Le Service de Santé au Travail (SST) de l’Université Clermont Auvergne (UCA) s’est intéressé aux comportements sédentaires des agents de l’UCA, estimant à plus de la moitié les agents concernés par cette problématique. Le SST, a alors initié des actions de sensibilisations afin de lutter contre ce risque. En parallèle, l’objectif a été d’obtenir un financement via l’appel à projets exceptionnel « Activités physiques et sportives en milieu professionnel », paru en décembre 2022 lancé par la Direction Générale de l’Administration et de la Fonction Publique (DGAFP).
Méthode Sensibilisation d’acteurs clés avec des interventions en réunions déjà programmées seront réalisées par un médecin du travail et une ergonome. Création d’un environnement favorable en mettant en place des solutions de diminution et fractionnement de la sédentarité en équipant 25 salles de réunion en vélo bureaux et en intervenant sur 20 postes de travail où l’agent a un niveau de sédentarité modéré à élevé dans son activité professionnelle pour l’équiper d’un pédalier de sorte à être actif tout en étant à son poste. Etude de l’impact de notre intervention et de la reproductibilité des mesures les années suivantes : un questionnaire rempli par les agents utilisant la salle de réunion permettra d’évaluer l’acceptabilité et la reproductibilité des mesures et du matériel proposé. Chacun des 20 agents seront convoqués pour une consultation avec le médecin de prévention pour un bilan de santé global (examen paraclinique, clinique et bilan sanguin métabolique). Ils répondront à des questionnaires permettant de faire état de différents paramètres (douleurs, sommeil, niveau de stress, satisfaction professionnelle, activité physique et anxiété ressenti). L’ergonome assurera l’intervention sur le poste de travail avec la mise en place de pédaliers. Un suivi sera fait à un an avec un nouveau bilan complet.
Résultats Par les interventions de sensibilisations réalisées, nous recensons 429 agents touchées directement. Suite au dépôt du projet UCActiv’ dans le cadre de l’appel à projets, celui-ci a reçu un avis favorable. Le matériel a été déployé fin d’année 2023 ce qui ne nous permet pas à l’heure actuelle de pouvoir faire état de résultats.
Discussion Dès la préparation, une des difficultés rencontrées a été d’intégrer le sujet dans les ordres du jour des réunions. Pour autant, à l’issue de nos interventions en réunion, nous constatons que le sujet attise beaucoup de questionnements et de curiosité. Le sujet semble mal connu et les encadrants paraissent désarmé pour pallier à cette problématique. En conclusion, cette démarche pluridisciplinaire et progressive d’informations puis d’actions nous paraît adapté, favorisant l’adhésion des agents.
Oui |
ep6 th6 60 management et sante au travail deux outils pour agir auteurs judith hastenrath ribbe 1 gildas griveau 1 anastasie houillot 1 morgane lesven 1 samuel martin 1 etablissement 1 msa d armorique saint brieuc france presentateur morgane lesven |
EP6-Th6-60 - Management et santé au travail : deux outils pour agir
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Judith HASTENRATH RIBBE (1), Gildas GRIVEAU (1), Anastasie HOUILLOT (1), Morgane LESVEN (1), Samuel MARTIN (1)
Présentateur : Morgane LESVEN
Etablissement : (1) MSA D ARMORIQUE, Saint Brieuc, France
Le management du travail et le management des équipes apparaissent comme des déterminants de la santé physique et mentale des salariés. En effet, que ce soit lors des visites médicales, des entretiens infirmiers et des actions en milieu de travail, les salariés peuvent faire état d’un mal-être au travail avec, souvent, une mise en cause du management. Organiser le travail et le temps de travail, piloter l’activité, communiquer, gérer les conflits, mobiliser les équipes, garantir un environnement de travail favorable etc. sont des activités managériales majeures pour le bien-être des personnes et la réussite de l’entreprise. Notre service de Santé et Sécurité au Travail a mis en place un groupe projet composé de professionnels : médecin du travail, infirmiers en santé au travail, conseillers en prévention, administrateurs, experts techniques, avec l’originalité d’avoir associé des salariés et des dirigeants d'entreprises de différents secteurs d’activités. Deux outils ont pu être élaborés : Opération Manag'man et ARCAPS by MSA (Analyse et Réflexion Collective pour l’Amélioration de la Performance et de la Santé au travail). L'objectif de ces derniers est de mettre le travail en discussion et en particulier dans les situations où la question du management est soulevée. Opération Manag’Man est un serious game qui se joue en équipe et constitué de six énigmes sur les thèmes suivants : la posture du manager, l’autonomie, la reconnaissance, la bienveillance, le travail à distance et les différents types de management. A l’issue de la phase de jeu, un temps de debriefing est réalisé qui permet d’analyser les situations de travail réelles des participants et de déterminer des pistes de réflexion. L’Arcaps by MSA est un pdf interactif et collaboratif sur le thème du management. Il est constitué d’une arborescence de trois thématiques : être manager, savoir-être managérial et savoir-faire managérial. Chaque thématique est déclinée en sous-thèmes reliés à plusieurs dessins représentant des situations réelles de travail. Le ton employé est volontairement humoristique et décalé. Ces dessins visualisés en groupe permettent aux salariés de réagir selon leur propre réalité de travail. Ces deux outils permettent à chaque partie prenante d'ouvrir le dialogue et d'interroger les positions des autres, de questionner les raisons des divergences ou convergences de regard portées sur chaque situation, d'envisager collectivement des solutions à la problématique repérée. Ces outils sont actuellement déployés dans les entreprises. La vocation est de développer la prévention et l’amélioration des pratiques managériales pour garantir la santé des collaborateurs et tendre vers un accroissement de la performance.
Oui |
th6 p089 reconnaitre et prevenir les cancers hematologiques dorigine professionnelle une recherche pluridisciplinaire pour l action giscope 84 auteurs moritz hunsmann 1 herve clermont 5 roland desbordes 5 annie deveaux 5 cecile durand 4 alain grossetete 5 mireille lambertin 5 solenne larrere 1 brigitte le meur 5 marie christine limame 5 coline loison 1 serge allegre 5 gilles maccanti 3 cedric richier 1 jean luc soler 5 anne marie soubielle 5 annie thebaud mony 5 judith wolf 1 borhane slama 2 etienne amiet 1 aurore aubail 1 julie bart 2 sylvain bertschy 1 claire bourasseau 5 brahim mohammed brahim 5 jacques catani 5 etablissement 1 cnrs giscope 84 avignon france 2 centre hospitalier d avignon giscope 84 avignon france 3 aist 84 giscope 84 avignon france 4 avignon universite giscope 84 avignon france 5 collectif d expertise giscope 84 avignon france presentateur marie christine limame |
Th6-P089 - Reconnaître et prévenir les cancers hématologiques d’origine professionnelle. Une recherche pluridisciplinaire pour l'action (GISCOPE 84)
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Moritz HUNSMANN (1), Hervé CLERMONT (5), Roland DESBORDES (5), Annie DEVEAUX (5), Cécile DURAND (4), Alain GROSSETÊTE (5), Mireille LAMBERTIN (5), Solenne LARRERE (1), Brigitte LE MEUR (5), Marie Christine LIMAME (5), Coline LOISON (1), Serge ALLEGRE (5), Gilles MACCANTI (3), Cédric RICHIER (1), Jean-Luc SOLER (5), Anne-Marie SOUBIELLE (5), Annie THÉBAUD-MONY (5), Judith WOLF (1), Borhane SLAMA (2), Etienne AMIET (1), Aurore AUBAIL (1), Julie BART (2), Sylvain BERTSCHY (1), Claire BOURASSEAU (5), Brahim MOHAMMED-BRAHIM (5), Jacques CATANI (5)
Présentateur : Marie Christine LIMAME
Etablissement : (1) CNRS / GISCOPE 84, Avignon, France; (2) Centre hospitalier d'Avignon / GISCOPE 84, Avignon, France; (3) AIST 84 / GISCOPE 84, Avignon, France; (4) Avignon Université / GISCOPE 84, Avignon, France; (5) Collectif d'Expertise GISCOPE 84, Avignon, France
Contexte Créé en 2017, le Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle et environnementale dans le Vaucluse (GISCOPE 84) mène une enquête systématique sur les expositions professionnelles aux cancérogènes subies par les patient.es atteint.es de LNH et de myélome multiple pris.es en charge dans le Groupement hospitalier de territoire du Vaucluse (GHT 84).
Méthode Portée par une équipe pluriprofessionnelle (chercheurs, praticiens hospitaliers, assistante sociale, professionnels de la santé au travail), la démarche combine la reconstitution des parcours professionnels des patient.es, l’identification des expositions cancérogènes subies à partir de la description fine des activités réelles de travail, ainsi que l’orientation des patient.es éligibles vers une déclaration en maladie professionnelle et l’accompagnement social, administratif, scientifique et légal des patient.es souhaitant s’y engager.
Résultats La recherche met en évidence des expositions professionnelles massives aux cancérogènes, avec de fortes inégalités sociales et de genre devant l’exposition et la reconnaissance en maladie professionnelle. Ainsi, 50% des patient.es ont subi des expositions professionnelles à 6 cancérogènes différents ou plus au cours de leur carrière et, en moyenne, les patient.es ont passé 34 ans de leur vie de travail sur des postes exposant à des cancérogènes. En décembre 2023, 33 des 405 patient.es (8,2%) dont le parcours professionnel avait été expertisé par le collectif d’expertise du GISCOPE 84 avaient vu leur cancer reconnu en maladie professionnelle – soit un taux près de 20 fois supérieur à la moyenne nationale des hémopathies.
Outre quelques résultats saillants, seront présentées des pistes d’intervention, en partie engagées, qu’ouvre la démarche pluriprofessionnelle du GISCOPE 84 :
- un travail interinstitutionnel (CNAM, CARSAT, CPAM, ARS, DREETS, services de santé au travail, associations de malades) pour améliorer la prévention des expositions et la prise en charge des patient.es ;
- développement d’une offre de formation universitaire et professionnelle pour les acteurs de la prévention et de la prise en charge des cancers professionnels ;
- suite à de nombreuses sollicitations (centres hospitaliers, collectifs de travail, CNAM…), un travail sur la transférabilité de la démarche d’identification des expositions.
Conclusion Interdisciplinaire et pluriprofessionnelle, la démarche GISCOPE permet d’identifier les patient.es atteint.es de cancer professionnel et de les accompagner dans les démarches de reconnaissance en maladie professionnelle. Elle améliore la prise en charge globale des patient.es et ouvre des pistes pour agir en prévention.
Oui |
th6 p091 retour dexperience suite a la mise en place de la cellule pdp auteurs taymi castellanos 1 josana le net 1 etablissement 1 prevention sante travail 06 nice france presentateur taymi castellanos |
Th6-P091 - Retour d’expérience suite à la mise en place de la cellule PDP
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Taymi CASTELLANOS (1), Josana LE NET (1)
Présentateur : Taymi CASTELLANOS
Etablissement : (1) Prévention Santé & Travail 06, Nice, France
Contexte Le Plan National de Santé au Travail (PST), présenté pour la période 2021-2025 a fixé la feuille de route en matière de santé au travail pour les quatre prochaines années. La primauté de la logique de la prévention par rapport à la logique réparation, la promotion d’une approche positive de la santé, la place majeure du dialogue social autour des conditions de travail ou celle de la prévention de la désinsertion professionnelle et de l’accompagnement des salariés vulnérables restent donc des fondamentaux de la prévention en santé au travail.
Composition de la cellule PDP Aux termes de l'article L. 4622-8-1 du code du travail créé par la loi du 2 août 2021 précitée, la cellule est animée et coordonnée par un médecin du travail ou par un membre de l'équipe pluridisciplinaire désigné par lui et agissant sous sa responsabilité. La cellule PDP du SSTPI- CMTI 06 est composée depuis 2022 par 2 médecins de travail, 1infirmière en santé au travail, 1 Psychologue de travail, 1 Assistante sociale et 1 Chargée de mission du CAP emploi 06. Notre cellule travail en partenariat avec CAP emploi 06 et le Service social de l'Assurance Maladie de CARSAT sud-est.
Les objectifs généraux de notre cellule PDP Accompagner les salariés en situation de handicap, Anticiper la désinsertion professionnelle en mettant en place une méthodologie commune de maintien dans l’emploi et un plan d’actions. Recenser, mutualiser et valoriser les bonnes pratiques de maintien dans l’emploi.
Résultats D’un total de 85 dossiers traités, 72 dossiers de maintien dans l’emploi ont été réussis jusqu'à présent. Notre cellule a été mise en place par le biais du notre contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM) depuis 2021 ça nous permet d’analyser les chiffres avec un comparateur avant 2022. Des indicateurs de signalements précoces comme les visites de pré-reprise et les visites à la demande du salarié, employeur et médecins du travail ont augmentés.
Conclusions La mobilisation des différents partenaires comme le CAP Emploi 06, le SSTPI, la MDPH06, Service social de l'Assurance Maladie CARSAT Sud Est, l’employeur et le salarié est un facteur clé de la réussite des actions de maintien en emploi. Il nous faut d’avantage informer et sensibiliser les employeurs et les salariés de l’intérêt de démarrer les actions de maintien précocement pour garantir leur réussite. Dans cette communication Poster quelques résultats sont présentés.
Oui |
th6 p093 commission detude a lintegration dexosquelettes chez sncf reseau auteurs juliette pothier 2 anne claire fabre begel 2 anne sophie ducatel 4 cendrine palut 3 julien blanvarlet 5 victor wang 1 etablissement 1 sncf paris france 2 sncf reseau saint denis france 3 sncf nantes france 4 sncf reseau lille france 5 sncf saint denis france presentateur victor wang |
Th6-P093 - Commission d’étude à l’intégration d’exosquelettes chez SNCF Réseau
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Juliette POTHIER (2), Anne-Claire FABRE-BEGEL (2), Anne-Sophie DUCATEL (4), Cendrine PALUT (3), Julien BLANVARLET (5), Victor WANG (1)
Présentateur : Victor WANG
Etablissement : (1) SNCF , Paris, France; (2) SNCF RESEAU, Saint-Denis, France; (3) SNCF, Nantes, France; (4) SNCF RESEAU, Lille , France; (5) SNCF, Saint-Denis, France
Contexte Une commission nationale d’étude à l’intégration de dispositifs d’assistance physique de type exosquelette chez SNCF RESEAU, gestionnaire de l’infrastructure du réseau ferré national, a été mise en place en 2020, dans un contexte de volonté de nombreux établissements de production à trouver des solutions pour améliorer la qualité de vie et des conditions de travail ainsi que la santé et sécurité au travail des opérateurs soumis à des contraintes physiques spécifiques (agents de maintenance des voies ferrées, caténairistes, soudeurs…).
L’objectif de cette commission pluridisciplinaire composée de préventeurs, ergonomes, correspondants handicap et emploi, médecin du travail est d’accompagner, via une méthodologie adaptée, les entités opérationnelles qui ont des besoins particuliers :
- Aide à la prise de conscience et de connaissance des contraintes réelles des métiers,
- Aide à trouver des solutions adaptées que ce soit matérielles, organisationnelles, techniques en regard des contraintes biomécaniques identifiées et à leur mise en œuvre, en s’assurant du respect des principes généraux de prévention,
- Partage de retours d’expérience des solutions retenues.
Méthode La démarche MACPT (Méthode d’Analyse de la Charge Physique de Travail) issue de l’ED 6161 de l’INRS est appliquée en intégrant :
- Une phase de pré-diagnostic permettant d’étudier le couplage des indicateurs RH, santé et sécurité avec le ressenti des agents via un outil interne OPERA. Ce pré-diagnostic permet d’identifier les postes nécessitant une analyse plus approfondie.
- Une phase d’analyse approfondie (diagnostic) réalisée par un ergonome permettant de quantifier et qualifier la charge physique de travail en passant en revue les efforts physiques, le dimensionnement, les caractéristiques temporelles, les caractéristiques de l’environnement et l’organisation. Un groupe de travail avec l’établissement est alors constitué afin de rechercher des solutions adaptées aux contraintes identifiées dans le diagnostic.
Conclusion La commission apporte un cadre méthodique ainsi qu’une robustesse à la démarche d’évaluation et d’intégration des exosquelettes auprès des établissements demandeurs de SNCF RESEAU, par une approche multidisciplinaire en intégrant tous les acteurs nécessaires à la prévention pour appréhender la pertinence de la solution retenue qui n’est pas toujours systématiquement un exosquelette selon l’activité réelle du poste de travail.
Oui |
th6 p094 prevention du risque routier en mode pluridisciplinaire et partenarial auteurs patrick le may 1 celine vernert 1 vinh ngo 1 joachim castel 1 olivier cauvin 1 zelia chevalier 1 nathalie lima 1 emmanuel masisa 1 beatrice maurice 1 francois pebret 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur patrick le may |
Th6-P094 - Prévention du risque routier en mode pluridisciplinaire et partenarial
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Patrick LE MAY (1), Céline VERNERT (1), Vinh NGO (1), Joachim CASTEL (1), Olivier CAUVIN (1), Zélia CHEVALIER (1), Nathalie LIMA (1), Emmanuel MASISA (1), Béatrice MAURICE (1), François PEBRET (1)
Présentateur : Patrick LE MAY
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Introduction :
Le risque routier reste la première cause d’accidents mortels au travail (485 accidents mortels en 2022).
Il est à la croisée de la santé au travail (AT), de la santé publique (conduire est un acte de la vie courante, où les facteurs de risque (médicaments, alcool, cannabis, troubles du sommeil…, ont un impact fort) et la santé environnementale (pollution, gaz ou produits toxiques si accident).
La prévention doit être plurifactorielle : évaluation du risque, primordiale prévention médicale primaire, information et formation du conducteur, ergonomie et état du véhicule…
Ces actions doivent faire intervenir conjointement plusieurs acteurs de la prévention.
Objectifs et méthodologie :
La prévention devant être pluridisciplinaire et partenariale, le CIAMT s’est associé à CENTAURE, numéro 1 de la formation à la conduite en sécurité sur site protégé.
Régulièrement, sont proposées sur le site de CENTAURE des journées d’information et de sensibilisation au risque routier, pour nos entreprises adhérentes (employeurs, préventeurs, salariés).
Les experts du CIAMT (médecins, IDEST, THSE) proposent une séance théorique, mais participative, durant laquelle plusieurs thèmes sont abordés : la chronobiologie, les comportements à risque, les substances psychoactives, la démarche de prévention, le DUERP et le RI, la législation et les responsabilités…, et des ateliers pratiques : port de lunettes simulant une alcoolisation, éthylotest connecté, atelier santé (dépistage des apnées du sommeil, prise de la TA, échelles d’évaluation « sommeil, fatigue »…).
Parallèlement, les formateurs de CENTAURE proposent aux participants d’acquérir les compétences pour une conduite sûre et sécurisante, par la mise en situation réelle à bord de véhicules équipés et sécurisés dans plusieurs scénarios et configurations routières.
Un bilan est réalisé en fin de journée avec l’ensemble des intervenants et des participants.
Résultats :
Les retours des entreprises participantes sont très positifs.
Beaucoup d’entreprises ont voulu aller plus loin, par une action intra-entreprise à destination de l’ensemble de leurs salariés, avec une demande d’intervention des professionnels du CIAMT dans leurs locaux et/ou l’inscription des salariés volontaires aux formations dispensées sur site par CENTAURE.
Conclusion :
Il s’agit de rendre la sensibilisation plus attrayante par un apprentissage associant la théorie et la mise en situation.
Il s’agit de rendre l’apprenant actif, dans une démarche interactive.
La complémentarité de l’expertise d’un SPSTI et celle d’un organisme spécialisé a tout son sens dans l’objectif recherché. Rien ne vaut plus que l’expérience vécue sur un circuit sécurisé pour garder en mémoire les réflexes acquis !
Oui |
th6 p095 le role medico legal du test de maintien deveil pour le medecin du travail dans le suivi des salaries exposes au risque routier presentant de la somnolence au volant auteurs maria bote 1 damien leger 2 etablissement 1 prevlink paris france 2 universite paris cite centre du sommeil aphp hotel dieu paris france presentateur maria bote |
Th6-P095 - Le rôle médico-légal du test de maintien d’éveil pour le médecin du travail dans le suivi des salariés exposés au risque routier présentant de la somnolence au volant
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Maria BOTE (1), Damien LEGER (2)
Présentateur : Maria BOTE
Etablissement : (1) Prevlink, Paris, France; (2) Université Paris Cité, Centre du Sommeil APHP Hôtel Dieu, Paris, France
Le rôle médico-légal du test de maintien d’éveil pour le médecin du travail dans le suivi des salariés exposés au risque routier présentant de la somnolence au volant
La compréhension du suivi médical des salariés exposés au risque routier et présentant une somnolence au volant est cruciale pour les médecins du travail. Le médecin du travail est le garant d’un avis d’aptitude objectif en rapport avec une surveillance continue de la vigilance au poste de travail pour certains types de métiers à risque tel que: chauffeurs de bus, conducteurs de trains, pilotes, chauffeurs de poids lourds, commerciaux effectuant des déplacements routiers. Le développement de la médecine du sommeil permets d’explorer par des méthodes de plus en plus efficaces et de traiter les pathologies du sommeil (apnée de sommeil, hypersomnies, narcolepsies, insomnies). Le médecin du travail est amené à faire régulièrement l’analyse des facteurs de risque surajoutés tel que le travail de nuit ou posté, la dette de sommeil, la charge de travail et il doit identifier les cas à orienter vers un médecin du sommeil, ou un Centre du Sommeil pour dépistage et le suivi de ces pathologies.
Dans le contexte où il a été exprimé dans les services de médecine de prévention et de santé au travail une manque d’information et de formation dédiée au médecins du travail sur le rôle de la coordination du suivi des salariés exposés au risque routier déclarant la somnolence au volant, ce sujet tâche de répondre à cette problématique.
Le médecin du travail et par extension l’infirmier en santé au travail ont un rôle important dans la connaissance, le dépistage et le suivi des pathologies et des symptômes de somnolence ayant une incidence sur l’aptitude au poste des salariés exposés au risque routier et aux postes à haute vigilance.
Dans un premier temps une présentation du test de maintien d’éveil (indication, déroulement, interprétation des résultats) est proposée. Dans un deuxième temps nous présentons les étapes de la prise en charge et du suivi de ces patients par le médecin du travail dans le cadre législatif réglementé par décret. La connaissance du sujet est primordiale pour le médecin du travail pour une meilleure coordination et orientation des salariés en réseau avec les médecins du sommeil, les Centres du Sommeil et les médecins généralistes afin de prononcer un avis d’aptitude éclairé.
Le présent sujet apporte des réponses pertinentes pour le médecin du travail et l’infirmier en santé au travail concernant le rôle médico-légal du test de maintien d’éveil dans le cadre législatif du suivi des salariés exposés au risque routier déclarant une somnolence au volant.
Oui |
th6 p096 prevention et realite virtuelle synergie au sein de presoa btp auteurs sylvain chamot 1 3 isabelle mahieu 1 angelique verzele 2 gerard araszkiewirz 2 lea leroy 1 maxime gignon 1 3 4 etablissement 1 chu amiens picardie amiens france 2 presoa btp beauvais france 3 universite de picardie jules verne amiens france 4 universite sorbonne paris nord bobigny france presentateur sylvain chamot |
Th6-P096 - Prévention et réalité virtuelle : synergie au sein de PRESOA-BTP
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Sylvain CHAMOT (1,3), Isabelle MAHIEU (1), Angélique VERZELE (2), Gérard ARASZKIEWIRZ (2), Léa LEROY (1), Maxime GIGNON (1,3,4)
Présentateur : Sylvain CHAMOT
Etablissement : (1) CHU Amiens Picardie, Amiens, France; (2) Présoa BTP, Beauvais, France; (3) Université de Picardie Jules Verne, Amiens, France; (4) Université Sorbonne Paris Nord, Bobigny, France
Introduction Le secteur du BTP est le premier secteur d’activité en termes de fréquence des accidents du travail, mais également un des secteurs d’activité où la prévention des risques professionnels reste le plus difficile à réaliser. Les équipes de PRESOA BTP, branche dédiée au BTP du SPSTI PRESOA (Hauts-de-France) ont mis en place un outil de sensibilisation aux risques de co-activité sur chantier complémentaire à la sensibilisation réalisée en visite médicale périodique ou d’embauche. En utilisant la réalité virtuelle, les ingénieurs en prévention des risques professionnels du service succèdent ainsi aux visites avec le médecin du travail. L’objectif principal de notre étude était d’étudier l'impact d’une sensibilisation grâce à cet outil sur le sentiment d'efficacité personnelle en prévention.
Matériel et méthode Il s’agit d’une étude expérimentale menée auprès de salariés ayant bénéficié d'une visite médicale systématique entre le 1er avril 2022 et le 13 octobre 2022. Les salariés ont été répartis en deux groupes selon la sensibilisation reçue : en visite médicale seule ou en visite médicale complétée par une séance avec l’outil de réalité virtuelle. Le sentiment d’efficacité personnel était interrogé par questionnaire à l’aide d’échelles de Likert immédiatement après la sensibilisation (comparaison des groupes par un test exact de Fisher).
Résultats 588 employés ont été inclus : 210 qui ont bénéficié de la sensibilisation en visite médicale seule et 378 qui ont bénéficié de sensibilisation en visite médicale complétée par une séance avec l’outil de réalité virtuelle encadré par l’ingénieur en prévention des risques professionnels. La sensibilisation était associée à une augmentation du sentiment d’efficacité personnel en prévention. Les salariés ayant bénéficié de la sensibilisation ont déclaré vouloir davantage appliquer les conseils de prévention donnés, et pensaient que le risque sur le lieu de travail pouvait être réduit grâce à cet outil.
Conclusion La sensibilisation en visite médicale complétée par une séance avec l’outil de réalité virtuelle a amélioré le sentiment d'efficacité personnelle en prévention des risques professionnels liés à la co-activité dans le BTP. Si cette tendance se confirme sur une plus longue période et sur d’autres indicateurs évaluant l’efficacité, elle pourrait constituer à l'avenir un levier de prévention individuel facilement accessible pour les salariés du BTP.
Oui |
th6 p097 retour d experience delegation de tache a l infirmier suivi individuel des salaries auteurs catherine lopez 1 david chomel 1 aurelie jeannet 1 etablissement 1 agemetra centre britannia lyon france presentateur catherine lopez |
Th6-P097 - Retour d'expérience : Délégation de tâche à l'infirmier, suivi individuel des salariés
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Catherine LOPEZ (1), David CHOMEL (1), Aurélie JEANNET (1)
Présentateur : Catherine LOPEZ
Etablissement : (1) AGEMETRA - centre Britannia, Lyon, France
Ce travail a pour but de présenter, après évolution des pratiques de délégation de tâches entre le médecin du travail (MDT) et l'infirmier de santé (IST), le retour d’expérience (REX) des membres d’une équipe de santé au travail (EST) associant également une assistante médicale (AM). Tous expérimentés, ils travaillent à plein temps.
Contexte
- Dispositions issues de la loi n° 2021-1018 et du décret 2022-679 relatif aux délégations de missions par les médecins du travail,
- Pénurie de MDT.
Situation initiale
- 5500 salariés rattachés à l’EST
- Délégation à l’IST des VIP (embauche, périodique) et Visites intermédiaires.
Démarche
- Mise en place de protocoles adaptés à chaque nouvelle visite déléguée, rédigés en EST. Ils visent à cibler les situations limitant les risques de réorientation vers le MDT.
- Introduction progressive des visites dans l’ordre suivant : mi-carrière, reprise maternité, reprise maladie, à la demande pour un aménagement d’un poste de travail sur écran.
- Réflexion en cours sur la réalisation d’une « pré-visite » par IST dans le cadre de la Surveillance individuelle renforcée (habilitation électrique H0B0) pour validation aptitude par MDT sur dossier.
Résultats
Les membres de l’EST identifient pour leur métier, les points positifs et négatifs de cette nouvelle organisation. Ceux identifiés seront précisés et complétés à l’occasion de la publication :
- Points positifs
- AM et IST : valorisation des savoir-faire par la diversification de l’activité,
- MDT : recentrage des compétences sur les situations de prévention de la désinsertion professionnelle.
- Points négatifs
- AM : augmentation du temps de programmation et complexification de la tâche qui ne peut plus suivre « l’automatisation » du logiciel métier,
- IST : augmentation du temps administratif en participant à la programmation des visites (ex : questionnaires pour visite de reprise et mi-carrière),
- MDT : majoration de la charge mentale par gestion exclusive des situations complexes.
Conclusions
Le propos n’est pas de s’interroger sur la pertinence de la délégation de tâches entre les MDT et les IST mais d’en comprendre les conséquences sur les EST. Ce REX met en lumière une majoration du temps administratif tant pour l’AM que pour l’IST. Il semble opportun de mettre en place des EST coordonnées par un MDT associant plusieurs AM et IST.
Ainsi, les MDT devront probablement :
- Dégager du temps pour
- Les actions en milieu de travail pour connaitre les conditions de travail des salariés (d’autant plus nécessaires qu’ils ne feront plus ou peu de visites périodiques).
- L’activité connexe de coordination d’équipe.
- Réorganiser leur activité clinique : Des consultations plus complexes, plus longues et donc moins nombreuses.
Oui |
th6 p098 evaluation de lexposition au chrome vi creation dune cellule risque chimique auteurs delphine bohuon 1 sophie carol maisant 1 fabrice palma 1 cosmin patrascu 1 jean passeron 1 samuel goletto 1 caroline beaufilz 1 etablissement 1 ametra06 saint laurent du var france presentateur delphine bohuon |
Th6-P098 - Evaluation de l’exposition au chrome VI : création d’une cellule risque chimique
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Delphine BOHUON (1), Sophie-Carol MAISANT (1), Fabrice PALMA (1), Cosmin PATRASCU (1), Jean PASSERON (1), Samuel GOLETTO (1), Caroline BEAUFILZ (1)
Présentateur : Delphine BOHUON
Etablissement : (1) AMETRA06, Saint Laurent Du Var, France
Les effets sur la santé du trioxyde de chrome (également connu sous le nom de Chrome VI) et de ses dérivés sont largement documentés. Lors d'expositions aiguës, cette substance peut entraîner d'importantes irritations cutanées et affecter diverses muqueuses. En cas d'expositions répétées, elle peut être responsable de l'apparition de cancers bronchiques ou d'anomalies génétiques, entre autres.
Des niveaux d'exposition alarmants au Chrome VI par inhalation ont été relevés dans les secteurs impliqués dans la fabrication de pièces métalliques (soudure, usinage, traitement de surface, etc.). Cependant, dans le domaine de la maintenance des moteurs poids lourds (associé à la maintenance des moteurs de bateaux ou de locomotive), peu de mesures d'exposition par inhalation ont été réalisées et les niveaux détectés sont faibles. Également, dans ce domaine, aux risques bien connus tels que les TMS et les chutes, s'ajoute désormais le risque chimique.
Pour combler ces lacunes, nous avons spécifiquement sélectionné une entreprise de ce domaine. Un dépôt de poussière blanche positif au test colorimétrique au Cr VI avait été identifié. L'objectif était d'évaluer le risque chimique pour les employés et de confirmer la fiabilité du test colorimétrique.
Le service a alors créé une cellule risque chimique composée d’une équipe pluridisciplinaire (médecins du travail et toxicologue, expert en métrologie et infirmière). Cette pluridisciplinarité a permis de proposer une stratégie complète d’intervention :
- prélèvements surfaciques sur des zones spécifiques permettant d’estimer l’exposition cutanée, la validité du test colorimétrique et le transfert de pollution vers des zones « propres »
- biométrologie permettant de prendre en compte l’ensemble des voies d’expositions.
Les prélèvements de surface ont précisé les zones les plus contaminées (échappement, turbo, vis), ont révélé la présence de Cr VI sur des surfaces considérées comme propres, et ont montré les limites du test colorimétrique. De plus, ils ont mis en lumière une contamination des mains malgré le port de gants. Les résultats de la biométrologie se sont avérés rassurants, correspondant au niveau de la population générale.
L'intervention de l'équipe pluridisciplinaire a permis de personnaliser notre approche à l'entreprise. La collaboration entre les diverses professions a abouti à une analyse plus éclairée des résultats, mettant en valeur les compétences et l'expertise de chacun.
En perspective, en partenariat avec la CARSAT SE, nous prévoyons d’analyser les matériaux d’isolation thermique de ces moteurs afin d’identifier la source d’apparition du chrome VI.
Oui |
th6 p099 ectrodactylie amenagement de poste de travail a propos dun cas un exemple du travail en pluridisciplinarite entre ssti service de sante interne et mission handicap dans le secteur bancaire auteurs maivin cuevas 1 michael fernandez 2 sandrine vienot de vaublanc 2 nathalie lukusa mukena 2 etablissement 1 ciamt paris france 2 service de sante interne secteur bancaire paris france presentateur maivin cuevas |
Th6-P099 - Ectrodactylie. Aménagement de poste de travail à propos d’un cas. Un exemple du Travail en pluridisciplinarité entre SSTI, service de santé interne et mission handicap dans le secteur bancaire
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Maivin CUEVAS (1), Michael FERNANDEZ (2), Sandrine VIENOT DE VAUBLANC (2), Nathalie LUKUSA MUKENA (2)
Présentateur : Maivin CUEVAS
Etablissement : (1) CIAMT , Paris, France; (2) Service de Sante interne secteur bancaire, Paris , France
L'ectrodactylie est une anomalie génétique et congénitale rare qui a été décrite pour la première fois en 1936. Cette anomalie consiste en l’absence d’un ou plusieurs doigts ou d'un ou plusieurs orteils, due à une malformation du rayon médian des mains et des pieds.
Notre salarié présente une ectrodactylie unilatérale, quatre doigts sur la main gauche avec absence de 3? doigt. Son poste consiste à réaliser le paramétrage, la maintenance et la gestion de plusieurs applications.
Avant l’aménagement de son poste, il a dû s’adapter et a pris pour habitude, depuis son enfance, de compenser avec sa main droite lors de ses activités quotidiennes.
La saisie au clavier de la main gauche est limitée : frappe à un doigt, réalisation des raccourcis complexes et contraignants à deux doigts. Il effectue un mouvement du bras d’antépulsion et d’adduction avec sa main droite pour frapper et atteindre les touches gauches.
Par ailleurs, il place son clavier derrière un cahier, l’obligeant ainsi à poser son avant-bras sur le bureau et à se pencher, ce qui génère des contraintes au niveau des lombaires et des épaules.
Lors d’un passage du salarié au sein de notre service, l’infirmier a évalué un syndrome douloureux du membre supérieur droit pour lequel il a proposé un rendez-vous avec le médecin.
Le médecin a identifié le besoin de proposer une adaptation du poste, ainsi que de renouveler la RQTH qui avait été refusée par la MDPH.
Elle a coordonné les actions de l’équipe pluridisciplinaire et a établi le lien avec la responsable handicap via l’intervention de l’infirmière coordinatrice.
L’assistant social l’a suivi dans les démarches de son renouvellement de RQTH.
L’ergonome a proposé un aménagement afin de soulager le salarié dans les efforts de compensation qui ont entraîné des TMS.
Ce qui a consisté en conseils multiples et à la mise en place d’un pavé numérique dissocié, un clavier de taille normale, un dispositif de pointage centré et d’un siège avec appui-tête et accoudoirs 4D.
L’infirmier a participé avec l’ergonome à l’étude de poste ainsi qu’au suivi d’essai du matériel.
La responsable de la mission handicap a contacté les différents fournisseurs pour mettre à disposition du matériel à l’essai et débloquer le budget.
La solution sélectionnée a été testée pendant trois mois, puis mise en place sur site et à domicile.
L’équipe des infirmiers a convoqué le salarié pour le suivi dans le temps et évaluer les bénéfices ou les difficultés rencontrées.
Le salarié nous a écrit en retour afin de nous notifier sa satisfaction.
Oui |
th6 p100 pluridisciplinarite et maintien dans l emploi au sein de sncf auteurs julie vanwesemael 1 leila nait abdelaziz 1 isabelle lehoucq 1 etablissement 1 optim services services medicaux sncf lille france presentateur julie vanwesemael |
Th6-P100 - Pluridisciplinarité et maintien dans l'emploi au sein de SNCF
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Julie VANWESEMAEL (1), Leila NAIT ABDELAZIZ (1), Isabelle LEHOUCQ (1)
Présentateur : Julie VANWESEMAEL
Etablissement : (1) OPTIM'SERVICES-SERVICES MEDICAUX SNCF, Lille, France
Organisation de la pluridisciplinarité et maintien dans l’emploi au sein du service de santé au travail SNCF de Lille.
La pluridisciplinarité est constituée par l’intervention de plusieurs spécialistes de disciplines différentes sur une question, un sujet. La loi n°2021-1018 du 02 Aout 2021 pour renforcer la prévention en santé au travail a remis l’accent sur la notion de pluridisciplinarité. Au sein de notre entreprise, nous disposons de divers professionnels en capacité d’accompagner les salariés : le médecin du travail, l’infirmier en santé au travail, l’action sociale, le correspondant handicap et emploi, le Pôle de Soutien Psychologique, le sophrologue, les médecins spécialistes, l’Agence Territoriale de la Mobilité (ATM) qui permet l’accompagnement de nos agents SNCF dans leur mobilité d’emploi ou de reconversion professionnelle, le service des Ressources Humaines, les représentants syndicaux et le correspondant sécurité. L’efficience de cette approche pluridisciplinaire suppose une réelle interaction entre professionnels.
Notre objectif est que ces différentes activités se coordonnent pour optimiser notre accompagnement et maintenir le salarié dans l’emploi.
Pour cela, nous avons établi un plan d’action consistant à : identifier les différents correspondants et identifier clairement les missions de chacun, organiser des réunions interdisciplinaires, être garant de la régularité des rencontres (cellule de maintien dans l’emploi, colloque santé), être capable de proposer aux salariés les différentes offres de service, par exemple par le biais de flyers, actualiser régulièrement la liste des différents acteurs ainsi que leurs périmètres d’action.
Ainsi durant l’année 2022, de nombreuses réunions interdisciplinaires sur des sujets variés ainsi que de nombreux accompagnements pour le maintien dans l’emploi de nos agents ont pu être réalisés.
En conclusion, la complémentarité des acteurs est fondamentale pour le bon fonctionnement de l’approche pluridisciplinaire. Le rôle du service médical est central dans la coordination des différents acteurs et les mesures prises ont permis d’optimiser la tenue des diverses actions pluridisciplinaires et par conséquent, d’améliorer le maintien dans l’emploi des salariés rencontrant des problématiques de santé.
Oui |
th6 p101 la sante au travail dans les tres petites entreprises familiales du secteur du btp quelles specificites auteurs jean louis zylberberg 1 etablissement 1 apst btp paris france presentateur jean louis zylberberg |
Th6-P101 - La santé au travail dans les Très Petites Entreprises familiales du secteur du BTP : quelles spécificités ?
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Jean-Louis ZYLBERBERG (1)
Présentateur : Jean-Louis ZYLBERBERG
Etablissement : (1) APST BTP , Paris, FRANCE
Le secteur d’une équipe pluridisciplinaire d’un service de prévention et de santé au travail (SPST) professionnel du BTP comprend pour 80% des Très Petites Entreprises (TPE). Ces dernières sont souvent familiales. La division sexuelle du travail est la suivante : le conjoint est le chef d’entreprise et la conjointe la gestionnaire administrative, interlocutrice privilégiée de l’équipe pluridisciplinaire. Elle organise le suivi des consultations, rédige souvent le document unique d’évaluation des risques professionnels de la TPE, sollicite l’équipe pour des achats d’équipements de protection, etc... Le chef d’entreprise d’une TPE a une activité polyvalente l’exposant souvent aux mêmes risques professionnels que ses salariés. Du fait de cette proximité avec l’activité réelle de travail, il peut adopter deux postures professionnelles vis à vis de sa santé au travail et celle de ses salariés : soit mettre en place des moyens de prévention collective et/ou individuelle de type technique et organiser ses chantiers en prenant en compte la préservation de la santé au travail, soit d’occulter les risques professionnels (stratégies défensives collectives et individuelles décrites par la psychodynamie du travail). Vis à vis de la seconde posture professionnelle, l’équipe pluridisciplinaire peut trouver une alliée : la conjointe du chef d’entreprise. Elle sera une précieux relais des conseils de l’équipe pluridisciplinaire.
A partir de deux expériences avec deux TPE, nous montrerons que l’équipe pluridisciplinaire d’un SPST (souvent seule interlocutrice d’une TPE en matière de prévention de la santé au travail) peut permettre certaines avancées concrètes en terme de prévention des risques professionnels, y compris vis à vis des agents cancérogènes mutagènes et toxiques pour la reproduction et des risques organisationnels et relationnels.
Oui |
th6 p102 cooperation et qualite entre ash auteurs nicolas luby 1 pauline mornet 1 etablissement 1 prevaly toulouse france presentateur nicolas luby |
Th6-P102 - coopération et qualité entre ASH
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
Auteurs : Nicolas LUBY (1), Pauline MORNET (1)
Présentateur : Nicolas LUBY
Etablissement : (1) prevaly, Toulouse, France
Dans une clinique toulousaine le collectif des ASH sollicite collectivement le médecin du travail pour échanger sur leurs conditions de travail la souffrance général de l’équipe, et les conflits interpersonnels émergeant.
Réunion collective avec le médecin du travail, difficulté du groupe à organiser la pensée collective, proposition de création de groupe plus réduit pour élaborer les différentes formes de souffrances au travail et travailler ensemble un projet d’amélioration des conditions de travail à soumettre à la direction.
nous avons animé le groupe de travail autour de la question pour nous essentielle pour aborder la souffrance au travail : « c’est quoi pour vous du travail bien fait ? » .
Pour nous la perception du travail bien fait était centrale dans l’épanouissement individuel et collectif . Le travail bien fait, c’est à la fois un moyen d’ériger des valeurs et des règles de métiers et de promouvoir la coopération et l’esprit d’équipe.
Nous avons donc confronté les agents aux différentes réponses du collectif sur la question du travail bien fait. L’objectif était d’échanger sur ce qui rassemble et ce qui divise.
Ce qui ressort c’est bien la divergence des points des vue sur le travail bien fait et donc la divergence des exigences que l’on peut avoir pour un même travail.
La mise en lumière de ce décalage entre elles permet d’aborder les prérequis a la coopération et les efforts nécessaire a l’exercice de délibération sur les pratiques .
Comprendre que nous pouvons percevoir différemment un travail de qualité, amène à se poser la question des possibilités de création d’une œuvre commune nécessaire au travail en equipe quand l’experience de la souffrance au travail est singulière
Cette souffrance au sens psychique d’une réalité qui résiste à nos exigences propres nous oblige à mettre en place des stratégies d’adaptions.
Ces stratégies peuvent être individuelles ou collectives et en général sont inconscientes.
Elles nous permettent de fonctionner malgré tout, elles sont même garantes de notre équilibre psychique.
Le but de cette espaces d’échange n’est donc pas de chercher à déconstruire forcement ces défenses mais de les mettre en discussion pour se comprendre et comprendre l’autre.
Apres un travail de synthèse avec le groupe nous avons pu faire émerger deux exigences centrales dans leur métier.
La première notion exprimée était de faire les chambres à temps pour permettre à l’équipe de soins d’avancer.
La deuxième notion était que la clinique soit propre.
Nous avons donc essayé de comprendre ces deux notions qui s’opposant quotidiennement font le lit de régulation et d’arbitrage permanent.
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th6 p103 l equipe pluridisciplinaire astme et la boulangerie industrielle neuhauser ensemble pour relancer une ancienne ligne de production auteurs anca mistreanu 1 laetitia chipponi 1 etablissement 1 astme saint avold france presentateur laetitia chipponi |
Th6-P103 - L'équipe pluridisciplinaire ASTME et la boulangerie industrielle Neuhauser ensemble pour relancer une ancienne ligne de production
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Anca MISTREANU (1), Laetitia CHIPPONI (1)
Présentateur : Laetitia CHIPPONI
Etablissement : (1) ASTME, Saint Avold, France
L’entreprise de viennoiserie industrielle Neuhauser débute son activité au XXe siècle, dans un cadre familial. Dès les années 1970, elle devient rapidement un acteur majeur du marché. Après l’âge d’or, de nombreuses difficultés surviennent : plans sociaux, fermetures d’usines, rachats. Ces différentes complications n’aident pas l’entreprise à se soucier des conditions de travail, ce qui conduit à l’émergence de nombreuses pathologies professionnelles telles que celles du tableau 57 ou 98.
En 2022, le Groupe IN VIVO décide la réouverture du site FURST I. Le redémarrage d’une ligne de production de chaussons aux pommes et de galettes crues surgelées, nommée symboliquement « Phoenix », repose sur d'anciens outillages. Un groupe de travail se forme en amont avec des représentants de l’entreprise et l’ergonome du SPSTI.
Cette intervention concerne 16 salariés affectés aux 8 postes de conditionnement et a pour objectif de limiter les pathologies TMS. Quatre postes sont répartis de chaque côté d’un convoyeur, les salariés étant également responsables de l’alimentation des machines. Les produits sont emballés dans des cartons préformés et ensachés en amont.Plusieurs contraintes sont identifiées, notamment :
- Une cadence élevée (1 minute 20/carton/personne)
- Des antépulsions de l’épaule dans une zone de mobilité dangereuse
- Des torsions et antéflexions du tronc
- Des manutentions de charges (5-6 kg tous les 1minute 20)
Après de nombreuses réunions du groupe de travail entre mars et novembre 2023, des pistes d’amélioration d'ordre matériel sont proposées :
- Optimisation de l’espace de travail associée à l’arrivée des produits en bord de convoyeur.
- Placement du carton entre le salarié et le convoyeur sur un support inclinable entre 5° et 20°, ainsi que son évacuation automatisée par un support « ascenseur »
- Livraison des sachets en pile plutôt que sous forme de rouleaux.
- Mise en place d’une plateforme avec garde-corps, ainsi que d’un chariot à hauteur variable permettant l’alimentation de la machine.
De plus, des propositions d'ordre organisationnel viennent enrichir les précédentes pour garantir l’homogénéité et l’équité de travail entre les 8 postes :
- Acheminement innovant des marchandises à l’aide d’un système de « guidage » réalisant la séparation automatique des produits
- Remplacement des salariés en pause.
Forte de cette expérience, IN VIVO opte pour l’expansion de ces aménagements vers d'autres sites au sein du groupe, notamment St Paul en Jarez et Béziers. Cette démarche souligne la qualité de la collaboration établie grâce et avec l’ensemble des intervenants, ainsi que la volonté réelle de l’entreprise d’améliorer les conditions de travail en réalisant des efforts vers la prévention primaire.
Oui |
th6 p104 la pluridisciplinarite autour de la grande question de labsenteisme au sein dun centre appel depannage auteurs christelle suet 1 khalid djeriri 1 bruno bouvier 1 eric ceyssat 1 gladys chapiteau 1 patricia rubio 1 etablissement 1 ums des ieg clermont ferrand france presentateur christelle suet |
Th6-P104 - La pluridisciplinarité autour de la grande question de l’absentéisme au sein d’un centre appel dépannage
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Christelle SUET (1), Khalid DJERIRI (1), Bruno BOUVIER (1), Eric CEYSSAT (1), Gladys CHAPITEAU (1), Patricia RUBIO (1)
Présentateur : Christelle SUET
Etablissement : (1) UMS des IEG, Clermont-Ferrand, France
L’absentéisme est un enjeu majeur pour les entreprises. Il peut être de différentes formes : arrêts courts ou longs, prévu ou inopiné, récurrent ou isolé. Pour certains, se pose la question du maintien en emploi (MEE) avec la prescription d’aménagement ou de restriction sur les postes de travail. Pour d’autres, il est nécessaire de prévenir la désinsertion professionnelle (PDP) et d’éviter de recourir à la mise en inaptitude. Il génère une désorganisation du travail, des coûts pour l’entreprise et une charge de travail supplémentaire pour l’ensemble des équipes y compris l’encadrement. Il est donc nécessaire d’agir en amont et de s’interroger sur les organisations et les conditions de travail, sur l’activité des salariés, sans oublier les rapports sociaux au travail. Dans ce contexte, les objectifs de limiter l’absentéisme et d’améliorer l’état de santé des salariés pourront être atteints avec un travail collectif et pluridisciplinaire. Cette étude faite au sein d’un centre d’appel d’urgence, fonctionnant en horaires continus 24h/24h et 7 jours/7, montre un absentéisme important et chronique pouvant atteindre 20% de l’effectif opérationnel. La pénibilité de l’activité en lien avec la relation clientèle, l’urgence, la répétitivité, le flux subi, etc... entrainent des répercussions sur la santé des travailleurs. La réflexion sur la situation du service avec les différentes parties : employeur, management, salariés, IPRP, IRP, Conseiller en Parcours Professionnel, SPST a permis d’adapter le travail, de mettre en place un circuit pour muter sur un autre poste et d’adapter le suivi médical. Le suivi médical individualisé de chaque salarié est indispensable pour prévenir l’absentéisme et/ou maintenir le salarié dans l’emploi. Il s’agit du suivi périodique mais surtout de l’importance des visites à l’initiative de l’employeur ou du salarié lui-même, qui doivent être réalisées le plus précocement possible afin de traiter les difficultés. Les visites de pré-reprise et de reprise ainsi que les rendez-vous de liaison permettent d’organiser et d’adapter le retour au travail. De même, les Groupes MultiDisciplinaires (GMD) incluant le médecin conseil et l’assistante sociale quand cela le nécessite, permettent d’avoir une vision globale et partagée des situations individuelles en veillant à être efficace pour répondre aux conséquences de l’absentéisme. Le travail collaboratif associant l’ensemble des acteurs est indispensable. Il s’appuie sur des relations professionnelles de confidentialité, de confiance, de proximité (disponibilité), de réactivité, de cohérence et de complémentarité entre les différents acteurs cités.
Oui |
th6 p105 transformation de l entreprise et prevention des risques psychosociaux auteurs virginie garreau 1 etablissement 1 service prevention et sante au travail sncf angers france presentateur virginie garreau |
Th6-P105 - Transformation de l'entreprise et prévention des risques psychosociaux
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Virginie GARREAU (1)
Présentateur : Virginie GARREAU
Etablissement : (1) Service Prévention et Santé au Travail SNCF, Angers, France
Introduction Le service de santé au travail est devenu en 2021, service de prévention et de santé au travail. Il garde pour missions d’éviter l’altération de la santé des salariés par un rôle de suivi médical, de prévention de la santé et d’alerte. Les RPS sont un risque important du fait de l’ouverture à la concurrence de l’entreprise.
Contexte L’entreprise de transport ferroviaire est en pleine transformation et connaît des réorganisations depuis plusieurs années. La Direction de la Sécurité d’une entité de l’entreprise organise depuis 2 ans, un séminaire d’information et de prévention, à destination des managers. Des ateliers thématiques sur “ le prendre soin de sa santé et de celle de ses collègues” ont été proposés.
Méthode L’établissement a proposé la diffusion d’un outil numérique pour donner des moyens aux salariés de renforcer leurs ressources émotionnelles et relationnelles. L’application a été testée au sein de quelques entités (CODIR et pôles supports). Par ailleurs, dans le cadre des actions visant à prendre soin des équipes, il a été demandé au service médical de préparer un support de sensibilisation aux risques psychosociaux. En tant que binôme médecin du travail – infirmier, nous avons présenté un diaporama, en abordant la définition des RPS (stress et burnout), et les facteurs de risques professionnels : la charge de travail (prescrite, réelle et subjective) les exigences émotionnelles, la dégradation des rapports sociaux (manque de soutien et/ou de reconnaissance) l’insécurité socio-économique (suppression de poste, changement d’organisation) la latitude décisionnelle, et les conflits de valeur. Les conséquences sur la santé de ces RPS avec le stress aigu, chronique et post traumatique ont été traitées puis nous avons abordé les signes d’alerte (physiques, cognitifs, émotionnels, psycho comportementaux), les moyens de prévention et la conduite à tenir en cas de mal être ou de burnout.
Résultats Lors de cette journée, nous avons reçu 140 personnes. L’objectif était de sensibiliser un grand nombre de salariés concernés par des réorganisations dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Ces actions étaient déjà mises en place dans le cadre de sensibilisations collectives, mais l’objectif a été de les déployer à un moment où les RPS sont un risque important dans l’entreprise.
Conclusion Ce travail constructif en pluridisciplinarité a permis de sensibiliser les managers et leurs hiérarchiques pour qu’ils aient une vigilance particulière vis-à-vis de leurs équipes afin de repérer les signes d’alerte dans une période de réorganisation complète liée à l’ouverture à la concurrence de cette entreprise mais d’agir aussi à tous les niveaux de prévention y compris sur la prévention primaire.
Oui |
th6 p106 creation et animation d une reunion de concertation collegiale dans un spsti auteurs olfa jouini 1 cecile fontanive 1 christophe garchery 1 etablissement 1 prevlink paris france presentateur olfa jouini |
Th6-P106 - Création et Animation d'une Réunion de Concertation Collégiale dans un SPSTI
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Olfa JOUINI (1), Cécile FONTANIVE (1), Christophe GARCHERY (1)
Présentateur : Olfa JOUINI
Etablissement : (1) Prevlink, Paris, France
Les médecins du travail sont confrontés de plus en plus fréquemment à des pressions qui mettent à mal leur indépendance médicale( intimidations, insultes, menaces physiques, judiciarisation des dossiers…). S’ils peuvent théoriquement recourir aux consultations de pathologie professionnelle, les délais ne sont habituellement pas compatibles avec les temps de traitement des situations.
Le directeur des équipes pluridisciplinaires de notre Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises a souhaité proposer aux médecins du travail ,une réunion de concertation collégiale (RCC) sur le modèle des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP). Les recommandations de la HAS sur la RCP éditées en novembre 2017 ont permis de choisir les membres pour constituer notre RCC. Cette RCC a pour objectif d’apporter un soutien au médecin référent qui le souhaite et le demande pour une situation complexe.
Une présentation de cette RCC a été faite aux Médecins Inspecteurs de notre département, leur accord a été recueilli à l’issue de cette présentation.
Fréquence La RCC a lieu toutes les semaines.
Coordinateur Elle dispose d’un coordinateur, notre médecin coordinateur, dont la mission est d’établir la liste des situations devant être analysées au cours de la réunion, d’avertir les professionnels membres « permanents » ainsi que les médecins référents.
Secrétariat Le secrétariat est assuré par l’assistante de la direction des équipes pluridisciplinaires. Le secrétariat organise logistiquement la RCC et tient un recueil permettant de noter à chaque réunion le nom des participants, l’identification des situations évaluées et la référence des avis.
Autorisation et consentement Le médecin sollicitant l’avis de la RCC s’assurera que le travailleur a bien donné son consentement pour le partage de son DMST au sein du service . et informera préalablement le travailleur. Ce consentement sera recueilli via notre logiciel métier.
Traçabilité Les avis sont communiqués au médecin référent en vue d’être intégrés dans le DMST et mentionnent les références scientifiques utilisées. Les avis comportent la date, la proposition et les conseils, les alternatives possibles ainsi que les noms et qualifications des participants.
Evaluation La RCC procédera régulièrement à l’évaluation 1 /de la pertinence des classements entre simple présentation et demande de discussion 2/de l’adéquation des conseils avec les dispositions réglementaires, les recommandations de bonne pratique et la norme s’imposant aux SPSTI pour la certification,de la concordance entre les conseils donnés avec la décision effectivement prise
Oui |
th6 p107 sensibilisation des apprentis auteurs antoinette mendy 1 oren semoun 1 etablissement 1 acms suresnes france presentateur antoinette mendy |
Th6-P107 - Sensibilisation des apprentis
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
Auteurs : Antoinette MENDY (1), Oren SEMOUN (1)
Présentateur : Antoinette MENDY
Etablissement : (1) ACMS, Suresnes, France
L’ACMS, premier SPSTI de France, suit un million de salariés en Ile de France. Les SPST ont pour mission d’assurer le suivi individuel des jeunes travailleurs, y compris les apprentis. En France, en 2019, on comptait 491 000 apprentis, chiffre en augmentation depuis la mise en place du plan national de relance de l’apprentissage.
Ils constituent une population difficile à atteindre nécessitant de mettre en place une démarche inédite de ciblage par les Centres de Formation des Apprentis (CFA) et non plus via uniquement nos adhérents.
Nos objectifs sont multiples :
- Présenter la santé au travail, le rôle et les missions des SPST à travers sa pluridisciplinarité
- Sensibiliser les apprentis et les équipes pédagogiques à la prévention des risques
- Intégrer ces ateliers pratiques dans les programmes de formation
- Informer les employeurs de ces apprentis.
Après une présentation en amphithéâtre des équipes et de la démarche à tous les apprentis, les sensibilisations se font en petits groupes dans les salles de classe. Seules des méthodes interactives et ludiques sont utilisées, avec des outils transposables à tous les secteurs d’activité et adaptés aux apprentis :
- Chasses aux risques réels dans les salles d’application (environnement dédié à l’apprentissage pratique des métiers) : cuisine, garage, atelier mécanique vélo….
- Quizz interactifs avec un logiciel spécifique
- Atelier social avec un jeu de la roue
- Atelier RPS avec des Kapla®
- Atelier sommeil…
Ces ateliers sont animés en pluridisciplinarité par des médecins, IDEST, techniciens HSE ou en risque chimique, ATST, ergonomes, assistantes sociales, psychologues du travail. L’utilisation de compétences pluridisciplinaires permet des échanges qualitatifs avec des réponses adaptées grâce aux expertises métiers.
Des journées de sensibilisation sont proposées progressivement à l'ensemble des CFA d’Ile de France. Huit ont été menées depuis juin 2022 auprès de quatre CFA des secteurs d’activités de l’Hôtellerie-restauration, de la mécanique automobile et deux roues ainsi que du secteur médico-social. Cela nous a permis de sensibiliser près de 950 apprentis. En 2024 une action sur le secteur d’activité tertiaire est prévue.
L’appel à la pluridisciplinarité a mis en lumière la complémentarité des expertises nécessaires à la réalisation de toute démarche de sensibilisation collective.
Cette sensibilisation globale au sein des CFA a favorisé pour certains jeunes un premier contact avec la santé au travail, parfois avant même la confrontation avec les risques professionnels présents chez leurs futurs employeurs. Cette approche a donné l'occasion de renforcer les prises de conscience afin de permettre aux apprentis d’être acteur de leur propre prévention.
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th6 p108 contribution du service social dans le maintien en emploi auteurs dominique durand 1 mathilde legrand 1 etablissement 1 service social conseil nimes france presentateur dominique durand |
Th6-P108 - Contribution du service social dans le maintien en emploi
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Dominique DURAND (1), Mathilde LEGRAND (1)
Présentateur : Dominique DURAND
Etablissement : (1) SERVICE SOCIAL CONSEIL, Nimes, France
Depuis 30 ans, notre service social inter-entreprises implanté à Nîmes intervient sur tout le pourtour méditerranéen auprès de plus de 65 entreprises privées ou publiques et de 11 services de prévention et de santé au travail (SPST). C’est en 2001 que nous avons commencé à accompagner les salariés en SPST auprès de Santé BTP 34, 10 ans avant que la loi exige la présence d’un service social. Fort de cette expérience innovante pour l’époque, notre service a développé son expertise en étant notamment formé à la méthode Jabbes et Paray dès 2009. Ainsi, nos assistants sociaux du travail ont été à l’initiative de créations de Cellules Maintien en Emploi et ont coordonné celles-ci en collaboration avec les équipes pluridisciplinaires et partenaires externes (Cap Emploi, CARSAT, ...) en parallèle de leurs entretiens individuels.
Il nous parait indispensable de pouvoir valoriser cette expertise souvent méconnue, la spécificité de nos modalités de prises en charge et notre contribution à la prévention de la désinsertion professionnelle. C’est pourquoi nous souhaitons présenter un poster qui permettra d’illustrer les trois niveaux de prévention (primaire, secondaire, tertiaire). Pour cela, nous aborderons trois parcours de salariés accompagnés par notre service dont la situation professionnelle a été mise à mal à cause de maladies chroniques invalidantes, de troubles musculosquelettiques ou encore de risques psychosociaux et nous détaillerons leur prise en charge pluridisciplinaire pour être maintenus dans leur emploi.
Nous rappellerons également les missions principales des assistants sociaux en SPST : l’information sur les dispositifs, l’orientation vers les interlocuteurs spécialisés et l’aide à la constitution des dossiers pour accéder à leurs droits. En pratique, l’équipe médicale oriente le salarié dès lors que se pose la question sur ses droits maladie, invalidité, retraite, chômage car parfois certaines interrogations ou blocages administratifs ont de lourdes conséquences sur la situation médicale, sociale et/ou familiale du salarié. Ainsi, cette expertise mêlée à de la veille juridique et sociale permet à l’assistant.e social.e du travail d’être un appui technique pour l’équipe pluridisciplinaire et au sein des cellules maintien en emploi afin de garantir une prise en charge globale du salarié. Ce travail de réseau favorise l’identification des besoins et l’élaboration de solutions adaptées pour chaque situation. Grâce à une coordination entre différents acteurs tels que les services RH, les médecins du travail, les assistantes sociales du travail, les conseillers en insertion professionnelle, nous pouvons mobiliser les ressources nécessaires pour accompagner les salariés et les entreprises.
Oui |
th6 p109 la nouvelle plateforme bossons fute partager les solutions de prevention auteurs fabien piazzon 1 etablissement 1 association bossons fute paris france presentateur fabien piazzon |
Th6-P109 - La nouvelle plateforme Bossons Futé : partager les solutions de prévention
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Fabien PIAZZON (1)
Présentateur : Fabien PIAZZON
Etablissement : (1) Association Bossons Futé, Paris, France
Bossons Futé détient une expérience cumulée de partages, de réflexions et de capitalisation de plus de 70 ans. Sa mission est de diffuser une vision partagée de la Prévention et de la Santé au Travail par une approche méthodique et ordonnancée d’analyse et d’étude des métiers. Les « Fiches » de Bossons Futé sont le cœur de ce partage. Capitalisées sur un site internet, celles-ci sont accessibles à toutes celles et ceux qui souhaitent les utiliser.
Dans le cadre d’un renouveau de cette dynamique partagée et reconnue, Bossons Futé lance en 2024 une plateforme collaborative permettant de créer, suivre, actualiser, contrôler, partager et diffuser de manière moderne ces fiches métier. Elles sont également complétées par de nouvelles fiches d’actions de prévention .
Cette plateforme a pour ambitions de :
- Fédérer une communauté pluridisciplinaire de professionnels de la Prévention et de la Santé au Travail ;
- Favoriser la collaboration collective en utilisant les codes des nouveaux outils numériques (grade social niveau d’implication dans le travail collaboratif valorisant les acteurs et les participants, l’évaluation partagée sur les contenus proposés, …) ;
- Capitaliser et diffuser les risques et les analyses des situations de travail.
- Valoriser l’effectivité et la perception d’efficacité des actions de prévention via le partage d’expériences entre utilisateurs
- Garantir la qualité des contenus grâce à une mise à jour des fiches par les utilisateurs en fonction de leur statut
La plateforme BF s’adresse directement à plusieurs publics :
- Préventeur ;
- Médecin du travail ;
- Psychologue ;
- Assistant social ;
- Enseignants et Etudiants et en Prévention ;
- RH et dirigeants
- Branche professionnelle ;
- Associations spécialisées ;
- Organisations syndicales ;
- Travailleurs ;
- Elus et Institutionnels
- Organismes de formation ;
- Vendeurs de solutions et éditeurs de logiciels de prévention
Cette plateforme a pour volonté de renforcer la culture de la prévention en offrant un espace d'échange et de partage des meilleures pratiques. Son approche se veut pragmatique, éprouvée sur le terrain et visant l’efficacité.
Oui |
th6 p110 lanalyse ergonomique du travail de regulation entre le flux de produits pharmaceutiques la manutention de charges et ladaptation a lespace et au temps dans les locaux exigus dune pharmacie hospitaliere auteurs otelia szabo gay 1 etablissement 1 ciamt paris 16 france presentateur otelia szabo gay |
Th6-P110 - L’analyse ergonomique du travail de régulation entre le flux de produits pharmaceutiques, la manutention de charges et l’adaptation à l’espace et au temps dans les locaux exigus d’une pharmacie hospitalière
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Otelia SZABO GAY (1)
Présentateur : Otelia SZABO GAY
Etablissement : (1) CIAMT, Paris 16, France
La demande initiale émane du pharmacien responsable d’une clinique auprès du service de santé au travail afin d’avoir des conseils concernant la diminution de la manutention de charges du personnel en pharmacie pour préserver leur état de santé dans un contexte de locaux exigus.
Cette pharmacie a été installée à l’emplacement actuel depuis plusieurs années, initialement de façon temporaire, en attente de projets de travaux globaux de la clinique. Ces travaux ont tardé pour différentes raisons.
Une importante adaptation humaine à l’espace exigu s’est développée afin d’assurer le fonctionnement de la pharmacie et approvisionner les différents services médicaux en produits pharmaceutiques. Cette adaptation permanente peut être source d’accidents et de fatigue physique et psychique.
Après les différents échanges sur les problématiques actuelles avec le responsable de la pharmacie, avec le service des ressources humaines et les membres du CSE, l’étude porte sur l’analyse du fonctionnement actuel de la pharmacie « comprendre le travail de régulation entre le flux de produits pharmaceutiques, la manutention de charges et l’adaptation à l’espace et au temps »
L’observation, les entretiens et l’analyse de l’activité ont permis de mettre en évidence plusieurs problématiques : la gestion de l’espace, la manutention de charges, la gestion de la sécurité des produits, la gestion des outils de travail
Cette activité de régulation est nécessaire pour assurer les passages et elle est réalisée en permanence avec la participation de toute l’équipe.
La pharmacie actuelle fonctionne depuis plusieurs dizaines d’années, malgré l’emplacement initial de façon temporaire et dans un espace retreint.
L’adaptation est possible grâce à l’engagement de l’ensemble du personnel, la communication en équipe et l’aide apportée par les pharmaciens sur des tâches spécifiques aux préparateurs, mais nécessaires pour fluidifier certaines périodes d’accumulation de produits réceptionnés.
Quelques pistes d’amélioration sont évoquées afin de faciliter cette coopération et cette cohésion d’équipe dans le fonctionnement quotidien avec les compromis opérationnels, l’adaptation à l’espace et aux tâches de tous les membres de l’équipe.
Oui |
th6 p111 la pluridisciplinarite au service de la sante au travail des salaries auteurs celia folch 1 corentine noyon 1 isabelle buisson valles 1 nathalie greard 1 catherine verdun esquer 1 etablissement 1 chu de bordeaux bordeaux france presentateur catherine verdun esquer |
Th6-P111 - La pluridisciplinarité au service de la santé au travail des salariés
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Celia FOLCH (1), Corentine NOYON (1), Isabelle BUISSON VALLES (1), Nathalie GREARD (1), Catherine VERDUN-ESQUER (1)
Présentateur : Catherine VERDUN-ESQUER
Etablissement : (1) CHU de Bordeaux, Bordeaux, France
La pluridisciplinarité au service de la santé au travail des salariés
Depuis 2007, pour renforcer et élargir l’action médicale en santé au travail, l’équipe du service de santé travail (SST) du CHU de Bordeaux a été renforcée par des intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP). A ce titre, nous proposons d’illustrer le travail coopératif entre le médecin du travail et le binôme ergonome/psychologue du travail.
Le SST a ainsi été sollicité par un chef de service début 2023 dans la suite de manifestations de souffrance au travail des internes de neurologie. La demande initiale consistait à effectuer un audit de leurs conditions de travail.
Une analyse de la demande a été réalisée en binôme, auprès du chef de service, de l’ensemble des médecins et du référent des internes. En parallèle, le binôme a établi un regard croisé avec le médecin du travail, pour un recueil global des données connues de ce secteur.
A l’issue, Le binôme a donc proposé en concertation avec le médecin du travail une intervention en deux objectifs principaux :
Réaliser un état des lieux de l’activité réelle de travail des internes en objectivant la nature et la répartition de leurs activités au cours d’une journée
Recueillir auprès des internes l’expression de leur vécu au travail
L’ergonome et le psychologue du travail ont animé deux espaces de discussions auprès des internes, observé leur activité sur trois journées et réalisé trois entretiens individuels avec les responsables des unités médicales. Le croisement des compétences en ergonomie et en psychologie a permis de proposer une approche systémique de la situation.
En synthèse, les observations démontrent une charge de travail altérant la qualité des prises en charges des patients. Cette qualité empêchée a également été mise en lien avec une souffrance au travail, verbalisée lors de l’espace de discussion. Afin d’apporter une compréhension plus poussée des résultats, le binôme a proposé en croisant ses compétences, de réaliser en coanimation, un entretien collectif d’auto confrontation.
La présentation des résultats de l’intervention auprès des responsables médicaux a permis de transformer les représentations qu’avaient ces responsables sur le travail des internes. Un travail en coopération a donc débuté pour recentrer la place de l’interne au cœur du soin. Des préconisations ont ainsi pu être co construites entre les responsables, les internes et le SST.
Cette méthodologie d’intervention met en avant la plus-value d’un travail collaboratif entre deux IPRP aux compétences complémentaires. Le SST renforce à ce jour cette typologie d’intervention.
Oui |
th6 p112 action pluridisciplinaire au service des centres dapprentissage comment la prevention sinvite dans les cursus apprentis en coiffure et esthetique auteurs julie lercari 1 etablissement 1 sante au travail provence aix en provence france presentateur julie lercari |
Th6-P112 - Action pluridisciplinaire au service des Centres d’apprentissage : comment la prévention s’invite dans les cursus Apprentis en Coiffure et Esthétique.
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Julie LERCARI (1)
Présentateur : Julie LERCARI
Etablissement : (1) Santé au Travail Provence, Aix En Provence, France
Un partenariat entre des Centres de Formation des Apprentis (CFA) et un Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises (SPSTI) s’est développé dans l’intérêt de la culture de prévention des jeunes professionnels.
Impulsée par le Projet de Service dès 2018, cette action de sensibilisation des apprentis des métiers de la beauté permet de consolider les notions enseignées par les équipes pédagogiques avec une approche professionnelle et ludique.
Le groupe « Apprentis » chez Santé au Travail Provence (STP) est un groupe pluridisciplinaire composé de : médecin du travail, Infirmiers diplômés en Santé au Travail (IDEST), Assistant Technique en Santé au Travail (ATST) et Intervenants en Prévention des Risques Professionnels (IPRP).
Ce groupe a développé un partenariat avec deux Centres de Formation d’Apprentis (CFA) publics et un lycée privé des métiers de la beauté dans le but de contribuer à la culture de prévention des coiffeurs(se) et esthéticien(ne)s en amont de leurs expériences professionnelles.
Après une définition des besoins avec les équipes pédagogiques, le groupe de travail a développé plusieurs modules de sensibilisation pour les différents niveaux d’apprentissage des métiers concernés : Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP), Brevet Professionnel (BP) et Brevet de Maitrise (BM).
Les principaux thèmes abordés sont :
- Le risque chimique : les conséquences de l’utilisation des produits cosmétiques, les protections individuelle et collective à privilégier, … ;
- Les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) : les postures à favoriser et celles à éviter, les moyens pour limiter les contraintes posturales, l’intérêts des étirements ;
- Le Harcèlement moral et sexuel ;
- L’hygiène de vie avec différents sujets ayant un impact avec le travail : les conduites addictives, le sommeil, l’alimentation, l’usage du téléphone portable, …
Les contenus des modules de sensibilisation sont adaptés :
--> aux différents sujets soulevés par les équipes pédagogiques,
--> aux métiers de la beauté (exemple concrets de produits cosmétiques utilisés en coloration par exemple)
--> aux publics jeunes avec des sensibilisations courtes et ludiques comme des quiz interactifs et des vidéos.
L’évaluation de cette action, notamment avec une enquête de satisfaction, permet d’apporter des modifications chaque année pour pérenniser ce partenariat au plus près des besoins des apprentis et de leurs équipes pédagogiques.
En parallèle à cette action, une communication à destination des employeurs a également été déployée pour compléter la diffusion des messages de prévention.
Oui |
th6 p113 prevenir les tms et ou les tps dans le cadre dune pluridisciplinarite elargie en msa auteurs veronique barbat 1 mathias tourne 1 adeline delavallade 1 kodja yetongnon 1 arnaud desarmenien 1 etablissement 1 ccmsa bobigny france presentateur veronique barbat |
Th6-P113 - Prévenir les TMS et/ou les TPS dans le cadre d’une pluridisciplinarité élargie en MSA
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Véronique BARBAT (1), Mathias TOURNE (1), Adeline DELAVALLADE (1), Kodja YETONGNON (1), Arnaud DÉSARMÉNIEN (1)
Présentateur : Véronique BARBAT
Etablissement : (1) CCMSA, Bobigny, France
« Prévenir les TMS (troubles musculosquelettiques) et les TPS (troubles psychosociaux) dans les entreprises par une démarche de prévention primaire et par une approche systémique » est l’une des préoccupations centrales de la MSA (Mutualité Sociale Agricole). TMS et TPS partagent les mêmes déterminants dans les situations de travail : si ce constat n’est pas nouveau, aborder conjointement leur prévention transforme les pratiques des équipes pluridisciplinaires des SSTA (services de santé et sécurité au travail en agriculture), composées de médecins du travail, d’infirmiers en santé au travail et de conseillers en prévention. Formaliser une méthode de prévention était donc nécessaire pour proposer à notre réseau SSTA un positionnement commun et l’accompagner sur la démarche de prévention. Cette méthode prend la forme d’une doctrine destinée à faire évoluer les pratiques. Elle a été coconstruite par des référents TMS/TPS du réseau et de la DSST (Direction santé sécurité au travail) de la MSA. La co-construction nous a permis de tenir compte des besoins spécifiques du monde agricole, de l’expertise et de l’expérience des équipes de terrain.
Cette « doctrine », inspirée notamment de la méthodologie Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) / INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) et présentée à l’ensemble du réseau SSTA à l’occasion d’un webinaire, comporte 5 étapes. Leur enchainement n’est pas nécessairement linéaire. L’étape « repérer / prioriser » consiste à mettre en commun et à analyser plusieurs types d’indicateurs complémentaires, relevés par les différents métiers des services SSTA, afin de hiérarchiser les actions. « Mobiliser » revient à identifier les éléments de motivation intrinsèque des acteurs de la SSTA et de l’entreprise afin qu’ils s’impliquent durablement dans la démarche de prévention. « Investiguer » c’est enquêter, observer, pour comprendre les réalités du travail. « Maitriser » est une phase qui s’inscrit dans la durée, dont l’objectif est de rendre à l’entreprise sa capacité à prévenir les TMS/TPS en autonomie. Enfin « évaluer » vise à s’assurer d’une transformation durable de l’activité et de l’intégration des compétences nécessaires à l’autonomie des entreprises.
Cette approche qui implique la coopération des différents acteurs du SSTA et de l’entreprise, centrée sur le travail, a pour but de transformer les situations de travail et d’agir en prévention primaire. Elle n'est pas spécifique des TMS/TPS. Une version de la « doctrine » destinée aux entreprises est en cours de réalisation afin de sensibiliser les entreprises sur leur nécessaire implication dans ces projets de prévention.
Oui |
th6 p114 nouvel outil et approche pluridisciplinaire pour realiser la fe et laccompagnement duerp dans les tpe pme auteurs mickael bacqua 1 elodie loureiro 1 nicolas bertrand 2 julien cochard 2 etablissement 1 prevlink paris france 2 ametra06 nice france presentateur mickael bacqua |
Th6-P114 - Nouvel outil et approche pluridisciplinaire pour réaliser la FE et l’accompagnement DUERP dans les TPE-PME
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Mickael BACQUA (1), Elodie LOUREIRO (1), Nicolas BERTRAND (2), Julien COCHARD (2)
Présentateur : Mickael BACQUA
Etablissement : (1) PREVLINK, Paris, France; (2) AMETRA06, Nice, France
Suite au rôle renforcé des SPSTI dans l’accompagnement DUERP induite par la loi du 2 août 2021, l’AMETRA06, le plus important service des Alpes Maritimes, et PREVLINK, le deuxième service de France, partagent un constat commun : la difficulté de mobiliser la majorité des très petites, petites et moyennes entreprises (TPE-PME) sur les questions de prévention. Près de 93 % des entreprises affiliées à PREVLINK sont des structures de moins de 50 salariés.
Dans cet objectif, l’AMETRA06 a initié un partenariat avec l'INRS et a développé l'outil monDuerp.fr. Cette méthodologie permet de rédiger simultanément la fiche d’entreprise (FE) et le Document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), avec une approche sectorielle par unité de travail. L’outil monDUERP.fr utilise les contenus OIRA recommandés par les acteurs institutionnels tels que l'INRS, la DGT, la CNAM, l'EU-OSHA, ainsi que les branches professionnelles concernées.
Souhaitant s'inscrire dans cette démarche innovante, PREVLINK a rejoint le partenariat et a adopté monDUERP.fr. Ce partenariat entre les deux services vise un objectif commun : accompagner les entreprises dans le développement de leur culture de prévention en travaillant de concert et en décloisonnant les services rendus aux entreprises entre les SPSTI.
La mise en place de ce nouvel outil a nécessité une modification organisationnelle engageant l’ensemble des équipes pluridisciplinaires.
Après acceptation de la commission médico-technique (CMT) et en amont d’un déploiement à l’ensemble des équipes, des médecins du travail, des infirmiers en santé travail et des préventeurs techniques ont testé la réalisation de FE via l’outil. Les assistantes des équipes pluridisciplinaires (AEP), une fonction propre à PREVLINK, ont également été impliquées, dans cette démarche, notamment dans la planification des actions en milieu de travail (AMT).
Une formation à l’utilisation de l’outil et un guide à la saisie ont été réalisés pour accompagner les préventeurs. Un support d’aide a permis aux AEP d'acquérir une aisance dans la présentation de l'outil lors des prises de rendez-vous.
Suite à plusieurs AMT, des ateliers ont été réalisés afin de favoriser les retours d’expérience pluridisciplinaires ce qui a permis de mieux préparer le déploiement de l’outil et de co-construire la nouvelle approche terrain à la réalisation de la FE.
Les modèles historiques et classiques n’ont pas été abandonnés, mais adaptés en fonction des besoins spécifiques de chaque entreprise.
Oui |
th6 p115 bilan de lactivite dexpertise des maladies professionnelles et presentation de la derniere expertise formaldehyde et leucemies myeloides auteurs alexandra papadopoulos 1 henri bastos 1 miora andrianjafimasy 1 odile kerkhof 1 fanny debil 1 diane le bayon 1 celine bittar 1 dominique brunet 1 amandine paillat 1 marion keirsbulck 1 etablissement 1 anses montreuil france presentateur alexandra papadopoulos |
Th6-P115 - Bilan de l’activité d’expertise des Maladies Professionnelles et présentation de la dernière expertise « Formaldéhyde et leucémies myéloïdes »
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Alexandra PAPADOPOULOS (1), Henri BASTOS (1), Miora ANDRIANJAFIMASY (1), Odile KERKHOF (1), Fanny DEBIL (1), Diane LE BAYON (1), Céline BITTAR (1), Dominique BRUNET (1), Amandine PAILLAT (1), Marion KEIRSBULCK (1)
Présentateur : Alexandra PAPADOPOULOS
Etablissement : (1) Anses, Montreuil, France
Depuis 2018, l’Anses assure l’expertise scientifique préalable à la création ou la modification des tableaux de maladies professionnelles (TMP) ou à l’élaboration de recommandations aux Comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP). L’objectif de cette expertise est d’apporter aux commissions de maladies professionnelles une synthèse des éléments scientifiques disponibles afin qu’elles puissent débattre et donner leur avis sur la création ou non d’un TMP et des conditions de la reconnaissance. Il appartient ensuite à l’État de décider de cette création sur la base des avis de ces commissions. L’enjeu de cette reconnaissance pour les assurés malades, via les TMP, est de pouvoir bénéficier de la « présomption d’origine » et ainsi de ne pas avoir à démontrer l’origine professionnelle de leur maladie, en échange d’une indemnisation forfaitaire.
L’Anses met en œuvre une expertise collective associant des experts venant de plusieurs disciplines dont le droit, l’épidémiologie, l’expologie, la médecine et la sociologie. Au cours des cinq dernières années, un guide méthodologique définissant les lignes directrices suivies dans chacune des expertises réalisées a été proposé au démarrage de cette mission. Diverses expertises portant, entre autres, sur le cancer de la prostate en lien avec l’exposition aux pesticides et les cancers du larynx et des ovaires associés à l’exposition à l’amiante qui ont, toutes deux, donné lieu à des TMP dans les régimes agricole et générale. Il a également étudié le lien entre la bronchopneumopathie chronique obstructive et l’exposition aux pesticides.
Afin d’illustrer les différentes étapes de ce travail (causalité, expositions, pathologie à indemniser), la dernière expertise publiée en 2023 sur les leucémies myéloïdes en lien avec l’exposition au formaldéhyde sera présentée plus en détail au cours de cette présentation.
Oui |
th6 p116 developper et harmoniser la metrologie et biometrologie en spsti auteurs celine abraham deboom 2 3 mireille loizeau 2 10 fabrice michiels 2 11 cosmin patrascu 2 12 madeleine renaud 2 13 julie vonarx 2 14 benoit atge 1 2 olivier balhawan 2 4 carolina beretta 2 5 florence certin bourinat 2 6 abygaelle cognaut 2 7 chloe leroy 2 8 corinne letheux 2 15 elodie loeuillet 2 9 etablissement 1 ahi33 bordeaux france 10 apst btp rp bourg la reine france 11 spst 19 24 brive france 12 ametra 06 nice france 13 stsm 51 vitry le francois france 14 apst 18 bourges france 15 presanse paris france 2 groupe asmt toxicologie presanse action scientifique en milieu de travail paris france 3 pole sante travail lille france 4 pst 14 caen france 5 agemetra lyon france 6 amiem caudan france 7 ardennes sante travail charleville mezieres france 8 amebat nantes france 9 orange lille france presentateur benoit atge |
Th6-P116 - Développer et harmoniser la métrologie et biométrologie en SPSTI
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Céline ABRAHAM-DEBOOM (2,3), Mireille LOIZEAU (2,10), Fabrice MICHIELS (2,11), Cosmin PATRASCU (2,12), Madeleine RENAUD (2,13), Julie VONARX (2,14), Benoît ATGÉ (1,2), Olivier BALHAWAN (2,4), Carolina BERETTA (2,5), Florence CERTIN-BOURINAT (2,6), Abygaëlle COGNAUT (2,7), Chloé LEROY (2,8), Corinne LETHEUX (2,15), Elodie LOEUILLET (2,9)
Présentateur : Benoît ATGÉ
Etablissement : (1) ahi33, Bordeaux, France; (10) APST-BTP-RP, Bourg-La-Reine, France; (11) SPST 19-24, Brive, France; (12) AMETRA 06, Nice, France; (13) STSM 51, Vitry Le Francois, France; (14) APST 18, Bourges, France; (15) Présanse, Paris, France; (2) Groupe ASMT Toxicologie Présanse (Action Scientifique en Milieu de Travail), Paris, France; (3) Pôle Santé Travail, Lille , France; (4) PST 14, Caen, France; (5) AGEMETRA, Lyon, France; (6) AMIEM, Caudan, France; (7) ARDENNES SANTE TRAVAIL, Charleville-Mezieres, France; (8) AMEBAT, Nantes, France; (9) Orange, Lille, France
La loi du 2 aout 2021 réaffirme, au travers de la définition de l’offre socle, le rôle des SPSTI dans la prévention du risque chimique en entreprise, notamment afin d’évaluer les expositions professionnelles et d’en assurer la traçabilité. A ce jour, il n’existe pas de document cadre permettant de s’approprier les indications et les modalités de mise en œuvre des techniques d’évaluation de l’exposition aux agents chimiques que sont la métrologie et la biométrologie. De ce fait, il peut exister des disparités de pratiques entre les services ou une réticence à leur mise en œuvre. Notre objectif est d’accompagner les SPSTI, de mieux cerner les indications et les techniques de métrologie et de biométrologie. Nous proposons un guide opérationnel à destination des équipes pluridisciplinaires.
En 2023, le groupe ASMT Toxicologie de Présanse (organisme représentatif des SPSTI français), constitué de médecins du travail et de spécialistes du risque chimique, s’est partagé la rédaction de ce guide. Une consigne était d’élaborer un guide pratique et facile d’utilisation, illustré d’exemples de terrain, assorti de documents-types. Lors de réunions plénières, la mise en commun et les échanges ont permis d’enrichir les productions. Une relecture par des experts externes au groupe a été organisée.
Le guide, divisé en chapitres, traite des techniques d’analyse de matériau, de prélèvement surfacique, de prélèvement atmosphérique et de biométrologie. Pour chaque technique, sont proposées des définitions, indications et non-indications, intérêts et limites, analyse de la demande, méthodologie de mise en œuvre, interprétation des résultats, comptes-rendus et restitutions des résultats. Le dernier chapitre traite des tâches de chaque membre de l’équipe pluridisciplinaire, des ressources humaines et matérielles nécessaires. Des annexes présentent des logigrammes d’aide à la décision, des documents types (modèles de rapport d’intervention, fiche de renseignement médico-professionnelle, document de restitution…) notamment pour évaluer la pertinence de la mise en place des différentes techniques.
Publié en 2024, le guide est accessible en ligne sur le site de Présanse. Une réévaluation et une mise à jour périodique sont prévues par les membres du groupe ASMT Toxicologie. Ce guide contribuera au développement, à la sécurisation et à l’harmonisation des pratiques en pluridisciplinarité, permettant une exploitation qualitative des données et une prévention ciblée.
Oui |
th6 p117 la charge de travail risque de troubles psychosociaux chez les directeurs d agence bancaire auteurs nathalie lorinet 1 naima fekair 1 pablo esteban romo cardoso 1 thibault foucart 1 etablissement 1 service de sante au travail bnpparibas paris france presentateur pablo esteban romo cardoso |
Th6-P117 - La charge de travail, risque de troubles psychosociaux chez les directeurs d'agence bancaire
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Nathalie LORINET (1), Naima FEKAIR (1), Pablo Estéban ROMO CARDOSO (1), Thibault FOUCART (1)
Présentateur : Pablo Estéban ROMO CARDOSO
Etablissement : (1) Service de santé au travail BNPPARIBAS , Paris, France
Depuis plusieurs années, le monde du travail a connu un profond bouleversement tant sur le plan des outils technologiques et dans la communication. Ce processus s’est accéléré avec l’apparition en 2020 de la COVID 19, entraînant des conséquences impactant aussi bien la santé psychique et physique, que les enjeux sociétaux et l’organisation de certains métiers.
Le directeur d’agence bancaire (DIA), au cœur de cette problématique et particulièrement exposé aux risques de TPS (Troubles psychosociaux).
L’activité quotidienne du DIA exige, en effet, de multiples compétences : commerciales, managériales, administratives (…) souvent stressantes.
L’objectif de cette recherche était de faire émerger plusieurs facteurs de risques afin d’identifier des pistes de prévention et des leviers d’actions. Nous nous sommes appuyés sur des outils : les visites médicales et infirmières, le questionnaire et l’étude de poste afin d’offrir une analyse plus complète et globale.
Les résultats étaient significatifs et ont permis de déceler des facteurs de risque de TPS selon le rapport de Gollac.
Le risque de TPS était principalement lié à la charge de travail avec un abandon de tâches à 90,32%.
Les effets s’inscrivent dans la durée et deviennent pathogènes quand il y a un stress chronique et/ou une cumulation de facteurs de risques. Mais cela dépendra aussi de l’état de santé du salarié.
Dans la perspective d’une démarche préventive de qualité, la compréhension du travail réel du DIA apparaît comme un enjeu majeur.
La participation de tous les acteurs de l’entreprise, y compris les salariés eux-mêmes, experts de leurs métiers, est essentielle dans la prévention des TPS.
Les visites en milieu de travail sont également un levier incontournable pour concrétiser nos actions préventives.
Ce travail de recherche remet la prévention primaire au cœur de nos actions en Santé au Travail. Il s’observe principalement par l’employeur dans la réalisation du DUERP et les campagnes de communication des risques professionnels, le SPST étant un contributeur incontournable.
À notre niveau elle se traduit lors de la VIPI par une sensibilisation individuelle sur l’hygiène de vie, la QVCT, les missions du SPSTA, l’information des risques professionnels ; permettant au collaborateur d’être acteur de sa santé.
La collaboration de l’infirmière et du médecin en santé au travail en pluridisciplinarité est indispensable dans la prévention des TPS de l’entreprise. En effet, nous sommes les premiers maillons d’une chaîne pour les axes d’amélioration en prévention. Ces actions individuelles et collectives permettent de réduire le risque de TPS et par le même biais, le risque de désinsertion professionnelle contribuant au maintien en emploi.
Oui |
th6 p120 les missions des infirmiers referents en pluridisplinarite chez enedis grdf auteurs gwenaelle dupre 1 alexandra nordstrom schuler 1 valerie chazeaud 1 amelie coupet crignon 1 charlotte delage 1 muriel dombrowski 1 veronique estival 1 anne lamorisse 1 nathalie lemoine 1 elisabeth margutti 1 etablissement 1 enedis la defense france presentateur gwenaelle dupre |
Th6-P120 - Les missions des infirmiers référents en pluridisplinarite chez Enedis Grdf
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Gwénaëlle DUPRÉ (1), Alexandra NORDSTROM SCHULER (1), Valérie CHAZEAUD (1), Amélie COUPET- CRIGNON (1), Charlotte DELAGE (1), Muriel DOMBROWSKI (1), Véronique ESTIVAL (1), Anne LAMORISSE (1), Nathalie LEMOINE (1), Elisabeth MARGUTTI (1)
Présentateur : Gwénaëlle DUPRÉ
Etablissement : (1) Enedis, La Défense, France
Le métier d’infirmier en santé au travail évolue depuis plusieurs années.
Notre Unité Médico Sociale (UMS) d’Enedis et de Grdf a développé un parcours de professionnalisation en créant des postes d’infirmiers référents en 2021.
Professionnel reconnu, l’infirmier référent intervient à la maille nationale et locale pour l’animation du métier et sur des missions ponctuelles liées à son expertise.
Objectif : développer le réseau des quatre-vingt infirmiers et leur donner la possibilité de mieux travailler en pluridisciplinarité, monter en compétence, proposer une harmonisation des pratiques et permettre la juxtaposition de regards spécialisés.
Actions menées depuis leur nomination :
- Réalisation d’un état des lieux des besoins et attentes exprimés par les infirmiers
- Animations de Webinaires métier
- Communications d’actualités infirmières
- Création d’une bibliothèque sur l’outil collaboratif Sharepoint pour partage d’outils, d’informations et de pratiques
- Accueil et accompagnement des nouveaux arrivants
- Echanges et travaux collaboratifs avec les médecins délégués sur différents projets
- Participation à différents groupes de travail nationaux en équipe pluridisciplinaire
- Création de la première journée nationale des infirmiers UMS Enedis Grdf, en Janvier 2024, sur le thème : « comment progresser ensemble et mieux travailler en pluridisciplinarité ? »
Oui |
th6 p121 action de service les cissct college interentreprises de securite de sante et des conditions de travail auteurs sophie chaintreau 1 jean marc plat 1 etablissement 1 apst btp 06 nice france presentateur sophie chaintreau |
Th6-P121 - Action de service : les CISSCT (Collège Interentreprises de Sécurité, de Santé et des Conditions de Travail)
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Sophie CHAINTREAU (1), Jean-Marc PLAT (1)
Présentateur : Sophie CHAINTREAU
Etablissement : (1) APST BTP 06, Nice, France
La pluridisciplinarité au service de la santé au travail des salariés : retour d’expérience d’actions de terrain d’un service de Prévention et de Santé au Travail du BTP.
Le CISSCT a pour principaux objectifs et missions (articles L 4532 -10 à 15 du Code du Travail) de rassembler les différents acteurs du chantier pour qu’ils échangent sur la santé, la sécurité et les conditions de travail.
Il est créé par le maître d’ouvrage d’un chantier si celui-ci comprend l’intervention de plus de 10 entreprises (pour une opération de bâtiment) ou de plus de 5 entreprises (pour une opération de génie civil) et que le volume des travaux dépasse 10 000 hommes - jour.
Il est coordonné par un Coordonnateur Sécurité Protection de la Santé (CSPS) qui le réunit tous les 3 mois lors d’une réunion d’échanges associée à une visite du chantier.
En cas d’accident grave un CISSCT exceptionnel est convoqué.
Depuis octobre 2020, l’APST BTP 06 (Association de Prévention et de Santé au Travail du BTP des Alpes Maritimes) a pour objectif d’être présente aux CISSCT des Alpes Maritimes. Cette action de terrain spécifique, essentielle pour notre service, fait participer tous les préventeurs de nos équipes pluridisciplinaires : médecins du travail, IPRP, infirmiers en santé travail, assistantes santé travail.
Outre le coordonnateur SPS et le maitre d’œuvre désigné par le maitre d’ouvrage, sont obligatoirement invités aux CISSCT :
- un représentant de chaque entreprise employant au moins 10 salariés pendant 4 semaines sur le chantier (chef d’entreprise et salarié désigné),
- l’inspection du travail,
- la CARSAT,
- l’OPPBTP (Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics),
- toute personne qui, par ses connaissances, peut contribuer à améliorer les conditions d’hygiène, de sécurité, de santé et la coordination.
À ce titre, la présence de l’APST BTP 06 est très appréciée.
Notre participation aux CISSCT permet :
- une meilleure visibilité et proximité du service,
- une promotion de notre offre de services,
- une connaissance plus fine des métiers et des risques professionnels,
- d’aller à la rencontre des chefs d’entreprises et de différents intervenants (encadrants, compagnons, intérimaires) et de faire passer nos messages de prévention en santé et sécurité.
En 2023, 35 chantiers avec CISSCT suivis sur notre département (26 en 2022) et participation à 82 réunions de CISSCT par un ou plusieurs membres de l’équipe pluridisciplinaire du service (60 en 2022).
La participation à ces CISSCT est une spécificité de notre SPSTI disposant d’un agrément BTP et permet la mise en œuvre d’un travail collaboratif axé vers la prévention primaire, prioritaire pour notre service.
Oui |
th6 p122 sommeil et horaires decales comment ne pas cumuler de dettes auteurs florence rousseau 1 etablissement 1 sncf nantes france presentateur florence rousseau |
Th6-P122 - Sommeil et horaires décalés: comment ne pas cumuler de dettes
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Florence ROUSSEAU (1)
Présentateur : Florence ROUSSEAU
Etablissement : (1) SNCF, Nantes, FRANCE
Introduction Le service de santé au travail est devenu depuis 2021, service de prévention et de santé au travail. Il garde pour missions d’éviter l’altération de la santé des salariés par un rôle de suivi médical, de prévention de la santé et d’alerte. L’enjeu de la promotion est de taille d’autant plus que les salariés vont travailler plus longtemps.
Contexte L’entreprise de transport ferroviaire est en pleine transformation et connait de nombreuses réorganisations depuis plusieurs années. L’établissement est concerné par 75 % de salariés en horaires décalés. Dans un des services de maintenance, le taux de fréquence a démontré une augmentation notable des accidents de trajet, en retour de poste de nuit, ou de matinée, depuis le début de l’année 2023.
Méthode Le service RH a travaillé sur une nouvelle grille des horaires de travail pour les salariés du Technicentre. La Direction de la sécurité a fait appel au service médical afin d’accompagner ce changement et nous a proposé d’élaborer un support de sensibilisation sur le sommeil et les horaires décalés, en vue de l’organisation d’un webinaire, à destination des salariés de tout l’établissement. Le binôme médecin du travail-infirmier a proposé un power-point sur les thèmes suivants?: la définition des horaires atypiques, la physiologie du sommeil, le train du sommeil, la chronobiologie, les effets sur la santé, la vigilance et la vie sociale. Puis ont été abordées les pistes de prévention, avec des conseils et les mesures à adopter?notamment organisationnelles par l’employeur, les conseils d’hygiène de vie qui concerne l’équilibre alimentaire, l’activité physique et des propositions de récupération par différents types de siestes, avec démonstration d’exercices de respiration, dans le but de restaurer la vigilance, ou de faciliter l’endormissement.
Résultats Deux webinaires ont eu lieu en juin et en novembre 2023. La possibilité d’un déploiement sur tout l’établissement ainsi qu’une présentation pour les nouveaux embauchés est à l’étude.?L’objectif reste de sensibiliser, le plus grand nombre de salariés de cette entité concernée par les horaires décalés sur les années à venir, et sur des moments dédiés autres que les visites médicales. Une sensibilisation à destination des salariés est d’ailleurs prévue en février prochain.
Conclusion Ce travail constructif en pluridisciplinarité avec l’établissement a permis la création d’un support adapté aux postes de travail et surtout aux horaires des salariés. Dans le contexte actuel de l’allongement de la vie professionnelle, le travail en horaire atypique ou décalé devient un risque majeur à prendre en compte par les services de santé et de prévention au travail.
Oui |
th6 p123 pluridisciplinarite du service de sante travail du chu de bordeaux auteurs corentine noyon 1 catherine verdun esquer 1 nathalie greard 1 etablissement 1 chu de bordeaux bordeaux france presentateur catherine verdun esquer |
Th6-P123 - Pluridisciplinarité du service de santé travail du CHU de Bordeaux
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Corentine NOYON (1), Catherine VERDUN-ESQUER (1), Nathalie GREARD (1)
Présentateur : Catherine VERDUN-ESQUER
Etablissement : (1) CHU DE BORDEAUX, Bordeaux, France
La pluridisciplinarité au service de la santé au travail du CHU de Bordeaux
Depuis 2007, l’équipe du service de santé au travail (SST) du CHU de Bordeaux s’étoffe, afin de renforcer et d’élargir l’action médicale sur le champ des risques psychosociaux. Aujourd’hui, l’équipe des intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP) du service se compose de huit pôles de compétences:
- L’ergonomie (deux ergonomes)
- La prévention hygiène et sécurité (deux préventeurs)
- La psychologie du travail (deux psychologues du travail et des organisations PTO)
- La psychologie de la santé au travail PST (deux psychologues cliniciennes)
- L’accueil et l’orientation (une infirmière en accueil et en orientation (IAO) spécialisée en santé mentale)
- La médiation (deux médiatrices)
- La gestion de données (un gestionnaire de données)
- La recherche et le développement (une anthropologue)
L’organisation de travail en équipe a ainsi été consolidée pour permettre la construction d’un collectif de travail pluridisciplinaire, piloté par les médecins du travail et animé quotidiennement par un coordonnateur de l’équipe des IPRP.
Dans le but de favoriser une approche globale de la santé des agents, les IPRP croisent quotidiennement leurs compétences, en intervenant sur le terrain par binôme ou trinôme de métiers. Coupler l’ergonomie et la psychologie permet par exemple d’explorer une analyse plus globale des activités de travail. Pour illustrer concrètement ce propos, Les agents du CHU s’habituent donc à découvrir en intervention des binômes préventeur/ergonome, PST/PTO, IOA/psychologue, ergonome/psychologue ou encore médiateur/psychologue.
Dans un contexte hospitalier particulièrement tendu, réinventer les pratiques pour garantir la qualité de l’accompagnement des agents est devenu une nécessité. Avec l’enjeu de continuer à innover, chaque intervention bénéficie d’un suivi écrit, permettant de conserver une trace des méthodologies déployées. Le but in fine est de pouvoir coupler cette fois-ci les compétences du gestionnaire de données avec celles de l’anthropologue, afin de valoriser par la recherche nos actions. Ayant conscience de la richesse du fonctionnement du SST de Bordeaux, nous continuons quotidiennement de réinventer nos méthodologies d’intervention. En plus d’améliorer l’accompagnement des agents du CHU, ces pratiques innovantes permettent aux IPRP de développer de nouvelles compétences, favorisant également les liens de l’équipe, tout en permettant à chacun d’exister collectivement et individuellement.
Oui |
th6 p124 etude des tms sur une chaine de production de dispositifs medicaux implantables auteurs stephanie pelestor 1 christine glaser 2 nathalie bialowons 1 maria gonzalez 3 brigitte denu 3 etablissement 1 gims la ciotat france 2 gims aubagne france 3 universite de strasbourg strasbourg france presentateur stephanie pelestor |
Th6-P124 - Etude des tms sur une chaine de production de dispositifs médicaux implantables
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Stéphanie PELESTOR (1), Christine GLASER (2), Nathalie BIALOWONS (1), Maria GONZALEZ (3), Brigitte DENU (3)
Présentateur : Stéphanie PELESTOR
Etablissement : (1) Gims, La Ciotat, France; (2) Gims , Aubagne, France; (3) Université de Strasbourg, Strasbourg, France
En France les troubles musculosquelettiques représentent 97 % des maladies professionnelles reconnues ayant entrainé un arrêt de travail ou une réparation financière en raison de séquelles et 20 % des accidents du travail. Leurs origines sont multifactorielles et leur prévention est donc un enjeu majeur de santé au travail car ils concernent tous les secteurs d’activité.
La présente étude a été réalisée auprès d’une entreprise des Bouches du Rhône suivie par une équipe pluridisciplinaire du Groupement Interprofessionnel Médico-social GIMS. Son activité est la conception, fabrication et commercialisation d’équipements et dispositifs médicaux pour le traitement des maladies vasculaires. Un focus a été réalisé sur une ligne de production de prothèses vasculaires qui compte 28 salariés, dénommés techniciens de fabrication, répartis en 2 équipes dont l’activité est principalement manuelle et impose des gestes répétitifs. Les techniciens de fabrications sont formés sur 7 postes de travail car plusieurs étapes sont nécessaires pour obtenir le produit fini. Les objectifs de ce travail sont de repérer, analyser et évaluer les facteurs de risques liés à l’apparition des TMS, recueillir les plaintes des salariés à l’aide d’un questionnaire et proposer des mesures de prévention.
Le médecin du travail a initié la démarche et coordonné l’équipe pluridisciplinaire. L’assistante de service en santé au travail et l’ergonome ont été sollicitées pour agrémenter les explorations. La mise à jour de la fiche d’entreprise, l’observation des postes de travail ainsi qu’une étude ergonomique ont été réalisées. Les salariés, à l’aide d’un recueil des plaintes élaboré par la CARSAT Rhône Alpes, ont été interrogés afin d’avoir une vision globale des facteurs de risques liés à l’apparition des TMS.
L’observation des postes de travail et l’étude ergonomique mettent en évidence des contraintes et des conséquences notamment sur le poste de travail gaufrage / aide gaufrage qui est le plus sollicitant. Les résultats du recueil des plaintes mettent en exergue l’existence des facteurs de risques liés aux TMS sur les plans biomécanique et psychosocial.
A l’issue de cette étude, des mesures de prévention organisationnelles afin de limiter le temps d’exposition, des mesures techniques pour soulager les efforts au maximum et des mesures humaines afin d’adopter les bonnes pratiques pour limiter l’exposition ont été émises. La restitution des résultats à l’employeur et aux salariés ont permis d’identifier les actions à engager.
Oui |
th6 p125 durps et edt dans une ecole de commerce auteurs nicolas luby 1 pauline mornet 1 vincent llorca 1 etablissement 1 prevaly toulouse france presentateur nicolas luby |
Th6-P125 - DURPS et EDT dans une ecole de commerce
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Nicolas LUBY (1), Pauline MORNET (1), Vincent LLORCA (1)
Présentateur : Nicolas LUBY
Etablissement : (1) prevaly, Toulouse, France
Depuis 8 ans je suis en charge d’une importante école de commerce privée à Toulouse Cette structure de 400 salariés soumis à une pression économique majeur et des méthodes de management très contemporain est un modèle de souffrance au travail. Je pousse à engager des enquêtes depuis des années sans jamais réussir à formaliser une demande cohérente de la part de la direction. En 2021 la direction et le CCSSCT prennent conscience que leur DURP n’est pas à jour et que cette situation les place en insécurité juridique. A ce moment je suis en conflit avec la direction depuis 1 ans et je travaille officieusement avec le responsable sécurité de la structure pour donner un sens à cette démarche. La direction oblige le responsable HSE à concevoir un outil quantitatif, il démissionne au bout de 6 mois. Dans la même année après 7 ans de conflit, la direction prend finalement la décision de se séparer de la DRH. En 2022 nouvelle équipe, nouveau DRH, nouveau responsable HSE. C’est à ce moment que je pense une nouvelle stratégie. Je propose de revoir la méthode d’investigation du DURP au profit du travail vivant sans parler de souffrance juste en parlant de travail réel, de coopérations, d’intelligence collective, de reconnaissance et d’émancipation. En recentrant l’objet d’étude sur le plaisir au travail, la qualité de la coopération est questionnée comme vecteur de santé. Je leur propose donc en interrogant le vécu collectif, d’éprouver la coopération au du moins l’existence de ces prérequis. La direction comprend qu’un questionnaire ne dira rien de tout cela et accepte qu’il faille en passer par la discussion. A ce moment le nouveau responsable HSE est paniqué et exprime ouvertement en CSE sont incompétence pour tenir ce genre d’espace. La direction avoue aussi être mal placé et mal équipé, je propose donc de coanimer ce travail avec le responsable HSE, notre IDEST et notre IPRP. La direction accepte et commence alors le travail de la méthode.
Oui |
th6 p126 les nuisances sonores dans les creches auteurs cyril senia 1 etablissement 1 gims 13 medecine du travail dans les bouches du rhone marseille france presentateur cyril senia |
Th6-P126 - Les nuisances sonores dans les crèches
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Cyril SENIA (1)
Présentateur : Cyril SENIA
Etablissement : (1) GIMS 13 - Médecine du travail dans les bouches du rhône , Marseille , France
Introduction / Objectifs :
Dans les établissements d’accueil d’enfants de moins de 6 ans, l’environnement sonore s’enrichit de nouvelles sonorités caractérisant la vie en collectivité. Il y a souvent un effet de surenchère : quand ils entendent des bruits nouveaux ou intenses, les enfants se mettent à faire plus de bruit qu’ils n'en faisaient auparavant.
Dans ces environnements bruyants, nous souhaiterions :
Savoir si les niveaux sonores peuvent être dangereux pour l’audition et la santé des salariés.
Sensibiliser les employeurs de la petite enfance car la nuisance sonore, comme facteur aggravant, peut être à l’origine de fatigue, de stress et de TMS.
Cette action s’intègre dans une action globale prévention des TMS dans les crèches portée dans le cadre d‘un CPOM en 2021-2022.
Méthodologie :
Réalisation de mesures de bruit (Dosimétrie) dans 35 crèches dans le département des Bouches-du-Rhône sur 2 ans.
Réalisation de mesures à distance afin d’apprécier l’amélioration des conditions de travail suite à la mise en œuvre de nos solutions d’améliorations.
Résultats obtenus :
40% des crèches présentent des niveaux de bruit dangereux pour l’audition des salariés.
Les mesures, notamment celles à distance, ont permis l’identification des bonnes pratiques techniques, organisationnelles et humaines, à mettre en œuvre pour réduire les niveaux sonores dans les crèches.
Discussion des résultats / Conclusion :
Compte tenu de la forte variabilité de l’activité des situations de travail en crèche (le nombre d’enfants, les éventuels problèmes de santé de ces derniers, leur humeur, les activités réalisées, etc.) il est difficile de définir une journée type et de la considérer comme représentative de l’exposition de l’ensemble des salariés.
Pas de mesure lors des vacances scolaires.
Pas de mesure lors des adaptations des bébés.
Les niveaux de la nuisance sonore mesurés dans les crèches peuvent affecter le comportement des enfants, être source de tensions, d’agitation voire d’agressivité.
Par ailleurs, cette nuisance peut avoir un impact direct sur la santé du personnel en étant que source de stress, de fatigue ou de maladie avec un risque d’atteinte de l’audition.
Oui |
th6 p128 le reperage en sante travail des salaries aidants en difficulte auteurs coralie taisne 1 stephanie porcon 1 celine lamblin 1 etablissement 1 pole sante travail lille france presentateur coralie taisne |
Th6-P128 - Le repérage en santé travail des salariés aidants en difficulté
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Coralie TAISNE (1), Stéphanie PORCON (1), Céline LAMBLIN (1)
Présentateur : Coralie TAISNE
Etablissement : (1) pole sante travail , Lille, France
En France, on compte aujourd’hui 11 millions d’aidants familiaux.
En 2030, 25% des actifs seront salariés et aidants familiaux.
Le repérage des aidants en difficulté est primordial. L’infirmier santé travail peut mettre en exergue une situation de vulnérabilité physique et psychosociale d’un salarié aidant.
Ce dernier présente généralement une fatigue qu’il a du mal à reconnaitre, pourtant un épuisement s’installe. L’aidant s’isole, culpabilise et se sent souvent obligé d’endosser ce rôle.
Dépossédé de sa propre vie, ses relations amicales et ses loisirs s’amenuisent. Des difficultés financières et familiales s'ajoutent à cette charge mentale et physique.
Les perspectives sont incertaines, une dégradation de la vie de l’aidant s’installe à bas bruit.
L’aidant néglige souvent sa propre santé et un état anxieux s’installe. Il cache parfois cette situation sociale et familiale. Mais au final, l’activité professionnelle en pâtit avec des conséquences parfois importantes sur son poste.
La prévention de la désinsertion professionnelle amène l’Infirmier santé travail à questionner l’activité, l’organisation, le vécu au travail et les risques professionnels. Il interroge également la santé physique et psychique, l’environnement socio-familial ainsi que les perspectives professionnelles.
La loi du 2 Aout 2021 a renforcé les missions de l'équipe pluridisciplinaire. L'infirmier suit le salarié et mène des actions de maintien dans l’emploi. L'enjeu est de maintenir le salarié en santé dans son travail dans une démarche décloisonnée entre santé travail et santé publique.
Le recueil d’informations permet à l’équipe pluridisciplinaire de mettre en place un plan de maintien dans l’emploi :
- un suivi de santé rapproché
- des actions sur le poste de travail
- des orientations vers différents partenaires et associations
- Des échanges avec l’employeur
L’infirmier santé travail va instaurer une relation d’aide et guider vers une prise en charge adaptée à la situation d’aidant familial.
Notre service de santé au travail interagit avec la plateforme des aidants dont la directrice est venue présenter la structure auprès de 500 professionnels en santé travail.
En retour, deux infirmières santé travail ont participé à la journée nationale des aidants. Elles ont partagé des retours d’expérience sous forme de témoignages de professionnels.
Aujourd'hui, l'objectif est de poursuivre cette communication auprès des professionnels de santé au travail d’autres services de santé au travail pour favoriser le repérage et la prise en charge des travailleurs aidants.
Oui |
th6 p129 pricabase un outil pour approfondir le risque chimique dans l aeronautique auteurs geoffrey argiles 1 irena holeckova 2 veronique estienny bousquet 1 etablissement 1 prevaly toulouse france 2 cstg32 auch france presentateur geoffrey argiles |
Th6-P129 - PRICABASE : un outil pour approfondir le risque chimique dans l'aéronautique
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Geoffrey ARGILES (1), Irena HOLECKOVA (2), Véronique ESTIENNY-BOUSQUET (1)
Présentateur : Geoffrey ARGILES
Etablissement : (1) PREVALY, Toulouse, France; (2) CSTG32, Auch, France
Les risques liés aux agents chimiques CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction) et PE (perturbateurs endocriniens) constituent un enjeu majeur pour la santé des travailleurs du secteur de la sous-traitance aéronautique et spatiale. Les entreprises de ce secteur, nombreuses en Occitanie, ont des difficultés à repérer sur leur lieu de travail ces substances préoccupantes et à mettre en place des actions de substitution ou, à défaut, de réduction ou de maîtrise des risques.
Depuis 2017, le PRST (plan régional santé travail) Occitanie se mobilise sur ce sujet au sein du groupe de travail PRICA (prévention du risque chimique dans l’aéronautique). Co-piloté par le service de prévention et de santé au travail toulousain Prevaly et la CARSAT Midi-Pyrénées, ce partenariat inclus la DREETS Occitanie ainsi que 6 autres services de prévention et de santé au travail interentreprises de la région (APREVYA, CSTG32, PRESTAL, SMTI82, SSTMC, SPSTT), 1 association pluridisciplinaire de santé au travail (ASTI) et 3 services de prévention autonomes (AIRBUS, Air France et ERAMET).
Le groupe de travail PRICA a développé à l’échelle de la région un outil, appelé la PRICABASE, permettant d’une part d’approfondir les résultats des évaluations du risque chimique conduites par les entreprises et d’autre part de les restituer de manière synthétique au médecin du travail, à son équipe pluridisciplinaire ainsi qu’à l’employeur.
Concrètement, l’utilisation de la PRICABASE suit 3 étapes : la collecte, l’analyse et la restitution des données. Le service de prévention récupère d’abord l’évaluation du risque chimique de l’entreprise. La PRICABASE est capable d’analyser les évaluations des risques provenant de plusieurs outils d’évaluation. La PRICABASE identifie ensuite la totalité des substances CMR et PE contenues dans les produits que ces dernières soient classées par la classification harmonisée du règlement CLP ou auto-classées par les fournisseurs. La PRICABASE édite enfin un contenu servant de base à la réalisation d’un rapport visuel et pédagogique qui détaille les utilisations des substances préoccupantes pour chaque métier de l’aéronautique présent dans l’entreprise. Le médecin du travail peut ainsi adapter son suivi individuel de l’état de santé et l’entreprise peut plus facilement prioriser ses actions de prévention.
A terme, l’outil permettra d’identifier les utilisations des substances CMR et PE dans les métiers de l’aéronautique des entreprises d’Occitanie et permettra de prioriser les prochains travaux du groupe PRICA.
Oui |
th6 p130 interet de la vip collective en secteur tertiaire auteurs lucie meissonnier cirille 1 cyrine thouraya 1 sidonie nahum henry 1 charlie tirbois 1 meghan clavera 1 beatrice appert 1 etablissement 1 prevlink paris france presentateur lucie meissonnier cirille |
Th6-P130 - Intérêt de la VIP collective en secteur tertiaire
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Lucie MEISSONNIER-CIRILLE (1), Cyrine THOURAYA (1), Sidonie NAHUM-HENRY (1), Charlie TIRBOIS (1), Meghan CLAVERA (1), Béatrice APPERT (1)
Présentateur : Lucie MEISSONNIER-CIRILLE
Etablissement : (1) Prevlink, Paris, France
Introduction Dans une entreprise du secteur tertiaire dont le turn-over est important, le SPSTI fait souvent face à un retard des visites (effectif suivi : 14 000 travailleurs). Pour pallier à ce retard nous avons mis en place des VIP collectives sur l’année 2023.
Méthodes La population cible intéresse les travailleurs de moins de 30 ans soumis aux mêmes risques professionnels, devant bénéficier d’une VIP initiale.
Sont réalisées au moins deux VIP collectives par professionnel de santé pendant une demi-journée par mois.
La durée du parcours pour les travailleurs varie de 30 à 50 minutes.
Ces visites ont lieux au sein de l’entreprise, dans un grand espace pour les échanges collectifs et dans des salles à proximité pour les échanges individuels.
L’organisation se déroule en trois étapes :
1) Précautions préalables : Envoi d’un questionnaire de santé au travail par mail ; Intégration par les travailleurs du questionnaire rempli dans leur dossier médical en santé au travail (via le logiciel médical) ; Réservation des locaux;
2) Pendant la VIP collective : Minimum deux professionnels de santé par session ; Présentation par le SPSTI sur les risques professionnels ; Réponses aux questions ; Entretien individuel avec un professionnel de santé et réalisation d’examens complémentaires.
3) Après la VIP collective : Envoi de l’attestation de suivi réglementaire, de la présentation et d’un questionnaire de satisfaction aux participants.
Résultats Chaque intervenant reçoit 8 à 10 travailleurs par VIP collective, et au total, entre 32 à 40 travailleurs peuvent être reçus par deux professionnels de santé sur une demi-journée.
Les intervenants sont plus fréquemment les infirmières et parfois le médecin du travail.
Les questionnaires préalablement transmis et renseignés, permettent de dépister les patients devant être orientés auprès du médecin du travail (RQTH, présence d’antécédents particuliers…).
Les appréciations des travailleurs via le questionnaire de satisfaction ont été positives.
Nous observons une plus forte interaction entre professionnels de santé et patients.
Les infirmières apprécient cette nouvelle modalité de visite, remplaçant les VIP initiales parfois chronophages.
Conclusion La mise en place de la VIP collective a permis de renforcer la cohésion de l’équipe.
L’objectif était de rattraper le retard existant des visites, d’assouplir l’aspect répétitif des actions de sensibilisation lors des visites.
Nous avons prévu de poursuivre les VIP collectives en 2024 avec la participation d’autres membres de l’équipe (assistantes, psychologue du travail …). L'organisation étant assez souple, permet un plus grand nombre de visites et d'étendre le message essentiel de prévention des risques professionnels.
Oui |
th6 p131 co construction dune cellule maintien dans lemploi pluri partenaires auteurs eric gouzi 1 florence corompt 1 charlotte guillaumond 1 etablissement 1 slst saint etienne france presentateur charlotte guillaumond |
Th6-P131 - Co construction d’une cellule maintien dans l’emploi pluri partenaires
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Eric GOUZI (1), Florence COROMPT (1), Charlotte GUILLAUMOND (1)
Présentateur : Charlotte GUILLAUMOND
Etablissement : (1) SLST, Saint Etienne, France
Introduction / Objectifs Mettre en place une cellule maintien dans l’emploi avec la participation des partenaires du maintien tels que la CPAM, la Carsat et Cap Emploi. L’objectif est d’optimiser le maintien dans l’emploi et de limiter la désinsertion professionnelle.
Méthodologie Mise en place d’un comité de pilotage avec les différentes structures et au sein de celle-ci la participation de la direction de la structure et d’un ou plusieurs opérationnels travaillant sur le maintien.
Construction d’outils communs et partagés entre les structures
- PowerPoint de présentation du rôle de chacun
- Fiche de signalement commune
- Adresses mails dédiés au maintien pour chaque partenaire
- Mise en place de réunions d’échanges sur les dossiers entre partenaires toutes les 6 semaines
Résultats obtenus Après plusieurs comités de pilotage la cellule maintien est opérationnelle. En effet, toutes les 6 semaines nous organisons des réunions « échanges de dossiers complexes » cellule maintien dans l’emploi pluri partenaires et pluri disciplinaires en présence des médecins du travail, médecin conseil de l'assurance maladie, ergonome, assistante sociale, technicien maintien dans l’emploi, secrétaire médicale et psychologue du travail.
Le médecin du travail en charge de l’adhérent et du salarié vient présenter son dossier en réunion pluri disciplinaire et pluri partenaire pour se concerter sur la meilleure prise en charge du salarié. Chaque partenaire apporte une contribution et une expertise sur son champs d’action.
Cette concertation permet d’accompagner et d’orienter au mieux le salarié dans son parcours de maintien.
Deux réunions en 2022 : 33 dossiers présentés
Deux réunions en 2023 : 127 dossiers présentés
Plusieurs exemples seront cités lors de la présentation.
Discussion des résultats / Conclusion Ce fonctionnement permet de prendre en charge les dossiers à la demande du médecin du travail ou des autres partenaires.
La cellule ne se substitue pas au médecin du travail en charge de l’adhérent, mais l’accompagne à travers un échange pluri disciplinaire à une prise en charge adaptée du salarié concerné. Le médecin garde donc le lien avec son salarié et son adhérent, ce qui facilite les échanges et les solutions du maintien.
Les partenaires comme la Carsat et Cap emploi apprécient ce nouveau fonctionnement. La présence d'un médecin conseil est une vraie plue value dans le processus de maintien dans l'emploi des salariés.
Le lien avec la Carsat nous permet d’avoir des informations nécessaires pour gérer au mieux les dossiers.
Oui |
th6 p132 apport du regard croise du psychologue en sante au travail et de lergonome illustration sur le terrain auteurs aurore gonzalez 1 olivier lhospital 1 sophie camatte 1 nathalie greard 1 catherine verdun esquer 1 etablissement 1 chu de bordeaux bordeaux france presentateur catherine verdun esquer |
Th6-P132 - Apport du regard croisé du psychologue en santé au travail et de l’ergonome. Illustration sur le terrain
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Aurore GONZALEZ (1), Olivier LHOSPITAL (1), Sophie CAMATTE (1), Nathalie GREARD (1), Catherine VERDUN-ESQUER (1)
Présentateur : Catherine VERDUN-ESQUER
Etablissement : (1) CHU de Bordeaux, Bordeaux, France
Les Urgences à l’hôpital sont toujours un lieu de tensions, voire d’agressivité et passages à l’acte envers les professionnels. Le SSTE a accompagné les urgences de la maternité du CHU de Bordeaux sur plusieurs années pour limiter, voire éliminer ce genre de risque pour les agents hospitaliers.
Deux objectifs principaux ont été élaborés : 1 - Optimiser la sécurité des agents dans l’exercice de leur métier par la prévention des situations d’agressivité et de violence et la sécurisation des agents dans les situations dans lesquelles ils sont amenés à faire face à un risque de passage à l’acte violent et 2 - Améliorer la qualité de vie au travail.
Une méthodologie croisée entre le regard de l’ergonome et celui du psychologue en santé au travail a été proposée aux urgences de la maternité. Des entretiens avec les cadres concernés ont eu lieu, afin de définir les contours et les enjeux de l’intervention. Des immersions et des observations ont été effectuées dans le service à divers moments, à la fois par l’ergonome et par le psychologue en santé. Des entretiens individuels et collectifs ont eu lieu. Suite au diagnostic et restitutions posées, la proposition d’un comité de pilotage de suivi des préconisations a été mise en œuvre en collaboration entre SSTE et la direction.
Les résultats montrent que l’agressivité et les tensions ressenties au niveau des Urgences seraient dues à une multiplicité de facteurs : l’attente des patients, des locaux inadaptés, un manque de cohérence entre la conception architecturale des locaux et l’organisation de travail à l’intérieur même de ces locaux, la posture professionnelle des agents, le manque d’adéquation entre le poste occupé et les compétences. Le vécu des professionnels, dans ces conditions d’exercice de leur travail, reste très négatif, vivant dans la peur de l’agression autant verbale que physique. La convergence entre SSTE, direction institutionnelle et acteurs de terrain – ce sur le long terme (intervention en 2016, suivi en 2021 à 5 ans puis réévaluation en 2023 suite à de nouveaux faits et la finalisation des travaux préconisés) semble avoir été un levier de taille pour mettre en œuvre la quasi-totalité des recommandations effectuées.
Il ressort de cette intervention que la prévention contre l’agressivité et la violence externes est plurifactorielle. Elle passe par l’adéquation entre les locaux, l’organisation du travail, la formation des personnels et une attention particulière portée par l’Institution à ce risque du travail. Dans une société de plus en plus exigeante, la prévention du risque Violence devient prédominante et majeure pour la protection des personnels.
Oui |
th6 p134 preventeur hygiene et securite et psychologue en sante au travail regards croises en prevention auteurs julie fredj 1 aurore gonzalez 1 sylvie ollivier 1 nathalie greard 1 catherine verdun esquer 1 etablissement 1 chu de bordeaux bordeaux france presentateur catherine verdun esquer |
Th6-P134 - Préventeur Hygiène et Sécurité et Psychologue en santé au travail : regards croisés en prévention
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Julie FREDJ (1), Aurore GONZALEZ (1), Sylvie OLLIVIER (1), Nathalie GREARD (1), Catherine VERDUN-ESQUER (1)
Présentateur : Catherine VERDUN-ESQUER
Etablissement : (1) CHU de Bordeaux, Bordeaux, France
Lorsque les professionnels d’une entreprise accueillent du public, ils sont soumis à un risque de violence. Ceci d’autant plus dans le cas où le public accueilli est un public de patients, et que l’entreprise, est une pharmacie hospitalière délivrant la plupart du temps des traitements complexes et onéreux sur des pathologies lourdes dont le diagnostic vient d’être annoncé. Il s’agit alors d’être confronté à des patients stressés pour lesquels le moindre désagrément peut être sujet à tension voire agression.
Suite à deux signalements d’actes de malveillance sur l’officine hospitalière du CHU de Bordeaux, la psychologue du Service de santé au Travail (SST) a reçu l’un des agents auteur d’un signalement et a détecté un risque potentiel de violence. Ce dossier a été discuté en staff pluridisciplinaire du SST.
Les intervenants en prévention des risques professionnels du STT ont établi une stratégie d’intervention par méthodologie croisée du psychologue et du préventeur, pilotée par le médecin du travail, afin d’aborder le risque d’agression. Elle passe par des observations, des entretiens individuels et une restitution collective et permet d’activer de potentiels leviers afin de faire face au risque violence.
Dans ce cas, les résultats montrent que l’agressivité et les tensions ressenties dans ce secteur prennent leur lit dans un éventail de facteurs : difficultés d’accès au service, que ce soit par manque de signalétique ou accès questionnable aux Personnes à Mobilité Réduite, le manque de cohérence entre les organisations et les informations délivrées, l’installation de l’officine elle-même, une charge de travail vécue comme intense et un travail seul pour les préparateurs en pharmacie générant un stress important – stress reconnu comme ayant un impact sur les modalités d’accueil du patient. Aussi, des préconisations ont pu être établies et restituées à l’équipe avec une bonne adhésion.
La complémentarité des disciplines contribue à rendre visible, retranscrire et mettre en discussion le travail réel. Elle permet d’identifier et mettre en évidence les aspects cognitifs, psychiques, social et physiques du travail et d’expliquer comment ces aspects sont impactés par le risque violence. Dans ce cas, le regard croisé porté par préventeur et psychologue a permis de restituer fidèlement le vécu des agents et leur réalité de travail. L’objectif étant de rendre visible les dangers auxquels sont exposés les agents, les difficultés qu’ils rencontrent ainsi que leurs marges de manœuvres. Finalement, le travail pluridisciplinaire permet de proposer des mesures de prévention afin de répondre le plus mieux possible aux besoins des professionnels et de s’attacher à la qualité de vie au travail des agents.
Oui |
th6 p136 de la sante au travail du danseur professionnel a lart de la sante globale de lathlete artistique auteurs emilie wittmer 1 melanie gillant 1 yann hilaire 1 kadiatou sissoko 1 margherita fandella 1 etablissement 1 thalie sante prevention paris france presentateur emilie wittmer |
Th6-P136 - De la santé au travail du danseur professionnel à l’art de la santé globale de l’athlète artistique
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Emilie WITTMER (1), Mélanie GILLANT (1), Yann HILAIRE (1), Kadiatou SISSOKO (1), Margherita FANDELLA (1)
Présentateur : Emilie WITTMER
Etablissement : (1) THALIE SANTE PREVENTION, Paris, France
La santé au travail des danseurs professionnels est un sujet qui mérite une attention particulière, notamment en raison de la dualité entre les exigences artistiques et les contraintes physiques qui amènent à considérer les danseurs comme athlètes artistiques.
Ce poster explore les différents déterminants de la santé, en mettant un accent sur le corps comme outil de travail et la nécessité d'établir un lien entre les exigences des sportifs de haut niveau et celles des artistes.
L’objet ici sera de mettre en lumière les interconnections entre les différents déterminants de la santé, qu’ils soient internes :
- Statut d’Emploi : Le statut professionnel du danseur influence directement sa prise en charge médicale et son accès aux soins.
- Prise en Charge Artistique : La dimension artistique du métier nécessite une approche médicale spécifique, intégrant des aspects psychologiques et émotionnels.
- Hygiène de Vie : Les facteurs comme le sommeil, l'alimentation et l'hydratation sont cruciaux pour la performance et le bien-être.
- Préparation Physique et Récupération : Ces éléments sont à la frontière entre la vie professionnelle et personnelle, et sont essentiels pour minimiser les risques de blessures.
Ou externes avec l’environnement de travail :
- Sol et Bruit : L'environnement physique peut avoir un impact sur la santé du danseur.
- Le Regard Externe : La pression sociale et le jugement peuvent contribuer au stress et à l'anxiété.
D’autres interrelations sont par ailleurs à considérer, comme :
- Reconversion Professionnelle : Il est essentiel de penser à la vie après la danse dès le début de la carrière.
- Méfiance Médicale : Une collaboration étroite entre la médecine conventionnelle et les soins paramédicaux est indispensable.
- Sensibilité Émotionnelle : La prise en compte de l'hypersensibilité émotionnelle est cruciale pour une prise en charge holistique.
Conclusion La prise en charge en santé au travail des danseurs professionnels est un enjeu complexe qui nécessite une approche multidisciplinaire. La reconnaissance du corps comme outil de travail et l'établissement d'un lien entre les exigences sportives et artistiques sont des éléments clés pour une prise en charge efficace.
Oui |
th6 p137 l enquete ciamt sur le devenir des salaries accompagnes en 2022 au titre de la prevention de la desinsertion professionnelle auteurs patricia brat 1 vinh ngo 1 mounir ghedbane 1 zineb ouazene 1 isabel ruedas 1 axel joachim 1 sophie lanotte 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur patricia brat |
Th6-P137 - L'enquête CIAMT sur le devenir des salariés accompagnés en 2022 au titre de la prévention de la désinsertion professionnelle
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Patricia BRAT (1), Vinh NGO (1), Mounir GHEDBANE (1), Zineb OUAZENE (1), Isabel RUEDAS (1), Axel JOACHIM (1), Sophie LANOTTE (1)
Présentateur : Patricia BRAT
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Le Ciamt service de prévention et de santé au travail s’est engagé depuis 2012 à réaliser annuellement une enquête sur les situations « prévention de la désinsertion professionnelle ». L’enquête a comme objectifs, de connaitre le devenir des salariés, de mesurer l’impact de nos actions engagées, d’identifier les freins et de dégager les axes d’amélioration et de progrès.
L’enquête a été conduite en 2023 pour les salariés pris en charge sur la période du 1 janvier au 31 décembre 2022, pour lesquels il y a au moins une action maintien en l’emploi, incluant une préconisation d’aménagement et d’adaptation de poste, une visite de pré reprise, une orientation vers la cellule maintien dans l’emploi, la mobilisation d’un essai encadré. Elle ne concernait que les situations incluses au cours de la période de référence.
La participation des médecins du travail à l’enquête est participative sur le principe du volontariat, impliquant également les infirmier(e)s santé travail, les assistantes médicales et les responsables de centre en appui.
Afin de guider nos équipes dans la réalisation de cette enquête, un guide méthodologique a été mis en place pour orienter les questions lors des contacts téléphoniques avec les salariés concernés. Un tableau Excel, avec les informations à recueillir lors de l’enquête, a été envoyé à toutes les équipes par les médecins référents informatiques
Un webinaire a été organisé au mois de février 2023 afin d’impliquer un nombre important de volontaire et expliquer la méthodologie.
94 professionnels et membres de l’équipe pluridisciplinaire ont participé à l’enquête 2022
10380 salariés ont été concernés par l’enquête
Taux de réponse 95% soit 9816 salariés
L'enquête a objectivé que 78% des salariés inclus ont eu au moins une action de maintien en emploi, sans orientation vers la cellule de maintien en emploi. 80% des salariés ont bénéficié d’une solution de maintien dans l’emploi au sein de l’entreprise d’origine
14% était toujours en arrêt de travail au 31 décembre 2022. 8% d’entre eux sont sortis de l’entreprise avec une solution de maintien en emploi en externe. 6% sont sortie avec une solution sociale (retraite, invalidité).
93% des salariés inclus dans l'enquête ont été maintenus en emploi un an plus tard ou sont sortis de l'emploi avec une solution sociale satisfaisante.
Les résultats de notre enquête, confirment une nouvelle fois l’engagement du service de prévention de santé au travail et de toutes parties prenantes, dans la mise en œuvre de solutions maintien dans/en emploi pour la prévention de la désinsertion professionnelle des salariés de nos entreprises adhérentes.
Oui |
th6 p138 linfirmiere coordinatrice en sante au travail apports et benefices auteurs katia tomarine 1 fanny demirer 1 herve baudelocque 1 etablissement 1 efficience sante au travail paris france presentateur katia tomarine |
Th6-P138 - L’infirmière coordinatrice en santé au travail, apports et bénéfices
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Katia TOMARINE (1), Fanny DEMIRER (1), Hervé BAUDELOCQUE (1)
Présentateur : Katia TOMARINE
Etablissement : (1) EFFICIENCE SANTE AU TRAVAIL, Paris, France
Le métier d'infirmière coordinatrice (IDEC) en santé au travail est récent, mais il occupe une place centrale dans les services de santé au travail. En effet, avec un nombre croissant d’infirmiers en santé au travail, actuellement près de 5000 d’entre eux exercent, mais aussi du fait d’un élargissement de leurs missions de suivi de l’état de santé.
Nous avons interrogé nos infirmiers, afin de savoir quels étaient les points qu’ils percevaient comme positifs dans la coordination infirmière.
a) L’accompagnement individuel.
De part sa connaissance du métier, l’IDEC réalise un accompagnement à la prise de poste. D’une part sur la partie de délégation des visites médicales, en expliquant les protocoles mis en place dans le service, mais aussi concernant la réalisation de fiche d’entreprise.
Cet accompagnement va se poursuivre dans la durée, pour prendre en compte l’évolution réglementaire et les retours d’expériences réalisés.
b) La promotion d’actions de santé publique
Depuis la loi de 2021, les services de santé au travail peuvent promouvoir des actions de santé publique. Ainsi, les infirmières sont particulièrement sollicitées pour diffuser des messages de prévention pendant leurs consultations (par ex : prévention cancer du sein lors d’octobre rose), mais également pour réaliser des journées de prévention dédiées (par ex : journée de l’audition avec réalisation d’un audiogramme à tous les salariés vus en centre). L’ensemble de ces actions doit être coordonné par une IDEC, afin d’être homogène sur tous les centres, et pour s’assurer de l’alignement avec les stratégies gouvernementales (Plan National Nutrition Santé, recommandations HAS,…)
c) La création d’une dynamique collective et résolution de conflits
L’IDEC contribue à créer une culture organisationnelle axée sur la collaboration et le respect mutuel des compétences. En effet, elle doit s’assurer que les infirmières collaborent efficacement avec l’ensemble des métiers du service (médecins, IPRP,,…). Sa capacité à créer du lien et à communiquer efficacement est cruciale pour assurer une approche holistique de la santé au travail.
Enfin, son rôle lui permet d’identifier les risques de conflits dans ses équipes et d’intervenir pour prévenir leur aggravation.
Quelle évolution demain pour le métier d’IDEC ?
Afin de renforcer la dimension de partage de bonnes pratiques, la création d’un réseau d’IDEC semble indispensable. Ce réseau pourrait comprendre des IDEC de services interentreprises et de services autonomes.
La dimension managériale du métier se renforçant, il apparait nécessaire d’être bien formé à cet aspect. Notamment du fait d’une organisation transverse dans les services, où l’IDEC peut être le manager hiérarchique, fonctionnel, ou les deux.
Oui |
th6 p139 bilan d interventions d un cabinet d ergonomie specialise sur le handicap dans une entreprise de distribution delectricite auteurs patricia regagnon essig 1 muriel dombrowski 1 valerie vervandier 1 etablissement 1 enedis merignac france presentateur patricia regagnon essig |
Th6-P139 - Bilan d'interventions d'un cabinet d'ergonomie spécialisé sur le handicap dans une entreprise de distribution d’électricité
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Patricia REGAGNON ESSIG (1), Muriel DOMBROWSKI (1), Valerie VERVANDIER (1)
Présentateur : Patricia REGAGNON ESSIG
Etablissement : (1) ENEDIS, Merignac, France
Introduction L’accord handicap est signé entre les partenaires sociaux et la direction d’un groupe de distribution d’électricité pour une durée de 3 ans ; il permet par exemple de pouvoir disposer de budgets propres pour aménager le poste de travail des salariés en situation de handicap. L’objectif de cette communication est de faire une synthèse des aménagements de poste réalisés sur 3 ans par une société d’ergonomie spécialisée dans le handicap avec un service de prévention et de santé au travail de Gironde.
Matériel et méthode La prescription de l’étude de poste est faite par le médecin du travail après information et validation du salarié. La transmission de la demande se fait via le correspondant handicap de l’unité. Le service médical contacte ensuite l’ergonome spécialisé. L’intervention se fait en 3 parties : une réunion d’enclenchement avec le salarié, un membre de l'équipe médicale, le correspondant handicap et le manager. Une date est ensuite fixée entre l’ergonome et le salarié sur un jour et demi pour l’observation de poste. Environ 3 semaines plus tard, après établissement d’un rapport d’intervention la réunion de restitution se fait avec les mêmes personnes présentes lors de la réunion d’enclenchement. Le salarié exprime ses choix sur les matériels d’adaptation proposés qu’il aura testé au préalable. Un bilan est réalisé un an après par l’équipe médicale.
Résultats Au total 14 études ergonomiques ont été réalisées en 3 ans : 2 en 2021, 2 en 2022 et 12 en 2023. Elles concernent des aménagements divers atteignant principalement l’appareil locomoteur. Les causes sont variées : maladies évolutives (SEP, LED, myopathies), accidents, déficits neurologiques acquis mais aussi des déficits sensoriels d'ordre auditif ou visuel. L’étude de poste porte sur l’ergonomie du poste de travail mais également sur les accès aux bâtiments,aux salles de réunion, au restaurant d’entreprise ainsi que les véhicules s'ils sont nécessaires aux déplacements.
Conclusions L’opportunité d’avoir accès à un cabinet spécialisé dans le handicap apporte une meilleure connaissance sur les moyens d'accompagnement que peut mettre en place une entreprise inclusive. L’étude de poste a un triple impact ; les aménagements de poste bénéficient des dernières évolutions technologiques et peuvent parfois bénéficier aux salariés faisant la même activité ; le manager a un regard nouveau sur le salarié et sera plus attentif à son bien-être ; enfin l'impact de l'intervention sensibilisera les collégues de travail favorisant une meilleure intégration.
Oui |
th6 p140 open space du bruit aux risques psycho sociaux auteurs isabelle roussel 1 valerie joniaux 1 angelique mages lanoote 1 elodie loeuillet 1 etablissement 1 spst orange villeneuve d ascq france presentateur elodie loeuillet |
Th6-P140 - Open space : du bruit aux risques psycho-sociaux
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Isabelle ROUSSEL (1), Valérie JONIAUX (1), Angélique MAGES-LANOOTE (1), Elodie LOEUILLET (1)
Présentateur : Elodie LOEUILLET
Etablissement : (1) SPST Orange, Villeneuve D'ascq, France
En janvier 2022, deux équipes avaient fusionné et emménagé sur un plateau en open space de Boulogne sur Mer (62). Dans les mois suivants, plusieurs plaintes concernant l’ambiance bruyante de ce plateau ont été rapportées en consultation, ainsi qu’un nombre important d’arrêts maladie, ce qui nous a amenés à proposer une métrologie de l’ambiance sonore.
Objectifs
Mesurer le niveau sonore et proposer des solutions en fonction des résultats.
Méthodes
Un mesurage de l’exposition au bruit a été réalisée en mai 2022. Le questionnaire Gêne Acoustique en Bureau Ouvert (GABO), validé par l’INRS, a été proposé anonymement aux salariés volontaires sur le dernier semestre 2022. Une métrologie de l’ambiance sonore sera de nouveau réalisée début 2024 pour réévaluation.
Résultats
Le niveau d’exposition sonore moyen (Lex,8h) est de 74.8 dB, ne permettant pas d’éliminer le risque bruit et loin des exigences normatives pour un travail en open space (norme NF S 31-199). Des niveaux de crête (Lp,c) ont été observés jusqu’à 142 dB et sont expliqués par des comportements individuels.
Les résultats du questionnaire GABO ont mis en évidence des risques psychosociaux (RPS), corroborés par les verbatim des salariés en consultation. Ont été relevées des problématiques liées au travail en open space ainsi qu’aux conséquences d’une fusion forcée sur un bassin d’emploi déficitaire.
Discussion
Les normes acoustiques sont différentes selon le type d’activité. Le mix de deux activités différentes sur ce plateau (collaboratif et faiblement collaboratif) implique deux normes acoustiques distinctes et des besoins contraires (p.e l’intelligibilité entre postes). L’activité faiblement collaborative a été isolée. Concernant les pics, les salariés ont modifié leurs habitudes professionnelles et une personne a bénéficié d’un appareillage auditif. Un accompagnement professionnel est en cours pour les salariés souhaitant changer de poste.
L’entreprise et le service prévention ont mis en place des mesures correctives permettant de diminuer le niveau sonore et de traiter une partie des RPS (remplacement du manager partant, mise en place du télétravail, aménagement du plateau, etc.).
Conclusion
Ce travail a fait l’objet d’une action multidisciplinaire entre l’équipe santé travail, le service prévention de l’entreprise et l’équipe managériale. Les valeurs importantes de bruit relevées montrent l’importance d’une mesure objective du bruit. Enfin, cette action a permis d’aborder et de prévenir certains risques psycho-sociaux et la désinsertion socio-professionnelle de certains salariés.
Oui |
th6 p141 levaluation levier de la construction de la pluridisciplinarite en spsti auteurs cedric gouvenelle 1 2 florence thorin 1 etablissement 1 apst18 bourges france 2 universite clermont auvergne cnrs acte clermont ferrand france presentateur cedric gouvenelle |
Th6-P141 - L’évaluation, levier de la construction de la pluridisciplinarité en SPSTI ?
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Cédric GOUVENELLE (1,2), Florence THORIN (1)
Présentateur : Cédric GOUVENELLE
Etablissement : (1) APST18, Bourges, France; (2) Université Clermont Auvergne, CNRS, Acté, Clermont-Ferrand, France
Depuis 2002, la santé au travail a vécu une instabilité prescriptive. Le modèle qui la soutient a conduit à une hétérogénéité forte qui rend aujourd’hui difficile des comparaisons fondées sur des évaluations de l’activité et des organisations souvent inexistantes. En août 2023, la norme AFNOR SPEC 2217, issu d’un accord des partenaires sociaux, met en œuvre la loi du 2 août 2021 par la certification des Services de Prévention et de santé au Travail Interprofessionnels (SPSTI). Elle normalise l’offre socle définie par le législateur et s’assurera de la réalité de l’application de son contenu par des indicateurs qualité. L’introduction d’une nouvelle norme exogène, qui ne soit pas uniquement prescriptive, mais porteuse de contenus propres à engager le débat sur le travail dans les équipes pluriprofessionnelles, avec les adhérents et les travailleurs est un levier de performances individuelles et collectives.
Cette performance est le résultat de l’articulation de plusieurs étapes indispensables. Elles commencent par la co-construction par les équipes pluriprofessionnelles en santé au travail des caractéristiques qui soutiendront par exemple l’évaluation des AMT (Actions en Milieu de Travail). C’est une modalité de construction d’un langage commun entre les différents métiers constituants de l’équipe pluriprofessionnelle par laquelle se trouve favorisée la construction de la pluridisciplinarité. Ces caractéristiques permettent aux professionnels de pouvoir objectiver les retours des adhérents comme des travailleurs à la suite des AMT. De la même façon, les indicateurs permettent aux équipes d’évaluer et d’agir sur la performance de leurs actions concernant la prévention de la désinsertion professionnelle ainsi que concernant les plans de maintien dans l’emploi. Il s’agit ainsi de pouvoir mesurer la satisfaction des demandeurs mais également les impacts, ce qui permet des débats intra et inter métiers, d’ajuster les méthodologies et les ressources engagées.
Ainsi, au-delà d’un outil, la norme offre aux professionnels des SPSTI la possibilité d’intégrer la satisfaction des utilisateurs, les impacts de leurs actions, bref, une vision miroir de l’activité. L’ensemble de ses indicateurs fourniront, pour les métiers comme pour les organisations, de la data propre à orienter le pilotage de la stratégie de service. Ils seront également précieux en tant que donnée partagée favorisant les débats métier et intermétiers, leviers de la renormalisation de l’activité et de pistes de construction de normes de métier communes à l’équipe pluriprofessionnelle en santé au travail.
Oui |
th6 p142 evaluation dune intervention pluridisciplinaire dun service de sante au travail dans le cadre dune operation nationale de sante publique auteurs arnaud dezetree 1 marjorie brault 1 stephanie pichon 1 helene dorange 1 pascal massoni 1 etablissement 1 sistel chartres france presentateur arnaud dezetree |
Th6-P142 - Evaluation d’une intervention pluridisciplinaire d’un service de santé au travail dans le cadre d’une opération nationale de santé publique
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Arnaud DEZETREE (1), Marjorie BRAULT (1), Stéphanie PICHON (1), Hélène DORANGE (1), Pascal MASSONI (1)
Présentateur : Arnaud DEZETREE
Etablissement : (1) SISTEL, Chartres, France
Les troubles de l’audition en milieu professionnel restent un problème majeur en
santé au travail. La place des SPSTI dans la prévention primaire et le dépistage de
ces troubles est incontournable. Durant la semaine de l’audition, le SISTEL a décidé
d’aller au contact des entreprises pour les sensibiliser à ce sujet. Le protocole de
l’intervention a été construit pour en évaluer la qualité et l’efficacité, l’objectif étant
d’améliorer la force des actions en milieu de travail.
Du 16 au 20 octobre 2023, les équipes du SISTEL se sont rendues dans les
entreprises partenaires pour réaliser des tests auditifs. Ces derniers se composaient
d’un questionnaire de dépistage suivi d’une audiométrie tonale. La procédure
clinique, écrite et validée par les médecins du travail, décrivait les modalités de
passage des examens, l’interprétation des résultats de ces derniers et les nécessités
d’orientation. Les intervenants (infirmiers, assistants médicaux et assistants santé
travail) étaient formés à cette nouvelle procédure. Une intervention des IPRP était
demandée en cas d’anomalies pour évaluer la situation en entreprise.
Dix équipes pluridisciplinaires du SISTEL sont intervenues dans 19 entreprises et ont
réalisé les tests auditifs pour 429 salariés. Quarante pour cent ont décrit leur
environnement professionnel comme bruyant. D’après les équipes sur place, 107
présentaient des anomalies auditives dont 101 nécessitaient une orientation vers
un spécialiste. Après une nouvelle analyse des résultats strictement basée sur la
procédure, il s’avère que 105 présentaient des anomalies (Kappa = 0.51 [0.41 ;
0.63]) dont 62 nécessitaient une orientation vers un spécialiste (Kappa = 0.39 [0.30 ;
0.48]). Vingt-deux pour cent des champs du logiciel à saisir sont restés vierges au
décours des consultations. Quatre entreprises ont été identifiées comme nécessitant
en priorité une intervention IPRP.
L’analyse de cette intervention simple nous donne plusieurs enseignements sur le
niveau de qualité du recueil des données, de la réalisation et de l’interprétation des
examens complémentaires en santé au travail. Elle valide aussi les possibilités
d’exploitation massive des données pour cibler les entreprises les plus exposantes.
En outre, cette activité a permis de formaliser et de consolider les relations entre les
différents acteurs de l’équipe santé-travail autour d’un sujet majeur et a abouti à des
actions en milieu de travail plus efficientes. Les prochaines étapes du projet sont de
généraliser la procédure à tout le SISTEL et d’analyser de manière exhaustive les
audiogrammes enregistrés au SISTEL depuis 10 ans pour identifier les entreprises
nécessitant une intervention prioritaire par rapport au bruit.
Oui |
th6 p143 exemple de travail en pluridisciplinarite redaction dun guide a lusage des managers auteurs christelle carlier delhaye 1 christine tant 1 isabelle fertin 1 deborah lesch 2 etablissement 1 orange sa villeneuve d ascq france 2 batiment pont assy reims france presentateur christelle carlier delhaye |
Th6-P143 - Exemple de travail en pluridisciplinarité : rédaction d’un guide à l’usage des managers
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Christelle CARLIER-DELHAYE (1), Christine TANT (1), Isabelle FERTIN (1), Déborah LESCH (2)
Présentateur : Christelle CARLIER-DELHAYE
Etablissement : (1) Orange SA, Villeneuve D'ascq, France; (2) Bâtiment Pont-Assy, Reims, France
Parmi les nombreuses activités et responsabilités attribuées aux managers de proximité, l’une d’elles est de s’assurer de la présence des salariés et de leur équipe.
En cas d’impossibilité de prendre son poste à l’heure prévue, le salarié doit prévenir son manager dès que possible et lui transmettre son arrêt de travail dans les 48H00.
A plusieurs reprises, il a été constaté que des managers ne savaient pas comment agir face à une absence injustifiée d’un collaborateur.
Afin de clarifier et d’harmoniser la démarche à suivre en cas d’« Absence injustifiée et inquiétante d’un salarié », un groupe de travail pluridisciplinaire, constituée de 2 assistantes sociales du travail, d’une infirmière en santé au travail, d’un médecin du travail et de 2 experts en ressources humaines, a travaillé à la rédaction d’un guide simple, utile et utilisable à l’usage des managers.
Après plusieurs réunions du groupe, le document a été présenté aux DRH des différentes entités du secteur géographique afin de les associer à la démarche.
Une ultime relecture a été proposée à des managers volontaires afin de s’assurer que le guide était clair et utilisable.
Lorsque le document a été finalisé, un mail a été envoyé aux DRH proposant une présentation, par le groupe, en CODIR et aux équipes RH avant présentation aux managers.
Cinq entités sur les 6 contactées ont répondu favorablement. Ont eu lieu une présentation en CODIR, 5 présentations en CODEP RH et 8 réunions Managers.
Nous avons constaté que la thématique intéresse et questionne les managers sur leurs pratiques. Ces présentations ont permis aux managers d’échanger entre pairs au-delà du champ de présentation (management à distance, télétravail…).
Ce travail a permis de mettre en visibilité le Service de Prévention et de Santé au Travail et le Service Social du Travail en tant que conseillers de l’employeur.
Fort de cette expérience, le groupe pluridisciplinaire a travaillé sur d’autres thématiques.
Oui |
th6 p144 projet stability une etude pour reduire les chutes de plain pied a sncf auteurs pierre navillon 4 anas dabaj 3 yonnel giovanelli 2 sophie contreras 5 cyril cappi 3 pol leborgne 5 etablissement 1 sncf la plaine saint denis france 2 sncf voyageurs la plaine saint denis france 3 sncf technologies innovations et projets groupe la plaine saint denis france 4 sncf direction des services medicaux la plaine saint denis france 5 cogitobio cachan france presentateur pierre navillon |
Th6-P144 - Projet STABILITY : Une étude pour réduire les chutes de plain-pied à SNCF
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Pierre NAVILLON (4), Anas DABAJ (3), Yonnel GIOVANELLI (2), Sophie CONTRERAS (5), Cyril CAPPI (3), Pol LEBORGNE (5)
Présentateur : Pierre NAVILLON
Etablissement : (1) SNCF, La Plaine Saint-Denis , France; (2) SNCF VOYAGEURS, La Plaine Saint-Denis , France; (3) SNCF TECHNOLOGIES INNOVATIONS ET PROJETS GROUPE , La Plaine Saint-Denis , France; (4) SNCF DIRECTION DES SERVICES MEDICAUX, La Plaine Saint-Denis , France; (5) COGITOBIO, Cachan, France
La 1ére cause des accidents du travail à SNCF est dû aux chutes de plain-pied. Face à ce constat la direction technologies innovations SNCF a mis en place une étude afin de diminuer le risque de chutes en complément des actions de prévention existantes.
La proprioception fait partie des mécanismes qui permettent à l’être humain de contrôler son équilibre grâce à des mécanorécepteurs au niveau des articulations. Riva et al, (2019) montrent qu’un entrainement physique adapté permet d’améliorer l’équilibre pour différents types de population. La proprioception contribue à optimiser les stratégies d’équilibration (Linaeres et al, 2012).
Dabaj et al, (2023) ont proposé un protocole ayant pour objectif l’amélioration des capacités proprioceptives en utilisant des sièges à assise mobile ou par entrainement physique.
Objectif proposer un modèle prédictif qui permettra d’évaluer le niveau d’équilibre et proposera des solutions adaptées pour la maitrise du risque de chute.
Méthode après un examen médical,19 agents volontaires de SNCF (répartis en 2 groupes : siège, entrainement) ont participé au protocole durant 2 mois. Différentes mesures objectives ont été réalisées :
- Mouvements bloc lombaire et thoracique en réponse au mouvement du siège, ou lors du Tests d’Equilibre de Romberg (TER),
- Mesures de pression sur l’assise ou au niveau des appuis au sol.
Résultats ces mesures nous ont permis de déterminer un Indicateur de Stabilité (IS) prenant en compte les différents paramètres mesurés statistiquement représentatifs (Mouvement du bassin vs score TER…) : Dabaj et al., (2023) définissent l’IS comme un outil « pour mesurer la contribution de la zone lombaire vs zone thoracique lors de perturbations imposées par le siège (rapport, sur l'ensemble des perturbations, entre les moyennes des déformations normalisées lombaire et thoracique) ».
Conclusion les premiers résultats montrent une amélioration des capacités d’équilibration des sujets dans les deux groupes. L’indicateur de stabilité proposé permet de catégoriser une population en fonction des résultats au TER et ainsi de mettre en place une approche pluridisciplinaire de maitrise du risque de chute de plain-pied.
Perspective proposer au sein des services médicaux SNCF cet outil pour permettre de cibler de manière adaptée des mesures de prévention complémentaires.
Oui |
th6 p145 pied diabetique l exercice est il conseille auteurs ricardo ferreira 1 etablissement 1 chu clermont ferrand clermont ferrand france presentateur ricardo ferreira |
Th6-P145 - Pied diabétique : L'exercice est-il conseillé ?
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Ricardo FERREIRA (1)
Présentateur : Ricardo FERREIRA
Etablissement : (1) CHU Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, FRANCE
Introduction Le diabète est une maladie très répandue dans le monde occidental, on estime qu'en France sa prévalence est d'environ 12 % et qu'il touche 4 millions de personnes.
Le pied diabétique est l'une des complications les plus courantes qui conduisent à l'hospitalisation et, plus dramatiquement, à l'amputation des membres inférieurs chez les patients diabétiques. L'exercice structuré (soit d'endurance ou de force) joue un rôle thérapeutique important dans le diabète. Seulement 39 % des adultes diabétiques aux États-Unis pratiquent l'exercice physique. Les avantages de la pratique de l'exercice physique sont nombreux, cependant, il doit être prescrit avec soin pour éviter les blessures ou les lésions des tissus du pied ou de compromettre la récupération de toute lésion du pied diabétique. Considérant cette complication grave, il est important de clarifier s'il y a une relation favorable de l'exercice physique dans la physiopathologie de la maladie (pied diabétique).
Méthode Une recherche a été menée sur le sujet, dans des bases de données scientifiques telles que PubMed, TRIP database, The Cochrane Library, Medline et International Guidelines of American College of Sports and Medicine American Diabetes Association.
Résultats Les résultats suggèrent une relation favorable de l'entraînement physique sur l'évitement ou la prévention du pied diabétique et donc de ses complications. Tous les patients atteints de maladie artérielle périphérique avec ou sans claudication intermittente et douleur dans l'extrémité pendant l'activité physique ont montré des améliorations dans la mobilité, la capacité fonctionnelle, la douleur sur la tolérance à l'exercice et la qualité de vie avec un exercice d'endurance modéré. Il est recommandé de prêter attention aux soins des pieds, y compris l'inspection quotidienne des pieds et l'utilisation de chaussures appropriées pour la prévention et la détection précoce des plaies/ulcères. Chez les patients présentant ou non des ulcères aigus, il convient de préconiser les exercices de résistance sans charge et avec charge, respectivement. Sa réalisation n'est pas entravée. La marche d'intensité modérée n'augmente pas le risque d'ulcération et de ré-ulcération.
Discussion/Conclusion Il n'y a pas de contre-indication absolue à l'exercice physique chez les patients diabétiques ayant un pied diabétique. Ainsi, les individus atteints de pied diabétique peuvent être pris en charge dans l'activité physique ou être évalués individuellement afin de fournir un plan d'entraînement adapté/approprié.
Oui |
th6 p146 campagne de promotion de l activite physique auteurs nathalie caron 1 eric mouvet 1 etablissement 1 edf spst edf commerce puteaux france presentateur nathalie caron |
Th6-P146 - Campagne de promotion de l'activité physique
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Nathalie CARON (1), Eric MOUVET (1)
Présentateur : Nathalie CARON
Etablissement : (1) EDF-SPST EDF Commerce, Puteaux, France
Au sein de la Direction Commerce du Groupe EDF, l’équipe des professionnels de santé au travail de La Défense et l’équipe des préventeurs de la Direction Commerce d’EDF ont décidé de travailler conjointement sur le thème de la promotion de l'activité physique. Leur collaboration doit permettre la mise en place d’une campagne qui constituera, pour cette Direction, le fil rouge de la prévention en 2024, qui est l’année où la France organise les Jeux Olympiques d’été.
De façon générale, le fait que le Groupe Edf soit sponsor de l’évènement va entrainer l’opportunité de s’appuyer, durant cette année exceptionnelle, sur une communication forte permettant de promouvoir l’activité physique dans l’entreprise en tant que constructeur de santé.
Indépendamment des évolutions règlementaires, les motivations pour promouvoir l’activité physique en entreprise sont les suivantes :
•L’activité physique est reconnue comme un déterminant majeur de l’état de santé en général et comme une thérapeutique non médicamenteuse à part entière.
•La promotion de l’activité physique est donc un pari gagnant/gagnant pour l’entreprise et ses salariés, en effet, la mise en place d’une activité physique fait gagner de l’espérance de vie et recule l’âge d’entrée dans la dépendance pour les salariés. Pour l’entreprise il peut être espéré une diminution de l’absentéisme, et par conséquent un gain de productivité.
•Le recul de l'age de la retraite va pousser à traduire en actes sur le lieu de travail le concept de « vieillissement actif »
11 thèmes ont été retenus en lien avec les risques du DUERP, attachés à 11 mois de l’année. Ces thèmes sont
-La sédentarité
-L’activité physique
-Les effets de l’activité physique sur l’organisme
-Activité physique et prévention des TMS
-Activité physique et prévention des accidents de plain pied
-Le sport-santé
-L’assiette du sportif
-Le dopage dans le sport et le dopage au travail
-Activité physique et sommeil
-Activité physique et bien être
-Sport et accident cardiaque
Pour chacun de ces thèmes, une fiche a été établie par l’équipe des professionnels de santé rappelant les définitions, les messages à faire passer. Sur cette base, les préventeurs de la Direction Commerce ont travaillé sur des contenus thématiques mis en scène à travers des E learnings ( moins de 7 minutes ) développés par une agence de communication spécialisée, selon un concept de ludification de l'apprentissage.
Des séquences pédagogiques d’informations ou de sensibilisation descendante alternent avec des jeux, quizz interactifs et des vidéos tutoriels.
Localement, des actions « pratiques », conçues en synergie entre les équipes médicales de proximité et les préventeurs locaux permettront de compléter l’action nationale.
Oui |
th6 p147 deploiement d une demarche prevention en parc zoologique auteurs jean paul filippi 1 etablissement 1 msa grand sud carcassonne france presentateur jean paul filippi |
Th6-P147 - Déploiement d'une démarche prévention en parc zoologique
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Jean-Paul FILIPPI (1)
Présentateur : Jean-Paul FILIPPI
Etablissement : (1) MSA Grand Sud, Carcassonne, France
Une démarche en prévention des risques professionnels s'est déployée depuis plusieurs années au sein d'un parc zoologique : la réserve africaine de Sigean.
Cette démarche trouve son origine dans l'accompagnement du service Santé et Sécurité au Travail auprès de l'entreprise.
La réserve africaine de Sigean est depuis longtemps impliquée dans une politique soucieuse d'intégrer la prévention des risques pour les salariés. Les échanges entre la Réserve africaine et les médecins du travail, infirmiers en santé et conseillers en prévention ont toujours été présents. Ils se sont même developpés au fil des thématiques rencontrées et des réponses co-construites, notamment durant les temps de CHSCT (ex-CSSCT). Ces instances ont permis l'expression de besoins rencontrés par différents acteurs de la réserve. Certains de ces besoins étant transversaux à divers services. Des solutions étaient recherchées par la direction et les salariés pour éviter ou diminuer les accidents de travail ayant comme source identifiée les Troubles Musculo Squelettiques.
Les acteurs SST de la MSA Grand Sud avaient bien perçu cette demande de résolution au-delà de laquelle ils avaient également identifié un besoin plus large de nature organisationnelle, pas encore appréhendé sous cet angle - à ce moment-là - par la réserve africaine. Aussi, après des invitations renouvellées par le service SST et acceptées par la réserve, diverses réponses de fond (et non seulement des résolutions localisées de situations) ont été co-construites au travers d'actions coordonnées du médecin du travail et du conseiller en prévention. Ces actions étant au service d'une démarche incluant, entre autres, l'interventions de partenaires extérieurs et la mise en place de dispositifs substantiels à l'instar du contrat de prévention des risques professionnels. Ainsi, une pluralité d'actions a pris forme au service d'un fil conducteur en partie prédéfini. Dans une logique participative, des aménagements matériels adaptés au travail réel ont été réalisés. Des formations / actions ont été effectuées auprès de plusieurs services (travail en hauteur - démarche ergonomique - accompagnement kiné - tronçonnage / élagage). Et une nouvelle organisation de travail intégrant activité réelle et démarche participative a été mise en place et s'est développé progressivement. Son cheminement se poursuit.
Cet accompagnement de fond a permis une évolution du degré de maturité en prévention de la réserve africaine ayant gagné en autonomie au-delà de certains résultats déjà éloquents (baisse du turn-over - diminution d'accidents - amélioration des conditions et des ambiances de travail...).
Oui |
th6 p148 deploiement dun exosquelette apport de lequipe pluridisciplinaire de sante au travail dans la demarche de lentreprise quelques reflexions auteurs celine zind 1 regine codron 1 etablissement 1 acms serris france presentateur celine zind |
Th6-P148 - Déploiement d’un exosquelette : apport de l’équipe pluridisciplinaire de santé au travail dans la démarche de l’entreprise. Quelques réflexions
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Céline ZIND (1), Régine CODRON (1)
Présentateur : Céline ZIND
Etablissement : (1) ACMS, Serris, France
Devant l’intérêt potentiel d’un exosquelette proposé par un opérateur de terrain pour les activités de terrassement manuel, une entreprise de travaux publics sollicite le médecin de travail et l’ergonome pour l’aider dans sa démarche et intégrer le groupe projet qui a l’ambition de déployer l’outil comme équipement de protection individuelle.
Objectif À partir de l’accompagnement proposé, comment approfondir la réflexion au sein de ce groupe projet et sur l’apport de l’équipe pluridisciplinaire ?
Méthode
- Première évaluation de l’intérêt et des contraintes du matériel
- Appui d’une documentation spécialisée de l’INRS
- Rencontre du fournisseur chargé de développer l’outil et premiers points de vigilance constatés : des contraintes articulaires et physiques nouvelles.
- Proposition d’une métrologie biomécanique avec cardiofréquencemètrie, associée à des questionnaires de ressenti des testeurs volontaires.
Résultats Les retours soulèvent de nouvelles points de vigilance à traiter, difficilement audibles en restitution et qui interrogent les méthodologies éprouvées proposées, perçues ici comme empêchantes.
Discussion La bonne connaissance de l’activité, des interlocuteurs et la pertinence de nos interventions antérieures ont permis d’être associés à la stratégie de prévention de l’entreprise. Cependant, le groupe projet très impliqué et enthousiaste dans la création de l’outil vu comme une réponse quasi magique à la problématique, a éludé la méthode proposée au profit de conclusions plus favorables : analyse orientée des résultats, questionnaires recueillis sans respect de l’anonymat et test de terrain effectué par le créateur du prototype. Le retour d’information à chaque avancée qui aurait permis d’ajuster le développement de l’outil, n’a pas été systématiquement partagé dans le groupe.
Ainsi, une application rigoureuse des méthodes : mode projet, évaluation argumentée est primordiale. Elle doit être précisée d’emblée et comprise par les différents acteurs, ce qui suppose d’identifier clairement en amont les freins et les enjeux y compris politiques au sein de l’entreprise.
Le rôle du service permettant d’assurer un suivi à long terme, l’équipe pluridisciplinaire reste présente et vigilante pour poursuivre l’accompagnement, enrichir la réflexion et infléchir la position du groupe.
Conclusion Cette expérience conforte l’importance d’une démarche étayée et partagée, mais aussi montre la pertinence d’interroger la perception de nos pratiques par les entreprises pour proposer des interventions les plus efficientes possibles.
Enfin, ces constats doivent être un appui méthodologique à proposer si ce type d’outil est envisagé dans le cadre d’un maintien en emploi de salariés présentant une problématique de santé.
Oui |
th6 p149 que pensent les etudiants en medecine les internes et les medecins senior des medecins du travail une etude transversale sur les stereotypes auteurs celine lamouroux 1 4 nawale hadouiri 3 cedric julien 2 etablissement 1 universite claude bernard lyon 1 lyon france 2 chu de montpellier montpellier france 3 chu de dijon dijon france 4 umrestte universite claude bernard lyon 1 lyon france presentateur celine lamouroux |
Th6-P149 - Que pensent les étudiants en médecine, les internes et les médecins senior des médecins du travail ? Une étude transversale sur les stéréotypes
Thème: Thème 6 - La pluridisciplinarité en santé au travail en 2024
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Auteurs : Céline LAMOUROUX (1,4), Nawale HADOUIRI (3), Cédric JULIEN (2)
Présentateur : Céline LAMOUROUX
Etablissement : (1) Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, France; (2) CHU de Montpellier, Montpellier, France; (3) CHU de Dijon, Dijon, France; (4) UMRESTTE, Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, France
La médecine du travail est une spécialité médicale institutionnalisée en France en 1946. Sa mission principale reste d'éviter l'altération de la santé du salarié du fait de son travail par des actions de prévention. La crise de Covid19 a réaffirmé son importance. Dans ce contexte, la question de la démographie des médecins du travail reste une préoccupation. Le nombre de médecins du travail en France était estimé à 4 275 au 1er janvier 2021, après une baisse d'environ 20 % depuis 2010. Peu d'études se sont intéressées au manque d'attractivité de la médecine du travail, contribuant au déclin démographique des médecins du travail. L'objectif de cette étude était d'explorer les stéréotypes des médecins du travail par leurs collègues à différents niveaux de leur formation afin de comprendre les déterminants du manque d'attractivité actuel.
Une enquête anonyme a été envoyée aux étudiants en médecine, aux internes et aux médecins diplômés, entre mars et avril 2021. Après avoir renseigné leurs données sociodémographiques, les participants ont été invités à donner quatre mots sur les médecins du travail, en se basant sur la méthode d'évocation hiérarchique. Une méthode de classification hiérarchique descendante (CHD) a été utilisée pour classer les mots en fonction de leur proximité lexicale. Ensuite, le noyau central du corpus a été défini par une analyse prototypique.
Deux cent soixante huit étudiants (107 étudiants en médecine et 161 internes) et 136 médecins diplômés ont répondu au questionnaire. Selon la CHD, la classe la plus importante concernait les "stéréotypes négatifs sur les médecins du travail". Dans l'analyse prototypique, le noyau central était composé à la fois de mots relatifs aux "compétences du médecin du travail" et d'une majorité de mots concernant les "stéréotypes négatifs du médecin du travail".
Cette étude a confirmé que les médecins du travail souffrent de stéréotypes négatifs de la part de leurs collègues. D'après nos résultats et les données de la littérature, une meilleure communication sur leurs fonctions tout au long des études de médecine permettrait d'améliorer leur image au sein de la communauté médicale.
Oui |
ep7 th7 61 association entre horaires de travail longs et type davc dans la cohorte constances auteurs marc fadel 1 yves roquelaure 1 alexis descatha 1 etablissement 1 univ angers chu angers univ rennes inserm ehesp irset institut de recherche en sante environnement et travail umr_s 1085 irset ester sfr icat angers france presentateur marc fadel |
EP7-Th7-61 - Association entre horaires de travail longs et type d’AVC dans la cohorte CONSTANCES
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Marc FADEL (1), Yves ROQUELAURE (1), Alexis DESCATHA (1)
Présentateur : Marc FADEL
Etablissement : (1) Univ Angers, CHU Angers, Univ Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) - UMR_S 1085, IRSET-ESTER, SFR ICAT, Angers, France
Introduction Près de 400 000 décès par accident vasculaire cérébral (AVC) ont été attribués en 2016 à l’exposition aux horaires de travail longs (HTL) d’après un travail collaboratif entre l’organisation mondial de la santé et l’organisation international du travail. Les mécanismes physiopathologiques sont méconnus, relevant l’importance de pouvoir distinguer les sous-types d'AVC. Cette étude a donc investigué les associations entre l’exposition aux HTL et la survenue d’AVC ischémique ou hémorragique, tout en ajustant les facteurs de risque cardiovasculaire.
Méthodes Les facteurs de risque sociodémographiques et cardiovasculaires de participants entre 2012 et 2018 ont été récupérés à partir de la cohorte française CONSTANCES. Les HTL ont été définis comme un temps de travail autodéclaré ≥10 heures par jour pendant au moins 50 jours par an. Les cas incidents d'accident vasculaire cérébral ont été recueillis dans le système national de données sur la santé (PMSI). Des modèles logistiques multinomiaux ajustés ont été calculés pour évaluer les associations entre la durée d’exposition aux HTL et les AVC.
Résultats Sur 160 751 participants inclus, 20 723 participants ont déclaré avoir été exposés aux HTL pendant ≥10 ans, avec 190 cas incidents d'AVC, dont 134 ischémiques et 56 hémorragiques. L'exposition au LWH était associée à un risque élevé d'AVC ischémique [OR=1,61(1,04-2,49)] et hémorragique [OR=2,50(1,38-4,53)] dans le modèle non ajusté, tandis que dans les modèles ajustés, seule l'association entre HTL et l'AVC hémorragique restait significative [ORa=1,92(1,01-3,09)].
Conclusions Les travailleurs exposés au HTL présentent un risque accru d’AVC, bien qu'il ne reste significatif que pour les accidents hémorragiques après ajustements. Les différences de mécanismes causaux directs et indirects et le manque de puissance dans le sous-groupe ischémique peuvent expliquer ces résultats. D'autres études sur l'impact des facteurs médiateurs sont nécessaires.
Oui |
ep7 th7 62 reprise du travail apres un syndrome coronarien aigu chez les hommes en activite professionnelle auteurs emna bechrifa 1 wissem sdiri 2 nihel khouja 1 aida benzarti 1 jihen hsinet 1 emna baraketi 1 leila ben abdelmalek 2 saloua ismail 1 slim ernez 1 nour ellili 1 mouna gargouri 1 selma fatfouti 1 etablissement 1 chu la rabta tunis tunisie 2 service de cardiologie hopital habib bougatfa bizerte bizerte tunisie presentateur emna bechrifa |
EP7-Th7-62 - Reprise du travail après un syndrome coronarien aigu chez les hommes en activité professionnelle
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Emna BECHRIFA (1), Wissem SDIRI (2), Nihel KHOUJA (1), Aida BENZARTI (1), Jihen HSINET (1), Emna BARAKETI (1), Leila BEN ABDELMALEK (2), Saloua ISMAIL (1), Slim ERNEZ (1), Nour ELLILI (1), Mouna GARGOURI (1), Selma FATFOUTI (1)
Présentateur : Emna BECHRIFA
Etablissement : (1) CHU La Rabta, Tunis, Tunisie; (2) Service de cardiologie Hôpital Habib Bougatfa Bizerte., Bizerte, Tunisie
Introduction Les syndromes coronaires aigus (SCA) touchent une population active en constant rajeunissement. Un des piliers de la prise en charge des patients coronariens réside dans la réalisation d'une réintégration professionnelle prompte et exhaustive. Divers facteurs, tant d'ordre médical que socioprofessionnel, interviennent de manière concomitante dans ce processus, influençant ainsi les délais et les modalités associés à la reprise professionnelle.
Objectif identifier les facteurs prédictifs professionnels et extra-professionnels qui déterminent la reprise du travail après un syndrome coronarien aigu.
Matériels et Méthodes Étude transversale descriptive menée de 2014 à 2017, portant sur des homme actifs âgés de moins de 60 ans hospitalisés pour un syndrome coronarien aigu à l’hôpital universitaire de Bizerte. Les données médicales ont été extraites des dossiers d’hospitalisation et les informations sociodémographiques et professionnelles ont été recueillies via un questionnaire lors de consultations ou d'entretiens téléphoniques.
Résultats L’étude a intéressé 76 patients tous de sexe masculin. L’âge moyen était de 52,37 ans, l’ancienneté professionnelle était de 23 ans. Les patients avaient des antécédents de diabète dans 32,5% des cas et d’hypertension artérielle dans 37,5 % des cas. Le motif d’admission était une douleur thoracique dans 92,5%. Le délai entre le diagnostic positif et la coronarographie était de 13,57 jours. A la coronarographie la sténose était monotronculaire dans 48,8%, bitronculaire 18,8%, tritronculaire 28,7%, il n y avait de sténose dans 2,5% des cas. Le taux de retour au travail était de 69,7% avec un délai moyen de 61,15 jours. Cette reprise était associée au travail dans le secteur public (p=0,025) et à une fraction d'éjection systolique>45% (p=0.02). Par ailleurs, le travail posté (p=0,03) et l’existence de complications notamment l’insuffisance cardiaque et les troubles du rythme et l’état de choc cardiogénique (p=0,019) étaient fortement liées à la non reprise de l’activité professionnelle.
Conclusion Cette étude a permis de déterminer certains facteurs influençant le retour au travail après un syndrome coronarien aigu. Mettre le point sur ces facteurs, permet de prédire précocement le devenir professionnel du patient et de contribuer à une prise en charge médicale et sociale optimale en vue d'une meilleure réinsertion professionnelle.
Oui |
ep7 th7 63 risque dinterference entre champs electriques et magnetiques 50 60 hz et implants cardiaques auteurs isabelle magne 1 genevieve ostiguy 2 martine souques 1 michel plante 2 pierre andre cabanes 1 etablissement 1 edf paris france 2 hydro quebec montreal canada presentateur isabelle magne |
EP7-Th7-63 - Risque d’interférence entre champs électriques et magnétiques 50/60 Hz et implants cardiaques
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Isabelle MAGNE (1), Geneviève OSTIGUY (2), Martine SOUQUES (1), Michel PLANTE (2), Pierre-André CABANES (1)
Présentateur : Isabelle MAGNE
Etablissement : (1) EDF, Paris, France; (2) Hydro-Québec, Montréal, Canada
Les champs électriques et magnétiques à 50/60 Hz dans les postes ou sous les lignes à haute tension peuvent perturber le fonctionnement d’implants cardiaques actifs (stimulateurs cardiaques ou défibrillateurs automatiques implantables). La littérature scientifique était jusqu’à récemment relativement peu abondante et les informations émanant des fabricants d’implants, plutôt limitées. Par conséquent, le médecin du travail peut parfois se questionner sur la conduite à tenir lorsqu’un travailleur nouvellement porteur d’implant cardiaque reprend le travail. Une revue de la littérature des 20 dernières années permet de dégager certaines conclusions susceptibles d’orienter les médecins du travail.
Tout d’abord, les seuils d’interférence peuvent varier considérablement selon différents facteurs. En ce qui concerne le champ magnétique, les implants cardiaques sont résistants généralement jusqu’à 100 µT (limite d’exposition pour le public en France). Pour le champ électrique, les implants cardiaques réglés en sensibilité nominale et en mode bipolaire (cas les plus fréquents) ne sont pas affectés jusqu’à 5 kV/m (limite d’exposition pour le public en France). Les données présentées permettent de conclure qu’il est très improbable qu’un champ électrique de 10 kV/m perturbe de manière cliniquement significative un implant cardiaque. L’absence de cas cliniques documentés de perturbations au voisinage de lignes à haute tension vient renforcer cette affirmation.
Les études de suivi de quelques milliers de patients ayant subi une interférence (toutes causes confondues) montrent qu’une minorité de ces interférences pourrait avoir un impact significatif. Aucune de ces interférences n’a pu être reliée au voisinage d’une ligne à haute tension, ou à un champ électrique ou magnétique 50/60 Hz élevé, ce qui est particulièrement rassurant. Des conseils spécifiques sur les seuils de champs à respecter peuvent toujours être nécessaires pour des patients implantés en mode unipolaire ou avec des seuils de sensibilités réglés très bas. Quelques configurations auriculaires en champ électrique peuvent nécessiter une attention particulière.
Deux types d’approche sont employés lorsqu’un nouveau porteur d’implant cardiaque revient au travail : respect des restrictions d’exposition aux champs électrique et magnétique à 50/60 Hz ou essai au poste de travail pour évaluer la résistance d’un implant cardiaque particulier chez l’employé, sous surveillance médicale.
En somme, la minimisation du risque d’interférence pour ces travailleurs est une responsabilité partagée de manière collaborative entre les cardiologues, les fabricants d’implants cardiaques actifs, les médecins du travail, les préventeurs et les managers.
Oui |
ep7 th7 64 evaluation de la contrainte thermique et de lastreinte cardio vasculaire dans un atelier de production de verre creux auteurs rabia medjane 1 2 3 baghdad rezk kallah 1 2 3 halima atoui 1 lakhedar khezazena 1 etablissement 1 service de medecine du travail etablissement hospitalier universitaire d oran oran algerie 2 faculte de medecine d oran universite oran 1 oran algerie 3 laboratoire de recherche en sante environnement lrse universite oran 1 oran algerie presentateur rabia medjane |
EP7-Th7-64 - Evaluation de la contrainte thermique et de l’astreinte cardio-vasculaire dans un atelier de production de verre creux
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Rabia MEDJANE (1,2,3), Baghdad REZK-KALLAH (1,2,3), Halima ATOUI (1), Lakhedar KHEZAZENA (1)
Présentateur : Rabia MEDJANE
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail, Etablissement Hospitalier Universitaire d'Oran., Oran, Algerie; (2) Faculté de Médecine d'Oran, Université Oran 1., Oran, Algerie; (3) Laboratoire de Recherche en Santé Environnement LRSE, université Oran 1, Oran, Algerie
Introduction Le travail, en ambiance chaude, occupe actuellement une place importante dans la hiérarchie des risques professionnels.
La contrainte thermique chaude liée à certaines opérations dans l’industrie nécessitant encore l’intervention humaine est considérable et est responsable d’astreintes cardio-vasculaires.
Objectifs 1- Identifier et évaluer les situations de contrainte thermique chaude dans un atelier de production de verre creux.
2- Evaluer l’astreinte cardio-vasculaire chez ces travailleurs.
Méthodologie Etude descriptive des conditions de travail à la chaleur dans un atelier de production de verre creux (industrie de verrerie) au niveau de l’ouest Algérien.
La population de l’étude comprend l’ensemble des travailleurs exposés à la chaleur dans cet atelier.
Elle a été menée par l’observation des activités et par des mesures métrologiques et physiologiques en suivant plusieurs étapes : Identification et étude des postes à risque thermique avec mesures des ambiances climatiques, mesure de la contrainte thermique par WBGT (WetBulb Globe Temperature), étude physiologique de l’astreinte cardio-vasculaire et enquête médicale basée sur dossier médical et questionnaire.
Résultats Sur un total de 360 travailleurs de la verrerie, 199 exercent dans l’atelier de production de verre creux. Les mesures ont été effectuées durant les mois de mars, avril, juin et juillet.
Quatre postes sont exposés à la chaleur (N=39) soit : l’opérateur fusion (N=6), le maçon fumiste (N=2), le technicien feeder (N=1), le conducteur machine (N=30).
Sur les 39 sujets étudiés, seulement 28 travailleurs ont bénéficié d’un enregistrement de la fréquence cardiaque (FC).
La gamme de température au niveau des postes exposés s’étalait de 17 à 60°C. Les postes de maçon fumiste et de technicien feeder indiquent particulièrement les températures les plus élevées quel que soit la saison. En outre ces mêmes postes sont les plus exposés au rayonnement thermique.
Le métabolisme moyen, estimé pour une journée habituel de travail, est léger pour l’ensemble des travailleurs.
L’isolement vestimentaire est estimé à 1.05 clo en saison froide et à 0.65 clo en saison chaude pour la totalité des travailleurs.
L’indice WBGT mesuré par tâche et par poste a objectivé une contrainte thermique pour les quatre postes.
Les valeurs de FC moyenne et des indices d’astreinte cardiovasculaire les plus élevés ont été observés chez le maçon fumiste et le technicien feeder.
La majorité des travailleurs ont présenté des symptômes cliniques liés à la chaleur.
Conclusion Les résultats obtenus montrent effectivement que le risque de contrainte thermique pour les postes étudiés est réel et prédomine presque tout au long de l’année.
Oui |
ep7 th7 66 travailler debout assis sur un ballon ou en pedalant des alternatives au traditionnel siege de bureau auteurs clarisse gaudez 1 kevin desbrosses 1 etablissement 1 inrs vandoeuvre france presentateur clarisse gaudez |
EP7-Th7-66 - Travailler debout, assis sur un ballon ou en pédalant : des alternatives au traditionnel siège de bureau ?
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Clarisse GAUDEZ (1), Kévin DESBROSSES (1)
Présentateur : Clarisse GAUDEZ
Etablissement : (1) INRS, Vandoeuvre, France
Le travail sur ordinateur est omniprésent. La posture la plus fréquemment observée pour le réaliser est assis sur un siège de bureau. Si elle est prolongée, cette posture induit une posture sédentaire (i.e. être assis avec une faible dépense énergétique), délétère pour la santé. Afin de limiter l’exposition à ce facteur de risques professionnels, différentes postures alternatives peuvent être proposées aux salariés. Cette étude avait pour objectif de comparer 4 postures : assis sur un siège de bureau (S), debout (D), assis sur un ballon d’exercice (B) et en pédalant assis sur un ergocycle (E). Trente et une volontaires ont répété une tâche de pointage-cliquage-déplacement de cibles (5 fois environ 1 minute) en utilisant une souris standard placée à droite du clavier, pour chacune de ces postures. Elles ont bénéficié de 6 heures d’entrainement à la réalisation de cette tâche dans les 4 postures, en amont de la séance de mesures expérimentales. La consommation de dioxygène (VO2), la fréquence cardiaque (FC), les sollicitations musculaires du membre supérieur dominant, le ressenti ainsi que le temps de réalisation de la tâche ont été évalués. Les résultats montrent que la VO2 était plus élevée pour E que pour les 3 autres postures et pour B par rapport à S. La FC était plus élevée pour D que pour les 3 autres postures et pour E par rapport à S. Le muscle trapèze était plus sollicité pour B que pour S. Les différentes postures n’avaient pas d’effet significatif sur les muscles plus distaux du membre supérieur. Le temps de réalisation de la tâche était plus long pour E que pour S et B. Les participantes ont exprimé une plus grande difficulté à réaliser la tâche pour E que pour les 3 autres postures. Ainsi, cette étude révèle que les postures alternatives peuvent accentuer les réponses cardio-respiratoires par rapport à la posture assis sur un siège de bureau. Toutefois, les mesures du ressenti des participants et du temps de réalisation de la tâche indiquent une plus grande difficulté à effectuer la tâche en pédalant. Un temps d’entrainement plus long, que celui de la séance proposée dans cette étude, pourrait être nécessaire pour s’approprier cette posture. Enfin, pour la réalisation de cette tâche informatique courte et nécessitant une manipulation fine d’un dispositif de pointage, il n’existe pas une posture unique bénéfique à l’ensemble des paramètres investigués. A ce titre, une mesure de prévention pourrait être l’alternance entre différentes postures afin de réduire les effets délétères, sur la santé, liés au maintien prolongé d’une seule posture. Ce choix de postures devrait se faire en fonction de l’activité de travail et en concertation avec les salariés.
Oui |
ep7 th7 67 mesure de lastreinte cardiaque au travail revue systematique de la litterature auteurs gil boudet 1 charlene roussel 1 alain chamoux 1 frederic dutheil 1 etablissement 1 institut de medecine du travail faculte de medecine universite clermont auvergne clermont ferrand france presentateur gil boudet |
EP7-Th7-67 - Mesure de l’astreinte cardiaque au travail : revue systématique de la littérature
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Gil BOUDET (1), Charlène ROUSSEL (1), Alain CHAMOUX (1), Frédéric DUTHEIL (1)
Présentateur : Gil BOUDET
Etablissement : (1) Institut de Médecine du Travail, Faculté de Médecine, Université Clermont-Auvergne, Clermont-Ferrand, France
Contexte Plusieurs méthodes coexistent pour évaluer l’astreinte cardiaque. L’objectif de ce travail est de fournir une compréhension globale des méthodes actuellement disponibles. Méthode : Une revue systématisée des méthodes de mesure de l’astreinte cardiaque au travail a été réalisée. Les articles en langue anglaise publiés entre le 1er janvier 1983 et le 31 décembre 2023 dans Pubmed, Cochrane, Embase et Web of Science ont été examinés. Les critères d'inclusion pour la stratégie de recherche étaient des études de cohorte (10 personnes minimum), avec les mots-clés suivants coût cardiaque relatif (CCR), astreinte cardiaque, ou astreinte cardiorespiratoire, fréquence cardiaque de réserve (FCres), fréquence cardiaque moyenne (FCmoy).
Résultats Nous avons inclus 45 articles pour un total de 2420 participants. La FC étaient monitorée principalement à l’aide de cardiofréquencemètres ou ECG holter, 4 études seulement, dont 2 de 24h. 6 études utilisent comme paramètre d’astreinte cardiaque un %FCres, 5 études le coût cardiaque net (CCnet) et le CCR, 4 études la FCmoy, une étude le %FCmax, 1 étude la FCmoy, le CCnet et le CCR, 1 étude la FCmoy, le %FCmax et le CCR, une étude la FCmoy et le FC pic, 1 étude le % de FCres et le % de FCmax, 10 études mesurent en parallèle la consommation d’oxygène (%VO2max). La FC maximale est déterminée majoritairement (10 études) de façon théorique par la formule d’Astrand 220-âge, par la formule de Tanaka 208-0,7 âge (2 études), et par la formule de Gellish 207 – 0,7 âge (3 études) ou lors d’un test à l’effort de VO2max (3 études). La méthode de détermination de la FC de repos n’est pas toujours donnée (30 études), FC minimale obtenue après 30 min de repos dans une position confortable, 1er percentile des valeurs (1 étude), 10ème percentile des valeurs de 24h incluant le sommeil (2 études), ou 10ème percentile des valeurs du sommeil (1 étude), valeur théorique 70 bpm (1 étude), valeur obtenue après 30 min de repos allongé avant le travail (3 études), la médiane des 20 dernière minutes lors d’un repos allongé de 25 minutes à 25° (1 étude).
Conclusions Le pourcentage de fréquence cardiaque de réserve est la méthode de référence internationale actuelle pour évaluer l’astreinte cardiaque au travail avec comme FC de références la FCmax théorique de Gellish (207- 0,7 âge) et la FCmoy de nuit pour la fréquence cardiaque de repos. La limite d’astreinte cardiaque pour 8h est de 33% de FCres.
Oui |
ep7 th7 68 astreinte cardiaque des fonctionnaires de police de la section dintervention 63 en situation de crise terroriste auteurs gil boudet 1 sophie villatte 3 alain chamoux 1 frederic dutheil 1 2 etablissement 1 institut de medecine du travail faculte de medecine universite clermont auvergne clermont ferrand france 2 service sante travail environnement chu de clermont ferrand 58 rue montalembert f 63000 clermont ferrand clermont ferrand france 3 service medical secretariat general pour l administration du ministere de l interieur sud est sgami sud est aubiere france presentateur gil boudet |
EP7-Th7-68 - Astreinte cardiaque des fonctionnaires de police de la section d’intervention 63 en situation de crise terroriste
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Gil BOUDET (1), Sophie VILLATTE (3), Alain CHAMOUX (1), Frédéric DUTHEIL (1,2)
Présentateur : Gil BOUDET
Etablissement : (1) Institut de Médecine du Travail, Faculté de Médecine, Université Clermont-Auvergne, Clermont-Ferrand, France; (2) Service Santé Travail Environnement, CHU de Clermont-Ferrand, 58 rue Montalembert, F-63000 Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France; (3) Service Médical Secrétariat général pour l'administration du Ministère de l'Intérieur sud-est (SGAMI sud-est), Aubière, France
Introduction : Le stress et les efforts physiques importants majorent les risques cardiovasculaires en particulier chez les salariés plus vulnérables. Depuis les attentats de 2015, la Section d’Intervention (SI) est dotée d’un équipement particulièrement lourd. La capacité maximale de travail diminue avec l'âge et le surpoids en particulier pour les efforts intenses, mais l'entraînement physique permet une amélioration à tout âge, dans une certaine limite. Objectif : Evaluer l’astreinte cardiaque et le stress des fonctionnaires de la SI lors d’un exercice de simulation de type « tuerie de masse ». Méthode : 10 volontaires parmi les 29 fonctionnaires de la SI 63 ont été évalués à l’aide de cardiofréquencemètres Polar V800 portés pendant 24h. L’astreinte cardiaque a été évaluée par la méthode du coût cardiaque relatif CCR = (FC travail - FC repos) / (FC max - FC repos) avec pour valeurs de références la médiane de nuit et la FC max de Gellish 207-0.7 âge. Le niveau de fatigue générale et de stress perçus ont été évalués par l’échelle de Borg et l’EVA stress. Résultats : L’équipement d’intervention attentat atteint 43,2 kg et comporte 2 plaques lourdes pare-balles, un fusil d’assaut HKG36, un casque lourd avec visière de protection et un bouclier lourd. L’âge moyen des fonctionnaires était de 47,8±5,3 ans, l’IMC de 27,3±2,6 et le périmètre abdominal de 97,4±10,0 cm. Deux agents ont un IMC normal, 5 sont en surpoids et 3 agents en obésité modérée. Les volontaires étaient tous non-fumeurs et déclaraient une consommation modérée d’alcool 0 à 5 verres / semaine. La fréquence cardiaque de repos nocturne moyenne est de 57±9 bpm. L’astreinte cardiaque moyenne du groupe est plutôt-lourde à 18±10% de CCR. Des écarts importants en termes d’astreinte individuelle ont été observés en fonction des caractéristiques individuelles pour une même exposition : 1 agents est à la limite de l’acceptable à 33% pour 8h, 2 sont en Très-Lourd 26 et 29%, 2 sont en Lourd 21 et 22%, 3 en Plutôt-Lourd, 1 en Léger à 11%, et 1 en Très léger à 4%. L’astreinte cardiaque est corrélée à l’âge r=0.7, p=0.003. Ceci démontre qu’une contrainte peut devenir excessive pour certains salariés vieillissants et les exposer à des risques cardiovasculaires inacceptables. Conclusion : La mesure de l’astreinte cardiaque individuelle permet d’objectiver la pénibilité des agents de police de la SI lors des interventions de crise de type « tuerie de masse ». Ces résultats peuvent conduire au classement en surveillance renforcée de cette population particulièrement exposée, et d’autre part, accompagner cette surveillance médicale d’une démarche d’éducation à la santé.
Oui |
ep7 th7 69 le travail un facteur de risque cardio vasculaire en soi auteurs ines aissa 1 sana mhamdi 5 jihen maatoug 3 lamia bouzgarrou 1 sayda triki 1 touka yahyaoui 1 chayma harrathi 1 khaoula haj mabrouk 2 bochra zandah 2 donia jemmali 2 rim ghannam 3 olfa el maalel 4 etablissement 1 service de medecine de travail hopital regional de ksar hellal ksar hellal tunisie 2 groupement de medecine du travail de sousse sousse tunisie 3 departement de medecine communautaire faculte de medecine de sousse sousse tunisie 4 service de medecine du travail hopital farhat hached de sousse sousse tunisie 5 departement de medecine communautaire faculte de medecine de monastir monastir tunisie presentateur ines aissa |
EP7-Th7-69 - Le travail : un facteur de risque cardio-vasculaire en soi?
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Inès AISSA (1), Sana MHAMDI (5), Jihen MAATOUG (3), Lamia BOUZGARROU (1), Sayda TRIKI (1), Touka YAHYAOUI (1), Chayma HARRATHI (1), Khaoula HAJ MABROUK (2), Bochra ZANDAH (2), Donia JEMMALI (2), Rim GHANNAM (3), Olfa EL MAALEL (4)
Présentateur : Inès AISSA
Etablissement : (1) Service de Médecine de Travail, Hôpital Régional de Ksar Hellal, Ksar Hellal, Tunisie; (2) Groupement de Médecine du Travail de Sousse, Sousse, Tunisie; (3) Département de Médecine Communautaire - Faculté de Médecine de Sousse, Sousse, Tunisie; (4) Service de Médecine du Travail, Hôpital Farhat Hached de Sousse, Sousse, Tunisie; (5) Département de Médecine Communautaire - Faculté de Médecine de Monastir , Monastir, Tunisie
Objectifs Déterminer la prévalence des maladies cardio-vasculaire (MCV) chez les travailleurs du gouvernorat de Sousse (centre de la Tunisie) ; et identifier les facteurs de risques professionnels des maladies cardiovasculaires (MCV) parmi cette population.
Matériels et méthodes Étude transversale conduite sur trois ans , auprès d’un échantillon représentatif stratifié des travailleurs dans des entreprises localisées dans le gouvernorat Sousse en Tunisie. La collecte de données s’est basée sur la documentation médicale et technique du groupement de médecine du travail (dossiers médicaux, rapports de situation de travail...), suivi par un entretien direct structuré avec le travailleur.
Résultats Au total, 1788 travailleurs étaient inclus dont 91,5% exerçaient dans le secteur privé. Les femmes représentaient 56% de la population d’étude. L’âge moyen était de 35,07 ±9,06 ans et 14,9% des patients étaient âgés de plus de 45 ans. Les fumeurs représentaient 22,4% d’entre eux. Le salaire du travailleur interrogé était la seule source de revenue de la famille dans 53,4% des cas. Le surpoids était noté parmi 34,3% des travailleurs et l’obésité parmi 14,7 % d’entre eux. Des ATCD familiaux de MCV étaient rapportés par 46,1 % des travailleurs. Des ATCD personnels de MCV étaient notés auprès de 8,8% de la population d’étude avec une HTA dans 48% des cas et des coronaropathies dans 5% d’entre eux .Sur les lieux de travail, 38,5% des salariés étaient exposés au bruit, 7,8% à la chaleur et 54,2% au froid. Ils travaillaient la nuit dans 22,1 % des cas et à un poste fixe (sans rotation) pour 50,1% d’entre eux. Les MCV étaient significativement associées à l’âge supérieur à 45 ans (p=0,001), au sexe masculin (p=0,006), à la présence d’antécédents familiaux de MCV (p=0,001) et aux antécédents personnels d’hypertension artérielle (p=0,001). Les facteurs professionnels associés à la présence de MCV étaient le travail dans le secteur privé (p=0,001), l’exposition aux vibrations (p=0,005) et l’exposition aux températures extrêmes (p=0,001). De même, le travail de nuit (p<0,001) et le travail à un poste fixe sans rotation(p<0,001) étaient significativement associés à la présence de MCV.
Conclusions Les MCV, de par les limitations fonctionnelles qu’elles peuvent engendrer, influent sur le travail. De même, le travail, de par son organisation et les conditions dans lequel il s'opère, peut augmenter le risque cardio-vasculaire. La prise en charge, en plus du traitement, doit être multidisciplinaire incluant cardiologue, nutritionniste, médecin physique et médecin du travail, afin de prévenir le risque cardio-vasculaire en amont et faciliter la réinsertion socio-professionnel du travailleur une fois atteint.
Oui |
ep7 th7 70 obesite et facteurs de risque cardiovasculaire chez les pompiers auteurs amira omrane 1 latifa tabka 1 sarra nouira 2 rabeb aouane 1 siwar mhamedi 1 taoufik khalfallah 1 sana mhamedi 2 lamia bouzgarrou 1 etablissement 1 service de medecine de travail hopital universitaire taher sfar mahdia tunisie 2 service de medecine communautaire et epidemiologie hopital universitaire taher sfar mahdia tunisie presentateur siwar mhamedi |
EP7-Th7-70 - Obésité et facteurs de risque cardiovasculaire chez les pompiers
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Amira OMRANE (1), Latifa TABKA (1), Sarra NOUIRA (2), Rabeb AOUANE (1), Siwar MHAMEDI (1), Taoufik KHALFALLAH (1), Sana MHAMEDI (2), Lamia BOUZGARROU (1)
Présentateur : Siwar MHAMEDI
Etablissement : (1) Service de Médecine de Travail, Hôpital universitaire Taher SFAR, Mahdia , Tunisie; (2) Service de Médecine communautaire et épidémiologie, Hôpital universitaire Taher SFAR, Mahdia, Tunisie
Introduction : La prévalence de l'obésité a atteint des proportions épidémiques dans le monde entier et augmente également chez les professionnels de la sécurité publique tels que les pompiers, qui sont censés être en forme et plus actifs. Ces derniers sont à risques de maladies cardiovasculaires. Les maladies cardiovasculaires (MCV) représentent 44 % des décès survenus pendant le service chez les pompiers américains, avec un risque d'événements aigus nettement plus élevé pendant les tâches pénibles que dans les situations non urgentes. La présente étude a pour objectif d’évaluer la prévalence des facteurs de risques cardiovasculaires, dont l’obésité, parmi des pompiers.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale conduite auprès des pompiers du gouvernorat de Monastir (Tunisie) ayant accepté de participer à cette étude. La présente étude a inclus un questionnaire suivi d’un examen clinique. Le questionnaire était relatif aux caractéristiques sociodémographiques, professionnels, médicaux, la consommation de tabac (Fagestrom test for nicotine), addiction à l’alcool, l’activité physique (questionnaire IPAQ) et les habitudes alimentaires (questionnaire PNNS). L’examen clinique a permis de mesurer le poids, la taille, l’index de masse corporelle (IMC), la tension artérielle (TA) au repos et le tour de taille (obésité abdominale).
Résultats : Au total, 133 pompiers âgés en moyenne de 36,5 ± 9,29 ans étaient inclus. La majorité étaient de sexe masculin (89,4 %) occupant le poste de sapeur-pompiers (39,3 %) et tabagiques (68,8%).
Un manque de consommation de fruits et légumes, une sédentarité, un surpoids et une obésité étaient constatés chez 23%, 56,5% 58,8% et 39,6% des participants respectivement. Une obésité abdominale était retrouvée chez 47,5% des participants.
L'obésité était statistiquement associée à la consommation d'alcool (p=0,020). Un manque d'activité physique était significativement corrélé à l'obésité abdominale (p=0,004) et à un antécédent de dyslipidémie (p = 0,033). En outre, Le tabagisme était statistiquement corrélé au sexe (p=0,005) et au niveau d’éducation (p=0,043), tandis que le niveau de dépendance à la nicotine a montré une association statistiquement significative avec le poste de travail (p=0,004).
Conclusions : Les facteurs de risques cardiovasculaires, dont l'obésité, sont des préoccupations majeures chez les pompiers et montre des tendances à l'aggravation au fil du temps. Des évaluations médicales périodiques associées à des directives en matière d'exercice et d'alimentation sont nécessaires pour résoudre ce problème, qui menace la santé des pompiers et peut mettre en péril la sécurité publique.
Oui |
th7 p151 place de la cardiofrequencemetrie dans la prevention du risque cardiovasculaire au travail auteurs gil boudet 1 frederic dutheil 1 alain chamoux 1 etablissement 1 institut de medecine du travail faculte de medecine universite clermont auvergne clermont ferrand france presentateur gil boudet |
Th7-P151 - Place de la cardiofréquencemétrie dans la prévention du risque cardiovasculaire au travail
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Gil BOUDET (1), Frédéric DUTHEIL (1), Alain CHAMOUX (1)
Présentateur : Gil BOUDET
Etablissement : (1) Institut de Médecine du Travail, Faculté de Médecine, Université Clermont-Auvergne, Clermont-Ferrand, France
Introduction : Le risque cardiovasculaire (RCV) est l’une des premières causes de morbi-mortalité en générale et au travail. Sédentarité, stress, intensité du travail, travail de nuit, travail posté, nombre d’heure travaillées sont les principaux facteurs incriminés. La cardiofréquencemétrie par l’enregistrement continue de la fréquence cardiaque (FC) et le calcul du coût cardiaque relatif (CCR) permet de définir précisément l’astreinte cardiovasculaire d’un salarié ou d’un poste de travail. La question est de savoir quels sont les postes acceptables et ceux à éviter en fonction du profil de risque du salarié. Matériel et Méthode : La FC intègre la pénibilité qui peut être liée à la tâche physique, aux facteurs d’environnement, à l’organisation et aux relations aux autres. Avec l’âge, la FC de réserve (FC max−FC de repos) diminue (la FC maximale diminue et la FC de repos augmente) ; et à tâche égale, le CCR = FC travail−FC repos/FC max−FC repos augmente. Avec la condition physique liée à l’entraînement c’est l’inverse, la FC de réserve augmente et l’astreinte cardiaque diminue. La charge physique acceptable au travail, qui se définie comme la charge soutenable par un individu durant huit heures à l’état stable physiologique sans causer de fatigue ou d’inconfort excessifs, est de : 33% pour 8h, 31% pour 10h et 29% pour 12h en CCR équivalent à un % du VO2max. De plus d’autres limites pour les efforts physiques intenses de courtes durées : 6 min à 85%, 19 min à 65% et 1h à 50% ont été établies. Résultats : La cardiofréquencemétrie permet de contribuer à la prévention du RCV en définissant les profils cardiaques des postes et en mesurant précisément l’astreinte cardiovasculaire d’un salarié. Le dépistage du RCV absolu doit être réalisé en parallèle pour la prévention des maladies cardiovasculaire, l’adéquation de la charge de travail, la définition de l’aptitude et le maintien au travail des salariés. Il ne suffit pas de mesurer l’astreinte globale du poste, il faut dépister les phases intenses de travail beaucoup plus à risques et statuer sur l’acceptabilité du poste en fonction du profil du poste et des facteurs de risques cardiovasculaires du salarié. Conclusion : Même si très peu de poste de travail se révèlent excessif en termes d’astreinte cardiaque certains cumulent effort violent, chaleur et stress et sont susceptibles de présenter des RCV chez des salariés âgés ou porteurs de pathologies. La cardiofréquencemétrie, permet de définir précisément l’astreinte cardiovasculaire d’un salarié ou d’un poste et ainsi de statuer sur les postes acceptables et ceux à éviter en fonction du profil de risque du salarié.
Oui |
th7 p152 reinsertion professionnelle apres un infarctus du myocarde auteurs jihen turki 1 mohsen marnaoui 1 mahdi ghabbech 1 imen mehri 2 etablissement 1 inspection medicale de travail zaghouan tunisie 2 groupement de medecine de travail ben arous tunisie presentateur mohsen marnaoui |
Th7-P152 - Réinsertion professionnelle après un infarctus du myocarde
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Jihen TURKI (1), Mohsen MARNAOUI (1), Mahdi GHABBECH (1), Imen MEHRI (2)
Présentateur : Mohsen MARNAOUI
Etablissement : (1) Inspection Médicale de Travail, Zaghouan, Tunisie; (2) groupement de médecine de travail, Ben Arous , Tunisie
Introduction La reprise de l’activité professionnelle après un infarctus du myocarde dépend de plusieurs facteurs. Le médecin du travail a un rôle clé en lien avec le cardiologue, dans cette reprise du travail.
L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs favorisants la reprise de l’activité professionnelle après un infarctus de myocarde.
Méthodes Etude descriptive prospective chez des salariés ayant eu un antécédent d’accident cardiaque. L’étude se déroulait durant une période de 35 mois.
Résultats Nous avons recensé 35 cas. L’âge moyen était de 51 ans ±5 ans. Nos patients travaillaient dans 100 % des cas dans le secteur privé. Ils occupaient un poste administratif dans 57% des cas. La durée moyenne d’arrêt de travail pour congé de maladie était de 60 jours±10. La reprise de l’activité professionnelle a concerné 30 patients. A 3 mois, 70% ont repris le travail. Ce délai était plus court en cas d’angioplastie. Une restriction a été indiquée pour 60% des patients par le médecin de travail. Les facteurs associés à la reprise de travail étaient l’âge inférieur à 50 ans, la catégorie socioprofessionnelle élevée, l’absence de symptômes type angor ou dyspnée et le bon niveau de performance lors de l’épreuve d’effort. Les facteurs associés à la non reprise étaient un métier pénible, des conflits professionnels antérieurs et un état dépressif réactionnel sévère.
Conclusion La reprise d'activité professionnelle après infarctus du myocarde se fait en moyenne dans 75% des cas. Elle a lieu globalement plus tard que ce que suggèrent les cardiologues. Elle se fait dans près d'un tiers des cas au prix d'un aménagement de poste de travail. Les facteurs qui conditionnent ces difficultés de reprise d'emploi sont rarement médicaux. Elle est liée à des facteurs socioprofessionnels, tels que la catégorie du travail et les contraintes physiques liées à l'emploi. A ces facteurs, il faut ajouter les facteurs psychologiques liés aux conséquences de l'accident cardiaque, favorisant la dépression et gênant la réinsertion professionnelle.
Oui |
th7 p153 addiction au tabac chez les professionnels de la sante auteurs amira omrane 1 imen mlouki 2 haifa debbebi 1 siwar mhamedi 1 nesserine mars 1 lamia bouzgarrou 1 sana mhamedi 2 taoufik khalfallah 1 etablissement 1 service de medecine de travail et pathologies professionnelles hopital universitaire taher sfar mahdia tunisie 2 service de medecine communautaire hopital universitaire taher sfar mahdia tunisie presentateur siwar mhamedi |
Th7-P153 - Addiction au tabac chez les professionnels de la santé
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Amira OMRANE (1), Imen MLOUKI (2), Haifa DEBBEBI (1), Siwar MHAMEDI (1), Nesserine MARS (1), Lamia BOUZGARROU (1), Sana MHAMEDI (2), Taoufik KHALFALLAH (1)
Présentateur : Siwar MHAMEDI
Etablissement : (1) Service de Médecine de Travail et pathologies professionnelles, Hôpital universitaire Taher SFAR, Mahdia , Tunisie; (2) Service de Médecine communautaire, Hôpital universitaire Taher SFAR, Mahdia, Tunisie
Introduction : Le tabagisme a été identifié comme la plus grande menace pour la santé publique générant un milliard de fumeurs dans le monde. En effet, le tabac est responsable de 20 % des décès dus à des accidents vasculaires cardiaques. Cette addiction est toujours stigmatisée. Il s'agit d'un problème de santé publique qui peut toucher des travailleurs de différentes catégories professionnelles dont les professionnels de la santé
Objectif : Identifier les déterminants de l’addiction au tabac chez les professionnels de la santé.
Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude transversale bi-centrique menée auprès du personnel soignant de deux hôpitaux publics situés dans la région centre-est de la Tunisie. Un questionnaire anonyme était distribué à ceux qui ont donné leur consentement oral. Il s'agissait d’un questionnaire confectionné en langue arabe comprenant des questions relatives aux antécédents socioprofessionnels et médicaux des participants. Il comprenait également des questions de l'échelle d'estime de soi de Rosemberg et de l'inventaire de dépression de Beck. La dépendance au tabac était évaluée par le test de dépendance à la nicotine de Fagerstrom.
Résultats : Au total, 597 professionnels ont renvoyé le questionnaire, soit un taux de réponse de 19 %. Parmi les répondants, seize pour cent (16,1%) étaient des fumeurs. Les facteurs de risque du tabagisme étaient : le sexe masculin (OR=9,62), le contact avec les patients lors de l’activité professionnelle (OR=4,75), une ancienneté professionnelle supérieure à dix ans (OR=3,11), une consommation régulière d'alcool (OR=7,27), des rapports sexuels non protégés (OR=9,24) ou des symptômes dépressifs (OR=3,87). En revanche, la pratique d'une activité physique régulière (OR=0,32) et les symptômes d'anxiété (OR=0,23) étaient identifiés comme des facteurs protecteurs. En ce qui concerne le niveau de dépendance à la cigarette, un niveau élevé était observé chez 34,3% des fumeurs de cigarettes. Une ancienneté professionnelle supérieure à dix ans (OR=20,69), une consommation régulière d'alcool (OR=6,11) ou des rapports sexuels non protégés (OR=7,14) étaient identifiés comme des facteurs prédictifs d'un niveau élevé de dépendance à la cigarette.
Conclusions : Le tabagisme est la source la plus importante de morbidité, d'invalidité et de mortalité prématurée évitable. Il pourrait être utile de dépister régulièrement l’addiction au tabac chez les professionnels de la santé pour mettre en place des actions de prévention et de sevrage dans ce secteur.
Oui |
th7 p156 strategie de remise en forme des pompiers aeroportuaires auteurs christian mostosi 1 jean francois stephenne 2 alain jacobs 2 pierre halleux 2 severine macq 3 edelhart kempeneers 1 etablissement 1 attentia bruxelles belgique 2 brussels south charleroi airport charleroi belgique 3 humani charleroi sport sante charleroi belgique presentateur christian mostosi |
Th7-P156 - Stratégie de remise en forme des pompiers aéroportuaires
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Christian MOSTOSI (1), Jean-François STÉPHENNE (2), Alain JACOBS (2), Pierre HALLEUX (2), Séverine MACQ (3), Edelhart KEMPENEERS (1)
Présentateur : Christian MOSTOSI
Etablissement : (1) Attentia, Bruxelles, Belgique; (2) Brussels South Charleroi Airport, Charleroi, Belgique; (3) Humani – Charleroi Sport Santé, Charleroi, Belgique
En Belgique, l'absence de critères légaux d'aptitude médicale pour les pompiers a conduit, en 2009, à l'émission de recommandations par un consensus des services interentreprises pour la prévention et la protection au travail (CoPrev). Parmi les critères d'aptitude, la mesure de la VO2-max est préconisée, avec une limite minimale de 45 ml/kg/min à l'embauche et de 38 ml/kg/min lors de l’examen périodique. En 2017, l'Agence européenne de la sécurité aérienne a également émis divers critères d'aptitude pour les pompiers aéroportuaires, notamment une limite minimale de VO2-max à 35 ml/kg/min.
En 2016 et 2017, la condition physique des pompiers de l'aéroport de Charleroi (Belgique) a été évaluée au moyen d'épreuves d'effort ergospirométriques réalisées par le personnel du service Incendie. Les résultats ont révélé que 75 % des 28 sujets ayant participé à ces épreuves présentaient une VO2-max inférieure à 38 ml/kg/min, avec une médiane à 32,8 ml/kg/min.
Suite à ces constatations, nous avons élaboré une stratégie de remise en forme qui a été approuvée par le service Incendie, présentée à tous les pompiers et appliquée dès le 1er janvier 2023. Celle-ci est axée sur quatre piliers : dépistage des troubles du sommeil, reconditionnement physique, hygiène diététique et arrêt du tabac. Un algorithme décisionnel a été développé en se basant sur les résultats de la VO2-max obtenus lors des épreuves d'effort, facilitant ainsi la prise de décision quant à l'aptitude du pompier. En cas de VO2-max inférieure à 30 ml/kg/min, le pompier peut être temporairement déclaré inapte au port de l'appareil respiratoire isolant pour une durée de trois mois (avec aménagement du poste de travail), renouvelable jusqu'à quatre fois afin de lui permettre d'améliorer sa condition physique. Si la valeur de la VO2-max se situe entre 30 et <35, les décisions seront prises au cas par cas en fonction des facteurs de risques et de l'aptitude à réaliser un parcours canadien.
Des études ont mis en évidence l’importance de programmes de santé au travail pour les services d'incendie afin d’assurer la promotion d’environnements de travail plus sains et plus sûrs. Ceci conforte notre stratégie de remise en forme. D’ailleurs, depuis son application, elle nous a permis d’assurer un suivi personnalisé chez certains pompiers.
Oui |
th7 p162 action de prevention cardiovasculaire en secteur tertiaire auteurs luigi flagielo 1 julie bernardi 1 etablissement 1 bnp paribas paris france presentateur luigi flagielo |
Th7-P162 - Action de prévention cardiovasculaire en secteur tertiaire
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Luigi FLAGIELO (1), Julie BERNARDI (1)
Présentateur : Luigi FLAGIELO
Etablissement : (1) BNP Paribas, Paris, France
La législation récente en matière de santé au travail a renforcé les missions de prévention des services de prévention et de santé au travail (SPST). Elle demande de développer une approche de la santé au travail intégrant les préoccupations de santé publique au cœur de nos pratiques.
Au sein de notre entreprise du secteur tertiaire, divers facteurs tels que les risques psychosociaux, la sédentarité au poste de travail et la généralisation du télétravail ont un impact significatif sur la santé cardiovasculaire de nos collaborateurs.
Pour faire face à ces enjeux, nous avons utilisé les données recueillies au cours de nos missions, ainsi que des outils d'analyse des risques professionnels, pour mettre en place des actions de prévention. Ces actions ont été menées en collaboration avec les équipes de direction dans une démarche transversale, comprenant notamment des fiches d’informations et de conseils, des guides, des conseils sur les équipements de travail et les aménagements des espaces de travail.
En association avec des partenaires internes et externes en matière de santé et de bien-être, nous avons élaboré un programme de sensibilisation à la santé cardiovasculaire, proposé à la fois en ligne et en présentiel. L'objectif était d'accroître les connaissances des salariés sur les facteurs de risque, les moyens de réduction de ces risques, tout en identifiant les leviers et environnements favorables à la santé.
Le programme en ligne s’est présenté sous la forme de journées thématiques comprenant des événements animés par des experts internes ou externes au SPST.
Quant au programme en présentiel, il a été mis en place dans deux bâtiments majeurs de l'entreprise. Les salariés ont suivi un parcours balisé, leur permettant de bénéficier d'un plan personnalisé de prévention. Ils ont pu réaliser un diagnostic de leur forme physique et une évaluation individuelle de leurs risques cardiovasculaires avec l'aide des professionnels de santé. Un réseau pluridisciplinaire élargi leur a permis de s'informer et de bénéficier de solutions adaptées à leurs besoins. Des stands d'information et de la documentation sur l'alimentation, le sommeil, l'activité physique, les addictions et la gestion du stress ont été mis en place.
Ces actions, qui ont mis en visibilité les compétences de chacun, ont eu un impact sur la santé cardiovasculaire des collaborateurs en initiant notamment un changement de paradigme vis-à-vis de leur santé. Elles ont permis une prise conscience de l'impact des comportements sur l’état de santé, les ont encouragés à adopter des comportements favorables. Et lorsque cela était nécessaire, les collaborateurs ont été orientés vers des professionnels de santé compétents, qu'ils soient internes ou externes.
Oui |
th7 p163 technicien pyloniste etude de l astreinte cardiaque par cardiofrequencemetrie auteurs fabienne vuillaume 1 thierry barbara 1 myriam claude 1 isabelle gabrion 1 celine perrin 1 tiphanie goetz 1 philomene grappe 1 gil boudet 2 etablissement 1 spst orange besancon france 2 institut de medecine du travail ufr de medecine et des professions paramedicales universite clermont auvergne clermont ferrand france presentateur celine perrin |
Th7-P163 - Technicien pyloniste : étude de l'astreinte cardiaque par cardiofréquencemétrie
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Fabienne VUILLAUME (1), Thierry BARBARA (1), Myriam CLAUDE (1), Isabelle GABRION (1), Céline PERRIN (1), Tiphanie GOETZ (1), Philomène GRAPPE (1), Gil BOUDET (2)
Présentateur : Céline PERRIN
Etablissement : (1) SPST ORANGE, Besancon, France; (2) Institut de médecine du travail UFR de médecine et des professions paramédicales Université Clermont Auvergne , Clermont-Ferrand, France
Le service de prévention et santé au travail d’Orange du secteur de l’Est a étudié le poste de technicien pyloniste et en particulier sa pénibilité par l’évaluation de l’astreinte cardiaque lors des journées d'intervention sur pylône. Ainsi l’objectif principal est l’étude de la charge cardiaque de la montée au pylône et des éventuelles propositions d’amélioration de l’organisation de travail, afin de la réduire. L’objectif secondaire est d’apporter un conseil individualisé et personnalisé au technicien en analysant sa courbe avec lui lors d’un entretien, afin d'aborder les facteurs de risque cardio-vasculaires personnels et professionnels.
La population des techniciens pylonistes de l’est représente 53 salariés.
Les mesures ont été réalisées de mai 2022 à décembre 2023 pour 14 techniciens, hommes âgés de 22 à 61 ans, sur une à trois montées au pylône par jour. Les techniciens montaient avec plus ou moins de matériel en fonction de l’intervention à réaliser. Il s’agit de maintenance préventive et curative, de réparation de panne ou enlèvement de matériel obsolète.
Comme on pouvait s’y attendre, l’astreinte cardiaque est la plus importante lors de la montée par rapport au reste de leur activité. La pénibilité globale de la journée de travail reste acceptable selon la méthode CHAMOUX-BOUDET, quel que soit les antécédents cardio-vasculaires des techniciens observés. Au regard des résultats et des conditions de travail lors des enregistrements : telles que la hauteur de montée, les conditions atmosphériques, le nombre de montées, les arrêts aux paliers, la vitesse de montée, le poids transporté, la typologie des pylônes, nous formulons des recommandations à l’employeur afin de réduire cette astreinte cardiaque et préserver au mieux la santé des salariés.
Dans un second temps, l’analyse de la courbe lors d’un entretien individuel permet de sensibiliser le salarié aux risques cardio-vasculaires et d’identifier les contraintes physiques ou organisationnelles.
Cette étude permet donc de répondre à nos missions de conseil à l’employeur en matière d’évaluation des risques professionnels et de prévention de la santé au travail des salariés.
Il s’agit à ce stade, d’observations et d’une analyse descriptive de l’activité. Pour analyser la pénibilité du poste, une étude comprenant un plus grand nombre de mesures serait nécessaire. Elle permettrait l’élaboration de Groupes d’Exposition Similaire (GES) afin de repérer les facteurs influençant cette pénibilité.
Oui |
th7 p164 etude de la prevalence des facteurs psychosociaux et de leurs effets sur les facteurs de risque cardio vasculaire chez les salaries du secteur prive tunisien etude retrospective auteurs rania nakhli 1 nesrine kammoun 1 jihen rejeb 1 salma kamoun 2 hager ghannouchi 1 sonia fehri 1 adel amri 2 etablissement 1 institut de sante et de securite au travail tunis tunisie 2 centre militaire de medecine de travail et de securite professionnelle tunis tunisie presentateur rania nakhli |
Th7-P164 - Étude de la prévalence des facteurs psychosociaux et de leurs effets sur les facteurs de risque cardio-vasculaire chez les salariés du secteur privé tunisien : Étude rétrospective
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Rania NAKHLI (1), Nesrine KAMMOUN (1), Jihen REJEB (1), Salma KAMOUN (2), Hager GHANNOUCHI (1), Sonia FEHRI (1), Adel AMRI (2)
Présentateur : Rania NAKHLI
Etablissement : (1) Institut de santé et de sécurité au travail, Tunis, Tunisie; (2) Centre militaire de médecine de travail et de sécurité professionnelle, Tunis, Tunisie
Introduction La santé au travail a longtemps été abordée à travers l'étude exclusive des sources de danger physique, et des maladies et accidents professionnels qu'elles engendrent. Toutefois, Il paraît évident aujourd'hui que l'accumulation de la tension liée aux caractéristiques psychosociales des situations professionnelles a un impact considérable sur la santé des individus, et que l'activité professionnelle représente l'une des sources les plus importantes du stress quotidien.
Objectifs Évaluer la prévalence des facteurs psychosociaux et d’étudier leurs effets sur les facteurs de risque cardio-vasculaire auprès des salariés du secteur privé en Tunisie.
Méthodologie Il s'agissait d'une étude descriptive et comparative mené par l’institut de santé et de sécurité au travail (ISST) qui a porté sur 170 salariés du secteur privé tunisien durant une année dans la région de Tunis. Les facteurs psychologiques et sociaux liés à l’activité de travail ont été appréhendés à travers le modèle de KARASEK
Résultat Au total, 170 patients ont été inclus dans notre étude, les secteurs étudies étaient le secteur agroalimentaire (47%), le secteur de fabrication du meuble (33,5%), le secteur de construction métallique (8,2%), le secteur de production du bois (5,8%), le secteur de production de caoutchouc (4%) et un pour cent appartenait au secteur bancaire. Il s’agit d’une population à prédominance masculine avec un sex ratio de 3,14. La moyenne d’âge était de 44ans ± 6. L’ancienneté professionnelle variait de 4 à 38 ans avec une moyenne de 17,5 ans ± 6,36. Les professions intermédiaires représentaient plus de 40% de notre échantillon et 17,6 % de notre population étaient des ouvriers. La catégorie la moins représentée était celle du personnel administratif. Pour les facteurs psycho-sociaux, 48,8% de nos salariés avaient une latitude décisionnelle (LD) faible (<44), 40,6% de nos salariés (N=69) avaient une demande psychologique (DP) élevée (>10) et le support social moyen était de 20,83%. La combinaison d’une LD faible et d’une DP élevée appelée également Jobstrain ou le travail en situation tendu a été constatée dans 28,2% des cas (N=48). Nous avons retrouvé une différence statistiquement significative de la répartition du Jobstrain selon le secteur d’activité (secteur agroalimentaire versus industrie manufacturière avec p=0,009).
Conclusion Le médecin du travail joue un rôle essentiel dans le dépistage des souffrances mentales liées au travail et établir le lien entre l'état de santé d'un salarié et les conditions de travail. De plus, il a un rôle crucial dans la prévention de ces troubles et l’orientation du travailleur vers une prise en charge spécialisée en cas de nécessité.
Oui |
th7 p165 prix poster 2024 coup de coeur du jury risque cardiovasculaire chez les techniciens du spectacle depistage strategies preventives auteurs faiza bossy 1 yann hilaire 1 etablissement 1 thalie sante paris france presentateur faiza bossy |
Th7-P165 - PRIX POSTER 2024 "COUP DE COEUR DU JURY" - Risque cardiovasculaire chez les techniciens du spectacle : dépistage & stratégies préventives
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Faiza BOSSY (1), Yann HILAIRE (1)
Présentateur : Faiza BOSSY
Etablissement : (1) Thalie Santé, Paris, France
Introduction
L'industrie du spectacle, dans sa diversité implique, des techniciens intermittents. Ces professionnels font face à des défis : horaires irréguliers, exposition au bruit et à la lumière élevée, niveaux de stress significatifs, sédentarité, habitudes alimentaires et sommeil perturbés qui ont un impact sur leur santé cardiovasculaire. Les MCV ( maladie cardiovasculaire) sont la première cause de mortalité dans le monde avec 15 millions de décès en 2017. C’est aussi et surtout la 1ère cause de décès prématuré et a longtemps été la principale cause de décès. Elles se situent, aujourd’hui, au second rang des causes de mortalité après les cancers.
Le recul du nombre de décès dus MCV est lié aux campagnes de prévention mises en place depuis les années 90 : l’identification des facteurs de risques cardiovasculaires, le programme national de nutrition santé et à l’amélioration de la prise en charge thérapeutique.
Méthodes
Une revue de la littérature a été réalisée pour démontrer les risques cardiovasculaires spécifiques liés au travail des techniciens intermittents du spectacle. Les études pertinentes académiques et médicales, des données épidémiologiques, des études de cohorte et des analyses évaluant les effets du stress, des horaires irréguliers, de l'exposition au bruit et des habitudes de vie ont été examinées.
Une enquête a été réalisée en interne sur un échantillon de techniciens suivi par le service afin de mesurer l’impact des expositions professionnels et le risque de développer une MCV
Résultats :
Les résultats montrent un risque accru de MCV chez les techniciens. Le stress lié aux échéances et aux performances a été identifiés comme des facteurs de risque majeurs. De plus, l'exposition au bruit élevé dans les environnements de spectacle a des effets négatifs sur la santé cardiovasculaire. Les habitudes de vie altérées en raison des horaires irréguliers, telles que l'alimentation et l'activité physique, ont également été associées à un risque accru.
Discussion
Les résultats soulignent la nécessité de mettre en place des mesures préventives et de promotion de la santé pour réduire les risques de MCV. Des stratégies telles que la gestion du stress, l'aménagement du lieu de travail pour minimiser l'exposition au bruit et des initiatives favorisant des habitudes de vie saines doivent contribuer à atténuer ces risques.
Conclusion
Les techniciens du spectacle font face à des risques de MCV en raison des spécificités de leur profession. Des mesures préventives ciblées et des initiatives de promotion de la santé peuvent aider à réduire ces risques. Une prise de conscience accrue et une collaboration entre les parties prenantes sont essentielles pour créer un environnement de travail plus sain.
Oui |
th7 p167 prevention des maladies cardiovasculaires en milieu professionnel auteurs jihen turki 1 tessnim khmila 2 cyrine thouraya 2 amira boughdar 2 yosra ben yahmed 2 refka ben ali 2 mohsen marnaoui 1 etablissement 1 inspection medicale de travail zaghouan tunisie 2 groupement de medecine de travail ben arous tunisie presentateur mohsen marnaoui |
Th7-P167 - Prévention des maladies cardiovasculaires en milieu professionnel
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Jihen TURKI (1), Tessnim KHMILA (2), Cyrine THOURAYA (2), Amira BOUGHDAR (2), Yosra BEN YAHMED (2), Refka BEN ALI (2), Mohsen MARNAOUI (1)
Présentateur : Mohsen MARNAOUI
Etablissement : (1) Inspection Médicale de Travail, Zaghouan, Tunisie; (2) Groupement de médecine de Travail, Ben Arous , Tunisie
Introduction La prévention des maladies cardiovasculaires est devenue, au cours de la dernière décennie, un enjeu majeur de santé publique. Selon les recommandations institutionnelles, un traitement précoce des facteurs de risque?permettrait de réduire les maladies cardiovasculaires et la survenue de complications graves à plus ou moins long terme. Le médecin de travail joue un rôle important dans la prévention secondaire de ces facteurs de risque.
Méthodes Etude descriptive prospective chez des salariés suivis au groupement de médecine de travail de ben Arous et ayant eu une visite médicale au cours de l’année 2017.
Résultats Le nombre total des visites médicales était 10704. L’âge moyen était de 43 ans ±5 ans. 53% de nos patients était des femmes. Nos patients travaillaient dans 100 % des cas dans le secteur privé. Ils occupaient un poste technique dans 87% des cas. 14% des cas présentaient des antécédents pathologiques. L’hypertension artérielle a été dépistée chez 154 salariés. Un profil tensionnel et des règles hygiéno-diététiques ont été prescris par le médecin de travail. Le diagnostic a été retenu chez 88% des cas. Des pathologies cardio-vasculaires (troubles du rythme, insuffisance veineuse chronique) ont été trouvés chez 43 salariés. Ces patients ont été adressés à une consultation spécialisés. 70 cas de diabète ont été dépistés et confirmé par la glycémie sanguine. Une restriction des travaux pénibles, de poste de sécurité et de travail de nuit a été indiquée chez les patients mis sous insuline. Une dyslipidémie a été découverte chez 263 patients. Ces patients ont bénéficié d’une sensibilisation sur les règles hygiéno-diététiques.
Conclusion Les conséquences socio-professionnelles des pathologies cardiovasculaires sont considérables notamment en termes d’aptitude et d’impact dans l’environnement au travail. La prévention et le dépistage de ces facteurs de risque cardio-vasculaires doit être inscrits parmi les priorités d’actions de prévention de médecin de travail. Un programme de prévention efficace sur le lieu du travail doit tenir compte du dépistage des facteurs de risques cardiovasculaires, de la sensibilisation pour réduire ces facteurs et de la gestion des autres facteurs liés au travail qui peuvent nuire à la santé ou favoriser les comportements à risques.
Oui |
th7 p169 l integration de l ecg geat et de l impedancemetrie inbody une avancee significative dans le suivi medical en milieu professionnel auteurs doina liana diaconu 1 melina anquetil 1 robin funck 1 vinh ngo 1 zineb ouazene 1 mounir ghedbane 1 beatrice maurice 1 patrick le may 1 joachim castel 1 emmanuel masisa 1 valerie clemente 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur doina liana diaconu |
Th7-P169 - L'intégration de l'ECG GEAT et de l'impédancemétrie INBODY, une avancée significative dans le suivi médical en milieu professionnel
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Doina-Liana DIACONU (1), Melina ANQUETIL (1), Robin FUNCK (1), Vinh NGO (1), Zineb OUAZENE (1), Mounir GHEDBANE (1), Beatrice MAURICE (1), Patrick LE MAY (1), Joachim CASTEL (1), Emmanuel MASISA (1), Valerie CLEMENTE (1)
Présentateur : Doina-Liana DIACONU
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Les maladies cardio-vasculaires (MCV) demeurent la principale cause de décès mondiale et la deuxième en France après les cancers. L’avancée en âge et l’exposition aux facteurs de risque contribuent à cette réalité, soulignant l’importance des multiples leviers de prévention face à ce risque multifactoriel. La prévention de MCV présente un enjeu majeur de santé publique et de Santé au Travail notamment à travers la surveillance individuelle de l’état de santé du salarié.
Dans un cadre expérimental deux outils novateurs ECG GEAT (Electrocardiogramme Groupe Européen d’Applications Télémédicales) et l’impédancemétrie INBODY enrichissent la palette des examens complémentaires lors des visites de santé au travail, favorisant ainsi un dépistage précoce du risque cardiovasculaire.
L’ECG GEAT offre une lecture à distance mais en temps réel par un cardiologue avec synchronisation automatique du compte-rendu par courriel. De plus, l’impédancemétrie INBODY réalisée facilement grâce à une balance spécifique permet d’analyser la composition corporelle, déterminant la quantité d’eau, de graisse et de muscle dans le corps.
L’exposé présentera les résultats obtenus sur une période de trois mois, en tenant compte du sexe, des tranches d’âge, de l’exposition aux risques professionnels, des facteurs de pénibilité, des signes cliniques et des antécédents personnels.
L’intégration de l’ECG GEAT et de l’impédancemétrie INBODY dans le suivi médical en milieu professionnel offre une opportunité précieuse d’instaurer une culture proactive de la santé cardiaque parmi les travailleurs. Ces avancées technologiques favorisent non seulement la détection précoce des risques cardiovasculaires, mais également l’éducation des employés sur les facteurs de prévention, offrant ainsi des perspectives prometteuses pour l’amélioration continue des pratiques de santé au travail.
Oui |
th7 p170 prevalence du syndrome metabolique dans une entreprise de transport urbain dune ville de louest algerien auteurs othmane ghomari 1 samia merad 1 fethi mohamed reda moulessehoul 1 benali beghdadli 1 etablissement 1 laboratoire de recherche environnement et sante djillali liabesuniversity of algeria sidi bel abbes algerie 2 djillali liabes university of algeria sidi bel abbes algerie presentateur othmane ghomari |
Th7-P170 - Prévalence du syndrome métabolique dans une entreprise de transport urbain d’une ville de l’ouest algérien
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Othmane GHOMARI (1), Samia MERAD (1), Fethi Mohamed Reda MOULESSEHOUL (1), Benali BEGHDADLI (1)
Présentateur : Othmane GHOMARI
Etablissement : (1) laboratoire de recherche environnement et santé ,Djillali LiabesUniversity of Algeria, Sidi Bel Abbés, Algerie; (2) Djillali Liabes university of Algeria, Sidi Bel Abbès , Algerie
Introduction Le syndrome métabolique associe des anomalies morphologiques, physiologiques et biologiques qui augmentent le risque de survenue d’accidents cardiovasculaires et de diabète. La surveillance des paramètres biologiques chez les travailleurs s’avère nécessaire.
Objectif Dépister le syndrome métabolique chez les travailleurs des entreprises à la charge de notre service de médecine du travail.
Matériels et Méthodes Il s’agit d’une étude transversale réalisée entre mai 2019 et septembre 2020 auprès d’un échantillon de 145 salariés appartenant à une entreprise de transport urbain. Les données médicales et socioprofessionnelles ont été recueillies par questionnaire par le médecin du travail. Les bilans biologiques ont été réalisés au laboratoire du CHU de Sidi Bel Abbes
Résultats Notre population était exclusivement masculine. L’âge moyen était de (50,8 ±7,86) ans. Les agents de sécurité et les chauffeurs de bus représentaient la catégorie professionnelle la plus fréquente 22,1% avec une ancienneté moyenne de (2,22 ±1,03) ans. La prévalence du diabète était de 6,2% et 40% étaient en surpoids .Le tabagisme était retrouvé parmi 31,7% de notre population. La sédentarité était retrouvée chez 66,4% des cas. La prévalence du syndrome métabolique était de 9,7%. Selon la définition NECP-III (National Cholesterol Education Program Adult Treatment Panel III, 2005) la prévalence des travailleurs qui présentaient, trois, quatre et cinq critères était respectivement de 7,6%, 1,4% et 0,7%.Conclusion Le dépistage du syndrome métabolique en entreprise doit s’intégrer dans une stratégie préventive du risque cardiovasculaire en entreprise. Une bonne hygiène de vie avec promotion de l‘activité physique, la lutte contre le tabagisme et un régime alimentaire équilibré doivent être recommandés.
Mots clés Syndrome métabolique, Entreprise, Facteurs de risque cardiovasculaire, prévention.
Oui |
th7 p171 etre branche oui mais electrise non auteurs alessia ciaschetti 1 yves cosset 1 etablissement 1 sncf nantes france presentateur alessia ciaschetti |
Th7-P171 - Être branché oui, mais électrisé NON
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Alessia CIASCHETTI (1), Yves COSSET (1)
Présentateur : Alessia CIASCHETTI
Etablissement : (1) SNCF, Nantes, France
Contexte
Le risque électrique fait partie des risques majeurs auxquels les agents du Service Electrique (SE) de la SNCF sont exposés. 4 électrisations (basse et moyenne tension relevant de la C18510) ont eu lieu sur l’établissement en un an et la mise en œuvre d’actions de prévention s’impose.
L’objectif de cette étude était d’identifier les principaux facteurs de risques d’électrisation et les freins éventuels à la prévention pour réduire le risque.
Méthode
Les préventeurs de l’entreprise ont élaboré en 2022 un questionnaire anonyme portant sur la fréquence des électrisations et la perception du risque par les salariés.
Ce questionnaire en ligne a été envoyé aux 171 agents du SE.
Résultats
Il y a eu 105 retours sur 171 questionnaires envoyés (61%). 44% des agents ont été électrisés au moins une fois au cours de leur carrière professionnelle. Seuls 18% ont consulté un médecin après l’événement.
Discussion
Peu d’agents déclarent les électrisations en AT et que le recours à une surveillance médicale après l’évènement n’est pas systématique.
Des actions de prévention ont été mises en place en ciblant la conception, la sécurisation des installations au regard du risque électrique. Il y a eu mise en place d’écran plexiglas sur lequel a été collé le logo « EPI » et le logo « risque électrique ».
Sur les châssis d’alimentation les conducteurs électriques ont été repérés en rouge si> 50 volts, blanc si<50 volts et les disjoncteurs et sectionneurs mis à la norme IP2X.
Une vidéo « Electrisation - les bons réflexes » avec les témoignages de 3 agents électrisés en 2021 et l’intervention d’un cardiologue, rappelant les mesures à prendre à la suite d’une électrisation et soulignant les réflexes qui peuvent sauver, a été réalisée.
Cette vidéo a été diffusée ainsi que le retour d’expérience lors des moments de sensibilisation, réalisés en co-animation préventeurs-service médical
Une révision du cahier des charges des formations est prévue pour y intégrer des éléments en lien avec la prise de conscience du risque électrique.
Conclusion
L’analyse de l’enquête, les échanges avec les agents ont permis de découvrir que les 4 électrisations n’étaient que la pointe de l’iceberg d’un accident de travail parfois banalisé par rapport aux conséquences potentielles sur la santé.
Cette prise de conscience a permis d’ouvrir un débat autour de ce thème et de co-construire des actions pertinentes.
Oui |
th7 p172 spst dorano dedf du cea et le cercle interelles engages sante de chacun et le coeur des femmes auteurs delphine ach 1 laura denetre 1 frederique levray 2 carole mesnage 1 pierre laroche 1 denis michard 3 jean phan van 2 etablissement 1 service de prevention et de sante au travail orano chatillon france 2 service de prevention et de sante au travail edf paris france 3 service de prevention et de sante au travail cea paris france presentateur delphine ach |
Th7-P172 - SPST d’Orano, d’EDF, du CEA et le Cercle InterElles engagés : santé de chacun et le coeur des femmes
Thème: Thème 7 - Risque cardio vasculaire et travail
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Auteurs : Delphine ACH (1), Laura DENÊTRE (1), Frédérique LEVRAY (2), Carole MESNAGE (1), Pierre LAROCHE (1), Denis MICHARD (3), Jean PHAN-VAN (2)
Présentateur : Delphine ACH
Etablissement : (1) Service de Prévention et de Santé au Travail Orano, Châtillon, France; (2) Service de Prévention et de Santé au Travail EDF, Paris, France; (3) Service de Prévention et de Santé au Travail CEA, Paris, France
En France en moyenne 400 décès par jour sont liés aux maladies cardiovasculaires, soit 150 000 par an. Première cause de mortalité chez les femmes (soit 1 femme sur 4), les plus de 65 ans et 2ème chez les hommes, c’est un véritable enjeu de santé publique ! Pathologies du cœur et des vaisseaux sanguins responsables d’infarctus et/ou d’AVC, chacun peut être porteur d’un ou plusieurs facteurs de risque. Contrairement aux idées reçues, l'infarctus est aussi une pathologie féminine, avec une forte progression de la mortalité associée chez les femmes jeunes. L’incidence des AVC augmente, rattrapant le cancer du sein. Les causes sont multiples : explosion des facteurs de risque dits « traditionnels » avec les modifications du mode de vie, risques spécifiques peu connus et longtemps sous-estimés, sans oublier ceux liés au travail et bien documentés (travail posté, de nuit, stress professionnel, chaleur…). Comme chez les hommes la gêne thoracique est présente 9 fois sur 10, mais elle est souvent moins rapportée à une cause cardiaque chez les femmes : la plus grande fréquence des signes associés, et surtout la sous-estimation du risque retarde leur prise en charge. Avec 8 accidents cardiovasculaires sur 10 évitables, les SPST ont un rôle clef à jouer dans la prévention. La loi du 02.08.2021, le Plan Santé Travail VI et un rapport du Sénat (juin 2023) les y incitent, sollicitations auxquelles Orano, EDF et le CEA, entreprises pionnières dans le domaine de la prévention, ont été sensibles. En lien avec le Cercle InterElles et l’AMTSN (Association des Médecins du Travail des Salariés du Nucléaire), les SPST ont été moteur pour une prise en charge propre au risque cardiovasculaire des femmes, créant, en partenariat avec la Fédération Française de Cardiologie (FFC), un questionnaire dédié au dépistage desdits facteurs spécifiques chez la femme. Distribué au cours des visites depuis 1 an, les premières analyses montrent que la majorité des femmes ne connait pas ces facteurs de risques spécifiques, ce qui nous permet déjà de cibler nos discours de prévention dans le contexte professionnel. Nos pratiques médicales ont été saluées lors du dernier colloque cardiologique. Consécutivement, d’autres actions ont été initiées par d’autres SPST (prêt de tensiomètres pour recherche d’une HTA et consultations pluridisciplinaires de suivi, consultation d’aide au sevrage tabagique et diététique…). Une étude est en cours d’élaboration à grande échelle. Ainsi, selon le Dr Catherine MONPERE – Co-Présidente de la Commission Cœur de Femmes de la FFC, cet engagement atteste que les SPST représentent des structures idéales pour évaluer les risques cardiovasculaires spécifiques de chaque salarié et les informer des moyens de prévention.
Oui |
ep3 th8 21 redressement dune base regionale interoperable issue de donnees des spsti auteurs jean francois gaillard 4 anne sophie escobar 3 annick larouere 5 celine mardon 2 emeline maire 2 serge volkoff 2 helene willem 1 ariane leroyer 6 marie murcia clere 1 etablissement 1 presanse centre val de loire tours france 2 centre detudes de lemploi cnam noisy le grand france 3 apst18 bourges france 4 san t btp tours france 5 cihl45 saran france 6 departement universitaire de sante au travail faculte de medecine universite de lille lille france presentateur marie murcia clere |
EP3-Th8-21 - Redressement d’une base régionale interopérable issue de données des SPSTI
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Jean-François GAILLARD (4), Anne-Sophie ESCOBAR (3), Annick LAROUERE (5), Céline MARDON (2), Emeline MAIRE (2), Serge VOLKOFF (2), Hélène WILLEM (1), Ariane LEROYER (6), Marie MURCIA-CLERE (1)
Présentateur : Marie MURCIA-CLERE
Etablissement : (1) Présanse Centre-Val de Loire, Tours, France; (2) Centre d’Etudes de l’Emploi CNAM, Noisy-Le-Grand, France; (3) APST18, Bourges, France; (4) SAN.T.BTP, Tours, France; (5) CIHL45, Saran, France; (6) Département universitaire de santé au travail, Faculté de Médecine, Université de Lille, Lille, France
Introduction : Les services de prévention et de santé au travail (SPSTI) tracent depuis de nombreuses années des données en santé-travail, dont les expositions professionnelles notamment via un thésaurus dédié. En région Centre-Val de Loire, via le projet ACACIA 2.0, une base de données régionale et interopérable a été constituée via deux sources de données disponibles : expositions saisies par les équipes santé-travail et expositions auto-déclarées par les salariés. Des différences socio-démographiques sont observées entre ces données et le tissu de référence. Un redressement des données est donc envisagé afin de corriger l’échantillon ACACIA 2.0 de ses éventuelles distorsions par rapport au champ des salariés suivis par les SPSTI concernés.
Méthodes : Afin de mener à bien ce projet de redressement, de nombreuses questions se posent et conduiront à des choix pour la construction des pondérations (poids), notamment : Est-il possible de prendre en compte à la fois des données d’exposition saisies par les équipes de santé au travail, et les données auto-évaluées ? Quelle couverture territoriale retenir ? Comment prendre en compte la périodicité et le type de visites ? Quelle population de référence prendre en compte ? Quelle qualité des items saisis dans les logiciels métiers ? Quelles variables de calage utiliser ?
La comparaison des indicateurs « avant / après » redressement par rapport au paysage connu des expositions et de la représentativité des salariés permettra de statuer sur la faisabilité et la réplicabilité d’un tel redressement via l’évaluation de l’impact des pondérations sur les estimations.
Résultats : Le redressement portera sur les données ACACIA 2.0 recueillies en 2023 et les pondérations pour chaque salarié seront construites chaque année en 2 principales étapes :
1. Estimation des poids selon la périodicité des visites, afin de corriger le biais induit par la corrélation entre fréquence des visites (SIR /SIA /SIS) et fréquence des expositions.
2. Calage sur marges en utilisant plusieurs informations décrivant la population suivie (âge, sexe, PCS, NAF, taille d’entreprise, domaine d’emploi), à partir des données des déclarations sociales nominatives (DSN) 2021 Insee.
Discussion / conclusion : Cette expérimentation, très rarement réalisée sur des données internes aux SPSTI, est une étape primordiale pour pouvoir extrapoler nos données régionales à la population suivie et permettre des comparaisons avec d’autres sources. Ces éléments seront également un appui fort pour alimenter les politiques de préventions et la certification à venir. En parallèle, la saisie des expositions se renforce, permettant de consolider d’année en année cette base de données régionale rare.
Oui |
ep3 th8 22 services de prevention et sante au travail des acteurs mobilisables dans les campagnes de vaccination lors d episodes pandemiques auteurs patricia regagnon essig 1 muriel dombrowski 1 jean paoletti 1 jean baptiste baldi 1 fanny debruyne 1 etablissement 1 enedis merignac france presentateur patricia regagnon essig |
EP3-Th8-22 - Services de Prevention et Santé au Travail : des acteurs mobilisables dans les campagnes de vaccination lors d'épisodes pandémiques
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Patricia REGAGNON ESSIG (1), Muriel DOMBROWSKI (1), Jean PAOLETTI (1), Jean Baptiste BALDI (1), Fanny DEBRUYNE (1)
Présentateur : Patricia REGAGNON ESSIG
Etablissement : (1) ENEDIS, Merignac, France
La période de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid 19 a permis de mettre en évidence le rôle que pouvait jouer les Services de Prévention et de Santé au Travail dans la participation aux campagnes vaccinales.
Cette présentation a pour objet de mettre en évidence les conditions de réussites mais aussi les points qui peuvent mettre en échec la campagne vaccinale.
Matériel et méthode La campagne de vaccination concerne le Service de Prévention et de Santé au Travail d’un service autonome de distribution d’électricité de Gironde. Le service est adapté pour organiser ce type d’action.
La population cible correspond à la population suivie environ 2000 salariés sur 3 départements : Gironde, Périgord et Lot et Garonne. Les salariés prennent rendez-vous en ligne via une application et reçoivent une convocation. Dès leur arrivée dans le service médical la prise de température frontale est effectuée ; les questionnaires sont renseignés par le salarié puis il est vacciné par l’infirmier. Il reste en surveillance pendant 15 min après administration de 500 mg de paracétamol. Ce délai permet au médecin du travail d’enregistrer la vaccination sur le site Vaccin COVID de l'assurance maladie. Le salarié repart avec son attestation et son QR code.
Résultats Lors de la première campagne lancée en février 2021, le suivi du protocole vaccinal initié par direction générale du travail et l’existence d’une fiche réflexe interne a permis de mettre en place la campagne de vaccination 1 mois après l’annonce. Au total 285 vaccinations sont réalisées entre mars et décembre 2021, 170 en 2022 et 34 en 2023.
Conclusion Un des leviers de la réussite de cette campagne vaccinale a été l’appui de la direction de la délégation régionale ; le service communication relayait les informations concernant les journées de vaccinations via la messagerie d’entreprise et les écrans interactifs. Une aide a été apportée par la mise en place d’un outil type Doctolib pour la prise de rendez-vous en ligne : cette facilité a été très appréciée par les salariés et a simplifié le travail de l’assistante.
La stratégie de commande telle qu’elle a été préconisée par l’état a très bien fonctionnée ; nous n’avons jamais manqué de vaccin mais avons optimisé via les plannings de convocation notre gestion de dose.
Au total les services de Prévention et de Santé au Travail sont des acteurs mobilisables en cas de pandémie dans le déploiement de la vaccination. La question de la formation régulière des médecins et des infirmiers en matière de vaccination et des urgences en santé au travail reste un point crucial qui devrait être incitatif, afin de pouvoir disposer en cas de crise pandémique d’un vivier potentiel dans la stratégie de campagne vaccinale.
Oui |
ep3 th8 23 travail teletravail et consommation dalcool auteurs victoria mora 1 daphne de sigaldi 2 pierre yves monteleon 1 caroline wargon 1 oren semoun 1 helene attali 1 magali noye 1 etablissement 1 acms suresnes france 2 ufr simone veil sante universite de versailles saint quentin en yvelines saint quentin en yvelines france presentateur victoria mora |
EP3-Th8-23 - Travail, télétravail et consommation d’alcool
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Victoria MORA (1), Daphné DE SIGALDI (2), Pierre-Yves MONTELEON (1), Caroline WARGON (1), Oren SEMOUN (1), Hélène ATTALI (1), Magali NOYE (1)
Présentateur : Victoria MORA
Etablissement : (1) ACMS, Suresnes, France; (2) UFR Simone Veil-Santé-Université de Versailles Saint- Quentin-en -Yvelines, Saint-Quentin-En-Yvelines, France
Le télétravail peut générer des pratiques addictives. L’étude s’intéresse au lien possible entre travail, télétravail et consommation d’alcool.
Objectifs Décrire et analyser :
- la consommation d’alcool,
- l’influence du travail et du télétravail sur la consommation.
Matériel et méthode Du 20 avril au 15 juin 2022, étude épidémiologique transversale, descriptive et analytique, intégrant le test court en 3 questions de repérage d’une consommation d’alcool à risque AUDIT-C (Alcohol Use Disorders Identification Test-Consumption), par auto-questionnaire proposé aux salariés consultant leur SPSTI (Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises) ou diffusé via les réseaux sociaux et un panel de sondages.
Résultats Il ressort de l’analyse de 929 questionnaires :
- 53,9 % de femmes,
- un âge moyen de 37,67 ans,
- 48,4 % pratiquent du télétravail, en moyenne 19 heures par semaine,
- 81,6 % consomment de l’alcool dont 23,1 % plus de 2 verres par jour,
- des répondants déclarent augmenter leur prise d’alcool à cause du travail (6,1 %), du télétravail (6,7 %),
- 38,2 % ont une consommation modérée, 41,8 % un mésusage et 1,6 % une possible dépendance,
- une proportion significativement plus élevée de situations de mésusage ou de possible dépendance chez ceux effectuant du télétravail versus ceux exclusivement en présentiel (p<0,01),
- les télétravailleurs partiels sont plus à risque de mésusage ou de possible dépendance que ceux en présentiel exclusif ou en télétravail exclusif (p<0,01),
- chez les télétravailleurs, moins de mésusage chez les répondants qui avaient déjà une activité de télétravail avant le premier confinement (mars 2020) (p<0,05),
- ceux en situation de mésusage ou de possible dépendance estiment que le télétravail et le travail sont responsables d’une majoration de leur consommation d’alcool (p<0,001),
- ceux travaillant plus de 35 heures par semaine ont un taux de mésusage plus important (p<0,05),
- la consommation modérée est plus souvent associée à une satisfaction professionnelle et le mésusage, plus souvent à une insatisfaction.
Conclusion Les situations de mésusage ou de possible dépendance sont significativement plus fréquentes chez les répondants ayant une activité de télétravail. Ils estiment que le télétravail et le travail sont responsables d’une majoration de leur consommation d’alcool. Les télétravailleurs partiels apparaissent plus à risque de mésusage ou de possible dépendance que les travailleurs en présentiel exclusif ou en télétravail exclusif. Le questionnaire AUDIT-C en 3 questions, est peu adapté au dépistage de la consommation d’alcool en population au travail mais plutôt en addictologie pour le suivi des personnes en mésusage ou possiblement dépendantes à l’alcool.
Oui |
ep3 th8 24 prevention des risques lies aux horaires decales chez les conducteurs de train auteurs leila nait abdelaziz 1 isabelle lehoucq 1 etablissement 1 sncf lille france presentateur leila nait abdelaziz |
EP3-Th8-24 - Prévention des risques liés aux horaires décalés chez les conducteurs de train
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Leila NAIT ABDELAZIZ (1), Isabelle LEHOUCQ (1)
Présentateur : Leila NAIT ABDELAZIZ
Etablissement : (1) SNCF, Lille, France
Les conducteurs de train sont soumis à diverses contraintes : horaires atypiques, sédentarité, gestion du stress, découchés, etc. Ces facteurs contraignants ont pour conséquences d’augmenter le risque de surpoids et d’obésité dans cette population, mais également d’engendrer des troubles métaboliques et des troubles du sommeil. Selon l’INSERM en 2020, 47% des adultes français seraient obèses ou en surpoids. L’enquête Evrest de 2010 s’est intéressée au surpoids chez les conducteurs routiers et de transport en commun, métiers ayant de nombreuses caractéristiques communes aux conducteurs de train. Cette enquête montre un surpoids atteignant 61% de la population âgée de moins de 45 ans et de 72% de la population âgée de plus de 45 ans. Nous constatons un écart de + 13,7% et + 24,7% avec la population générale.
Depuis 2022, nous avons entrepris de mettre en place des dispositifs permettant de prévenir les risques liés à l’hygiène de vie en horaires décalés :
- Création d’un jeu interactif qui est réalisé avec chaque conducteur du Campus Traction dans les six premiers mois de sa formation, abordant les thématiques : Alimentation, Hydratation, Sommeil, Pathologies liées au sommeil et au surpoids. Au travers de questions/réponses (questions ouvertes/fermées, questions à choix multiples), mises en situation (ex : anticiper les repas avant un découché), défis (ex : composer une assiette équilibrée).
- Lors des examens d’aptitude périodique avec le médecin du travail et des visites intermédiaires SIR avec les IDEST, nous prévoyons des temps d’échanges dédiés à la prévention liée à l’hygiène de vie en horaires décalés, ainsi qu’aux difficultés rencontrées dans ce cadre. Ceci menant parfois à une orientation vers des spécialistes si nécessaire (cardiologue, pneumologue, endocrinologue, …)
- Participation aux « journées sécurité » mises en place par l’employeur, qui sont des journées dédiées à la prévention au sein d’une entité et qui abordent des thématiques décidées consensuellement en amont.
En 2023, huit sessions de jeu interactif ont été réalisées avec un total de 74 agents sensibilisés. Compte tenu du succès de ce programme de prévention, les formateurs du Campus Traction ont pris la décision de déléguer cet item de la formation initiale des conducteurs de train au service de Santé au Travail. Cette démarche est accueillie favorablement par les agents.
Le nouveau logiciel Santé-Travail mis en place en 2023 au sein des services médicaux SNCF nous permettra, dès 2024, de mesurer le taux de surpoids dans notre périmètre, d’en évaluer l’évolution et ainsi de mesurer l’efficacité de notre démarche.
Oui |
ep3 th8 25 campagne de prevention et de depistage des risques cardiovasculaires auteurs florence konfe 1 florence roussilhe 1 sophie cordier 1 catherine guyonnet 1 veronique giillard 1 etablissement 1 mbda bourges france presentateur florence konfe |
EP3-Th8-25 - Campagne de prévention et de depistage des risques cardiovasculaires
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Florence KONFE (1), Florence ROUSSILHE (1), Sophie CORDIER (1), Catherine GUYONNET (1), Veronique GIILLARD (1)
Présentateur : Florence KONFE
Etablissement : (1) MBDA, Bourges, France
La loi du 2 août 2021 vient renforcer la prévention au sein des entreprises, tout en décloisonnant la santé publique et la santé au travail. Ainsi, cette loi nous permet d’élargir nos actions auprès des salariés.
Dans ce contexte, et face à un désert médical croissant en région Centre-Val de Loire, le service de santé et de prévention de MBDA Région Centre, a mené une campagne d’information, de sensibilisation et de dépistage des risques cardiovasculaires.
Cette action, soutenue par la Fédération française de cardiologie, a été coordonnée sur les trois sites de MBDA RC en s’appuyant notamment sur des actions ciblées de communication (flyers, affiches, mailings, etc.)
Notre poster aura pour ambition de présenter non seulement la méthodologie de cette action, mais aussi les résultats qui en découlent (par exemple, le nombre et la typologie des salariés dépistés et orientés).
De manière plus générale, le poster exposera l’apport du service de prévention et de santé au travail de MBDA RC aux actions de santé publique (action de lutte contre la sédentarité par exemple).
Oui |
ep3 th8 26 deploiement dun programme de prevention sante publique dans un spsti etat des lieux et perspectives auteurs herve baudelocque 1 natacha bitton 1 etablissement 1 efficience sante au travail paris france presentateur herve baudelocque |
EP3-Th8-26 - Déploiement d’un programme de prévention santé publique dans un SPSTI : Etat des lieux et perspectives
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Hervé BAUDELOCQUE (1), Natacha BITTON (1)
Présentateur : Hervé BAUDELOCQUE
Etablissement : (1) EFFICIENCE SANTE AU TRAVAIL, Paris, France
Introduction :
Les évolutions réglementaires récentes de la loi d’aout 2021, permettent aux services de santé et prévention, de proposer des actions de prévention dans le champ de la santé publique.
Cette opportunité permet d’avoir une action globale de la santé des individus et pas uniquement de leur santé au travail.
Contexte et méthode :
Pour construire ce programme, nous avons choisi d’avoir une approche basée à la fois sur les besoins de terrain, mais aussi sur les données collectives de santé dont nous disposions.
Ainsi, afin de répondre aux attentes des adhérents, nous avons utilisé le questionnaire de satisfaction annuel envoyé à nos entreprises. Plusieurs thèmes de santé publique étaient souhaités par ces dernières.
Nous avons ensuite, croisé ces thèmes avec les observations collectives que nous avions des visites médicales.
Par ailleurs, nous avons également pris en compte les thèmes proposés par Santé publique France, lors des journées dédiés à la prévention ou l’information sur une pathologie précise
Au total, un thème par mois a été choisi pour être déployé sous forme, soit de webinaire, d’atelier pratique dans les centres, de e-learning, ou les trois.
Les quatre thèmes de prévention qui ont le plus mobilisé les salariés sont :
Le cancer du sein avec apprentissage des signes d’alerte sur mannequin dans nos centres
La protection cardiovasculaire chez les femmes avec une conférence réalisée par un cardiologue spécialisé dans la santé des femmes
Les addictions, notamment l’alcool en entreprise pour apprendre les signaux faibles
Soleil et U.VAu total, se sont plusieurs milliers de salariés qui ont pu bénéficier de ces actions en présentiel et distanciel par visioconférence, avec des taux de satisfaction allant de 92 à 100%
Conclusion :
Cette méthodologie illustre comment le choix d’un programme de prévention santé publique peut être construit et piloté à partir des attentes des adhérents, et des données issues des observations médicales de terrain.
Il recueil des taux de satisfaction très forts à la fois des salariés, mais aussi des professionnels de santé qui ont réalisé ces actions.
Notre ambition est maintenant d’être en capacité de mesurer l’impact positif à moyen et long terme sur la santé de ces actions (réduction de l’incidence de pathologies, ou de l’absentéisme, accidentologie).
Oui |
ep3 th8 27 demarche pluridisciplinaire deployee dans une entreprise au service du mois sans tabac auteurs dana iuliana macovei 1 laurence cristol 1 delphine desplenter 1 cecile aumonier 1 etablissement 1 prevaly service de prevention et de sante au travail toulouse france presentateur dana iuliana macovei |
EP3-Th8-27 - Démarche pluridisciplinaire déployée dans une entreprise, au service du mois sans tabac
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Dana - Iuliana MACOVEI (1), Laurence CRISTOL (1), Delphine DESPLENTER (1), Cécile AUMONIER (1)
Présentateur : Dana - Iuliana MACOVEI
Etablissement : (1) PREVALY Service de prévention et de santé au travail , Toulouse, France
Introduction L’axe 3 du plan régional santé au travail 4, vise à renforcer le rôle de services de prévention et de santé au travail dans la promotion des actions en matière de prévention des pratiques addictives en milieu de travail. Le tabagisme est la première cause de décès évitable dans le monde devant les accidents de circulation. L’action a été proposée dans le cadre du mois sans tabac dans une entreprise spécialisée dans le bâtiment et les travaux publics.
Matériel et méthodes Le choix s’est porté sur l’entreprise de 103 salariés, après analyse des données du logiciel métier: 41% des salariés déclarent être fumeurs, un chiffre au-dessus de la moyenne de la population générale de 32%. Plusieurs ateliers ont été proposés (test Fagerström, test Lagrue et Légeron, la mesure individuelle du monoxyde de carbone, une information/ sensibilisation sur les bénéfices de l’arrêt du tabac, présentation des méthodes d’aide au sevrage tabagique, à l’issue de laquelle une première prescription de substituts nicotiniques a été délivrée aux salariés le désirant). L’intervention a été réalisée par l’équipe pluridisciplinaire. Vingt-cinq salariés ont bénévolement participé.
Résultats Selon le test de Fagerström , 12 salariés présentent une dépendance très faible ou faible, 7 salariés présentent une dépendance moyenne. Seulement 4 salariés ont une forte motivation pour arrêter le tabac. Quatorze salariés ont passé un entretien individuel avec l’IDEST à l’issue duquel 12 ont souhaité bénéficier d’une prescription de substitut nicotinique. L’évaluation à distance avec les mêmes questionnaires, met en évidence une baisse de la dépendance à 3 mois et une remontée à 6 mois. Lors de l’évaluation à 6 mois, 50% des salariés pensent avoir diminué leur consommation et 36% pensent arrêter le tabac.
Discussion et conclusion Le mode de prise en charge en collectif peut être influencé, tant positivement que négativement, par des facteurs tels que le leadership, le niveau de stress et la charge de travail. Il faut prendre en considération une marge d’erreur dans les résultats obtenus pour la mesure du CO en lien avec des difficultés du respect des consignes. La perception personnelle de la réduction de la consommation de tabac de certains salariés (à 3 et 6 mois) ne correspond pas exactement aux données chiffrées réelles. L’intérêt de mener une telle démarche par un service de prévention et santé au travail est la connaissance de l’entreprise, des salariés et des conditions de travail (pouvant influencer la consommation), la complémentarité de la pluridisciplinarité et la possibilité d’initier un sevrage tabagique sur le lieu de travail, au plus près des salariés.
Oui |
ep3 th8 28 evrest comme outil de veille sanitaire et dalerte en sante publique auteurs khalid djeriri 1 christelle suet 1 nathalie bardot 1 etablissement 1 ums des ieg clermont ferrand france presentateur khalid djeriri |
EP3-Th8-28 - EVREST comme outil de veille sanitaire et d’alerte en santé publique
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Khalid DJERIRI (1), Christelle SUET (1), Nathalie BARDOT (1)
Présentateur : Khalid DJERIRI
Etablissement : (1) UMS des IEG, Clermont-Ferrand, France
L’utilisation systématique du questionnaire EVREST lors des visites périodiques (VP) et lors d’enquêtes psychosociales ponctuelles, permet d’obtenir des données pertinentes relatives à la santé des salariés, en santé au travail et en santé publique. Sur la base de l’expression des salariés, l’analyse des données EVREST met en évidence des symptômes (somatiques et/ou psychiques) pouvant être reliés au travail. Sont discutés les liens éventuels avec les conditions et l’organisation du travail, les expositions professionnelles, le ressenti des travailleurs et les habitus. L’observation présente les principales données EVREST, en santé publique, relatives à une population de 58 salarié.es du secteur tertiaire, dans un contexte d’alerte psychosociale. 42 questionnaires ont pu être exploités en 2022. Les données saisies ont été comparées à celles des 2 années précédentes 2020-2021 pour cette même population ainsi qu’à la population totale suivie par le SPST (1.058 questionnaires), celle des Industries Electriques et Gazières (IEG) et du National (tous secteurs d’activités confondus). Cette étude souligne la pertinence d’indicateurs en santé publique, respectivement pour l’entité en situation de tension psychosociale, pour l’ensemble de l’effectif suivi par le SPST, pour les IEG et pour le National. Ainsi sont présentés de façon comparative les pourcentages observés en 2022 avec ceux de 2020-2021 : majoration pour l’IMC > 30 ( RR = 1,58 pour l’entité et RR = 2,23 pour les 3 autres populations), pour l’activité physique ou sportive régulière (RR à la baisse de 1,39 pour l’entité), la consommation de tabac est significative avec 27 %, pour l’HTA (RR = 1,61 pour l’entité et RR = entre 3,5 et 4,2 pour les 3 autres populations), les symptômes neuropsychiques (fatigue-lassitude : RR = 1,79 pour l’entité et RR = entre 1,95 et 2,38 pour les 3 autres populations), pour l’anxiété-nervosité (RR = 4,33 pour l’entité et RR = entre 3,05 et 3,71 pour les 3 autres populations), les troubles du sommeil (RR = 4,16 pour l’entité et RR = 2,5 et 2,77 pour les 3 autres populations), la qualité du sommeil (RR = 1,79 pour les 3 autres populations), les troubles ostéo-articulaires (épaules-poignets et mains : RR = 1,58 pour l’entité et RR = 1,9 à 3,16 pour les 3 autres populations); les atteintes alléguées aux vertèbres cervicales (RR = 1,41 pour l’entité et RR = entre 1,54 et 2,83 pour les 3 autres populations). Parallèlement aux résultats relatifs à l’alerte psychosociale présentés en CSE extraordinaire, les données en santé publique ont été prises en compte en terme d'incidences potentielles du travail sur la santé des salariés et sur l’équilibre vie professionnelle – vie personnelle.
Oui |
ep3 th8 29 exposition aux risques chimiques dans une usine dincineration dordures menageres auteurs boris duquesnel 1 azra hamzic 2 stephanie kleinlogel 3 maria gonzalez 3 etablissement 1 acst strasbourg france 2 ch erstein erstein france 3 chu de strasbourg strasbourg france presentateur boris duquesnel |
EP3-Th8-29 - Exposition aux risques chimiques dans une usine d’incinération d’ordures ménagères
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Boris DUQUESNEL (1), Azra HAMZIC (2), Stéphanie KLEINLOGEL (3), Maria GONZALEZ (3)
Présentateur : Boris DUQUESNEL
Etablissement : (1) ACST, Strasbourg, France; (2) CH Erstein, Erstein, France; (3) CHU de Strasbourg, Strasbourg, France
Introduction : De multiples substances sont émises au cours du processus d’incinération. Une exposition des salariés à certaines substances est probable.
Objectifs: L’objectif principal de ce travail est d’évaluer les expositions chimiques recensées de certains salariés d’une Usine d’Incinération d’Ordures Ménagères (UIOM) afin d’en déduire le risque pour leur santé. Les objectifs secondaires consistent en une réévaluation du protocole de suivi des salariés par le médecin du travail et la mise en place d’un suivi post professionnel.
Matériel et méthode: Une revue de littérature a permis de sélectionner 105 publications, qui ont été regroupées suivant les trois critères suivants: 1) Études de morbidité et de mortalité des salariés d’UIOM; 2) Études présentant les résultats de mesures atmosphériques effectuées dans des UIOM; 3) Études détaillant la réalisation chez les salariés d’UIOM de biométrologies et de bilans biologiques. Les résultats de biométrologies de 31 salariés ont également été étudiés (plombémie, cadmiurie, 1-OHP urinaire).
Résultats: Les substances suivantes peuvent être présentes à des niveaux atmosphériques significatifs au sein des UIOM: poussières inhalables et alvéolaires, chrome hexavalent, aérosols de calcium, plomb, fer. Des niveaux d’exposition intermédiaire peuvent être rencontrés pour d’autres substances, suivant les tâches réalisées. Des niveaux d’exposition plus important au cadmium et aux dioxines ont pu être rencontrés avant les années 2000. Les niveaux des biométrologies des salariés d’UIOM semblent être en général proches des niveaux de la population générale. Ils ont pu être plus élevés par le passé pour certaines substances (dioxines, plomb). Certaines altérations biologiques sont retrouvées sur quelques études (système immunitaire, métabolisme cellulaire, stress oxydatif, atteintes génotoxiques). Une atteinte des fonctions respiratoires est possible. Au sein de l’UIOM étudiée, les niveaux de plombémie, de cadmiurie et de 1-OHP urinaire des salariés des équipes de maintenance et d’exploitation sont proches des niveaux de la population générale. Une diminution des niveaux de plombémie peut être observée au cours du temps.
Conclusion: Des niveaux notables d’exposition peuvent être rencontrés pour certaines substances et engendrer un risque pour la santé des salariés. Le risque lié à la polyexposition à de multiples composés, même à faible dose, doit aussi être considéré. Des recommandations ont été établies concernant le suivi médical des salariés. La mise en place d’études épidémiologiques sur cette population pourrait compléter ce travail. La réduction des niveaux d’exposition par des mesures de prévention collectives et individuelles doit être priorisée.
Oui |
th8 p173 attitude du personnel hospitalier face au vaccin covid 19 guyane francaise auteurs eric hounhoui gan 1 maelys clinchamps 3 mamadou fofana 2 frederic dutheil 3 etablissement 1 centre hospitalier ouest guyanais saint laurent du maroni guyane francaise 2 service interentreprises de sante au travail kourou et ouest guyane kourou guyane francaise 3 chu de clermont ferrand clermont ferrand france presentateur eric hounhoui gan |
Th8-P173 - Attitude du personnel hospitalier face au vaccin Covid-19 Guyane française
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Eric HOUNHOUI GAN (1), Maelys CLINCHAMPS (3), Mamadou FOFANA (2), Frederic DUTHEIL (3)
Présentateur : Eric HOUNHOUI GAN
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Ouest Guyanais, Saint Laurent Du Maroni, Guyane Francaise; (2) Service interentreprises de santé au travail Kourou et ouest Guyane, Kourou, Guyane Francaise; (3) CHU de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France
Contexte: La pandémie de Covid-19 a entrainé un bouleversement dans le monde et a été la cause d’un nombre important de décès aussi bien dans la population que chez les professionnels de santé. L’espoir de la vaccination contre le covid-19 s’est transformé en une hesitation chez une partie du personnel hospitalier.
Objectifs: Notre objectif principal était d'évaluer l’attitude vis-à-vis de la vaccination covid-19 chez le personnel hospitalier en Guyane française, un an après le lancement de la campagne. Comme objectif spécifique, il s'agissait d'évaluer les facteurs de risque et de protection de l’attitude à la vaccination Covid-19.
Matériel et méthode: L'étude COVISTRESS est un questionnaire en ligne recueillant des données démographiques et professionnelles à l'aide du logiciel sécurisé REDCap®. Les niveaux attitude à la vaccination covid-19 ont été évalués à l'aide d'une échelle visuelle analogique non calibrée, de 0 (attitude défavorable) à 100 (Attitude favorable).
Résultats: Nous avons inclus 208 personnels hospitaliers (34 ans médian, 66,8% de femmes). 31,25 % du personnel hospitalier avait une attitude faible, 43,27 % une attitude modérée envers la vaccination contre le covid-19 et 25,48 % attitude élevée. 78,9% des parents ayant au moins un enfant, avaient une attitude modérée. La profession avait tendance à avoir une influence sur l'attitude (p=0,052 et p=0,245). Ainsi, être intermédiaire avait tendance à augmenter le risque d'être défavorable à la vaccination contre le covid-19.L'éducation Bac ≥ 5 était un facteur favorable au covid-19. L'idée selon laquelle les humains ont créé le covid-19 a multiplié par 3,89 le risque d'attitude défavorable à la vaccination contre le covid-19 (3,89, 1,96 à 8,63, p=0,001).
Conclusion: En Guyane française, un grand nombre de personnels hospitaliers hésite encore à se faire vacciner contre le covid-19. Certains sont encore suspendus et d'autres en reconversion professionnelle. La sécurité du vaccin, ses effets secondaires, la rapidité de sa production et le manque d'information ont été des déterminants du refus de vaccination. A l’instar des autres DOM, la spécificité de la Guyane française réside dans la complexité de son rapport avec la nature et la science, de ses liens historiques avec la France métropolitaine, de sa diversité socio-culturelle.
Ni le genre, l'âge, ni le fait d'avoir quelqu'un décédé du covid-19 n'ont eu d'influence sur l'attitude du personnel hospitalier à l'égard de la vaccination covis-19.
Oui |
th8 p174 myopie et travail de pres revue systematique et meta analyse auteurs frederic dutheil 2 ines lakbar 1 bruno pereira 7 valentin navel 3 tharwa oueslati 3 louis delamarre 1 2 joris castanon 3 caroline maurin 3 frederic chiambaretta 3 julien s baker 4 ukadike c ugbolue 5 marek zak 6 etablissement 1 chu montpellier montpellier france 2 preventive and occupational medicine university hospital of clermont ferrand physiological and psychosocial stress cnrs lapsco clermont ferrand france 3 ophthalmology university hospital of clermont ferrand clermont ferrand france 4 centre for health and exercise science research physical education and health kowloon tong hong kong baptist university hong kong chine 5 school of health and life sciences university of the west of scotland glasgow royaume uni 6 faculty of medicine and health sciences institute of physiotherapy the jan kochanowski university kielce pologne 7 biostatitics clinical research direction university hospital of clermont ferrand clermont ferrand france presentateur louis delamarre |
Th8-P174 - Myopie et travail de près : Revue systématique et méta-analyse
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Frédéric DUTHEIL (2), Inès LAKBAR (1), Bruno PEREIRA (7), Valentin NAVEL (3), Tharwa OUESLATI (3), Louis DELAMARRE (1,2), Joris CASTANON (3), Caroline MAURIN (3), Frédéric CHIAMBARETTA (3), Julien S. BAKER (4), Ukadike C. UGBOLUE (5), Marek ZAK (6)
Présentateur : Louis DELAMARRE
Etablissement : (1) CHU Montpellier, Montpellier, France; (2) Preventive and Occupational Medicine, University Hospital of Clermont-Ferrand, Physiological and Psychosocial Stress, CNRS, LaPSCo, Clermont-Ferrand, France; (3) Ophthalmology, University Hospital of Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France; (4) Centre for Health and Exercise Science Research, Physical Education and Health, Kowloon Tong, Hong Kong Baptist University, Hong-Kong, Chine; (5) School of Health and Life Sciences, University of the West of Scotland, Glasgow, Royaume-Uni; (6) Faculty of Medicine and Health Sciences, Institute of Physiotherapy, The Jan Kochanowski University, Kielce, Pologne; (7) Biostatitics, Clinical Research Direction, University Hospital of Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France
Contexte La myopie est un problème de santé publique mondial qui affecte la qualité de vie et la productivité au travail. Les données sont rares en ce qui concerne les effets du travail de près sur la myopie. Il semble nécessaire de recourir à une large méta-analyse colligeant les données tirées des adultes comme des enfants et incluant l'exposition professionnelle.
Méthodes Nous avons recherché dans PubMed, Cochrane Library, Embase et Science Direct les études faisant état de la prévalence de la myopie dans le cadre d'un travail de près. La myopie a été définie comme un équivalent sphérique moyen ≤ -0,50 dioptrie. Nous avons réalisé une méta-analyse à l'aide d'un modèle à effets aléatoires sur la prévalence de la myopie, la progression de la myopie par an et l’odds-ratio (OR) de la myopie dans le travail de près, complétée par des analyses de sous-groupes et des méta-régressions sur les caractéristiques des patients, le type de travail chez les adultes, les zones géographiques, le temps et les caractéristiques du travail de près.
Résultats Nous avons inclus 78 études, représentant un total de 254 037 participants, âgés de 6 à 39 ans. La prévalence globale de la myopie au travail de près était de 35 % (IC 95 % : 30 à 41 %), avec une prévalence de 31 % (IC 95 % : 26 à 37 %) chez les enfants et de 46 % (IC 95 % : 30 à 62 %) chez les adultes. La progression de la myopie était de -0,39 dioptrie par an (-0,53 à -0,24 D/an), allant de -0,44 (-0,57 à -0,31) chez les enfants à -0,25 D/an (-0,56 à 0,06) chez les adultes. La cote de myopie chez les travailleurs exposés par rapport aux travailleurs non exposés au travail de près était augmentée de 26 % (18 à 34 %), de 31 % (21 à 42 %) chez les enfants et de 21 % (6 à 35 %) chez les adultes. La prévalence de la myopie était plus élevée chez les adultes que chez les enfants (coefficient 0,15 ; IC 95 % : 0,03 à 0,27).
Conclusions Les conditions de travail de près, y compris l'exposition professionnelle chez les adultes, pourraient être associées à la myopie. Une prévention ciblée devrait être mise en œuvre sur le lieu de travail.
Oui |
th8 p175 tabac et d alcool consommations declarees par les salaries des ieg dans evrest et facteurs associes auteurs jean phan van 1 amelie adam 2 isabelle lambert 3 thierry calvez 1 etablissement 1 edf drh groupe dsspt paris france 2 enedis villers les nancy france 3 edf dpnt dpn civaux france presentateur jean phan van |
Th8-P175 - Tabac et d'alcool : Consommations déclarées par les salariés des IEG dans Evrest et facteurs associés
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Jean PHAN VAN (1), Amélie ADAM (2), Isabelle LAMBERT (3), Thierry CALVEZ (1)
Présentateur : Jean PHAN VAN
Etablissement : (1) EDF - DRH Groupe - DSSPT, Paris, France; (2) ENEDIS , Villers-Les-Nancy, France; (3) EDF DPNT DPN, Civaux, France
Depuis 2010, l’Observatoire Evrest déployé au sein du groupe EDF par les équipes médicales en tant qu’indicateur santé travail permet d’orienter et de jalonner les plans d’action de prévention dans les différentes Directions du groupe à partir des bilans annuels qui sont édités. En 2020, l’équipe projet nationale EVREST a intégré deux questions complémentaires relatives à la fréquence des consommations d’alcool et à leur quantité afin de permettre l’étude des liens possibles entre certaines conditions de travail et cette consommation. Par son article L4622-2, le code du travail a renforcé les missions de conseil des services de prévention et de santé au travail dans ce domaine relayées par le 4ème plan santé travail 2021-2025 dans son objectif 5.
Dans le groupe, de nombreuses actions de prévention et de sensibilisation ont été conduites sur ce volet. Certaines directions, comme celle du parc nucléaire, ont mis en place, après modification des règlements intérieurs, des contrôles aléatoires en entrée de site et des mesures d’accompagnement des salariés.
Du côté de la consommation usuelle de tabac, 18,1 % des salariés des IEG (Industries Electriques et Gazières) ont déclaré en 2021-22 être fumeurs réguliers versus 31,1 % dans l'échantillon national en 2020-21, témoignant des nombreuses actions d’accompagnement des salariés conduites depuis des années, tandis que 25,4 % des salariés des IEG ont déclaré consommer de l'alcool au moins deux fois par semaine versus 17,4 % dans l'échantillon national, ce pourcentage variant selon les directions.
Ces résultats montrent des proportions de consommateurs déclarés de tabac et d'alcool très différentes (de l'ordre de 10 à 30 %) selon l'entreprise et la direction. Ils suggèrent aussi que les consommations de tabac et d'alcool ne sont pas nécessairement corrélées puisque les salariés de RTE Exploitation apparaissent comme les moins consommateurs de tabac et les plus consommateurs d'alcool parmi les directions étudiées ce qui incite à étudier ces deux consommations séparément. Une analyse approfondie des données Evrest IEG sur ces consommations a été réalisée pour identifier les principaux facteurs pouvant être associés (caractéristiques démographiques, entreprises, indicateurs de RPS, déplacements professionnels, télétravail, contraintes physiques...). Cette analyse permettra de donner des clés d'interprétation des différences de consommation observées entre entreprises et directions et d’éclairer la réflexion sur les pistes de prévention les mieux adaptées dans ces domaines.
Oui |
th8 p176 echinococcose kystique dans les hautes alpes action conjointe de prevention au travail et denquete epidemiologique chez le chien auteurs noemie tissot 1 laurence millon 2 solange bresson hadni 2 louis bohard 1 jenny knapp 2 gerald umhang 3 coralie barrera 2 nicolas prat 4 gaetan deffontaines 5 franck boue 3 olivier bonnaire 4 etablissement 1 service de maladies infectieuses chu jean minjoz besancon france 2 centre national de reference des echinococcoses chu jean minjoz besancon france 3 laboratoire national de reference des echinococcoses malzeville france 4 mutualite sociale agricole alpes vaucluse gap france 5 caisse centrale de la mutualite sociale agricole bobigny france presentateur gaetan deffontaines |
Th8-P176 - Echinococcose kystique dans les Hautes-Alpes: action conjointe de prévention au travail et d’enquête épidémiologique chez le chien.
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Noémie TISSOT (1), Laurence MILLON (2), Solange BRESSON-HADNI (2), Louis BOHARD (1), Jenny KNAPP (2), Gérald UMHANG (3), Coralie BARRERA (2), Nicolas PRAT (4), Gaëtan DEFFONTAINES (5), Franck BOUÉ (3), Olivier BONNAIRE (4)
Présentateur : Gaëtan DEFFONTAINES
Etablissement : (1) Service de maladies infectieuses, CHU Jean Minjoz, Besançon, France; (2) Centre national de référence des Echinococcoses, CHU Jean Minjoz, Besançon, France; (3) Laboratoire national de référence des Echinococcoses, Malzéville, France; (4) Mutualité sociale agricole Alpes-Vaucluse, Gap, France; (5) Caisse centrale de la Mutualité sociale Agricole, Bobigny , France
L’échinococcose kystique (EK) est une zoonose parasitaire due à Echinococcus granulosus (E.g). Le chien, hôte définitif, abrite le parasite adulte sous forme de ver dans son intestin, après consommation des viscères (foie/poumons) d’un herbivore, habituellement le mouton, hôte intermédiaire, infecté par le stade larvaire du parasite. Comme les herbivores, l’Homme s’infecte accidentellement en ingérant les œufs du parasite présents dans l’environnement après avoir été éliminés avec les fèces du chien. Des kystes, stade larvaire du parasite, peuvent alors se développer, principalement dans le foie et les poumons. La France est une zone de faible endémie, avec des mesures de contrôle dans les abattoirs. Cependant, des cas autochtones, animaux et humains sont encore régulièrement rapportés.
Le Centre National de Référence des Echinococcoses (CNR-E), mandaté par Santé Publique France, a créé en 2017 l’Observatoire Français de l’échinococcose kystique (OFREKYS). Depuis cette date, 11 cas d’EK autochtones probables ont été recensés, dont 4 cas chez des patients exerçant ou ayant exercé une profession en lien avec l’élevage de moutons dans le secteur des Hautes-Alpes. Afin de répondre à ce problème de santé publique, le CNR-E, le Laboratoire National de Référence Echinococcus spp. (LNR-E), la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et les partenaires locaux de la MSA Alpes Vaucluse à Gap ont décidé de mener des actions conjointes de prévention et d’enquête sur l’infestation canine. La première s’est déroulée au printemps 2023 dans le secteur du Champsaur auprès de professionnels exposés : 2 groupes de bergers en formation et des éleveurs (3 exploitations). L’objectif était double, mener une campagne d’information sur la parasitose et ses modalités de prévention auprès d’une population professionnelle à risque; réaliser une enquête épidémiologique de l’infection canine par la collecte de fèces de chiens et de « poussières de pelage » recueillies par lingette électrostatique afin de détecter la présence d’œufs d’E.g par biologie moléculaire. Des kits de prélèvements de fèces prêts à l’emploi et préaffranchis à destination du LNR-E ont également été distribués aux bergers volontaires. Aucun des 15 prélèvements de fèces et de pelage réalisés sur place n’a montré la présence du parasite dans les échantillons testés.
Il s’agit ici d’une action originale issue de la collaboration entre un CNR, un LNR et la MSA, dans un objectif commun de prévention et d’enquête épidémiologique. Cette démarche semble avoir été appréciée par les professionnels rencontrés. Ce projet sera reconduit à plus large échelle, dans la même zone géographique, en s’appuyant sur le même partenariat et en impliquant des associations de bergers.
Oui |
th8 p177 reperage des violences conjugales en sante au travail auteurs mael mesmeur 1 chloe leroy 1 etablissement 1 amebat nantes france presentateur mael mesmeur |
Th8-P177 - Repérage des violences conjugales en santé au travail
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Maël MESMEUR (1), Chloé LEROY (1)
Présentateur : Maël MESMEUR
Etablissement : (1) amebat, Nantes, France
Introduction La Haute Autorité de Santé a produit en 2019 et 2020 une recommandation sur « le repérage des femmes victimes de violence au sein du couple ». Celle-ci s’adresse à l’ensemble des professionnels de santé, en particulier, à ceux intervenant en premier recours ou dans le cadre de la prévention. Des expérimentations avaient déjà été réalisées en 2007 en médecine générale et montrait une satisfaction des femmes à être interrogée à ce sujet. Une enquête a été réalisée en 2019 dans de grosses entreprises auprès de leur salarié qui montrait que les violences conjugales qui relèvent de l’intime, du privé, entraînaient des répercussions sur l’activité professionnelle. Il n’a pas été retrouvé d’étude ou de publication en santé au travail sur ce sujet. Selon une étude du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) publiée le 16 novembre 2023, il est dénombré en 2022 officiellement 244 301 victimes de violences conjugales majoritairement des femmes entre 20 ans et 45 ans et donc en âge de travailler. Nous avons voulu interroger de façon systématique les salariées en couple vues en consultation en s’appuyant sur des outils existants et connaître leur ressenti à être interrogées sur ce sujet intime et délicat.
Objectifs de l’étude Repérer les femmes victimes de violence au sein du couple lors des visites en santé au travail, démontrer la facilité du recueil de la parole des salariées en couple autour de sa relation conjugale et évaluer leur ressenti de ces salariées sur cette interrogation de la vie privée dans le cadre d’une visite de santé au travail. Convaincre les professionnels de santé au travail d'aborder ce sujet en consultation.
Méthodologie Les femmes déclarées en couple durant la visite sont questionnées sur la thématique des violences conjugales au cours de la visite via un protocole associant le questionnaire WAST-fr écourté et l’échelle Violentomètre. Des conseils et/ou orientations peuvent être délivrées la salariée. A la fin de la visite, au moment de l’édition de la fiche, il est proposé de répondre à un questionnaire anonyme pour évaluer le ressenti de cet interrogatoire en flashant un QR code renvoyant vers un questionnaire en ligne.
Discussion Présentation des résultats de l’étude. La recommandation sur « le repérage des femmes victimes de violence au sein du couple » a-t-elle sa place en service de santé au travail ?
Oui |
th8 p178 endometriose et travail du tabou a l inclusion auteurs arnaud robieux 1 valerie desplanches 2 etablissement 1 ge healthcare general electric medical systems scs buc france 2 fondation pour la recherche sur l endometriose paris france presentateur arnaud robieux |
Th8-P178 - Endométriose et travail : du tabou à l'inclusion
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Arnaud ROBIEUX (1), Valérie DESPLANCHES (2)
Présentateur : Arnaud ROBIEUX
Etablissement : (1) GE Healthcare (General Electric Medical Systems SCS), Buc, France; (2) Fondation pour la Recherche sur l'Endométriose, Paris, France
Introduction L’endométriose pèse sur la vie professionnelle des femmes concernées, en rendant difficile au quotidien l’exercice de leur métier et en freinant leur carrière dans certains cas. Une entreprise partenaire du programme ENDOpro, mené par la Fondation de la Recherche sur l’Endométriose (FRE) (sous l’égide de la FRM), qui vise à sensibiliser, étudier et optimiser le quotidien professionnel des patientes. Matériel & méthodes Après une phase de sensibilisation des collaborateurs par des affichages, un temps d’échange au restaurant d’entreprise et des communications Intranet, l’enquête a été diffusée par mail aux collaborateurs de toutes les implantations France de l’entreprise, suivi d’un courriel de rappel à 15 jours. Les résultats ont été anonymisés et traités par un organisme externe à qui a également été confié l’analyse. Résultats Un collaborateur sur 5 a répondu (N=497). 9% des répondants accompagnent personnellement un proche. 13% des répondantes sont touchées. Les difficultés traversées sont variées : douleurs intenses (57%) à très intenses (20%), anxiété centrée à la maladie (57%), stations pénibles debout (23 %) ou assise (17%). 3 patientes sur 5 dissimulent leur maladie à la totalité de leur entourage professionnel, y compris le SPST. 9 sur 10 travaillent durant les douleurs. L’absentéisme moyen rapporté est de 2,4 jours par an. 29% rapportent un impact de performance ou une incapacité à participer aux évènements de l’équipe, 17% jugent leur trajectoire de carrière comme pénalisée à cause de la maladie. 20% perçoivent un impact plurimensuel sur leur organisation de travail, mais seulement 3% reconnait un impact sur leur équipe. Un aidant sur 3 pose des congés ou RTT pour assumer son rôle. Après priorisation des actions plébiscitées, un plan d’action en 4 axes apparait : optimiser la couverture mutuelle pour ces patientes, faciliter les aménagements du temps de travail (flexibiliser les jours de télétravail, ou les horaires), améliorer les équipements sur le lieu de travail (poste de travail, conception du flex-office, lieux de pause, sanitaires), et libérer la parole (sensibilisation ciblant la maladie, valorisation du rôle des acteurs santé travail, entretiens annuels QVT). Conclusion La méthodologie proposée par la FRE permet un diagnostic ciblé du coût de cette maladie pour les femmes atteintes, les collectifs de travail et l’entreprise. L’enquête débouche sur un plan d’action valorisant pour l’inclusion des femmes porteuses d’endométriose et les démarches RSE (label Entreprise Endoresponsable).
Oui |
th8 p179 penibilite physique au travail et performances cognitives auteurs elodie bossi 1 alexis descatha 2 3 4 5 marie zins 6 7 8 9 claudine berr 10 11 12 etablissement 1 aipals montpellier france 10 univ montpellier montpellier france 11 inserm montpellier france 12 inm institut des neurosciences de montpellier montpellier france 2 univ angers angers france 3 inserm angers france 4 chu angers angers france 5 hofstra northwell ny etats unis 6 univ paris cite paris france 7 versailles saint quentin university uvsq population based cohorts unit ums 011 paris france 8 paris saclay university paris france 9 inserm paris france presentateur elodie bossi |
Th8-P179 - Pénibilité physique au travail et performances cognitives
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Elodie BOSSI (1), Alexis DESCATHA (2,3,4,5), Marie ZINS (6,7,8,9), Claudine BERR (10,11,12)
Présentateur : Elodie BOSSI
Etablissement : (1) AIPALS, Montpellier, France; (10) Univ Montpellier, Montpellier, France; (11) INSERM, Montpellier, France; (12) INM (Institut des neurosciences de Montpellier), Montpellier, France; (2) Univ Angers, Angers, France; (3) INSERM, Angers, France; (4) CHU Angers, Angers, France; (5) Hofstra-Northwell, Ny, Etats-Unis; (6) Univ Paris Cité, Paris, France; (7) Versailles Saint Quentin University (UVSQ) "Population-based Cohorts" Unit (UMS 011), Paris, France; (8) Paris Saclay University, Paris, France; (9) INSERM, Paris, France
Introduction : Dans un contexte d’allongement des carrières professionnelles, l’impact de la pénibilité professionnelle sur le vieillissement devient un enjeu majeur de santé publique. A notre connaissance, aucune étude n’a évalué le lien entre pénibilité physique au travail et le fonctionnement cognitif en population générale. L’objectif de cette étude serait d’établir la relation entre l’exposition à la pénibilité physique professionnelle et les performances cognitives chez des individus de plus de 45 ans ayant eu une activité professionnelle, en considérant les déterminants personnels et socio-économique.
Méthodes : Au sein de CONSTANCES, cohorte en population générale Française, 65 057 participants âgés de 45 à 73 ans ont rempli un questionnaire reconstituant des calendriers professionnels vie entière. L’exposition à la pénibilité physique professionnelle a été mesurée en utilisant la matrice emplois expositions MADE et les calendriers professionnels issus de CONSTANCES. Un indice d’exposition cumulée (ICE) de pénibilité physique vie entière a été calculé pour chaque participant. Les performances cognitives ont été évaluées à l’inclusion dans l’étude à l’aide du "Digit Symbol Substitution Test" ou "codes de Wechsler" test qui explore les capacités exécutives, l'attention et la vitesse psychomotrice. Un modèle de régression linéaire a été réalisé pour mesurer l’association entre l’exposition professionnelle à la pénibilité physique et les performances cognitives, en ajustant sur des déterminants personnels et socio-économiques, le tout en stratifiant selon le sexe.
Résultats : Parmi les 65 057 participants (46,74 % d’hommes), 56,72 % avaient un ICE moyen ou fort. Les hommes avec un ICE moyen et fort avaient de moins bonnes performances cognitives (respectivement ß = -2.76, IC 95% [-3.15 ; -2.37] ; ß = -6.24, IC 95% [-6.65 ; -5.31]). Pour les femmes, celles ayant un ICE moyen et fort avaient également un moins bon score aux codes de Wechsler (respectivement ß = -2.73, IC 95% [-3.05 ; -2.42] ; ß = -5.68, IC 95% [-6.06 ; -5.83]) mais avec une diminution des performances cognitives moins importantes que pour les hommes (surtout pour l’ICE fort). Dans les deux sexes, on retrouve une relation dose effet significative.
Conclusion : La pénibilité physique au travail estimée sur l’ensemble des activités professionnelles est associée à des performances cognitives moins bonnes chez les hommes et les femmes avec une relation dose-effet. Des études complémentaires doivent être réalisées, notamment afin d’étudier la relation avec l’intensité et la durée de l’exposition que le lien avec d’autres facteurs tiers. Le suivi longitudinal de Constances permettra aussi dans un proche avenir d’étudier le déclin cognitif.
Oui |
th8 p180 apport de la medecine du travail dans la promotion de la sante publique a propos dune campagne de sensibilisation sur le diabete en milieu hospitalier auteurs wiem ayed 1 imen youssfi 1 mariem mersni 1 dorra brahim 1 najla mechergui 2 imen youssef 3 nizar ladhari 1 etablissement 1 service de pathologie professionnelle et d aptitude au travail hopital charles nicolle tunis tunisie 2 service de medecine du travail hopital habib thameur tunis tunisie 3 service de medecine du travail hopital mongi slim la marsa tunisie presentateur wiem ayed |
Th8-P180 - Apport de la médecine du travail dans la promotion de la santé publique : À propos d’une campagne de sensibilisation sur le diabète en milieu hospitalier
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Wiem AYED (1), Imen YOUSSFI (1), Mariem MERSNI (1), Dorra BRAHIM (1), Najla MECHERGUI (2), Imen YOUSSEF (3), Nizar LADHARI (1)
Présentateur : Wiem AYED
Etablissement : (1) Service de Pathologie Professionnelle et d'aptitude au Travail , Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie; (2) Service de Médecine du Travail, Hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie; (3) Service de Médecine du Travail, Hôpital Mongi Slim, La Marsa, Tunisie
Introduction Le diabète (DT) représente un problème de santé publique par le coût économique important de son traitement, ses complications dégénératives et l'absentéisme qui en découle. La médecine du travail hospitalière joue un rôle majeur dans l'éducation et la sensibilisation des professionnels de santé (PS) aux risques liés au diabète sucré. L’application d’un dépistage de masse permettrait une action préventive précoce, efficace et certes moins coûteuse.
Objectifs Déterminer la prévalence des PS ayant des chiffres glycémiques élevés et des facteurs de risque du diabète et promouvoir les mesures de prévention du diabète sucré.
Méthodes Il s’agissait d’une étude descriptive transversale ayant intéressé les PS de l’Hôpital Charles Nicolle réalisée en décembre 2023. Notre étude était basée sur un questionnaire administré par un médecin et la mesure de la glycémie au doigt complétée, lorsque supérieure ou égale à 2 g/l en postprandial, par des bandelettes urinaires par une équipe paramédicale.
Résultats Nous avons colligé 835 PS ayant participé à la campagne de dépistage, donc un taux de participation de 34,8%. L’âge médian était de 43 ans (IQR: 34-53). Le sex-ratio (H/F) était de 0,27. Les postes de travail étaient principalement des PS paramédicaux dans 55,1% des cas. L’ancienneté professionnelle médiane était de 15 ans (IQR: 7,5-25). Des antécédents personnels de surpoids ou une obésité et d’hypertension artérielle étaient retrouvés dans respectivement 21,1% et 11,7% des cas. Les PS avaient des antécédents de diabète dans 16,3% (N=136) : DT type 2 (43,3%), DT gestationnel (36,8%), prédiabète (14%) et DT type 1 (5,9%). Les PS déclaraient être sédentaires dans 44 % et suivre un régime alimentaire non équilibré dans 24,6% des cas. La valeur de la glycémie au doigt était élevée chez 21 PS (2,5%) dont 16 PS connus déjà diabétiques et cinq nouveaux cas de diabète (soit 0,6%) avec deux cas de cétose diabétique. La conduite à tenir était d’orienter les cas ayant une cétonurie et une glycosurie élevées vers les urgences et les cas sans cétose pour un suivi régulier en endocrinologie. Les conseils de prévention primaire suggérés à tous les PS étaient majoritairement le respect des mesures hygiéno-diététiques (73,2%), la gestion du stress (65%) et le dépistage annuel du diabète chez les sujets à risque (31,6%).
Conclusion Selon notre étude, les PS présentent une prévalence considérable des facteurs de risque de diabète sucré et des nouveaux cas de diabète ont été découverts grâce à cette campagne. Le rôle de la médecine du travail hospitalière est essentiel dans la prévention primaire et le dépistage précoce du diabète tout comme les autres problèmes de santé publique.
Oui |
th8 p181 medecins du travail et depistage des cancers cutanes auteurs michela chito 1 pierre carcasset 1 carole pelissier 1 luc fontana 1 etablissement 1 chu nord saint etienne saint priest en jarez france presentateur luc fontana |
Th8-P181 - Médecins du travail et dépistage des cancers cutanés
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Michela CHITO (1), Pierre CARCASSET (1), Carole PELISSIER (1), Luc FONTANA (1)
Présentateur : Luc FONTANA
Etablissement : (1) CHU nord Saint Etienne, Saint-Priest-En-Jarez, France
Résumé L’incidence des cancers cutanés est en constante augmentation. Le médecin du travail est donc confronté non seulement à son rôle de prévention et de sécurité au travail, mais aussi à la réalisation d'actions de santé publique telles que le dépistage du cancer de la peau chez les travailleurs.
Objectifs Evaluer les connaissances des médecins du travail sur les facteurs de risque, professionnels ou non, connaitre leurs pratiques devant un salarié, quant à l’information sur le risque prodigué, les messages de prévention apportés et leurs pratiques médicales.
Méthode Il s'agit d'une étude transversale observationnelle descriptive pour laquelle un questionnaire de 26 questions fermées à choix multiples a été élaboré, structuré et diffusé en ligne à l'aide du système statistique Lymesurvey®.La population source est constituée de l’ensemble des médecins du travail exerçant dans le département de la Loire.
Résultats Le taux de participation est de 64%.Les facteurs de risque professionnels et non professionnels ont été suffisamment reconnus.Les messages de prévention des risques professionnels sont adressés aux travailleurs exposés à des risques professionnels majeurs (78%), l'intégration du dermatoscope dans l'examen clinique est acceptée (76%), mais la confiance dans l'utilisation de la technologie de l'intelligence artificielle est faible (26%).
Conclusion Les médecins considèrent qu'il est important d'améliorer leur formation et d'élargir leurs domaines d'expertise en dermatologie, l'application de technologies telles que le dermatoscope et l'IA et réaliser une collaboration avec un dermatologue référent pour le développement de la télémédecine.
Oui |
th8 p182 dengue contamination en laboratoire et consequences sur la sante publique auteurs beata francuz 1 dominique moui 1 louis lambrechts 1 valerie caro 1 christophe batejat 1 etablissement 1 institut pasteur paris france presentateur beata francuz |
Th8-P182 - Dengue : contamination en laboratoire et conséquences sur la santé publique
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Beata FRANCUZ (1), Dominique MOUI (1), Louis LAMBRECHTS (1), Valèrie CARO (1), Christophe BATEJAT (1)
Présentateur : Beata FRANCUZ
Etablissement : (1) INSTITUT PASTEUR, Paris, France
Une ingénieure de recherche expérimentée a fait une série de manipulations sur les moustiques infectés par le virus de la dengue DENV1 dans l’insectarium de confinement 3 (L3/I3). Les phases d’infection via le repas sanguin jusqu’à la dissection des moustiques infectés environ 14 jours après, se sont déroulées apparemment sans aucun fait accidentel. La salariée a présenté un syndrome grippal, douleurs articulaires et fatigue, 11 jours après la fin des expériences. Une analyse PCR a confirmé la contamination par la dengue. Le séquençage réalisé, pour vérifier l’origine de la souche, a indiqué qu’il s’agit du virus de la Dengue DENV1 26A manipulé par la salariée.
La dengue est une maladie à déclaration obligatoire et l’unité d’Epidémiologie de Santé Publique France (SPF) en Ile de France est intervenue pour une évaluation de risque d’échappée de moustiques infectés hors des locaux confinés. La fermeture du laboratoire L3/ I3 et sa désinfection ont été recommandées pour écarter un risque de nouvelle contamination. Les personnes identifiées comme ayant accédé à ce L3/I3 en période d’exposition possible, devaient suivre l’apparition de symptômes cliniques même au-delà de période d’incubation. La sérologie n’a pas été jugée pertinente dans ce contexte, mais elle pouvait être réalisée en cas de demande spécifique des salariés inquiets. Pour assurer le suivi épidémiologique, SPF a demandé d’identifier les communes de résidence de personnes concernées et de contrôler la présence de gîtes susceptibles d’héberger les larves de moustiques vecteurs sur le campus. Des restrictions concernant les dons du sang ont été formulées.
Dans cette situation, il existe un lien entre la pathologie d’origine professionnelle et un risque pour la santé publique compte-tenu de la présence de moustique vecteur de la dengue en Ile de France (Aedes albopictus). La prévention des conditions du travail contribue à la prévention en santé publique. Une réflexion avec les manipulateurs ayant pour objectif prévenir de nouveaux accidents parait nécessaire. Les mesures de prévention sont-ils suffisamment efficaces et permettent-ils d’éviter des accidents d’exposition ou maladies professionnelles ? Des préconisations concernant le confinement pour toutes phases de manipulations des vecteurs infectés, des méthodes pour compter les moustiques, leur anesthésie ainsi que le mode opératoire, devraient être confrontés avec les conditions du travail réel.
D’autre part, le suivi médical en santé au travail doit-il renforcer ces actions de dépistage (sérologie régulière, PCR en cas des symptômes évocateurs sans fait accidentel) auprès du personnel travaillant avec les vecteurs infectés par des arbovirus compte-tenu du risque pour la santé publique ?
Oui |
th8 p183 le depistage du saos par capteur chez des pompiers aeroportuaires auteurs christian mostosi 1 jean francois stephenne 2 edelhart kempeneers 1 etablissement 1 attentia bruxelles belgique 2 brussels south charleroi airport charleroi belgique presentateur christian mostosi |
Th8-P183 - Le dépistage du SAOS par capteur chez des pompiers aéroportuaires
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Christian MOSTOSI (1), Jean-François STÉPHENNE (2), Edelhart KEMPENEERS (1)
Présentateur : Christian MOSTOSI
Etablissement : (1) Attentia, Bruxelles, Belgique; (2) Brussels South Charleroi Airport, Charleroi, Belgique
Introduction Il est connu que le manque de sommeil chez les pompiers réduit l'efficacité du travail et augmente le risque de blessure. L'association avec des troubles du sommeil augmente ces risques.
Objectifs L'objectif de l'étude était d'évaluer la qualité et les troubles du sommeil des pompiers d'aéroport à l'aide d’un capteur, qui est beaucoup moins contraignant que de passer une nuit à l'hôpital.
Méthodes Nous avons mené une étude transversale sur la prévalence du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) en utilisant le capteur Sunrise®. Le projet a été réalisé dans le service Incendie d'un aéroport belge. Treize sujets volontaires, n'ayant aucun état de SAS connu, sélectionnés par le médecin du travail sur la base des symptômes et/ou des facteurs de comorbidité fournis par un questionnaire envoyé à tous les pompiers du service (n=45), ont reçu un capteur pour une nuit de test. L'échantillon est composé uniquement d'hommes.
Résultats Selon l'indice de troubles respiratoires, 8 (62 %) et 3 (30 %) sujets avaient respectivement ≥5 et ≥15 événements par heure. Un sujet avait moins de 5 événements par heure (8 %).
Discussion La réalisation d'une polysomnographie a été recommandée à 4 sujets dont 2 ont ensuite été appareillés. L'hygiène du sommeil, la gestion du stress et du poids ont été discutés, et 12 travailleurs (92 %) ont été orientés vers une thérapie myofonctionnelle.
Conclusion Le dépistage des troubles du sommeil chez les pompiers est impératif et doit être accompagné d'un soutien adéquat pour assurer la santé et la sécurité des employés. Nous sommes le premier service de médecine du travail à utiliser ce capteur en Belgique.
Oui |
th8 p184 organisation de journees de sante publique sur le secteur acms de roissy auteurs florentina deaconescu 1 virginia fourneron 1 anne sophie lallement 1 mariene magassa 1 oren semoun 1 marcela stefanovici 1 etablissement 1 acms roissy roissy cdg cedex france presentateur anne sophie lallement |
Th8-P184 - Organisation de journées de santé publique sur le secteur ACMS de Roissy
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Florentina DEACONESCU (1), Virginia FOURNERON (1), Anne-Sophie LALLEMENT (1), Mariène MAGASSA (1), Oren SEMOUN (1), Marcela STEFANOVICI (1)
Présentateur : Anne-Sophie LALLEMENT
Etablissement : (1) ACMS Roissy, Roissy Cdg Cedex, France
La loi 2021-1018 du 2 août 2021 a élargi les missions des SPSTI en y ajoutant la santé publique. L’ACMS, SPSTI francilien, encourage la mise en place d’actions en ce sens et publie régulièrement les tableaux des journées de santé publique dans son intranet.
Les salariés relatant des difficultés d’accès à la prévention dans le système de soin actuel, le secteur ACMS de Roissy a décidé de mettre en place des sensibilisations pilotées et organisées par l’équipe pluridisciplinaire.
Le secteur assure le suivi de plus de 35 000 salariés avec une équipe de 32 personnes. L’activité est très variée (aéroportuaire, cargo, logistique…).
Depuis 2021, l’équipe s’est mobilisée sur de nombreuses thématiques : les Journées de l’Audition et de la sécurité routière au travail, les Journées mondiales de l’Hygiène des mains, de la Vue et contre le Diabète, la Semaine du handicap, Octobre rose, Mars bleu contre le cancer colorectal et le Mois sans Tabac.
Différents formats ont été utilisés pour la mise en place de ces journées : affichage seul (octobre rose, mars bleu…), entretiens (diabète, hygiène des mains, audition…), ateliers interactifs (hygiène des mains, risque routier, audition, vue…), réunions avec les référents des entreprises pour la journée handicap.
L’équipe s’est servie de divers outils de communication : affiches et plaquettes d’information (de l’ACMS, Santé Publique France, INRS…), matériel d’ateliers de sensibilisation (simulateur de freinage d’urgence, kit hygiène des mains, audiomètre, visiolite…), kits de prévention (dépistage cancer colorectal, bandelettes urinaires, aide au sevrage tabagique…). Le secteur a également créé des questionnaires interactifs (lavage des mains, diabète).
Tous les salariés en visites médicales lors de chaque journée ont été ciblés. Ces journées ont pu ainsi toucher sur une même thématique jusque 60 salariés.
La journée handicap a été organisée avec les référents handicap de 10 entreprises.
Notre expérience relève des avantages pour les salariés, l’équipe du secteur et l’ACMS.
Du point de vue des salariés, on note une grande adhésion à ces actions, avec une mise à jour de leurs connaissances et des réponses à leurs interrogations. Cela participe à la préservation de leur état de santé et à celle de leurs proches.
Pour le secteur, la cohésion d’équipe a été renforcée avec une montée en compétences des différents acteurs.
Toutes ces actions ont contribué à une perception positive de l’ACMS à travers la création d’un nouveau service rendu aux adhérents.
Au vu des résultats très encourageants, l’organisation de ces journées sera poursuivie au sein du secteur de Roissy, en continuant à développer et diversifier les thématiques abordées.
Oui |
th8 p185 conditions de travail et consommation dalcool une exploration a partir des donnees evrest auteurs alexandre clain 1 10 13 jean louis pommier 10 florian tone 11 nadine vial 12 valerya viera giraldo 7 serge volkoff 7 laetitia rollin 1 10 13 ariane leroyer 2 3 amelie adam 4 melina anquetil 5 benilde feuvrier 6 emeline maire 7 celine mardon 7 marie clere 8 jean phan van 9 etablissement 1 chu charles nicolle rouen france 10 universite rouen normandie rouen france 11 pole sante travail lille france 12 stln roanne france 13 limics rouen france 2 chu lille lille france 3 universite de lille lille france 4 enedis grdf nancy france 5 ciamt paris france 6 opsat besancon france 7 cnam crtd ceet et gis creapt paris france 8 presanse centre val de loire reseau presanse blois france 9 edf dpnt cnpe st laurent des eaux france presentateur laetitia rollin |
Th8-P185 - Conditions de travail et consommation d’alcool - une exploration à partir des données Evrest.
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Alexandre CLAIN (1,10,13), Jean-Louis POMMIER (10), Florian TONÉ (11), Nadine VIAL (12), Valerya VIERA GIRALDO (7), Serge VOLKOFF (7), Laetitia ROLLIN (1,10,13), Ariane LEROYER (2,3), Amélie ADAM (4), Mélina ANQUETIL (5), Bénilde FEUVRIER (6), Emeline MAIRE (7), Céline MARDON (7), Marie CLERE (8), Jean PHAN VAN (9)
Présentateur : Laetitia ROLLIN
Etablissement : (1) CHU Charles Nicolle, Rouen, France; (10) Université Rouen Normandie, Rouen, France; (11) Pole Santé Travail, Lille, France; (12) STLN, Roanne, France; (13) LIMICS, Rouen, France; (2) CHU Lille, Lille, France; (3) Université de Lille, Lille, France; (4) Enedis GRDF, Nancy, France; (5) Ciamt, Paris, France; (6) Opsat, Besancon, France; (7) Cnam/CRTD, CEET et Gis CREAPT , Paris, France; (8) Présanse Centre Val de Loire-Réseau Présanse, Blois, France; (9) EDF, DPNT, CNPE , St Laurent Des Eaux , France
Les pratiques addictives ont des origines mixtes, liées à la vie privée, mais aussi à la vie professionnelle. En effet, le travail a un effet paradoxal vis-à-vis des consommations de substances psychoactives. Alors qu’avoir un emploi peut être protecteur vis-à-vis des pratiques addictives, certaines conditions de travail peuvent favoriser la consommation de substances psychoactives : les consommations de substances psychoactives peuvent avoir pour objectif de compenser un stress ou une anxiété, de soulager une douleur chronique, ou de favoriser le lien social.
Objectif
Identifier les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des salariés associées à une consommation d’alcool dépassant les recommandations.
Méthode
Les données 2020-2021 de l’observatoire Evrest ont été utilisées. Les facteurs associés à la consommation de plus de 2 verres d’alcool par jour les jours de consommation ont été recherchés via l’utilisation d’une régression logistique, avec un seuil considéré comme significatif pour p<5%.
Résultats
Parmi les 11 243 salariés ayant complété le questionnaire (3 931 femmes et 7 312 hommes), 93% ont complété la question portant sur le nombre de verres d’alcool consommés par jour. Ce taux de 7% réponses manquantes était supérieur aux autres questions du questionnaire (de 1% pour la question sur le tabac par exemple). Parmi ces répondants, 24% déclaraient consommer plus de 2 verres d’alcool par jour. Les facteurs associés significativement à cette consommation étaient : le genre féminin (OR=0.41), l’âge (36-45ans : OR=0.65, 46-55ans : OR=0.50, >55ans : OR=0.39 par rapport à la classe d’âge de 18 à 35 ans prise en référence), le travail dans les secteurs du commerce-transport-hébergement-restauration (OR= 0.81), des activités financières et d’assurance (OR=0.49), et de la santé humaine-action sociale (OR=0.75) (par rapport au secteur des industries manufacturières), le dépassement des horaires (OR=1.13). La catégorie socioprofessionnelle (ouvrier, employé, profession intermédiaire et cadre) ainsi que les autres contraintes psychosociales et physiques du poste de travail n’étaient pas significativement associées à une consommation d’alcool supérieure aux recommandations.
Conclusion
Le dépassement des horaires semble être un facteur associé à une consommation d’alcool dépassant les recommandations. Certains secteurs d’activités semblent également plus exposés. Ces résultats peuvent aider à cibler les démarches de prévention dans le cadre de la consommation d’alcool.
Oui |
th8 p186 maintien raisonnable dans lemploi une demarche de sante globale auteurs jean phan van 1 stephanie romier borgnat 2 aurelia bikard 1 cecile mialhe 4 didier faucon 1 pascale levet 3 etablissement 1 edf drh groupe dsspt paris france 2 edf dpnt dpn lyon france 3 le nouvel institut lyon france 4 edf dteo lyon france presentateur jean phan van |
Th8-P186 - Maintien raisonnable dans l’emploi, une démarche de santé globale
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
Auteurs : Jean PHAN VAN (1), Stéphanie ROMIER-BORGNAT (2), Aurélia BIKARD (1), Cécile MIALHE (4), Didier FAUCON (1), Pascale LEVET (3)
Présentateur : Jean PHAN VAN
Etablissement : (1) EDF - DRH Groupe - DSSPT, Paris, France; (2) EDF - DPNT - DPN , Lyon, France; (3) Le nouvel institut, Lyon, France; (4) EDF - DTEO, Lyon, France
La santé globale constitue un enjeu fort pour le groupe EDF engagé depuis très longtemps dans l’amélioration de la santé physique et mentale de ses salariés au travail. Développer les offres et solutions de maintien et de retour dans l’emploi pour continuer à prévenir le risque de désinsertion professionnelle est un axe majeur de sa politique santé sécurité qui s’inscrit dans l’objectif 4 du plan santé travail 2021-2025. Face à l’augmentation de la part de la population active atteinte d’une maladie chronique (passage de 15% en 2019 à 25% dès 2025 selon l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail), promouvoir un modèle de travail en santé est essentiel d’autant que certains salariés considèrent que la possibilité de continuer à travailler est un facteur important de guérison. Ce point est confirmé par des études scientifiques établissant la corrélation positive entre l’espérance de vie en santé à cinq ans après un cancer et la poursuite d’une activité, études reprises par la Haute Autorité de Santé dans ses recommandations « Santé et maintien en emploi, prévention de la désinsertion professionnelle des travailleurs » publiées en février 2019.
Dans ce cadre une convention d’expérimentation a été signée le 19 juillet 2023 avec l’association « Le Nouvel Institut » et le 19 septembre le groupe a signé la charte avec l’INCA pour s’engager encore un peu plus dans une démarche permettant à des salariés atteints de pathologies lourdes ou chronique de maintenir leur activité professionnelle.
Le modèle pour un travail en santé articule différentes propositions complémentaires et repose sur 3 postulats pour un maintien raisonnable dans l’emploi : le travail peut être constructeur de santé dans certaines conditions, le salarié est maître d’ouvrage de sa santé et de sa trajectoire professionnelle, il est volontaire dans cette démarche, un régime de travail souple, flexible et réversible facilite la poursuite du travail. Les 4 principes pour agir sur un maintien raisonnable s’appuient sur l’espace concret de travail et ses protagonistes, définissent les besoins de la situation de maintien, donnent un cadre aux modalités du travail flexible fondé sur la Convention d’initiative concertée et suivent régulièrement la situation jusqu’à la fin. L’expérimentation du maintien raisonnable porte sur des situations consécutives à la survenue de cancers et de maladies chroniques pour une durée limitée (en général 6 à 9 mois) et ne concerne pas les situations consécutives à une invalidité ou à des problèmes de santé installés depuis longtemps. Il s’agit d’une démarche expérimentale complémentaire par rapport aux dispositifs existants (handicap, accompagnement de victimes de violences, aidants familiaux…).
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th8 p187 contribution du medecin du travail dans la prevention du cancer colorectal auteurs jihen turki 1 mohsen marnaoui 1 henda hamdi 3 rania kasbaoui 2 nabil ouerfelli 2 etablissement 1 inspection medicale de travail zaghouan tunisie 2 direction regionale de la sante de base zaghouan tunisie 3 groupement de medecine de travail zaghouan tunisie presentateur nabil ouerfelli |
Th8-P187 - Contribution du médecin du travail dans la prévention du cancer colorectal
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Jihen TURKI (1), Mohsen MARNAOUI (1), Henda HAMDI (3), Rania KASBAOUI (2), Nabil OUERFELLI (2)
Présentateur : Nabil OUERFELLI
Etablissement : (1) Inspection Médicale de Travail, Zaghouan, TUNISIE; (2) Direction Régionale de la Santé de Base, Zaghouan, TUNISIE; (3) Groupement de médecine de Travail, Zaghouan, TUNISIE
Introduction La médecine du travail occupe une place centrale dans la préservation de la santé publique. Elle joue un rôle crucial dans la prévention des cancers et en particulier le cancer du côlon. Le médecin de travail contribue de manière significative à la protection de la population contre cette maladie grave en identifiant les facteurs de risque, en encourageant la prévention et en programmant des actions de dépistage au sein des entreprises.
Le but de ce travail est de montrer la contribution précieuse de la médecine du travail dans la lutte contre le cancer colorectal.
Résultats Ce travail s’étalait sur 2 ans de juin 2021 au décembre 2023 dans la région de Zaghouan. Pendant ces deux années, l’inspection médicale de travail en collaboration avec le groupement de médecine de travail a déployé des efforts soutenus pour mettre en œuvre des actions de sensibilisation et de prévention du cancer du côlon au sein de 53 entreprises, couvrant divers secteurs d'activité, y compris le milieu agricole. Grâce à des campagnes de sensibilisation proactives, plus de 2000 travailleurs ont été informés des risques associés au cancer colorectal, mettant ainsi en lumière l'importance cruciale du dépistage précoce. Les tests immunologiques de recherche de sang occulte dans les selles (iFOBT) ont été mis à la disposition des travailleurs âgés plus de 45 ans et sans facteurs de risques. Ces tests ont été particulièrement utiles. Les résultats, avec 26 tests positifs et 15 faiblement positifs, ont permis de diriger rapidement les cas vers des coloscopies et une prise en charge spécialisée, évitant ainsi des retards potentiellement graves dans le diagnostic et le traitement. Une coloscopie a été faite pour 25 personnes. Deux cas suspects ont été identifiés avec des résultats de coloscopie anormaux, et ont été pris en charge par le médecin gastrologue en collaboration avec le médecin de travail.
Conclusion Les conclusions de cette étude soulignent l'efficacité de la médecine du travail dans la détection précoce et la gestion du cancer colorectal, démontrant ainsi son impact positif majeur dans la préservation de la santé publique et sa contribution significative à la lutte contre cette maladie.
Oui |
th8 p188 complementarite des bases de donnees en sante au travail auteurs cassandra barbey 1 nathalie bonvallot 2 frederic clerc 1 etablissement 1 institut national de recherche et de securite inrs vandoeuvre les nancy france 2 ecole des hautes etudes en sante publique ehesp rennes france presentateur cassandra barbey |
Th8-P188 - Complémentarité des bases de données en santé au travail
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Cassandra BARBEY (1), Nathalie BONVALLOT (2), Frédéric CLERC (1)
Présentateur : Cassandra BARBEY
Etablissement : (1) Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), Vandoeuvre-Lès-Nancy, France; (2) Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), Rennes, France
En France, plusieurs organismes nationaux collectent des données relatives à la santé au travail issues d’enquêtes, de déclarations ou de dispositifs de surveillance. Ces bases de données possèdent des caractéristiques différentes (objectifs, méthode de collecte, population cible…) permettant un apport riche d’informations, mais elles n’ont pas été conçues pour être utilisées conjointement. Pourtant, même si les caractéristiques diffèrent, les informations recueillies sont complémentaires et leur analyse conjointe pourrait permettre de faire progresser les connaissances en santé au travail.
L’objectif de cette étude est de proposer une méthodologie permettant la mise en correspondance d’informations appartenant à 10 bases de données différentes.
Six bases renseignent les nuisances professionnelles ; elles sont fournies par la Direction d’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), Santé publique France (SPF) et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM). Une base renseigne les maladies professionnelles ; elle est fournie par la CNAM. Trois bases renseignent les deux ; elles sont fournies par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), le Gis EVREST et SPF. Les différentes colonnes ou variables de ces bases ont été regroupées autour de 348 nuisances basées sur le Thésaurus des Expositions Professionnelles (TEP) de l’ANSES et de 152 maladies basées sur la Classification Internationale des Maladies (CIM 10). Une unité statistique commune à toute les bases a été créée : le groupe professionnel, représentant un ensemble d’individus de même sexe partageant le même métier, exercé dans le même secteur d’activité. Des scores d’intérêt ont été construits pour caractériser les nuisances et les maladies, et pour vérifier la concordance des informations entre les bases. La méthodologie a été développée et appliquée sur un exemple : le secteur du BTP. Les scores sont présentés sous la forme d’une carte de chaleur.
Pour 247 nuisances, les différents scores d’intérêt présentent la même tendance avec une cohérence élevée entre les bases, ce qui souligne la complémentarité des données. Les principales nuisances identifiées sont les vibrations, le travail avec force ou encore l’utilisation de roche et autres substances minérales (amiante, silice cristalline). Ces résultats confortent la pertinence de la méthodologie qui permet de confirmer les connaissances dans le secteur du BTP. La méthodologie sera généralisée pour traiter les polyexpositions et elle sera appliquée à d’autres secteurs d’activité.
Oui |
th8 p189 usure professionnelle et inaptitude au poste de travail auteurs yves cosset 1 etablissement 1 sncf rennes france presentateur yves cosset |
Th8-P189 - Usure professionnelle et Inaptitude au poste de travail
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Yves COSSET (1)
Présentateur : Yves COSSET
Etablissement : (1) SNCF, Rennes, France
CONTEXTE
Dans le cadre d’un groupe de travail national sur l’usure professionnelle, un travail a été mené au sein de la Direction des Services médicaux sur les causes premières d’inaptitude médicale définitive au poste de travail au sein de la SNCF.
OBJECTIF
Posséder une base de réflexion pour orienter les travaux du groupe de travail en vue d’une meilleure prévention médicale et professionnelle des carrières longues.
METHODE
Il a été demandé à chaque médecin du travail de l’entreprise de déterminer la cause “première” de chaque inaptitude déclarée en 2022 afin de les classer par grande famille de spécialités médicales.
RESULTATS
88% des médecins du travail ont répondu à cette enquête.
Sur 78 610 avis rendus par les médecins du travail sur l’année 2022, 919 avis d’inaptitude définitive au poste de travail ont été rendus ; Soit un taux de 1,16 % d’avis rendus et un taux d’inaptitude global à 0,6 % (taux calculé par rapport aux 150 674 salariés SNCF)
6 médecins du travail ont déclaré ne pas avoir prononcé d’inaptitude en 2022.
674 avis ont été recueillis (73 % des avis émis).
L’origine Psychiatrique avec 228 cas (33%) est la première cause retenue comme motif d’inaptitude médicale.
En deuxième les origines Rhumatologiques avec 152 cas (22%).
Viennent ensuite
Le Travail de nuit avec 45 cas (6,6 %).
Les Addictions avec 43 cas (6,3 %).
La Neurologie avec 32 cas (4,7 %).
L'Endocrinologie avec 31 cas (4,5 %).
L’ORL avec 28 cas (4,1%).
7 familles regroupant 81 % des motifs premier d’inaptitude médicale à la tenue d’un poste de travail au sein de la SNCF.
DISCUSSION
Les commentaires des médecins du travail permettent “d’affiner” les origines, de faire la différence entre “Usure et Pathologie”. Les données chiffrées, d’orienter la prévention médico professionnelle sur des thématiques fortes.
Pathologies psychiatriques : Syndrome de stress post traumatique (conducteurs), Burn out, relations interpersonnelles. Pôle de soutien psychologique.
Rhumatologique : Matériel. Tendinopathie épaule, hernie discale. Echauffement, Formations gestes et postures.
Pathologies liées au travail de nuit : Conducteurs, contrôleurs. Rythme de sommeil, travail posté, horaires décalés. Chronobiologie
Addictologique : Consommation de psychotropes, de substances illicites, d’alcool. Addictologie
Endocrinologique : Diabète, Alimentation
Neurologique : Maladie neuro-dégénérative, épilepsie
CONCLUSIONS
Il serait intéressant de corréler et d’affiner ces données chiffrées, avec ceux des services RH, avec les commentaires des rapports annuels des CSE.
En dehors des axes de prévention, il faut remobiliser l’agent dans son parcours pro en prenant le temps de lui expliquer ses droits et ses devoirs, les possibilités qu’offre l’entreprise et leurs limites.
Oui |
th8 p191 connaissances attitudes et pratiques sur le cancer du sein chez une population active tunisienne auteurs siwar chemingui 1 imen youssfi 1 dorra brahim 1 dorra aouida 3 meriem mersni 1 ghada bahri 1 hanene ben said 2 nizar ladhari 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle hopital charles nicolle tunis tunisie tunis tunisie 2 centre de maternite et de neonatologie tunis tunisie tunis tunisie 3 service de sante au travail centre hospitalo universitaire de caen caen france presentateur dorra aouida |
Th8-P191 - Connaissances attitudes et pratiques sur le cancer du sein chez une population active tunisienne
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Siwar CHEMINGUI (1), Imen YOUSSFI (1), Dorra BRAHIM (1), Dorra AOUIDA (3), Meriem MERSNI (1), Ghada BAHRI (1), Hanene BEN SAID (2), Nizar LADHARI (1)
Présentateur : Dorra AOUIDA
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie, Tunis, Tunisie; (2) Centre de Maternité et de Néonatologie, Tunis, Tunisie, Tunis, Tunisie; (3) Service de santé au travail, Centre Hospitalo-Universitaire de Caen, Caen, France
Introduction Le cancer du sein (CS) est la première cause de décès par cancer chez la femme dans le monde. La prévention de ce cancer nécessite certes une bonne connaissance des facteurs de risque, des symptômes les plus fréquents et des modalités de dépistage.
Objectif Evaluer le niveau des connaissances, des attitudes et des pratiques sur le cancer du sein chez une population féminine active tunisienne.
Méthodes Il s'agissait d'une étude descriptive transversale basée sur un auto-questionnaire en ligne comportant dix items évaluant le niveau de connaissances, trois items relatifs aux attitudes et deux items évaluant les pratiques sur le CS. La collecte des données a été réalisée au début d’une campagne de dépistage de CS, auprès des travailleuses de deux entreprises tunisiennes durant le mois d’octobre 2023.
Résultats Au total, 33 réponses ont été collectées. L’âge moyen était de 41,6 ± 7,4 ans. Les participantes ont déclaré connaitre que le CS est le premier cancer chez la femme, qu’il peut toucher l’homme et qu’il peut guérir dans respectivement 78,8 %, 69,7 % et 100% des cas. Les travailleuses interrogées avaient des connaissances jugées comme suffisantes sur les facteurs de risques et sur les signes du CS dans respectivement 69,7 % (N= 23) et 57,8 % (N= 19) des cas. Les connaissances sur les moyens de dépistage de ce cancer étaient jugées comme suffisantes chez 72,7% des cas (N=24). L'auto-examen des seins était le principal moyen de dépistage connu par 48,5% des cas (N= 16). L’auto-examen était jugé comme important pour le dépistage précoce du CS par 97% (N=32) et était régulièrement appliquée par 18,2% des cas (N=6). Concernant la mammographie de dépistage en l’absence des facteurs de risque, les connaissances sur l’âge de début et sur la fréquence de ce type de dépistage était jugées comme correctes dans respectivement 16,7% (N=6) et 72,7% (N=24). Les participantes se déclaraient prêtes à faire la mammographie une fois indiquée par un médecin dans 90,9 % (N= 30) et à encourager les femmes de leur entourage à effectuer les examens de dépistage réguliers dans 93,9% (N= 31) des cas.
Conclusion Les résultats de notre étude suggèrent que malgré un niveau globalement satisfaisant de connaissance sur le CS et les moyens de dépistage, les attitudes et les pratiques restent limitées. Adopter une stratégie sanitaire éducative régulière basée sur l’information et la sensibilisation de toutes les catégories des femmes travailleuses s'avère alors bénéfique.
Oui |
th8 p192 depistage des cancers de la peau en entreprise auteurs pierre arrighi 2 bernard fertil 1 etablissement 1 anapix medical le canet de meyreuil france 2 naval group toulon france presentateur bernard fertil |
Th8-P192 - Dépistage des cancers de la peau en entreprise
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Pierre ARRIGHI (2), Bernard FERTIL (1)
Présentateur : Bernard FERTIL
Etablissement : (1) ANAPIX medical, Le Canet De Meyreuil, FRANCE; (2) Naval Group, Toulon, FRANCE
Face à la baisse progressive du nombre de dermatologues en France et la problématique des inégalités territoriales de santé, la téléexpertise pour la détection précoce des cancers de la peau est présentée comme une solution prometteuse. La crise de la Covid a fait entrer l’entreprise dans une nouvelle ère de la prévention en santé tout en accélérant le déploiement de solutions numériques.
Aujourd’hui, la santé au travail, traditionnellement axée sur la prévention des risques professionnels, évolue vers une prise en compte de la santé globale des collaborateurs. En effet, de nouvelles attentes ont émergé, les collaborateurs demandent plus d’engagement de l’employeur qui, de son côté, considère que la fidélisation de ses collaborateurs est directement liée à la performance de l’entreprise. On observe une transition du « cure » vers le « care » où l’entreprise agit par anticipation avec comme objectif de parvenir à un « état de santé complet de bien-être physique, mental et social » de ses collaborateurs.
En application de la loi n° 4622-2 du 02/08/2021 dont l'article L4622-2 (les SPST participent à des actions de promotion de la santé sur le lieu de travail, dont des campagnes de vaccination et de dépistage, ...), NAVAL Group a pris l’initiative de déployer des actions de dépistage des cancers de la peau, en partenariat avec ANAPIX medical via, sa solution SkinApp entreprise. Cette initiative innovante est un exemple opérationnel de la complémentarité entre santé au travail et santé publique. NAVAL Group s’est auto-saisi de la problématique de l’acce?s aux dermatologues, devenu critique pour ses collaborateurs, et leur a proposé une solution simple et rapide, sur le lieu de travail.
Dans un premier temps, des campagnes de de?pistage des cancers de la peau ont été mises en œuvre par ANAPIX médical au sein de 6 sites de l’entreprise NAVAL Group. Au total, 803 collaborateurs ont été dépistés représentant 13% de l’effectif. 24 lésions nécessitant une consultation dermatologique en urgence ont été identifiées.
En parallèle, afin d’assurer un suivi régulier de ses collaborateurs et de pérenniser les actions de sensibilisation, l’entreprise NAVAL Group s’est orienté vers le déploiement de sessions de formation à l’utilisation de SkinApp entreprise à destination de sa médecine du travail (médecins et infirmiers).
Sur une période de 12 mois, NAVAL group a organisé 4 sessions de formation, pour 6 médecins du travail et 11 infirmiers en santé au travail sur 4 autres sites. 82 collaborateurs ont ainsi bénéficié de ce dépistage « au fil de l’eau » sur l’année 2023.
Pour cette action de prévention, ANAPIX Medical et NAVAL Group ont remporté le Trophée en catégorie duo décerné par l’association Bossons Futé
Oui |
th8 p193 evaluation des conduites addictives chez les travailleurs en situation d handicap d un esat auteurs nejla ben hassine 1 wala haouari 2 etablissement 1 ssti03 vichy france 2 service de libre pratique tunis tunisie presentateur nejla ben hassine |
Th8-P193 - Evaluation des conduites addictives chez les travailleurs en situation d'handicap d'un ESAT
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Nejla BEN HASSINE (1), Wala HAOUARI (2)
Présentateur : Nejla BEN HASSINE
Etablissement : (1) ssti03, Vichy, France; (2) Service de libre pratique, Tunis, Tunisie
Introduction Les travailleurs en situation de handicap (TSH) peuvent présenter une fragilité sociale, relationnelle et psychique susceptible de les placer en situation de risque en matière de consommation de substances psychoactives licites et illicites avec des conséquences sur leur santé. L’objectif est d’évaluer la prévalence des conduites addictives (tabac, Alcool, cannabis) chez une population de TSH d’un établissement d’aide par le travail (ESAT) et repérer les facteurs pouvant les influencer.
Méthode L’enquête s’est déroulée sur une période de 2 mois allant du premier février au 31 mars 2023, il s’agit d’une étude descriptive transversale menée dans un ESAT de 164 TSH. Le recueil des données a consisté en la passation d’un questionnaire transcrit en FLAC par trois professionnels de la santé permettant d’évaluer les caractéristiques socioprofessionnelles, l’état de santé générale perçu, la prise de médicaments psychotropes, les conduites addictives (tabac, alcool, cannabis), l’évaluation de la dépendance par le score de Fagestrom, le questionnaire FACE et CAST. Des facteurs associés à l’addiction ont été également recherchés.
Résultats Nous avons interrogés 146 TSH, 4 ont été écartés. Parmi les travailleurs interrogés, 17.1 % rapportait une consommation régulière de tabac, 50 % d’eux n’ont pas de dépendance, 38.5 % avaient une dépendance moyenne et 11.5% une forte dépendance. Une consommation régulière d’alcool a été retrouvé chez 23.4 % de nos TSH avec un score de dépendance FACE inférieur à 4 pour la grande majorité d’entre eux (85.3%). Un seul travailleur a déclaré procéder à une consommation régulière de cannabis avec un score de dépendance CAST à 5.
L’étude a mis en évidence une association significative entre le tabac et le genre, les hommes fument plus que les femmes (p = 0.007), l’alcool et le genre, les hommes boivent plus que les femmes (p= 0.019), nous avons objectivé un lien significatif entre la consommation d’alcool et les antécédents pathologiques, les salariés sans antécédents semblaient boire plus que les autres ( p= 0.012) et un lien entre la notion de travail antérieur en milieu ordinaire et la consommation de tabac ( p= 0.016).
Conclusion Les résultats de cette étude montrent une prévalence et une répartition d’alcooliques chez notre population d’étude similaire de celle de la population générale en France, par ailleurs notre population était moins touchée par le tabagisme et la consommation de cannabis. Le repérage et la sensibilisation aux risques chez ce public est fortement recommandé par tout le personnel du médicosocial mais aussi les acteurs de la santé au travail.
Oui |
th8 p194 evaluation du niveau des connaissances du personnel hospitalier concernant le depistage du cancer du sein auteurs nehla rmadi 1 imen sellami 1 mounira hajjaji 1 ahmed meska 1 mohamed larbi masmoudi 1 kaouthar jmal hammami 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu hedi chaker de sfax sfax tunisie presentateur nehla rmadi |
Th8-P194 - Evaluation du niveau des connaissances du personnel hospitalier concernant le dépistage du cancer du sein
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Nehla RMADI (1), Imen SELLAMI (1), Mounira HAJJAJI (1), Ahmed MESKA (1), Mohamed Larbi MASMOUDI (1), Kaouthar JMAL HAMMAMI (1)
Présentateur : Nehla RMADI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles - CHU Hédi Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie
Introduction Le cancer du sein est la cause la plus fréquente de décès par cancer chez les femmes et le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes dans le monde. Cette étude avait pour objectif d’évaluer les connaissance, attitudes et pratiques du personnel hospitalier du CHU Hèdi Chaker de Sfax sur le dépistage du cancer du sein.
Méthodes Il s’agissait d’une étude observationnelle à visée descriptive, de type transversal qui s’est déroulée à l’occasion du mois d’Octobre rose. Les données sur les connaissances, attitudes et pratiques du personnel hospitalier sur le dépistage du cancer du sein étaient collectées par un questionnaire validé « Breast CAM ».
Résultats Au total, 143 personnels hospitaliers ont participé à la présente étude. L’âge moyen des participantes était de 41,05 ± 10,5 ans, avec des extrêmes allant de 21 et 64 ans. Les personnels de soins représentaient près de la moitié de la population d’étude (49,3%). L’ancienneté professionnelle moyenne au poste de travail actuel était de 11,6 ± 9,5 ans et variait de 1 à 40 ans. S’agissant des trois items du score global Breast CAM : 15,5% ont reconnu au moins cinq symptômes ou plus parmi les signes avant-coureurs du cancer du sein, 43,7% des participantes ont identifié que l'âge à risque du cancer du sein était celui de 50 ans et plus et 26,8% pratiquaient l’autopalpation des seins mensuellement. Plus de la moitié de la population avait un score global ne dépassant pas un. Seulement trois participantes étaient parfaitement conscientes vis-à-vis du cancer du sein
Conclusion Des insuffisances relatives aux connaissances, attitudes et pratiques du personnel hospitalier du CHU Hèdi Chaker de Sfax existent. L'autoformation des personnels eux-mêmes et les formations continues sur le cancer du sein pourraient combler ces insuffisances.
Oui |
th8 p195 risque de desinsertion professionnelle score base sur des donnees spsti auteurs luther dogbla 1 rodolphe carvalho 2 ludivine vannier 3 julien bauduin 4 karim boumedji 5 edith wharton 6 helene willem 7 marie murcia clere 7 etablissement 1 apst18 bourges france 2 aismt36 chateauroux france 3 cap emploi bourges france 4 apst41 blois france 5 apst37 chambray les tours france 6 agefiph centre val de loire olreans france 7 presanse centre val de loire tours france presentateur luther dogbla |
Th8-P195 - Risque de désinsertion professionnelle : Score basé sur des données SPSTI
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Luther DOGBLA (1), Rodolphe CARVALHO (2), Ludivine VANNIER (3), Julien BAUDUIN (4), Karim BOUMEDJI (5), Edith WHARTON (6), Hélène WILLEM (7), Marie MURCIA-CLERE (7)
Présentateur : Luther DOGBLA
Etablissement : (1) APST18, Bourges, France; (2) AISMT36, Châteauroux, France; (3) Cap Emploi, Bourges, France; (4) APST41, Blois, France; (5) APST37, Chambray-Les-Tours, France; (6) Agefiph Centre-Val de Loire, Olréans, France; (7) Présanse Centre-Val de Loire, Tours, France
Contexte et Introduction La désinsertion professionnelle et l'inaptitude au travail représentent des enjeux majeurs pour la santé des travailleurs et la pérennité des entreprises. Dans le cadre du Plan Régional de Santé au Travail 4 (PRST4) du Centre Val de Loire et de l’axe consacré à cette problématique, notre objectif vise à contribuer à l’identification précoce des salariés à risque de « sortie d’emploi » sur la base de données saisies par les équipes des services de prévention et de santé au travail (SPSTI) ou auto-déclarées par les salariés suivis. Ce projet consiste en la construction d’un score en 3 niveaux permettant de mieux « cibler » et accompagner, via des actions adaptées, les salariés concernés par un risque élevé de désinsertion professionnelle ou d’inaptitude au travail.
Méthodologie La première étape a été une revue de la littérature sur les facteurs de risques connus de sortie d’emploi et une méta-analyse des connaissances terrains sur cette problématique. Au regard de ces éléments, la deuxième étape a consisté en l’extraction de données pertinentes à inclure dans la construction du score pour les SPSTI volontaires de la région Centre-Val de Loire : données socio-démographiques, facteurs de risques professionnels et certains éléments d’état de santé du salarié. La dernière étape a consisté en l’élaboration du score en 3 niveaux de risque (modéré, élevé, très élevé) de désinsertion professionnelle via plusieurs scénarios qui seront à tester dans 3 SPSTI volontaires de la région. Chaque scénario prendra en considération les particularités des données saisies et disponibles dans les logiciels métiers utilisés par les services concernés.
Résultats Un questionnaire situationnel court viendra à la fois compléter et enrichir la mesure de la pertinence de ces scores, en évaluant la cohérence du niveau de risque obtenu via le score par rapport à la situation actuelle des salariés identifiés comme étant à risque.
Conclusion Ce projet ambitieux au sein du PRST4 vise à élaborer un score novateur permettant de prévenir les situations d'inaptitude au travail ou de désinsertion professionnelle (Cellule PDP des SPSTI). En identifiant précocement les salariés à risque, ce score offrira des opportunités pour des actions préventives ciblées visant à maintenir ces salariés en emploi et à favoriser leur bien-être au travail. L’intégration future de ce score dans les pratiques des SPSTI pourrait représenter une avancée non-négligeable pour la santé et la prévention des risques professionnels.
Oui |
th8 p196 prevention du cancer du col de l uterus impact decisif de la medecine du travail auteurs jihen turki 1 samira karboul 2 rania kasbaoui 3 nabil ouerfelli 3 mohsen marnaoui 1 etablissement 1 inspection medicale de travail zaghouan tunisie 2 office national de la famille et de la population zaghouan tunisie 3 direction regionale de la sante de base zaghouan tunisie presentateur nabil ouerfelli |
Th8-P196 - Prévention du cancer du col de l'utérus: impact décisif de la médecine du travail
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Jihen TURKI (1), Samira KARBOUL (2), Rania KASBAOUI (3), Nabil OUERFELLI (3), Mohsen MARNAOUI (1)
Présentateur : Nabil OUERFELLI
Etablissement : (1) Inspection Médicale de Travail, Zaghouan, TUNISIE; (2) Office National de la Famille et de la Population , Zaghouan, TUNISIE; (3) Direction Régionale de la santé de base , Zaghouan, TUNISIE
Introduction La médecine du travail occupe un rôle crucial dans la préservation de la santé publique, en particulier dans la prévention des cancers. Cette étude se concentre sur l'impact décisif de la médecine du travail dans la prévention du cancer du col de l'utérus.
Résultats Une campagne de sensibilisation et de dépistage déployée dans 100 entreprises, y compris des milieux agricoles, d’octobre 2021 à septembre 2023, a mis en lumière le rôle prépondérant du médecin du travail dans la sensibilisation des femmes. Les actions visaient à accroître leur compréhension des risques liés au cancer du col de l'utérus et à souligner l'importance d'un dépistage régulier. Un total de 1350 travailleuses a participé à ces actions de sensibilisation. Deux cents quatre-vingt-six (286) participantes ont bénéficié de frottis cervico-vaginaux. Les cas suspects, au nombre de 34, ont été référés pour des colposcopies et une prise en charge spécialisée. Parmi les 34 cas suspects, une seule travailleuse a été diagnostiquée avec un cancer du col de l'utérus de stade précoce (in situ), tandis que les autres présentaient des infections traitables. Cette détection précoce a permis une intervention rapide et appropriée, évitant ainsi des complications graves.
Conclusion Cette étude met en évidence l'importance de la médecine du travail dans la détection précoce et la gestion des risques liés au cancer du col de l'utérus. Elle confirme l'efficacité de la médecine du travail en tant qu'acteur clé de la santé publique, contribuant significativement à la préservation de la santé des travailleuses au sein de divers milieux professionnels.
Oui |
th8 p197 les enquetes sante travail un apport a la sante publique auteurs emile phan chan the 1 thi my hanh nguyen 1 francois warin 1 martine delherm 1 shainaze kadayer deye 1 zineb ouazene 1 vinh ngo 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur emile phan chan the |
Th8-P197 - Les enquêtes santé-travail : un apport à la santé publique
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Emile PHAN CHAN THE (1), Thi My-Hanh NGUYEN (1), François WARIN (1), Martine DELHERM (1), Shainaze KADAYER DEYE (1), Zineb OUAZENE (1), Vinh NGO (1)
Présentateur : Emile PHAN CHAN THE
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Certaines maladies chroniques ou déficiences permettent d’avoir une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Selon Santé publique France : 1) diabète traité = 5,4% en 2021 ; 2) symptômes évocateurs d’un syndrome d'apnées du sommeil = 4,9% en 2011 ; 3) en 2022 : signes d’un état dépressif (18%) ou anxieux (26%) ; problèmes de sommeil (71%). L’INSERM cite 1 % d’amblyopes et 2 % de strabiques dans une classe d’âge en 2002 et un adulte sur quatre serait concerné par une forme de déficience auditive en 2022. Notre enquête pluridisciplinaire sous la forme d’un questionnaire volontaire et anonyme (10 questions avec réponse binaire [oui ou non] ou à choix multiple) proposée aux salariés (N = 346) vus en visite périodique entre septembre et novembre 2023 dans un centre interentreprises parisien retrouve : 3% de salariés déclarent avoir une RQTH et dont 0,6% ne l’ont pas déclaré à leur entreprise ; 10% de salariés n’ayant pas de RQTH déclarent avoir besoin d’un aménagement (ergonomique, …) de leur situation de travail.
Ces sous-déclaration et sous-reconnaissance de la RQTH sont connues. Le traitement statistique de cette enquête a été réalisé avec le logiciel Epi Info™ 7. On constate que : 1) 5% des salariés pensent ne pas être en bonne santé et le sex ratio femme/homme est d’un facteur quatre et plus de 50% de ces salariés ont moins de 45 ans ; 2) 25% déclarent être stressés par leur travail et en termes de durée : 40% (stress entre 1 et 6 mois) en 2023 versus 38% en 2017 ; 36% (> 6 mois) versus 44% en 2017 ; 24% (< 1 mois) versus 18% en 2017 ; 3) 25% déclarent avoir eu au moins un arrêt maladie au cours de ces 12 derniers mois.
Dans nos 2 enquêtes de 2019 et de 2017, les salariés ont déclaré avoir consommé au cours des 7 derniers jours : 1) tabac (43 % en 2019 versus 35 % en 2017) ; 2) alcool (34,4 %) ; 3) médicaments psychotropes [anti-dépresseurs, somnifères, et/ou anxiolytiques] (9,2% vs 3,3% en 2017) ; 4) drogues [cannabis, etc.] (7,3% vs 2,9% en 2017) ; 5) 25% ont déclaré dormir moins de 6 heures par nuit (H/N) dont 4,9% moins de 5 H/N. Moins de 20% ont déclaré dormir plus de 7 H/N. Dormir trop peu impacte sur la santé-sécurité au travail : risques de troubles métaboliques, du sommeil, de la santé psychique, de burnout, de maladies coronariennes et/ou d’accidents du travail. Les enquêtes santé-travail régulières permettent de suivre certains déterminants de santé de la population active et d’agir via différents leviers (promotion et éducation pour la santé, prévention) promus par la santé publique et de répondre au 4ème Plan Santé au Travail qui vise à mieux coordonner et rendre plus accessibles les actions de prévention de la désinsertion professionnelle et du maintien en emploi.
Oui |
th8 p198 etre en bonne sante une priorite en interim auteurs emilie queruau lamerie 1 etablissement 1 sstrn nantes france presentateur emilie queruau lamerie |
Th8-P198 - « Être en bonne santé », une priorité en intérim !
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Emilie QUERUAU LAMERIE (1)
Présentateur : Emilie QUERUAU LAMERIE
Etablissement : (1) SSTRN, Nantes, France
Introduction Selon le concept de santé globale, les intérimaires présentent une vraie précarité en santé du fait notamment d’un poste de travail très accidentogène ou d’une situation socio-économique fragile. Au sein des SPSTI, l’existence de services dédiés aux intérimaires permet d’acquérir une expertise dans l’accompagnement de cette population et de leurs agences.
Objectif Cette présentation met en évidence les actions de prévention menées par un tel service au sein du SSTRN.
Méthodologie Au décours d’un mémoire de DIU et de la réalisation d’une enquête EVREST intérim pour mieux connaître les caractéristiques de cette population intérimaire, le SSTRN a décidé de créer en 2019 un service spécifique. Des sensibilisations de formes plurielles (en consultation, webinaire, …) et même partenariales (journée intérimaire du FASTT, Prism’Emploi, CARSAT…) ont ainsi été réalisées auprès des acteurs de la relation triangulaire : intérimaires et agences d’intérim dans un premier temps puis à l’aune de la loi du 02/08/2021, les entreprises utilisatrices.
Résultats Ainsi, les résultats obtenus sont :
- L’obtention de l’agrément spécifique par la DREETS en 2019
- La stabilisation de l’équipe intérim (5 médecins du travail, 2 IDEST, 1 ASST…)
- Des actions plurielles :
- En 2021 : une émission télévisée du FASTT, un webinaire, une communication orale sur l’enquête EVREST intérim, 1 convention d’expérimentation avec le FASTT
- En 2023 : une matinée multi-partenariale d’échanges dédiée aux agences d’emploi (40 participants) ; l’actualisation de la convention avec le FASTT.
Discussion Les intérimaires sont une population particulièrement à risque dont la situation peut être aggravée par les problématiques de santé et d'accès aux soins. C’est pourquoi, la prévention primaire est majeure notamment en consultation médicale. Celle-ci est chronophage mais nécessaire pour rendre l’intérimaire acteur de sa santé tout au long de son parcours professionnel.
Réglementairement, les évolutions parfois vécues comme contraignantes pour les bénéficiaires se révèlent être du point de vue des médecins du travail une opportunité pour améliorer le suivi individuel (professionnel et santé globale).
Ainsi, la loi du 02/08/2021 et le plan régional de santé permettent une meilleure coordination entre les acteurs de prévention et de soins au bénéfice des intérimaires dont les aides de prévention de la désinsertion professionnelle sont souvent inadaptées.
Conclusion En conclusion, travailler est « LA » priorité pour les intérimaires. Or leur activité est conditionnée par le fait d’être en "bonne santé". Pour y parvenir, toutes les parties prenantes ont un rôle à jouer de l'intérimaire lui-même, aux moyens mis en place par les SPSTI.
Oui |
th8 p199 importance de la surveillance medicale periodique dans le recensement et la prevention des pathologies generales a propos de 817 cas auteurs mouna gargouri 1 emna bechrifa 1 slim ernez 1 saloua ismail 1 emna baraketi 1 nihel khouja 1 jihen hsinet 1 aida benzarti 1 etablissement 1 chu la rabta tunis tunisie presentateur emna bechrifa |
Th8-P199 - Importance de la surveillance médicale périodique dans le recensement et la prévention des pathologies générales : à propos de 817 cas
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Mouna GARGOURI (1), Emna BECHRIFA (1), Slim ERNEZ (1), Saloua ISMAIL (1), Emna BARAKETI (1), Nihel KHOUJA (1), Jihen HSINET (1), Aida BENZARTI (1)
Présentateur : Emna BECHRIFA
Etablissement : (1) CHU La Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction La surveillance médicale périodique a pour objectif d'identifier et prévenir les morbidités générales, de diagnostiquer les pathologies professionnelles, et d'évaluer l'aptitude des travailleurs, souvent influencée par ces affections.
Objectifs Évaluation de la prévalence des pathologies générales et leur impact sur l’aptitude au travail et évaluation de la prévalence des facteurs de risques cardiovasculaires.
Matériels et méthodes Étude descriptive rétrospective au cours de laquelle nous avons analysé les données médicales et socioprofessionnelles des employés d’une institution publique s’occupant de l’hébergement et de la restauration estudiantine, qui ont consulté lors des visites systématiques.
Résultats L'étude a inclus 817 salariés, avec un âge moyen de 52,3 ans et un sex-ratio de 1,9. Parmi cette population, 42,5% présentaient au moins une pathologie générale. Les morbidités observées comprenaient des affections de l'appareil locomoteur telles que la discarthrose (43%), la gonarthrose (26%), et les lombosciatalgies (9,6%). Les facteurs de risque cardiovasculaires étaient également fréquents, avec 50% des travailleurs fumeurs, 37,9% en surpoids ou obèses, 15,5% hypertendus, 9,8% diabétiques, et 7,7% présentant des troubles dyslipidémiques.
D'autres affections générales ont été recensées, notamment les mycoses (19,6%), les troubles de la réfraction (13,8%), l'anémie ferriprive (7,7%), les discarthroses (6,4%), l'ulcère gastro-duodénal (6,1%),
Certaines de ces affections ont eu des répercussions sur l'aptitude des travailleurs, conduisant à des propositions d'aménagement de poste pour 46 salariés, dont l'âge moyen était de 52,4 ans, avec un sex-ratio de 0,7, occupant divers postes tels que le nettoyage (50%), le travail à la cuisine (23,3%).
Six travailleurs, majoritairement de sexe masculin, ont fait l'objet d'une évaluation en vue de leur mutation à d'autres postes. Ces propositions de mutation ont été proposées en raison de pathologies articulaires dégénératives, de complications respiratoires attribuées à l'asthme chez une femme de ménage exposée aux irritants dans les produits de nettoyage, de déficiences auditives affectant un standardiste, ainsi que d’une leucopénie, reconnue comme maladie professionnelle, chez un peintre.
Conclusion La surveillance médicale périodique revêt une importance cruciale en facilitant le dépistage précoce et la gestion efficiente des morbidités générales. Cette démarche essentielle ne se limite pas seulement à la réduction de l'absentéisme induit par ces pathologies, mais contribue également à accroître l'espérance de vie de la population tout en favorisant une amélioration significative de la qualité de vie au sein de l'environnement professionnel.
Oui |
th8 p201 etat de sante des agents d un centre de maintenance tgv auteurs jeremy chobriat 1 coralie marvane 1 etablissement 1 optim services sncf paris france presentateur jeremy chobriat |
Th8-P201 - Etat de santé des agents d'un centre de maintenance TGV
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Jeremy CHOBRIAT (1), Coralie MARVANE (1)
Présentateur : Jeremy CHOBRIAT
Etablissement : (1) Optim Services SNCF, Paris, France
Cette étude présente une évaluation exhaustive de l'état de santé des agents d’un centre de maintenance ferroviaire TGV sur une période d'un an. L'évaluation, réalisée au moyen d'un questionnaire anonyme en ligne, s'est déroulée exclusivement lors des visites périodiques préalables à la visite médicale. Les données recueillies ont été analysées en tenant compte du poste occupé, de l'âge, du sexe et de l'ancienneté au poste.
L'auto-questionnaire couvre des aspects tels que l'Indice de Masse Corporelle (IMC), la consommation de boissons alcoolisées, la somnolence diurne, ainsi que les facteurs psychosociaux au travail. L'objectif principal est d'établir des liens significatifs entre les horaires postés, le stress, les troubles musculosquelettiques (TMS) et d'autres paramètres de santé.
Cette évaluation repose sur des versions validées de questionnaires internationalement reconnus, notamment AUDIT pour la consommation d'alcool, l'échelle d'Epworth pour la somnolence diurne, l'échelle de Karasek pour les facteurs psychosociaux au travail, et le Questionnaire Nordique pour les TMS.
Les premières analyses préliminaires indiquent des tendances intéressantes, confirmant les liens potentiels entre les horaires postés et le stress, ainsi qu'entre le stress et les TMS.
Les résultats complets de cette évaluation contribueront à alimenter les échanges avec l'employeur pour orienter les politiques de santé au travail et identifier des pistes d'intervention spécifiques visant à améliorer le bien-être des agents de ce centre de maintenance ferroviaire TGV et peut-être plus largement au niveau de la SNCF si ce questionnaire est diffusé à l'ensemble des 120 médecins SNCF.
Oui |
th8 p202 lexemple du suivi de sante des agents du penitentiaire auteurs maureen veillat 1 francois reau 1 etablissement 1 apst18 vierzon france presentateur maureen veillat |
Th8-P202 - L’exemple du suivi de santé des agents du pénitentiaire
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Maureen VEILLAT (1), François REAU (1)
Présentateur : Maureen VEILLAT
Etablissement : (1) APST18, Vierzon, France
L’APST18 est le Service de Prévention et de santé au Travail Interprofessionnel (SPSTI) du département du Cher qui a intégré les secteurs de la justice entre 2021 et 2022 alors que ceux-ci n’avaient plus de suivi médical des risques professionnels depuis de nombreuses années. La particularité de ces secteurs sur l’échantillon la présence d’établissements pénitentiaires différents (maison d’arrêts, centre pénitentiaire, maison centrale). Le suivi intègre également les agents des tribunaux et des secteurs ouverts : la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ou le Service Pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). L’objectif est de voir s’il émerge des prévalences de pathologies en fonction des expositions professionnelles par type d’activités exercées afin de pouvoir adapter les actions de prévention proposées.
A cette fin, les données de suivi de santé issue des questionnaires de pré-visites connectée ont été extraites et traitées. L’échantillon constitué compte 606 agents dont 341 ont été vu en visite en 2023.Ils se répartissent en 275 de milieu fermé et 66 de milieu ouvert.
Les résultats du vécu au travail des agents font émerger des différences notables entre les secteurs notamment en ce qui concerne les interruptions fréquentes de tâches ou la reconnaissance du travail. Les expositions professionnelles mettent en exergue les contraintes biomécaniques et organisationnelles ainsi que les rapports à autrui particulièrement dans le milieu fermé. En termes de pathologies, il émerge une prévalence des problématiques en lien avec les systèmes ostéoarticulaire et circulatoire quelle que soit l’activité et une population qui apparaît en surpoids. Il émerge une prévalence des pathologies respiratoires en milieu fermé. En revanche, les habitus montrent une plus forte consommation d’alcool en détention. Cependant, en adéquation avec la littérature, il apparaît que ce sont les agents des secteurs administratifs qui sont le plus concernés par des troubles mentaux et du comportement. Cette population n’étant pas théoriquement la plus exposée à des difficultés au travail tels que les violences, les tensions et / ou conflits.
En conclusion, la data nous permet d’orienter les actions de l’équipe en santé travail pour vérifier les liens de causalité entre les différents facteurs émergents. Ainsi, il sera possible d’adapter le suivi de santé et les études nécessaires, d’articuler la santé travail avec la santé publique, pour répondre aux besoins de l’adhérent comme des agents. C’est une méthodologie exploratoire qui est reproductible pour d’autres secteurs ou entreprises du SPSTI.
Oui |
th8 p203 mise en place au sein du sstrn des conditions pour contribuer aux enjeux essentiels des politiques de sante publique auteurs francoise ducrot 1 etablissement 1 service de sante au travail de la region nantaise nantes france presentateur francoise ducrot |
Th8-P203 - Mise en place au sein du SSTRN des conditions pour contribuer aux enjeux essentiels des politiques de santé publique
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Francoise DUCROT (1)
Présentateur : Francoise DUCROT
Etablissement : (1) SERVICE DE SANTE AU TRAVAIL DE LA REGION NANTAISE, Nantes, France
Inspiré des concepts de One Health et à l’aune de la loi du 02/08/2021 ainsi que du plan régional de santé, le SSTRN accroît ses actions dans l’intérêt de toutes les parties prenantes (adhérents, partenaires, ses propres salariés). De cette façon, le SSTRN œuvre pas à pas pour le développement de conditions favorables de santé pour répondre aux besoins et préoccupations de chacun selon une approche globale.
La présentation met en visibilité les étapes mises en place par le SSTRN dans son approche de décloisonnement entre la santé au travail et la santé publique ainsi que ses premiers résultats.
Le projet de service 2022-2026 fixe dans ses enjeux la contribution aux politiques de santé publique.
La direction des partenariats, créée en septembre 2020, développe son réseau vers des acteurs externes de prévention ou de soins en s’attachant à sécuriser la collaboration et les orientations stratégiques réciproques.
De plus, un maillage d’acteurs pluridisciplinaires internes (référents : thématiques ou métiers, managers, communicants…) et des outils digitaux facilitent le travail collaboratif. Le tout est accompagné par des directions dédiées (projet, opérationnelle…) formées au mode projet.
Enfin, au quotidien, les professionnels du SSTRN réalisent un effort de littératie en santé lors de leurs actions auprès des publics cibles concernés.
Aussi, depuis son expérience de 2021 du centre de vaccination COVID en partenariat avec l’ARS, le SSTRN :
- contribue aux travaux de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie et d’autres dispositifs (groupe santé publique du PRST4 ; PRITH ; PRPA ; PTSM),
- intervient lors des évènements territoriaux (conférences, colloques, webinaires…),
- a obtenu le label partenaire employeur des sapeurs-pompiers (SDIS),
- signe des conventions avec ses partenaires (LCC, FASTT, CRCDC44, ORS…) pour cadrer les actions en synergie sur le terrain.
Enfin, et dans l’intérêt de ses salariés, le SSTRN s’inscrit en 2024 dans le Programme National Nutrition Santé.
Le contexte de l’écosystème des services de prévention et de santé au travail interentreprises est semblable à celui du monde de la santé : baisse de la démographie médicale, évolutions réglementaires et des missions, digitalisation, vieillissement de la population…
De fait, optimiser les messages et les parcours de santé est inévitable.
Aussi, le développement des partenariats est essentiel pour gagner en efficience et améliorer l’adaptation des messages de prévention destinés aux publics cibles ainsi que leur meilleure orientation possible.
Au total, par son approche systémique, le SSTRN répond aux besoins en santé de ses parties prenantes et s’ancre un peu plus sur son territoire.
Oui |
th8 p204 violences conjugales les spst ont un role a jouer auteurs karlijn bosch 1 charlotte kohl 1 etablissement 1 ast67 strasbourg france presentateur karlijn bosch |
Th8-P204 - Violences conjugales, les SPST ont un rôle à jouer
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Karlijn BOSCH (1), Charlotte KOHL (1)
Présentateur : Karlijn BOSCH
Etablissement : (1) AST67, Strasbourg, France
Introduction Suite à la recommandation de bonne pratique de la HAS de juin 2019 et de sa mise à jour de décembre 2020 sur le repérage des femmes victimes de violences conjugales, nous avons souhaité que ce sujet soit abordé au sein d’AST67, tant pour les salariés que pour les entreprises suivis.
Objectifs
Se former à cette thématique
Être moteur et actif dans le repérage systématique des femmes victimes
Pouvoir leur apporter notre écoute
Les orienter vers des associations compétentes
Encourager nos collègues professionnels de santé à être acteur
Méthodologie Création d’un groupe de travail composée d’infirmiers de santé au travail et d’un médecin du travail.
Mise en place d’un partenariat avec l’association « Solidarité Femmes 67 » pour former et informer les membres du groupe de travail, les professionnels de santé d’AST67, puis les adhérents.
Organisation d’une semaine dédiée en novembre 2023, en lien avec la Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes : mise à disposition pour les médecins et personnel infirmier d’AST67 d’affiches, plaquettes informatives, dépliants d’orientation vers les associations et questionnaire WAST pour que les volontaires puissent aborder (de manière systématique) la question des violences conjugales auprès des salariées rencontrées lors des entretiens médico-professionnels. Un webinaire à destination des adhérents avec l’association a également été organisé lors de cette semaine pour les sensibiliser à la problématique.
L’impact de cette action est en cours d’analyse, nombre de participants, nombre de cas dépistés, … et sera détaillé dans le poster.
Conclusion L’équipe de santé au travail et en particulier le personnel infirmier, peut s’approprier des sujets de santé publique, car elle prend en compte l’individu dans sa globalité.
Dans cette action particulière, le personnel infirmier a piloté le groupe de travail permettant la détermination des objectifs, la mise en relation avec les partenaires, la sollicitation de l’ensemble du personnel de santé au travail.
Oui |
th8 p205 depistage et surveillance des maladies non transmissibles en milieu de soins auteurs rania nakhli 1 aicha brahem 1 olfa maalel 1 souhaiel chatti 1 asma aloui 1 maher moua 1 imen kacem 1 imen jammeli 3 zeineb athimni 1 manel makhloufi 1 narjess belhadj 2 maroua bouhoula 1 asma chouchane 1 houda kalboussi 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu farhat hached sousse tunisie 2 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu sahloul sousse tunisie 3 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu kairouan kairouan tunisie presentateur rania nakhli |
Th8-P205 - Dépistage et surveillance des maladies non transmissibles en milieu de soins
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Rania NAKHLI (1), Aicha BRAHEM (1), Olfa MAALEL (1), Souhaiel CHATTI (1), Asma ALOUI (1), Maher MOUA (1), Imen KACEM (1), Imen JAMMELI (3), Zeineb ATHIMNI (1), Manel MAKHLOUFI (1), Narjess BELHADJ (2), Maroua BOUHOULA (1), Asma CHOUCHANE (1), Houda KALBOUSSI (1)
Présentateur : Rania NAKHLI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles,CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie; (2) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles,CHU Sahloul, Sousse, Tunisie; (3) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles,CHU Kairouan, Kairouan, Tunisie
Introduction Les maladies non transmissibles (MNT) ont un impact socio-économique majeur. En milieu de travail, les visites périodiques peuvent constituer une occasion pour dépister ces pathologies diminuant ainsi la morbi-mortalité qui leur est attribuée. Les études portant sur cette thématique surtout dans le secteur de la santé sont peu nombreuses.
Objectif Déterminer la prévalence des MNT suivies ou dépistées lors des visites périodiques réalisées au service de médecine du travail du CHU Farhat Hached et identifier leurs facteurs associés chez le personnel hospitalier.
Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective menée au service de médecine du travail et de pathologies professionnelles du CHU Farhat Hached de Sousse durant une période de 2 mois allant du 1er Octobre 2022 jusqu’au 31 Novembre 2022 incluant tous les travailleurs du CHU Farhat Hached de Sousse ayant consulté au service de Médecine de Travail et de Pathologies Professionnelles dans le cadre d’une visite médicale d’embauche ou périodique.
Résultats Au total, 822 personnels hospitaliers ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen de la population d’étude était de 35,51 ±8,34 ans avec une nette prédominance féminine (74,8%). La majorité des sujets (34,2%) étaient des ouvriers suivis des infirmiers (27,9%) et des techniciens (24,2%) avec une ancienneté professionnelle médiane de 2 ans. La valeur médiane du nombre des visites périodiques était de 2 visites et la plupart des visites était réalisé annuellement. Le tabagisme et la consommation d’alcool ont été constatés dans 14,1% et 1%, respectivement. Au terme de la visite médicale, le diagnostic le plus souvent retenu était l’obésité dans 28,7% des cas (IMC moyen=26,81±5,57 kg/m2) suivie de la dyslipidémie dans 7,4% des cas, le diabète dans 3,9% des cas et l’HTA dans 2,6% des cas. Après analyse multivariée, les facteurs indépendamment associés aux MNT étaient le fait d’être marié (p=0,02), le fait d’être analphabète (p=0,043) un niveau socio-économique bas (p=0,045 ) et le travail en tant qu’ouvrier (p<10-3).
Conclusion Les résultats de cette étude, ainsi que les données de la littérature, ont souligné la faisabilité et l’importance de la consultation de médecine de travail dans le dépistage et la surveillance des MNT et des facteurs de risques associés aux MNT chez le personnel hospitalier. La santé du travailleur de la santé est aussi importante que celle des patients.
Oui |
th8 p206 prevention du diabete en entreprise auteurs helene barthelemy 1 elisabeth dagbovie 1 aurore prince 1 mathilde rello 1 sophie dautun 1 etablissement 1 sncf optim services services medicaux paris france presentateur helene barthelemy |
Th8-P206 - Prévention du diabète en entreprise
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Hélène BARTHELEMY (1), Elisabeth DAGBOVIE (1), Aurore PRINCE (1), Mathilde RELLO (1), Sophie DAUTUN (1)
Présentateur : Hélène BARTHELEMY
Etablissement : (1) SNCF - OPTIM'SERVICES - SERVICES MEDICAUX, Paris, France
Constats :
•Au cours des visites médicales et VIP infirmières :
Obésité, surpoids et diabète type 2 en augmentation, en particulier chez sujet jeune.
Sédentarité, déséquilibre nutritionnel (grignotages, produits transformés...)
Salariés sans médecin traitant
⇒Réalisation de prévention et d’éducation individuelle lors des visites
•Existence de facteurs de risques professionnels :
Recul de l'âge de la retraite
Horaires postés (2x8 – 3x8) et horaires de nuit entrainant une perturbation chronobiologique (sommeil, alimentation et activité physique)
Postes sédentaires (postes de conduite, postes en bureau) et télétravail limitant l’activité physique quotidienne.
Cumul des risques selon les postes
En complément de la prévention individuelle qu’ils proposent aux salariés lors de leurs visites périodiques, les professionnels de santé d’Optim’services - Services Médicaux, mènent des actions collectives de prévention de santé publique pour renforcer le maintien de la santé des salariés tout au long de leur activité professionnelle.
Afin d’apporter une meilleure visibilité à cette action, la date retenue a été le 14 novembre, journée mondiale du diabète.
Les objectifs de l’action :
Informer les salariés sur les mesures préventives du diabète
Augmenter la connaissance du diabète ;
Encourager les comportements préventifs de chacun
Présentation de l'action
•Tableaux ludiques :
-Les signes d'alerte du diabète (Image d’un corps humain): Retrouver les signes pouvant alerter sur un diabète parmi différentes étiquettes et les positionner sur les différentes parties du corps.
-Les facteurs de risques et les complications du diabète (tableau) : positionner des étiquettes Vrai/faux devant les facteurs de risques et complications du diabète.
-Les indices glycémiques : retrouver les indices glycémiques (formalisés sous forme de sacs de sucres) correspondant aux aliments ou boissons à disposition dans les distributeurs de l’établissement
• Atelier « buffet » : Invitation à composer un repas complet à l’aide de fiches aliments et boissons. L’indice glycémique indiqué derrière chaque fiche afin que le salarié puisse faire le calcul de l’IG du repas. Puis l’infirmière propose des aliments équivalent avec un IG plus bas.
•Dépistage de la glycémie capillaire proposé (sur la base du volontariat)
Retour d’expérience :
Format ludique qui a reçu un très bon accueil de la part des salariés.
Les présentations visuelles et participatives ont favorisé la participation des salariés et les échanges.
Les salariés se sont approprié le sujet.
Oui |
th8 p207 l absenteisme pour cause de maladie chez les professionnels de la sante auteurs amira omrane 1 siwar mhamedi 1 jihen rjeb 1 taoufik khalfallah 1 sihem zaouali 2 etablissement 1 service de medecine de travail et pathologies professionnels hopital universitaire taher sfar mahdia mahdia tunisie 2 administration generale hopital universitaire taher sfar mahdia mahdia tunisie presentateur siwar mhamedi |
Th8-P207 - L'absentéisme pour cause de maladie chez les professionnels de la santé
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Amira OMRANE (1), Siwar MHAMEDI (1), Jihen RJEB (1), Taoufik KHALFALLAH (1), Sihem ZAOUALI (2)
Présentateur : Siwar MHAMEDI
Etablissement : (1) Service de Médecine de Travail et Pathologies professionnels, Hôpital universitaire Taher SFAR Mahdia, Mahdia , Tunisie; (2) Administration générale, Hôpital universitaire Taher SFAR Mahdia, Mahdia, Tunisie
Introduction : L'absentéisme désigne «le fait de ne pas se présenter au travail pour des raisons personnelles ou de maladie pendant un ou plusieurs jours de travail prévus». Il s'agit d'une préoccupation croissante en santé au travail et en santé publique, car elle impacte la productivité, la qualité des services et la charge de travail des employés. Objectifs : analyser les causes et les facteurs de risque professionnels de l'absentéisme pour maladie dans un hôpital public (Tunisie).
Matériels et méthodes : C’est une étude rétrospective ayant examiné les données sur l'absentéisme maladie des professionnels de la santé dans l'un des hôpitaux universitaires de la région centrale de la Tunisie (Mahdia) au cours de l'année 2022. L'étude a inclus de manière exhaustive tous les professionnels de la santé ayant bénéficié d’un arrêt de travail pour maladie durant l’année 2022. Des données sur les facteurs socioprofessionnels (âge, sexe) et professionnels (type d'emploi, service) et sur la nature de l'absentéisme pour cause de maladie ont été recueillies. Le taux d'absence pour maladie (TAM) et le taux de fréquence des absences (TFA) au cours de la période d'étude ont été calculés. Les données sont recueillies à partir des dossiers informatisés des ressources humaines et analysées à l'aide du logiciel SPSS version 21.
Résultats : Au cours de l'année 2022, 775 professionnels de la santé étaient en congé de maladie (64% de l’effectif total). Au cours de la période d'étude, 2298 arrêts de travail ont été traités soit un TAM et un TFA de 9,12 % et 1,08 %, respectivement. Cette étude a inclus principalement des femmes (79,29%) âgées de plus de 35 ans (79,9%). Les infirmières représentaient 42,44% du personnel hospitalier. Les congés de maladie ordinaire représentaient 89,7%. Ces professionnels de la santé travaillaient principalement dans les services médicaux (21,94%). Une relation statistiquement significative a été trouvée entre la durée de la maladie, le niveau d'éducation, la spécialité du médecin prescripteur et l'âge (p= 0,037, 0,046 et 0,019 respectivement)
L'analyse multivariée a révélé que seules la nature du congé de maladie et la spécialité du médecin prescripteur étaient des facteurs de risque d’un congé de maladie de durée plus longue, avec un odd ratio respectifs de 1,13 et 13,83 (IC= [0,138-2,127], p<0,026) et IC= [13,086-14,575], p<0,000).
Conclusion : Cette étude fournit des informations précieuses sur les d'absences maladie chez les professionnels hospitalier et met en relief un problème important dans le secteur de santé. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour approfondir les déterminants et les conséquences de l'absentéisme pour cause de maladie parmi les professionnels de la santé
Oui |
th8 p209 depistage du tspt en medecine du travail auteurs olivia hicks 1 etablissement 1 afp paris france presentateur olivia hicks |
Th8-P209 - Dépistage du TSPT en médecine du travail
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Olivia HICKS (1)
Présentateur : Olivia HICKS
Etablissement : (1) AFP, Paris, France
Présentation d’une étude sur le TSPT chez les salariés de l’AFP.
En 2018 dans le cadre d’un mémoire de DU psychotrauma (Paris 5) j’ai réalisé une enquête pour évaluer la prévalence du TSPT à l’AFP. 10% des salariés ont répondu à un questionnaire qui était basé sur le modèle du questionnaire de l’étude IMPACT, réalisée après les attentats de novembre 2015 par l’InVS auprès des intervenants exposés à l’attentat. Les journalistes ont été oubliés dans cette étude alors qu’ils ont été comme les pompiers, les soignants, les policiers aux premières loges de l’horreur.
Lorsqu’on parle de TSPT de journalistes on pense immédiatement aux reporters de guerre., or ils ne sont pas les seuls concernés !
Le résultat de l’étude montre que les journalistes de l’AFP sont exposés aux évènements traumatiques de façon fréquente et que leur risque de développer un TSPT est comparable aux militaires dans d’autres études. Cela rejoint mon expérience clinique avec la constatation d’expositions traumatiques liées aux faits divers, aux incendies, aux catastrophes naturelles, aux incendies …
Les autres salariés de l’AFP (administratifs, techniciens) sont moins souvent exposés mais ont un risque plus élevé de développer un TSPT après exposition.
L’intérêt de parler du TSPT des journalistes est de sensibiliser tous les médecins du travail qui suivent des entreprises de presse et d’audiovisuel à ce risque.
Par ailleurs élargir à la population générale le dépistage des TSPT liés aux traumatismes physiques, psychiques ou sexuels vécus dans l’enfance est essentiel comme action de santé publique.
Poser la question systématique des violences subies dans la vie permet d’orienter vers les professionnels compétents de nombreuses personnes jamais prises en charge jusqu’à là.
Oui |
th8 p211 prevention secondaire en dermatologie par imagerie ia et tele expertise auteurs bernard fertil 1 pierre arrighi 2 etablissement 1 anapix medical le canet de meyreuil france 2 naval group toulon france presentateur bernard fertil |
Th8-P211 - Prévention secondaire en dermatologie par imagerie, IA et télé-expertise
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
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Auteurs : Bernard FERTIL (1), Pierre ARRIGHI (2)
Présentateur : Bernard FERTIL
Etablissement : (1) ANAPIX medical, Le Canet De Meyreuil, FRANCE; (2) Naval Group, Toulon, FRANCE
L’arrivée du numérique et de l’intelligence artificielle dans le monde médical va conduire à des changements importants dans les procédures de prise en charge des patients, notamment en dermatologie, où l’examen visuel de la peau est un élément important du diagnostic. Dans cette communication, nous montrerons concrètement comment le dépistage des cancers de la peau bénéficie déjà de ces nouvelles technologies, conduisant à envisager leurs utilisations dans toutes les situations de contact entre praticiens, personnels soignants et patients.
De nos jours, la détection d’un cancer de la peau résulte souvent d’un événement fortuit : lors d’un examen de routine, le praticien remarque une lésion atypique qui peut sembler se développer ; le patient peut aussi formuler une inquiétude à propos d’une petite lésion plus ou moins récente qui ne guérit pas. La prise en charge est malaisée ; il faut faire appel à une expertise médicale, dans le contexte maintenant très généralisé de pénurie de dermatologues.
Les technologies numériques permettent de répondre efficacement à cette situation en trois étapes : Il est possible de réaliser la photographie clinique de la lésion avec n’importe quel smartphone du commerce, ainsi que la photographie dermoscopique (très pertinente dans ce contexte) avec un petit accessoire (loupe avec éclairage annulaire) fixé sur le smartphone. Des informations complémentaires peuvent aussi être enregistrées à cette occasion. Un algorithme d’AI entrainé à cet effet peut donner un avis sur la malignité des lésions photographiées, et produire un diagnostic ainsi qu’une conduite à tenir (intervention ou pas) à partir des photographies dermoscopiques. Enfin, le dossier correspondant à la lésion peut être communiqué par internet à un dermatologue dans un cadre de télé-expertise pour avis et mise en œuvre d’une prise en charge appropriée.
Nous passerons en revue toutes ces étapes, en nous focalisant en particulier sur l’apport de l’algorithme d’intelligence artificielle, sur son fonctionnement, la valeur de ses prédictions et son utilisation dans le contexte réglementaire actuel.
Oui |
th8 p213 le diabete chez le personnel hospitalier etude sur 5 ans dans un centre hospitalier du grand tunis auteurs hager kamoun 1 salma kaouel 1 sophia besbes 1 etablissement 1 institut mohamed kassab d orthopedie tunis tunisie presentateur hager kamoun |
Th8-P213 - Le diabète chez le personnel hospitalier : étude sur 5 ans dans un centre hospitalier du grand Tunis
Thème: Thème 8 - Apports de la santé au travail à la santé publique
Auteurs : Hager KAMOUN (1), Salma KAOUEL (1), Sophia BESBES (1)
Présentateur : Hager KAMOUN
Etablissement : (1) Institut Mohamed Kassab d'orthopédie, Tunis, Tunisie
Introduction Le diabète constitue un problème de sante publique en Tunisie. Devant son impact sur la qualité du travail et le devenir professionnel du travailleur atteint cette pathologie constitue aussi un problème de santé au travail. Dans ce contexte, le médecin du travail joue un rôle pilier dans le dépistage de la maladie lors de la visite médicale et pour l’aménagement de poste des travailleurs atteints.
Objectif Déterminer la prévalence du diabète chez les professionnels de santé et l’impact de cette pathologie sur la décision d’aptitude au travail.
Matériels et méthodes Nous avons conduit une étude rétrospective descriptive exhaustive auprès du personnel de l’institut Kassab, ayant consulté en médecine du travail pour avis médical d’aptitude durant 5 années de 2019 à 2023. La collecte des données a été effectuée selon une check-list préétablie conformément aux données de la littérature.
Résultats Notre étude a concerné 1001 professionnels de santé de l’institut, avec une prédominance féminine et un sexe ratio de 60%, une moyenne d’âge de 42 ans (VL : 26 à 65). La prévalence était de 12% à prédominance masculine, chez les ouvriers, les tabagiques et dans des conditions stressantes liées au contact avec le public et les situations conflictuelles. La décision d’aptitude par le médecin du travail a concerné essentiellement le personnel présentant un diabète insulinodépendant, non équilibré malgré le traitement. Des recommandations d’aménagement de poste chez 9 personnels avec éviction de l’exposition au risque infectieux dans 4 cas, du poste de sécurité exposé à la chaleur et isolé la nuit dans 3 cas et du contact avec le public et les situations stressantes dans 2 cas.
Conclusion Dans notre population d’étude la prévalence du diabète est élevée avec un impact sur l’aptitude. Le médecin du travail reste un acteur de santé au travail et participe aussi aux objectifs de santé publique.
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ep1 th9 10 les uv c une cause de photodermatose professionnelle auteurs luca boudet 1 jean claude pairon 1 pascal andujar 1 carole morneau 2 marie therese le cam 1 etablissement 1 ch intercommunal de creteil creteil france 2 caisse regionale dassurance maladie dile de france paris france presentateur luca boudet |
EP1-Th9-10 - Les UV-C : une cause de photodermatose professionnelle
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Luca BOUDET (1), Jean-Claude PAIRON (1), Pascal ANDUJAR (1), Carole MORNEAU (2), Marie-Thérèse LE CAM (1)
Présentateur : Luca BOUDET
Etablissement : (1) CH intercommunal de Créteil, Créteil, France; (2) Caisse Régionale d’Assurance Maladie d’Île-de-France, Paris, France
Introduction Deux équipes de professionnels de la restauration, composées respectivement d’un professeur en lycée hôtelier et d’agents de cantine scolaire, ont consulté pour une même symptomatologie associant une atteinte cutanée (érythème douloureux des parties découvertes), oculaire (sécheresse, larmoiement, douleurs insomniantes) et respiratoire (sécheresse pharyngée, oppression thoracique) évoluant depuis plusieurs mois.
Les symptômes suivaient un rythme professionnel, avec une apparition durant les jours travaillés et une disparition après 24 à 48 heures de congés. Certains salariés ont été réaffectés dans d’autres locaux avec disparition complète des symptômes et récidive à la réintégration dans les locaux d’origine.
Enquête étiologique Diverses mesures proposées par le médecin du travail, incluant étude de postes, changements des tenues et détergents, recherche microbiologique, métrologie d’ambiance et avis toxicologique, changement de la ventilation n’ont pas permis d’amélioration.
Les patients ont été reçus pour un avis spécialisé en dermatologie professionnelle. Les patients, reçus à notre consultation en dehors de périodes d’exposition, avaient des examens dermatologiques normaux, avec pour certains la persistance d’une sécheresse oculaire ou une kératite superficielle.
Les descriptions cliniques orientaient vers un possible érythème solaire rythmé par le travail motivant la réalisation d’une étude de poste et d’une métrologie UV par le Centre de Mesures Physiques de la CRAMIF.
L’enquête a identifié la présence sur les deux sites d’ampoules germicides UV-C, installées par erreur à la place d’ampoules d’éclairages dans un cas et d’ampoules UV-A insecticides dans l’autre cas. Une métrologie UV effectuée dans la cantine scolaire a permis d’identifier une source UV-C de longueur d’onde λ=250 nm. Les mesures retrouvent un dépassement de la valeur limite d’exposition professionnelle aux UV (30 J/m²) au-delà d’une durée d’exposition de 3 Minutes 30 à 1 heure, selon la distance par rapport à la source.
Les symptômes cutanés ont disparu après retrait des ampoules UV-C, avec cependant persistance d’une sécheresse oculaire chez une salariée et apparition d’une symptomatologie anxieuse chez deux autre, provoquant des difficultés à la reprise de poste chez ces dernières.
Conclusion L’utilisation de lampes UV-C pour leurs propriétés désinfectantes est croissante. Cependant, peu de moyens techniques ou visuels permettent actuellement de les différencier des autres ampoules d’éclairage ou UV-A insecticides. Devant un érythème solaire avec gêne ophtalmologique, suivant un rythme professionnel et sans exposition extérieure aux UV, le clinicien doit savoir évoquer le diagnostic d’exposition professionnelle aux UV-C.
Oui |
ep2 th9 17 prevention et exposition professionnelle aux uv solaires en france auteurs nathalie nourry 1 melodie berthomieu 1 jean michel wendling 2 maria gonzalez 1 etablissement 1 faculte de medecine maeuitique et sciences de la sante de strasbourg strasbourg france 2 dreets grand est strasbourg france presentateur nathalie nourry |
EP2-Th9-17 - Prévention et exposition professionnelle aux UV solaires en France
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nathalie NOURRY (1), Mélodie BERTHOMIEU (1), Jean Michel WENDLING (2), Maria GONZALEZ (1)
Présentateur : Nathalie NOURRY
Etablissement : (1) Faculté de médecine, maeuïtique et sciences de la santé de Strasbourg, Strasbourg, France; (2) DREETS Grand Est, Strasbourg, France
Le réchauffement climatique, va progressivement augmenter l’exposition aux UV solaires des travailleurs extérieurs. En France, chaque été, il y a des campagnes de prévention du travail à la chaleur, mais pas de campagnes portant sur les risques liés aux expositions professionnelles aux UV solaires. L’objectif de cette enquête était d’évaluer l’implication des Services de prévention et santé au travail dans la prévention primaire, secondaire et tertiaire des expositions professionnelles aux UV solaires .
Lors du congrès de santé au travail de juin 2022, il a été proposé aux médecins et infirmiers exerçant en France en santé au travail de répondre à un questionnaire. Les questions portaient sur leurs caractéristiques sociodémographiques, professionnelles, leur perception du risque lié à l’exposition aux UV Solaires au travail, leur formation médicale et pratique de prévention sur le sujet.
Parmi les 265 médecins et 119 infirmières qui ont répondu, les deux tiers d’entre eux identifient et notent le risque solaire dans les fiches d’entreprise. Les recommandations les plus souvent données sont la réalisation de pauses (53%), le travail à l’ombre (41%) ou en dehors des heures méridionales (51%) par les médecins et 56%, 48% et 50% respectivement par les infirmiers. Les équipements de protection individuelle sont conseillés dans 50 à 68% selon l’équipement et selon la profession du soignant, seuls 15% des répondants associent une formation sous forme de cours ou dépliants.
La réalisation d’action de prévention primaire est plus importante lorsque le professionnel de santé accorde une grande importance aux risques solaires (OR=1,58 [1,26-1,99]) et moindre lorsqu'il exerce dans un service de santé au travail autonome (OR =0,35 [0,2-0,62]). L'ancienneté du soignant (ancienneté>15 ans OR=2,39 [1,29-4,41]), sa profession (médecin OR=2,23 [1,24-4,01]) et l’importance portée au risque lié aux UV solaires (OR=1,49 [1,17-1,91]) influencent positivement la réalisation du dépistage. L'absence de formation spécifique au risque, diminue la réalisation du dépistage (OR=0,57 [0,34-0,95]).
L’exposition aux UV Solaire dans le cadre professionnel est connu des acteurs de prévention, mais la prévention primaire et secondaire doit être améliorée. En plus de proposer une formation complémentaire sur ce risque, des actions ont été initiées dans le cadre du plan régional de santé au travail Grand Est avec la création d’un observatoire des cancers cutanés non mélaniques en lien avec l’exposition professionnelle aux UV solaires et des actions de prévention primaire destinées aux entreprises et salariés les plus exposés.
Oui |
ep2 th9 18 impact des changements organisationnels au travail sur la sante synthese des revues de la litterature publiees depuis 1990 auteurs coralie ravault 1 isabelle niedhammer 2 etablissement 1 acms suresnes france 2 inserm u1085 irset equipe ester faculte de medecine universite dangers angers france presentateur coralie ravault |
EP2-Th9-18 - Impact des changements organisationnels au travail sur la santé : synthèse des revues de la littérature publiées depuis 1990
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Coralie RAVAULT (1), Isabelle NIEDHAMMER (2)
Présentateur : Coralie RAVAULT
Etablissement : (1) ACMS, Suresnes, France; (2) INSERM U1085 – IRSET - Equipe ESTER, Faculté de Médecine - Université d’Angers, Angers, France
Objectif Mener une synthèse de la littérature scientifique sur l’impact des changements organisationnels sur la santé. Matériel et méthodes Une méta-revue de la littérature publiée dans des journaux scientifiques entre 1990 et 2022 avec comité de lecture en langue anglaise a été réalisée, après une sélection dans une base de références de 7225 articles constituée depuis 1990 et mise à jour régulièrement. Les revues sélectionnées devaient porter sur l’étude des associations entre les changements organisationnels et la santé. Une évaluation de la qualité des revues a été faite. Résultats 12 revues de la littérature ont été incluses. L’analyse a montré une association négative avec la santé en cas de changement organisationnel « majeur » (réduction d’effectifs, privatisation, fermeture d’entreprises) ou de certaines situations de précarité ou insécurité de l’emploi. La mise en œuvre de nouvelles méthodes comme la « lean production » n’a montré d’effets ni négatifs ni positifs sur la santé. Les résultats sur les changements organisationnels portant sur les méthodes de travail sont mitigés et ne sont pas tous concluants. Conclusion Les changements organisationnels doivent être considérés comme des facteurs pouvant avoir un impact sur la santé, particulièrement lorsqu’ils sont « majeurs ». Ils doivent donc être préparés et anticipés avec l’implication de toutes les parties. La littérature internationale est cependant très hétérogène et n’est pas toujours de grande qualité, rendant des conclusions fermes difficiles. Davantage d’études de qualité semblent nécessaires sur le sujet. La place du médecin du travail et de l’équipe pluri-disciplinaire est essentielle, particulièrement dans le contexte de changements organisationnels « majeurs ».
Oui |
ep2 th9 19 travail sante des salaries et capacite de maintien au poste auteurs ariane leroyer 1 manon guilbert 2 celine mardon 4 serge volkoff 4 laetitia rollin 3 etablissement 1 universite de lille chu lille lille cedex france 2 chu lille lille france 3 chu rouen universite de rouen rouen france 4 cnam crtd ceet creapt noisy le grand france presentateur ariane leroyer |
EP2-Th9-19 - Travail, santé des salariés et capacité de maintien au poste
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ariane LEROYER (1), Manon GUILBERT (2), Céline MARDON (4), Serge VOLKOFF (4), Laétitia ROLLIN (3)
Présentateur : Ariane LEROYER
Etablissement : (1) Université de Lille / CHU Lille, Lille Cedex, France; (2) CHU Lille, Lille, France; (3) CHU Rouen / Université de Rouen, Rouen, France; (4) Cnam-CRTD, CEET, Creapt, Noisy-Le-Grand, France
Le repérage des salariés exposés à un risque de désinsertion professionnelle est une préoccupation quotidienne en santé au travail. L’observatoire Evrest (Evolutions et relations en santé au travail) est un dispositif de veille et de recherche en santé au travail, à disposition des équipes de santé de santé au travail depuis 2008. Cet observatoire s’appuie sur un questionnaire, globalement stable mais intégrant au fil du temps de nouvelles questions relatives aux enjeux de la santé au travail. En janvier 2022, une question relative aux doutes des salariés concernant leur capacité de maintien au même poste 2 ans plus tard du fait de leur santé a été ajoutée au questionnaire. L’objectif du travail présenté était d’étudier les liens entre quelques caractéristiques des conditions de travail et de la santé des salariés, et leurs doutes concernant leur capacité de maintien à leur poste 2 ans plus tard.
L’analyse a porté sur les 1923 salariés (694 femmes et 1229 hommes) nés en octobre, âgés de 45 ans et plus, ayant complété le questionnaire Evrest en 2022. 77 % d’entre eux ont répondu être à peu près certains de pouvoir effectuer le même travail 2 ans plus tard, 18 % ont répondu ne pas en être sûrs et 4 % « non sans doute pas ». Les réponses « non / pas sûr » (regroupant les réponses « non sans doute pas » et « ce n’est pas sûr ») variaient de 10 % chez les cadres à 35 % chez les ouvriers et augmentaient avec l’âge, passant de 14 % chez les 45-49 ans à 36 % chez les 60 ans et plus. Dans l’analyse multivariée (régression logistique ajustée sur l’âge, la catégorie socio-professionnelle et le secteur d’activité), les salariés signalant souffrir d’anxiété ou de troubles du sommeil gênant dans le travail, de problèmes au niveau de l’épaule, du coude, des membres inférieurs ou des vertèbres dorso-lombaires également gênant dans le travail, répondaient significativement plus souvent que les autres salariés « non » ou « pas sûr » à la question sur un possible maintien au même poste 2 ans plus tard. Des scores défavorables de cumuls de contraintes physiques, d’intensité de travail et de manque de ressources psychosociales, étaient associés à un risque plus important d’avoir des doutes sur la capacité de maintien au même poste 2 ans plus tard. Enfin, le pourcentage de réponse « non / pas sûr » passait de 15% chez les salariés n’ayant pas de problème de santé gênant dans le travail à 69% chez ceux cumulant 4 problèmes de santé ou plus gênant dans le travail.
Ces premiers résultats demandent à être confirmés sur de plus grands échantillons, en corrigeant l’échantillonnage par la prise en compte de pondérations. Le caractère prédictif de cette question sur la situation de travail des salariés reste également à évaluer.
Oui |
ep2 th9 20 odermap etude de faisabilite dun observatoire des dermatoses professionnelles francaises via le rnv3p e auteurs marie therese le cam 1 marie noelle crepy 3 michele michaloux 3 julia benoist 2 serge faye 4 lynda larabi 4 lynda bensefa colas 3 etablissement 1 service de pathologies professionnelles et de l environemment chi creteil creteil france 2 institut interuniversitaire de medecine du travail de paris ile de france iimtpif creteil france 3 service de pathologies professionnelles et environnementales paris centre hotel dieu paris france 4 agence nationale securite sanitaire alimentaire nationale anses maisons alfort france presentateur marie therese le cam |
EP2-Th9-20 - ODERMAP : Etude de faisabilité d’un observatoire des dermatoses professionnelles françaises via le RNV3P(E)
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Marie-Thérèse LE CAM (1), Marie Noëlle CRÉPY (3), Michèle MICHALOUX (3), Julia BENOIST (2), Serge FAYE (4), Lynda LARABI (4), Lynda BENSEFA COLAS (3)
Présentateur : Marie-Thérèse LE CAM
Etablissement : (1) service de pathologies professionnelles et de l'environemment CHI Créteil, Créteil, France; (2) Institut interuniversitaire de médecine du travail de Paris-Île de France (IIMTPIF), Créteil, France; (3) Service de pathologies professionnelles et environnementales Paris Centre - Hotel Dieu, Paris, France; (4) Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses), Maisons Alfort, France
Les dermatoses professionnelles sont l’une des principales causes de pathologies professionnelles en Europe. Dans près de 80% des cas, elles concernent des dermatites de contact professionnelles (DCP). En France, les secteurs et nuisances à risque de DCP et les tendances chronologiques de DCP sont très peu documentés.
Le projet ODERMAP étudie les DCP, leurs expositions professionnelles, les allergènes mis en cause et identifie les situations à risque.
Une phase pilote reposant sur 2 centres de consultations de pathologies professionnelles (Paris Centre et CHI Créteil) a permis d’inclure 457 patients entre le 1er juin 2019 et le 31 mai 2021.
Il s’agit le plus souvent de femmes (62% des sujets), dont l’âge moyen était de 38 ans. L’affection la plus fréquente est une dermatite d’irritation (50%) suivie par les dermatites allergiques, avec une prédominance des atteintes des mains et avant-bras.
Les secteurs et postes les plus fréquemment en cause étaient la santé, la coiffure, le bâtiment, et l’alimentation, variant selon le sexe.
Les allergènes mis en cause ont pu être identifiés de manière fine grâce à la saisie des résultats par patch tests (60 783 tests). Les allergènes les plus souvent positifs étaient les métaux (Ni, Co, Cr), la paraphénylènediamine, les thiurams, les isothiazolinones (MCI, MIT), les parfums et les résines.
70% des sujets recontactés, environ 6 mois après leur consultation ont déclaré une amélioration de leur dermatose et de leur qualité de vie (estimé à l’aide d’un questionnaire)
Sur le plan professionnel, à la suite de notre prise en charge, plus de la moitié des sujets suivis ont rapporté des actions positives sur leur situation de travail (41 % aménagement du poste de travail, 13% reclassement / reconversion professionnelle).
Pour étendre ce projet aux autres centres de pathologies professionnelles, une simplification du questionnaire est envisagée en gardant les données indispensables à une surveillance renforcée et précise des dermatoses professionnelles et de leurs déclencheurs.
La centralisation des résultats des tests est une véritable valeur ajoutée dans le suivi et la surveillance des DCP et des sensibilisations cutanées. Les centres seront d’autant plus intéressés pour participer à ce projet qu’ils pourront interroger la base pour suivre l’évolution de leurs résultats de tests par batterie et par allergène. Une phase test auprès de quelques centres serait intéressante avant un développement à plus grande échelle.
Oui |
ep3 th9 30 evaluation du stress percu des travailleurs en periode de covid 19 auteurs aicha haddar 1 imen sellami 1 anwar abbes 1 hanene daoud 1 houcem zouari 2 kaouthar jmal hammami 1 mounira hajjaji 1 mohamed larbi masmoudi 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles hopital hedi chaker sfax tunisie 2 service de chirurgie orthopedique et traumatologique chu habib bourguiba sfax tunisie presentateur houcem zouari |
EP3-Th9-30 - Évaluation du stress perçu des travailleurs en période de COVID-19
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Aicha HADDAR (1), Imen SELLAMI (1), Anwar ABBES (1), Hanene DAOUD (1), Houcem ZOUARI (2), Kaouthar JMAL HAMMAMI (1), Mounira HAJJAJI (1), Mohamed Larbi MASMOUDI (1)
Présentateur : Houcem ZOUARI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles , Hôpital Hédi Chaker , Sfax, Tunisie; (2) Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie
Introduction La pandémie de la COVID-19 a engendré une crise mondiale, affectant la santé mentale de la population. Les travailleurs, en particulier dans des secteurs vitaux, ont fait face à des défis liés à l'adaptation aux nouvelles normes, à l'incertitude de l'emploi, et au stress quotidien lié à la peur de la contagion. L’objectif de notre étude était de dépister le niveau de stress chez les travailleurs dans des différents secteurs d’activités et évaluer les facteurs associés au stress au cours de la pandémie de la COVID-19. Méthodes: Nous avons mené une étude transversale pendant la période allant de Mars à Juillet 2021. Nous avons utilisé un questionnaire auto-administré comportant les données sociodémographiques et professionnelles ainsi que l’évaluation de la perception du risque. Le stress perçus était évalué par le questionnaire Perceived Stress Scale (PSS). Nous avons ensuite procédé à une analyse bivariée puis multivariée afin de dégager les facteurs associés au PSS. Résultats Sur l’ensemble des travailleurs (n = 808), la moyenne du PSS était de 19,18±4,50. Quatre-vingt-quatre pourcent présentaient un niveau de stress moyen et 6,2% montraient un niveau de stress élevé. En analyse bivariée, le PSS était associé au sexe féminin (p<0,001), à la perception du risque d’infection individuelle (p=0,004 ; r=0,101) et familiale (p=0,001 ; r=0,119), à l’activité au secteur de soins (p<0,001), à l’ancienneté au travail (p=0,001 ; r=-0,129) et à l’auto-évaluation du niveau de protection dans le travail (p=0,006 ; r= -0,100). À l’issu de la régression linéaire, le PSS était essentiellement associé au sexe féminin (bêta (b) = 1,621; intervalle de confiance à 95% (IC à 95%) [0,809 ; 2,432]), à l’auto-évaluation de l’état de santé (b =-0,403; IC à 95% [-0,658 ; -0,148], à l’ancienneté professionnelle (b=-0,064; IC à 95% [-0,106 ; -0,022]) et à la perception du risque d’infection par la COVID-19 dans la famille (b=0,155; IC à 95% [0,007 ; 0,318]). Conclusion Le dépistage du stress en milieu professionnel est nécessaire pour éviter les retombées individuelles et professionnelles. L’identification rapide et la prise en charge précoces des signes de détresse mentale favorise le bien-être des employés, atténue le retentissement négatif sur la productivité, et contribue à la stabilité économique des organisations.
Oui |
ep4 th9 31 comite dindemnisation des victimes des essais nucleaires civen qui sont les travailleurs indemnises auteurs brigitte roy geffroy 1 asma peer 1 ophelie stoeckel 1 daisy perricaud 1 silvia goncalves 1 janine de palmas 1 monia naouar 1 gilles hermitte 1 blandine vacquier 1 etablissement 1 civen paris france presentateur brigitte roy geffroy |
EP4-Th9-31 - Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN) : qui sont les travailleurs indemnisés ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Brigitte ROY-GEFFROY (1), Asma PEER (1), Ophélie STOECKEL (1), Daisy PERRICAUD (1), Silvia GONCALVES (1), Janine DE PALMAS (1), Monia NAOUAR (1), Gilles HERMITTE (1), Blandine VACQUIER (1)
Présentateur : Brigitte ROY-GEFFROY
Etablissement : (1) CIVEN, Paris, France
Introduction Le CIVEN a pour mission d’indemniser les personnes victimes des essais nucléaires résidant entre 1960 et 1967 au Sahara algérien et/ou entre 1966 et 1998 en Polynésie Française, ayant développé une des 23 localisations cancéreuses reconnues, et ayant été exposées à une dose annuelle supérieure ou égale à 1 millisievert, critère de radioprotection de limite de dose reconnu et inscrit dans la loi du 28 décembre 2018. Ce dispositif participe à l’action de Santé Publique à travers la reconnaissance des pathologies des victimes ayant résidé sur ces territoires.
Objectif Il s’agit de décrire les travailleurs reconnus comme victimes par le CIVEN dans les territoires impactés.
Matériel et Méthodes L’analyse a porté sur la période 2018 – 2023. Les variables recueillies étaient : l’âge d’arrivée sur le territoire et au diagnostic, le sexe, le pays de résidence, le secteur professionnel (militaire ou civil), le type d’emploi, le type de cancer, le statut vital, le suivi radiobiologique et le niveau d’exposition aux rayonnements ionisants.
Résultats Sur 1 061 demandes reçues sur la période, 801 dossiers ont été examinés dont 693 satisfaisant aux critères de reconnaissance de la loi. Au total, 385 ont été reconnus victimes avec 248 travailleurs dont 169 militaires (91% métropolitains) et 79 travailleurs civils (80% résidents polynésiens). Parmi les travailleurs, 243 étaient des hommes dont 80% travaillaient en Polynésie, 19% au Sahara et 1% sur les deux sites. L’âge moyen à la première exposition aux rayonnements ionisants, issus des essais nucléaires, pour les militaires et les travailleurs civils était respectivement de 22 et 21 ans. L’âge moyen lors du diagnostic de cancer des militaires et des travailleurs civils était respectivement de 64 et 63 ans. Des analyses détaillées en fonction de la localisation cancéreuse, du type d’emploi et du niveau d’exposition seront présentées lors du congrès.
Discussion Les victimes reconnues par le CIVEN concernent principalement les travailleurs civils et les militaires. Aujourd’hui, il est nécessaire de communiquer sur l’existence de ce dispositif d’indemnisation auprès des professionnels de santé et en particulier auprès des médecins du travail afin de mieux orienter les patients concernés vers le CIVEN. Ces résultats ont également pour objectif d’éclairer les décideurs sur l’impact en Santé Publique des essais nucléaires dans le domaine de l’indemnisation.
Oui |
ep4 th9 32 evaluation de lexposition au styrene par la biometrologie dans les entreprises en gironde auteurs francois bertrix 1 benoit atge 1 romeo canestro 1 emilie bussy 1 jeremy robert 1 sophie balhadere 1 nathalie aunoble 1 etablissement 1 ahi33 evaltox bordeaux france presentateur francois bertrix |
EP4-Th9-32 - Evaluation de l’exposition au styrène par la biométrologie dans les entreprises en Gironde
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : François BERTRIX (1), Benoît ATGÉ (1), Roméo CANESTRO (1), Emilie BUSSY (1), Jérémy ROBERT (1), Sophie BALHADERE (1), Nathalie AUNOBLE (1)
Présentateur : François BERTRIX
Etablissement : (1) ahi33 - Evaltox, Bordeaux, France
Introduction Le styrène présent dans les résines, colles et peintures est un foetotoxique et un cancérogène probable (CIRC 2A). La biométrologie (SBEP) peut être utilisée avec la métrologie atmosphérique pour évaluer l’exposition des salariés. L’objectif est de mettre en œuvre la SBEP pour décrire l’exposition au styrène des salariés dans des entreprises girondines suivies par notre SPSTI.
Matériel et Méthode Les demandes d’intervention des médecins du travail de l’ahi33 sont traitées par une cellule spécialisée dans le risque chimique. Toutes les SBEP sont conduites selon la même méthode d’intervention. Des groupes d’exposition similaire (GES) sont constitués parmi les salariés exposés au styrène. Sont inclus les GES de production mais aussi d’ateliers adjacents et du personnel à l’exposition plus ponctuelle afin de rechercher une pollution par diffusion. Le styrène urinaire a été choisi comme biomarqueur pour toutes les SBEP. Les échantillons urinaires ont été recueillis en fin de poste et fin de semaine de travail. Ils ont tous été analysés dans le même laboratoire (TOXILABO Nantes). La valeur biologique d’interprétation (VBI) retenue est celle de l’ANSES (2014) à 40 µg/L.
Résultats Depuis 2019, des SBEP ont été réalisées dans 4 entreprises de polyesters stratifiés et 2 entreprises de fabrication de peintures et résines (60 et 33 prélèvements individuels respectivement). En stratification, tous les résultats moyens des GES sont inférieurs à la VBI (<10% jusqu’à 30% de la VBI). Le manque de ventilation ou de cloisonnement des ateliers pourrait expliquer ces disparités. En fabrication de peintures, les résultats moyens des GES sont inférieurs à 10% de la VBI pour une entreprise et de l’ordre de 42% de la VBI pour l’autre. Pour cette dernière, on constate une exposition significative en dehors de la zone de production jusqu’à 70 % de la VBI. La manipulation de quantités importantes de styrène, l’absence de ventilation spécifique ou d’équipements de protection individuelle pourraient expliquer ces résultats. La prise de conscience individuelle semble un déterminant fort de la prévention. Toutes les interventions ont fait l’objet de recommandations de prévention et d’une restitution collective des résultats en entreprise.
Conclusion Les résultats les plus élevés se retrouvent en fabrication et conditionnement de peinture. L’exposition des salariés travaillant dans des ateliers contigus semble non négligeable et mérite d’être investiguée. Un développement de la SBEP au styrène et une mise en commun des données au niveau national permettrait de mettre en perspective ces résultats.
Oui |
ep4 th9 33 troubles musculosquelettiques chez les bouchers charcutiers regard croise enquete et terrain auteurs marie noelle sombardier 2 martine jacquand 1 dorian magne 2 odile brun 2 marie annick salmin 2 isabelle ropital 2 pascal jouvin 2 christelle rouel 2 etablissement 1 chu de clermont ferrand clermont ferrand france 2 aist la prevention active clermont ferrand france presentateur marie noelle sombardier |
EP4-Th9-33 - Troubles musculosquelettiques chez les bouchers-charcutiers, regard croisé enquête et terrain
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Marie-Noelle SOMBARDIER (2), Martine JACQUAND (1), Dorian MAGNE (2), Odile BRUN (2), Marie-Annick SALMIN (2), Isabelle ROPITAL (2), Pascal JOUVIN (2), Christelle ROUEL (2)
Présentateur : Marie-Noelle SOMBARDIER
Etablissement : (1) CHU de Clermont-Ferrand, Clermont Ferrand, France; (2) AIST La Prévention Active, Clermont-Ferrand, France
Introduction A partir de plusieurs indicateurs préoccupants (nombre de troubles musculosquelettiques TMS et d'inaptitudes supérieurs à la moyenne des effectifs du service, et peu d’action de prévention), une étude a été menée par les équipes pluridisciplinaires auprès de la population des bouchers-charcutiers dans le cadre du projet de service d'un service de prévention et de santé au travail interentreprises.
Méthodes Une enquête descriptive transversale à l’aide du questionnaire EVREST comparée au secteur national d’activité du commerce de détails (EN 47) avec des questions complémentaires portant sur leurs outils de travail avec en parallèle des observations en milieu de travail ont été réalisées.
Résultats Le recueil a porté sur 295 questionnaires. Les hommes représentent 93% des salariés et la moyenne d’âge est de 37 ans. La prévalence des TMS (plaintes ou signes cliniques) des bouchers charcutiers est significativement (p< 0.01) plus importante comparée au secteur EN47 : rachis (33% versus 23%) membres inférieurs (19% versus 9%) membre supérieur (32% versus 14%) dont l’épaule (18% versus 8%) et le poignet/main (19% versus 6%) et le coude (9% versus 3%). La prévalence des TMS dans l’année est identique : rachis (36%) membres inférieurs (22%) et membre supérieur (35%). Ces plaintes augmentent avec l’âge. La quasi-totalité des bouchers-charcutiers déclare effectuer des gestes répétitifs, des efforts, port de charges et des postures contraignantes dont le stockage au-dessus des épaules pour 43%. Les questions complémentaires mettent en évidence une problématique de couteaux. A peine plus de la moitié des bouchers (55%) déclare disposer de ses propres couteaux et réaliser personnellement leur l’affûtage. Le mode prioritaire d’entretien des couteaux, dans 75% des cas, est l’utilisation d’une meuleuse mais sans moyen de contrôle de la qualité finale de la coupe. Ils sont 72% à signaler le manque de formation initiale ou recyclage. Les actions en milieu de travail (AMT) dans 120 entreprises confirment ce fait et constatent des charges portées avec aides à la manutention pour seulement un tiers des cas.
Conclusion Cette action a montré l’importance des TMS chez les bouchers-charcutiers et de sensibiliser les employeurs et les organismes de formation à la prévention des risques incluant l’entretien des couteaux. Dans cette optique, une brochure a été diffusée aux adhérents et a permis des interventions et des actions correctives dans un groupement d’entreprises.
Remerciements aux 26 équipes pluridisciplinaires ayant participé à l'étude.
Oui |
ep4 th9 34 evaluation de lexposition aux anticancereux dans la pharmacie centrale dune clinique auteurs clemence leborgne 1 stephanie perez 1 patrick le may 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur patrick le may |
EP4-Th9-34 - Evaluation de l’exposition aux anticancéreux dans la pharmacie centrale d’une clinique
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Clémence LEBORGNE (1), Stephanie PEREZ (1), Patrick LE MAY (1)
Présentateur : Patrick LE MAY
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Introduction La pharmacie centrale effectue la préparation de poches de cytostatiques à destination des services de soins. Les préparations se font dans une zone dédiée sous pression positive et équipée de 2 isolateurs. L’entrée et la sortie de zone se fait par un sas.
Une soixantaine de poches est produite par jour et par opérateur (préparateurs et pharmaciens). Une technicienne effectue le contrôle spectrophotométrique des poches dans l’unité mais en dehors de la zone.
Les opérateurs manipulent en majorité du 5FU, paclitaxel, sels de platine, méthotrexate…les cytostatiques sont sous forme liquide (80%) ou de poudre (20%).
Quantification des expositions: matériel et méthodes
Des prélèvements urinaires et surfaciques de cytostatiques ont été effectués à la fin d’une journée de travail.
A la fin de l’activité, 12 surfaces de l’unité ont été essuyées à l’aide de lingettes cellulosiques et congelées avant envoi pour analyse à la recherche de : 5FU, Ifosfamide, cytarabine, dacarbazine cyclophosphamide, méthotrexate (MTX), cytarabine, dacarbazine, daunorubicine, gemcitabine, Doxorubicine, épirubicine et daunorubicine, vincristine.
Six à 10 heures après la fin de poste, les urines des 11 salariés exposés ont été auto-prélevées au domicile puis congelées à la clinique et envoyées au laboratoire pour recherche et dosage d’ifosfamide, cyclophosphamide, méthotrexate, alphafluoro-béta-alanine (FBAL)), doxorubicine, épirubicine et daunorubicine. Les limites de quantification sont de l’ordre de la dizaine de ng/l.
Résultats des prélèvements surfaciques
Les valeurs les plus élevées sont retrouvées à l’intérieur des isolateurs et sur le chariot de soins utilisé pour la préparation des consommables, de 25 à 86ng par lingette. Le reste des valeurs retrouvées note des concentrations de l’ordre de la dizaine de pg et une contamination quasi-ubiquitaire des points prélevés.
La molécule majoritaire est le 5FU, cytostatique le plus utilisé à l’UPC.
Résultats des biométrologies
Huit salariés exposés ont des résultats inférieurs au seuil de détection, 2 salariés des résultats non interprétables (dilution et prélèvement tardif). Un salarié est traité par méthotrexate : le prélèvement urinaire relève une concentration de 55µg/L dans ses urines.
Conclusion
Les prélèvements surfaciques montrent une contamination ubiquitaire minime de l’UPC, plus importante au sein des postes de préparation. Ces valeurs sont comparables avec celles d’unités similaires. Les opérateurs ont été rassurés par ces résultats Une nouvelle campagne est prévue l’an prochain après le nettoyage des surfaces contaminées pour valider l’efficacité du protocole de décontamination.
Oui |
ep4 th9 35 prevalences dexpositions professionnelles auto declarees par secteurs auteurs luther dogbla 1 4 cedric gouvenelle 1 bruno pereira 2 helene willem 5 marie murcia clere 5 frederic dutheil 3 4 etablissement 1 apst18 bourges france 2 direction de la recherche clinique et de l innovation clermont ferrand france 3 chu clermont ferrand clermont ferrand france 4 lapsco clermont ferrand france 5 presanse centre val de loire tours france presentateur luther dogbla |
EP4-Th9-35 - Prévalences d’expositions professionnelles auto-déclarées par secteurs
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Luther DOGBLA (1,4), Cédric GOUVENELLE (1), Bruno PEREIRA (2), Hélène WILLEM (5), Marie MURCIA-CLERE (5), Fréderic DUTHEIL (3,4)
Présentateur : Luther DOGBLA
Etablissement : (1) APST18, Bourges, France; (2) Direction de la Recherche Clinique et de l'Innovation, Clermont Ferrand, France; (3) CHU- Clermont Ferrand, Clermont Ferrand, France; (4) LaPSCo, Clermont Ferrand, France; (5) Présanse Centre-Val de Loire, Tours, France
Introduction : Cette présente étude vise à évaluer les prévalences d’expositions professionnelles par famille de risques (facteurs physiques, facteurs biomécaniques, risques psychosociaux, agents chimiques, agents biologiques et horaires atypiques), dans différents secteurs d’activités, en se basant sur des données de routine du service de santé au travail du Cher. L'objectif principal est d'identifier les secteurs les plus exposés à différentes familles de risques professionnels ainsi que les familles d’expositions les plus prévalentes dans chaque secteur.
Méthode : Ces prévalences d‘expositions ont été mesurées à l'aide de questionnaires d'auto-déclaration remplis quotidiennement par les travailleurs suivis par le Service de Santé au Travail du Cher. Ces prévalences ont été étudiées pour sept secteurs d'activité : industrie manufacturière, commerce et réparation de véhicules, activités administratives et services de soutien, santé humaine et action sociale, administration publique, construction, transport et entreposage. Des analyses comparatives ont été effectuées à l'aide du test du Chi-2, du coefficient de Cramer et de régression logistique.
Résultats : En 2021, 24 456 travailleurs ont complété le questionnaire de pré-visite faisant l’objet des présentes analyses, soit 81% des travailleurs vus en visite médicale à l'APST18 sur cette période.
Le secteur de la construction a présenté les prévalences les plus fortes d'expositions aux facteurs biomécaniques (82%), physiques (76%), et chimiques (75%), se démarquant significativement des autres secteurs (p<0,05). Le secteur de la santé humaine et action sociale a également montré des prévalences élevées, notamment pour les facteurs psychosociaux (90%), biologiques (69%), et les horaires de travail atypiques (61%).
Les facteurs de risque psychosociaux représentent la famille d’expositions ayant la plus forte prévalence dans tous les secteurs (variant de 71% à 90%), à l’exception du secteur de la construction.
Conclusion : Ces résultats permettent d’orienter et d’aider les professionnels en santé au travail du service du Cher à affiner le ciblage des interventions en tenant compte des spécificités de chaque secteur, et ainsi mettre en place des stratégies de prévention adaptées et efficaces.
Oui |
ep4 th9 36 la telemedecine appliquee en sante au travail face aux desert medicaux auteurs cyril bernardet 1 amelie granados 1 bruno yerriah 1 etablissement 1 ensante montpellier france presentateur amelie granados |
EP4-Th9-36 - La télémédecine appliquée en santé au travail face aux désert médicaux
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Cyril BERNARDET (1), Amélie GRANADOS (1), Bruno YERRIAH (1)
Présentateur : Amélie GRANADOS
Etablissement : (1) ENSANTE, Montpellier, FRANCE
EnSanté, service de prévention et de santé au travail, présente, sur son territoire d’intervention, des déserts médicaux. En prenant pour cadre réglementaire la loi du 02 août 2021, le Code de la Santé Publique et le guide de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur la télémédecine, EnSanté a fait le choix de faire évoluer son offre en mettant en place la consultation assistée avec chariot connecté de façon protocolisée.
Après une phase expérimentale concluante, EnSanté a acquis 6 chariots munis de capteurs connectés biomédicaux (stéthoscope, otoscope, caméra à main). À la demande du médecin, l’IDEST peut également être amené à réaliser des tests rhumatologiques de première intention. Leurs interprétations sont assurées par le médecin qui conserve en permanence un visuel sur le salarié. Le protocole écrit prévoit en annexe des fiches techniques permettant de se rappeler la conduite à tenir pour les examens demandés (ex : Phalen, Jobe, Lasegue, etc).
L’expérimentation de ce dispositif avec chariot connecté a été réalisée sur 79 consultations (tous motifs de visite). Le score de satisfaction des salariés était supérieur à 8/10 pour 100% des visites réalisées.
En 2023, cette pratique a été déployée sur l’ensemble de nos déserts médicaux. Pour un équivalent temps plein de médecin du travail, 903 consultations ont été réalisées sur ces modalités. Le taux d’absentéisme à ces visites était de 5,9%, soit bien inférieur aux visites classiques. Tous types de visite ont été assurées avec 24,8% de visites de reprise, 24,6% de visites à la demande, 20,9% de visites d’embauche et 18,5% de périodiques (essentiellement des examens médicaux d’aptitude) et 11,2% de visites de pré-reprise. Toutes les situations ont pu être traitées, sans convocation en présentiel du médecin.
L’expérience « salarié » montre que la machine s’efface au profit de la médecine. Dans une stratégie de suivi individuel des salariés, cette conduite permet de répondre en partie aux défis des déserts médicaux et offre une harmonisation des pratiques professionnelles. La télémédecine favorise une montée en compétence des professionnels de santé qui l’utilisent.
La mobilisation d’une double ressource (un médecin en distanciel et un IDEST en présentiel) pourrait être un frein. Une gestion prévisionnelle des postes et des compétences (GPEC) est nécessaire.
Par cette innovation, EnSanté souhaite étoffer son offre de service et apporter une même expertise médicale auprès de chacun des salariés suivis.
Oui |
ep4 th9 37 consequences biomecaniques de lutilisation de trois exosquelettes dassistance du dos lors de diverses taches de manutention manuelle auteurs mathilde schwartz 1 kevin desbrosses 1 etablissement 1 inrs institut national de recherche et de securite vandoeuvre les nancy france presentateur mathilde schwartz |
EP4-Th9-37 - Conséquences biomécaniques de l’utilisation de trois exosquelettes d’assistance du dos lors de diverses tâches de manutention manuelle.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Mathilde SCHWARTZ (1), Kévin DESBROSSES (1)
Présentateur : Mathilde SCHWARTZ
Etablissement : (1) INRS (Institut national de recherche et de sécurité), Vandoeuvre Les Nancy, France
Avec un objectif de prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS), certaines entreprises s’orientent vers l’usage de nouvelles technologies d’assistance physique, à l’exemple des exosquelettes. De nombreuses études s’accordent sur le fait que les exosquelettes d’assistance du dos peuvent réduire le niveau des sollicitations des muscles impliqués dans l’extension du tronc et de la hanche lors de tâches de manutention manuelle. Cependant, au regard de la diversité des protocoles mis en place dans ces études, au regard des exosquelettes utilisés (technologie, design…) ou encore des tâches réalisées (statique, dynamique, poids manipulés…), il est difficile de connaître précisément quels facteurs influencent les bénéfices apportés par ces systèmes. L’objectif de la présente étude de laboratoire était donc d’apporter des éléments de connaissance supplémentaires en évaluant comparativement les conséquences de trois exosquelettes professionnels d’assistance du dos sur l’activité musculaire et la cinématique du tronc lors de différentes tâches standardisées de manutention manuelle. Pour cela, l’activité électromyographique des muscles érecteurs spinaux et biceps femoris ainsi que la cinématique du tronc de vingt-neuf participants ont été enregistrées lors des trois tâches de soulèvement de charges: statique, dynamique symétrique (plan sagittal) et dynamique asymétrique (plans sagittal et frontal). Chaque tâche était réalisée avec les trois exosquelettes (un passif et deux actifs) et sans équipement. Nos résultats ont mis en évidence que les exosquelettes réduisaient en moyenne de 13% les niveaux de sollicitations musculaires, tout en induisant des modifications cinématiques. L’intensité de ces effets était toutefois dépendante de la technologie utilisée (passif versus actif), des caractéristiques (poids, anthropomorphisme) mais également de la tâche réalisée (statique versus dynamique). Par exemple, l’exosquelette passif a permis de diminuer en moyenne l’activité des muscles extenseurs du tronc de seulement 2% par rapport à la situation sans équipement (et 14% au maximum selon la condition expérimentale) alors que les exosquelettes actifs l’ont réduit en moyenne de 23% (et 37% au maximum selon la condition expérimentale). Au regard de ces données, il apparait nécessaire de connaitre précisément les performances des exosquelettes disponibles sur le marché afin d’associer celui qui correspond au besoin d’assistance (dépendant des caractéristiques de la tâche de travail) dans le but d’optimiser son intégration en entreprise.
Oui |
ep4 th9 38 la qualite de vie et des conditions de travail pratiques et besoins des spsti partage des resultats dune enquete du groupe de travail qvct du prst occitanie auteurs aurore coibion 1 laure astruc 6 frank atahamu tagi 7 sylvie butrot 4 bruno chomette 5 florian deberghes 3 emmanuelle dubourg 2 nathalie maiques 2 christine meriel 5 etablissement 1 aract occitanie montpellier france 2 sstmc muret france 3 prevaly toulouse france 4 prestal rodez france 5 sras toulouse france 6 prevy nimes france 7 cfdt montpellier france presentateur aurore coibion |
EP4-Th9-38 - La Qualité de Vie et des Conditions de Travail : pratiques et besoins des SPSTI - Partage des résultats d’une enquête du groupe de travail QVCT du PRST Occitanie
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Aurore COIBION (1), Laure ASTRUC (6), Frank ATAHAMU-TAGI (7), Sylvie BUTROT (4), Bruno CHOMETTE (5), Florian DEBERGHES (3), Emmanuelle DUBOURG (2), Nathalie MAIQUES (2), Christine MERIEL (5)
Présentateur : Aurore COIBION
Etablissement : (1) ARACT OCCITANIE, Montpellier, France; (2) SSTMC, Muret, France; (3) PREVALY, Toulouse, France; (4) PRESTAL, Rodez, France; (5) SRAS, Toulouse, France; (6) PREVY, Nimes, France; (7) CFDT, Montpellier, France
La loi n°2021-1018 du 2 août 2021 pour le renforcement de la prévention en santé au travail introduit de nouvelles missions pour les Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises (SPSTI), dont celle d’accompagner paritairement les acteurs de l’entreprise dans leurs « changements organisationnels importants ». A ce titre, les SPSTI constituent des acteurs-relais dans la promotion des démarches de Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT).
Le groupe de travail QVCT du Plan Régional Santé Travail (PRST 4) Occitanie s'est fixé comme objectif de soutenir ces nouvelles dispositions visant l'accompagnement des petites et moyennes entreprises, à travers notamment l'acculturation et la montée en compétences des SPSTI sur la QVCT. Pour ce faire, le groupe a élaboré une enquête qui interroge les différents acteurs sur leurs connaissances, leurs pratiques et leurs éventuels besoins.
Cette communication se propose de partager les résultats de l’enquête, menée au mois de septembre 2023 auprès des 1400 salarié.e.s des SPSTI d’Occitanie.
La structuration de cette enquête est issue des enseignements d’ateliers expérimentaux menés entre 2019 et 2020 et animés par le groupe de travail QVCT auprès des services. Le questionnaire a été diffusé informatiquement avec le soutien de Présanse par l’intermédiaire des 17 directions des SPSTI de la région, auxquelles l’enquête avait été préalablement présentée. Les réponses, anonymes, ont été traitées informatiquement grâce au logiciel Sphinx.
L’enquête a recueilli 30% de répondants en trois semaines, qui se répartissent entre les équipes pluridisciplinaires, de direction et support.
Les premières analyses révèlent des écarts entre les représentations des participants et le référentiel QVCT développé par l’Agence Nationale pour les Conditions de Travail (ANACT) et les principes portées par les partenaires sociaux des Accords Nationaux Interprofessionnels de 2013 et 2020. Quoique peu mis en œuvre dans les entreprises adhérentes, les équipes pluridisciplinaires ont le sentiment d’être bien outillées sur la démarche QVCT. Ces équipes se déclarant, par ailleurs, être en attente de partage de pratiques entre pairs.
Sur la base de ces données objectivées par le groupe de travail QVCT, les directions des SPSTI pourront se positionner pour développer des accompagnements ciblés, répondant à leurs nouvelles missions. Actions destinées à permettre à leurs salariés concernés d’acquérir des repères ou des habiletés en matière de QVCT, éventuellement renforcés par des échanges de pratiques entre services dans un souci de développer une offre adaptée et cohérente entre SPSTI.
Oui |
ep4 th9 39 l analyse des inaptitudes au service du retour en emploi auteurs fabrice michiels 1 nicole frugier 1 sophie meriau 1 etablissement 1 spst 19 24 brive la gaillarde france presentateur fabrice michiels |
EP4-Th9-39 - L'analyse des inaptitudes au service du retour en emploi
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Fabrice MICHIELS (1), Nicole FRUGIER (1), Sophie MERIAU (1)
Présentateur : Fabrice MICHIELS
Etablissement : (1) SPST 19-24, Brive La Gaillarde, France
Dans le cadre du diagnostic territorial contribuant à adapter l’offre de service aux besoins des entreprises, le SPST 19-24 analyse depuis 2017 l’ensemble des inaptitudes prononcées dans le service.
Ce travail épidémiologique confirme les données antérieures concernant les principaux motifs d’inaptitude, parmi lesquels les RPS et les TMS restent prépondérants. L’analyse par sexe, secteur d’activité, type d’emploi, pathologies en cause, dont nous présenterons les quelques variations, fournit des indications sur les axes d’effort à privilégier pour prévenir le risque d’inaptitude. Les résultats reflètent aussi les évolutions sociétales, depuis la modification de la relation au travail jusqu’à la problématique de l’usure professionnelle, même si l’impact du report de l’âge de la retraite n’est pas encore perceptible.
Au-delà d’une approche descriptive, cette étude a surtout pour objectif de fournir des clés pour améliorer et optimiser les démarches de maintien et de retour en emploi des salariés déclarés inaptes. Elle commence à procurer à la cellule PDP du service, qui préexistait à la loi du 02/08/2021, des données relatives à l’impact d’un partenariat mis en place avec la CPAM de la Corrèze depuis 2019. Ainsi, le SPST reçoit chaque semaine, sous réserve de leur accord, la liste des salariés dont la durée ou la répétitivité des arrêts conduit à leur détection par les radars de la CPAM, bien avant une éventuelle coupure des indemnités journalières. Ces signalements permettent à nos infirmières de contacter les salariés pour un premier bilan, et surtout de leur proposer une visite de préreprise, à un moment où la durée de l’arrêt permet encore de mobiliser les dispositifs de maintien en emploi (essai encadré, CRPE, prestations d’appui spécifique, travail avec les conseillers en orientation professionnelle…), fluidifiés par la cellule PDP.
A l’heure où nous attendons encore la parution du décret d’application de l’article L315-4, notre étude vise donc désormais à évaluer si ces échanges d’information avec la CPAM, permettant une prise en charge plus précoce des salariés en risque de désinsertion professionnelle, aboutissent à un rebond professionnel plus rapide et plus fréquent. Ce dispositif facilite en tout cas considérablement la réalisation des étapes préparatoires de la procédure d’inaptitude.
L’accumulation de données (avec environ 600 inaptitudes par an sur le seul département de la Corrèze) en permettant une analyse de plus en plus fine des situations de désinsertion professionnelle, nourrit à la fois le projet de service et les actions de la cellule PDP. Ce suivi épidémiologique s’inscrit donc désormais comme une activité pérenne du SPST19-24.
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ep4 th9 40 evaluation de laptitude medicale chez les travailleurs atteints de la sclerose en plaques auteurs wiem ayed 1 najla mechergui 1 saloua fray 3 samia ben sassi 4 mariem mersni 1 nesrine chaouech 2 nizar ladhari 1 etablissement 1 service de pathologie professionnelle et d aptitude au travail de l hopital charles nicolle tunis tunisie 2 service de pathologie professionnelle et d aptitude au travail de l hopital habib thameur tunis tunisie 3 service de neurologie de l hopital charles nicolle tunis tunisie 4 service de neurologie de l institut national de neurologie nabeul tunisie presentateur wiem ayed |
EP4-Th9-40 - Evaluation de l’aptitude médicale chez les travailleurs atteints de la sclérose en plaques
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Wiem AYED (1), Najla MECHERGUI (1), Saloua FRAY (3), Samia BEN SASSI (4), Mariem MERSNI (1), Nesrine CHAOUECH (2), Nizar LADHARI (1)
Présentateur : Wiem AYED
Etablissement : (1) Service de pathologie professionnelle et d'aptitude au travail de l'hôpital Charles Nicolle , Tunis, Tunisie; (2) Service de pathologie professionnelle et d'aptitude au travail de l'hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie; (3) Service de neurologie de l'hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie; (4) Service de neurologie de l'Institut National de Neurologie, Nabeul, Tunisie
Introduction La sclérose en plaques (SEP) est une maladie chronique, inflammatoire et démyélisante du système nerveux central. Elle constitue la première cause non traumatique d’handicap sévère chez le sujet jeune. L’évaluation de l’aptitude médicale au poste du travail est nécessaire afin de prévenir la désinsertion professionnelle.
Objectif Evaluation de l’aptitude médicale des travailleurs atteints de SEP.
Méthodes Il s’agissait d’une étude transversale bi centrique, menée du 1er Javier 2022 au 1er Janvier 2023. Les patients atteints de SEP exerçant une activité professionnelle ou ayant été obligés d’arrêter leur emploi à cause de la maladie ont été inclus.
Résultats Nous avons inclus 146 patients atteints de SEP. L’âge moyen était de 39,92±9,64 ans. Le sex ratio H/F était de 0,52. Le niveau scolaire était majoritairement primaire (40,4%). Ils avaient des antécédents médicaux pathologiques dans 45,9% des cas .Les secteurs d’activités les plus représentés étaient ceux de l’industrie manufactuère (28,1%) et de l’éducation(17,1%) . Le poste le plus occupé était celui des ouvriers (46,6%) . L’ancienneté professionnelle variait de 1 à 40 ans. Les contraintes professionnelles les plus rapportées étaient : la position debout prolongée (45,2%), les contraintes horaires (43,2%) et cognitives (38,6%) . La moyenne des jours d’absence liés à la maladie durant les 12 derniers mois étaient de 109,31 jours. La durée moyenne d’évolution de la maladie était de 7,95±5,9 ans . La forme récurrente rémittente de la SEP était la plus représentée (86%) . La prise d’un traitement médical de font était constatée dans 81,5% des cas . Les signes moteurs (74,5%) et sensoriels (47,3%) étaient les plus représentés. Le score moyen de l’EDSS était de 2,35±1,81. Concernant les décisions d’aptitude au poste du travail, les patients étaient aptes (26,7%) , aptes avec aménagement du poste (63,3%) , inaptes (10%) .L’inaptitude au poste était associée au niveau scolaire primaire (p=10-3) , au poste d’ouvrier (p=10-3) , aux contraintes professionnelles physiques (p=0,02) , à l’exposition aux solvants (p=10-3) et à la forme progressive de la SEP (p=0,01) et au score EDSS (p=10-3) .
Conclusion Selon notre étude, les travailleurs atteints de SEP sont confrontés à plusieurs contraintes professionnelles physiques et mentales . Le rôle du médecin du travail est essentiel dans la prise des décisions d’aptitude en fonction du stade de la maladie et des exigences du poste du travail .
Oui |
ep5 th9 41 influence du teletravail sur la sante des travailleurs auteurs remi poirier 1 aurelie niaudet 1 henri bastos 1 julie bodin 2 florence cros 2 marc fadel 2 descatha alexis 2 yves roquelaure 2 etablissement 1 anses maisons alfort france 2 univ angers chu angers univ rennes inserm ehesp irset institut de recherche en sante environnement et travail umr_s 1085 sfr icat angers france presentateur remi poirier |
EP5-Th9-41 - Influence du télétravail sur la santé des travailleurs
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Rémi POIRIER (1), Aurélie NIAUDET (1), Henri BASTOS (1), Julie BODIN (2), Florence CROS (2), Marc FADEL (2), Descatha ALEXIS (2), Yves ROQUELAURE (2)
Présentateur : Rémi POIRIER
Etablissement : (1) Anses, Maisons-Alfort, France; (2) Univ Angers, CHU Angers, Univ Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) - UMR_S 1085, SFR ICAT, Angers, France
Le télétravail s’est largement développé en France depuis la réforme du Code du travail de 2017, permettant de favoriser le recours à cette forme d’organisation du travail. Environ 4 à 5 % de personnes étaient télétravailleurs réguliers en 2019. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, cette proportion a pu atteindre 47 %, durant le premier confinement (mars à mai 2020).
La notion de télétravail renvoie cependant, dans la littérature scientifique, à des réalités diverses. Cette modalité de travail en modifie l’organisation et l’environnement. Elle transforme ainsi l’activité et interroge sur les effets qu’elle peut avoir sur la santé du travailleur et sur l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle.
En 2022, l’Anses a confié à l’équipe d’Epidémiologie en santé au travail et ergonomie (Ester) de l’Institut de recherche en santé, environnement et travail (Irset Inserm 1085), la réalisation d’un état des connaissances sur le sujet qui a permis de documenter :
- l’impact du télétravail sur les conditions de travail et l’activité des travailleurs ;
- les effets du télétravail sur la santé et les comportements de santé (activité physique, nutrition, consommation de substances, etc.).
Les effets du télétravail sur la santé, le bien-être et la vie sociale et familiale, sont étroitement liés au contexte social et juridique. Ils doivent être analysés spécifiquement pour chaque situation de travail. La littérature actuellement disponible sur le sujet, dans des contextes comparables à celui de la France et hors pandémie, s’avère encore pauvre. Les données les plus anciennes ne sont plus représentatives de la situation actuelle et les études récentes sont dépendantes du contexte très particulier de la pandémie de Covid-19.
Cependant, au-delà des bénéfices avancés du télétravail pour l'entreprise (continuité du service, productivité, etc.) et pour le travailleur (conciliation entre vie privée et vie professionnelle), et malgré les limites précitées, l’examen de la littérature met en évidence des effets potentiels sur la santé physique et mentale des travailleurs, sur les relations sociales et familiales, ainsi que sur l’activité de travail.
L’état des connaissances invite donc à poursuivre la recherche par le développement et la pérennisation de la surveillance épidémiologique, l’analyse du télétravail et du travail hybride via les enquêtes nationales ou encore via des approches pluridisciplinaires permettant d’apprécier l’ensemble des déterminants de la survenue des effets du télétravail sur la santé. Dans l’attente d’une meilleure connaissance des effets potentiels du télétravail et du travail hybride, la poursuite de la mobilisation des acteurs de la prévention est essentielle.
Oui |
ep5 th9 42 qualite de vie liee a la sante en milieu militaire auteurs amani dallagi 1 salma kamoun 1 hiba ziedi 1 nessrine kamoun 2 adel amri 1 etablissement 1 centre militaire de medecine du travail et de securite professionnelle tunis tunisie 2 institut de sante et de securite au travail tunis tunisie presentateur salma kamoun |
EP5-Th9-42 - Qualité de vie liée à la santé en milieu militaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Amani DALLAGI (1), Salma KAMOUN (1), Hiba ZIEDI (1), Nessrine KAMOUN (2), Adel AMRI (1)
Présentateur : Salma KAMOUN
Etablissement : (1) Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle, Tunis, Tunisie; (2) Institut de Santé et de Sécurité au Travail, Tunis, Tunisie
Introduction Les travailleurs en milieu militaire sont confrontés à des conditions de travail particulières, comprenant des missions opérationnelles, des horaires irréguliers et des exigences émotionnelles élevées. En effet, ils font face à de multiples facteurs de stress susceptibles de compromettre tant leur santé mentale que physique. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer la qualité de vie liée à la santé (QVLS) en milieu militaire et d'identifier les facteurs associés à une altération de la QVLS.
Méthodes Il s’agissait d’une étude descriptive transversale menée auprès des patients travaillant en milieu militaire et consultant au Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle entre février 2022 et juin 2023. Les patients ont rempli un auto-questionnaire mesurant la qualité de vie, le SF-36.
Résultats Nous avons inclus 105 patients d’un âge moyen de 38,7 ± 9,3 ans avec un sex-ratio de 16,5. Parmi la population d’étude, 87,6% des sujets étaient des militaires répartis en sous-officiers (47,6%), hommes de troupes (32,4%) et officiers (7,6%). L’ancienneté professionnelle médiane était de 18 ans. Des antécédents d’accident du travail ont été signalés dans 21% des cas. Des antécédents de troubles psychiatriques ont été rapportés chez 22% des patients. La QVLS était moyenne dans 54,3% des cas. La santé psychique était plus touchée par rapport à la santé physique avec un score moyen de 52,6 ±20,8 versus 56,5 ± 19,8. Concernant les huit domaines, le bien-être social était le plus altéré avec un score moyen à 47,6.
En analyse multivariée, les scores psychiques, physiques et globaux étaient inversement associés au personnel civil, aux antécédents d’accident du travail et à l’ancienneté professionnelle. Ils étaient positivement associés aux troubles psychiatriques.
Conclusion L’altération de la qualité de vie due aux comorbidités pourrait avoir des conséquences sur le rendement des militaires au vu d’une disponibilité opérationnelle exigée du militaire en activité. Ceci justifie la mise des stratégies préventives afin d’améliorer la qualité de vie au travail.
Oui |
ep5 th9 43 interet du reperage des profils neurodivergents par les spst auteurs sidonie nahum henry 1 lucie meissonnier cirille 1 cyrine thouraya 1 charlie tirbois 1 meghan clavera 1 beatrice appert 1 etablissement 1 prevlink issy les moulineaux france presentateur sidonie nahum henry |
EP5-Th9-43 - Intérêt du repérage des profils neurodivergents par les SPST
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sidonie NAHUM-HENRY (1), Lucie MEISSONNIER-CIRILLE (1), Cyrine THOURAYA (1), Charlie TIRBOIS (1), Meghan CLAVERA (1), Béatrice APPERT (1)
Présentateur : Sidonie NAHUM-HENRY
Etablissement : (1) Prevlink, Issy Les Moulineaux, France
CONTEXTE Des symptômes d’alerte comme une fatigabilité, une hypersensibilité, une anxiété, une dépression, un épuisement professionnel peuvent révéler des troubles neurodivergents (TND) dont font partie les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), les troubles Dys (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysgraphie, dyspraxie, dysphasie) et les troubles du spectre autistique (TSA). Les profils neurodivergents ne savent pas toujours qu’ils le sont ou tentent de le cacher de peur notamment de perdre leur emploi et sont plus souvent soumis aux risques psycho-sociaux (RPS). Parce que les profils sont très différents et nombreux, l’essentiel est de les identifier pour les aider au mieux. C’est dans ce cadre qu’une action a été menée à l’initiative du SPST et de la Mission Handicap (MH) de l’entreprise. ETAPES DE L’ACTION 1)Conférence de sensibilisation aux TND par un neuropsychiatre agréé par l’ARS 2)Formation d’un médecin du travail référent au repérage des TND (Certificat agréé), sensibilisation de l’équipe du SPST aux TND 3)Lors des Visites d’Information et de Prévention, repérage par l’Infirmière en Santé au Travail puis orientation vers le médecin du travail référent ou orientation directe lors d’une Visite à la Demande du Salarié ou de l’Employeur après la conférence ou dans le cadre de RPS pour un entretien spécifique d’identification 4)En fin de visite : information du salarié sur la suspicion de TND et des tests à envisager 5)Visite à 3 mois pour suivi de l’évolution du salarié et recueil de l’accord pour la réalisation des tests 6)Orientation vers le neuropsychiatre agréé de 17 salariés identifiés par le SPST?reçus individuellement pour un entretien d’1 heure pour orienter vers un bilan personnalisé de 3h par les tests les plus pertinents par un neuropsychologue, un ergothérapeute ou un orthophoniste puis restitution du bilan par le neuropsychiatre SOLUTIONS ET AMENAGEMENTS PROPOSES L’établissement d’un diagnostic clair permet d’accompagner a posteriori les salariés concernés, de poursuivre les démarches pour un accompagnement personnalisé et pertinent par le SPST et la MH avec?1)Recours à des professionnels de santé adaptés selon les besoins 2)Procédure accélérée RQTH 3)Sensibilisation des Ressources Humaines et des managers 4)Aménagements de poste matériel (aides techniques, outils de compensation) et organisationnel (rythme, tâches adaptées, pauses, télétravail) CONCLUSION Repérer et détecter les profils neurodivergents représente un enjeu important en santé au travail non seulement dans la prévention de la désinsertion professionnelle et le maintien dans l’emploi mais aussi dans la prévention des RPS chez cette population plus exposée au risque d’épuisement professionnel.
Oui |
ep5 th9 44 la mediation evaluation dans un service de prevention et de sante au travail auteurs ann gaelle paolillo 1 claire dufeu 1 isabelle riviere 2 johan lesot 1 audrey gillard 1 francoise ducrot 1 etablissement 1 sstrn nantes france 2 la maison des possibles nantes france presentateur ann gaelle paolillo |
EP5-Th9-44 - La médiation : évaluation dans un service de prévention et de santé au travail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ann Gaelle PAOLILLO (1), Claire DUFEU (1), Isabelle RIVIERE (2), Johan LESOT (1), Audrey GILLARD (1), Françoise DUCROT (1)
Présentateur : Ann Gaelle PAOLILLO
Etablissement : (1) SSTRN , Nantes , France; (2) La maison des possibles, Nantes, France
Introduction Dans le contexte de l’augmentation des inaptitudes pour les situations de troubles psychosociaux et aucune étude n’existant sur ce sujet, le SSTRN (Service de Santé au Travail de la Région Nantaise) a engagé en 2020 une évaluation de la médiation comme action de maintien dans l’emploi.
Méthodologie Pilotée par un médecin du travail diplômée en médiation, l’évaluation s’est déroulée de 2020 à 2024 au sein du SSTRN selon le mode projet avec les étapes clés suivantes :
- l’élaboration pluridisciplinaire (médiateurs, juriste, épidémiologiste…) d’un protocole d’évaluation incluant des questionnaires de santé (GHQ12 : General Health Questionnaire) et de résultats,
- la validation réglementaire du projet,
- la sensibilisation de 23 médecins du travail volontaires issus de 5 secteurs géographiques du SSTRN,
- la réalisation des co-médiations avec un psychologue du travail interne ou un médiateur externe,
- l’analyse des résultats réalisée conjointement par le pilote et le référent épidémiologique.
Ont été évalués : les résultats de la médiation avec le nombre d’inaptitudes et/ou d’accords auprès du salarié et de son employeur ; le GHQ12 par les salariés (avant, juste après, à 6 mois de la médiation), ainsi que le ressenti de chaque médecin du travail concerné.
Résultats Parmi les 22 médiations réalisées sur les 31 orientations initiales, 15 ont abouti à un accord (68 %) dont 10 avec maintien au poste et 5 séparations à l’amiable ; 5 n’ont pas abouti à un accord (23%) et 2 se sont soldées par une inaptitude (9%).
Les résultats en cours d’étude des questionnaires GHQ12 (6 premiers salariés répondeurs) sont systématiquement améliorés dès le questionnaire à l’issue de la médiation puis à 6 mois.
Il y a un lien hiérarchique entre les médiés dans 90% des médiations.
Les premières évaluations qualitatives auprès des parties (8 employeurs et 8 salariés répondeurs) confirment leur satisfaction et l’utilité de l’outil fait l’unanimité auprès des médecins du travail (100% parmi 20 médecins du travail répondeurs).
Conclusion Cette évaluation tend à montrer l’intérêt de la médiation dans l’accompagnement de situations de troubles psychosociaux et dans la prévention de la désinsertion professionnelle.
Elle engage à étudier les conditions de la pérennité de cet outil dans le service de prévention et de santé au travail (offre complémentaire).
Oui |
ep5 th9 45 vip collective dans une entreprise d evenementiel sportif auteurs narada phlek 1 shainaze kadayer deye 1 vinh ngo 1 zineb ouazene 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur narada phlek |
EP5-Th9-45 - VIP collective dans une entreprise d'évènementiel sportif
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Narada PHLEK (1), Shainaze KADAYER DEYE (1), Vinh NGO (1), Zineb OUAZENE (1)
Présentateur : Narada PHLEK
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Dans le cadre du suivi simple, les salariés doivent passer une visite d’information et de prévention initiale (VIPI) dans les 3 mois suivant leur embauche. Une entreprise d’évènement sportif devait recruter de manière crescendo passant de 400 salariés en 2021 à 4000 estimés en 2024. Pour assurer le suivi réglementaire, le médecin en charge de l’effectif, travaillant dans un SPSTI, a proposé à l’entreprise d’effectuer des VIP collectives.
Matériels et méthode Des VIP collectives ont été organisées au sein de l’entreprise en novembre et décembre 2021 mobilisant le médecin du travail et son équipe pluridisciplinaire sur 2 jours pour chaque session. Les salariés concernés étaient âgés de 26 à 35 ans, titulaires d’un double master 2.
Le matin du premier jour, une présentation collective d’une heure a été faite aux nouveaux embauchés sur différents thèmes présentés par le médecin du travail et son équipe pluridisciplinaire : la VIP (objectifs, déroulé, possibilité de générer une visite à la demande), sensibilisation sur les risques spécifiques (psychosociaux, addictions, hygiène de vie, prévention de la désinsertion professionnelle, vaccinations grippe et Covid-19). A l’issue de cette présentation, un questionnaire médical a été distribué aux participants à remettre rempli lors de leur visite individuelle.
Les visites individuelles et le visiotest ont été ensuite réalisés toutes les 10 minutes par 3 professionnels de santé avec possibilité de vaccination grippe et/ou Covid-19. En parallèle, les salariés passaient par 4 ateliers : installation au poste de travail, risque routier, handicap et risques psycho-sociaux. A la fin des visites les salariés étaient invités à répondre à un
court questionnaire sur le format et les pistes d’amélioration.
Discussion et résultats A l’issue des 2 sessions, 196 attestations de suivi ont été remises.26 % ont répondu au QR code.10% ont déclaré des risques psychosociaux (un suivi leur a été proposé), 1,5% voulaient mettre fin à leur période d’essai, 5% ont été réorientés ou revus par le médecin du travail pour des problèmes de handicap.90% des salariés ayant répondu au questionnaire ont estimé que cette VIP collective leur a été bénéfique.
Conclusions Le médecin du travail a associé ses nouvelles missions de santé publique dans un cadre élargi de prévention, a pu adapter cette VIP collective en personnalisant les thématiques abordées lors des sessions réalisées. Les salariés sont devenus alors acteurs de leur visite. Le Service de Prévention en Santé au Travail a répondu aux exigences réglementaires et de l’entreprise en apportant en plus une sensibilisation adaptée.
Oui |
ep5 th9 46 retour dexperience dun test experimental portant sur l utilisation dun bracelet alerte coup de chaleur aupres de 150 salaries dairbus ete 2023 auteurs duy phan 1 nadine roussel 1 delphine bouvet 1 etablissement 1 airbus toulouse france presentateur delphine bouvet |
EP5-Th9-46 - Retour d’expérience d’un test expérimental portant sur l'utilisation d’un bracelet alerte coup de chaleur auprès de 150 salariés d’Airbus (Été 2023)
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Duy PHAN (1), Nadine ROUSSEL (1), Delphine BOUVET (1)
Présentateur : Delphine BOUVET
Etablissement : (1) Airbus, Toulouse, France
Au sein du site d’Airbus Opérations à Toulouse, sont réalisées diverses activités industrielles telles que l’assemblage des tronçons et l’installation des équipements des différents systèmes mécanique, électrique et hydraulique pour tous les avions commerciaux Airbus. Durant la période estivale, souvent ponctuée par des vagues de chaleur, de nombreux salariés sont exposés à des environnements marqués par des températures élevées aussi bien en extérieur qu’en intérieur. Ces ambiances thermiques peuvent avoir de graves effets sur la santé des salariés, comme le coup de chaleur, la déshydratation et augmenter les risques d’accidents du travail .
Dans les ambiances thermiques chaudes, l’homme - homéotherme s’adapte en mettant en œuvre des mécanismes de thermorégulation. En période de canicule, ces mécanismes physiologiques peuvent être perturbés et entraîner des effets délétères pour la santé liés au stress thermique en particulier pendant la phase d’acclimatation des personnes.
En 2023, en complément de mesures de prévention visant à prévenir et réduire l’exposition des salariés à la chaleur, dans une démarche d’amélioration continue et d’innovation les équipes santé et sécurité d’Airbus ont réalisé un test expérimental portant sur l’utilisation d’un bracelet anti coup de chaleur en collaboration avec la société Biodata Bank. Ce bracelet dispose d’un capteur intégré couplé à un algorithme qui mesure le rayonnement thermique du corps humain, et permet ainsi d’estimer le niveau d’accumulation de chaleur dans le corps. Lorsque l’augmentation de température corporelle atteint un seuil critique, une alerte visuelle et sonore se déclenche et informe le porteur avant même l'apparition du coup de chaleur.
Le test expérimental a eu lieu de juin à septembre 2023 sur les sites d’Airbus Opérations Toulouse (31) et d’Airbus Atlantic Montoir de Bretagne (44), auprès de 150 salariés volontaires identifiés comme étant susceptibles d’être exposés à la chaleur. Dans un but de recherche, des données de santé ont également été recueillies par les équipes des services de prévention et santé au travail (indice de masse corporelle, relevé de pathologies, prise de traitement, tabac).
Ce test expérimental, depuis sa définition jusqu’à la collecte et la restitution des résultats, a permis la mise en œuvre d’un travail pluridisciplinaire avec les différentes fonctions de l’entreprise: ingénieur en hygiène industrielle, acteurs de la santé au travail (médecin et infirmier), coordinateurs locaux de santé et sécurité, équipe de communication. Enfin ce test expérimental s’inscrit dans une démarche particulièrement utile dans le cadre de la stratégie d’anticipation des effets du changement climatique.
Oui |
ep5 th9 47 dispositif gims pour accompagner les entreprises dans leur demarche de prevention rps auteurs dominique bellezza 1 etablissement 1 gims marseille france presentateur dominique bellezza |
EP5-Th9-47 - Dispositif GIMS pour accompagner les entreprises dans leur démarche de prévention RPS
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Dominique BELLEZZA (1)
Présentateur : Dominique BELLEZZA
Etablissement : (1) GIMS , Marseille , France
Contexte et objectifs Les RPS (risques psycho sociaux) sont une problématique prégnante dans le monde du travail avec un impact sur la santé des salariés. La commission RPS de notre SPST (service de Prévention et de Santé au Travail), le GIMS travaille depuis de nombreuses années sur le développement et le déploiement de leviers d’action pour accompagner les entreprises dans leur démarche de prévention RPS et répondre à cet enjeu majeur en s’appuyant sur nos missions et les ressources dont nous disposons.
Méthode Dans le cadre d’une équipe multidisciplinaire, notre service a ainsi développé et expérimenté des outils pragmatiques, référencés pour repérer évaluer et objectiver le niveau d’alerte RPS dans une entreprise : les indicateurs de santé RPS validés par l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité), l’échelle d’évaluation par analogie du bien-être au travail et les contraintes du rapport Bodier-Gollac de 2011. Ce dispositif a été intégré avec l’aide d’un épidémiologiste dans le logiciel du service pour une saisie harmonisée lors du suivi individuel et pour la restitution de données RPS collectives et anonymes qui permettent de glisser d’un niveau individuel et subjectif à un niveau collectif et objectif.
Résultats Ce dispositif permet au niveau individuel d’interroger le travail réel (prévention primaire) et au niveau collectif, de suivre, les indicateurs RPS dans le temps, de renseigner l’entreprise, d’argumenter, d’alerter l’employeur si besoin, pour l’inciter à agir et l’orienter vers des pistes d’actions adaptées. A plus grande échelle, il permet de comparer ou de décliner les indicateurs RPS par secteur d’activité, par catégorie socio professionnelle, par sexe, par âge etc.
Discussion et conclusion L’effectif des salariés vus, doit être suffisant pour pouvoir respecter l’anonymat et passer à la « subjectivité objective » par le nombre. Au-delà des données chiffrées, ces résultats doivent être recoupés avec les autres indicateurs d’alerte généraux des RPS et doivent être replacés dans leur contexte pour pouvoir éclairer les hypothèses suggérées.
Leur présentation en CSE (Comité social et économique) est une base d’information paritaire sur les RPS. C’est une porte d’entrée pour parler des RPS, objectiver le lien entre santé et travail, favoriser la mise en débat des contraintes du rapport Gollac et orienter l’entreprise vers une véritable démarche QVCT (qualité de vie et conditions de travail).
Oui |
ep5 th9 48 troubles musculosquelettiques en milieu militaire et de leur impact sur l activite professionnelle auteurs amani dallagi 1 salma kamoun 1 hiba ziedi 1 nessrine kamoun 2 adel amri 1 etablissement 1 centre militaire de medecine du travail et de securite professionnelle tunis tunisie 2 institut de sante et de securite au travail tunis tunisie presentateur salma kamoun |
EP5-Th9-48 - Troubles musculosquelettiques en milieu militaire et de leur impact sur l'activité professionnelle
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Amani DALLAGI (1), Salma KAMOUN (1), Hiba ZIEDI (1), Nessrine KAMOUN (2), Adel AMRI (1)
Présentateur : Salma KAMOUN
Etablissement : (1) Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle, Tunis, Tunisie; (2) Institut de santé et de sécurité au travail, Tunis, Tunisie
Introduction Les troubles musculosquelettiques (TMS) constituent un véritable problème de santé au travail en milieu militaire. Ils constituent une cause non-négligeable de restriction au poste de travail chez le militaire en activité et ils influent négativement sur ses capacités opérationnelles. Notre objectif était d'étudier les TMS chez les militaires et leur impact sur leur activité professionnelle.
Méthodes Étude descriptive rétrospective menée au Centre militaire de médecine du travail et de sécurité au travail portant sur l'ensemble des dossiers de patients adressés pour avis d'aptitude médicale suite à des TMS durant la période de janvier 2018 à juin 2022.
Résultats L'étude a porté sur 280 patients de sexe masculin ayant un âge en moyen de 42 ± 9,15 ans. Il s'agissait de militaires, principalement de l’armée de terre (53,6 %) et de la marine (16,8 %), répartis en officiers (10,7 %), sous-officiers (66,4 %) et hommes de troupes (22,9 %). Ils étaient employés comme agents administratifs (12,1%), fantassins (10%) et chauffeurs (8,6%). Ils souffraient de lombosciatique (30,5%), de névralgie cervico-brachiale (14,6%) et de gonarthrose (10,6%). Une exemption des gardes sécuritaires a été accordée à 16,8 % de notre population d’étude. Une éviction du port de charges lourdes et une éviction de la station debout prolongée ont été indiquées pour respectivement 29,3% et 19,3% des patients. Les autres conséquences des TMS sur l'aptitude médicale au travail étaient principalement l'exemption du port de brodequin (7,5 %) et de la conduite de véhicules militaires (5 %). Chez 6,1% des militaires, la demande d’exemption de certaines tâches militaires n'a pas été indiquée. La durée moyenne de l’exemption accordée était de 1,49 mois [1-10 mois]. Dans 1,4% des cas, les TMS ont constitué un motif d'inaptitude définitive au service armée.
Conclusion Les TMS sont à l'origine d'une situation sanitaire préoccupante. L'enjeu pour les professionnels militaires était de maintenir une bonne capacité opérationnelle afin d'honorer les missions de défense qui leur sont confiées.
Oui |
ep5 th9 49 prevention du risque chimique dans les salons de coiffure auteurs gilles levery 1 etablissement 1 apst37 chambray les tours france presentateur gilles levery |
EP5-Th9-49 - Prévention du risque chimique dans les salons de coiffure
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Gilles LEVERY (1)
Présentateur : Gilles LEVERY
Etablissement : (1) APST37, Chambray-Les-Tours, France
Initialement, un groupe de travail sur les salons de coiffure a été mis en place en collaboration entre la CARSAT, la DREETS et l’APST37 dans le cadre du plan régional santé au travail. L’APST37 était de plus en plus sollicitée par les coiffeurs suite aux visites et/ou aux courriers de l’inspection du travail, leur demandant un état des lieux des actions de prévention à développer au sein de leurs salons. Il leur était également exigé la réalisation d'une évaluation du risque chimique dans l’objectif de mettre en œuvre des moyens de prévention adaptés. Cependant, la réglementation cosmétique étant très différente de celle des produits chimiques (REACH), il est difficile d’accéder aux informations nécessaires (exemple Fiches de Données Sécurité) pour permettre l’évaluation du risque chimique des produits. De ce fait, il a été proposé d’ouvrir un groupe de travail spécifique pour ce secteur afin de réfléchir à la problématique et de construire un accompagnement adapté.
Ce groupe de travail a permis la réalisation de plusieurs rencontres avec les professionnels de ce secteur sur les années 2018 et 2019. L’objectif était de sensibiliser un maximum de professionnels sur les risques liés à cette profession (TMS, risques chimiques) et de permettre la création de différents outils de communication.
L’outil Excel COLIBRISK a servi de base de saisie et de données. Des plaquettes et un poster à destination des salons de coiffure ont ainsi été créés sur la base de 1 231 substances identifiées parmi 44 marques différentes contenues dans des produits de coiffure répertoriés sur le terrain auprès de salons de coiffure de l’Indre-et-Loire. Une liste des substances dangereuses (perturbateurs endocriniens, CMR, sensibilisants cutanés et respiratoires) à éviter lors de la sélection des produits est présente dans ces supports ainsi que des mesures de prévention adaptées à ce secteur d’activité.
Oui |
ep5 th9 50 les rps dans le btp on en parle auteurs nathalie aunoble 1 valerie cirier 1 nadia filali 1 laurielle leteurtre 1 aurelia mallet 1 etablissement 1 ahi33 bordeaux cedex france presentateur nathalie aunoble |
EP5-Th9-50 - Les RPS dans le BTP on en parle ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nathalie AUNOBLE (1), Valérie CIRIER (1), Nadia FILALI (1), Laurielle LETEURTRE (1), Aurélia MALLET (1)
Présentateur : Nathalie AUNOBLE
Etablissement : (1) AHI33, Bordeaux Cedex, France
Dans un secteur d'activité où la culture ne favorise pas les "états d'âmes", auprès d'une entreprise de travaux publics, une alerte écrite sur les risques psycho sociaux (RPS) a été faite par le MT suite à des visites médicales faisant état de souffrance au travail autant pour des salariés des bureaux que pour les compagnons des chantiers. Le MT a demandé à consulter l'évaluation des RPS dans le document unique d'évaluation des risques. Devant l'absence d'évaluation des RPS et la difficulté pour l'employeur à s'engager en prévention concernant ce risque, le MT a proposé une intervention pluridisciplinaire.
Mise en place d’un comité RPS dans l’entreprise composé des délégués du personnel, du directeur, du préventeur et des ressources humaines pour l’entreprise et du médecin du travail, de l’ergonome et de la psychologue du service de prévention et de santé au travail (SPST).
Une intervention, animée et régulée, par le SPST est proposée sous la forme d’ateliers participatifs en petits groupes lors des journées de prévention organisées par l’entreprise dont la thématique était « la survenue des aléas ».
Le but était d’échanger sur la notion de RPS et sur les moyens d’agir en prévention avec la totalité des salariés de l’entreprise.
Les salariés ont largement participé et il est apparu qu’ils avaient déjà une notion des RPS sans faire vraiment de rapprochement avec leur propre organisation. Des actions de prévention techniques, humaines et organisationnelles ont pu être proposées avec l’aide de l’équipe santé travail.
Le résultat a été présenté au comité RPS et aux conducteurs de travaux. Un début de prise de conscience de ce risque a pu être initié par l’entreprise. Cela a permis une certaine régulation dans des équipes, notamment sur la communication, la reconnaissance du travail par la hiérarchie...
Cette action a permis à certains salariés en souffrance d’identifier le médecin du travail comme une ressource. Malgré une certaine prise de conscience et une formation organisée par le siège auprès de tous les directeurs du groupe, tout n’est pas mis en place dans la structure. L’action de l’équipe pluridisciplinaire, le résultat des échanges et l’obligation réglementaire d’évaluation des risques va permettre de prolonger cette prise de conscience des RPS. De nouveaux échanges avec le comité RPS sont programmés. La finalité étant d’impliquer tous les acteurs de l’entreprise dans la prise en compte de ces risques afin d’avoir des actions concrètes et réalistes.
Oui |
th9 p214 verificateurs dextincteurs attention au risque dallergie cutanee a la benzisothiazolinone auteurs emmanuelle penven 1 marine hirter 1 isabelle thaon 1 etablissement 1 centre de consultation de pathologies professionnelles chru de nancy vandoeuvre les nancy france presentateur isabelle thaon |
Th9-P214 - Vérificateurs d’extincteurs : attention au risque d’allergie cutanée à la Benzisothiazolinone
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Emmanuelle PENVEN (1), Marine HIRTER (1), Isabelle THAON (1)
Présentateur : Isabelle THAON
Etablissement : (1) Centre de consultation de Pathologies Professionnelles, CHRU de NANCY, Vandoeuvre Les Nancy, France
Introduction Nous rapportons ici 2 cas de dermatose de contact allergique (DAC) professionnelle chez des techniciens vérificateurs d’extincteurs, tous deux sensibilisés à la Benzisothiazolinone (BIT) contenue dans un produit désinfectant incorporé depuis quelques années dans l’eau des extincteurs à eau pour éviter la prolifération de micro-organismes.
Description des cas ces techniciens contrôlent la conformité d’une 40aine d’extincteurs par jour, principalement des extincteurs à eau. Pour ce faire, ils démontent l’extincteur, contrôle le tube plongeur, le sparklet (capsule de gaz liquéfié) ainsi que la propreté de l’eau. Depuis quelques années, il leur a également été demandé d’ajouter manuellement un produit désinfectant, contenant 10 à 20% de Benzisothiazolinone, dans l’eau de ces extincteurs. Depuis 2 ans, ce désinfectant serait directement ajouté lors du montage des nouveaux extincteurs dans l’usine de production. Le premier patient rapporte depuis 4 ans une dermatose eczématiforme du visage associée à un angioedème des paupières apparaissant dans les 24 heures suivant la vérification de parcs d’extincteurs à eau récents. Le second rapporte depuis 1 an une dermatose des mains rythmée par le travail, associée plus récemment à une atteinte du visage d’allure eczématiforme. Le bilan allergologique a consisté en la réalisation de patch tests vis-à-vis de la batterie standard européenne et vis-à-vis du produit désinfectant suspecté.
Résultats des investigations allergologiques Le patch-test à la Benzisothiazolinone est positif à 3+ à 48h et à 2+ à 96h pour le premier patient, à 1+ à 48h et à 2+ à 96h pour le deuxième patient. Dans les 2 cas, le test au produit désinfectant, qui n'a pu être effectué qu'en semi-ouvert après une forte dilution (1% dans l’eau) du fait de son pH, est resté négatif en lecture retardée à 48 et 96h.
Conclusion La survenue de ces 2 cas au sein d’une même entreprise suggère une possible défaillance des mesures de prévention visant à limiter l’exposition cutanée et donc le risque de sensibilisation des salariés à cet allergène à haut potentiel de sensibilisation.
Oui |
th9 p215 syndromes de sensibilite chimique multiple vus en centres de consultation de pathologie professionnelle et environnementale auteurs juliette bloch 1 natalie vongmany 2 lynda larabi 3 lynda bensefa colas 4 marie therese le cam 5 etablissement 1 anses maisons alfort cedex france 2 caisse nationale d assurance maladie montreuil france 3 consultation de pathologies professionnelles et environnementales centre hospitalo universitaire grenoble france 4 centre de pathologies professionnelles et environnementales ghu paris centre universite paris cite site hotel dieu paris france 5 service de pathologies professionnelles et de l environnement chi creteil creteil france presentateur juliette bloch |
Th9-P215 - Syndromes de sensibilité chimique multiple vus en Centres de consultation de pathologie professionnelle et environnementale
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Juliette BLOCH (1), Natalie VONGMANY (2), Lynda LARABI (3), Lynda BENSEFA-COLAS (4), Marie-Thérèse LE CAM (5)
Présentateur : Juliette BLOCH
Etablissement : (1) ANSES, Maisons Alfort Cedex, France; (2) Caisse nationale d'assurance maladie, Montreuil, France; (3) Consultation de pathologies professionnelles et environnementales Centre hospitalo-universitaire, Grenoble, France; (4) Centre de pathologies professionnelles et environnementales, GHU Paris.Centre – Université Paris Cité, Site Hôtel-Dieu, Paris, France; (5) Service de pathologies professionnelles et de l'environnement CHI Créteil, Créteil, France
Contexte : le syndrome de sensibilité chimique multiple (SCM), anciennement appelé syndrome d’intolérance aux odeurs chimiques (SIOC) a été défini en 1996 par l’OMS comme « une affection acquise caractérisée par la répétition de symptômes touchant de multiples organes qui surviennent lors de l’exposition à diverses substances chimiques à des concentrations bien inférieures à celles connues pour entrainer les effets sur la population ».
Objectifs : décrire les caractéristiques des cas de SMC vus dans les Centres de consultation de pathologie professionnelle et environnementale CCPPE
Méthode : tous les cas de SCM recensés dans la base du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P) de 2001 à 2021 ont été analysés et comparés aux patients sans SCM pour l’âge, le sexe, le lien avec le travail ou l’environnement.
Résultats : au total, 1 867 cas de SMC, qu’il s’agisse de la pathologie principale (n=1 493) ou d’une pathologie associée à une autre pathologie principale (n=374), ont été notifiés, surtout dans les centres en Ile-de-France (47%), Pays de la Loire (20%) et Auvergne-Rhône-Alpes (9%). Les patients SCM étaient plus souvent des femmes (2/3 versus 1/3 pour les patients sans SCM). La pathologie principale de SCM était en lien avec le travail pour les 2/3 de patients et en relation avec l’environnement pour 1/3. Les nuisances en cause dans les SCM en relation avec le travail étaient principalement les peintures, teintures, solvants, diluants (35,1 % des patients), les détergents, désinfectants et composés (25,4 %), les parfums, odeurs (19,9 %). En l’absence de tableau de maladie professionnelle pour cette affection, la démarche de déclaration n’a été conseillée que pour 4 % des patients.
Les nuisances en cause dans les SCM en relation avec l’environnement étaient les expositions aux parfums et odeurs (47,2 % des patients), les peintures, teintures, solvants, diluants (26,8 %), les détergents, désinfectants et composés (17,2 %).
Le conseil donné sur la compatibilité de l’état de santé du patient avec le poste occupé ou envisagé était dans 46 % des cas une compatibilité avec réserve, 6 % une incompatibilité temporaire et 14 % une incompatibilité définitive.
Discussion : bien que les données du RNV3P ne soient pas exhaustives ni représentatives, puisqu’elles proviennent de consultations d’expertise, ces résultats montrent une répartition très hétérogène entre les CCPPE des patients avec un diagnostic de SCM. Elles confirment le retentissement important de ce syndrome sur la vie professionnelle et la présence de déclencheurs multiples à la fois professionnels et environnementaux
Oui |
th9 p216 impact dun tableau clinique de covid long sur le devenir socioprofessionnel de patients beneficiant dun programme de readaptation a leffort auteurs marta bialic 1 pierre carcasset 1 frederic roche 1 carole pelissier 1 etablissement 1 chu de saint etienne saint priest en jarez france presentateur pierre carcasset |
Th9-P216 - Impact d’un tableau clinique de COVID long sur le devenir socioprofessionnel de patients bénéficiant d’un programme de réadaptation à l’effort
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Marta BIALIC (1), Pierre CARCASSET (1), Frédéric ROCHE (1), Carole PÉLISSIER (1)
Présentateur : Pierre CARCASSET
Etablissement : (1) CHU de Saint-Etienne, Saint Priest En Jarez, FRANCE
Introduction : La COVID-19 peut s’accompagner de symptômes persistants pendant plus de 12 semaines. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise pour les patients présentant un COVID long de bénéficier d'un programme de réentrainement à l’effort adapté. Peu de données scientifiques sont disponibles sur le retour au travail chez des patients présentant des symptômes persistants de la COVID-19 et ayant bénéficié d’un tel programme. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer la fréquence de retour au travail 3 mois après la fin de programme de rééducation pour COVID-19 long et d’identifier les freins et leviers à cette reprise.
Matériels et Méthodes : Une étude historico-prospective a été réalisée avec une population source composée de personnes ayant suivi le programme de rééducation pour COVID-long au Centre VISAS du CHU de Saint Etienne. 20 personnes ont été incluses. Des caractéristiques sociodémographiques, des informations sur le mode de vie et des caractéristiques médicales ont été recueillis avant et après le programme de rééducation. Un recueil rétrospectif a été réalisé au moins 3 mois après la fin du programme de rééducation. Un recueil prospectif a été réalisé via un questionnaire semi-dirigé proposé au cours d’un appel téléphonique. Cette étude a reçu un avis favorable du comité d’éthique le 1er février 2023 sous le numéro IRBN072023/CHUSTE.
Résultats : Le groupe ayant repris à 3 mois de la fin du programme de rééducation est composé majoritairement de femmes, de personnes ayant accompli plus fréquemment des études supérieures, et des personnes ayant plus fréquemment des professions scientifiques et intellectuelles. Egalement le groupe ayant repris à 3 mois contient plus de personnes n’ayant jamais fumé. La distance de marche semble être plus fréquemment améliorée dans le groupe sans reprise à 3 mois. D’après les résultats du questionnaire la reprise se réalise plus facilement pour les postes avec un aménagement possible du poste de travail, une possibilité d’instaurer une reprise à temps partiel thérapeutique, et/ou une mise en place de télétravail.
Conclusion : Les personnes ayant des professions scientifiques et intellectuelles reprennent plus facilement le travail après le programme de rééducation que des personnes ayant des métiers physiques. Le retour au travail est possible après l’amélioration des symptômes physiques et mentaux. La prise en charge globale des personnes atteintes de COVID long est essentielle, en collaboration entre médecin traitant et médecin du travail, pour permettre le maintien en activité professionnelle.
Oui |
th9 p217 2nd prix poster 2024 cas groupes deczema allergique attention aux origines multiples auteurs emmanuelle penven 1 antoine grandemange 1 anne claire bursztejn 2 isabelle thaon 1 etablissement 1 centre de consultation de pathologies professionnelles chru de nancy vandoeuvre les nancy france 2 departement de dermatologie chru de nancy vandoeuvre les nancy france presentateur isabelle thaon |
Th9-P217 - 2nd PRIX POSTER 2024 - Cas groupés d’eczéma allergique : attention aux origines multiples
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Emmanuelle PENVEN (1), Antoine GRANDEMANGE (1), Anne-Claire BURSZTEJN (2), Isabelle THAON (1)
Présentateur : Isabelle THAON
Etablissement : (1) Centre de consultation de Pathologies Professionnelles, CHRU de NANCY, Vandoeuvre Les Nancy, France; (2) Département de dermatologie, CHRU de NANCY, Vandoeuvre Les Nancy , France
Contexte Les dermatoses de contact sont des affections fréquentes en milieu de travail. Il est pourtant souvent difficile de déterminer le ou les facteurs professionnels qui en sont à l’origine. Or, la connaissance de ces facteurs joue un rôle déterminant dans le devenir médico-professionnel des patients. Un médecin du travail, ayant été alerté sur plusieurs cas de dermatoses des mains chez les salariés d’une même ligne de montage, a entrepris des investigations, en collaboration avec le centre de consultation de pathologies professionnelles de sa région.
Objectif identifier les allergènes et irritants en cause dans une série de dermatoses des mains dans un atelier de montage de pièces automobiles.
Méthode l’équipe de santé au travail a identifié les salariés rapportant une dermatose des mains, adressé par la suite en consultation spécialisée de dermato-allergologie professionnelle pour évaluation clinique et bilan diagnostique. En parallèle, elle a mené une étude approfondie de leur environnement de travail (étude de poste et des fiches de données de sécurité) afin d’identifier l’ensemble des allergènes et irritants potentiellement impliqués.
Résultats 6/36 salariés de cette ligne présentaient des lésions eczématiformes au niveau des mains, évoluant depuis 1 à 24 mois. L’étude de leur poste de travail a mis en évidence plusieurs sources d’irritation (chimiques et mécaniques) et de sensibilisation cutanée, ce qui a permis de guider la réalisation du bilan allergologique. Lors des tests épicutanés, tous les salariés ont présenté au moins une réaction positive vis-à-vis d’un allergène de contact présent dans leur environnement de travail, avec des sensibilisations multiples dans la moitié des cas. Quatre salariés étaient sensibilisés aux méthacrylates présents dans une colle, 4 étaient sensibilisés à des sels métaliques (nickel et/ou cobalt) relargués par plusieurs pièces métalliques, 1 était sensibilisé à la méthylizothiazolinone entrant dans la composition d’un savon professionnel.
Conclusion même en cas de survenue de cas groupés de dermatose de contact, il convient de rechercher de façon exhaustive l’ensemble des facteurs (irritants et allergènes) présents dans l’environnement de travail, pour proposer des mesures de prévention individualisées et favoriser le maintien en emploi de chaque salarié.
Oui |
th9 p218 amenagement dun poste de travail apres prelevements atmospheriques auteurs clemence leborgne 1 stephanie perez 1 caroline bleyer 1 patrick le may 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur patrick le may |
Th9-P218 - Aménagement d’un poste de travail après prélèvements atmosphériques.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Clemence LEBORGNE (1), Stephanie PEREZ (1), Caroline BLEYER (1), Patrick LE MAY (1)
Présentateur : Patrick LE MAY
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Introduction Dans une déchetterie d’IIe de France, l’évaluation des expositions dans l’atelier de déconditionnement des produits chimiques a révélé une manipulation annuelle de 20.5 tonnes de solvants non halogénés et 0.685 tonnes de solvants halogénés. La nature de ces solvants varie d’un jour à l’autre.
Matériel et méthodes Des prélèvements atmosphériques par pompes de prélèvement et tubes de charbon actif ont révélé, lors du screening de composés organiques volatils (COV) réalisé en air ambiant un dépassement du tiers des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) pour le n-hexane (39% de la VLEP) et le trichloréthylène (33% de la VLEP), mais pas de dépassement pour les prélèvements effectués sur opérateur : tous les solvants ont une concentration inférieure au 1/10 de la VLEP.
Une réflexion menée par l’entreprise à la suite de ces résultats a abouti à la création de 2 équipements de protection collective « maison » : une hotte aspirante montée sur des rails, permettant de coulisser entre les 2 cuves de solvants halogénés et non halogénés et l’installation de couvercles pliants sur chaque cuve. Lors du déversement d’un solvant dans la cuve dédiée, l’opérateur met en route la hotte, replie le couvercle puis verse le solvant dans la cuve correspondante.
Afin d’objectiver l’efficacité de ces mesures de protection, des prélèvements de contrôle par badge Radiello™ ont été effectués. Les badges, laissés sur site pendant 7 jours, étaient posés au niveau de la zone de tri et au niveau de la zone de déversement
Résultats Les concentrations des différents solvants-y compris le n-hexane et le trichloréthylène sont divisées par 100 avec des concentrations variant de 0.01 à 0.1% des valeurs limites, que ce soit au niveau de la zone de tri ou du déversement, ce qui est très satisfaisant. Ce screening a permis d’identifier 9 molécules supplémentaires.
Discussion Le screening par badges Radiello™ permet d’avoir un reflet de l’activité sur plusieurs jours ; le prélèvement actif ne reflétant que l’activité du jour de prélèvement, et semble un reflet plus réel de l’activité qui varie d’un jour à l’autre.
Conclusion Le screening de COV initial a permis une prise de conscience des opérateurs et motivé la mise en place d’équipements de protection collective dont l’efficacité a été démontrée lors des prélèvements de contrôle.
Oui |
th9 p219 campagne de prevention sur laddiction aux ecrans aupres des agents sncf auteurs severine calero 1 marie laure huynh 1 josiane guenegan 1 claire chanson 2 etablissement 1 sncf optim services services medicaux paris france 2 alsmt association lorraine de sante en milieu de travail nancy france presentateur severine calero |
Th9-P219 - Campagne de prévention sur l’addiction aux écrans auprès des agents SNCF
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Severine CALERO (1), Marie-Laure HUYNH (1), Josiane GUENEGAN (1), Claire CHANSON (2)
Présentateur : Severine CALERO
Etablissement : (1) SNCF - OPTIM'SERVICES - Services Médicaux, Paris, France; (2) ALSMT - Association Lorraine de Santé en Milieu de Travail , Nancy, France
Contexte L’écran prend une place centrale dans nos vies quotidiennes. Chiffre-clé, 6h43 : c’est la durée moyenne passée sur Internet par jour, pour les 16 à 64 ans en 2020. Véritable distracteur pour les conducteurs de train, véhicules ou chariots, pour les salariés en mission de sécurité ou risque ferroviaire, il est à l’origine ces dernières années d’accidents du travail, d’accidents de trajet ainsi que de quasi-accidents remarquables, occasionnant des dégâts matériels très importants.
Objectifs Sensibiliser les salariés aux mécanismes de l’addiction aux écrans, à ses conséquences médicales et sociales, aux mesures de prévention, à la prise en charge et à l’orientation en cas de difficultés comportementales. Participer à la réduction de l’accidentologie.
Méthode Elle comprend d’abord des recherches bibliographiques, sur les « Règles qui sauvent » de l’entreprise et les accidents récents. Ensuite, nous avons travaillé pendant 6 mois, en équipe pluridisciplinaire, médecin du travail, addictologue et infirmières en santé au travail, à l’élaboration d’un kit national de prévention comprenant : un jeu de cartes ludique de sensibilisation à l’addiction aux écrans, 11 vidéos humoristiques sur les distracteurs et 2 webinaires. En 2023, une intervention nationale et 14 actions régionales ont été réalisées. Nous sommes intervenues lors d’un Café Sécurité national. Cette thématique a été abordée dans chaque région lors de la journée nationale des addictions du 4 avril 2023 et des forums SST ont été élaborés en régions.
Résultats La dimension numérique, légère et humoristique des supports de prévention a permis de sensibiliser un maximum de salariés en amenant à une prise de conscience quant aux risques de baisse de vigilance et d’accidents liés aux écrans. Le Café Sécurité a été suivi en distanciel par 578 salariés en national. Les actions de prévention sur cette thématique ont eu du succès : au cours de l’année 2023, près de 900 salariés ont été sensibilisés sur la journée nationale des addictions et sur les forums SST.
Conclusion et perspectives Cette action pluridisciplinaire répond à la fois à un problème de santé au travail pour les salariés, qui dans le cadre de l’évolution de leur métier, sont de plus en plus exposés aux écrans, mais aussi à un problème de santé publique. Une orientation médicale, si besoin dans des structures spécialisées dans les addictions, peut s’avérer nécessaire. Le sujet reste sensible, il est difficile d’obtenir des données chiffrées sur l’accidentologie liée aux écrans. A l’avenir, une nouvelle journée de sensibilisation aux addictions aura lieu le 4 avril 2024, ce sujet sera toujours d’actualité et s’inscrira dans le plan triennal 2024-2026 de lutte contre la sédentarité.
Oui |
th9 p220 exposition des balisticiens aux vibrations lors de tirs de comparaisons auteurs ouardia sekher 1 guy raynaud 1 mael amari 3 frederic maitre 2 bertrand xerri 1 etablissement 1 ministere de l interieur paris france 2 cramif paris france 3 inrs paris france presentateur ouardia sekher |
Th9-P220 - Exposition des balisticiens aux vibrations lors de tirs de comparaisons
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ouardia SEKHER (1), Guy RAYNAUD (1), Mael AMARI (3), Frederic MAITRE (2), Bertrand XERRI (1)
Présentateur : Ouardia SEKHER
Etablissement : (1) Ministere de l'interieur, Paris, France; (2) CRAMIF, Paris, France; (3) INRS, Paris, France
Introduction Les balisticiens du LPS sont exposés à des risques tout au long de leur carrière (bruit, plomb, postures contraignantes, etc.). Les vibrations transmises aux membres supérieurs lors des tirs à visée d’analyse balistique représentent un risque professionnel peu étudié à ce jour. Elles peuvent être à l’origine d’affections invalidantes et une reconnaissance au titre des maladies professionnelles est possible (tableau n° 69).
Objectifs mesurer la dose vibratoire induite lors des tirs de comparaison et évaluer le risque professionnel
Matériel et méthodes Une étude du poste de travail a été réalisée par le médecin du travail. Elle a objectivé une réelle exposition aux vibrations notamment lors des tirs de comparaisons (dans le puits de tir et au stand de tir) avec des armes de poing ou des armes longues utilisées au coup par coup ou en rafale.
Une évaluation de l’exposition aux vibrations transmises aux membres supérieurs a été effectuée en novembre 2022 par l’INRS, en collaboration avec la CRAMIF. La mesure de la dose vibratoire journalière a été faite à l’aide d’accéléromètres piézo-électriques fixés sur les crosses des armes. Un deuxième capteur a été ajouté sur le corps des armes longues. Seule la valeur d’émission la plus élevée des deux capteurs a été conservée pour l’évaluation de la dose journalière. Les armes ont été choisies en fonction d’un critère de fréquence d’utilisation, et de puissance des munitions. Onze armes différentes ont été utilisées et 2 à 3 types de munitions par arme.
La valeur moyenne des doses vibratoires reçues par les tireurs a été calculée après 3 à 5 répétitions des tirs au coup par coup puis conservée comme résultat de mesure.
Résultats La dose vibratoire journalière est très inférieure à la VLA même lorsque plusieurs armes, choisies parmi les plus vibrantes, sont utilisées dans la même journée (3 armes -34 tirs). Le nombre de tirs nécessaire pour atteindre la VLA serait, selon une modélisation établie, très élevé (129 à plus de 38000 selon l’arme).
Conclusion le risque vibratoire paraît très faible pour les balisticiens au regard des résultats observés en condition de vie réelle. Il conviendra pourtant d’explorer ce risque sur d’autres types d’armes et hors de conditions d’expérimentation. Il est d’ores et déjà préconisé de réduire autant que possible le risque en envisageant un dispositif de maintien de l’arme lors des tirs. Enfin il faudra élargir cette étude pour d’autres populations exposées au sein de la police nationale et notamment les formateurs en technique de tir particulièrement exposés au quotidien.
Oui |
th9 p221 qualite et habitudes de sommeil des soignants du ght loire auteurs yanis bouchou 1 lorine riffart 3 mathilde monier 1 luc fontana 2 3 frederic roche 1 carole pelissier 2 3 mathieu berger 1 etablissement 1 sainbiose inserm u1059 service of clinical physiology university hospital and university jean monnet of saint etienne saint etienne france saint etienne france 2 universite de st etienne universite lyon 1 universite gustave eiffel umrestte umr t9405 saint etienne france saint etienne france 3 occupational medicine university hospital of saint etienne saint etienne france saint etienne france presentateur luc fontana |
Th9-P221 - Qualité et habitudes de sommeil des soignants du GHT Loire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Yanis BOUCHOU (1), Lorine RIFFART (3), Mathilde MONIER (1), Luc FONTANA (2,3), Frédéric ROCHE (1), Carole PELISSIER (2,3), Mathieu BERGER (1)
Présentateur : Luc FONTANA
Etablissement : (1) Sainbiose, Inserm U1059, Service of Clinical Physiology, University Hospital and University Jean Monnet of Saint-Etienne, Saint-Etienne, France, Saint-Etienne, FRANCE; (2) Université de St Etienne, Université Lyon 1, Université Gustave Eiffel, UMRESTTE, UMR T9405, Saint-Etienne, France, Saint-Etienne, FRANCE; (3) Occupational Medicine, University Hospital of Saint-Etienne, Saint-Étienne, France, Saint-Etienne, FRANCE
Introduction Le travail posté et le travail de nuit sont essentiels dans de nombreux secteurs, y compris celui de la santé, pour assurer la continuité des soins. Cependant, les habitudes de sommeil du personnel de santé français ont reçu peu d'attention ces dernières années.
Objectifs Décrire les habitudes de sommeil (heures de coucher, heures d'éveil, durée du sommeil) et évaluer la prévalence des troubles du sommeil (insomnie aiguë et chronique, sommeil insuffisant, perception d'un manque de sommeil) chez les soignants français en fonction de leur horaire de travail.
Méthodes Des infirmières et des aides-soignantes travaillant dans des hôpitaux publics du département de la Loire (France) à différents horaires de travail (2x12h, 2x8h, fixe de jour, fixe de nuit) ont été interrogées sur leurs statut socioprofessionnelles et démographiques, sur l'acceptabilité d'une possibilité de sieste de 20 minutes pendant le poste de nuit, ainsi que sur leurs habitudes et perturbations de sommeil.
Résultats Au total, 296 soignants ont répondu à l'enquête. 76% d'entre eux ont rapporté un manque de sommeil, avec une prévalence plus faible pour les travailleurs de nuit fixes (62%) et une prévalence plus élevée pour les travailleurs 2x12h (84%). La prévalence de l'insomnie aiguë était de 76 %, avec une différence significative (p=0,020) entre les horaires de nuit fixes (60 %) et les horaires 2x12h (82 %), tandis que la prévalence de l'insomnie chronique était de 35 %, sans différence significative entre les horaires de travail. De plus, 18% des soignants ont rapporté une somnolence diurne excessive, tandis que 13% ont admis utiliser des somnifères au moins une fois par semaine.
Conclusions Les soignants Français font état d'une mauvaise qualité de sommeil avec une prévalence élevée de dette de sommeil, de symptômes d'insomnie aiguë et chronique sans impact évident des horaires de travail.
Ces résultats soulignent l'importance des actions préventives pour améliorer la qualité du sommeil des soignants, telles que la promotion de l'hygiène du sommeil, la mise en place d'environnements de travail favorables au sommeil et l'autorisation de courtes siestes pendant le poste de nuit.
Oui |
th9 p222 la transformation des situations de travail grace aux outils innovants auteurs sophie bourgogne petit 1 charlotte milot gaillard 1 etablissement 1 agestra yutz france presentateur charlotte milot gaillard |
Th9-P222 - La transformation des situations de travail grâce aux outils innovants
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sophie BOURGOGNE-PETIT (1), Charlotte MILOT-GAILLARD (1)
Présentateur : Charlotte MILOT-GAILLARD
Etablissement : (1) AGESTRA, Yutz, France
Ayant pour projet le déménagement de ses locaux, un adhérent spécialisé dans la maintenance industrielle a fait appel au SPSTI (Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises) afin de bénéficier d’un accompagnement pour la réimplantation et la mutualisation de ses activités (fusion de deux ateliers vétustes).
Vingt-huit salariés composaient l’équipe et deux activités majeures étaient présentes au sein de l’entreprise : un pôle administratif (bureaux) et un pôle technique (atelier).
C’est dans ce contexte que le médecin du travail a été sollicité par les responsables d’activité et d’hygiène-sécurité-environnement pour mobiliser les ressources adéquates.
Afin de répondre à la temporalité et aux différentes phases de déménagement, deux ergonomes ont été mobilisées.
Le projet s’est articulé en deux temps :
- La conception et l’implantation des activités administratives ;
- L’intégration des activités techniques à travers l’analyse des situations de travail rencontrées au sein des ateliers.
L’analyse de l’existant a été la base de la réflexion de cette collaboration.
Afin d’apporter des réponses pertinentes face au défi de cette intervention, les ergonomes ont déployé des outils innovants, à savoir un logiciel de modélisation 3D, un casque de réalité virtuelle et des capteurs de mouvement.
La modélisation des espaces de travail a permis :
- L’adaptation de chaque poste de travail à son utilisateur futur en tenant compte de ses caractéristiques et de ses tâches ;
- La prise en compte des coactivités et des besoins en termes de communication des équipes ;
- La rationalisation des espaces de travail et de stockage ;
- La prise en compte des besoins de matériel des futurs usagers ;
- L’ouverture du dialogue face aux risques professionnels inhérents à chaque activité au sein de l’entreprise ;
- La validation par anticipation de l’achat de matériel.
L’analyse de l’activité au sein de l’atelier via l’utilisation des capteurs de mouvement a permis d’illustrer les contraintes physiques, notamment articulaires, relatives aux tâches de maintenance. Il a été possible de mettre en lumière les phases de l’activité et les outils les plus contraignants ainsi que les déterminants à l’origine de ces contraintes.
Pour l’adhérent, la démarche mise en place a permis d’augmenter la qualité de l’accompagnement, non seulement en termes d’amélioration des conditions de travail, mais aussi d’efficience dans la modernisation de ses projets. Le SPSTI s’est positionné en tant que partenaire privilégié pour accompagner son adhérent dans :
- La mise en place de cette démarche participative ;
- La transformation des situations de travail pour les améliorer dans une logique de prévention primaire novatrice.
Oui |
th9 p223 modelisation mathematique de l evolution de l absenteisme dans un hopital universitaire sur 12 ans auteurs luc vialatte 1 2 jean baptiste bouillon minois 2 frederic dutheil 2 5 bruno pereira 2 arnaud guillin 5 sophie miallaret 3 5 julien steven baker 4 remi colin chevalier 5 anne francoise yao lafourcade 5 nourddine azzaoui 5 maelys clinchamps 2 5 etablissement 1 aist la prevention active clermont ferrand france 2 chu clermont ferrand clermont ferrand france 3 cikaba clermont ferrand france 4 hong kong baptist university kowloon tong hong kong 5 universite clermont auvergne clermont ferrand france presentateur luc vialatte |
Th9-P223 - Modélisation mathématique de l'évolution de l'absentéisme dans un hôpital universitaire sur 12 ans
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Luc VIALATTE (1,2), Jean-Baptiste BOUILLON-MINOIS (2), Frederic DUTHEIL (2,5), Bruno PEREIRA (2), Arnaud GUILLIN (5), Sophie MIALLARET (3,5), Julien Steven BAKER (4), Rémi COLIN-CHEVALIER (5), Anne-Françoise YAO-LAFOURCADE (5), Nourddine AZZAOUI (5), Maëlys CLINCHAMPS (2,5)
Présentateur : Luc VIALATTE
Etablissement : (1) AIST la prévention active, Clermont-Ferrand, France; (2) CHU Clermont Ferrand, Clermont-Ferrand, France; (3) Cikaba, Clermont-Ferrand, France; (4) Hong Kong Baptist University, Kowloon Tong, Hong-Kong; (5) Université Clermont Auvergne, Clermont-Ferrand, France
L'augmentation de l'absentéisme dans les établissements de santé est un problème majeur, tant sur le plan économique que sanitaire. Nos objectifs étaient de comprendre l'évolution générale de l'absentéisme dans un hôpital universitaire de 2007 à 2019 et d'analyser les facteurs professionnels et sociodémographiques influençant cette problématique. Une première analyse exploratoire a été réalisée pour comprendre les facteurs qui influencent le plus les absences. Les données ont ensuite été transformées en séries temporelles afin d'analyser l'évolution des absences dans le temps. Nous avons effectué une analyse en composantes principales (ACP) temporelle des proportions d'absences afin de regrouper les facteurs. Nous avons ensuite créé des profils avec les contributions de chaque variable. Nous avons ensuite pu observer les courbes de ces profils de manière globale mais aussi comparer les profils par période. Enfin, une analyse prédictive a été réalisée sur les données à l'aide d'un modèle VAR. Au cours des 13 années de suivi, il y a eu 1 729 097 absences pour 14 443 travailleurs différents (73,8 % de femmes ; 74,6 % d'aidants). Dans l'ensemble, le nombre d'absences a augmenté de façon logarithmique. Les variables contribuant le plus au profil type des plus fortes proportions d'absences sont le fait d'avoir un enfant en bas âge âgé de 4 à 10 ans (6,44% de la contribution), être âgé de 40 à 50 ans (5,47%), être âgé de 30 à 40 ans (5,32%), travailler dans le domaine administratif (4,88%), être titulaire (4,87%), être parent (4,85%), être en couple (4,69%), avoir un enfant de plus de 11 ans (4,36%), être séparé (4,29%). Les prévisions annoncent une stagnation de la proportion d'absences pour les profils des facteurs les plus absents au cours des 5 prochaines années, y compris les pics annuels. Au cours de cette étude, nous nous sommes intéressés aux facteurs sociodémographiques et professionnels qui conduisent à des niveaux élevés d'absentéisme. La connaissance de ces facteurs permet aux entreprises de santé d'agir pour réduire l'absentéisme qui représente de réelles menaces financières et de santé publique pour les hôpitaux.
Oui |
th9 p224 reperage des cas de sarcomes a partir du rnvppp auteurs mireille matrat 1 abdelhamid guessal 1 rnvppp membres 1 etablissement 1 centre hospitalier intercommunal de creteil creteil france presentateur mireille matrat |
Th9-P224 - Repérage des cas de sarcomes à partir du RNVPPP
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Mireille MATRAT (1), Abdelhamid GUESSAL (1), Rnvppp MEMBRES (1)
Présentateur : Mireille MATRAT
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil, Créteil, France
Introduction Les sarcomes sont des tumeurs rares dont l'étiologie reste peu connue, mais dont certains facteurs de risque ont été identifiés : prédispositions et maladies génétiques, présence d’un lymphoedème chronique, certains virus (herpès virus ou virus de l’immunodéficience humaine), une exposition antérieure au dioxyde de thorium (produit de contraste plus utilisé actuellement), une exposition professionnelle aux rayonnements ionisants, au chlorure de vinyle monomère ou à l’arsenic.
L'objectif principal de notre étude était de connaître quelles caractéristiques professionnelles présentaient les patients ayant consulté en pathologie professionnelle et atteints de sarcome, à partir de la base de données de l’ensemble des centres de consultation de pathologie professionnelles en France faisant partie du réseau National de Vigilance et de Prévention des Pathologies Professionnelles (RNV3P), et quelles nuisances étaient repérées.
Population et méthode Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive concernant l’ensemble des cas de sarcomes enregistrés entre 2001 et 2019 auprès du RNVPPP et ayant consulté dans ces centres, hors sarcome de Kaposi.
Résultats 77 cas de sarcomes des tissus mous et du tissu conjonctif, et 2 sarcomes osseux ont été recensés. L’âge moyen était de 53 ans avec une prédominance masculine. L’angiosarcome était le sous-type histologique le plus fréquemment retrouvé dont l’angiosarcome du foie. Les secteurs les plus concernés étaient ceux de l’industrie manufacturière et de l’agriculture. Essentiellement des produits phytosanitaires, des solvants et des rayonnements ionisants étaient les expositions retrouvées.
Perspectives Des études complémentaires de recherche concernant d’éventuels sous-types histologiques seraient utiles (liposarcome, léiomyosarcome), en particulier pour les expositions aux produits phytosanitaires.
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th9 p225 interet d un screening de composes organiques volatils dans la menuiserie d un palace auteurs clemence leborgne 1 patrick le may 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur patrick le may |
Th9-P225 - Intérêt d'un screening de composés organiques volatils dans la menuiserie d'un palace
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Clemence LEBORGNE (1), Patrick LE MAY (1)
Présentateur : Patrick LE MAY
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Introduction Le menuisier d’un palace effectue les réparations et l’entretien du mobilier des 200 chambres, salons, salles de restaurant. Il effectue des opérations de collage, décapage, vernis ou peintures des meubles. Seul à son poste, il se plaint en fin de vacation de céphalées et parfois de nausées. Ses symptômes sont rythmés par le travail.
L’atelier, local aveugle situé au niveau -3 de l’établissement, est équipé d’une ventilation mécanique contrôlée et d’une hotte installée au-dessus du plan de travail. La hotte n’est pas utilisée par l’opérateur en raison du flux d’air généré qui projette des particules de poussières sur les vernis, dit-il. Lors de la visite du poste, on note une forte odeur de solvants.
L’analyse des fiches de données de sécurité révèle une multitude de solvants dont les quantités et les fréquences d’utilisation varient selon l’activité, sans présence d’un solvant majoritaire. Un screening de composés organiques volatiles (COV) est effectué lors d’une forte semaine d’activité.
Matériel et méthodes Un prélèvement passif est réalisé pendant 7 jours à l’aide d’un badge 3M™ 3500 installé en hauteur dans la zone de travail du menuisier et à distance de la hotte.
Résultats 19 molécules sont retrouvées dont 9 inférieures à la limite de quantification. Les substances cancérogènes dosées : benzène, éthylbenzène, n-hexane, tétrachloroéthylène, toluène sont inférieures au seuil de détection . Les 10 autres molécules ont des concentrations inférieures au 1/1000 des valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP). La concentration la plus élevée est celle des hydrocarbures totaux C6-C12, à 0.92mg/m3.
Discussion Ce prélèvement d’une semaine a montré d’excellents résultats avec des teneurs en solvants extrêmement faibles, inférieures au 1/1000 des VLEP. La concentration la plus élevée en hydrocarbures totaux C6-C12 confirme une pollution résiduelle minime.
Ce très bon résultat est à corréler avec l’utilisation quasi-permanente de la hotte pendant la semaine du prélèvement, non seulement lors des journées travaillées mais aussi la nuit, et le week-end qui a suivi , le salarié étant très inquiet du prélèvement.
Conclusion Les symptômes du salarié ont disparu. Il est convaincu de l’utilité des équipements de protection collective mis en place et le risque apparait maitrisé.
De plus, la fiche de poste impose désormais l’usage permanent de la hotte.
Oui |
th9 p226 le jeu levier de prevention auteurs philippe millet 1 etablissement 1 msa midi pyrenees nord albi france presentateur philippe millet |
Th9-P226 - Le jeu ; levier de prévention
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Philippe MILLET (1)
Présentateur : Philippe MILLET
Etablissement : (1) MSA Midi Pyrénées Nord, Albi, FRANCE
La MSA en charge de la promotion de la prévention auprès des entreprises peut se heurter à plusieurs difficultés: la compréhension de nos missions, nos méthodes de travail, restaurer nos adhérents dans leur rôle d’acteurs de la prévention.
La MSA a engagé une réflexion sur les modalités d’intervention auprès de ses adhérents. Cette nouvelle approche est basée sur la pédagogie du jeu.
Le premier jeu utilisé est une Maquette. Il a pour objectif d’amener les travailleurs à réaliser de manière ludique leur future stabulation par la manipulation d’éléments constituants un système de contention et d’avatar. Cet outil distancie les exploitants de leur réalité, du projet qu’ils ont crée , ils posent leur réflexion sur un média sans ou avec peu de charge émotionnelle. La ludicité favorise les échanges de points de vue et donc la co-construction. Le jeu invite chacun à s’exprimer et d’influer sur l’espace de création .L’avatar lui permet de simuler son activité. Ces simulations d’activité en situation normale et dégradée finaliseront la projection du futur système de contention. Elle sera la synthèse des débats du collectif autour du futur travail. Le rôle du conseiller en prévention des risques professionnels (CPRP) consiste à souligner l’impact des décisions sur les conditions de travail et relancer les échanges jusqu’à l’obtention d’un compromis partagé par tous les acteurs.
Le deuxième jeu est un Escape Game, il est proposé aux professeurs à destination des élèves. Il repose sur 5 énigmes à résoudre afin de découvrir les concepts en lien avec la prévention. Le scénario du jeu a pour finalité de mobiliser et intéresser les élèves en changeant le cadre de l’apprentissage. Le jeu permet aux élèves l’implication et l’appropriation des concepts. L’émotion générée par le jeu favorise la mémorisation des messages. L’animateur s’attachera à débriefer avec les apprenants et resituer les connaissances découvertes dans une approche globale de prévention.
Le dernier est un jeu de cartes sur la QVT (Qualité de Vie au Travail). Après une acculturation de l’interlocuteur sur la QVT et une identification de ses priorités, il tire aléatoirement des cartes le questionnant parfois de façon décalée surs ses situations de travail. De cette introspection naîtront ses pistes d’actions dont le CPRP sera le témoin et possible facilitateur dans leur mise en œuvre.
L’utilisation du jeu lève la charge émotionnelle inhérente à un projet en lien avec l’amélioration des conditions de travail. Elle rend acteurs nos adhérents tout au long du projet, acteurs de leur vie professionnelle. Quel que soit le jeu, celui-ci doit être considéré comme un outil supplémentaire pour agir et s’inscrire dans une approche globale.
Oui |
th9 p227 manifestations respiratoires chez les travailleurs dune carriere de gypse auteurs younes ghezini 1 nour el houda mezouri 1 mohamed el amine djazouli 1 khadidja kerkeb 1 etablissement 1 faculte de medecine d oran universite oran1 oran algerie presentateur younes ghezini |
Th9-P227 - Manifestations respiratoires chez les travailleurs d’une carrière de gypse
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Younes GHEZINI (1), Nour El Houda MEZOURI (1), Mohamed El Amine DJAZOULI (1), Khadidja KERKEB (1)
Présentateur : Younes GHEZINI
Etablissement : (1) Faculté de médecine d'Oran. Université Oran1, Oran, Algerie
Introduction Le gypse (sulfate de calcium dihydraté (CaSO4. 2H2O)) est une substance inorganique, solide, ayant des propriétés hygroscopiques. Il est légèrement soluble dans l’eau. Il se décompose à très haute température en dioxyde de souffre et oxyde de calcium (chaux vive). Ce dernier, très corrosif, peut provoquer chez les travailleurs qui en sont exposés, une dermite, une ulcération nasale voir une pneumonie. En cas d’exposition chronique, il peut entrainer une irritation des voies respiratoires supérieures et de la muqueuse trachéobronchique se traduisant par une laryngite, une dyspnée ainsi qu’une toux.
Objectif Evaluer la fonction respiratoire chez les travailleurs d'une usine de plâtre en Algérie.
Matériels et Méthodes Il s’agit d’une étude transversale comparative menée dans une carrière de production de plâtre sur une période allant de janvier à avril 2023. L’étude a porté sur 106 travailleurs, dont 56 ouvriers sont exposés au gypse (groupe exposé) et 50 employés appartenant à l’administration (groupe non exposé). Nous avons utilisé le questionnaire du Medical Research Council pour relever les symptômes fonctionnels respiratoires et la spirométrie pour l’évaluation de la fonction pulmonaire.
Résultats Le groupe exposé au gypse était plus âgé 43.64±8.39 ans que le groupe non exposé 39.40±8.23 (p=0.01) et avait un niveau d’instruction moindre (p<0.001). Les 2 groupes étaient comparables sur le plan masse corporelle et consommation tabagique. Le groupe exposé avait une ancienneté 12.76±7.69 ans supérieure au groupe exposé 9.72±7.01 (p=0.04). Les manifestions irritatives aigües « irritation cutanée, oculaire et rhino-respiratoire » étaient plus fréquentes chez les exposés OR=7.27 (p<0.01) que les non exposés. Les paramètres spirométriques suivants VEMS%, CVF% et le DEP étaient respectivement significativement plus diminués chez les exposés que les non exposés 87.57±10.16 contre 94.42±14.02, 89.13±11.51 contre 97.20±15.54 et 8.07±2.03 contre 8.88±1.75. Après régression logistique, les paramètres suivants : antécédents de maladies respiratoires, exposition antérieure aux poussières ainsi qu’une durée d'exposition à la poussière de gypse supérieure à 4 heures par jour sont considérés comme des facteurs de risque majeurs d'altération de la fonction pulmonaire.
Conclusion L'exposition à la poussière de gypse peut entraîner une réduction de la fonction pulmonaire et un risque d'altération de cette fonction respiratoire. La mise en œuvre de mesures de contrôle des poussières et la fourniture d'équipements de protection respiratoire individuels adéquats aux travailleurs exposés sont fortement recommandées.
Oui |
th9 p228 caracterisation de lexposition aux cytotoxiques dans une unite de preparation centralisee des cytotoxiques auteurs jean simon guillot 1 jamila boudjema 1 etablissement 1 action sante travail douvrin france presentateur jean simon guillot |
Th9-P228 - Caractérisation de l’exposition aux cytotoxiques dans une unité de préparation centralisée des cytotoxiques
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Jean-Simon GUILLOT (1), Jamila BOUDJEMA (1)
Présentateur : Jean-Simon GUILLOT
Etablissement : (1) Action Santé Travail, Douvrin, France
Contexte L’exposition du personnel des Unités de Préparation Centralisées des Cytotoxiques (UPCC) est une préoccupation majeure pour les agents mais également pour les médecins du travail qui ont en charge le suivi médical de ces salariés. La contamination de l’environnement de travail principalement des surfaces et des emballages contenant les cytotoxiques a fait l’objet de nombreuses études, soulignant l’importance de l’exposition cutanée et rapportant des effets sur la santé du personnel exposé.
Au regard des dangers potentiels inhérent à ces molécules actives, la démarche d’évaluation des risques professionnels chez les salariés exposés aux cytotoxiques est essentielle.
L’objectif de cette étude est de caractériser le risque d’exposition des agents aux molécules manipulées, de réaliser une cartographie des sources d’expositions potentielles et enfin d’identifier la cause de l’exposition afin de proposer des recommandations de bonnes pratiques.
Matériel et méthode Le kit de prélèvement du Pôle de Biologie Pathologie Génétique de Lille permet de détecter et de quantifier 15 molécules par chromatographie liquide et spectrométrie de masse (LC-MS/MS). A l’issue d’études de postes, 26 points de prélèvements ont été sélectionnés comprenant la salle de manipulation, l’isolateur, le bureau, la salle de décartonnage, le SAS d’habillage, les poignées de porte des vestiaires H/F, la salle de pause et les mains des salariés (avant la pause).
Résultats Sur l’ensemble des substances utilisées le jour des prélèvements, aucune n’a été identifiée. Seule le cyclophosphamide a été identifié et quantifié au niveau de la surface du plan de travail de la salle de manipulation et sur la poignée du réfrigérateur de la salle pause. La dernière utilisation du cyclophosphamide datait de 7 jours précédant la campagne de mesures.
Conclusion Les résultats ont permis la mise en place de nombreuses mesures de préventions comprenant le renforcement des protocoles de nettoyage des surfaces (salle de pause non concernée par le bionettoyage et réalisé par un prestataire), du réajustement des EPI (taille des gants pour double gantage et taille des manchettes pour améliorer le confort). La difficulté d’élimination du cyclophosphamide est bien connue et documentée, des protocoles de décontamination sont en cours de test et leur efficacité sera confirmée par une nouvelle campagne de prélèvements surfacique.
Oui |
th9 p229 retour d experience et devenir des salaries ayant beneficie d un essai encadre auteurs ancuta gabriela acsinte 1 marilene ferrand 1 mounir ghedbane 2 cyril boraud 1 parvine engel 1 vinh ngo 2 etablissement 1 ciamt lieusaint france 2 ciamt paris france presentateur ancuta gabriela acsinte |
Th9-P229 - Retour d'expérience et devenir des salariés ayant bénéficié d'un essai encadré
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ancuta-Gabriela ACSINTE (1), Marilène FERRAND (1), Mounir GHEDBANE (2), Cyril BORAUD (1), Parvine ENGEL (1), Vinh NGO (2)
Présentateur : Ancuta-Gabriela ACSINTE
Etablissement : (1) CIAMT , Lieusaint, France; (2) CIAMT, Paris, France
L’essai encadré est une mesure de remobilisation de l’assurance maladie qui existe depuis 2015 pour les assurés salariés en arrêt de travail indemnisé. Le dispositif a été inscrit au code du travail dans le cadre de la loi du travail du 2 aout 2021. Il vise à tester la reprise sur le poste de travail initial avec ou sans des aménagements pour adapter le poste, tester la reprise sur un nouveau poste de travail ou préparer une reconversion professionnelle en externe.
Matériel et méthode: Nous avons mené une étude épidémiologique structurée en deux parties: une rétrospective et une prospective s’intéressant au devenir et au vécu des salariés ayant bénéficiés d’un essai encadré ainsi que le retour d’expérience des employeurs (sous forme des questions ouvertes).
L’analyse de la base de données nous a permis d’identifier le nombre des salariés pour lesquels le dispositif a été proposé et mobilisé par une équipe pluridisciplinaire à la suite d’une visite de pré-reprise réalisée par le médecin du travail et l'infirmière en santé au travail sur la période du 1 janvier 2022 au 31 décembre 2023.
Sur la période donnée, l’équipe médicale a pu proposer au 22 salariés reçus en visite de pré-reprise de mobiliser le dispositif. Seulement 12 essais ont pu être réalisés, 3 étaient en cours de traitement, 2 ont été refusés par les médecins traitants, 1 a été refusé par la caisse d’assurance maladie, 1 essai a été annulé par l’employeur.
Discussion et résultats: L'étude a porté sur douze salariés, principalement des femmes (66,7%) âgées de 25 à 57 ans, avec une moyenne d'âge de 49,5 ans. Les troubles musculo-squelettiques étaient la pathologie la plus fréquente, affectant 75% des salariés. Neuf salariés (75%) étaient reconnus en situation de handicap. La plupart des essais encadrés (83,3%) ont eu lieu dans l'entreprise d'origine, tandis que 16,7% ont eu lieu dans une autre entreprise dans le cadre d'un projet de reconversion professionnelle. 75% des essais encadrés ont été réalisés sur le poste de travail initial tandis que 25% ont nécessité l'intervention de structures partenaires spécialisées.
Après les essais encadrés, 41,7% des salariés ont pu reprendre sur le poste d'origine, 8,3% ont repris sur un autre poste,16,7% ont dû prolonger leur arrêt de travail, et 33,3% ont été déclarés inaptes.
Conclusions: L’essai encadré est un dispositif qui s’inscrit dans une véritable démarche de conduite de projet préparatoire au retour dans ou en emploi. Elle implique les différentes parties prenantes, en l’occurrence l’entreprise, le salarié concerné et les partenaires du SPSTI dans le cadre d’une réflexion élargie et une implication interdisciplinaire pour sécuriser le projet de retour dans l’emploi de salariés en arrêt de travail.
Oui |
th9 p230 accompagnement pluridisciplinaire pour lintegration dun usager desat en milieu ordinaire auteurs marie socala 1 audrey charvet 1 christophe collomb 1 etablissement 1 agestra metz france presentateur marie socala |
Th9-P230 - Accompagnement pluridisciplinaire pour l’intégration d’un usager d’ESAT en milieu ordinaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Marie SOCALA (1), Audrey CHARVET (1), Christophe COLLOMB (1)
Présentateur : Marie SOCALA
Etablissement : (1) AGESTRA, Metz, France
Suite à la signature d’un accord avec les partenaires sociaux, une enseigne de grande distribution projette de faire progresser son taux d’emploi de personnes en situation de handicap. Cette enseigne qui emploie 46500 salariés en France compte seulement 1,8 % de salariés en situation de handicap.
Pour le bassin de Metz, elle a mis en place un partenariat avec des ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) et des EA (Entreprise Adaptée) de la région afin de favoriser leur intégration au sein des supermarchés et de la plateforme logistique.
Dans ce contexte, un usager de l’ESAT a bénéficié d’un « contrat de prestation » de 2h par jour au sein d’un supermarché. Le salarié, âgé de 40 ans, souffre d’un handicap qui limite l’utilisation de son bras gauche.
Suite à cette mise à disposition satisfaisante pour le salarié et l’équipe du magasin, la référente handicap de la direction régionale de l’entreprise a sollicité une visite auprès du médecin du travail afin d’envisager une embauche sur le poste d’équipier polyvalent.
L’équipier polyvalent travaille sur cinq tâches : la mise en rayon, la mise à plat des produits, la tenue de la caisse, le nettoyage, la cuisson et mise en rayon du pain.
Deux des tâches ont d’emblée été exclues des missions confiées au salarié (pain et ménage).
Le médecin du travail a demandé une étude de poste par le pôle maintien en emploi du SPSTI (Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises) ayant pour but d’aménager le poste de travail et d’éviter la sur sollicitation du membre supérieur droit. Elle a été réalisée en présence du salarié, de l’infirmière de santé au travail, des représentants du magasin et de l’ESAT.
Elle s’est portée sur les trois tâches exercées par le salarié : mise en rayon, mise à plat et caisse.
Elle a mis en évidence des points de vigilances qui ont permis de formuler des préconisations d’aménagement de poste lors de la restitution à l’ensemble des acteurs :
+ Préconisations d’ordre matériel : chariot à fond constant…
+ Préconisations d’ordre organisationnel : limitation du port de charge, alternance des tâches, sensibilisation de l’équipe sur les tâches confiées et sur l’adaptation du rythme de travail attendu, travail en binôme…
+ Sensibilisation du salarié à ne pas dépasser ses propres capacités.
Le salarié, embauché en contrat à durée indéterminée par l’entreprise, a été intégré dans l’équipe du magasin à hauteur de 20h/sem.
L’entreprise a mis en place le matériel adapté. Le manager respecte les préconisations.
Un suivi régulier a été élaboré par l’équipe médicale du SPSTI et par la référente handicap.
Les premiers éléments de ce suivi sont positifs tant pour le salarié que pour l’équipe du magasin.
Oui |
th9 p231 etude et analyse des risques lies au bruit des agents dune plateforme de tri de colis auteurs flavia lains mangas 1 oren semoun 1 florentina deaconescu 1 etablissement 1 acms roissy roissy cdg cedex france presentateur flavia lains mangas |
Th9-P231 - Étude et analyse des risques liés au bruit des agents d’une plateforme de tri de colis
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Flavia LAINS MANGAS (1), Oren SEMOUN (1), Florentina DEACONESCU (1)
Présentateur : Flavia LAINS MANGAS
Etablissement : (1) ACMS Roissy, Roissy Cdg Cedex, France
Introduction Notre intervention a été réalisée dans une entreprise d’un groupe international de transport express.
Le site étudié est une infrastructure de livraison par la route d’une surface d’environ 60 000 m², située à proximité de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. C'est un hub où l’on réceptionne, trie et expédie les colis vers d’autres plateformes à l'échelle nationale, européenne, et mondiale.
Dans le cadre d’une visite en entreprise, le médecin du travail a constaté une exposition des salariés au bruit et a demandé une métrologie de bruit pour estimer l’exposition réelle des salariés évoluant dans l’entrepôt logistique.
Objectifs Evaluer l’exposition au bruit des agents de la plateforme de tri de colis et accompagner l’employeur dans la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées.
Méthode La métrologie de bruit a été réalisée suivant la norme NF EN ISO 9612 de mai 2009, en méthode par fonction. Un groupe homogène d’exposition (GEH) de 46 agents de tri travaillant en équipe du matin a été constitué. Dix-neuf mesures de dosimétrie de bruit ont été effectuées aléatoirement sur les salariés de ce GEH sur différentes journées et différents horaires, pour une durée cumulée de 19 heures.
Résultat L’évaluation de l’ambiance sonore a montré que les agents de tri étaient soumis à un niveau d’exposition sonore quotidienne de 86,4 dB(A).
L’observation du travail et l’analyse des mesures ont mis en évidence que la machine de tri est la première source de bruit, s’y ajoute celui généré par la co-activité et l’utilisation de chariots. Le niveau d’exposition sonore quotidienne retrouvée étant supérieur à 85 dB(A), la mise en œuvre d’un programme de réduction de l’exposition au bruit des salariés est nécessaire.
Conclusion Les résultats de cette étude ont permis d’initier un dialogue avec l’employeur et d’intégrer les responsables Hygiène Sécurité Environnement de l’entreprise dans une démarche de prévention globale. Des sessions de sensibilisation aux risques professionnels ont été proposées à l’entreprise par le Service de Prévention et de Santé au Travail concernant le port de protecteurs individuels contre le bruit (PICB). Enfin une recherche d’amélioration du volume sonore des équipements mécaniques du hub est en cours par l’entreprise.
Oui |
th9 p232 etude des postures contraignantes des agents dune plateforme de tri de colis auteurs flavia lains mangas 1 oren semoun 1 florentina deaconescu 1 etablissement 1 acms roissy roissy cdg cedex france presentateur florentina deaconescu |
Th9-P232 - Étude des postures contraignantes des agents d’une plateforme de tri de colis
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Flavia LAINS MANGAS (1), Oren SEMOUN (1), Florentina DEACONESCU (1)
Présentateur : Florentina DEACONESCU
Etablissement : (1) ACMS Roissy, Roissy Cdg Cedex, France
Introduction Notre intervention a été réalisée dans une entreprise d’un groupe international de transport express.
Le site étudié est une infrastructure de livraison par la route d’une surface d’environ 60 000 m², située à proximité de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. C'est un hub où l’on réceptionne, trie et expédie les colis vers d’autres plateformes à l'échelle nationale, européenne, et mondiale.
En raison d’une augmentation récente des accidents du travail des agents de tri, le médecin du travail a souhaité une étude approfondie des gestes et postures de ces salariés.
Objectif Etudier les contraintes posturales des des agents de la plateforme de tri de colis et accompagner l’employeur dans dans une démarche d’adaptation des postes.
Méthode L’étude des gestes et postures a été réalisée pour 2 postures de travail (antéflexion du tronc et antépulsion des membres supérieurs). Nous avons suivi la norme NF EN 1005-4, déterminée par trois niveaux de risques (acceptable, acceptable sous conditions, inacceptable). Les mesures des angles d’articulation ont été effectuées à l’aide d’un rapporteur.
Résultat L’analyse des gestes et postures montre que pour la majorité des tâches analysées en antéflexion du tronc, la position est considérée inacceptable par la norme, en dynamique ou en statique.
Aussi bien en statique qu’en dynamique, l’antépulsion des membres supérieurs pour les angles de 20° à 60° était acceptable sous condition, mais pour les angles supérieurs à 60° elle était considérée comme inacceptable.Les postures étudiées sont le plus souvent inacceptables par la norme et cumulées à d’autres contraintes. L’antéflexion du tronc peut être associée à une rotation du buste. Les antépulsions des bras sont répétitives avec parfois des angulations extrêmes (jusqu’à 180°), éventuellement associées à des élévations de la tête et des postures sur la pointe des pieds. Ces gestes et postures sont réalisés sous contraintes temporelles. Ils peuvent déclencher des TMS des membres supérieurs et des affections du rachis lombaire.
Conclusion Les résultats de cette étude ont permis d’initier un dialogue avec l’employeur et d’intégrer les responsables Hygiène Sécurité Environnement de l’entreprise dans une démarche de prévention globale. Des sessions de sensibilisation aux risques professionnels ont été proposées à l’entreprise par le Service de Prévention et de Santé au Travail concernant les gestes et postures. Depuis notre intervention, une adaptation des infrastructures du hub a été réalisée et du matériel réduisant les contraintes posturales des agents a été acquis par l’entreprise.
Oui |
th9 p233 impact de l utilisation d un exosquelette auteurs marie rannou 1 isabelle crenn 1 caroline depoudent 2 claudie guyomarch 3 alexandre girault 4 etablissement 1 msa d armorique landerneau france 2 chambre d agriculture de bretagne quimper france 3 chambre d agriculture de bretagne crecom saint nicolas du pelem france 4 agb solutions sallanches france presentateur marie rannou |
Th9-P233 - Impact de l'utilisation d'un exosquelette
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Marie RANNOU (1), Isabelle CRENN (1), Caroline DEPOUDENT (2), Claudie GUYOMARCH (3), Alexandre GIRAULT (4)
Présentateur : Marie RANNOU
Etablissement : (1) MSA d'Armorique, Landerneau, France; (2) Chambre d'agriculture de Bretagne, Quimper, France; (3) Chambre d'agriculture de Bretagne, CRECOM, Saint Nicolas Du Pelem, France; (4) AGB Solutions, Sallanches, France
Afin d'élargir le panel de solutions proposées aux éleveurs de porcs pour préserver leur dos, nous avons évalué l'impact de l'utilisation d'un exosquelette "dos" sur les conditions de travail lors des vaccinations de porcelets. L'étude repose sur la comparaison de trois modalités : sans exosquelette, avec l'exosquelette A, et avec l'exosquelette B. Dans un premier temps, les exosquelettes ont été testés dans des conditions contrôlées (ramassage et déplacements de poids) sur un échantillon de quatre personnes. Dans un second temps, des tests ont été réalisés lors de la vaccination des porcelets, sur un échantillon de huit personnes. Durant ces deux phases, nous avons mesuré la fréquence cardiaque, les postures et angles articulaires, le ressenti des utilisateurs et les efforts musculaires, au niveau des muscles suivants : multifide, longissimus, droit antérieur, biceps fémoral, trapèze supérieur et deltoïde antérieur. Dans des conditions contrôlées, l'utilisation des deux dispositifs diminue significativement la sollicitation des muscles extenseurs du rachis (dos), avec une diminution comprise entre -4% et -19% en fonction du modèle utilisé, et n'entraîne pas de variation du coût cardiaque à l'effort. Lors des vaccinations, l'utilisation des deux dispositifs augmente de manière significative la sollicitation des muscles extenseurs du rachis (dos - longissimus) : +16% à +37% selon le modèle utilisé. Elle augmente également significativement la sollicitation des muscles extenseurs et fléchisseurs de la jambe : +47% à +75% selon le modèle utilisé. Dans les deux situations, le temps de travail est augmenté, mais les postures sont peu impactées. En conclusion, les exosquelettes testés apportent un bénéfice léger en conditions contrôlées. En revanche, ils sont davantage source de contraintes que de bénéfices lors de la vaccination des porcelets, sans doute en raison de la diversité des plans dans lesquels se déroule la tâche.
Oui |
th9 p234 teletravail et sedentarite une bombe a retardement auteurs jean jacques faure 1 dalila benghellab 2 zineb ouazene 1 mounir ghedbane 1 vinh ngo 1 etablissement 1 ciamt paris france 2 perspectives sociales paris france presentateur jean jacques faure |
Th9-P234 - Télétravail et sédentarité : une bombe à retardement ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Jean-Jacques FAURE (1), Dalila BENGHELLAB (2), Zineb OUAZENE (1), Mounir GHEDBANE (1), Vinh NGO (1)
Présentateur : Jean-Jacques FAURE
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France; (2) Perspectives Sociales, Paris, France
Introduction La sédentarité, définie par une posture assise prolongée maintenue dans le temps, est désormais reconnue comme étant associée à de nombreuses maladies chroniques (obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires, cancer…). Le secteur tertiaire, qui représente environ 76% des emplois en France, est le secteur le plus concerné par ce risque. C’est aussi le domaine où s’est largement développé le télétravail grâce aux nouvelles technologies et à la récente pandémie. Le télétravail a largement été étudié ces dernières années pour son rôle dans l’amélioration de la qualité de vie. Cependant, peu d’études se sont attachées à observer son effet sur la sédentarité. Pour contribuer à cette évaluation, nous avons mené une étude dans une grande entreprise parisienne du secteur tertiaire : un accord de télétravail avec trois jours par semaine est mis en place depuis mai 2021.
Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude transversale : lors d’entretiens infirmiers systématiques, les salariés ont été questionnés sur la durée de travail, le temps passé entre la prise de poste et la première pause, le caractère de la pause (active ou passive). Ces items ont été renseignés en distinguant le comportement sur site et en télétravail. Par ailleurs, des podomètres ont été distribués afin de procéder au comptage de pas : deux jours en télétravail et deux jours sur site pour chaque salarié. L’enregistrement devait se faire de la prise de poste à la fin de poste, pause méridienne incluse. Le trajet était donc exclu.
Résultats Vingt six salariés ont été inclus dans l’étude. Les temps de travail déclarés diffèrent significativement avec une différence moyenne de 45 minutes de plus en télétravail par rapport au site (p<0,01). En télétravail, 10 salariés sur 26 ne prennent pas de pause avant 4 heures de travail, tandis qu’aucun n’est dans ce cas sur site (p<0,001). En revanche, le comportement des salariés vis-à-vis du caractère actif ou passif des pauses ne diffère pas statistiquement : 2 ne se lèvent pas sur site, et 5 en télétravail. Vingt cinq salariés sur 26 font plus de pas sur site qu’en télétravail et la moyenne des pas sur site est significativement plus élevée qu’en télétravail : sur deux jours, 2180 pas sur site contre 899 en télétravail (p<0,001).
Conclusion Les salariés en télétravail sont encore plus sédentaires que sur site, et ce de façon importante. Les effets bénéfiques immédiats du télétravail (diminution du temps de travail, meilleure conciliation vie professionnelle / vie personnelle…) ne doivent pas occulter les effets délétères retardés de ce mode d’organisation de travail. Nous devons alerter sur cette surexposition au risque aussi bien individuellement que collectivement.
Oui |
th9 p235 opera un outil devaluation de la charge physique de travail auteurs anne claire fabre 3 cendrine palut 5 anne sophie ducatel 4 juliette pothier 3 julien blanvarlet 2 victor wang 1 etablissement 1 sncf paris france 2 sncf saint denis france 3 sncf reseau saint denis france 4 sncf reseau lille france 5 sncf nantes france presentateur victor wang |
Th9-P235 - OPERA : Un outil d’évaluation de la charge physique de travail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Anne-Claire FABRE (3), Cendrine PALUT (5), Anne-Sophie DUCATEL (4), Juliette POTHIER (3), Julien BLANVARLET (2), Victor WANG (1)
Présentateur : Victor WANG
Etablissement : (1) SNCF , Paris, France; (2) SNCF , Saint-Denis, France; (3) SNCF RESEAU, Saint-Denis, France; (4) SNCF RESEAU, Lille, France; (5) SNCF, Nantes, France
Contexte Les métiers opérationnels de SNCF RESEAU en tant que gestionnaire de l’infrastructure du réseau ferré national sont soumis à une charge physique de travail significative (manutention, manipulation d’outillages et de matériels lourds). Une commission nationale d’étude à l’intégration des exosquelettes a été constituée, composée d’une équipe pluridisciplinaire (ergonomes, préventeurs, médecin du travail, correspondant handicap et emploi) proposant une démarche issue de l’INRS visant à qualifier et quantifier la charge physique de travail afin de garantir l’obtention de solutions adaptées tout en respectant les 9 principes généraux de prévention du Code du travail (article L 4121-2).
L’objectif de ce poster est de présenter OPERA, Outil de Prévention de d’Evaluation des Risques et de l’Activité qui est la digitalisation de la MACPT : Méthode d’Analyse de la Charge Physique de Travail issue de l’ED 6161 de l’INRS.
Méthode L’utilisation de cet outil se fait conjointement avec l’établissement demandeur rendant ainsi l’établissement acteur de sa démarche. L’analyse se réalise en deux phases :
- Un pré-diagnostic majoritairement à la main de l’établissement permettant d’étudier le couplage des indicateurs RH, santé et sécurité avec le ressenti des agents. Ce pré-diagnostic permet d’identifier les postes nécessitant une analyse plus approfondie.
- Un diagnostic (analyse approfondie) réalisé par un ergonome permettant de quantifier et qualifier la charge physique de travail en passant en revue les efforts physiques, le dimensionnement, les caractéristiques temporelles, les caractéristiques de l’environnement et l’organisation.
- Elaboration de groupe de travail avec l’établissement afin de rechercher des solutions adaptées aux contraintes identifiées dans le diagnostic.
Cette démarche se veut itérative jusqu’à ce que les propositions de solutions soient validées par l’utilisateur et apportent pleine satisfaction.
Résultats La méthode permet de mobiliser tous les acteurs nécessaires à la prévention en offrant un support de discussion autour de l’activité de travail réelle.
OPERA a un double objectif :
- Permettre de s’assurer via une analyse de la charge physique de travail validée scientifiquement par l’INRS que les solutions proposées répondent aux contraintes identifiées.
- Construire en back office un répertoire de solutions adaptées au regard des activités type chez SNCF Réseau (voie, caténaire, soudure, service électrique…).
Conclusion OPERA est une démarche apportant satisfaction d’un point de vue de l’évaluation de charge physique de travail tant dans l’utilisation de l’outil que dans la conduite de la démarche et des résultats obtenus. Néanmoins, elle reste une démarche chronophage.
Oui |
th9 p236 poursuite de l allaitement a la reprise du travail dans un chu auteurs mathilde bodolec 1 moriamo bisi eniafe eveillard 2 sanna ouedraogo 2 brice lodde 1 anne moal 2 richard pougnet 1 2 etablissement 1 universite de bretagne occidentale brest france 2 centre hospitalier universitaire de brest brest france presentateur sanna ouedraogo |
Th9-P236 - Poursuite de l'allaitement à la reprise du travail dans un CHU
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Mathilde BODOLEC (1), Moriamo-Bisi ENIAFE-EVEILLARD (2), Sanna OUEDRAOGO (2), Brice LODDÉ (1), Anne MOAL (2), Richard POUGNET (1,2)
Présentateur : Sanna OUEDRAOGO
Etablissement : (1) Université de Bretagne Occidentale, Brest, France; (2) Centre Hospitalier Universitaire de Brest, Brest, France
Introduction : Les recommandations internationales préconisent l’allaitement de façon exclusive jusqu’au 6 mois de l’enfant. Pourtant en France, seulement 18% des nourrissons reçoivent encore du lait maternel à 6 mois. La reprise du travail étant un frein à la poursuite de l’allaitement, l’objectif de cette étude est de décrire les pratiques d’allaitement des employées du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Brest après leur congé maternité.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude quantitative descriptive et analytique qui a permis de recueillir l’expérience de 378 employées du CHU de Brest via un questionnaire.
Résultats : La prévalence de l’allaitement était de 69% et de 36,5% à la reprise du travail. La durée moyenne de l’allaitement était de 23,3 semaines. 1,3% des femmes ont allaités exclusivement au moins 6 mois comme les recommandations de l’OMS le préconisent. 44% des femmes allaitantes ont déclaré avoir arrêté leur allaitement en raison de leur travail. Les difficultés rencontrées par les agents au retour de leur congé maternité étaient la charge de travail, les horaires irréguliers, l’absence de local dédié et la fatigue.
Conclusion : Des dispositions tels que la création d’un local dédié à l’allaitement et un aménagement des horaires au retour du travail peuvent augmenter la prévalence de l’allaitement à la reprise du travail dans cet établissement de santé. Une étude sur le point de vue des cadres et équipes de direction permettrait d’éclairer la faisabilité de ces aménagements.
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th9 p237 exposition professionnelle des coiffeuses au resorcinol et fonction thyroidienne auteurs romain pons 1 anca radauceanu 1 amandine erb 1 benedicte adet 1 flavien denis 1 marie isabelle nioule 1 mathieu dziurla 1 veronique martin 1 etablissement 1 inrs vandoeuvre les nancy france presentateur romain pons |
Th9-P237 - Exposition professionnelle des coiffeuses au résorcinol et fonction thyroïdienne
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Romain PONS (1), Anca RADAUCEANU (1), Amandine ERB (1), Bénédicte ADET (1), Flavien DENIS (1), Marie-Isabelle NIOULE (1), Mathieu DZIURLA (1), Véronique MARTIN (1)
Présentateur : Romain PONS
Etablissement : (1) INRS, Vandoeuvre Les Nancy, France
La France comptabilise environ 70 000 salons de coiffure soit plus de 150 000 professionnels de la coiffure, dont plus de 85 % sont des femmes. Du fait de leur activité professionnelle, celles-ci sont exposées très régulièrement à des perturbateurs endocriniens (PE). Parmi eux, le résorcinol est utilisé dans de nombreuses colorations capillaires et est capable de perturber le fonctionnement de la thyroïde et potentiellement d’entrainer des effets néfastes sur la santé. Cependant aucune étude épidémiologique n’a été conduite en France à ce jour sur l’exposition professionnelle des coiffeuses au résorcinol et les effets sur la thyroïde.
En partenariat avec les services de prévention et de santé au travail (SPST), l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a initié une étude multidisciplinaire avec pour objectifs : 1) d’évaluer l’exposition professionnelle des coiffeuses au résorcinol, principalement à l’aide de la biométrologie, 2) d’analyser la relation entre cette exposition et différents paramètres de la fonction thyroïdienne mesurés dans le sang. L’exposition professionnelle à d’autres PE sera également prise en compte.
Au total, 300 coiffeuses et 150 salariées non exposées professionnellement aux PE, âgées de 18 à 45 ans, seront recrutées par plusieurs SPST de différentes régions de France métropolitaines. Les expositions professionnelles des coiffeuses seront évaluées par questionnaires remplis quotidiennement au cours d’une semaine de travail et par la mesure de certains perturbateurs endocriniens (résorcinol, parabènes et éthylhexyl méthoxycinnamate) dans des échantillons d’urine recueillis à plusieurs reprises au cours d’une même semaine de travail, en début et fin de poste. La fonction thyroïdienne sera évaluée par la mesure de différents paramètres dans le sérum (hormones thyroïdiennes, TSH ou encore anticorps antithyroïdiens), dans une unique prise de sang. Les caractéristiques du salon de coiffure seront également recueillies et un inventaire complet des produits capillaires permettra la constitution d’une base de données compilant les informations sur la toxicité et le potentiel perturbateur endocrinien des substances présentes dans ces produits.
Cette étude permettra d’apporter les premières données françaises sur l’effet de l’exposition des coiffeuses au résorcinol et les effets sur la fonction thyroïdienne. Ces données pourront ainsi servir à renforcer les actions de prévention des risques liés aux perturbateurs endocriniens dans cette population.
Oui |
th9 p238 prevalence les determinants et les consequences du post covid chez les professionnels de sante une enquete transversale auteurs anastasia saade 1 quentin didier 1 ronan garlantezec 1 christophe paris 1 pierre tattevin 1 etablissement 1 chu de rennes rennes france presentateur anastasia saade |
Th9-P238 - Prévalence, les déterminants et les conséquences du post-COVID chez les professionnels de santé : une enquête transversale
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Anastasia SAADE (1), Quentin DIDIER (1), Ronan GARLANTEZEC (1), Christophe PARIS (1), Pierre TATTEVIN (1)
Présentateur : Anastasia SAADE
Etablissement : (1) CHU de RENNES, Rennes, France
Objectifs : Les données sur le post-COVID chez les professionnels de santé sont rares. Nous avons cherché à évaluer la prévalence, les déterminants et les conséquences du post-COVID chez les professionnels de santé.
Méthodes : Au cours de l'automne 2022, nous avons réalisé une enquête transversale à l'aide d'un questionnaire en ligne, envoyé aux professionnels de santé travaillant dans un hôpital de soins tertiaire. Le post-COVID a été défini comme des symptômes persistants/nouveaux à 3 mois d’un COVID. Une pondération par score de propension a été effectuée afin de déterminer l'impact du post-COVID sur le retour au travail.
Résultats : Sur les 1 062 professionnels de santé qui ont rempli le questionnaire, 713 (68 %) ont signalé au moins un COVID, et 109 (10 %) répondaient à la définition de pos-COVID, avec une contamination du lieu de travail signalée dans 51 cas (47 %). En analyse multivariée, les facteurs de risque de post-COVID étaient le sexe féminin (P=0,047), l'âge >50 ans (P=0,007), l'immunosuppression (P=0,004), >2 épisodes de COVID (P=0,003), et >5 symptômes pendant le COVID (P=0,005). Un congé maladie initial a été prescrit à 94 professionnels de santé (86% des professionnels de santé souffrant de post-COVID), pour une durée médiane de 7 jours [7-9], et a été prolongé pour 23 d'entre eux. A la reprise du travail, 91 professionnels de santé (84%) présentaient des symptômes résiduels, principalement une asthénie (n=78, 72%) et des troubles cognitifs (n=27, 25%). Ce dernier a été associé au post-COVID en utilisant la pondération par chevauchement. Dix professionnels de santé (9%) avaient reçu un diagnostic médical de post-COVID avant notre enquête, dont 8 ont consulté le médecin du travail, et 4 ont eu besoin d'une adaptation du travail.
Conclusion : En conclusion, le post-COVID peut affecter 10% des professionnels de santé, principalement chez les femmes, >50 ans, après plusieurs épisodes de COVID, et lorsque le COVID initial comprenait >5 symptômes. Les conséquences à long terme comprennent des arrêts de travail répétés, avec des symptômes résiduels lors de la reprise du travail.
Oui |
th9 p239 reaction allergique au psyllium risque emergent pour les travailleurs de lindustrie agroalimentaire auteurs eva ougier 1 pascal andujar 2 marie therese le cam 2 etablissement 1 anses maisons alfort france 2 service de pathologies professionnelles et de l environnement chi creteil creteil france presentateur eva ougier |
Th9-P239 - Réaction allergique au psyllium : risque émergent pour les travailleurs de l’industrie agroalimentaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Eva OUGIER (1), Pascal ANDUJAR (2), Marie-Thérèse LE CAM (2)
Présentateur : Eva OUGIER
Etablissement : (1) Anses, Maisons-Alfort, France; (2) Service de pathologies professionnelles et de l'environnement CHI Créteil, Créteil, France
Par le passé, de multiples cas d’allergies professionnelles au psyllium ont été décrits chez des employés du secteur de l’industrie pharmaceutique ou des professionnels du soin. En effet, les graines de Plantago ovata dit psyllium blond ou ispaghul, et P. afra dit psyllium noir, sont recouvertes d’un tégument riche en mucilages ce qui explique leur utilisation de longue date comme laxatif.
En 2021, le premier cas d’allergie professionnelle au psyllium chez une boulangère a été décrit par l’Institut finlandais de santé au travail. Celle-ci travaillait une pâte à pain constituée d’un mélange de farines sans gluten et de psyllium. Une rhino-conjonctivite, une toux et une dyspnée rythmées par le travail sont apparues au bout d’un an d’exposition, suivies un an après d’une urticaire de contact au niveau des poignets. Des prick-tests et un test de provocation nasale positifs au psyllium ont permis de poser un diagnostic de rhinite allergique à cet allergène.
L’Anses et son collectif d’experts « Emergence en santé travail » ont recherché des cas similaires dans la base de données du réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P), dans laquelle sont enregistrés des résumés des consultations réalisées dans les 28 centres de consultations de pathologies professionnelles et environnementales (CCPPE) français. Un cas de diagnostic de rhinite allergique par sensibilisation à différents allergènes utilisés au poste de travail, incluant le psyllium, a été identifié chez un agent de production du secteur agroalimentaire.
Devant une hausse probable de l’exposition au psyllium dans ce secteur d'activité, ingrédient introduit dans les produits sans gluten et vegans dont la demande a fortement augmenté ces dernières années, l’Anses a adressé un message d’information à l’ensemble des CCPPE pour inviter les médecins à rechercher les expositions et la sensibilisation à cet allergène des travailleurs de ce secteur. Des communications ont également été faites dans des revues dédiées à la santé au travail.
La détection de ce risque sanitaire émergent et les actions menées illustrent la démarche du collectif d’experts Anses dédié à la détection précoce de nouvelles pathologies ou risques professionnels, en vue d’actions de prévention. D’autres exemples de signal d’émergence seront donnés.
Oui |
th9 p240 traduction et adaptation francaise du return to work self efficacy s scale 11 items chez des patients diagnostiques d un cancer auteurs bertrand porro 1 2 4 audrey petit 3 4 emmanuelle bourbouloux 1 2 magali le blanc onfroy 1 2 yves roquelaure 3 4 etablissement 1 institut de cancerologie de l ouest angers france 2 institut de cancerologie de l ouest nantes france 3 chu angers angers france 4 univ angers univ rennes irset u1085 ester angers france presentateur bertrand porro |
Th9-P240 - Traduction et adaptation française du "Return to Work Self Efficacy's scale – 11 items" chez des patients diagnostiqués d'un cancer.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Bertrand PORRO (1,2,4), Audrey PETIT (3,4), Emmanuelle BOURBOULOUX (1,2), Magali LE BLANC-ONFROY (1,2), Yves ROQUELAURE (3,4)
Présentateur : Bertrand PORRO
Etablissement : (1) Institut de Cancérologie de l'Ouest, Angers, France; (2) Institut de Cancérologie de l'Ouest, Nantes, France; (3) CHU Angers, Angers, France; (4) Univ Angers, Univ Rennes, IRSET U1085 ESTER, Angers, France
Introduction : Le sentiment d’efficacité personnelle à retourner au travail est un déterminant psychologique majeur du retour au travail de patients diagnostiqués d’un cancer. Cependant, les investigations françaises dans ce domaine ne prennent pas en compte cette dimension en raison de l’absence d’outil adapté à son évaluation. L’objectif de cette étude était de proposer une traduction et adaptation française du « Return to Work Self-Efficacy’ scale – 11 items » (RTWSE-11), validé en néerlandais dans sa version originale.
Méthodes : Après les étapes de traduction / contre-traduction, complétées par des réunions de consensus d’experts, des entretiens ont été menés auprès de 13 patients diagnostiqués d’un cancer afin de mesurer le degré de clarté, simplicité et ambiguïté des différents éléments de la version française du RTWSE-11.
Résultats : Les principales modifications inhérentes à l’adaptation française du RTWSE-11 ont concerné la reformulation des modalités de l’échelle de Likert et l’inversion de 3 items négatifs en items positifs.
Discussion : La traduction et adaptation française du RTWSE-11 ont été particulièrement fidèles aux aspects sémantiques, idiomatiques, fonctionnelles, expérientielles, conceptuelles et opérationnelles de la version originale. Les travaux à venir pourront dès lors se concentrer sur l’évaluation psychométrique du questionnaire. Toutefois, cet outil peut d’ores et déjà être utilisé en pratique clinique afin d’établir une première évaluation des capacités des patients diagnostiqués d’un cancer à retourner au travail.
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th9 p241 mesotheliome testiculaire precoce un cas rare chez un jeune desamianteur auteurs dragos tamas 1 ancuta ioana tirziu 1 etablissement 1 ast67 alsace sante au travail saverne france presentateur dragos tamas |
Th9-P241 - Mésothéliome testiculaire précoce: un cas rare chez un jeune désamianteur
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Dragos TAMAS (1), Ancuta Ioana TIRZIU (1)
Présentateur : Dragos TAMAS
Etablissement : (1) AST67 - Alsace santé au travail , Saverne, France
Nous rapportons un cas clinique de mésothéliome testiculaire avéré chez un salarié d’une entreprise de désamiantage
Contexte:
Un cas de mésothéliome testiculaire chez un désamianteur a été confirmé par biopsie en décembre 2020. Ce salarié, âgé de 33 ans, présentait une masse testiculaire gauche d’allure non inflammatoire en mai 2020. Le patient consulte le Dr. S., urologue. Une échographie testiculaire est réalisée et retrouve une hydrocèle gauche, spontanément résolutive.
Un deuxième épisode d’hydrocèle gauche survient en novembre 2020, spontanément résolutive. Un bilan sanguin est alors réalisé et met en évidence une légère augmentation des polynucléaires neutrophiles. L’écouvillon urétral et l’examen cytobactériologique des urines sont sans particularité.
Un troisième épisode d’hydrocèle gauche survient en décembre 2020, motivant un drainage au bloc opératoire avec réalisation de biopsies de la vaginale testiculaire.
Le compte-rendu provisoire d’anatomo-pathologie retrouve une prolifération mésothéliome atypique, posant des problèmes de diagnostic différentiel entre une hyperplasie mésothéliale floride de la tunique vaginale imitant un mésothéliome épithélioïde superficiel. Une biopsie est envoyée au Pr. V. à Nancy pour 2e avis : le compte-rendu d’anatomo-pathologie conclut alors à un mésothéliome malin diffus micro-infiltrant de grade 1.
A été adressé dans le service de pathologies professionnelles qui a préconisé une déclaration en maladie professionnelle au titre du tableau n°30 D du régime général et ils lui ont fait parvenir un formulaire de demande auprès du FIVA(fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante).
Discussion:
Au niveau des expositions professionnelles, nous retrouvons une exposition régulière à l'amiante dans le cadre de son activité de désamianteur de 2013 jusqu'au 26 janvier 2021. Il décrit alors des tâches de préparation de la zone à désamianter ainsi que de désamiantage. Le patient dit avoir bénéficié d'équipements de protection individuelle respiratoire à cette période (port d'une combinaison corps entier avec masque à ventilation assistée ou bien masque à adduction d'air,gants,sous-gants,bottes). Cependant, en cas de mesures de fibres d'amiante inférieures à 5/L, il ne porte aucun équipement de protection respiratoire individuelle lors des travaux de préparation.
Conclusion:
Ce cas nous rappelle qu’il est nécessaire de renforcer la sensibilisation des ouvriers travaillant dans des entreprises du BTP au risque amiante et au port des équipements de protection adaptés. L’intérêt de la sensibilisation et explication précis sur le risque amiante et les bénéfices du port de EPI/EPC ainsi que l’arrêt du tabac lors de toutes les visites médicales(embauches,périodiques,occasionnelles,etc)
Oui |
th9 p243 visite medicale de pre reprise et maintien dans lemploi auteurs anne jankowski 1 therese comperot 1 etablissement 1 sncf strasbourg france presentateur anne jankowski |
Th9-P243 - Visite médicale de pre-reprise et maintien dans l’emploi
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Anne JANKOWSKI (1), Thérèse COMPEROT (1)
Présentateur : Anne JANKOWSKI
Etablissement : (1) SNCF, Strasbourg, France
Introduction : La visite médicale de pre-reprise est encore mal connue alors qu’elle permet d’améliorer le maintien dans l’emploi en anticipant les modalités de reprise. La loi du 2 août 2021 renforce l‘utilisation de la visite médicale de pre-reprise dans le cadre du maintien dans l’emploi, et permet au médecin du travail de la proposer au salarié, complétant les 3 possibilités précédentes (à la demande du salarié, du médecin traitant, du médecin conseil). Ainsi, un courrier est envoyé par le service médical aux salariés absents depuis plusieurs semaines (selon les données employeur) pour proposer cette visite médicale.
Objectifs : Identifier l’origine du recours à la visite médicale de pre-reprise du salarié et si l’envoie d’un courrier par le service médical est aidant. Repérer des besoins qui permettraient de maintenir d’avantage les salariés dans l’emploi.
Améliorer la connaissance de la visite médicale de pre-reprise.
Méthodes : Un questionnaire est envoyé par mail au salarié à l’issue de chaque visite médicale de pre-reprise, si l’absence est connue..
Résultats : 78 courriers ont été envoyé en 2022 et 2023. Le questionnaire a été envoyé de 2022 à 2024 à 58 salariés ayant bénéficié d’une visite de pre-reprise, et 22 ont répondu. La plupart des agents sollicitent d’eux-mêmes le médecin du travail. La moitié déclare ne pas avoir reçu de courrier leur proposant cette rencontre. L’arrêt maladie est plutôt inférieur à 9 mois. La demande de téléconsultation est marginale. Tous les consultants ayant répondu considèrent cette visite comme utile. La moitié des salariés reçus étaient également suivi par un autre interlocuteur de l’entreprise à savoir l’assistante sociale ou la psychologue, mais tous n’avaient pas de suivi médical en lien avec leur arrêt maladie. Les obstacles entravant la reprise du travail les plus décrits sont les symptômes en lien avec la pathologie, les exigences du poste de travail et les traitements suivis. Les facteurs pouvant favoriser la reprise sont d’après les salariés interrogés : un aménagement organisationnel, un reclassement sur un autre poste, un aménagement de poste
Conclusion : La visite médicale de pre-reprise semble favorable à la réussite de la reprise et permet également d’orienter des salariés vers le parcours de soin et des interlocuteurs favorisant l’accompagnement médico-social-administratif. La promotion de la visite médicale de pre-reprise, en complément du rdv de liaison, parait indispensable pour prévenir la désinsertion professionnelle.
Oui |
th9 p245 huiles essentielles et risque chimique experimentation de nouveaux outils auteurs olivier culie 1 marie fouilly 1 damien arnoux 2 etablissement 1 service de sante au travail drome vercors crest france 2 service de sante au travail drome vercors romans france presentateur damien arnoux |
Th9-P245 - Huiles essentielles et risque chimique : expérimentation de nouveaux outils
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Olivier CULIE (1), Marie FOUILLY (1), Damien ARNOUX (2)
Présentateur : Damien ARNOUX
Etablissement : (1) Service de Santé au travail Drome Vercors, Crest, France; (2) Service de Santé au travail Drome Vercors, Romans, France
Contexte En 2020, la France était le deuxième producteur européen d’HE (Huiles Essentielles). Entre 2010 et 2020, les ventes de HE ont progressé de 47%. La majorité des HE produites en France (82%) entrent dans la composition de mélanges utilisés par diverses industries. Ainsi les entreprises du secteur des HE sont en croissance et voient leurs effectifs augmenter. Le secteur de la vallée de la Drôme est concerné par ce phénomène (augmentation de l’effectif salarié de 160 % entre 2011 et 2018). Des questions relatives à l’évaluation des risques professionnels, en particulier au risque chimique, ont émergé auprès des équipes médicales. Les HE sont des Agents Chimiques Dangereux pour lesquels une EVRC (Evaluation du Risque Chimique) est requise. La complexité du sujet et le manque de données sur les expositions professionnelles ont conduit notre service à élaborer et déployer une démarche novatrice d’accompagnement à l’EVRC.
Objectifs Elaborer un protocole spécifique d’accompagnement à l’EVRC pour l’extraction, le mélange et le conditionnement des HE.
Déployer ce protocole dans les entreprises de notre territoire.
Accompagner ces entreprises dans l’évaluation et la réduction de leur risque chimique.
Méthodes Création d’une base de données permettant une estimation du niveau de danger des HE.
Création, validation et déploiement d’un protocole d’accompagnement à l’EVRC reposant sur du screening atmosphérique, de la détection gazeuse en temps réel, de l’analyse vidéo, des tests surfaciques colorimétriques et des observations aux postes de travail.
Rédaction de synthèses individuelles et collectives identifiant des mesures concrètes de réduction du risque.
Résultats Déploiement du protocole sur 20 postes de travail.
Détection atmosphérique de plusieurs substances cancérogènes ou reprotoxiques. Identification et hiérarchisation de phases de travail exposantes par inhalation ou passage cutané, en fonctionnement normal (distillation, pesée, filtration…) ou dégradé (panne machine, renversement, défaut de formation…).
Evaluation de l’impact de mesures de protection existantes (captages locaux, modes opératoires, Equipements de Protection Individuelle...).
Le cas échéant, proposition de nouvelles mesures de prévention personnalisées.
Conclusion Ce travail a permis de mettre en avant l’intérêt de ce protocole dans l’accompagnement à l’évaluation et la réduction du risque chimique. Des limites liées au screening atmosphérique, à la prise en compte des poly-expositions et à l’estimation du passage transcutané mériteraient d’être analysées plus en détails. Le déploiement de cette démarche dans les autres entreprises du territoire devrait permettre une meilleure prise en compte de cette problématique complexe.
Oui |
th9 p246 prevention des tms chez les poseurs de bordures et de paves auteurs jean philippe evenou 1 alexandre heuzard 1 magdalena joandrea 1 mahjoub hjajiel 1 david ochocki 1 etablissement 1 sist btp seine et marne dammarie les lys france presentateur jean philippe evenou |
Th9-P246 - Prévention des TMS chez les poseurs de bordures et de pavés
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Jean-Philippe EVENOU (1), Alexandre HEUZARD (1), Magdalena JOANDREA (1), Mahjoub HJAJIEL (1), David OCHOCKI (1)
Présentateur : Jean-Philippe EVENOU
Etablissement : (1) SIST BTP Seine et Marne, Dammarie Les Lys, France
Introduction L’activité de pose de bordures et de pavés engendre de la manutention de charges lourdes et expose les salariés à des contraintes posturales et articulaires. A cela s’ajoutent d’autres facteurs de risques de TMS à savoir l’utilisation d’outils portatifs vibrants, le froid, les contraintes organisationnelles (délais sur les chantiers de plus en plus courts).
Objectifs Connaitre les situations exposant les poseurs de bordures et de pavés aux manutention manuelles sur les chantiers, identifier les outils d’aide à la manutention et les techniques pour réduire les manutentions manuelles de charges et d’améliorer les conditions de travail de compagnons.
Méthode Il s’agit d’une étude transversale réalisée par le groupe TMS. Elle concerne les entreprises de pose de bordures et des pavés adhérentes au SIST BTP Seine et Marne. Un questionnaire a été élaboré par le groupe de travail et a été proposé aux salariés par le médecin du travail ou par l’IDEST. L’évaluation de la charge physique est faite par des entretiens, des observations ouvertes de tâches et des enregistrements de cardiofréquencemétrie sur la journée de travail dont l’analyse est basée sur la grille d’Alain Chamoux. Une fiche d’observation a été créé afin de permettre le recueil des informations concernant les manutentions effectuées par les salariés sur le chantier, à remplir lors de la réalisation de l’étude de poste pour approfondir les expositions, les contraintes, les techniques et l’organisation de travail.
Résultats Sur la période 2019-2023 nous avons recueilli 86 questionnaires complétés par les compagnons poseurs. Notre population d’étude était exclusivement masculine, l’âge moyen était de 41 ans. L’ancienneté professionnelle moyenne était de 11 ans et 6 mois. 81.3% déclarent des douleurs de dos occasionnées surtout par la manutention de charges et 55.6% signalent avoir des douleurs régulières. 70% des salariés déclarent disposer des outils d’aide à la manutention. L’équipe pluridisciplinaire a réalisé 7 études de chantier et 4 enregistrements de cardiofréquencemétrie. L’évaluation confirme une charge physique intense, des couts cardiaques relatifs « lourds », des phases de travail en « excessif ».
Conclusion L’étude a permis de dégager des pistes d’amélioration en y intégrant des indications fournies par les compagnons qui répondent aux préoccupations soulevées dans le cadre de l’observation. Des solutions organisationnelles, humains et des évolutions techniques ont pu être proposées. Il appartient maintenant à chaque entreprise de mettre en place les moyens de prévention les plus adaptés à chaque situation de travail et de piloter les différentes actions à mettre en œuvre parmi les pistes proposées.
Oui |
th9 p247 prevalence des deficits audiometriques dans une entreprise de metallurgie auteurs younes ghezini 1 fouzia benaouda 1 mohamed el amine djazouli 1 khadidja kerkeb 1 etablissement 1 faculte de medecine d oran universite oran1 oran algerie presentateur younes ghezini |
Th9-P247 - Prévalence des déficits audiométriques dans une entreprise de métallurgie
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Younes GHEZINI (1), Fouzia BENAOUDA (1), Mohamed El Amine DJAZOULI (1), Khadidja KERKEB (1)
Présentateur : Younes GHEZINI
Etablissement : (1) Faculté de médecine d'Oran. Université Oran1, Oran, Algerie
Introduction L’exposition au bruit est à l’origine des effets auditifs et extra-auditifs. Il constitue un problème de santé publique. La surdité professionnelle représente 23% des maladies professionnelles dans les pays sous-développés et 19% des maladies professionnelles en Algérie. Le bruit reste une nuisance sous-estimée et mal maitrisé dans la plupart des entreprises.
Objectif Evaluer la perte auditive des travailleurs de l’atelier laminoir d’une usine de métallurgie.
Matériels et méthodes il s’agit d’une étude transversale de décembre 2021 à juin 2022. L’étude est réalisée dans l’atelier laminoir d’une usine de métallurgie. Un questionnaire est utilisé pour relever les données démographiques. La surdité est évaluée par une audiométrie de dépistage complétée par une audiométrie clinique en cas de déficit important.
Résultats L’étude a porté sur 354 travailleurs de sexe masculin jeunes 36,7 ± 6,8 ans. Les fumeurs représentent 38.1%. L’ancienneté moyenne au poste est de 13.0±7.15 ans et l’exposition aux solvants est retrouvée dans 19.8%. Le travail posté concerne 85.0% des travailleurs. Les travailleurs portaient les équipements de protection individuelle dans 44.9% et la protection par bouchon d’oreille seul est retrouvée dans 91.2%. Les signes fonctionnels type hypoacousie, acouphènes et céphalées représentent respectivement 35.0%, 21.8% et 7.9%. L’audition était symétrique dans 88.7%. Le déficit auditif léger (21 à 40dB) siégeait à droit dans 53,4% et à gauche dans 57,3. Le déficit auditif était selon le bureau international d’audiophonologie est retrouvé dans 58,8% à droit, 60,5% à gauche et 51.7% bilatérale. L’index scotome était unilatéral droit dans 14.4%, unilatéral gauche 18.6% et bilatérale dans 24.6%. Les facteurs intervenant dans la perte auditive sont le niveau d’exposition supérieur à 85 dB OR=2 (p=0.01), l’âge OR=1.21 (p<0.01), la consommation tabagique OR=2.0 (p=0.003), les antécédents ORL 1.81 (p=0.03), l’exposition aux solvants OR=2.0 (OR=<0.01) et le travail posté OR=2.1 (p=0.02).
Conclusion Une prévalence plus élevée de la perte auditive est notée chez les travailleurs du laminoir. Elle est liée à l’âge, aux antécédents de pathologie ORL et à des niveaux de bruit dépassant 85 dBA. Des mesures doivent être prises pour réduire les niveaux de bruit sur le lieu de travail. Il est recommandé également de mettre à la disponibilité des travailleurs des équipements de protection individuelle adaptés et exiger leur port.
Oui |
th9 p248 changements organisationnels et consommation de psychotropes role du facteur individuel auteurs jean pierre brion 1 denis leclerc 1 audrey stoufflet 1 etablissement 1 agestra metz france presentateur jean pierre brion |
Th9-P248 - Changements organisationnels et consommation de psychotropes : rôle du facteur individuel
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Jean-Pierre BRION (1), Denis LECLERC (1), Audrey STOUFFLET (1)
Présentateur : Jean-Pierre BRION
Etablissement : (1) AGESTRA, Metz, France
Introduction L’évolution sociétale et professionnelle expose les salariés à des modifications incessantes des organisations et des techniques de travail. Face à ces changements, les salariés réagissent avec une grande variabilité ; les conséquences les plus dommageables se traduisent, entre autres, par la consommation de médicaments psychotropes. Mais la bibliographie documente peu les liens entre la prise médicamenteuse et la capacité d’adaptation des opérateurs qui peut être mesurée par leur flexibilité psychologique. Ce travail s’intéresse à ce lien.
Méthode L’étude se déroule entre octobre 2019 et mars 2020 dans un SPSTI de Moselle (57). Elle s’appuie sur une enquête d’observation transversale qui interroge des femmes, majeures, en CDI, lors de leur passage en consultation périodique de santé au travail. Elle explore l’exposition aux changements organisationnels dans le travail, la flexibilité psychologique (AAQ-II) et la consommation de psychotropes au cours des douze derniers mois. D’autres facteurs comme la situation socio-professionnelle, les indices de santé mentale (WHO-5) et de précarité (EPICES) sont introduits dans un modèle multivarié afin de prendre en compte simultanément l’ensemble des variables pouvant avoir un lien avec la consommation de psychotropes.
Résultats 724 questionnaires exploitables sont recueillis par 30 professionnels de santé. 4 salariées sur 10 signalent un changement organisationnel et 1 sur 5 consomme au moins une substance psychoactive. La prise de psychotropes diffère selon l’exposition au changement dans le travail (23,5% pour les salariées déclarant au moins un changement vs 16,6% pour ceux n’ayant pas de changement ; p=0,0204). Elle varie également selon la flexibilité psychologique des salariées (33,7% pour les moins flexibles vs 6,8% pour les plus flexibles ; p<0,0001). La différence de consommation se retrouve également quel que soit l’âge. Après prise en compte des différents facteurs, seuls subsistent les liens avec la flexibilité psychologique (p<0,0001) et la présence d’enfants à charge (p=0,0279). Les salariées fortement flexibles pris en référence, celles ayant une flexibilité intermédiaire ont 2,93 fois plus de risque de prendre au moins un traitement et ce chiffre est de 6,33 chez les salariées les moins flexibles. Le poids de l’effet « changement organisationnel » est étonnamment faible (p=0,19).
Conclusion La flexibilité psychologique peut être considérée comme un puissant modulateur de la consommation de psychotrope. Dans un contexte professionnel, au-delà des contraintes du travail, le facteur flexibilité psychologique devrait être identifié et introduit dans les modèles contraintes/astreintes pour une prévention plus efficiente.
Oui |
th9 p249 impact du teletravail sur la sante mentale des enseignants chercheurs auteurs veronique maire 1 marie simone gherardi 1 camille carles 1 etablissement 1 universite de bordeaux pessac france presentateur veronique maire |
Th9-P249 - Impact du teletravail sur la santé mentale des enseignants-chercheurs
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Véronique MAIRE (1), Marie-Simone GHERARDI (1), Camille CARLES (1)
Présentateur : Véronique MAIRE
Etablissement : (1) Université de Bordeaux, Pessac, France
En mars 2020, le gouvernement français impose le télétravail à la majorité des salariés du fait du confinement décrété dans le cadre de la crise sanitaire liée à la covid19. Ce télétravail complet est également imposé aux enseignants-chercheurs, à la fois dans leurs activités de recherche et d’enseignement pour assurer la continuité pédagogique auprès des étudiants. Nous avons étudié l’impact potentiel de ce changement soudain de mode de travail, notamment en termes de santé mentale, parmi les enseignants-chercheurs.
Nous avons réalisé une étude transversale sur l’ensemble des enseignants-chercheurs en poste à l’Université de Bordeaux. Un questionnaire leur a été envoyé en janvier 2023 via leur adresse mail professionnelle. Il comportait trois parties : la première (27 items) portait sur les conditions de leur télétravail durant les confinements, la seconde était constitué du questionnaire de qualité de vie SF36 (Medical Outcome Study Short Form), et la troisième recherchait d’éventuels troubles anxio-dépressifs à l’aide de l’échelle HAD (Hospital Anxiety and Depression Scale). De plus, des questions ouvertes permettaient de recueillir le ressenti des enseignants-chercheurs.
Sur les 2336 envois par mail, 217 réponses ont été obtenues, soit un taux de réponse de 9 %. Parmi les participants, 47 % étaient des femmes, 53 % des hommes, la moyenne d’âge était de 48 ans. Près de la moitié (45 %) avaient des enfants de moins de 16 ans au domicile. Concernant l’échelle HAD, 47 % des enseignants interrogés présentaient une symptomatologie douteuse à certaine au niveau de l’anxiété et un tiers une symptomatologie douteuse à certaine au niveau de la dépression. L’analyse des verbatims des questions ouvertes témoignait de la souffrance des enseignants durant cette période confinée.
De la réflexion sur le métier d’enseignant il est aussi ressorti l’importance des corps en présence et la notion de « corpspropriation » c’est-à-dire le corps qui s’éprouve dans la relation à l’autre.
Je tiens à remercier mes collègues de l’équipe pluridisciplinaire qui interviennent également régulièrement auprès des enseignants-chercheurs et des autres personnels de l’université afin de préserver leur santé : Judith HERZHAFT, Sonia LANATRIX, Christine PIO, Christine MANCHON.
Oui |
th9 p251 ameliorer la veille en sante travail une utopie auteurs florian tone 1 jean phan van 9 jean louis pommier 12 laetitia rollin 11 nadine vial 10 valerya viera giraldo 7 serge volkoff 7 amelie adam 4 melina anquetil 5 alexandre clain 3 benilde feuvrier 6 ariane leroyer 2 emeline maire 7 celine mardon 7 marie murcia clere 8 etablissement 1 pole sante travail metropole nord lille france 10 stln roanne france 11 service de medecine du travail et pathologie professionnelle chu de rouen rouen france 12 paris france 2 univ lille inserm chu lille u1286 infinite institute for translational research in inflammation lille france 3 pole sante environnement direction de la sante publique unite departementale de l orne rouen france 4 enedis grdf villers les nancy france 5 ciamt paris france 6 opsat saint claude france 7 cnam crtd ceet et gis creapt paris france 8 presanse centre val de loire tours france 9 edf dpnt cnpe st laurent des eaux france presentateur florian tone |
Th9-P251 - Améliorer la veille en santé travail, une utopie ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Florian TONE (1), Jean PHAN-VAN (9), Jean-Louis POMMIER (12), Laetitia ROLLIN (11), Nadine VIAL (10), Valerya VIERA GIRALDO (7), Serge VOLKOFF (7), Amélie ADAM (4), Mélina ANQUETIL (5), Alexandre CLAIN (3), Benilde FEUVRIER (6), Ariane LEROYER (2), Emeline MAIRE (7), Céline MARDON (7), Marie MURCIA-CLERE (8)
Présentateur : Florian TONE
Etablissement : (1) Pole Santé Travail Métropole Nord, Lille, France; (10) STLN, Roanne, France; (11) Service de médecine du travail et pathologie professionnelle, CHU de Rouen, Rouen, France; (12) , Paris, France; (2) Univ. Lille, Inserm, CHU Lille, U1286 – Infinite – Institute for Translational Research in Inflammation, Lille, France; (3) Pôle Santé-Environnement, Direction de la santé Publique, Unité Départementale de l'Orne, Rouen, France; (4) Enedis GRDF, Villers Les Nancy, France; (5) CIAMT, Paris, France; (6) OPSAT, Saint Claude, France; (7) Cnam/CRTD, CEET et Gis CREAPT, Paris, France; (8) Presanse Centre-Val de Loire, Tours, France; (9) EDF, DPNT, CNPE, St Laurent Des Eaux, France
La veille en santé travail fait partie depuis toujours des 4 missions principales des services de santé travail, mission réaffirmée par les différentes lois ces 20 dernières années. Cette veille est une priorité pour le PST4 (Plan santé travail), dont un des axes est l’amélioration des enquêtes en santé travail.
Dans ce contexte, nous assistons progressivement à un changement de paradigme : les données recueillies par l’équipe santé travail doivent permettre un retour vers les acteurs de terrain afin d’orienter les choix prioritaires de prévention (projets de service, CPOM, PRST4…) et de mieux informer et conseiller les entreprises.
Evrest, à côté de Sumer, MCP, RNV3P, fait partie des dispositifs de veille en santé travail. Conçu par des médecins du travail et des chercheurs, c’est un observatoire à disposition des équipes santé travail depuis 2008, reposant sur un questionnaire court. Afin de mieux répondre au besoin d’optimisation du recueil de données chiffrées, l’équipe Evrest a souhaité fournir une solution pour simplifier la saisie du questionnaire par les salariés et les professionnels de santé (PS) en l’intégrant dans le logiciel métier. Plusieurs développeurs ont été rencontrés afin d’avancer vers le scénario le plus adapté.
La solution retenue assure une méthode simple de participation des PS, transposable aux autres dispositifs de veille en santé travail et une reproductibilité technique du développement avec les différents logiciel métiers tout en conservant l’utilisation des logiques actuelles d’Evrest et les données déjà existantes.
Pour les salariés concernés, une notification permet à l’assistante de sélectionner le protocole Evrest lors de la convocation. Ces derniers reçoivent la partie du questionnaire à remplir avant la visite médicale, ainsi que l’information éclairée permettant le recueil du consentement. A défaut de réponse en amont, elle peut être remplie avec l’aide de l’assistante d’équipe qui reçoit ce salarié.
Lors de la visite médicale ou de l’entretien santé travail infirmier, le PS peut consulter ces données et saisir l’onglet santé, permettant ainsi d’intégrer directement ces informations dans le dossier médical en santé travail.
L’ensemble des réponses est transféré, via un protocole sécurisé, vers la base de données nationales Evrest, pour alimenter le référentiel national.
Le PS est identifié dans Evrest par un « token » (jeton de sécurité), qui est saisi dans ses réglages dans le logiciel métier.
Chaque médecin a la possibilité, en plus du référentiel national Evrest (salariés nés en octobre), de déployer ce questionnaire dans le cadre d’un projet spécifique (enquête à l’échelle d’une entreprise, d’une branche d’activité dans le cadre du Projet de Service).
Oui |
th9 p252 prevention du risque cytostatique en milieu de soins auteurs emilie marchetti 1 laura desplat 1 etablissement 1 gims 13 marseille france presentateur laura desplat |
Th9-P252 - Prévention du risque cytostatique en milieu de soins
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Emilie MARCHETTI (1), Laura DESPLAT (1)
Présentateur : Laura DESPLAT
Etablissement : (1) GIMS 13, Marseille, France
Le GIMS est un SPSTI, assurant ses missions sur Marseille et ses environs. L’action portée par la commission soins privés sur la prévention du risque cytostatique a été intégrée au projet de service 2018-2022.
Certains médicaments anticancéreux sont classés par le CIRC. Ce sont des ACD qui majoritairement présentent des dangers CMR. Leur utilisation et le nombre de salariés exposés en milieu de soins, sont en augmentation.
Nous avons identifié les établissements potentiellement concernés par l’exposition, suivant les codes NAF (8610Z, 8710A, 8720A, 8730A, 7500Z). Nous avons créé un volet spécifique pour les Fiches d’Entreprise et avons établi un cahier des charges des mesures organisationnelles et techniques devant être mises en place dans les différents types d’établissements. Un suivi de la mise en place des préconisations proposées est réalisé à 6 mois ou 1 an. Des sensibilisations sont réalisées auprès des salariés concernés. Le suivi médical individuel est adapté avec un codage de risque professionnel dédié.
Sur les 213 établissements questionnés, 86 ont été conseillés sur le renforcement des moyens pour les établissements ayant une activité en chimiothérapie, ou pour une mise en place globale pour les établissements ayant une autre activité mais qui sont tout de même concernés.
Sachant que le médicament est une source de danger, mais également les excreta des patients, les actions ont été évaluées à toutes les étapes du cycle de vie du médicament dans les établissements : lors des livraisons, du transport jusqu’au stockage et déballage, de la préparation des médicaments, à l’administration des chimiothérapies, également sous forme per-os, jusqu’au soins apportés aux patients ou résidents, l’entretien des chambres et des autres espaces, la gestion des déchets, ainsi que la conduite à tenir en cas de déversement.
La prise en charge des salariés sur le suivi individuel et la surveillance ont été renforcés pour les femmes enceintes et allaitantes.
Ces interventions ont mis en avant une méconnaissance des dangers de ces médicaments et surtout des excréta des patients, hormis chez les vétérinaires, qui avaient déjà mis en place des mesures de prévention satisfaisantes. La prévention de l’exposition aux excreta et lors du bionettoyage a dû être renforcée dans les établissements ayant un service de chimiothérapie. Concernant les EHPAD et les cliniques, l’intégralité des points ont dû être préconisés.
Le suivi permet de poursuivre l’accompagnement dans nos entreprises. Dans ce cadre, nous le complétons en mettant en place une campagne de prélèvements surfaciques couplée à de la SBEP. Nous pourrons vous présenter nos résultats.
Oui |
th9 p253 syndrome du marteau et maintien en emploi auteurs jean louis lagouarde 1 severine le mouel 1 juliette lasoudris laloux 1 etablissement 1 acms paris france presentateur juliette lasoudris laloux |
Th9-P253 - Syndrome du marteau et maintien en emploi.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Jean Louis LAGOUARDE (1), Séverine LE MOUËL (1), Juliette LASOUDRIS LALOUX (1)
Présentateur : Juliette LASOUDRIS LALOUX
Etablissement : (1) ACMS, Paris, France
Introduction Le syndrome du marteau hypothénar (SMH) est un acrosyndrome vasculaire rare du membre supérieur lié à des traumatismes sur l’éminence hypothénar. Les activités professionnelles à risque comportent pressage, vissage, utilisation d’outils vibrants ou maintenus dans la paume, usage de la paume comme marteau.
Cas clinique Un homme de 53 ans, boucher depuis 38 ans, fumeur, a développé des lésions d’ischémie digitale avec à l’artériographie un anévrysme thrombosé bilatéral de l’artère ulnaire distale. Un traitement conservateur a été instauré comportant antiagrégants plaquettaires et arrêt du tabac. L’éviction des activités traumatiques pour l’éminence hypothénar est indispensable dans le SMH. Lors d’une visite de pré-reprise, le médecin du travail a repéré la situation à risque de désinsertion professionnelle de ce salarié et a coordonné les actions entre l’employeur et l’équipe pluridisciplinaire.
Etude ergonomique Une ergonome a réalisé des observations du poste du boucher et un entretien avec le salarié et son responsable afin d’analyser l’activité réelle de travail. L’objectif était d'identifier les contraintes et les ressources pouvant être mises en œuvre et ainsi proposer un aménagement de poste afin d’éviter toute altération de sa santé et préserver la qualité du travail réalisé. Plusieurs facteurs de risque de troubles musculo squelettiques ont été constatés notamment l’utilisation de la paume de sa main pour aplatir la viande, l’utilisation répétée de couteaux, la répétitivité des tâches, l’utilisation d’outils vibrants et les efforts exercés selon les pièces à découper. Depuis sa visite de pré-reprise, le boucher, informé des gestes nocifs, a pu changer son geste professionnel en tranchant plus finement la viande et en utilisant un aplatisseur. Il portait un gant en coton doublé d’un gant en vinyle pour se protéger du froid. Des recommandations complémentaires ont été proposées pour limiter les chocs sur la paume de sa main comme vérifier régulièrement l’état des couteaux, alterner régulièrement les tâches de travail, limiter l’utilisation des machines émettant des vibrations et porter des mitaines ou des gants avec coussinet au niveau de la paume.
Discussion La pathologie a été reconnue en maladie professionnelle au tableau 69c du régime général. Les recommandations ont été suivies. Le salarié a pu conserver son emploi. Cette intervention de prévention tertiaire a également permis des actions de prévention primaire, le salarié s’étant chargé de sensibiliser ses collègues avec l’appui du service de prévention et santé au travail.
Oui |
th9 p254 etude des relations complexes entre conditions de teletravail et survenue de lombalgie tenant compte de la symptomatologie depressive auteurs natacha fouquet 1 celine menard 1 julie bodin 2 yves roquelaure 3 etablissement 1 sante publique france saint maurice france 2 univ angers univ rennes inserm ehesp irset institut de recherche en sante environnement et travail umr_s 1085 sfr icat angers france 3 univ angers chu angers univ rennes inserm ehesp irset institut de recherche en sante environnement et travail umr_s 1085 sfr icat angers france presentateur natacha fouquet |
Th9-P254 - Etude des relations complexes entre conditions de télétravail et survenue de lombalgie tenant compte de la symptomatologie dépressive
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Natacha FOUQUET (1), Céline MÉNARD (1), Julie BODIN (2), Yves ROQUELAURE (3)
Présentateur : Natacha FOUQUET
Etablissement : (1) Santé publique France, Saint-Maurice, France; (2) Univ Angers, Univ Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) - UMR_S 1085, SFR ICAT, Angers, France; (3) Univ Angers, CHU Angers, Univ Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) - UMR_S 1085, SFR ICAT, Angers, France
Introduction Avec les différentes mesures mises en place pour lutter contre l’extension de l’épidémie de Covid-19, le télétravail a connu un essor important alors même qu’il peut avoir des répercussions sur la santé musculo-squelettique notamment des travailleurs. L’objectif de cette étude est d’étudier les relations complexes entre les conditions de télétravail et la survenue de lombalgie, en prenant en compte la symptomatologie dépressive, pendant le 3ème confinement mis en œuvre en France pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 (3 avril - 2 mai 2021).
Matériels et méthodes A partir de deux vagues de l’enquête CoviPrev menées par internet en population générale (en juin et juillet 2021), 466 travailleurs de la population générale française qui ont télétravaillé au moins un jour par semaine pendant le confinement et indemnes de lombalgie au début du confinement ont été inclus dans cette étude. Un modèle conceptuel a été développé dans lequel des relations entre les conditions de télétravail (les conditions matérielles du télétravail et la quotité de télétravail), la satisfaction à l'égard des conditions de télétravail, la symptomatologie dépressive et la survenue de lombalgie ont été supposées. Un modèle d'équations structurelles a été utilisé pour tester ce modèle.
Résultats La prévalence de la survenue de lombalgie semblait varier en fonction de la quotité hebdomadaire de télétravail, passant de 9 % pour le télétravail à temps plein à 4 % pour le télétravail à moins de 50 % du temps de travail. Les conditions de télétravail avaient un impact direct et indirect substantiel sur l'apparition de la lombalgie. Il a ainsi été montré deux voies pour l'effet des conditions de télétravail sur la survenue de lombalgie : une voie directe, de nature biomécanique, et une voie indirecte, médiée par la satisfaction à l'égard des conditions de télétravail et de la symptomatologie dépressive.
Discussion et conclusion Cette étude originale confirme les relations complexes entre les conditions de télétravail et la survenue de lombalgie, en prenant en compte la symptomatologie dépressive. Ces résultats permettent une meilleure compréhension de la chaîne des déterminants de la survenue de lombalgie en situation de télétravail. Ils mettent également en avant l’importance des conditions de télétravail (pièce dédiée, second écran, clavier, chaise de bureau) mais également de son organisation (télétravail temps plein ou travail hybride) pour réduire l’impact du télétravail sur la santé. Par ailleurs, cette approche doit être complétée par la lutte contre la sédentarité, essentielle pour réduire les impacts des conditions de travail sur la santé des travailleurs.
Oui |
th9 p255 lumiere bleue quels benefices sur la vigilance nocturne auteurs alessandro medde 1 2 marc andre goltzene 2 patrice bourgin 1 3 etablissement 1 centre des troubles du sommeil circsom hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france 2 service de pathologie professionnelle et medecine du travail hopitaux universitaires de strasbourg strasbourg france 3 institut des neurosciences cellulaires et integratives cnrs upr 3212 strasbourg france presentateur alessandro medde |
Th9-P255 - Lumière bleue : quels bénéfices sur la vigilance nocturne ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Alessandro MEDDE (1,2), Marc-André GOLTZENE (2), Patrice BOURGIN (1,3)
Présentateur : Alessandro MEDDE
Etablissement : (1) Centre des Troubles du Sommeil - CIRCSom, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France; (2) Service de Pathologie Professionnelle et Médecine du Travail, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg , Strasbourg, France; (3) Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives, CNRS UPR 3212, Strasbourg, France
Introduction En raison de l’évolution technologique et de la diffusion des LEDs, la lumière bleue est de plus en plus présente sur les plans sociétal et professionnel. Une proportion significative de travailleurs peut être exposée à des lumières riches en bleu le soir et la nuit, moments inadaptés sur le plan chronobiologique. Les risques sont bien documentés mais les bénéfices restent mal connus.
Objectifs Ce travail porte sur l’évaluation des effets directs de la lumière bleue sur la vigilance, la somnolence et les performances cognitives en tenant compte des processus homéostasique et circadien, et sur la proposition de pistes de réflexion dans le cadre de la prévention des risques professionnels.
Matériel et méthodes Les données sont issues d’une étude expérimentale menée chez 64 sujets sains repartis en 4 groupes soumis à des conditions expérimentales différentes de protocoles chronobiologiques (privation de sommeil et lumière tamisée inactive ; privation de sommeil et lumière enrichie en bleu ; siestes répétées et lumière tamisée inactive ; siestes répétées et lumière enrichie en bleu). Des évaluations électroencéphalographiques et comportementales sont réalisées pendant une période expérimentale de 40 heures de constant routine.
Résultats Les résultats mettent en évidence les modulations circadienne et homéostasique des variables analysées. Des effets directs bénéfiques de la lumière enrichie en bleue sont observés au cours de la nuit subjective et particulièrement en fin de nuit, correspondant à la période critique de moindre vigilance et de moindre performance cognitive. Les pistes de réflexion proposées en santé au travail concernent la prévention en accidentologie chez les professionnels travaillant la journée avec des contraintes de garde ou d’astreinte nocturne.
Conclusion Ce travail apporte des éléments à la compréhension des effets de la lumière bleue sur l’être humain tant sur le plan individuel que collectif. En santé au travail, cette analyse pourrait fournir des pistes de réflexion pour l’adaptation de l’éclairage en fonction des situations professionnelles spécifiques.
Oui |
th9 p256 accidents de travail dans la grande distribution impossible de les diminuer auteurs ambar deschamps perdomo 1 celine zind 1 marie laure kulichenski 1 william guessard 1 etablissement 1 acms juvisy sur orge france presentateur ambar deschamps perdomo |
Th9-P256 - Accidents de travail dans la grande distribution, impossible de les diminuer ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ambar DESCHAMPS PERDOMO (1), Céline ZIND (1), Marie Laure KULICHENSKI (1), William GUESSARD (1)
Présentateur : Ambar DESCHAMPS PERDOMO
Etablissement : (1) ACMS, Juvisy Sur Orge, France
La prévention des accidents de travail (AT) et des maladies professionnelles (MP) constitue un enjeu de santé publique pour lequel les SPSTI jouent un rôle majeur.
Ce document propose une démarche de prévention des risques (AT/MP) chez des opérateurs évoluant dans le secteur de la grande distribution. Il est d'ailleurs confirmé par la CARSAT que les AT dans ce domaine s’avèrent plus élevés que dans d’autres branches d’activités.
L’étude est menée dans un hypermarché dans lequel 428 salariés travaillent. Cet établissement a fait part au médecin du travail lors d’un CSSCT, d’une recrudescence croissante des AT dans différents secteurs notamment caisse, drive, rayons.
Après accord de l’entreprise, plusieurs études de terrain sont alors enclenchées par le SPSTI pour identifier les conditions réelles d’exécution des activités ainsi que les contraintes (organisationnelles, matérielles…) et conseiller des pistes d’améliorations des conditions de travail.
Un suivi des préconisations émises par le SPSTI est également proposé pour s’assurer que les conseils ont été bénéfiques. Il sera effectué un an après la mise en œuvre des pistes de solution.
Les constats à plusieurs mois sont les suivants. Les recommandations proposées ont été mises en place par l’hypermarché :
- Concernant le drive : modification de l’implantation des rayons avec rangement à hauteur entre les coudes et les hanches des produits les plus lourds, mise à disposition de chariots de préparation à fond variable…
- Concernant les caisses : instauration d’une rotation entre les différents types de caisses au cours d’une même journée entre autres…
Ainsi, la mise en place par l’entreprise des recommandations proposées par le SPSTI a permis une diminution de 60% des accidents de travail sur la même période. En effet, l’entreprise est passée de 25 AT en 2021 à 32 en 2022 puis à 14 en 2023.
Cet exemple de démarche de prévention réussie, nous permet d’illustrer qu’un lien de confiance établi entre le médecin du travail, les intervenants du SPSTI (ergonome) et l’entreprise permet une collaboration efficace en termes de prévention des risques. Ceci a été rendu d’autant plus possible que les préconisations sont délivrées en fonction du contexte de l’entreprise et s’adaptent à celle-ci.
Cette démarche visant initialement à réduire les accidents de travail participe par ailleurs à promouvoir la santé des travailleurs et encourage l’entreprise à mener des actions de prévention primaire.
Oui |
th9 p257 caracterisation de l exposition cutanee des mecaniciens aux hap auteurs jamila boudjema 1 anne le minor 2 ahmed adahlali 1 etablissement 1 action sante travail douvrin france 2 carsat hauts de france villeneuve d ascq france presentateur ahmed adahlali |
Th9-P257 - Caractérisation de l'exposition cutanée des mécaniciens aux HAP
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Jamila BOUDJEMA (1), Anne LE MINOR (2), Ahmed ADAHLALI (1)
Présentateur : Ahmed ADAHLALI
Etablissement : (1) Action Sante Travail, Douvrin, France; (2) CARSAT HAUTS DE FRANCE, Villeneuve D'ascq, France
Depuis le 1er juillet 2021, les travaux entraînant une exposition cutanée à des huiles minérales usagées sont classés cancérogènes. Bien que les huiles de lubrification des moteurs neuves ne soient pas étiquetées cancérigènes, elles s’enrichissent progressivement en Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) et en métaux lorsqu’elles sont soumises à des contraintes de température. Certaines affections peuvent être reconnues et indemnisées au titre des tableaux de maladies professionnelles (TMP 36 BIS - Affections cutanées cancéreuses provoquées par les dérivés du pétrole dont les huiles de moteurs usagées).
Les salariés du secteur de la réparation automobile y sont directement exposés, principalement lors de la réalisation de vidanges. Une étude précédente réalisée dans le cadre de la surveillance des expositions des salariés a montré la présence de HAP dont le Benzo(a)Pyrène sur des frottis surfaciques réalisés sur les mains de mécaniciens qui pour certains étaient équipés de gants nitrile.
C’est dans ce contexte qu’une campagne d’information et de prélèvements surfacique a été initiée conjointement par le Service de Prévention et de Santé au Travail Action Santé Travail et le Laboratoire de chimie de la CARSAT Hauts de France d’avril à juillet 2023. Neuf établissements ont été ciblés par cette action et des frottis surfaciques sur les mains et les avant-bras ont été réalisés sur 28 salariés en Début et Fin de Poste soit 110 prélèvements pour identification et quantification de 9 HAP (Anthracène, Benzo(a)anthracène, Chrysène, Pyrène, Benzo(ghi)pérylène, Benzo(a)pyrène, Benzo(e)acéphénanthrylène, Benzo(k)fluoranthène, Dibenzo(a,h)anthracène) dont 6 sont classés CMR (EU).
Les résultats ont permis de mettre en évidence la présence de HAP sur les mains et/ou les avants bras de tous les salariés réalisant des tâches de mécanique. Des HAP ont également été identifiés sur les mains et/ou les avants bras de 99,9% salariés équipés de protection cutanée. Les mesures réalisées après le lavage des mains des salariés ont en outre révélé la présence de HAP sur 43% des échantillons analysés.
Cette étude permet de confirmer l’exposition cutanée des mécaniciens aux HAP cancérogènes présents dans les graisses et les huiles usagées. Il apparaît que les équipements de protection cutanée n’empêchent pas l’exposition aux HAP s’ils ne sont pas portés correctement et couplés à des mesures d’hygiène. Le lavage des mains doit être réalisé de façon rigoureuse pour éliminer les dépôts de HAP. Une action d’information sur les risques d’exposition aux HAP et de sensibilisation sur le port des EPI, des mesures d’hygiène au poste et travail et le lavage des mains est engagée suite aux résultats de cette étude
Oui |
th9 p258 le teletravail a domicile une organisation de la prevention difficile auteurs jacques marc 1 etablissement 1 inrs vandoeuvre les nancy france presentateur jacques marc |
Th9-P258 - Le télétravail à domicile : une organisation de la prévention difficile
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Jacques MARC (1)
Présentateur : Jacques MARC
Etablissement : (1) INRS, Vandoeuvre Les Nancy, France
Cette proposition s’appuie sur un travail bibliographique exploratoire et prospectif de l’INRS sur la prévention des risques associés au télétravail à domicile. Prospectif, car cette forme d’organisation du travail s’installe dans les pratiques des salariés depuis la crise de la COVID19. Exploratoire, car l’on dispose à ce jour de peu d’informations sur le nombre de télétravailleurs effectifs, leur temps de travail et leurs atteintes à la santé en dehors de la période de confinement qui ne correspond pas au télétravail que nous connaissons aujourd’hui. Or, du point de vue de l’organisation de la prévention, différents points de vigilance sont à distinguer.
On peut ainsi penser à une augmentation des risques pour la santé liée à la disparition de certaines mesures de préventions présentes en entreprise, mais absentes au domicile. En effet, si certains risques connus demandent une vigilance particulière (mobiliers, espaces de travail, éclairage…), ce n’est pas pour autant qu’en télétravail ils sont contrôlés, ni même contrôlables par l’employeur, le domicile restant un lieu privé, difficile d’accès. Par ailleurs, les salariés peuvent être réticents à s’exprimer sur des éléments susceptibles de remettre en cause ce qu’ils ressentent comme une avancée sociale.
Ensuite, si certaines atteintes à la santé s’expriment en télétravail, ce n’est pas pour autant que le télétravail en soit à l’origine. Une surcharge de travail sur le lieu de travail ou en télétravail à domicile reste une surcharge de travail. Cette remarque a son importance, car si plusieurs travaux ont pointé les effets positifs du télétravail sur les conflits vie privée-vie professionnelle, une étude récente montre que lorsque les exigences du travail deviennent, de manière chronique, trop importantes en télétravail, ces conflits s’exacerbent sans possibilité pour le salarié d’utiliser les marges de manœuvre offertes par l’environnement privé à des fins de régulation.
Il existe aussi d’autres risques peu discutés en termes de prévention, peut-être parce que le domicile est considéré implicitement comme un environnement sûr. On y retrouve l’accident grave de télétravailleur, isolé ou exerçant en coactivité. C’est le cas par exemple des violences externes, comme la violence conjugale révélée durant la crise de la COVID.
Enfin, le télétravail repose la question du rapport au collectif dans l’entreprise…rapport qui peut être déjà altéré par d’autres considérations comme les RPS et pour lequel le télétravail peut être un refuge ou une aggravation.
Le télétravail est considéré par beaucoup comme une avancée sociale, la question des effets à terme sur la santé est encore peu évoquée et mérite un travail d’identification pour mieux organiser la prévention.
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th9 p260 caracteristiques de la surdite chez les militaires en activite auteurs hiba ziedi 1 salma kamoun 1 amani dallagi 1 myriam ahmed ali 1 zeineb fourati 1 adel amri 1 etablissement 1 centre militaire de medecine du travail et de securite professionnelle tunis tunisie tunis tunisie presentateur adel amri |
Th9-P260 - Caractéristiques de la surdité chez les militaires en activité
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Hiba ZIEDI (1), Salma KAMOUN (1), Amani DALLAGI (1), Myriam AHMED ALI (1), Zeineb FOURATI (1), Adel AMRI (1)
Présentateur : Adel AMRI
Etablissement : (1) Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle-Tunis -Tunisie, Tunis, Tunisie
Introduction Le personnel militaire est exposé à de multiples facteurs de risque de perte auditive, notamment l’exposition au bruit du tir. L'objectif de cette étude était de déterminer les caractéristiques des militaires en activité consultant pour une surdité et préciser son impact sur l’aptitude médicale au travail.
Matériel et méthodes Il s’agissait d’une étude descriptive et rétrospective menée sur une période de 5 ans (2019-2023) ayant intéressé les militaires en activité adressés au Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle pour un avis médical d’aptitude devant une baisse de l’audition.
Résultats Durant la période d’étude, 93 cas de surdité chez les militaires en activité ont été colligés. La population était exclusivement masculine avec un âge moyen de 41±9 ans. Les militaires se répartissaient en sous-officiers (50%), hommes de troupe (32,7%) et officiers (17,3%). Les spécialités d’infanterie, de combat et de transmission étaient les plus concernées par la perte auditive (14%, 10% et 6% respectivement). L’ancienneté professionnelle moyenne était de 20±9 ans. Les motifs de consultation étaient principalement une demande d’exemption de certaines fonctions militaires (91%) et une demande de reclassement professionnel (8%). Il s’agissait d’une surdité de perception dans 60% des cas, de transmission dans 30% des cas et mixte dans 10% des cas. Le déficit auditif moyen était de 55±14 dB. La surdité de transmission était liée principalement à une otite moyenne chronique (33%), à une perforation tympanique (23%) et à une otospongiose (16%). La notion d’accident du tir a été rapportée par 6% des militaires. Une exemption de l’exposition au bruit de tir a été indiquée chez tous les patients avec une durée moyenne d’exemption de 6±1,4 mois. Une demande de fixation du taux d’invalidité a été entamée chez 14 % des militaires actifs.
Conclusions La surdité représente un motif fréquent de consultation en milieu militaire, cette affection est liée à l’exposition à un traumatisme sonore imposé par la nature de l’activité militaire. L’élimination des personnes avec une fragilité de l’oreille avant le recrutement, la surveillance médicale périodique et le renforcement des moyens de protection individuels sont nécessaires pour la prévention de cette pathologie.
Oui |
th9 p261 accompagnement duer cas du secteur acms massy contribution de lequipe pluridisciplinaire auteurs armel kevin mapouka 1 helene attali 1 etablissement 1 acms massy france 2 acms massy france presentateur armel kevin mapouka |
Th9-P261 - Accompagnement duer: cas du secteur acms massy/contribution de l’équipe pluridisciplinaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Armel Kevin MAPOUKA (1), Hélène ATTALI (1)
Présentateur : Armel Kevin MAPOUKA
Etablissement : (1) ACMS, Massy, France; (2) ACMS, Massy, France
Objectifs
Toute l'équipe pluridisciplinaire du secteur ACMS de Massy s'engage à faire progresser les entreprises dans leur démarche de prévention en les accompagnant dans l'élaboration ou la mise à jour de leur document unique d'évaluation des risques professionnels (DUER), et ainsi les aider à répondre à une exigence réglementaire.
Méthode
Notre méthodologie d’accompagnement au DUER s’inspire de l’approche processus avec les données d'entrée et de sortie :
Données d’entrée
Les fiches d’entreprises (FE) réalisées par les assistantes techniques en santé au travail auprès des adhérents
Les nouvelles adhésions : fiche de contact réalisée par la secrétaire médicale administrative
Les réunions de l’équipe pluridisciplinaire, la cellule PDP avec l’assistance sociale
Les demandes des médecins du travail
Les demandes relayées par les infirmières en santé au travail
La démarche proactive de l’IPRP auprès des adhérents
La participation aux réunions CSSCT des adhérentsMise en place d’intervention d’accompagnement
Accompagnement réalisé par l’IPRP avec des supports ACMS conçus à cet effet et mis à disposition de nos adhérents :Guide d’élaboration du DUERP
Fiches des risques avec exemples de formulation de situations dangereuses et de mesures de prévention et moyens de protection
Modèles de DUERP fournis en format EXCEL et Word
Données de sortie (Résultats) :
En 2021, 82 adhérents ont été accompagnés, en 2022 ,100 adhérents et en 2023, 135 des adhérents en plus
Les accompagnements au DUERP réalisés avec des plans d’action ont conduit à des séances de sensibilisation auprès des adhérents avec leurs salariés, sur les risques routiers avec simulateur de vitesse, le risque de travail sur écran, le risque de bruit.Lors de nos accompagnements, nous avons noté quelques freins et leviers :
Les freins
Certains adhérents sont dépourvus de ressource en interne
Les adhérents sont injoignables ou indisponibles
Les aléas techniques et organisationnels des adhérents (gestion des imprévus)
Le manque d’appétence ou d’intérêt sur les sujets en lien avec la sécurité et l’amélioration des conditions de travail.
La nouvelle organisation liée au télétravail
La reprise d’activité par les nouveaux employeurs ou le changement de direction
La cessation d’activitéLes leviers
L’arrivée de la loi du 2 août 2021 qui vise à renforcer la prévention primaire et la désinsertion professionnelle ouvre encore les perspectives de continuer à développer cet accompagnement au DUERP et d’être plus proche des entreprises dans la démarche de prévention.
Dix-sept pour cent de nos adhérents ont bénéficié d’une aide au DUERP depuis 2021
Oui |
th9 p262 analyse des besoins et de letat de sante des dirigeants non salaries du bas rhin auteurs cecile gaubert trautmann 1 morgane vonesch 1 caroline chague 1 laura anamaria somesan 1 anne riff 1 anne trens 1 etablissement 1 ast67 strasbourg france presentateur cecile gaubert trautmann |
Th9-P262 - Analyse des besoins et de l’état de santé des dirigeants non-salariés du Bas-Rhin
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Cécile GAUBERT-TRAUTMANN (1), Morgane VONESCH (1), Caroline CHAGUÉ (1), Laura Anamaria SOMESAN (1), Anne RIFF (1), Anne TRENS (1)
Présentateur : Cécile GAUBERT-TRAUTMANN
Etablissement : (1) AST67, Strasbourg, France
Introduction. Depuis la loi du 2 août 2021, les travailleurs et dirigeants non-salariés peuvent avoir un suivi médical assuré par un SPSTI. Afin d’offrir un suivi médical et des conseils adaptés, un groupe de travail pluridisciplinaire (médecins du travail, IDEST et psychologues du travail) s’est constitué au sein de notre SPSTI. Nos objectifs étaient multiples : faire un état des lieux de l’état de santé des dirigeants non-salariés du Bas-Rhin ainsi qu’analyser leurs besoins en matière de suivi médical, de prévention des risques et de prévention de la désinsertion professionnelle.
Méthode. Pour réaliser cet état des lieux et analyser les besoins des dirigeants non-salariés, nous avons construit un questionnaire en nous appuyant sur le questionnaire SATIN disposant d’une partie destinée aux SPSTI. Notre questionnaire était composé de 5 parties : éléments socio-démographiques, informations sur l’entreprise, conditions de travail, état de santé/pratiques en santé/stress perçu et attentes à l’égard d’AST67.
Ce questionnaire a été diffusé à partir du 11 décembre 2023 via les réseaux sociaux, nos listes de diffusion internes, la Chambre des Métiers ainsi que des corporations professionnelles. Les réponses à cette enquête sont anonymes et confidentielles, le temps moyen de réponse est de 10 minutes.
Résultats. Début janvier 2024, 127 dirigeants non-salariés ont répondu à notre enquête. Les résultats montrent que les dirigeants interrogés attendent d’AST67 : un suivi médical régulier (51.6%), des conseils en ergonomie (44,4%), l’organisation de moments d’échanges entre pairs (43,6%), des conseils en gestion de conflits (41,9%), ainsi qu’un suivi psychologique (37,9%).
55,9% se trouvent en bonne ou très bonne santé. Néanmoins, au cours des 6 derniers mois les dirigeants interrogés ont déclaré avoir eu au moins une fois par semaine des difficultés à dormir (48%), des douleurs au dos et cou (44,1%), des douleurs dans les bras (37,2%), des douleurs associées à certains gestes et postures (35,4%), des douleurs dans les jambes (29,9%) ainsi que des problèmes de digestion (25,2%).
Concernant leurs conditions de travail, 58% des dirigeants non-salariés sont exposés à au moins deux risques professionnels et 15% se déclarent exposés à 5 risques professionnels. Les principaux risques identifiés sont : les TMS, les RPS, le risque routier, le risque de chute de hauteur et le bruit.
11,8% des dirigeants interrogés estiment que d’ici deux ans leur état de santé ne leur permettra pas d’occuper le même poste qu’aujourd’hui. Les données recueillies permettent d’esquisser un profil type du dirigeant à risque de désinsertion professionnelle. L’ensemble des facteurs de risques identifiés seront présentés lors de la communication.
Oui |
th9 p263 la polyexposition chimique en sante au travail dans l aeronautique auteurs christine pham 1 delphine bouvet 1 etablissement 1 airbus operations toulouse toulouse france presentateur christine pham |
Th9-P263 - La polyexposition chimique en santé au travail dans l'aéronautique
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Christine PHAM (1), Delphine BOUVET (1)
Présentateur : Christine PHAM
Etablissement : (1) Airbus OPERATIONS Toulouse, Toulouse, France
Le secteur de la construction aéronautique comprend des activités d'assemblage des tronçons et pièces des avions , d'installation des équipements des différents systèmes , d'application de peintures, sans oublier l'aménagement commercial. L'ensemble de ces activités expose à plusieurs produits chimiques de manière séquentielle ou simultanée.Au sein d'Airbus, le risque chimique est pris en compte depuis une démarche de substitution des produits classés CMR à l'évaluation des risques et réalisation des campagnes atmosphériques. Les salariés exposés bénéficient d'un suivi clinique et biologique en fonction des expositions et une traçabilité des expositions est assurée dans le dossier médical santé travail.
Dans le contexte réglementaire de la loi santé travail du 2 août 2021, des plans santé travail 3 & 4, mais aussi de l'enquête SUMER, la connaissance des poly expositions chimiques sur la santé , permet de favoriser la prévention.
L'utilisation de l'outil Mixie France, en partenariat avec l'INRS, a permis une première approche qualitative d'évaluation de la polyexposition chimique à l'échelle de l'entreprise, puis d'un secteur et enfin d'un poste de travail.
L'inventaire des produits d’Airbus a mis en évidence 581 substances,dont 131 substances figuraient dans l'outil Mixie, ce qui correspondait à 46 % des situations de travail.
Le top 5 des classes d'effets toxicologiques étaient: atteintes des voies respiratoires supérieures, oculaires, cutanées, système nerveux central et voies respiratoires inférieures.
Dans une volonté d’approche quantitative d’évaluation de la polyexposition chimique, un score de pondération empirique prenant en compte la fréquence, la durée d'exposition et la concentration des substances a été appliqué et a montré des modifications des classes d'effets toxicologiques: augmentation des classes d'effets cutané et hépatique notamment.
Les perspectives sont:
- de poursuivre l'évaluation de la polyexposition sur l'ensemble des secteurs de l’entreprise
- d’affiner la démarche quantitative d’évaluation de la polyexposition chimique: prise en compte des résultats des évaluation des risque et considération de l’exposition réelle en prenant en compte les facteurs de protection ( EPC/EPI)
- d’associer la polyexposition chimique et les risques physiques
Cette connaissance de la polyexposition aurait pour ambition de mieux orienter les actions de prévention et une meilleure adaptation du suivi de santé des salariés.
Oui |
th9 p264 prevention des risques lies aux horaires atypiques a la douane auteurs jean caron 1 alexandra payard 2 monique lemaitre prieto 3 etablissement 1 ministere de l economie des finances et de la souverainete numerique lille france 2 ministere de l economie des finances et de la souverainete numerique toulouse france 3 ministere de l economie des finances et de la souverainete numerique paris france presentateur jean caron |
Th9-P264 - Prévention des risques liés aux horaires atypiques à la douane
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Jean CARON (1), Alexandra PAYARD (2), Monique LEMAITRE-PRIETO (3)
Présentateur : Jean CARON
Etablissement : (1) Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté numérique, Lille, France; (2) Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté numérique, Toulouse, France; (3) Ministère de l'économie, des finances et de la souveraineté numérique, Paris, France
A la direction générale des douanes et des droits indirects, plus de 8000 agents répartis dans tout le territoire sont exposés aux risques liés au travail en horaires atypiques (HA). Chaque brigade dispose d’une organisation horaire singulière, certaines pouvant être contraignantes pour les agents. Dans le but de prévenir les conséquences de l’exposition, une démarche concertée entre les directions, partenaires sociaux, agents, service de médecine de prévention (SMP) est en cours.
Les douaniers sont suivis par le SMP des Ministères Economiques et Financiers. Le SMP est constitué de 104 médecins du travail (MT), dont 1 coordonnateur national et 13 coordonnateurs régionaux, 33 infirmiers, 12 assistants régionaux et de 9 secrétaires médicales régionales.
Selon l’« International Classification of Sleep Disorders », la désadaptation au travail en horaires décalés (DTHD) se définit par une insomnie ou une somnolence diurne excessive associée à une réduction du temps de sommeil total en relation avec un travail à horaires irréguliers. Celle-ci est un marqueur précoce avant l’apparition d’effets à long terme sur la santé.
Un outil diagnostic sous forme de protocole a été créé. Il est employé au cours de la visite médicale périodique et permet au MT, à l’aide de questionnaires validés, d’évaluer les facteurs de risque d’intolérance au travail en horaires décalés (ainsi sont analysés le chronotype, l’anxiété, la dépression, la fatigue, la qualité du sommeil, la dette de sommeil, et les troubles de la vigilance). Il répond à toutes les recommandations de la Haute Autorité de Santé (2012) et de la Société Française de Recherche et de Médecine du Sommeil (2018).
De 2018 à 2022, 160 agents ont été reçus (116 hommes, 44 femmes, âge moyen : 36 ans) : 19 remplissaient les critères d’une DTHD et 76 présentaient des facteurs de risque de mauvaise tolérance.
Les premiers résultats de l’étude ont justifié un déploiement national de l’outil en 2023 avec comme objectif premier d’évaluer l’impact de certains horaires sur une très grande cohorte et de conseiller l’administration sur les mesures de prévention à mettre en œuvre collectivement et individuellement.
Cet outil pourrait apporter aux MT et IDEST une aide au suivi individuel des agents par la mise en place de conseils sous forme de brochures ou « d’ordonnances types de prévention », d’orienter les agents vers une filière de soin et d’aider à la décision pour les propositions d’aménagements de poste. Cette initiative du SMP a permis de sensibiliser l’administration douanière qui a, depuis 2022, intégré la surveillance des agents exposés aux HA dans son plan santé sécurité 2022. Un projet de digitalisation de l’outil est en cours pour un déploiement en 2024.
Oui |
th9 p265 dermatites de contact allergiques dorigine professionnelle etude de prevalence et diagnostic etiologique auteurs rabia medjane 1 3 4 baghdad rezk kallah 1 3 4 fatima zohra bereksi reguig 1 3 ilhem kerd 1 amina serradj 2 3 etablissement 1 service de medecine du travail etablissement hospitalier universitaire d oran oran algerie 2 service de dermatologie ehu doran algerie oran algerie 3 faculte de medecine universite oran 1 oran algerie 4 laboratoire de recherche en sante environnement lrse universite oran 1 oran algerie presentateur rabia medjane |
Th9-P265 - Dermatites de contact allergiques d’origine professionnelle Etude de prévalence et diagnostic étiologique
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Rabia MEDJANE (1,3,4), Baghdad REZK-KALLAH (1,3,4), Fatima Zohra BEREKSI REGUIG (1,3), Ilhem KERD (1), Amina SERRADJ (2,3)
Présentateur : Rabia MEDJANE
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail, Etablissement Hospitalier Universitaire d'Oran., Oran, Algerie; (2) Service de dermatologie-EHU d’Oran, Algérie, Oran, Algerie; (3) Faculté de médecine, Université Oran 1 , Oran, Algerie; (4) Laboratoire de Recherche en Santé Environnement LRSE, Université Oran 1, Oran, Algerie
Introduction Les allergies cutanées d’origine professionnelle comptent parmi les maladies professionnelles les plus fréquentes. Souvent sous-estimés, ces pathologies peuvent devenir très invalidantes et conduire à des réorientations voire une désinsertion professionnelle.
Le développement de tests prédictifs de l’allergénicité des substances chimiques permet d’ouvrir des perspectives vers une identification précoce des composées à potentiel sensibilisant.
Objectifs 1- Déterminer la prévalence des dermatites de contact allergiques(DCA) professionnelles chez des travailleurs orientés à la consultation spécialisée de pathologie professionnelle (CSPP).
2- Identifier l’allergène en cause.
Mathériel et méthodes Enquête épidémiologique transversale, intéressant tous les travailleurs orientés par le médecin de l’entreprise en CSPP de notre service, pour une dermatose allergique probablement d’origine professionnelle.
Après confirmation du diagnostic de la dermatose allergique par l’interrogatoire et l’examen clinique, des tests épicutanés(TCE) à la recherche de l’agent causal professionnel ont été réalisés en utilisant la batterie standard européenne ICDRG. Les résulats des TCE sont confrontés aux études de poste de travail, afin de rechercher le lien de causalité entre la DCA et la ou les substances chimiques allergisantes.
Quand les TCE sont négatifs et dont la cause professionnelle est fortement évoquée, la méthode exposition/éviction/réexposition à l’allergène professionnel suspect est optée.
Résultats Au total, 70 travailleurs sont orientés pour dermatose allergique probablement d’origine professionnelle, durant la période s’étalant de 2016-2018. Parmi eux, 30 consultations pour suspicion d’une DCA qui peut être en relation avec l’exercice de leurs emplois, soit une prévalence de 42,8 %. Ils sont de sexe féminin dans 60 % des cas (n=18), âgées de 37 ans ± 18 ans et ayant une ancienneté dans leur poste de travail de 7 ans ± 14 ans. Les TCE sont positifs dans 46,6 % des cas. Il s’agit plus fréquemment du Mercapto Mix (5 réactions positives), suivi du Thiuram Mix 1% avec4 cas.
Le secteur de la santé est le plus touché avec 9 DCA, suivi du secteur industriel avec 3 cas.
Parmi les cas de DCA confirmés par tests épicutanés et/ou par test éviction/réexposition à l’agent causal professionnel, 10 dermatoses allergiques ont été déclarées en maladie professionnelle indemnisable.
Conclusion Notre travail a permis d’identifier les cas d’allergies cutanés d’origine professionnelle. Des recommandations ont été proposées afin d’améliorer les conditions de travail et de réduire les risques professionnels.
Oui |
th9 p266 lemergence de la pair aidance dans les pratiques professionnelles en sante au travail auteurs mourad layazid 1 vinh ngo 1 shainaze kadayer 1 nathalie lecry 1 etablissement 1 ciamt service de prevention en sante au travail paris france presentateur mourad layazid |
Th9-P266 - L’émergence de la pair-aidance dans les pratiques professionnelles en santé au travail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Mourad LAYAZID (1), Vinh NGO (1), Shainaze KADAYER (1), Nathalie LECRY (1)
Présentateur : Mourad LAYAZID
Etablissement : (1) CIAMT service de prévention en santé au travail, Paris, France
Introduction L’émergence de la pair-aidance au sein d’un SPSTI est un sujet d’intérêt croissant dans le domaine de la santé et du bien-être au travail. Elle consiste en l’utilisation de pairs, c’est-à-dire des personnes ayant vécu des expériences similaires, pour apporter un soutien adapté et une assistance à d’autres salariés confrontés à des problèmes de santé mentale ou physique. C'est dans ce contexte que l'émergence de la pair-aidance peut-être
une alternative prometteuse pour accompagner et soutenir les employés
L’objectif La santé au travail est devenue une préoccupation majeure dans le monde professionnel, avec des enjeux de plus en plus complexes et un nombre croissant de problèmes liés au stress, au burn – out, aux TMS, aux maladies chroniques, aux maladies mentales, aux RPS et aux addictions. L’objectif de cette recherche est d’explorer comment la pair – aidance pourrait être mise en place et évaluer son impact sur les salariés bénéficiaires. Nous cherchons à comprendre comment la pair-aidance peut contribuer à améliorer, la santé mentale et physique des salariés, à réduire l’absentéisme et à favoriser un environnement de travail positif.
Les objectifs stratégiques Identifier les facteurs facilitant ou entravant l'émergence de la pair-aidance au sein d'un SPST
Analyser les avantages et les opportunités pour les employeurs, les employés et les professionnels de la santé
Les objectifs opérationnels Analyser les données recueillies pour identifier les bénéfices et les limites de la pair-aidance
Déterminer les rôles des pairs aidants et les formations nécessaires
Méthode Pour atteindre cet objectif, nous avons mis en place un questionnaire en ligne et au sein d’un SPSTI avec plus de 2000 souhaits de participation. Nous avons pu traiter 100 questionnaires parmi les salariés qui ont participé. Nous avons effectué une revue de la littérature pour avoir des informations la pair-aidance en milieu professionnel
Résultats Les résultats de notre recherche ont montré que la paire aidance peut avoir un impact positif sur la santé des salariés. L’ensemble des participants ont exprimé des réponses positives sur l’intégration de la pair-aidance en SPSTI.
Ils trouvent qu’un pair-aidant à toute sa place dans spsti, et ont accepté de travailler en équipe.
Conclusion, Notre recherche a démontré que l’émergence de la pair-aidance dans les pratiques professionnelles en
santé au travail représente une approche efficace pour améliorer la santé et le bien-être des salariés. Elle semble prometteuse, mais son intégration réussie nécessitera une réflexion approfondie et des études
supplémentaires sont nécessaires pour évaluer son impact à long terme et pour développer des lignes directrices spécifiques pour sa mise en place.
Oui |
th9 p267 evaluer par des recits les actions et interventions en prevention auteurs magalie cayon 1 gaetan deffontaines 1 arnaud desarmenien 1 steven le gallic 1 thuy nguyen nguyen 1 mathias tourne 1 kodja yetongnon 1 etablissement 1 ccmsa bobigny france presentateur arnaud desarmenien |
Th9-P267 - Evaluer par des récits les actions et interventions en prévention
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Magalie CAYON (1), Gaetan DEFFONTAINES (1), Arnaud DESARMENIEN (1), Steven LE GALLIC (1), Thuy-Nguyen NGUYEN (1), Mathias TOURNE (1), Kodja YETONGNON (1)
Présentateur : Arnaud DESARMENIEN
Etablissement : (1) CCMSA, Bobigny, France
Trop souvent l'évaluation des actions et interventions en prévention résonne avec la notion de valeur et de jugement vu uniquement en termes de résultats. Qu’en est-il de la prise en compte des conditions de réalisation et des stratégies d’intervention mises en place et du travail réel des équipes Santé Sécurité au Travail (SST) ?
La MSA désire compléter sa stratégie d’évaluation des projets portés dans son Plan SST 2021-2025, en complétant ses outils d’évaluation par une approche par le récit. Elle s’est engagée depuis 2 ans à rendre compte des actions dans leur globalité et non plus uniquement par leurs résultats.
La valorisation des actions était jusqu’à aujourd’hui portée par une évaluation quantitative et par l’utilisation de questionnaires pour recueillir l’avis des entreprises bénéficiaires. Ces deux modalités d’évaluation in fine n’apportent que deux angles de vue.
Le réseau SST de la MSA se propose de compléter son dispositif d’évaluation en y adjoignant un troisième volet. Ce dispositif évaluera une action de prévention dans sa globalité (objectifs visés/atteints et effets sur “les Hommes au travail”, méthodologie et outils d’intervention mobilisés). En plus des indicateurs, issus d’une remontée informatique visant à «rendre des comptes», des questionnaires aux entreprises permettant de «conter un rendu», un recueil de récits, rédigés et/ou contés sur la base d’une expérience professionnelle des préventeurs permettra de «raconter une rencontre».
Le récit permettra de verbaliser la créativité ou l’ingéniosité dont les équipes de prévention ont dû faire preuve, mais aussi les empêchements ou les frustrations qu’elles ont rencontrés. Les préventeurs donneront à entendre, à leur interlocuteur, mais aussi pour elles-mêmes, la complexité du travail comme processus. L’invitation au récit oral oblige à hiérarchiser ce qui est plus ou moins important, à identifier les moments clés de l’action, à mesurer les enjeux de ce qui s’est produit. Le récit explore les dilemmes constitutifs de tout travail : faire à la fois vite et bien, travailler pour soi et pour les autres, etc. Les équipes peuvent y décrire, avec leurs mots, les phénomènes de renormalisation inhérents à toute activité : faire à sa façon pour faire ce qu’il faut. La mise en récit participe au développement des compétences professionnelles des préventeurs mais aussi des adhérents qu’ils accompagnent. Décrire une activité contribue à en prendre conscience, et alors à identifier d’autres possibles.
Oui |
th9 p268 test dun dispositif a ressort dassistance pour le membres superieurs exosquelette dans la prevention des tms du membre superieur dans lindustrie du verre auteurs stefano bruno 1 etablissement 1 corning sas bagneaux sur loing france presentateur stefano bruno |
Th9-P268 - Test d’un « dispositif à ressort d’assistance pour le membres supérieurs (exosquelette) » dans la prévention des TMS du membre supérieur dans l’industrie du verre
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Stefano BRUNO (1)
Présentateur : Stefano BRUNO
Etablissement : (1) CORNING SAS, Bagneaux Sur Loing, France
Introduction Les troubles musculosquelettiques des membres supérieurs liés au travail sont l'une des maladies professionnelles les plus fréquentes dans le monde. Les mouvements répétitifs et les postures contraignantes sont l'un des principaux facteurs de risque associés à ces conditions. Dans le cadre d’une démarche de prévention pour les risques de TMS des membres supérieurs dans une industrie francilienne leader dans la production de verres spéciaux, plusieurs postes de travail ont été évalués. Le poste de « Ramasseur » (opérateur chargé de recueillir les pièces en verre à la sortie de l’arche de recuisson et de les empiler en fonction du conditionnement souhaité) a montré un excès de risque pour les membres supérieurs et a été sélectionné pour un test avec un dispositif à ressort d’assistance pour les membres supérieurs (exosquelette).
Méthodes Les postes de travail à risque ont été choisis en fonction des résultats des évaluations conduites selon les méthodes suivantes : grille d’identification de la charge physique du travail INRS, RULA, NF- X35-109 (version 2011). Pour les postures pénibles nous avons considéré comme valeurs seuils la méthode RULA et le Tableau des maladies professionnels n°57 et 69 (RG). Un questionnaire de type « Nordique » a été administré aux salariés affectés aux postes à risque. Deux « ramasseurs » ont participé volontairement à l’étude. Afin de les sensibiliser aux conditions d’utilisation et de s’assurer d’une correcte appropriation du dispositif, une formation préalable a été mise en place. Une phase de test de l’exosquelette hors situation de production, puis en situation réelle de travail ont été aussi nécessaires. Les tâches de travail ont été analysés par vidéo et des critères subjectifs (effort perçu des bras et du dos, confort) ont été explorés.
Résultats et Conclusions Les deux participants ont montré une réponse différente au test : positive (amélioration du confort et réduction des efforts ressentis) et neutre (indifférente). L’analyse vidéo a montré que le recours à un exosquelette pourrait apporter localement (au niveau du dos, des épaules, des coudes, des poignets, etc.) un supplément de force lors d’un mouvement spécifique. Même si ces équipements ne contribuent pas à réduire la répétitivité des gestes, ils ont montré leur efficacité pour réduire localement les efforts musculaires, notamment lors des postures fixes et contraignantes et au-delà des angles de confort articulaire : cela semble confirmer les bénéfices potentiels des exosquelettes sur la réduction globale de la charge physique, des efforts et globalement sur la diminution du risque de TMS pour les membres supérieurs.
Oui |
th9 p269 les techniciens sous tension sont tete en l air auteurs albane baly 1 amelie adam 1 marie rose sebban 1 catherine telle 1 etablissement 1 enedis grdf nancy france presentateur albane baly |
Th9-P269 - Les techniciens sous tension sont tête en l'air
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Albane BALY (1), Amélie ADAM (1), Marie-Rose SEBBAN (1), Catherine TELLE (1)
Présentateur : Albane BALY
Etablissement : (1) enedis grdf, Nancy, France
Objectifs Le suivi médical des techniciens effectuant les « travaux sous tension » au sein d’une entreprise de distribution d’électricité faisait remonter de nombreuses plaintes de cervicalgies et une plus grande fréquence des inaptitudes ou restrictions d’aptitude. Une étude a été menée par l’équipe médicale pour objectiver ces troubles et identifier des pistes de prévention.
Méthodes L’étude s’est déroulée en 2023 ; elle a comporté plusieurs volets : une enquête par questionnaire Evrest et questionnaire nordique, des entretiens infirmiers pour obtenir des données qualitatives complémentaires, et des études de poste afin de mieux identifier les contraintes du métier. Les résultats du questionnaire Nordique ont été comparés à une précédente étude réalisée en 2017 ; les résultats du questionnaire Evrest ont été comparés aux résultats de l’échantillon national Evrest, et à ceux d’autres échantillons de l’entreprise.
Résultats Vingt-neuf questionnaires nordique et 32 questionnaires Evrest ont été recueillis ; 12 entretiens infirmiers et 3 observations de poste ont été menés. De nombreux facteurs de risque de troubles musculo-squelettiques (TMS) ont été identifiés au cours des observations de poste (postures contraignantes, manutention de charges, ambiance thermique). Selon les résultats de l’observatoire Evrest, l’exposition des salariés aux facteurs de risque biomécaniques est plus fréquente que dans les trois autres populations comparées. Ils sont notamment 97% à déclarer avoir des postures contraignantes et 72% à les déclarer comme pénibles. Les expositions aux facteurs de risque environnementaux sont aussi plus fréquentes : 94% disent être exposés au intempéries, 63% aux vibrations et 59% au bruit. Les facteurs de risques psychosociaux sont à l’inverse moins présents avec des facteurs de protection (coopération, sens du travail). Seule la reconnaissance ressort négativement avec 31% de l’effectif qui exprime un sentiment de « non-reconnaissance », estimant que l’expertise de leur métier n’est pas valorisée. Selon le questionnaire nordique, 69% se plaignent de cervicalgies dans les 7 derniers jours, et selon Evrest, les TMS sont beaucoup plus fréquents au sein de cette agence que dans les échantillons de comparaison.
Conclusion Cette étude a objectivé la plus grande fréquence des TMS cervicaux pour les techniciens de l’agence « travaux sous-tension » et a mis en évidence de nombreux facteurs de risque pouvant les expliquer. Ces résultats et les pistes de prévention ont été portés par l’équipe médicale auprès de l’employeur et des salariés. Cela a abouti à la construction d’un plan d’action visant à mieux prévenir la survenue de TMS et à accompagner les parcours professionnels des salariés de l’agence.
Oui |
th9 p270 deficit auditif dans le secteur du spectacle auteurs thomas venet 1 benoit pouyatos 1 etablissement 1 inrs vandoeuvre france presentateur thomas venet |
Th9-P270 - Déficit auditif dans le secteur du spectacle
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Thomas VENET (1), Benoit POUYATOS (1)
Présentateur : Thomas VENET
Etablissement : (1) INRS, Vandoeuvre, France
Depuis une quinzaine d’années, en France, le nombre de surdités professionnelles diminue régulièrement : il est passé de 1225 surdités en 2007 à 381 surdités 2021. Si l’amélioration de la prévention du risque auditif dans le milieu professionnel a indéniablement contribué à cette baisse, il n’en demeure pas moins que le nombre de déclaration de surdité professionnelle reste fortement sous-estimé selon la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Cette sous-déclaration a des origines multiples. Les personnes atteintes de surdité ne sont pas toujours bien renseignées, ni sur le lien entre leur maladie et le travail, ni sur les démarches à réaliser pour faire reconnaître la dimension professionnelle de leur pathologie. De plus, le système des tableaux, s’il permet une reconnaissance rapide des maladies contractées dans les conditions mentionnées par celui-ci, conduit à des démarches plus compliquées pour les conditions non listées.
Le secteur des métiers du spectacle est particulièrement concerné par cette sous-déclaration du fait que ses activités ne sont pas citées dans le tableau RG 42A régissant la reconnaissance des surdités professionnelles. Ainsi, l’absence de surdités professionnelles reconnues dans ce secteur pourrait, à tort, laisser à penser que le risque auditif n’existe pas pour ces métiers. Pourtant les données scientifiques ainsi que l’expérience des services de santé au travail intervenant dans ce secteur témoignent d’un risque auditif largement sous-estimé pour les professionnels exposés à la musique.
Afin de tenter d’objectiver le risque auditif dans ce secteur, l’INRS s’est associé au SPSTI (Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises) Thalie Santé pour étudier la prévalence des déficits auditifs parmi les professionnels du spectacle grâce à l’étude rétrospective des mesures d’audiométrie réalisées par Thalie Santé lors des visites médicales entre 2000 et 2023, soit 111 000 mesures d’audiométries tonales pour 63 200 travailleurs.
Les prévalences des déficits auditifs, ainsi que de la surdité telle que définie par le tableau RG 42A, seront mises en perspective avec les données de la littérature scientifique et des études de terrain menées par l’INRS dans le secteur de la musique.
Oui |
th9 p271 debattre du travail pour mieux le transformer auteurs adeline delavallade 1 mathilde cahoreau viaud 2 etablissement 1 msa ccmsa bobigny france 2 msa midi pyrenees nord rodez france presentateur adeline delavallade |
Th9-P271 - Débattre du travail pour mieux le transformer
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Adeline DELAVALLADE (1), Mathilde CAHOREAU-VIAUD (2)
Présentateur : Adeline DELAVALLADE
Etablissement : (1) MSA/CCMSA, Bobigny, France; (2) MSA Midi Pyrénées Nord, Rodez, France
Les interventions des équipes SST (Santé Sécurité au Travail) des MSA (Mutualité Sociale Agricole) en entreprise sont en pleine évolution. Au-delà du conseil, les objectifs visés par les préventeurs (conseillers en prévention, médecins du travail et infirmiers en santé au travail) sont la sensibilisation des dirigeants aux effets du travail sur la santé et la performance, et l’intégration progressive des enjeux de SST dans la stratégie de l’entreprise. Ces objectifs seront atteints par une évolution de la posture des préventeurs, de l’expertise vers l’accompagnement et le développement d’une relation de confiance avec l’entreprise.
Un groupe de travail composé de 5 MSA et piloté par la DSST (Direction SST) de la Caisse Centrale de la MSA propose au réseau de préventeurs d’expérimenter la mise en débat du travail réel pour interroger les conditions de réalisation du travail et faire émerger des transformations visant à rendre le travail promoteur de santé. Pour cela, une formation-action de 6 jours est conçue permettant de vivre soi-même un EDT (espace de discussion sur le travail) et de construire sa propre méthodologie de mise en débat du travail pour l’expérimenter en entreprise.
Les MSA se saisissent peu à peu de cette approche pour la développer en entreprise. Concomitamment, une MSA, en cours de transformation vers l'agilité, prônant autonomie et responsabilisation des équipes, décide de tester en interne la mise en débat du travail avec un manager volontaire afin de construire avec l’équipe de celui-ci les objectifs et modalités des temps collectifs en présentiel, dans un contexte multisite et perturbé par la crise sanitaire.
Dans un premier temps, la conseillère en prévention a, en parallèle de l’animation des EDT, permis au manager et à son équipe de comprendre leur rôle et la nécessaire évolution de posture de chacun pour que la mise en débat aboutisse à des solutions pertinentes pour tous.
Dans un second temps, la formation-action a été adaptée puis proposée aux managers et préventeurs du service des Ressources Humaines de l’entreprise visant à faire évoluer les représentations (sur la Qualité de Vie au Travail, le travail en équipe, le management), pour acquérir les compétences en analyse, mettre en discussion le travail et maîtriser les outils proposés.
A ce jour, l’entreprise s’autonomise dans cette démarche de « professionnalisation » de la mise en discussion du travail avec l'intégration des EDT dans la vie de l’équipe par les managers formés, des temps de partage de ces ambassadeurs avec leurs pairs témoignant de leur évolution de pratique, la création d’un collectif de managers «pratiquants » et une nouvelle adaptation de formation avec une montée en compétences par pallier.
Oui |
th9 p272 consultation de liaison de pathologie professionnelle et environnementale destinee aux patients atteints de sclerodermie systemique etude descriptive auteurs nathalie fournier 1 claire de moreuil 1 richard pougnet 1 brice lodde 1 greta gourier 1 etablissement 1 chu brest brest france presentateur nathalie fournier |
Th9-P272 - Consultation de liaison de pathologie professionnelle et environnementale destinée aux patients atteints de sclérodermie systémique : étude descriptive.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nathalie FOURNIER (1), Claire DE MOREUIL (1), Richard POUGNET (1), Brice LODDÉ (1), Greta GOURIER (1)
Présentateur : Nathalie FOURNIER
Etablissement : (1) CHU BREST, Brest, France
Introduction La sclérodermie systémique (SSc) est une maladie auto-immune, rare, polyfactorielle, dont la survenue peut être favorisée par des expositions professionnelles et environnementales.
Méthodes Afin de mieux caractériser ces expositions, et de décrire les problématiques de maintien dans l’emploi rencontrées par ces patients, nous avons mené une étude descriptive rétrospective auprès des patients atteints de SSc adressés au Centre Régional de Pathologies Professionnelles et Environnementales (CRPPE) du CHU de Brest en consultation entre décembre 2018 et octobre 2022.
Résultats Cinquante-deux patients ont été inclus dans l’étude. Des expositions professionnelles potentiellement imputables dans la survenue de la SSc ont été retrouvées pour 46,1% (24/52) des patients. Des expositions environnementales ont été mises en évidence chez 32,7% (17/52) des patients. Les expositions les plus fréquemment impliquées étaient la silice et les solvants. Le sexe masculin était prédominant, toutes expositions confondues. Nous n’avons pas mis en évidence de profil clinique significativement associé à une exposition professionnelle ou environnementale particulière. Nous avons néanmoins observé une prédominance des formes avec atteinte digestive et des formes respiratoires symptomatiques chez les patients pour lesquels des expositions professionnelles étaient recensées. Aucun profil auto-immun en lien avec une exposition particulière n’a été mis en évidence. Des difficultés professionnelles ont été notées chez 48,3 % des patients en âge d’être en activité professionnelle (principalement un syndrome de Raynaud lié au froid, des difficultés de préhension et une asthénie). Des aménagements de poste ont été réalisés chez 50 % des patients ayant des difficultés professionnelles. Les demandes de RQTH concernaient 35,7 % des patients rencontrant des difficultés professionnelles.
Conclusion Malgré le nombre restreint de cas de notre étude, les cas de SSc avec exposition professionnelle et/ou environnementale authentifiée touchent davantage les hommes. Nous n’avons pas mis en évidence de profil clinique ou auto-immun significativement associé à une exposition particulière, mais notre population était limitée. Des difficultés en terme de maintien dans l’emploi sont fréquemment rencontrées par ces patients, et nécessitent d’être investiguées et prises en charge.
Oui |
th9 p273 parcours de retour a lemploi d un salarie dans une petite entreprise du btp auteurs anca popa 1 claire giessner 2 etablissement 1 ast 67 drulingen france 2 cap emploi 68 67 colmar france presentateur anca popa |
Th9-P273 - Parcours de retour à l’emploi d'un salarié dans une petite entreprise du BTP
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Anca POPA (1), Claire GIESSNER (2)
Présentateur : Anca POPA
Etablissement : (1) AST 67, Drulingen, France; (2) Cap Emploi 68-67, Colmar, France
Introduction : Cette communication a pour but de présenter le cas d’une personne en situation professionnelle précaire de longue durée pour laquelle la rencontre avec un chef d’entreprise bienveillant et une équipe de santé au travail dynamique et inventive a permis une réinsertion professionnelle en CDI.
Nous présentons le cas d’un installateur sanitaire âgé de 45 ans au moment du début de notre intervention qui avait subi une colectomie totale à 34 ans dans un contexte d’une maladie orpheline - syndrome de Lynch et qui était reconnu comme travailleur handicapé.
Le salarié enchainait des missions intérimaires et des CDD de courte durée depuis 2011. Le frein est représenté des suites des interventions chirurgicales : nécessité pour le salarié d’avoir accès à des toilettes à proximité dans un contexte des déplacements professionnels sur des chantiers ainsi que de pouvoir s’absenter pour des contrôles médicaux réguliers. Un deuxième frein identifié a été le manque d’informations sur les aides disponibles pour le maintien en emploi des travailleurs handicapés.
Déroulement de l’intervention : Le salarié décroche une mission dans une petite entreprise de chauffage – plomberie de 4 salariés en mai 2022. Le patron est content de ses capacités professionnelles et aimerait le garder au sein de l’entreprise
Le salarié est envoyé en visite médicale préalable à l’embauche et suite à l’analyse de ses besoins une demande d’intervention est faite auprès du Cap Emploi.
Un projet d’adaptation d’une camionnette avec des toilettes mobiles chimiques a été élaboré et présenté à l’employeur qui a donné son accord.
Les issues de l’intervention : L’aménagement définitif a été mis en place en mars 2023 et depuis le salarié travaille à temps complet dans l’entreprise.
Conclusion : Le salarié a pu retrouver un emploi stable, sortant ainsi de la précarité et l’employeur a gagné un salarié compétent et motivé.
Oui |
th9 p274 allergie professionnelle de contact a la pomme se compliquant dans un second temps dune sensibilisation croisee respiratoire aux pollens pr10 auteurs marie therese le cam 1 marion fischer 1 jean claude pairon 1 luca boudet 1 etablissement 1 ch intercommunal de creteil creteil france presentateur marie therese le cam |
Th9-P274 - Allergie professionnelle de contact à la pomme se compliquant dans un second temps d’une sensibilisation croisée respiratoire aux pollens PR10
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Marie-Thérèse LE CAM (1), Marion FISCHER (1), Jean-Claude PAIRON (1), Luca BOUDET (1)
Présentateur : Marie-Thérèse LE CAM
Etablissement : (1) CH intercommunal de Créteil, Créteil, France
Nous présentons le cas original d’une aide cuisinière âgée de 49 ans, sans antécédent d’atopie, adressée en consultation pour prise en charge d’une urticaire des mains survenant systématiquement à l’épluchage des pommes (environ 5 kg 3 fois / semaine) depuis 2014.
Les symptômes se sont complétés ensuite de signes de rhino-conjonctivite, puis de toux au travail, puis d’un syndrome oral lors de l’ingestion de fruits crus (pommes, pêches, abricots, noisettes).
Au travail, les symptômes disparaissent lorsqu’elle est dispensée d’épluchage et réapparaissent à proximité des collègues lorsqu’ils épluchent des pommes.
A partir de 2016, elle décrit à l’occasion d’un déménagement dans une région boisée à la saison des pollens de bouleau l’apparition d’une rhino conjonctivite et d’une toux saisonnière.
Les pricks tests réalisés sont positifs pour les pollens de bouleau et les pommes natives (Golden, Gala et pommes du jardin).
Les IgE spécifiques confirmaient la sensibilisation à la pomme avec une allergie croisée aux pollens de bouleau et à d’autres fruits crus via une protéine PR10.
Les EFR montrent un trouble ventilatoire obstructif non réversible sous traitement de fond par fluticasone + vilantérol avec un VEMS à 1,78L (66% de la théorique) et VEMS/CV à 70,66%.
Sur le plan professionnel, une inaptitude au poste est envisagée du fait de l’importance de la symptomatologie et des difficultés liées à l’aménagement de poste.
Ce cas original, décrit une sensibilisation initiale inhabituelle par contact cutané professionnel aux pommes à l’origine d’une sensibilisation croisée PR10 se compliquant lors de l’évolution d’un syndrome oral puis d’une rhinite et d’un asthme allergique aux pollens de bouleau.
Des preuves croissantes suggèrent un lien entre la sensibilisation cutanée et les allergies alimentaires comme le syndrome latex-fruit. Une barrière cutanée altérée favorise cette sensibilisation. Bien que moins étudié chez les adultes, des allergies alimentaires liées au travail ont été signalées, en particulier chez les travailleurs du secteur de l’agro alimentaire notamment avec les poissons et les fruits de mer et ayant des antécédents de dermatite des mains ou de dermatite atopique, dont la sévérité augmenterait le risque de sensibilisation.
Des modèles animaux de sensibilisation cutanée provoquant une hyperréactivité bronchique à la métacholine suggèrent un lien entre sensibilisation cutanée et asthme. Cependant, peu de publications dans la littérature décrivent un asthme professionnel après une sensibilisation cutanée, là encore lors de la manipulation de poissons.
Une vigilance s’impose dans le secteur de l’agroalimentaire pour favoriser le respect du port des EPI et du dépistage précoce des manifestations allergiques.
Oui |
th9 p275 exemption des fonctions militaires quelles causes medicales auteurs hiba ziedi 1 salma kamoun 1 wala haouari 1 asma fantar 1 amani dallagi 1 adel amri 1 etablissement 1 centre militaire de medecine du travail et de securite professionnelle tunis tunisie tunis tunisie presentateur adel amri |
Th9-P275 - Exemption des fonctions militaires : quelles causes médicales ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Hiba ZIEDI (1), Salma KAMOUN (1), Wala HAOUARI (1), Asma FANTAR (1), Amani DALLAGI (1), Adel AMRI (1)
Présentateur : Adel AMRI
Etablissement : (1) Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle-Tunis -Tunisie, Tunis, Tunisie
Introduction Le milieu militaire est un cadre professionnel caractérisé par ses multiples contraintes. Certaines maladies peuvent être à l'origine d'une exemption de certaines tâches. Notre objectif était d'identifier les raisons médicales des exemptions de certaines fonctions militaires chez les militaires actifs et de préciser les caractéristiques des restrictions prescrites sur le lieu de travail.
Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et rétrospective sur quatre ans (2019-2022) portant sur les demandes d'exemption de certaines fonctions militaires adressées au Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle.
Résultats Notre étude a porté sur 692 demandes. La population étudiée était majoritairement masculine (n = 689). L'âge moyen était de 41,3±9,3 ans. Les militaires actifs se répartissaient entre militaires du rang (53,3 %), sous-officiers (36,1 %) et officiers (10,6 %). L'ancienneté professionnelle moyenne était de 20±9,2 ans. Les spécialités d'infanterie et de combat étaient les plus concernées par les demandes d'exemption ( 20% et 13% respectivement). Une exemption a été accordée dans 72,1% des cas. Les troubles musculo-squelettiques représentaient le principal motif de demande d’exemption (40,6%), suivis par les troubles psychiatriques (19%), les maladies cardiovasculaires (10,7%) et les maladies de l'oreille (7,4%). Ces demandes concernaient principalement l'exemption des gardes de nuit (40,3 %), du port d'armes (24,3 %), des sorties sur le terrain (8,6 %) et des séances de tir (8,6 %).
Conclusions Les exemptions de certaines tâches militaires représentent un aspect crucial de la gestion de la santé des troupes tout en maintenant un état opérationnel de l'armée. La réévaluation médicale périodique des militaires actifs joue un rôle primordial dans cette équation.
Oui |
th9 p277 travail a la chaleur dans lindustrie du verre evaluation de la contrainte thermique par lindice wbgt auteurs stefano bruno 1 isabelle vermont 2 etablissement 1 corning sas bagneaux sur loing france 2 keraglass snc bagneaux sur loing france presentateur stefano bruno |
Th9-P277 - Travail à la chaleur dans l’industrie du verre : évaluation de la contrainte thermique par l’indice WBGT
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Stefano BRUNO (1), Isabelle VERMONT (2)
Présentateur : Stefano BRUNO
Etablissement : (1) CORNING SAS, Bagneaux Sur Loing, France; (2) KERAGLASS SNC, Bagneaux Sur Loing, France
Introduction Les travailleurs de l’industrie du verre sont historiquement l’une des catégories les plus exposées à la chaleur, la chaleur convective et radiative pouvant entraîner divers troubles du stress thermique et une cataracte due au rayonnement infrarouge. Afin d’évaluer la contrainte thermique sur des postes et des activités à risque, une campagne de mesures de l’indice WBGT a été réalisée entre octobre 2021 et septembre 2022 dans une industrie francilienne leader européenne dans la production de plaques vitrocéramiques. L’étude avait pour finalité de définir le nombre et la durée tolérable des astreintes thermiques sur des postes et des opérations identifiés comme à risque de contrainte thermique élevée.
Matériel et méthodes Même si les activités sont réalisées exclusivement à l’intérieur de l’usine, les deux périodes choisies (automne-hiver et été) ont permis d’intégrer l’influence des facteurs climatiques dans l’analyses. Les mesures de l’indice WBGT selon la formule « indoor » ont été réalisées en accord à la Norme UNI EN ISO 7243 :2017. Les points de mesure ont été choisis au plus près des postes de travail sans perturber les opérations. Les paramètres climatiques (T, Tg, Tn : température ambiante, température du globe, température humide naturelle) ont été enregistrés à l’aide d’un enregistreur de données DELTA OHM HD 32.3 équipé de sondes spécifiques. Pour les postes et les tâches de travail sélectionnés nous avons mesuré le temps d’exposition pour chaque tâche, et nous avons individué la catégorie de métabolisme. La valeur de WBGT a été corrigée en adaptant le coefficient d’ajustement pour les vêtements de travail utilisés (CAF). Les valeurs obtenues ont été comparées aux valeurs limites de l’ACGIH pour les sujets acclimatés (TLV) et non (« Action limit ») et pour les catégories de travail léger et modéré (130-240 W) en analogie aux « Blastfurnace workers » de l’industrie de l’acier.
Résultats et Discussion Un total de 7 journées de mesures ont été nécessaires pour couvrir l’ensemble des postes et des tâches individuées, la plupart des salariés étant affectés sur des postes en équipe en 5x8. L’étude nous a permis de déterminer le nombre d’actions ordinaires et extraordinaires possibles par équipe et par tournante de travail en saison hivernale comme estivale, pour les sujets acclimatés et non. Cela montre l’importance d’une vigilance accrue lors de l’affectation des nouveaux embauchés comme lors du retour des congés ou dans la reprise après des arrêts de travail pour maladie ou accident. Ces informations permettront à la direction de site d’organiser les activités de travail et les tournantes en fonction de la composition des équipes et de la saison.
Oui |
th9 p278 insertion dans l emploi d un salarie atteint d un diabete grave avec malaises frequents auteurs keren miguet 1 pierre emmanuel boubert 1 claire confavreux 1 etablissement 1 services medicaux sncf lyon france presentateur claire confavreux |
Th9-P278 - Insertion dans l'emploi d'un salarié atteint d'un diabète grave avec malaises fréquents
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Keren MIGUET (1), Pierre-Emmanuel BOUBERT (1), Claire CONFAVREUX (1)
Présentateur : Claire CONFAVREUX
Etablissement : (1) Services médicaux SNCF, Lyon, France
Situation Clinique Salariée de 19 ans vue en visite médicale d’embauche pour un poste d’assistante de direction en alternance dans le cadre de son BTS. Elle rapporte un diabète de type 1 depuis l’enfance traité par pompe à insuline en boucle ouverte avec capteur de mesure en continu du glucose. Elle a présenté plusieurs épisodes d’hypoglycémies sévères avec perte de connaissance et prise en charge hospitalière en urgence ces derniers mois. Elle a aussi une maladie d’Addison et une hyperthyroïdie. Elle est suivie en endocrinologie tous les 3 mois.
Se pose donc la question de l’aptitude au poste Il s’agit de son premier emploi. Elle réalise de la gestion documentaire et gestion administrative. Elle bénéficie de 2 écrans fixes et son portable. Elle partage son bureau avec 2 autres personnes. Travail en horaires de journée, pas d’horaires de nuit ni astreintes. Poste sédentaire, sans déplacement, sans travail en zone de risque ferroviaire. Alternance entre son école et l’entreprise selon le rythme 3 jours en entreprise/2 jours à l’école. Pas de conduite de véhicule de service. Elle ne sera pas seule et n’aura pas de télétravail. Son tuteur est dans les mêmes locaux. Elle habite chez ses parents, vient en train (trajet 1H).
Il n’y a pas de contre-indication médicale à exercer son poste mais il parait nécessaire d’anticiper un éventuel malaise hypoglycémique sévère sur le lieu de travail pour une prise en charge la plus rapide et adaptée possible.
Mesures mises en œuvre pour protéger la salariée Au regard du contexte (épisodes sévères, perte de connaissance, hospitalisation) l’information, sensibilisation et formation du collectif de travail sont prépondérantes. Avec l’accord de la salariée, nous rencontrons son tuteur pour l’informer sur le risque de malaise sévère sans évoquer de diagnostic médical. Ensemble, nous décidons d’informer les 2 personnes qui partagent le même bureau et le responsable.
Rédaction d’un protocole d’urgence en lien avec le médecin spécialiste : traitement spécifique par glucagon nasal et appel du 15. Celui-ci est porté à la connaissance de l’entourage.
Réalisation d’une étude de poste pour identifier le lieu dans lequel la salariée range son traitement et étude des conditions de travail afin de s’assurer que cette dernière puisse contrôler sa glycémie et avoir accès à un resucrage rapide à tout moment en cas de symptôme ou d’hypoglycémie.
Conclusion Le glucagon nasal est un nouveau traitement d’urgence, simple d’utilisation qui améliore la sécurité du patient. Tout en respectant le secret médical, une information claire permettra une prise en charge rapide du malaise.
Oui |
th9 p279 prevalence des risques psychosociaux chez les medecins du travail en tunisie auteurs nesrine kammoun 1 mouna maayouf 1 rania nakhli 1 nehla rmadi 2 salma kamoun 3 siwar chemingui 1 sonia fehri 1 mounira hajjaji 2 etablissement 1 institut de sante et de securite au travail tunis tunisie 2 service de medecine de travail et de pathologies professionnelles hopital hedi chaker de sfax sfax tunisie 3 centre militaire de medecine de travail et de securite professionnelle tunis tunisie presentateur rania nakhli |
Th9-P279 - Prévalence des risques psychosociaux chez les médecins du travail en Tunisie
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nesrine KAMMOUN (1), Mouna MAAYOUF (1), Rania NAKHLI (1), Nehla RMADI (2), Salma KAMOUN (3), Siwar CHEMINGUI (1), Sonia FEHRI (1), Mounira HAJJAJI (2)
Présentateur : Rania NAKHLI
Etablissement : (1) Institut de santé et de sécurité au travail, Tunis, Tunisie; (2) Service de médecine de travail et de pathologies professionnelles, Hôpital Hedi Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie; (3) Centre militaire de médecine de travail et de sécurité professionnelle, Tunis, Tunisie
Introduction Le stress d’origine professionnelle constitue un facteur de risque essentiel dans l’apparition de l’épuisement professionnel, particulièrement pour les professions à fortes sollicitations mentales, émotionnelles et affectives et à fortes responsabilités tels que les médecins du travail de première ligne exerçant dans les groupements de médecine du travail.
Objectifs Estimer la prévalence des risques psychosociaux (RPS) chez les médecins du travail, décrire leurs caractéristiques et repérer les facteurs associés à leur survenue.
Méthodes Il s’agissait d’une enquête transversale descriptive, réalisée auprès des médecins des groupements de médecine du travail de la Tunisie durant le mois de Novembre 2022. L’étude s’est basée sur un questionnaire anonyme recueillant les caractéristiques socioprofessionnelles et organisationnelles des médecins, le questionnaire de Karasek et le modèle de déséquilibre effort/récompense de SIEGRIST.
Résultats Le taux de participation était de 46%. L’effectif des médecins ayant participé à l’enquête était de 60. L'âge moyen était de 41 ± 6 ans. Le ratio hommes/femmes était de 0,2. L'ancienneté professionnelle était de 9 ± 6 ans. La prévalence du travail tendu était de 60% et la prévalence de l’Iso-strain était de 75%. Le déséquilibre effort/récompense a été noté dans 30% des cas. Une forte demande psychologique et un faible soutien social étaient significativement associés au nombre de patients pris en charge par jour et par an. Une faible latitude décisionnelle était significativement associée au nombre de patients à charge par an, à la participation limitée à la formation médicale et au manque d'organisation d'événements scientifiques. La principale source de stress lié au travail était une mauvaise gestion administrative pour 38% des cas.
Conclusion Un médecin du travail sur deux éprouve une contrainte professionnelle. Une stratégie préventive spécifique est suggérée, ainsi qu'une réforme législative.
Oui |
th9 p281 aptitude medicale au travail des chauffeurs en milieu militaire auteurs amani dallagi 1 salma kamoun 1 hiba ziedi 1 nessrine kamoun 2 amri adel 1 etablissement 1 centre militaire de medecine du travail et de securite professionnelle tunis tunisie 2 institut de sante et de securite au travail tunis tunisie presentateur salma kamoun |
Th9-P281 - Aptitude médicale au travail des chauffeurs en milieu militaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Amani DALLAGI (1), Salma KAMOUN (1), Hiba ZIEDI (1), Nessrine KAMOUN (2), Amri ADEL (1)
Présentateur : Salma KAMOUN
Etablissement : (1) Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle, Tunis, Tunisie; (2) Institut de Santé et de Sécurité au travail, Tunis, Tunisie
Introduction La sécurité routière est un sujet de santé publique. La médecine du travail est impliquée dans l’évaluation des capacités médicales à la conduite de tous les chauffeurs professionnels. Cette décision d’aptitude reste délicate essentiellement en milieu militaire vu que conduire un véhicule est une action de sécurité nécessitant l’obtention d’une qualification particulière pour certains véhicules militaires. Notre objectif était de décrire les caractéristiques socioprofessionnelles et médicales des chauffeurs professionnels en milieu militaire et d’étudier les causes d’inaptitude.
Méthodes Etude descriptive rétrospective menée au Centre Militaire de médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle portant sur tous les dossiers des chauffeurs adressés pour avis d’aptitude au poste de conducteur professionnel entre janvier 2014 et juin 2022.
Résultats L’étude avait inclus 92 patients de sexe masculin et d’âge moyen de 39,7 ± 9,37 ans. Ils étaient des militaires répartis en officiers (4,3%), sous-officiers (40,2%) et hommes de troupe (55,4%), occupant tous le poste de chauffeur de véhicules militaires. Ils présentaient des pathologies neurochirurgicales (39,1%), psychiatriques (32,6%) et rhumatologiques (9,8%). Ils souffraient d’une hernie discale lombaire responsable des lombosciatalgies chroniques (31,5%) et des névralgies cervico-brachiales (8,7%). Dans 9,8% des cas, les militaires souffraient d’un état de stress post-traumatique (ESPT). Une éviction de la conduite automobile a été accordée pour 28,3% des militaires. La durée moyenne d’éviction accordée était de 1,48 mois [1-6 mois]. Un reclassement vers un poste administratif a été indiqué dans 4,3% des cas. Tous les patients ayant un ESPT ont été inaptes définitivement au poste de chauffeur et ont bénéficié d’une réorientation professionnelle.
Conclusion Vu que le poste de chauffeur est un poste de sécurité, les avis d’aptitude sont particulièrement délicats. D’où la nécessité d’une surveillance médicale régulière permettant le dépistage précoce de toute altération de l’état de santé pouvant constituer une contre-indication à la conduite professionnelle.
Oui |
th9 p282 lusage des substances psychoactives spa chez des salaries en situation de teletravail auteurs rachid layazid 1 2 djenaba traore 1 etablissement 1 amet sante au travail medecine du travail rosny sous bois rosny sous boi france 2 centre antipoison hopital fernand widal paris france presentateur rachid layazid |
Th9-P282 - L’usage des substances psychoactives SPA chez des salariés en situation de télétravail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Rachid LAYAZID (1,2), Djenaba TRAORE (1)
Présentateur : Rachid LAYAZID
Etablissement : (1) AMET Santé au Travail - Médecine du Travail - Rosny-sous-Bois, Rosny-Sous-Boi, France; (2) Centre antipoison Hôpital Fernand Widal , Paris, France
Introduction Le recours au télétravail en période de la pandémie a été une des décisions majeures dans la lutte contre la covid et le maintien de l’activité économique, son développement et son organisation semblent répondre aux nouvelles obligations qui s’imposent à l’employeur. Avec des nouveaux enjeux de santé et de sécurité qui intègrent l’usage de substances psychoactives (SPA) que cela soit avec ou sans produit (addiction comportementale)
Interrogation Quel est l’impact du télétravail sur le comportement et sa relation avec l’usage des SPA?
Objectifs Répondre à l’interrogation et la relation entre le télétravail, l’individu et l’usage des SPA. Analyser les facteurs qui influent sur le comportement des salariés et sa relation avec l’usage des SPA. Proposer des recommandations dans une démarche préventive et apporter des solutions
La méthodologie Nous avons réalisé une revue de la littérature d’une part, et d’autre part, nous avons confronté le constat de l’usage des SPA lors des consultations en santé au travail à une analyse quantitative
Nous avons mis en place un questionnaire anonyme en ligne fin février 2022 auprès de 120 collaborateurs. Le consentement des salariés est éclairé lors des entretiens.
L’enquête de 18 questions, a été constituée de six parties dont Le profil des salariés, L’organisation du travail, Le niveau de confort d’installation, Le collectif de travail Le niveau de stress, La consommation de SPA.
Résultats L’interprétation des résultats s’articule autour des éléments suivants Profil des salariés, Leurs activités, Organisation du travail, Niveau de confort de l’installation, Collectif de travail, Niveau de stress
L’enquête a révélé un changement de comportement dans l’usage de SPA avec plusieurs facteurs susceptibles d'expliquer ce changement.
Discussion de la méthode La méthode quantitative semble adaptée à l’objectif de l’enquête. Cependant le format du questionnaire comporte des limites
Discussion des résultats À travers cette étude, nous constatons l’influence du nombre de jour de télétravail par semaine, les conditions d’installation et le sentiment d’isolement
Conclusion Les conditions du télétravail influent sur la consommation de SPA. D’autres facteurs constatés peuvent être associés la durée, le stress, la fréquence du télétravail
Le télétravail s’inscrit dans le développement des entreprises Il est nécessaire que les employeurs évaluent les risques associés et en tant qu'acteurs de la santé au travail, nous nous devons d’accompagner les entreprises dans une démarche de prévention collective qui intègre les organisations de travail
Oui |
th9 p283 collecte en mono ripage solution davenir ou acceleration de lusure professionnelle auteurs yasmina cesaire 1 mounir mazouz 1 etablissement 1 acms suresnes france presentateur mounir mazouz |
Th9-P283 - Collecte en mono-ripage : solution d’avenir ou accélération de l’usure professionnelle
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Yasmina CESAIRE (1), Mounir MAZOUZ (1)
Présentateur : Mounir MAZOUZ
Etablissement : (1) ACMS, Suresnes, France
Introduction Dans un secteur concurrentiel, les entreprises de collecte des déchets tentent de réduire les coûts de production en transformant les modalités d’organisation notamment par le déploiement de tournées en mono-ripage (équipe composée d’un chauffeur et d’un ripeur). Une entreprise a sollicité le Service de Prévention et de Santé au Travail (SPST) pour évaluer si l’impact physique de ce type de collecte était acceptable aux vues des normes et recommandations.
Objectif A partir de l’analyse de l’activité d’une tournée en mono-ripage, identifier les facteurs de risques auxquels sont exposés les ripeurs. Au-delà de la demande centrée sur l’aspect physique, mesurer l’impact des dimensions organisationnelles, cognitives et psychosociales.
Méthode L’étude s’est déroulée en plusieurs étapes :
- Présentation de la stratégie d’intervention auprès de la direction,
- Analyse documentaire,
- Analyse de l’activité (observation comparative sur plusieurs tournées et opérateurs, entretiens in situ),
- Evaluation de la charge physique par la réalisation de cardiofréquencemétrie sur différents profils de ripeurs (âge et expérience),
- Restitution des résultats à la direction.
Résultats L’intervention a mis en évidence l’incidence de certains facteurs sur les contraintes physiques (postures, déplacements, manipulations) :
- Conteneurs surchargés avec un tonnage prévisionnel sous-estimé,
- Configuration des points de collecte (difficultés d’accessibilité, dénivelés),
- Exposition aux incivilités et au risque routier,
- Contraintes techniques (état des véhicules et maintenance des équipements),
- Cohésion du binôme chauffeur-ripeur,
- Besoin de reconnaissance, par l’employeur et les usagers, du service rendu et impression d’une méconnaissance des difficultés du métier (besoin d’accompagnement sur la confrontation à la misère sociale),
- Coûts cardiaques élevés avec une accélération et des pics de fréquence cardiaque à différentes phases de l’activité pour les ripeurs.
Certaines des recommandations formulées (organiser la gestion des processus de remontées d’incidents et réaliser un suivi auprès des ripeurs, favoriser l’alternance chauffeur/ripeur sur une même tournée lorsque les compétences le permettent, évaluer le tonnage réel manipulé et ajuster les contrats clients pour limiter la surcharge des conteneurs) ont servi à initier des discussions participatives, en intégrant les équipes autour de la prévention des risques professionnels.
Conclusion Cette étude a permis de requestionner la pertinence du mono-ripage comme réponse aux futurs appels d’offres et de souligner auprès de l’employeur l’importance de l’ensemble des dimensions qui constituent l’activité pour mener une démarche de prévention globale et participative.
Oui |
th9 p284 a propos dun cas de toxocarose neurologique chez un exploitant agricole savoir y penser auteurs annick delautre 1 valerie jereczek 1 ansoumane camara 2 etablissement 1 msa nord pas de calais arras france 2 centre hospitalier d arras arras france presentateur annick delautre |
Th9-P284 - A propos d’un cas de toxocarose neurologique chez un exploitant agricole : savoir y penser
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Annick DELAUTRE (1), Valerie JERECZEK (1), Ansoumane CAMARA (2)
Présentateur : Annick DELAUTRE
Etablissement : (1) MSA Nord Pas de CALAIS, Arras, France; (2) Centre Hospitalier d'Arras, Arras, France
La toxocarose est une zoonose parasitaire pouvant se rencontrer chez l’homme, le plus souvent chez les enfants.
La toxocarose est souvent bénigne et paucisymptomatique ; elle évolue de façon spontanée vers la guérison. Néanmoins, une grande variété de syndromes existe, avec des manifestations cliniques très polymorphes, selon les individus, leur immunité, la charge parasitaire et les organes atteints (Syndrome de Larva migrans viscérale, oculaire, toxocarose neurologique).
En fonction de l’atteinte,des séquelles peuvent persister, et il apparait opportun d’évoquer ce diagnostic dans certaines situations potentiellement à risque.
Dans le cas présenté, un exploitant agricole de 50 ans en élevage bovin a présenté une toxocarose neurologique avec des manifestations cliniques invalidantes en lien avec une myélite.
Les éléments diagnostics et l’enquête professionnelle afin de déterminer les modes de contamination possible dans le cadre du CRRMP(Comité Régionale de Reconnaissance des Maladies professionelles ) seront décrits. En particulier, l’enquête d’exposition s’est basée sur le cycle de transmission de cette zoonose en éliminant dans un premier temps les facteurs personnels, puis secondairement en recherchant par une observation sur le terrain les tâches exposantes potentielles mais aussi la façon dont elles étaient exécutées.
La présence de chats du voisinage dans l’étable et certaines tâches comme la manipulation de ballots de paille, le paillage manuel sans gants avec l’existence d’une onychophagie chez l’exploitant pourrait être à l’origine de la contamination.
Une fiche de signalement dans l’observatoire zoonose nationale de la MSA a été initiée.
Parallèlement une intervention du CAP emploi a été mise en place avec des aménagements techniques afin de maintenir cet exploitant dans son travail et lui permettre de poursuivre son activité agricole.
Oui |
th9 p288 prevention des syndromes de la coiffe des rotateurs dans une entreprise de maroquinerie auteurs thierry marc 1 claire morana 1 etablissement 1 centre de reeducation specialise montpellier france presentateur thierry marc |
Th9-P288 - Prévention des syndromes de la coiffe des rotateurs dans une entreprise de maroquinerie
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Thierry MARC (1), Claire MORANA (1)
Présentateur : Thierry MARC
Etablissement : (1) Centre de Rééducation Spécialisé, Montpellier, France
Les douleurs de l’espace sous acromial (tendinopathies de la coiffe des rotateurs) représentent 32% des troubles musculo-squelettiques (TMS). Leur traitement est long (300 jours d’arrêt de travail) et couteux (45000€ de coûts directs). L’enquête COSALI a montré qu’après plusieurs années, 65% des salariés ont encore une évolution défavorable.
Objectif L’objectif de ce travail est d’étudier s’il est possible de diminuer les syndromes avérés de la coiffe des rotateurs chez des artisans d’une grande entreprise de maroquinerie.
Méthodologie Nous avons appliqué le programme Ostéart à un groupe de 1114 salariés. Des physiothérapeutes, spécialisés en prévention, réalisaient 3h d’atelier collectif "acteur de sa santé" pour mobiliser les salariés pour ce programme de 6mois. A J0 et 6mois nous réalisons des bilans individuels de 45min comportant un interrogatoire, un bilan articulaire, tendineux et neurologique. Au préalable le consentement du salarié était recueilli. Lors de l’interrogatoire les douleurs et les gênes étaient enregistrées et suivi pendant les 6mois. Les amplitudes articulaires scapulo-humérales étaient mesurées en passif. Les douleurs de l’espace sous acromial étaient mises en évidence par les tests de compression : signe de Neer et test de Hawkins. Ensuite les physiothérapeutes effectuaient des mobilisations articulaires spécifiques, des étirements et prescrivaient des exercices d’étirement et de tonification musculaire. Puis, des sessions collectives de 30min permettaient d’enseigner des exercices communs. Ces exercices étaient ajustés lors de chaque visite mensuelle. Au total ce programme comportait 4h individuelles et 7h d’atelier collectif.
Résultats Lors du bilan initial, les douleurs de l’espace sous acromial (signe de Neer et test de Hawkins) étaient retrouvées positives chez 41% des salariés. Le test de Jobe (mise en tension des abducteurs) était également douloureux chez 25% des sujets. A l’issu du programme le signe de Neer et le test de Hawkins étaient négativés chez 37% salariés. Seul 4% restaient douloureux. Le test de Jobe (positif chez 25% des salariés au départ) n’était plus retrouvé que chez 2% des sujets.
Discussion Les résultats sont dus d’une part à l’action du kiné-préventeur qui récupère les amplitudes articulaires de l’épaule avant de mettre en place progressivement des exercices individuels, adaptés dans le temps, sans déclencher de réaction douloureuse et de décompensation. D’autre part, le temps d’écoute, d’échange, la participation active du salarié et l’implication de l’encadrement permettent de modifier les comportements. Il est donc possible de diminuer très significativement le syndrome de la coiffe des rotateurs par une action de prévention.
Oui |
th9 p289 etude des conduites addictives chez les travailleurs en horaires atypiques auteurs naoures gannoun 1 dorra brahim 1 myriam nabiha fendri 1 mariem mersni 1 imen yousfi 1 najla mechergui 2 ghada bahri 1 nizar ladhari 1 etablissement 1 service de pathologies professionnelles et d aptitude au travail hopital charles nicolle de tunis tunis tunisie 2 service de medecine de travail hopital habib thameur tunis tunisie presentateur myriam nabiha fendri |
Th9-P289 - Etude des conduites addictives chez les travailleurs en horaires atypiques
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Naoures GANNOUN (1), Dorra BRAHIM (1), Myriam Nabiha FENDRI (1), Mariem MERSNI (1), Imen YOUSFI (1), Najla MECHERGUI (2), Ghada BAHRI (1), Nizar LADHARI (1)
Présentateur : Myriam Nabiha FENDRI
Etablissement : (1) Service de Pathologies Professionnelles et d'Aptitude au Travail Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie; (2) Service de médecine de travail , hôpital Habib Thameur , Tunis, Tunisie
Introduction Le travail à horaires atypiques peut être un facteur de risque pour un certain nombre d'affections somatiques et psychologiques, en particulier le stress et les troubles du sommeil. En réponse à ces difficultés, de nombreux individus se tournent vers des comportements d'adaptation, parmi lesquels la consommation excessive d'alcool et de tabac émerge comme une stratégie apparente pour faire face à la souffrance psychique et à la fatigue liées à ces horaires de travail désynchronisés.
Objectif Évaluer la fréquence et la gravité des conduites addictives chez les travailleurs à horaires atypiques
Méthodes Une étude transversale descriptive a été menée de Janvier 2022 jusqu’à Décembre 2023 portant sur les dossiers des patients travaillant à horaires atypiques et qui ont consulté notre service pour un avis d’aptitude. Les caractéristiques socio démographiques et professionnelles ont été recueillies des dossiers médicaux des patients. Le questionnaire AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test), qui est un test simple en 10 questions développé par l’Organisation Mondiale de la Santé, a été utilisé pour déterminer si une personne présente un risque d’addiction à l’alcool. La consommation de tabac a été estimé par le nombre de paquets/année rapporté à l’interrogatoire et la dépendance à la nicotine était évaluée selon le test de Fagerström.
Résultats Cette étude a inclus 119 salariés dont 61 femmes et 58 hommes qui travaillaient à horaires atypiques. Une consommation de tabac a été notée chez 38,7% des salariés avec une nette prédominance masculine (95,75%). Les secteurs d’activité les plus représentés étaient ceux de la santé (23,9%) et du transport (17,4%), Les participants étaient principalement des ouvriers (34,8%) et des chauffeurs (13%). Selon le questionnaire de Fagerström, une dépendance moyenne à la nicotine était notée chez 34,8% des cas, alors que 26,1% des cas présentaient une forte à très forte dépendance. Dix-sept pourcent des travailleurs ont rapporté une consommation d’alcool avec score AUDIT moyen de 15,75/40 Une alcoolo-dépendance probable était rapportée chez 65% des consommateurs et 25% présentaient une consommation à risque ou à problème.
Conclusion En conclusion, le travail à horaires atypiques crée un terrain propice aux troubles psychiques et au stress, favorisant la consommation excessive d'alcool et de tabac. Pour améliorer la santé des travailleurs, une approche intégrée, incluant des politiques de gestion adaptées, des programmes de sensibilisation et des mesures de soutien, est impérative.
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th9 p290 trouble du deficit de lattention avec hyperactivite de ladulte comment sensibiliser les employeurs auteurs melodie berthomieu 1 michele weber 1 etablissement 1 alsace sante travail 67 strasbourg france presentateur michele weber |
Th9-P290 - Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité de l’adulte : comment sensibiliser les employeurs ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Mélodie BERTHOMIEU (1), Michèle WEBER (1)
Présentateur : Michèle WEBER
Etablissement : (1) ALSACE SANTE TRAVAIL 67, Strasbourg, France
4 à 6 % des adultes seraient concernés par le TDAH, mais il reste peu connu et fait souvent l’objet de représentations erronées. Il existe peu de documentation destinée spécifiquement aux employeurs, que ce soit pour leur permettre de comprendre le trouble ou pour proposer des adaptations de poste. Pour ces dernières, le médecin du travail reste bien sûr l’interlocuteur incontournable mais le besoin d’informations sur ce sujet existe.
Une enquête réalisée auprès de 521 employeurs en 2023, ayant pour objet d’évaluer leurs connaissances en la matière, a confirmé le caractère très parcellaire de ces dernières et nous a conduites à imaginer des outils afin de les améliorer.
Deux plaquettes ont été rédigées en collaboration avec un psychiatre spécialisé dans le TDAH chez l’adulte, l’une étant destinée aux salariés et l’autre aux employeurs. Ces plaquettes seront complétées par des documents plus spécifiques par catégories de métiers.
Aussi, un webinaire sera organisé début d’année 2024, coanimé par une représentante de l’association HyperSupers TDAH France, sur le thème « TDAH et emploi ». Il sera à destination des employeurs mais aussi des médecins du travail et des différents intervenants qui oeuvrent pour le maintien en emploi des personnes concernées
L’objet de cette communication sera de présenter ces différents outils et de les faire connaître afin d’en faire bénéficier le plus grand nombre.
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th9 p291 partenariat dans le domaine de la sante et du bien etre au travail en faveur du personnel de leducation nationale experimentation en teleconsultation 2021 2022 auteurs otelia szabo gay 1 marie pierre denarie 1 shainaze kadayer deye 1 mathilde arlot 2 maryline camus 1 vinh ngo 1 etablissement 1 ciamt paris france 2 rectorat poitiers poitiers france presentateur marie pierre denarie |
Th9-P291 - Partenariat dans le domaine de la santé et du bien-être au travail en faveur du personnel de l’Éducation Nationale – Expérimentation en téléconsultation 2021-2022
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Otelia SZABO GAY (1), Marie Pierre DENARIE (1), Shainaze KADAYER DEYE (1), Mathilde ARLOT (2), Maryline CAMUS (1), Vinh NGO (1)
Présentateur : Marie Pierre DENARIE
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France; (2) RECTORAT POITIERS, Poitiers, France
En 2021, un nouveau partenariat du groupe MGEN et du Ministère de l’Education Nationale, de la jeunesse et des sports amène à contacter le service de prévention et santé au travail interentreprise (SPSTI) CIAMT à Paris et en Ile de France pour venir en appui du service de médecine de prévention du rectorat de Poitiers et renforcer le suivi des agents. Ce projet d’expérimentation a commencé en juin 2021 en téléconsultation.
Ce suivi est assuré par une équipe médicale composée d’un médecin du travail, pilote du projet du CIAMT et 3 infirmières en santé au travail (IST) (2 IST du CIAMT, une IST du service de médecine de prévention du Rectorat. Après le premier bilan à 6 mois, il a été décidé de renforcer l’équipe par l’arrivée d’un second médecin du CIAMT. L’équipe médicale a été formée à l’outil de téléconsultation PADOA. Cet outil comporte un pré-questionnaire proposé aux agents avant la téléconsultation. Nous avons adapté le rythme des consultations à la demi-journée pour une vacation médecin du travail et 2 vacations IST par semaine. La durée d’une consultation a été fixée à 30 minutes. Des réunions hebdomadaires ont été mises en place à distance pour l’étude des dossiers complexes en équipe médicale et réajustements de l’expérimentation. La collaboration et la réactivité de l’ensemble de professionnels ont permis le bon déroulement de cette phase de lancement.
Sur 878 téléconsultations : 56 % ont été réalisés par les MDT (Médecin du travail) et 44 % par les IST(infirmière en santé au travail). Un questionnaire de satisfaction a été adressé aux 250 agents pour le bilan étape de juillet 2022. Malgré l’incertitude exprimée par les agents sur la téléconsultation avant le RDV, le résultat du questionnaire montre majoritairement une satisfaction à la suite de celui-ci. L’accès à la téléconsultation, ainsi que l’utilité du pré- questionnaire ont été jugés sans difficultés par la majorité des agents questionnés.
Concernant la satisfaction des agents sur la prise en charge globale de l’équipe médicale et de l’outil informatique sur une échelle de 1 à 5 (1 pour insatisfait - 5 très satisfait) la majorité des réponses montre un retour positif de cette démarche.
Discussion : Ce partenariat expérimental commencé en février 2021 pour s’achever en décembre 2022, est un projet innovant pour le déploiement de nouvelles solutions aux déséquilibres des ressources médicales entre la fonction publique et un service de prévention de santé au travail interentreprises. La réussite de cette expérimentation a mis en évidence la bonne communication et la coopération entre les équipes du Rectorat de Poitiers et du CIAMT et a permis de répondre aux demandes aussi bien de l’administration et des agents en difficulté.
Oui |
th9 p293 infection tuberculeuse latente contractee par un interne lors dune autopsie auteurs xavier loche 1 marie tricot 1 sophie colomb 1 etablissement 1 chu de montpellier montpellier france presentateur xavier loche |
Th9-P293 - Infection tuberculeuse latente contractée par un interne lors d’une autopsie.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Xavier LOCHE (1), Marie TRICOT (1), Sophie COLOMB (1)
Présentateur : Xavier LOCHE
Etablissement : (1) CHU de Montpellier, Montpellier, France
La tuberculose est un problème de santé important, qui reste un risque professionnel dans les métiers de la santé, y compris pour les médecins.
En 2023, au Centre hospitalier universitaire de Montpellier (France), à la suite de l’autopsie d’un patient âgé de 26 ans, atteint d’une tuberculose pulmonaire diagnostiquée uniquement à ce moment-là, un interne de 23 ans a contracté une infection tuberculeuse latente. Quatre professionnels étaient présents et seul l’interne a été contaminé.
La tuberculose est un risque professionnel, en particulier dans certains cas très exposants, dont les autopsies font partie. Cependant, peu de cas sont rapportés dans la littérature médicale. Une méta-analyse récente recense seulement 20 cas entre 1972 et 2021.
Il semble essentiel d’établir des recommandations consensuelles de prévention pouvant être facilement consultées et utilisés par les professionnels de la médecine légale.
Oui |
th9 p294 pratiques des preventeurs d entreprise en matiere dat et devaluation des risques auteurs julie dreano 1 etablissement 1 inrs vandoeuvre les nancy france presentateur julie dreano |
Th9-P294 - Pratiques des préventeurs d'entreprise en matière d’AT et d’évaluation des risques
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Julie DREANO (1)
Présentateur : Julie DREANO
Etablissement : (1) INRS, Vandoeuvre Lès Nancy, France
Le préventeur d’entreprise, qu’il se nomme responsable QSE, technicien HSE, ou encore animateur sécurité, est au cœur du fonctionnement de l’entreprise. Il consacre tout ou partie de son temps à la prévention des risques professionnels et occupe une place centrale dans les processus d’identification, d’analyse et de gestion des risques. Il collabore avec l’ensemble des acteurs internes de l’entreprise, mais également avec ceux externes impliqués eux aussi dans la prévention des AT/MP, tels que les SPST. Derrière cette description générale se cachent cependant des réalités diverses et peu documentées de l’exercice de la fonction.
A partir de 1700 réponses de préventeurs à un questionnaire anonyme diffusé en ligne, nous avons analysé leurs ressentis et la réalité de leurs pratiques en matière d’analyse des AT et d’évaluation des risques professionnels. Il en ressort que 66% des répondants sont plutôt d’accord ou tout à fait d’accord avec la proposition que la direction est engagée en matière de prévention, 59% que la démarche est construite avec les salariés et 42% que le management intermédiaire s’implique. Ils sont néanmoins 25% à n’être pas du tout d’accord ou plutôt pas d’accord sur ce dernier point. Concernant l’évaluation des risques professionnels, 3% indiquent que celle-ci n’est pas réalisée dans leur entreprise. En matière d’AT, 52% déclarent qu’ils sont toujours analysés, et 10% qu’ils ne le sont jamais ou rarement. Concernant les MP, 34% déclarent qu’elles sont toujours analysées, 12% qu’elles ne le sont jamais ou rarement et 21% ne savent pas.
Par ailleurs, trois profils de préventeur ont été mis en évidence via une analyse par classification : « opérationnel », « expert », et « manager ». Ces profils se distinguent, entre autres, par l’âge du préventeur, son diplôme le plus élevé, son statut, son ancienneté dans la structure et son rattachement hiérarchique.
Le croisement entre ces profils et les pratiques questionnées a fait ressortir que certaines pratiques, telles que l’analyse des AT en groupe, la méthode utilisée, la visite sur le terrain, les acteurs impliqués, ou encore le retour d’expérience auprès des équipes suite à l’analyse, se différencient d’un profil à l’autre.
Les résultats font également émerger des difficultés et des contraintes (temps, mobilisation des acteurs…) auxquelles les préventeurs sont soumis, soulignant ainsi de possibles leviers d’actions.
Cette connaissance actualisée des ressentis et des pratiques des préventeurs d’entreprise, est une clé de compréhension permettant de favoriser les échanges et les collaborations entre cet acteur interne de la prévention et d’autres tels que les SPST.
Oui |
th9 p295 prise en compte des impacts sante de la realite virtuelle et augmentee auteurs florence chambon 1 margot louis 1 myriam dehmas 1 isabelle ledoux 1 sandra remy 1 sophie sorgues 1 delphine bouvet 1 etablissement 1 airbus toulouse france presentateur delphine bouvet |
Th9-P295 - Prise en compte des impacts santé de la réalité virtuelle et augmentée
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Florence CHAMBON (1), Margot LOUIS (1), Myriam DEHMAS (1), Isabelle LEDOUX (1), Sandra REMY (1), Sophie SORGUES (1), Delphine BOUVET (1)
Présentateur : Delphine BOUVET
Etablissement : (1) Airbus, Toulouse, France
Les technologies de réalité augmentée (RA) ou virtuelle (RV) rencontrent un intérêt croissant au sein des différentes divisions d’Airbus dans les domaines de la formation, de la qualité, en production, en guidage, en ingénierie de la conception ou encore en téléassistance. Bien que ces technologies soient utilisées dans la sphère personnelle comme les jeux vidéo ou les supports d’apprentissage, il existe peu de données de santé concernant l’exposition des populations et le suivi des salariés exposés.
L’Anses a publié un avis d'expertise en 2021, relatif aux effets sanitaires potentiels liés à l'utilisation de ces technologies. En effet, celles-ci présentent des effets sanitaires bien documentés, comme des symptômes de cybercinétose, qui ressemblent aux symptômes du mal des transports, pour lesquels les utilisateurs doivent être informés. Cependant il demeure à ce jour de nombreuses incertitudes sur des conséquences éventuelles sur la santé à long terme.
Les équipes pluridisciplinaires composées de médecins en santé au travail, d’ingénieurs hygiénistes et de spécialistes de la réalité mixte d’AIRBUS collaborent depuis 2021 sur cette technologie émergente afin d’anticiper les risques pour la santé et accompagner cette innovation.
Dans le cadre de l’évaluation des impacts potentiels pour la santé, de nombreux échanges avec des médecins spécialistes comprenant des neurologues, des ORL, des ophtalmologistes, ainsi que des spécialistes de ces technologies de l’INRS, ont permis d’élaborer un guide de recommandations et de suivi médical pour les équipes des services de prévention et de santé au travail (SPST) qui prennent en charge les salariés exposés.
Ce guide permet d’apporter les éléments médicaux de vigilance à rechercher avant, pendant et après utilisation, et des conseils aux utilisateurs. Les préconisations seront amenées à évoluer en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques.
A l’échelle d’Airbus groupe, les équipes pluridisciplinaires ont également élaboré des recommandations santé et sécurité sur l’utilisation de ces nouvelles technologies. Un webinaire a permis de sensibiliser les équipes santé sécurité sur ce risque émergent en 2023.
De plus, Airbus collabore d’une part avec l’INRS dans le cadre d’une étude scientifique sur l’utilisation des casques de réalité augmentée et virtuelle et d’autre part encourage l’utilisation du questionnaire Virtual reality sickness questionnaire (VRSQ) dans un but de surveillance prospective.
Enfin les médecins ont rédigé une brochure résumant les effets potentiels sur la santé, les recommandations et la possibilité de remplir un VRSQ afin d’orienter les utilisateurs vers les SPST si nécessaire.
Oui |
th9 p296 evaluation du risque plomb pour la surveillance douvrages dart ferroviaires auteurs victor wang 1 dorothee even 3 philippe delattre 2 catherine prince 3 etablissement 1 sncf paris france 2 sncf lyon france 3 sncf saint denis france presentateur victor wang |
Th9-P296 - Evaluation du risque plomb pour la surveillance d’ouvrages d’art ferroviaires
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Victor WANG (1), Dorothée EVEN (3), Philippe DELATTRE (2), Catherine PRINCE (3)
Présentateur : Victor WANG
Etablissement : (1) SNCF , Paris, France; (2) SNCF, Lyon, France; (3) SNCF, Saint-Denis, France
Contexte Des peintures contenant des composés du plomb, en particulier à visée anti-corrosion, ont été utilisées dans le passé sur les ouvrages d’art métalliques (OAM) du réseau ferré national. Ces peintures, pour les couches les plus anciennes, sont encore en place pour une partie des ouvrages en question. Si le risque d’exposition au plomb chez les agents effectuant des réparations sur ce type d’ouvrage est bien appréhendé, évalué et surveillé, la question du risque de contamination des agents effectuant les inspections de ces ouvrages restait en suspens, l’exposition étant considérée a priori comme faible. SNCF Réseau compte actuellement près de 100 agents (surveillants et experts du Département des Ouvrages d’Art) réalisant des expertises et inspections détaillées des OAM. Des actions mécaniques légères sont possibles pour retirer localement la rouille ou la peinture pour détecter d’éventuelles déconsolidations et fissures sur les assemblages ou tester l’adhérence du système anticorrosion.
L’objectif était d’évaluer le risque de contamination par le plomb pour cette catégorie de personnel et de déterminer les voies de contamination possibles en cas de contamination avérée, afin de renforcer si besoin les mesures de prévention et de protection.
Méthode Une information sur cette démarche nationale associant le Département Ouvrages d’Art, la Direction Sécurité, les médecins du travail du périmètre et la Cellule de Toxicologie a été diffusée à l’ensemble des cabinets médicaux et des personnels concernés. Les agents volontaires pour la réalisation d’une plombémie ont pris contact avec leur médecin du travail. Les plombémies ont été analysées et les résultats ont été comparés à ceux de la population française générale (étude ESTEBAN).
Résultat Au total, 23 agents ont été prélevés (soit près de 25% de l’effectif cible), avec 26 plombémies recueillies :
- 21 hommes, 2 femmes
- Âge moyen : 43,14 ans
- 3 agents (13%) ont bénéficié de 2 prélèvements. Seule la plus élevée des 2 valeurs a été retenue pour la présentation collective anonymisée des résultats.
Tous les résultats étaient inférieurs aux valeurs biologiques d’interprétation issues de la population française adulte (i.e. <59 µg/L chez l'homme et <39 µg/L chez la femme).
Conclusion Les résultats obtenus jusqu’à présent montrent qu’il n’y a pas de surexposition au plomb dans cette catégorie de personnel et que les mesures de prévention ne nécessitent pas d’être modifiées. La proportion d’agents concernés ayant bénéficié d’une plombémie étant relativement faible, cette démarche de prévention est à poursuivre avec d’autres résultats de biométrologie et à compléter avec des mesures métrologiques d’empoussièrement sur les procédés de travail identifiés à risque.
Oui |
th9 p297 dune etude de poste collective a une analyse holistique action dun service de sante au travail concernant des agents de restauration et dentretien dans une collectivite territoriale auteurs sonia bahiri 1 yasmina cesaire 1 viviane guerinaud 1 patricia perles duguet 1 etablissement 1 acms cergy france presentateur yasmina cesaire |
Th9-P297 - D’une étude de poste collective à une analyse holistique : Action d’un service de santé au travail concernant des agents de restauration et d’entretien dans une collectivité territoriale
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sonia BAHIRI (1), Yasmina CESAIRE (1), Viviane GUERINAUD (1), Patricia PERLES-DUGUET (1)
Présentateur : Yasmina CESAIRE
Etablissement : (1) ACMS, Cergy, FRANCE
Introduction Une collectivité territoriale est confrontée à des difficultés d’organisation de l’activité de restauration dans les écoles en raison de l’absentéisme et de difficultés dans la réalisation des tâches chez le personnel de la petite enfance. La situation perdure et la hausse des demandes d’aménagement de poste alertent les représentants du personnel. La direction sollicite le Service de Prévention Santé Travail (SPST) pour organiser « des visites de sites » afin d’observer l’environnement de travail dans les écoles et les crèches.
Objectif Aider la collectivité à créer des conditions de travail optimales pour rétablir une organisation permettant de mener à bien les projets de service.
Méthodologie L’étude, menée par une équipe pluridisciplinaire (ergonomes, infirmière, médecin du travail) s’est déroulée en plusieurs étapes :
- Etude, par le médecin du travail et infirmière, des dossiers de santé au travail pour identifier la catégorie d’agents concernés et les problèmes de santé,
- Présentation de la stratégie d’intervention à la direction en y incluant les managers de proximité,
- Analyse des indicateurs des ressources humaines et de santé par l’équipe du SPST,
- Observation des postes et entretiens individuels.
Résultats Les dossiers de santé au travail des agents ont mis en évidence des troubles musculosquelettiques fréquents, notamment chez les agents de restauration et d’entretien.
Des situations de travail sollicitantes sur le plan musculosquelettique ont été objectivées mais aussi l’existence de facteurs contraignants surajoutés :
- externes : normes d’hygiène alimentaire, respect des délais de livraison des fournisseurs, exigences des parents,
- internes : gestion du flux des enfants, conception des espaces de travail, implantation du matériel, équipements défectueux ou inadaptés, pratiques professionnelles pas toujours efficientes, déficit de formation, comportement individualiste avec délitement du collectif de travail.
Des recommandations ont été formulées afin de répondre aux besoins spécifiques de certains sites et d’aider à la réflexion sur des pré-requis pour un travail des encadrants et des agents dans de bonnes conditions.
Conclusion Le regard croisé des différents membres de l’équipe pluridisciplinaire a permis d’aller au-delà des contraintes physiques et matérielles. Cet élargissement du périmètre d’analyse a mis en lumière le besoin de reconnaissance des agents et le besoin de professionnalisation du métier, comme moyens pour renforcer la prévention des risques professionnels.
L’action du SPST a permis d’accompagner cette collectivité dans sa politique de gestion prévisionnelle des emplois fondée sur le cycle de vie professionnelle en améliorant les conditions de travail.
Oui |
th9 p298 evolution de l offre pdp et demarche d amelioration continue auteurs mounir ghedbane 1 vinh ngo 1 isabel ruedas 1 zineb ouazene 1 nathalie dray 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur mounir ghedbane |
Th9-P298 - Evolution de l'offre PDP et démarche d'amélioration continue
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Mounir GHEDBANE (1), Vinh NGO (1), Isabel RUEDAS (1), Zineb OUAZENE (1), Nathalie DRAY (1)
Présentateur : Mounir GHEDBANE
Etablissement : (1) CIAMT , Paris , FRANCE
Le maintien dans l’emploi par la prévention de la désinsertion professionnelle fait partie intégrante des missions des services de prévention et santé au travail depuis la loi du 20 juillet 2011. Dans le cadre des contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens, la prévention de la désinsertion professionnelle a été un volet obligatoire en région Ile de France, ce qui a amené les services de santé au travail à mettre en place des cellules maintien dans l’emploi.
La cellule maintien dans l’emploi du Ciamt a été mise en place en 2010, avec une composition interdisciplinaire « assistantes sociales, assistante administrative, médecin référent, conseillère maintien en emploi ». Depuis sa mise en place, la cellule assurait le traitement des demandes d’accompagnement individuel sur signalement des médecins du travail et où les salariés devaient prendre rendez-vous auprès de la cellule maintien dans l’emploi.
La loi du 2 août 2021, l’évolution des besoins des entreprises et de leurs salariés, nous ont amené à questionner notre organisation et le modèle conceptuel de notre cellule maintien dans l’emploi, avec un objectif : passer d’un modèle de « faire pour » à un modèle de « faire avec » nos équipes pluridisciplinaires. Ceci a impliqué une transformation de notre modèle : une approche « dite Macro » avec une cellule maintien dans l’emploi comme « pôle d’appui et d’expertise » et une approche « dite micro » par des cellules de proximité au plus prés des besoins des entreprises.
La démarche d’amélioration continue, nous a amené à renforcer les temps de concertation interdisciplinaire en interne pour faire monter en compétences les équipes locales et les rendre autonomes dans la gestion des cas « dits simples », l’accompagnement des entreprises sur des actions collectives, et avec les partenaires externes renforcer la coordination pour œuvrer collectivement à la sécurisation des parcours des salariés accompagnés.
Dans la même dynamique, un screening hebdomadaire des demandes avec la mise en place d’une grille de niveaux de priorité de traitement, des comités de concertation au sein de la cellule avec proposition de plan d’action personnalisé aux médecins du travail et le suivi de sa mise en œuvre, ont été mis en place, pour mesurer l’efficience de la démarche.
La démarche de certification et d’amélioration continue, nous offrent l’opportunité d’adapter notre modèle conceptuel, nos ressources et notre vision en fonction des besoins de nos entreprises adhérentes, avec un double objectif : éviter la perte de chances pour le salarié et le défaut de conseil pour les entreprises.
Le poster illustre le modèle conceptuel de la cellule maintien dans l’emploi avant et après la loi du 2 août 2021.
Oui |
th9 p299 de lanalyse des contraintes a la selection dun exosquelette adapte auteurs yonnel giovanelli 1 2 arnaud gouelle 2 frederic puel 2 anne vareille 3 william bertucci 2 etablissement 1 sncf voyageurs saint denis france 2 laboratoire psms ea 7507 urfstaps reims champagne ardennes reims france 3 optim services direction des services medicaux saint denis france presentateur yonnel giovanelli |
Th9-P299 - De l’analyse des contraintes à la sélection d’un exosquelette adapté
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Yonnel GIOVANELLI (1,2), Arnaud GOUELLE (2), Frédéric PUEL (2), Anne VAREILLE (3), William BERTUCCI (2)
Présentateur : Yonnel GIOVANELLI
Etablissement : (1) SNCF Voyageurs, Saint Denis, France; (2) Laboratoire PSMS EA 7507 URFSTAPS Reims Champagne Ardennes, Reims, France; (3) OPTIM’ SERVICES DIRECTION DES SERVICES MEDICAUX, Saint-Denis, France
Le choix d’un exosquelette visant à assister les agents lors d’activités physiquement contraignantes reste complexe. En effet, de nombreuses solutions sont disponibles sur le marché, avec chacune leurs spécificités ; or, l’analyse de la situation de travail reste souvent partielle et il est notamment ardu de bien définir les liens entre contraintes physiques et assistances physiques.
L’analyse d’activité préalable à la sélection d’un exosquelette doit également permettre d’appréhender les techniques gestuelles des agents (Giovanelli, 2014) en se posant notamment les questions suivantes :
- Comment l’agent construit-il ses postures ?
- Comment l’agent construit-il sa gestuelle ?
- Quelles informations motrices utilise-t-il et comment ?
Toutefois, une analyse approfondie nécessite aussi de se poser des questions relatives aux contraintes localisées. Pour ce faire, il est indispensable d’identifier les différentes parties du corps impliquées, que ce soit au niveau de la posture, des efforts, des mouvements et des informations ressenties par l’agent.
L’analyse du fonctionnement de 102 exosquelettes industriels, et en particulier de leur logique de conception, a permis de proposer une cartographie des types d’assistance physique en fonction des besoins d’assistance physique (Giovanelli et al., 2023). 9 types d’assistance physique ont été retenues : proprioceptive indicative, incitative, de positionnement, de maintien, de support et enfin, la plus représentée, l'assistance physique d'effort (concentrique, isométrique, excentrique).
Nous proposons une nouvelle méthodologie pour choisir l’exosquelette le plus adapté en fonction des contraintes physiques. Celle-ci débute par une analyse des contraintes du travail avec une grille classique mais aussi avec une grille des contraintes liées aux différentes parties du corps. Ce travail permet de formaliser une expression des besoins selon les 9 types d'assistance physique identifiés. Dans un second temps, il est possible de sélectionner des exosquelettes qualifiés avec la même typologie, mais sous l'angle assistance et non contrainte.
Ce travail de sélection doit se faire de manière collégiale et pluridisciplinaire, en y associant notamment les services médicaux et les préventeurs. Les enjeux et impacts potentiels de l’utilisation des exosquelettes doivent s’anticiper non seulement en termes d’assistance, mais aussi de santé et de sécurité.
Bibliographie
Giovanelli, Y. (2014). L’ergomotricité. Prise en compte de la motricité dans une intervention ergonomique. 6.
Giovanelli, Y., Puel, F., Gouelle, A., & Bertucci, W. (2023). Cartographie des types d’assistance physique pour une décision éclairée lors du choix d’un exosquelette. 20ème congrès international ACAPS 2023.
Oui |
th9 p300 teleconsultation assistee a l essai aupres des agents guyanais auteurs vinh ngo 1 marilene auzureau 1 maryline camus 1 zelia chevalier 1 marie pierre denarie 1 otelia szabo gay 1 david veldwachter 2 beatrice maurice 1 janine pottier 1 francois dufour 1 angreen hutchinson 2 shainaze kadayer 1 maivin cuevas 1 francois pebret 1 etablissement 1 ciamt paris france 2 cistc cayenne france presentateur shainaze kadayer |
Th9-P300 - Téléconsultation assistée à l'essai auprès des agents guyanais
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Vinh NGO (1), Marilene AUZUREAU (1), Maryline CAMUS (1), Zelia CHEVALIER (1), Marie Pierre DENARIE (1), Otelia SZABO GAY (1), David VELDWACHTER (2), Beatrice MAURICE (1), Janine POTTIER (1), Francois DUFOUR (1), Angreen HUTCHINSON (2), Shainaze KADAYER (1), Maivin CUEVAS (1), Francois PEBRET (1)
Présentateur : Shainaze KADAYER
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France; (2) CISTC, Cayenne, France
Confrontée à une pénurie médicale, deux fois moins de généralistes et trois fois moins de spécialistes qu’en métropole, la Guyane française comptait, en 2022, 5 médecins du travail. Pour assurer le suivi des salariés du privé et du public, le CISTC et le CIAMT, les services de prévention et de santé au travail d’Île-de-France et de Cayenne, ont mis en place une expérimentation sur l’année 2023. Un bilan intermédiaire a téé réalisé à six mois.
Au sein du CIAMT, une « équipe projet » composée de médecins du travail et infirmières en santé au travail volontaires a été constituée afin de rencontrer, en décembre 2022, les équipes du SPSTI de Cayenne, pour partager et mutualiser les savoir-faire. En décembre 2022, le CISTC a invité ses entreprises adhérentes à participer à un colloque sur la prévention et la santé au travail intitulé « Parlons, parlons santé » où sont intervenus différents professionnels sur de nombreux sujets dont les enjeux de la prévention, le 4e plan régional santé au travail. Au cours de cette matinée, le CIAMT a présenté les principes de la téléconsultation assistée et le matériel utilisé. L’après-midi a été consacré à des ateliers de travail coanimés par des membres du CISTC et du CIAMT : prévention de la désinsertion professionnelle, conduites addictives des substances psychoactives en entreprise.
Hormis ce colloque, des échanges entre les deux SPSTI ont permis de former les salariés du CISTC sur les outils de travail mis en commun pour mener à bien la mission de téléconsultation assistée.
En premier lieu les visites se déroulent en présentiel, dans les locaux du CISTC, les agents guyanais sont accueillis par une secrétaire médicale, qui recueille les données administratives, fait une saisie des vaccinations, effectue la mesure de certaines constantes et pratique des examens complémentaires selon les risques du poste. L’ensemble de ces données est intégré dans le logiciel métier et l'agent est reçu en distanciel par un professionnel du CIAMT.
Sur 408 rendez-vous programmés en six mois, 180 n’ont pas été honorés (45 %) mi-mai 2023. La principale raison (91/180) était l’absence de communication des listings des agents par la collectivité. Fin décembre 2023, 715 visites avaient été réalisées : 357 par les médecins du travail (50%) et 358 par des IDEST (50%) du CIAMT. Plus de 25 adaptations de poste ont été demandées par les médecins et parfois des réorientations pour examen en présentiel.
Ce projet nous a permis de concrétiser l’ouverture territoriale, de mobiliser l’échange et l’entraide entre les professionnels de santé au travail de Guyane française et du CIAMT, de tester des outils innovants, de développer la téléconsultation assistée pour optimiser le suivi des agents ultramarins.
Oui |
th9 p301 comment un projet de transition technologique peut il favoriser la prevention des risques psycho sociaux et ameliorer lattractivite dune entreprise auteurs ferdinand moneger 4 malvane boutin 1 fabien guignard 2 rachel da silva 2 philippe mazal 3 helene longour 3 jean pierre ruols 3 etablissement 1 aphos mozac france 2 societe laitiere de laqueuille saint julien puy laveze france 3 msa auvergne clermont ferrand france 4 aphos lyon france presentateur ferdinand moneger |
Th9-P301 - Comment un projet de transition technologique peut-il favoriser la prévention des risques psycho-sociaux et améliorer l’attractivité d’une entreprise ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ferdinand MONEGER (4), Malvane BOUTIN (1), Fabien GUIGNARD (2), Rachel DA SILVA (2), Philippe MAZAL (3), Hélène LONGOUR (3), Jean-Pierre RUOLS (3)
Présentateur : Ferdinand MONEGER
Etablissement : (1) APHOS, Mozac, France; (2) Société Laitière de Laqueuille, Saint-Julien-Puy-Lavèze, France; (3) MSA Auvergne, Clermont-Ferrand, France; (4) APHOS, Lyon, France
Au cours de l’année 2023, une industrie de l’agroalimentaire a été accompagnée par un cabinet d’ergonomie, avec le soutien de la MSA Auvergne et du dispositif Industrie du Futur. Cette démarche s’inscrivait dans un programme de recherche-action innovant sur le thème de développement durable (Monéger et al. 2022, 2023).
Avec des enjeux forts d’attractivité liés à des départs à la retraite et des difficultés de recrutement et de fidélisation, la structure souhaitait s’engager dans un projet d’automatisation visant à la fois à réaliser des gains de production, mais aussi à recentrer les activités des professionnels vers celles qui avaient le plus de sens.
Les analyses ergonomiques ont d’abord permis de cibler une soixantaine de situations critiques de travail. Ces situations avaient des effets néfastes sur la santé physique des professionnels qui les compensaient, mais aussi sur leurs relations sociales, leur santé mentale ou encore sur leur efficacité (donc leur capacité à réaliser un travail de qualité, productif et efficient), et bien souvent sur l’ensemble des ces critères.
Saisissant le projet de transition technologique comme opportunité de développement durable, l’ensemble des acteurs du projet (Direction, managers, opérateurs, ergonomes, service de santé au travail…), a pu coconstruire des pistes d’améliorations de l’ensemble de ces situations grâce à une centaine de leviers d’actions de natures multiples :
- Technologique : conception de solutions automatisées
- Architecturale : gestion des espaces et des flux humains et matériels
- Organisationnelle : redéfinition des rôles et missions de chacun, prise en compte des diversités et variabilités du travail, optimisation du processus d’on-boarding
- Humaine : accompagnement au changement de pratiques, montées en compétences (des opérateurs, du management, etc.) par des démarches fondamentalement participatives.
Ces transformations, une fois toutes déployées devraient avoir des effets sur la santé des professionnels, et sur l’ensemble des autres critères de performance de l’entreprise. Par ailleurs, dès les premiers mois de la démarche projet, de nombreux effets sur la santé psychosociale des équipes se sont fait ressentir. Cette intervention illustre la manière dont l’analyse du travail et l’organisation d’espaces de dialogue dans un projet de transition technologique peut permettre à des professionnels de vivre une expérience qui met à jour la complexité de leur travail réel, leur ouvrant ainsi la perspective de pouvoir faire un travail de meilleure qualité empreint de leurs valeurs d’un travail bien fait, ou plus communément un travail ayant « du sens » ce qui constitue une motivation essentielle pour se projeter durablement dans son entreprise...
Oui |
th9 p302 lombalgies et aptitude medicale au travail au service militaire auteurs hiba ziedi 1 salma kamoun 1 wala haouari 1 amani dallagi 1 asma fantar 1 adel amri 1 etablissement 1 centre militaire de medecine du travail et de securite professionnelle tunis tunisie tunis tunisie presentateur adel amri |
Th9-P302 - Lombalgies et aptitude médicale au travail au service militaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Hiba ZIEDI (1), Salma KAMOUN (1), Wala HAOUARI (1), Amani DALLAGI (1), Asma FANTAR (1), Adel AMRI (1)
Présentateur : Adel AMRI
Etablissement : (1) Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle-Tunis -Tunisie, Tunis, Tunisie
Introduction En milieu militaire, les lombalgies constituent un problème particulièrement important en raison de leur impact sur la capacité opérationnelle des troupes. Notre objectif était d'évaluer l'impact des lombalgies sur l'aptitude médicale au travail des militaires actifs.
Matériel et méthodes Étude descriptive rétrospective menée au Centre Militaire de Médecine du Travail et de Sécurité Professionnelle entre 2019 et 2022 auprès des militaires actifs demandeurs d’exemption des fonctions militaires devant des lombalgies.
Résultats Nous avons collecté 182 demandes. L'âge moyen de la population était de 42±9 ans avec une nette prédominance masculine de 98,3%. Les militaires actifs étaient répartis en sous-officiers (58,4 %), militaires du rang (33,1 %) et officiers (8,4%). Les fantassins et les chauffeurs étaient les plus demandeurs d'exemptions (24,3 % et 10,5 % respectivement). L’ancienneté professionnelle moyenne était de 20±8,6 ans. Les lombalgies étaient en rapport avec une hernie discale dans 78,4% des cas, compliquée d’un conflit radiculaire dans 42,2% des cas. Un trouble congénital du rachis et une cause traumatique ont été révélés chez 7,3% et 14,3% des cas respectivement. La demande d’exemption était accordée dans 45% des cas. La durée moyenne de l'exemption était de 5,2±1,9 mois. Il s'agissait principalement d'exemption de missions nécessitant le déplacement sur des longues distances (60%), des gardes de nuit (26,2%) et des sorties sur terrain accidenté (10%).
Conclusions Les lombalgies constituent un motif fréquent de consultation en pathologie professionnelle, notamment chez les militaires actifs qui sont soumis à une charge physique importante. Cette symptomatologie interférant avec l’aptitude au service militaire doit être dépistée et prise en charge convenablement.
Oui |
th9 p303 le radon de levaluation du risque dexposition au dispositif renforce pour la protection des travailleurs auteurs erell leocat 1 blandine aublin 2 etablissement 1 oppbtp boulogne billancourt france 2 btp sante au travail lyon france presentateur erell leocat |
Th9-P303 - Le radon – De l’évaluation du risque d’exposition au dispositif renforcé pour la protection des travailleurs
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Erell LEOCAT (1), Blandine AUBLIN (2)
Présentateur : Erell LEOCAT
Etablissement : (1) OPPBTP, Boulogne-Billancourt, France; (2) BTP Santé au travail, Lyon, France
Le radon est un élément radioactif ayant des effets avérés sur la santé. Il serait la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac. Le risque est la contamination interne par des particules radioactives qui se déposent par inhalation sur l’arbre bronchique. Les modèles dosimétriques montrent que plus de 90 % de la dose reçue est délivrée principalement au poumon. Les doses aux autres organes étant beaucoup plus faibles (de l’ordre de 100 fois inférieures). Le radon est classé par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) comme cancérogène avéré de groupe 1 depuis 1987
Depuis juillet 2018, les entreprises sont tenues d’évaluer le risque d’exposition professionnelle au radon et de l'intégrer à leur DUER (Document Unique d’Evaluation des Risques).
Les situations de travail telles que les activités en sous-sol ou au rez-de-chaussée des bâtiments, ainsi que dans les lieux de travail spécifiques, peuvent exposer les salariés au radon. La démarche d’évaluation du risque d’exposition consiste tout d’abord en une analyse documentaire, notamment à partir de la cartographie des communes à potentiel radon. En fonction des conclusions de cette étude, des mesurages dans l’air peuvent être nécessaires dans certains locaux de travail. Des mesures de protection et des travaux doivent être envisager afin d’abaisser le niveau de radon dans l’air sous le niveau de référence dans les locaux concernés. Si cela est impossible, il peut être nécessaire de délimiter des « zones radon » associé à la mise en place d’un dispositif de Suivi Individuel Renforcé (SIR) pour la protection des travailleurs. Dans ce cas, l’employeur met en place une surveillance dosimétrique annuelle, une information adaptée des travailleurs accédant en « zone radon » ainsi qu’une évaluation individuelle qui sera transmise au médecin du travail.
Nous présentons la démarche de gestion du risque d’exposition au radon depuis l’évaluation jusqu’au suivi renforcé lorsque cela est nécessaire.
Oui |
th9 p304 un antecedent dallergie aux pollens de graminees favorise t il la sensibilisation a la farine chez les professionnels exposes auteurs marion fischer 1 marie therese le cam 1 pascal andujar 1 luca boudet 1 jean pierre l huillier 1 sebastien morel 1 jean claude pairon 1 etablissement 1 hopital intercommunal de creteil creteil france presentateur marion fischer |
Th9-P304 - Un antécédent d’allergie aux pollens de graminées favorise-t-il la sensibilisation à la farine chez les professionnels exposés ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Marion FISCHER (1), Marie-Thérèse LE CAM (1), Pascal ANDUJAR (1), Luca BOUDET (1), Jean Pierre L'HUILLIER (1), Sébastien MOREL (1), Jean-Claude PAIRON (1)
Présentateur : Marion FISCHER
Etablissement : (1) Hopital Intercommunal de Créteil, Creteil, France
En France, 15% des asthmes sont liés à une exposition professionnelle, la principale étant la farine.
Les céréales regroupent le blé, le riz, le maïs, l'orge, l'avoine, le seigle et le millet. Elles font partie des Graminées et possèdent un certain degré d’allergénicité croisée avec les pollens d’herbacées.
L’objectif de cette étude rétrospective et descriptive était de caractériser les patients présentant un asthme professionnel, associé ou non à une rhinite, et co-sensibilisés aux farines et aux pollens de graminées ayant consulté en consultation d’allergologie dans un service de pathologie professionnelle.
Cette cohorte impliquait 44 patients, dont 37 hommes. La moyenne d’âge était de 33 ans. La population étudiée comportait 57% de boulangers ; 36,4% de pâtissiers ; 11,4% de personnels de restauration et 14% d’autres professions. Ils étaient salariés pour 89% d’entre eux.
Le délai d’apparition de la rhinite après le début dans la profession était en moyenne de 6 ans, et de 8 ans pour l’asthme. Le délai d’apparition entre la rhinite et la première consultation dans notre service était en moyenne de 8,3 ans, et de 7,5 ans pour l’asthme. Le délai entre l’apparition de la rhinite et l’asthme était en moyenne de 2 ans. La moitié des patients était atopique.
Une réversibilité significative du VEMS était retrouvée chez 29,41% d’entre eux. Treize patients ont eu un test à la méthacholine, positif dans 77% des cas. Cette population était sensibilisée à la farine de blé dans 84% des cas, avec des prick tests positifs pour 77% d’entre eux. Tous étaient sensibilisés aux pollens de graminées, avec une moyenne de papule aux prick tests de 7,25 mm.
Des symptômes allergiques étaient retrouvés dans 90,9 % de la population : 88,63% pour une rhinite ; 77,27% pour de l’asthme ; 34,09% pour une conjonctivite, et 40,9% pour des symptômes cutanés. Une sensibilisation aux acariens était retrouvée chez 70,45% des patients, aux phanères d’animaux chez 40, 9% d’entre eux et aux moisissures dans 25% des cas.
Une demande de reconnaissance en maladie professionnelle a été conseillée dans 59% des cas, aboutissant dans près de 30% à une reconversion.
Cette étude incite à poursuivre les recherches concernant le profil de sensibilisation des patients sensibilisés aux pollens de graminées travaillant ou souhaitant travailler au contact des farines, questionnant sur un possible risque accru de sensibilisation aux farines en cas de sensibilisation aux pollens de graminées préexistante, ce critère n’ayant pu être déterminé dans cette étude.
Oui |
th9 p305 experimentation dune cooperation entre le sstrn et un acteur intermediaire un modele efficient auteurs melanie bagas 1 etablissement 1 sstrn nantes 44 france presentateur melanie bagas |
Th9-P305 - Expérimentation d’une coopération entre le SSTRN et un acteur intermédiaire : un modèle efficient
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Melanie BAGAS (1)
Présentateur : Melanie BAGAS
Etablissement : (1) SSTRN, Nantes 44, France
Pour faire face aux RPS, les petites structures associatives sollicitent principalement les acteurs intermédiaires, parfois dépourvus sur la question de la prévention. Les SPSTI sont peu identifiés en première intention.
Aussi, une expérimentation a été menée de 2021 à 2023 avec et à la demande de l’Animation rurale 44, association fédérative.
Son but était double : améliorer le niveau de connaissance des animateurs de l’AR44 sur les RPS afin de mieux sensibiliser par effet ricochet leurs propres adhérents et définir les périmètres d’intervention des différents acteurs.
En effet, cet acteur intermédiaire, conseille et anime un réseau de 84 associations en Loire Atlantique dont environ 55 sont adhérentes du SSTRN et confrontées à une augmentation des situations de crise mettant en péril l’emploi des salariés et leur santé.
A partir d’échanges avec l’équipe de l’AR44, une réflexion pluridisciplinaire pilotée par deux psychologues du travail du SSTRN a permis de questionner le rôle des animateurs dans les enjeux de la prévention des RPS et les avantages d’une telle coopération. L’axe de travail essentiel choisi en 2022 a été celui de structurer en interne la prévention des RPS : savoir intervenir, réfléchir aux méthodes d’accompagnement, savoir déléguer ou orienter. Une sensibilisation et trois espaces de discussion sur le travail ont été organisés en 2023.
Les résultats sont pour :
- les petites structures associatives, une meilleure identification de leurs RPS ;
- les salariés de l’AR44, l’amélioration du niveau de leurs compétences sur la prévention des RPS et sur leurs modes d’intervention ;
- les directeurs des adhérents de l’AR44, la coanimation d’une sensibilisation aux RPS et le projet d’une journée d’étude spécifique à la résolution de conflits ;
- le SSTRN, une augmentation des interventions des psychologues du travail à la demande des médecins du travail sollicités par leurs adhérents précités.
Si cette expérimentation a amélioré la connaissance réciproque des parties prenantes et l’adaptation de la prévention aux besoins de ces petites structures, elle a surtout rendu possible l’innovation dans l’approche de sensibilisation des acteurs intermédiaires.
Au total, cette approche des acteurs intermédiaires semble incontournable pour gagner en efficience grâce à son effet rebond sur les cibles.
Dans l’optique d’une dynamique de prévention durable et ancrée sur le territoire, cette démarche pourrait être reproduite sur d’autres acteurs intermédiaires comme les experts comptables, les chambres consulaires, d’autres fédérations...
Oui |
th9 p306 les risques psychosociaux chez les doctorants auteurs pierre rucart 1 etablissement 1 universite paris cite paris france presentateur pierre rucart |
Th9-P306 - Les risques psychosociaux chez les doctorants
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Pierre RUCART (1)
Présentateur : Pierre RUCART
Etablissement : (1) Université Paris Cité, Paris, France
En tant qu’infirmier de santé au travail, j’ai mené une étude sur les risques psychosociaux (RPS) chez les doctorants rémunérés par l’université où je travaille. Entre le 1er mars 2022 et le 31 mars 2023, j’ai reçu en entretien infirmier en santé au travail 87 doctorants provenant de laboratoires rattachés à la Faculté des Sciences (72%) ou à la Faculté Sociétés et Humanités (28%) qui forment la population de cette étude. Lors des visites, environ un tiers des doctorants a exprimé une souffrance au travail. Ceux qui l’ont accepté ont été pris en charge par le médecin du travail ou orientés vers les psychologues du travail. Le terme de souffrance au travail est un terme utilisé par des psychologues, infirmiers ou médecins du travail suite aux recherches en psychodynamique. Les RPS sont les risques pour la santé psychique, physique et sociale, engendrés par les conditions de travail pouvant interagir avec le fonctionnement mental.
Dans un premier temps, j’ai effectué une observation clinique du travail à partir des entretiens infirmiers. Puis, j’ai proposé aux doctorants un questionnaire à choix multiples (QCM) qui se base sur les indicateurs des RPS : exigences de travail, charge émotionnelle, autonomie, relations au travail, conflits de valeurs, insécurité du travail. Trente-trois y ont répondu.
Les symptômes rapportés par les doctorants sont surtout l’angoisse, la dépression, l’anxiété ou encore les troubles du sommeil. Les facteurs de souffrance relèvent surtout de difficultés relationnelles, notamment avec les directeurs de thèse. Le deuxième facteur important concerne la charge de travail excessive, des délais insuffisants et une multiplicité des tâches simultanées. Des faits de harcèlement moral ou sexuel ont été évoqués. On peut noter qu’environ un doctorant sur cinq a nécessité une orientation immédiate vers le médecin du travail ou le psychologue. L’exploitation des QCM confirme ces observations. Elle souligne aussi l’incertitude sur l’avenir de 9 doctorants sur 10 et que les trois-quarts ressentent un stress chronique. Les défauts d’organisation du travail, le manque de reconnaissance et la compétitivité croissante dans la recherche sont parmi les facteurs qui ressortent, outre l’isolement et l’encadrement parfois inadéquat.
Cette étude met en évidence des mécanismes de génération de souffrance au travail pour la plupart cohérent avec les études précédentes ou internationales, malgré une puissance statistique faible, compensée par une approche clinique. L’intensification du travail est effectivement retrouvée et semble prendre aujourd’hui la première place devant le souci lié à la précarité.
Oui |
th9 p307 sante et travail dans la restauration auteurs emeline maire 1 florian tone 8 nadine vial 9 serge volkoff 1 laetitia rollin 10 benilde feuvrier 5 ariane leroyer 2 amelie adam 3 melina anquetil 4 celine mardon 1 marie murcia clere 6 jean phan van 7 jean louis pommier 11 etablissement 1 cnam crtd ceet gis creapt noisy le grand france 10 service de medecine du travail et pathologie professionnelle chu de rouen rouen france 11 direccte poitou charentes poitiers france 2 univ lille inserm chu lille u1286 infinite institute for translational research in inflammation f 59000 lille france 3 grdf paris france 4 ciamt paris france 5 opsat dole france 6 apst centre reseau presanse tours france 7 edf dpnt cnpe saint laurent des eaux france 8 pst metropole nord lille france 9 stln roanne france presentateur emeline maire |
Th9-P307 - Santé et travail dans la restauration
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Emeline MAIRE (1), Florian TONÉ (8), Nadine VIAL (9), Serge VOLKOFF (1), Laetitia ROLLIN (10), Bénilde FEUVRIER (5), Ariane LEROYER (2), Amélie ADAM (3), Melina ANQUETIL (4), Céline MARDON (1), Marie MURCIA-CLERE (6), Jean PHAN-VAN (7), Jean-Louis POMMIER (11)
Présentateur : Emeline MAIRE
Etablissement : (1) CNAM/CRTD, CEET, Gis Creapt, Noisy-Le-Grand, France; (10) Service de médecine du travail et pathologie professionnelle, CHU de Rouen, Rouen, France; (11) Direccte Poitou-Charentes, Poitiers, France; (2) Univ. Lille, Inserm, CHU Lille, U1286 – Infinite – Institute for Translational Research in Inflammation, F-59000, Lille, France; (3) GRDF, Paris, France; (4) CIAMT, Paris, France; (5) OPSAT, Dôle, France; (6) APST Centre – Réseau Présanse, Tours, France; (7) EDF, DPNT, CNPE, Saint Laurent Des Eaux, France; (8) PST Métropole Nord, Lille, France; (9) STLN, Roanne, France
Le travail proposé s’intéresse aux contraintes professionnelles et à la santé des travailleurs du secteur de la restauration. Le but de l’étude est de s’interroger sur les différences d’exposition aux contraintes physiques, d’intensité et de manque de pouvoir agir au sein du secteur, notamment selon le type de métier exercé (salle ou cuisine). Ce travail est mené à partir des données de l’observatoire Evrest de 2018 (n = 26365 pour l’échantillon total et n = 722 pour le secteur de la restauration).
Pour mener ce travail nous utilisons notamment des scores de cumul de contraintes prenant en compte l’intensité de l’exposition. Les comparaisons préliminaires entre le secteur de la restauration et l’ensemble de la population indiquent une sur-exposition des travailleurs de ce secteur aux contraintes professionnelles et une moindre présence de pathologies. Ce dernier point pourrait notamment être expliqué par une population active très jeune dans le secteur de la restauration (plus de 40% de moins de 25 ans), ce qui tend à être confirmer par des résultats de modèles de régression logistique qui ne montrent pas de différences significatives de probabilité d’être affecté par certains problèmes de santé lorsque l’on contrôle par l’âge.
Les analyses se poursuivent en étudiant les différences d’exposition entre les différents métiers au sein du secteur de la restauration. En effet, la littérature indique des différences entre les métiers de salle et de cuisine. Les premiers résultats semblent indiquer une plus grande exposition aux contraintes de manque de pouvoir agir pour les travailleurs des cuisines que ceux de la salle. Du reste, les analyses menées ne semblent pas indiquer de différences significatives entre les expositions aux contraintes physiques et d’intensité selon le métier. Cependant, les résultats sur la santé montrent des différences selon les métiers pour certaines pathologies. Les différences significatives indiquent en outre une plus forte présence des problèmes de santé parmi les travailleurs de la salle.
Un travail complémentaire sur une analyse en composantes multiples nous permettra d’explorer les proximités entre les contraintes professionnelles. Cette méthode permettra de représenter graphiquement les liens entre les contraintes physiques. Sur cette ACM nous placerons également les individus selon leur métier pour analyser si les individus sont placés différemment selon le métier.
Oui |
th9 p308 hypersomnolence sans trouble respiratoire nocturne chez un conducteur de train auteurs agnes stanley 3 nathalie lissak 1 2 etablissement 1 spst sncf paris france 2 centre du sommeil et de la vigilance hotel dieu de paris paris france 3 spst sncf caen france presentateur agnes stanley |
Th9-P308 - Hypersomnolence sans trouble respiratoire nocturne chez un conducteur de train
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Agnes STANLEY (3), Nathalie LISSAK (1,2)
Présentateur : Agnes STANLEY
Etablissement : (1) SPST SNCF, Paris, FRANCE; (2) CENTRE DU SOMMEIL ET DE LA VIGILANCE HOTEL DIEU DE PARIS, Paris, FRANCE; (3) SPST SNCF, Caen, FRANCE
Cas clinique il s’agit d’un conducteur de train âgé de 26 ans exerçant le métier depuis 2020. Cet agent SNCF a été adressé au médecin du travail en avril 2022 à la demande de l’employeur à la suite d’une dizaine d’évènements « sécurité conduite » survenus au cours des 6 derniers mois. L’interrogatoire du médecin du travail retrouve une asthénie chronique depuis 4 ans sans point d’appel clinique spécifique, à l’exception d’une plainte de sommeil non réparateur et d’une prise pondérale de 20 kg en 4 ans (BMI : 28,3). Le jeune conducteur de train rapporte également une somnolence excessive récurrente lors de la conduite des trains dès que les trajets sont monotones. L’évaluation subjective de sa somnolence n’est pas confirmée par l’échelle d’Epworth (7/24). Le salarié est alors adressé en consultation spécialisée du sommeil en juin 2022.
Résultats Les étiologies de l’hypersomnolence (troubles de l’humeur, dette chronique de sommeil, prises de psychotropes) sont évaluées par l’interrogatoire et les examens paracliniques recherchent un trouble du sommeil. Un enregistrement polysomnographique de 48heures, des tests itératifs de latence d’endormissement (TILE), un typage HLA et un test de maintien d’éveil (TME) ont exploré le sommeil et la somnolence. Les résultats ont permis d’éliminer un trouble respiratoire du sommeil ainsi qu’une hypersomnie centrale telle que la narcolepsie et l’hypersomnie idiopathique (HSI). Du fait de l’hétérogénéité des anomalies d’enregistrement du sommeil et du manque de reproductibilité des TILE, une HSI ne peut être totalement exclue. Les explorations réalisées chez ce conducteur révèlent plusieurs particularités cliniques et polysomnographiques : importants besoins de sommeil depuis son enfance (au moins 10h par nuit), une somnolence diurne excessive se manifestant par des comportements automatiques en situation monotone, un chronotype vespéral extrême, une latence raccourcie du sommeil paradoxal, et enfin un probable trouble dépressif saisonnier pouvant exacerber son hypersomnolence en période hivernale.
Discussion et conclusion L’hétérogénéité clinique de l’hypersomnolence est une réalité. Les TILE sont l’examen de référence objectivant la somnolence excessive mais leur sensibilité, spécificité et reproductibilité restent imparfaites. Les étiologies de l’hypersomnolence sont souvent intriquées. Même en l’absence de trouble de sommeil avéré, notre conducteur présente un réel trouble de la vigilance incompatible avec la poursuite de son métier. Une inaptitude médicale a donc été prononcée, une procédure de reclassement professionnel a été mise en œuvre et les compétences professionnelles de l’agent ont permis un déroulement promotionnel vers une carrière de cadre.
Oui |
th9 p309 capital sante dirigeants preserver la sante d une population professionnelle tres exposee auteurs angelique louchart 1 fabrice michiels 1 etablissement 1 spst 19 24 brive la gaillarde france presentateur angelique louchart |
Th9-P309 - Capital santé dirigeants: préserver la santé d'une population professionnelle très exposée
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Angélique LOUCHART (1), Fabrice MICHIELS (1)
Présentateur : Angélique LOUCHART
Etablissement : (1) SPST 19-24, Brive La Gaillarde, France
Origine du dispositif Conformément aux dispositions de la loi du 02/08/2021, le SPST 19-24 a mis en place fin 2021 une expérimentation territoriale sur la Dordogne et la Corrèze, visant à proposer des actions de prévention de santé physique et psychologique aux dirigeants, chefs d’entreprise, travailleurs indépendants…
Dans l’élaboration de ce projet aujourd’hui appelé « Capital Santé Dirigeants », nous avons pris en compte une dimension incontournable : le rapport existentiel du dirigeant à son entreprise. A cet effet, nous avons pensé ce dispositif comme se situant à l’intersection de la santé du dirigeant et de la santé économique de son entreprise. Il était donc important de développer un partenariat pouvant intervenir sur la partie technique de l’entreprise.
Pour mener à bien l’accompagnement des chefs d’entreprise, le SPST 19-24 s’est appuyé sur l’outil d’évaluation de la santé entrepreneuriale de l’Observatoire National Amarok.
Nos engagements - Proposer une solution innovante pour un suivi au plus près des considérations réelles des chefs d’entreprise
- Trouver des solutions sur mesure, individualisées en fonction de l’entreprise, du secteur d’activité et de la singularité de chaque dirigeant
- Garantir la confidentialité et un accompagnement en toute discrétion
Son déploiement Afin de faciliter l’entrée dans le dispositif, le SPST19-24 a fait le choix d’y dédier une chargée de mission « santé des dirigeants ». Pour le déployer et informer les dirigeants sur son existence, nous intervenons régulièrement auprès des clubs d’entreprises, des organisations patronales de Dordogne et de Corrèze.
Notre service communication œuvre également en ce sens via des communiqués de presse, la newsletter adhérent, les informations sur les réseaux sociaux… Nous disposons également de nombreux partenaires pouvant intervenir auprès des dirigeants (CMA, CCI, association second souffle, Re-créer, 60 000 rebonds, APESA, HELP …).
Notre constat Après un an d’application de ce dispositif, nous constatons que les demandes sont en constante augmentation, et permettent de distinguer deux profils de dirigeants présentant des problématiques différentes :
Les travailleurs indépendants employeurs et ceux qui n’ont pas de salariés. En effet, les travailleurs indépendants employeurs sont confrontés à des problèmes de recrutement, d’absentéisme, de gestion du personnel, de difficultés financières ayant un impact fort sur leur santé mentale.
Les travailleurs indépendants qui travaillent seuls nous sollicitent davantage dans le cadre de la PDP (problématique de santé physique impactant la continuité de leur activité professionnelle et la pérennité de leur entreprise).
Oui |
th9 p310 la dysergie revers des nouvelles formes dorganisation du travail auteurs linda constans lesne 1 etablissement 1 orange issy les moulineaux france presentateur linda constans lesne |
Th9-P310 - La « dysergie » : revers des nouvelles formes d’organisation du travail ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Linda CONSTANS-LESNE (1)
Présentateur : Linda CONSTANS-LESNE
Etablissement : (1) Orange, Issy-Les-Moulineaux, France
Introduction Mises en avant jusque dans le grand public, les Nouvelles Formes d’Organisation du Travail (NFOT) ou New way of working (NWOW), postulent que le numérique change en totalité la manière de travailler. Selon ce modèle, les organisations doivent se repenser en s’appuyant sur 3 piliers : les « 3B » pour Bricks - Bytes - Behaviors, que l’on peut traduire par : espaces physiques de travail - outils numériques - comportements et culture. Les promesses d’autonomie et de satisfaction d’un salarié débarrassé des tâches laborieuses jalonnent la route du travail vers « le futur » au gré des innovations technologiques depuis les années 80. Les NFOT sont-elles en mesure d’y répondre ou portent-elles en germe une dégradation du travail ?
Méthode L’auteur croise des travaux en sciences de gestion, sociologie des organisations, ergonomie, médecine et psychologie du travail pour décrire les composantes des « 3B » et souligne pour chacune les facteurs de risque et de ressource socio-organisationnels.
Résultats Le puissant récit sur la mobilité, la liberté, la créativité et la productivité qui accompagne le déploiement des NFOT en masque les contraintes. On mentionnera, par exemple, que le décloisonnement spatial et les espaces dits dynamiques peuvent accroître les stresseurs environnementaux et diminuer les échanges et la coopération. La numérisation porte un risque de dispersion, d’intensification et de moindre autonomie. Le lean management, le mode projet, l’agilité, dévoyés de leurs principes et champs initiaux, mènent vers la précarisation subjective, le surengagement et la complexification des relations. Le télétravail vient percuter le collectif. En outre, chacun des 3B crée des activités supplémentaires qui éloignent du travail tout en alourdissant sa charge : trouver le bon espace, choisir le bon canal de communication, valoriser sa production et optimiser ses relations sociales pour maintenir son employabilité interne.
Conclusion L’organisation du travail n’échappe pas au marketing et à ses discours performatifs. Toutefois, les économistes constatent que les NFOT échouent à stimuler l’innovation et la productivité au niveau attendu et l’incidence des troubles psychosociaux ne cesse de croître. Nous proposons comme explication que les NFOT focalisent sur le « Comment », sans répondre aux questions préalables : « Quoi ? Pourquoi ? Avec qui ? » et ratent l’étape de la personnalisation en déployant des solutions standardisées. Ainsi, loin de générer l’optimisation annoncée, à la croisée des phénomènes de perte de sens, perte d’engagement, perte de culture et de sérendipité les NFOT peuvent produire de la « DYSERGIE », terme que nous proposons pour en synthétiser les effets socio-organisationnels adverses.
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th9 p311 prevention du syndrome du canal carpien chez des maroquiniers auteurs thierry marc 1 claire morana 1 etablissement 1 centre de reeducation specialise montpellier 34 france presentateur thierry marc |
Th9-P311 - Prévention du syndrome du canal carpien chez des maroquiniers
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Thierry MARC (1), Claire MORANA (1)
Présentateur : Thierry MARC
Etablissement : (1) Centre de Rééducation Spécialisé, Montpellier (34), France
Introduction Quarante-cinq pourcents des troubles musculo-squelettiques (TMS) sont des atteintes du poignet et 36% des syndromes du canal carpien. En France le coût du traitement d’un canal carpien est de 15000€ (6 mois d’arrêt de travail) et les coûts indirects sont multipliés par au moins 7 à 10. L’objectif de ce travail est de démontrer qu’un programme de prévention, réalisé par des kiné-préventeurs (KP), se déroulant sur 6 mois est capable de diminuer les signes cliniques de compression du nerf médian au canal carpien en récupérant les amplitudes articulaires du poignet.
Méthodologie De 2013 à 2019, nous avons réalisé le programme Ostéart sur 1110 salariés pour prévenir le syndrome du canal carpien dans des entreprises de maroquinerie. Ce programme était réalisé par des KP spécialisés en prévention des TMS. Après recueil du consentement du salarié, une réunion de 3h "acteur de sa santé" est organisée, permettant de mettre en mouvement les salariés. Le programme Ostéart se déroule sur 6 mois (4h individuelles et 7h d’atelier collectif). Les sessions individuelles de 45min (effectuées au début et à la fin de l’action) comportent : un interrogatoire (localisation et intensité de gêne et de la douleur de 0 à10), un bilan détaillé du membre supérieur avec les mesures goniométriques de supination, de flexion/extension du poignet et les tests de Phalen et de Tinel (protocole SALTSA). A l’issu de ce bilan, des mobilisations articulaires sont réalisées par le KP. En fonction des résultats des exercices individuels sont prescrits. Ces sessions sont suivies de séances de groupe où leur sont enseignés des exercices communs (échauffement, étirement, équilibre, tonification musculaire).
Résultats Au début de l’action, 31% des salariés présentaient un signe avéré de canal carpien. A l’issu des 6 mois, seulement 7,7% présentaient encore des signes cliniques de canal carpien. Toutes les amplitudes étaient significativement améliorées à 6 mois pour tous les salariés (p<0,05), même ceux présentant encore un test positif.
Discussion Ce travail prospectif sans groupe contrôle, montre une importante diminution des signes avérés de canal carpien (de 31% à 7,7% des salariés). Cela démontre qu’un programme de prévention réalisé par des KP est une alternative efficace aux thérapeutiques telle que les infiltrations et la libération chirurgicale du nerf médian au poignet. Les mobilisations articulaires réalisées par le KP permettent d'améliorer les amplitudes articulaires avant de réaliser les étirements. Cette stratégie évite de déclencher des réactions douloureuses intolérables dans un cadre de prévention. Cette action semble donc être un complément à l’indispensable approche ergonomique.
Oui |
th9 p312 pratiques de suivi du personnel d etablissements de soins expose au formaldehyde auteurs aurelie icshenkof 1 patrice gallet 1 isabelle thaon 1 etablissement 1 universite de lorraine faculte de medecine maieutique et metiers de la sante de nancy vandoeuvre les nancy france presentateur aurelie icshenkof |
Th9-P312 - Pratiques de suivi du personnel d'établissements de soins exposé au formaldéhyde
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Aurélie ICSHENKOF (1), Patrice GALLET (1), Isabelle THAON (1)
Présentateur : Aurélie ICSHENKOF
Etablissement : (1) Université de Lorraine - Faculté de Médecine, Maïeutique et Métiers de la santé de Nancy, Vandoeuvre-Lès-Nancy, France
Introduction L’exposition au formaldéhyde est un facteur de risque de cancer du nasopharynx, classé cancérogène pour l'Homme depuis 2004. Malgré son utilisation répandue dans différents secteurs d'activité, à ce jour il n'existe aucune recommandation concernant le suivi per/post exposition et post professionnel des travailleurs exposés ou ayant été exposés au formaldéhyde.
Objectif Cette étude visait à décrire la surveillance, par des médecins de santé au travail, de travailleurs d'établissements de soins exposés ou ayant été exposés au formaldéhyde, pour le dépistage du cancer du nasopharynx, ainsi que les facteurs influençant la réalisation de la nasofibroscopie et les mesures de prévention mises en place.
Méthodologie Nous avons réalisé une étude quantitative descriptive à l’aide d’un questionnaire informatisé s’adressant à tout médecin de santé au travail suivant du personnel d’établissement de soins. Ce questionnaire interrogeait sur l’identification du risque, les mesures de prévention et les stratégies de prévention secondaire mises en place.
Résultats Les données de 63 questionnaires ont pu être analysées. Quinze praticiens préconisaient un suivi par nasofibroscopie avec des modalités de surveillances très variées. Seule la déclaration des travailleurs en suivi renforcé était significativement associée à la réalisation d’un suivi par nasofibroscopie (p=0,01). Néanmoins, la spécialité d’origine en santé au travail, l’exercice en région Grand-Est, la documentation auprès d’un confrère du même service, le questionnement par les travailleurs sur les risques inhérents à leur exposition au formaldéhyde ainsi que le service de laboratoire d’analyses (y compris anatomopathologie) et le métier de techniciens de laboratoire suggéraient (p<0,05) une réalisation plus fréquente d’un suivi par nasofibroscopie. Il existait également une grande hétérogénéité de réponses concernant les mesures de préventions individuelles mises en place. En revanche, les modalités de surveillance des autres pathologies liées à l'exposition au formaldéhyde semblaient plus homogènes.
Conclusion L'étude souligne la nécessité de recommandations spécifiques pour le suivi des travailleurs exposés au formaldéhyde pour le cancer du nasopharynx. Toutefois, l'échantillon de médecins ne représente qu'un secteur d’activité, et une enquête plus large est nécessaire pour mieux comprendre les pratiques de suivi dans d'autres secteurs utilisateurs de formaldéhyde.
Oui |
th9 p313 retour dexperience sur une nouvelle modalite de mise en place des visites dinformation et de prevention de facon groupee auteurs otelia szabo gay 1 aurelia lejoyeux 1 magalie le mercier 1 roseline de romanet 1 etablissement 1 ciamt paris 16 france presentateur otelia szabo gay |
Th9-P313 - Retour d’expérience sur une nouvelle modalité de mise en place des visites d’information et de prévention de façon groupée
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Otelia SZABO GAY (1), Aurelia LEJOYEUX (1), Magalie LE MERCIER (1), Roseline DE ROMANET (1)
Présentateur : Otelia SZABO GAY
Etablissement : (1) CIAMT, Paris 16, France
Contexte de la demande : Compte tenu du contexte pandémique COVID19 récent, des retards dans la réalisation des visites médicales ont été signalés par une entreprise adhérente du secteur bancaire auprès du service de prévention et santé au travail interentreprises (SPSTI). Une réflexion a été entamée en équipe pluridisciplinaire afin de proposer des solutions à l’adhérent dans le cadre du respect de la législation en vigueur. L’entreprise emploie 450 salariés. La FE et le DUERP sont à jour et aucun risque nécessitant un suivi individuel renforcé (SIR) n’a été relevé.
Une proposition de protocole a été présentée et validée lors d’un CSE de l’entreprise en janvier 2023.
Cette réflexion en équipe a pris en compte les contraintes spécifiques de l’entreprise : 1. Population anglophone avec peu de connaissances sur la réglementation française concernant le suivi médical en santé au travail et par conséquence beaucoup d’absentéisme lors des convocations ; 2. Actuellement les vacations se réalisent dans les locaux de l’entreprise au rythme d’une demi-journée par mois par professionnel de santé : un médecin du travail (MDT) et une infirmière en santé au travail (IDEST). L’élément facilitateur de cette démarche a été la confiance de l’adhérent dans l’expertise de l’équipe pluridisciplinaire du SPST.
Déroulement de l’expérimentation : Chaque salarié reçoit une convocation et un questionnaire médical confidentiel validé via le logiciel métier à remplir avant la visite groupée en présentiel en entreprise. Le jour du RDV, 3 groupes de 6 salariés sont convoqués, soit 18 salariés vus par demi-journée.
Le professionnel de santé intervient sur un temps de 20 à 30 min maximum en présentiel avec un support type Powerpoint avec une sensibilisation sur les principaux risques et le rôle de l'SPSTI dans une salle réservée au sein de l’entreprise. Entre chaque groupe, 30 minutes sont dédiées pour les cas individuels spécifiques/questions personnelles du salarié, mesures cliniques (prise de la tension artérielle, tests visuels, etc.) dans un local dédié, respectant les règles de confidentialité, avec accueil des salariés si besoin par la suite en visite individuelle au cabinet médical du SPSTI.
A la fin de la séance une information est donnée systématiquement sur l’existence des visites occasionnelles en santé au travail et des supports de sensibilisations spécifiques à l’entreprise sont proposées aux salariés.
Conclusion : Cette expérimentation a permis de répondre à la demande de l’adhérent relative à l’une des missions fondamentales du service de santé au travail, la réalisation du suivi médical en respectant la réglementation.
Sur 60 salariés reçus, 93 % ont été très satisfaits de l’accueil et du contenu des visites groupées.
Oui |
th9 p314 autoevaluation du risque visuel par cent salaries travaillant exclusivement sur ordinateur auteurs geraldine amargil 1 etablissement 1 efficience sante travail saint cloud france presentateur geraldine amargil |
Th9-P314 - Autoévaluation du risque visuel par cent salariés travaillant exclusivement sur ordinateur
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Geraldine AMARGIL (1)
Présentateur : Geraldine AMARGIL
Etablissement : (1) EFFICIENCE SANTE TRAVAIL, Saint-Cloud, France
Les salariés travaillant exclusivement devant un écran d’ordinateur ont-ils une bonne connaissance des risques pour leur santé visuelle ? Le temps passé devant l’écran d’ordinateur, le smartphone, les tablettes ne cesse d’augmenter. La vision de près est maintenant sur-sollicitée, toute la journée, pour de nombreux salariés. Depuis le Covid et le développement du télétravail, les réunions professionnelles, de plus en plus en visioconférence, contribuent également à augmenter le temps passé devant l’écran aux dépens de réunions présentielles utilisant la vision de loin. La lecture sur papier disparait à la faveur de l’engagement des entreprises dans un objectif de protection de l’environnement. Le « zéro papier » entraîne, de plus, une exposition permanente à la lumière artificielle émise par les écrans. Une des missions des professionnels du service de santé au travail recevant le salarié lors de la visite d’information et de prévention est de l’informer des risques auxquels l’expose son poste de travail.
L’étude présentée vise à déterminer le niveau de connaissance du salarié sur son risque visuel et la perception des risques auxquels il pense être exposé.
Objectif : Evaluation par les salariés travaillant exclusivement sur écran, de leur perception de leurs risques professionnels.
Méthodologie : Une unique question ouverte a été posée par le médecin du travail lors de la visite d’information et de prévention à cent salariés travaillant exclusivement sur ordinateur, dans différentes entreprises du secteur tertiaire : « Selon vous, quels sont les risques professionnels auxquels vous êtes exposés en exerçant ce métier ? »
Résultats : 49 femmes et 51 hommes, moyenne d’âge 35 ans pour les femmes et 38 ans pour les hommes ont été interrogés. 20% évoquent le risque visuel. 20% des salariés estiment n’être exposés à aucun risque en travaillant toute la journée assis devant un écran. 22% évoque la sédentarité. 19% évoque le stress et le surmenage.
Discussion : 80 % des salariés interrogés n’ont pas conscience de l’effort visuel demandé par leur poste de travail du fait de l’utilisation prolongée de leur vision de près en lumière artificielle. Malgré une exposition constante et excessive le risque est sous-évalué par les salariés.
Conclusion : Afin de sensibiliser au mieux les salariés et de délivrer des recommandations pertinentes et adaptées, il est important d’évaluer le niveau de connaissance des salariés à propos des risques professionnels auxquels ils pensent être exposés. Les professionnels des services de santé au travail vont ainsi pouvoir déployer des sensibilisations et des actions ciblées afin d’éviter toute altération de la santé visuelle des salariés du fait de leur travail.
Oui |
th9 p315 risques professionnels dans les scieries de la ville de parakou en 2023 auteurs rose christelle nayeton mikponhoue olou 1 ibrahim mama cisse 2 fabien gounongbe 2 menonli adjobimey vissoh 1 antoine vikkey hinson 1 paul ayelo 1 etablissement 1 unite de recherche en sante au travail et environnement ureste faculte des sciences de la sante de cotoonou cotonou benin 2 faculte de medecine de parakou parakou benin presentateur rose christelle nayeton mikponhoue olou |
Th9-P315 - Risques professionnels dans les scieries de la ville de Parakou en 2023
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Rose Christelle Nayeton MIKPONHOUE OLOU (1), Ibrahim MAMA CISSE (2), Fabien GOUNONGBE (2), Mênonli ADJOBIMEY VISSOH (1), Antoine Vikkey HINSON (1), Paul AYELO (1)
Présentateur : Rose Christelle Nayeton MIKPONHOUE OLOU
Etablissement : (1) Unité de recherche en santé au travail et environnement (URESTE)/ Faculté des Sciences de la Santé de Cotoonou, Cotonou, Benin; (2) Faculté de médecine de Parakou, Parakou, Benin
Introduction Lors de la production et de la transformation du bois, les travailleurs sont exposés à de multiples risques. La présente étude a pour objectifs de déterminer les facteurs de risque professionnels dans les scieries de la ville de Parakou en 2023.
Méthodes Il s’est agi d’une étude transversale, descriptive, à visée analytique qui s’est déroulée du 01 juin au 15 juillet 2023 et qui a inclus les travailleurs des scieries de la ville de Parakou sélectionnés par un échantillonnage exhaustif. Les informations collectées ont été saisies et analysées avec le logiciel Epi info 7.2.2.6. Une régression logistique a été réalisée pour rechercher les associations entre les risques professionnels et les variables indépendantes. Le seuil de significativité statistique était de 0,05.
Résultats Au total 215 travailleurs ont été enquêtés. L’âge moyen était de 36,13 ± 10,01 ans, le sexe masculin était le plus représenté (213) 99,07 %. Les nuisances les plus retrouvées étaient la poussière de bois (80,47 %), les solvants (61,86%) le bruit (36,28 %). Parmi ces travailleurs (126) 58,60 % étaient victimes d’un accident du travail et (67) 31,16 % présentaient des manifestations morbides dominées par les troubles musculosquelettiques (60) 27,91 %, ORL (16,74%) et dermatologiques (6,5%). Les conditions d’hygiène passables dans le milieu de travail (ORa= 1,96 ; p=0,0481) étaient significativement associées à la survenue des accidents du travail, et l’exposition aux substances chimiques nocives (ORa= 2,08 ; p=0,0231) à la survenue des maladies professionnelles.
Conclusion Les nuisances professionnelles sont multiples et sont sujets à de nombreux risques professionnels, d’où la nécessité de mettre en place des mesures de prévention adaptées et efficaces pour préserver la santé et le bien être des travailleurs de scierie.
Oui |
th9 p316 qualite de lair interieur des locaux a pollution non specifique accompagnement de lentreprise par lequipe pluridisciplinaire auteurs frederic denizot 1 catherine joseph 1 anne landi 1 ludwig mancer 1 etablissement 1 gims 13 marseille france presentateur frederic denizot |
Th9-P316 - Qualité de l’air intérieur des locaux à pollution non spécifique : accompagnement de l’entreprise par l’équipe pluridisciplinaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Frédéric DENIZOT (1), Catherine JOSEPH (1), Anne LANDI (1), Ludwig MANCER (1)
Présentateur : Frédéric DENIZOT
Etablissement : (1) GIMS 13, Marseille, France
Introduction La qualité de l’air intérieur (QAI) apparait comme un fort enjeu émergent du XXIe siècle, du fait des conséquences néfastes sur la santé avec un coût socioéconomique évalué à 20 milliards d’euros par an. Lors de la crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19, les entreprises ont découvert la nécessité de maintenir une bonne QAI dans les locaux à pollution non spécifique pour garantir la sécurité des salariés. Déjà avant cette crise, de nombreuses études ont démontré qu’une QAI dégradée avait un impact délétère sur l’état de santé des travailleurs, sur le bien-être et sur la productivité. La QAI est un risque professionnel que l’employeur doit évaluer dans son document unique d'évaluation des risques professionnels. Dans le cadre de ses missions de conseil, d’accompagnement et de surveillance de l’état de santé des salariés, les SPST doivent être en capacité d’apporter une réponse appropriée aux entreprises.
Objectif Construction par le SPST d’une démarche d’accompagnement des entreprises dans l’évaluation de la QAI se basant sur la réglementation et les données de la littérature.
Matériel et méthode Notre démarche débute par un diagnostic général qui comprend :
- un repérage des sources potentielles de pollution externe, dont le radon, et interne lors d’une visite sur site guidée par une trame d’aide au repérage,
- un diagnostic aération/ventilation,
- une étude métrologique de base (température, hygrométrie, taux de CO2).
Un diagnostic complémentaire ciblé est réalisé en fonction des conclusions de ce premier diagnostic. Une collaboration avec le laboratoire de chimie de la CARSAT sud-est nous offre des moyens d’investigation analytiques additionnels.
Ce diagnostic s’adapte aux obligations réglementaires des établissements recevant du public. Lorsque des symptômes sont allégués dans l’entreprise, nous avons défini un protocole de recueil épidémiologiques et de suivi médical à mettre en œuvre.
À l’issue, des mesures correctives et/ou préventives ainsi que des conseils sur la surveillance de la QAI sont proposés à l‘entreprise. Un suivi est réalisé à 6 mois.
Un webinaire bisannuel est proposé à nos adhérents ; il présente les enjeux, l’impact sur la santé et la manière de mettre en place une gestion efficace de la QAI.
Résultats Au total 30 entreprises ont participé au Webinaire QAI et 36 études QAI en entreprise ont été réalisées sur la période 2022-2023.
Conclusion La problématique de la QAI est encore trop méconnue par les entreprises malgré les signaux fort de l’enjeu sanitaire. Avec cette démarche pluridisciplinaire, le SPST remplit son rôle de conseil pour identifier ce risque et assurer sa prévention.
Oui |
th9 p317 evaluation de l impact des risques psychosociaux sur la sante des travailleurs dans l industrie aeronautique auteurs nesrine kammoun 1 rania nakhli 1 manel rahim 2 salma kamoun 3 siwar chemingui 1 sonia fehri 1 adel amri 3 etablissement 1 institut de sante et de securite au travail tunis tunisie 2 groupement de medecine de travail de nabeul nabeul tunisie 3 centre militaire de medecine de travail et de securite professionnelle tunis tunisie presentateur rania nakhli |
Th9-P317 - Évaluation de l'impact des risques psychosociaux sur la santé des travailleurs dans l'industrie aéronautique
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nesrine KAMMOUN (1), Rania NAKHLI (1), Manel RAHIM (2), Salma KAMOUN (3), Siwar CHEMINGUI (1), Sonia FEHRI (1), Adel AMRI (3)
Présentateur : Rania NAKHLI
Etablissement : (1) Institut de santé et de sécurité au travail, Tunis, Tunisie; (2) Groupement de médecine de travail de Nabeul, Nabeul, Tunisie; (3) Centre militaire de médecine de travail et de sécurité professionnelle, Tunis, Tunisie
Introduction L'industrie aéronautique est en constante évolution, engendrant des risques professionnels spécifiques, notamment en ce qui concerne les risques psychosociaux (RPS). En raison de contraintes temporelles importantes, les travailleurs de ce secteur rapportent une monotonie et un manque d'enrichissement dans leurs tâches, associés à des exigences liées à la qualité du produit final. L'évaluation des RPS au sein de cette main-d'œuvre est justifiée afin de mettre en place une approche globale de prévention des risques dans ce secteur professionnel.
Objectif Etudier l'impact des RPS sur la santé physique et psychologique des travailleurs dans l'industrie aéronautique.
Méthodes Il s'agit d'une étude transversale descriptive menée auprès des travailleurs d'une entreprise de de l’industrie aéronautique en Tunisie. L'étude a été menée sur une période de deux ans (2021-2022). Les données ont été collectées à l'aide du questionnaire Evolutions et Relations en Santé au Travail (EVREST) v.2019 lors de visites médicales périodiques dans l'entreprise.
Résultats Au total, 453 employés ont été inclus, principalement des hommes (64 %) avec un âge moyen de 32,2 ± 6,3 ans. Dix-huit pour cent des employés étaient soumis à des heures supplémentaires et à des horaires décalés, tandis que 75 % travaillaient sous une pression temporelle intense. De plus, 63 % des employés rencontraient des difficultés à concilier les obligations professionnelles et familiales. Près d'un tiers des travailleurs avaient une faible latitude décisionnelle, et 18 % avaient une faible autonomie au travail. La santé des employés était relativement altérée : troubles musculosquelettiques (54 %), troubles neuropsychologiques (22 %) et maladies cardio-respiratoires (19 %).
Conclusion Dans notre étude, nous avons observé une prévalence significative de la contrainte professionnelle parmi les travailleurs d'une entreprise aéronautique. Par conséquent, le développement d'une approche de prévention collective est crucial pour améliorer la santé sur ce lieu de travail.
Oui |
th9 p318 role de l infirmiere dans la prevention des comportements a risque auteurs audrey lo presti 1 stephanie bigot 1 sylvie ludop 1 laurence pruvost 1 kirushanthi sakthithasan 1 etablissement 1 ratp paris france presentateur audrey lo presti |
Th9-P318 - Rôle de l'infirmière dans la prévention des comportements à risque
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Audrey LO PRESTI (1), Stéphanie BIGOT (1), Sylvie LUDOP (1), Laurence PRUVOST (1), Kirushanthi SAKTHITHASAN (1)
Présentateur : Audrey LO PRESTI
Etablissement : (1) RATP, Paris, France
Les évolutions règlementaires de ces dernières années ont permis à l’IST d’être un acteur incontournable de la prévention et d’élargir son activité à la réalisation des entretiens infirmiers et des actions de prévention.
Dans le champ de la prévention des comportements à risque, en particulier des addictions avec et sans substances, cela se traduit par une implication de l’IST dans la prévention individuelle mais également collective permettant de tendre vers une prévention optimale.
La prévention individuelle s’effectue lors des ETI. Ces moments privilégiés avec le salarié sont un atout majeur afin d’instaurer une relation de confiance, et permettent à l’IST de réaliser le repérage précoce et l’intervention brève (RPIB). L’objectif du RPIB est de repérer les consommations de substances psychoactives à risque chez les salariés, et de délivrer une intervention brève afin de les inciter à modifier leur comportement.
En s’appuyant sur les outils du repérage précoce ainsi que sur des éléments de l’interrogatoire, l’IST assure l’accompagnement du salarié, notamment dans le cas du sevrage tabagique par le biais de la prescription des substituts nicotiniques, évalue le lien entre la consommation et le travail, et oriente vers le médecin du travail au moindre doute voire vers les spécialistes de l’addictologie.
Lors des entretiens, un dépistage urinaire à la recherche de substances psychoactives dans les urines peut être effectué pour les métiers de sécurité selon les protocoles définis par le médecin du travail lors de la délégation.
La prévention collective couvre les actions de sensibilisation sur le terrain et de formation auprès des salariés. Durant ces interventions, des ateliers interactifs sont proposés, et des supports de communication sont distribués afin de délivrer les messages de prévention.
Un accompagnement ainsi que des formations sont également mis en place pour les managers. Les IST sont impliquées dans les démarches de prévention collective portées par l’employeur.
La pandémie COVID a amené notre SPST à repenser à d’autres supports de prévention. Un parcours numérique reprenant les principaux messages de prévention sur cette thématique a ainsi été créé, et mis à disposition des salariés de l’entreprise.
Les salariés de la RATP sont particulièrement attachés à la relation de confiance instaurée avec le SPST. Ces dernières années, la prévention individuelle et collective a pris de l’ampleur avec l’IST au cœur du dispositif. La digitalisation des actions de prévention, en complément des actions de terrain, continue à se développer tout comme la création de supports sur les substances émergentes ainsi que sur les addictions comportementales (jeux).
Oui |
th9 p319 demarche de prevention des troubles musculosquelettiques chez les auxiliaires de petite enfance auteurs najah azzouz 1 vanessa reis loureiro 1 nour zeineldin 1 cecile fontanive 1 christophe garchery 1 etablissement 1 prevlink paris france presentateur najah azzouz |
Th9-P319 - Démarche de prévention des troubles musculosquelettiques chez les auxiliaires de petite enfance
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Najah AZZOUZ (1), Vanessa REIS LOUREIRO (1), Nour ZEINELDIN (1), Cécile FONTANIVE (1), Christophe GARCHERY (1)
Présentateur : Najah AZZOUZ
Etablissement : (1) Prevlink, Paris, France
Ces dernières années ; les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent 87 % des maladies professionnelles en France. Les auxiliaires de petite enfance font partie des travailleurs exposées à ce risque qui est souvent lié à la répétitivité des gestes effectués et aux contraintes organisationnelles. L’objectif de notre travail est d’analyser les situations de travail des auxiliaires de petite enfance, identifier les contraintes pouvant être source de TMS et proposer des solutions afin de prévenir ce risque.
La méthodologie de notre travail a consisté à faire une analyse documentaire en collectant les informations du rapport annuel, la fiche d’entreprise, les études de poste et les plaintes des salariés lors de la visite médicale et une analyse sur terrain par l’étude des conditions du travail par l’assistante en santé au travail et l’étude ergonomique par l’ergonome aussi bien un entretien avec la directrice et les salariés.
L’analyse documentaire a objectivé 3 maladies professionnelles déclarées dont 2 déjà reconnues, une inaptitude et 4 aménagements de postes pour pathologies périarticulaires. L’entretien avec la directrice de la crèche a objectivé un taux d’absentéisme important occasionnant une augmentation de la charge de travail des salariées avec manque de ressources humaines et finacières. L’observation des activités des salariées a permis d’identifier plusieurs situations contraignantes lors de la prise de biberon, en s’installant sur des fauteuils non adaptés,Pour le repas à l’assiette, elles sont assises sur des tabourets sans soutien dorsal en face de petites tables avec flexions et rotations du corps pour assister plusieurs enfants à la fois. La sieste des moyens et grands peut engendrer un inconfort lombaire à la suite de la position assise sans soutien dorsal, les petits sont portés par l’auxiliaire et installés dans des lits surélevés., elles devraient changer les 36 enfants une dizaine de fois dans la journée pour cela elles les portaient dans les bras, les installer sur des meubles parfois très hauts. À la fin de la journées les auxiliaires en poste devraient ranger tous les jouets dispersés au sol, faire le nettoyage et la désinfection des chaises, des tapis sur le sol et les petites tables.
A l’issu de ce travail nous avons proposé à la direction plusieurs solutions pour prévenir les risques TMS chez les auxiliaires tel que les fauteuils avec accoudoirs conforts, des tabourets avec soutien dorsal à roulettes pour les repas à tables, des tables en demi-lune afin d’avoir plus d’accessibilité aux enfants et une table à langer à hauteur réglable pour le change. Une bonne organisation e travail avec système de rotation et la sensibilisation aux gestes et postures sont recommandées
Oui |
th9 p322 risque hyperbare risque professionnel peu connu auteurs narada phlek 1 shainaze kadayer deye 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur narada phlek |
Th9-P322 - Risque hyperbare, risque professionnel peu connu
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Narada PHLEK (1), Shainaze KADAYER DEYE (1)
Présentateur : Narada PHLEK
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Le milieu hyperbare est un milieu où la pression est supérieure à la pression atmosphérique. Ces conditions peuvent se rencontrer dans certains travaux publics sous-marins, des travaux pétroliers, le percement de tunnels, le travail en caisson hyperbare.
L’évaluation des risques doit être faite selon les recommandations décrites dans le décret n°2011-45 du 11 janvier 2011 relatif à la protection des travailleurs intervenant en milieu hyperbare.
Les modalités de formation à la sécurité des travailleurs exposés au risque hyperbare sont exposées dans l’arrêté du 12 décembre 2016.
Suite à une étude de poste concernant un moniteur de plongée professionnel, le médecin du travail a été amené à documenter les risques inhérents à cette profession.
Le risque hyperbare peut entrainer à court terme des barotraumatismes de l’oreille moyenne et des poumons (surpression pulmonaire), des accidents de désaturation, des otites externes infectieuses, et à long terme une hypoacousie et ostéonécrose des grosses articulations (épaules, hanches et genoux).
Mais le moniteur de plongée est aussi exposé aux troubles musculosquelettiques.
La connaissance de ces risques permet au médecin du travail un suivi adapté de ces salariés particuliers, dont la plupart sont des travailleurs saisonniers, indépendants voire intérimaires. L’information des plongeurs et la prévention permettent de circonscrire ces risques.
Le plongeur professionnel bénéficie d’un suivi individuel renforcé (loi Travail 2017).
Le risque hyperbare est un risque peu connu des médecins du travail, bien souvent non plongeurs.
Pour les aider, une démarche conjointe et simplifiée a été proposée par la société française de médecine du travail et la société de physiologie et médecine subaquatiques et hyperbares en langue française qui recommandent depuis juillet 2016, un suivi annuel par le médecin du travail ainsi qu’une visité médicale de reprise après tout arrêt.
Un salarié en confiance avec son médecin du travail permet une visite médicale de qualité où les petits incidents survenus lors de l’hyperbarie sèche ou en plongée seront alors relatés par le salarié ou recherchés par le médecin du travail.
L’interrogatoire est nécessaire, de même que l’examen clinique général en insistant sur l’exploration cardio-vasculaire, respiratoire, audio-vestibulaire, ophtalmologique en s’aidant du bilan biologique orienté vers les désordres métaboliques voire d’autres examens complémentaires.
Le risque hyperbare est un risque peu connu des médecins du travail et nécessite de connaître les contraintes physiologiques cardiaques, respiratoires, métaboliques et thermiques du plongeur.
Oui |
th9 p323 prevalence des troubles du sommeil et de la vigilance chez les chauffeurs routiers professionnels auteurs sid ahmed sebiane 1 etablissement 1 ehu oran algerie presentateur sid ahmed sebiane |
Th9-P323 - Prévalence des troubles du sommeil et de la vigilance chez les chauffeurs routiers professionnels
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sid Ahmed SEBIANE (1)
Présentateur : Sid Ahmed SEBIANE
Etablissement : (1) EHU, Oran, Algerie
Les accidents de la voie publique constituent un problème majeur de santé publique en Algérie où les routes figurent parmi les plus meurtrières dans le monde. Les conducteurs professionnels sont concernés en première ligne et un grand nombre d’accidents les impliquant avait une relation avec la somnolence au volant.
Objectif de cette étude était de déterminer la prévalence la somnolence au volant et identifier ses principaux facteurs de risques chez cette catégorie professionnelle dans la ville d’ORAN.
Cette étude épidémiologique descriptive a intéressé (265) chauffeurs poids lourds. Le support de l’enquête est un questionnaire individuel comportant quatre rubriques, complété par l’index de la qualité du sommeil de Pittsburg, l’échelle d’Epworth et le questionnaire de Berlin.
Les résultats montraient que les chauffeurs constituaient une population particulièrement à risque : indice de masse corporelle élevé (62.3 %), tabagisme (48.3 %).
Leurs conditions de travail étaient difficiles : rythme atypique adopté par (49.1 %) des chauffeurs, (65.3 %) déclaraient parcourir de longues distances avec une durée quotidienne de travail supérieur à 12 h (26.4 %). La durée moyenne de sommeil le jour de travail était inférieur à 6 h (42.6 %).
Les troubles du sommeil étaient fréquents : (44.9 %) se déclaraient insomniaques, la somnolence au volant était rapportée par (88.7 %). Le syndrome d’apnée de sommeil a été suspecté chez (10.2 %) d’entre eux.
L’information et la sensibilisation sur les dangers de la somnolence au volant avec un suivi médical de qualité devraient permettre de protéger la santé de ces chauffeurs et d’améliorer la sécurité routière dans notre pays.
Oui |
th9 p324 exposition professionnelle aux diisocyanates auteurs niculina schiopu 1 etablissement 1 ast 67 haguenau france presentateur niculina schiopu |
Th9-P324 - Exposition professionnelle aux diisocyanates
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Niculina SCHIOPU (1)
Présentateur : Niculina SCHIOPU
Etablissement : (1) AST 67 , Haguenau, France
Introduction Publication le 3 août 2020 d’une restriction sur la mise sur le marché et l’utilisation pour la famille des diisocyanates. A compter du 24 août 2023, les diisocyanates ne pourront plus être utilisés comme substances telles quelles, comme constituant d’autres substances ou dans des mélanges pour usages industriels et professionnels sauf si leur concentration, individuellement et en combinaison, est inférieure à 0,1% en poids, ou que l’employeur ou le travailleur indépendant veille à ce que les utilisateurs industriels ou professionnels aient suivi avec succès une formation sur l’utilisation sûre des diisocyanates avant l’utilisation de la ou des substances ou du ou des mélanges.
Contexte A la suite de cette publication et aux plaintes des salaries exposées aux diisocyanates composant de mousses polyuréthanes, nous avons effectué une métrologie pour évaluer les niveaux d’exposition avant le déploiement d’une action de formation.
Méthodologie Nous avons décidé de réaliser après analyse de FDS et la réalisation d’études des postes de travail, 4 prélèvements de 4,4’-Methylenediphenyl diisocyanate (n°CAS 101-68-8 de 30 à 60 %), substance contenue dans le produit ISO 10-002-00 dans l’atelier moussage. Un salarié de chaque ligne a été équipé du système de prélèvement active de volume d’air. Les mesures ont été réalisées entre 9h et 16h. La mousse est la réaction chimique de 2 produits à savoir : ISO 10-002-00 et HA 24-271-00-97315223.
Résultats Les résultats des prélèvements obtenus sont en dessous de la VLEP8h. Ces résultats s’expliquent par le fait que les salariés ne sont directement en contact avec le produit contenant cette substance parce que la mousse est injectée automatiquement.
Conclusion L'analyse montrent que du 4, 4’ Methylenediphenyl diisocyanate aux postes moussage a été détecté mais il est non quantifiable. Parce que, le 4, 4’ Methylenediphenyl diisocyanate est classé susceptible de provoquer le cancer, d’asthme et d’allergie respiratoire, il est recommandé de porter les protections respiratoires lors des phases de nettoyage et d’ébavurage de la mousse et des gants imperméables multicouches à manches longues (caoutchouc butyle, éthylvinylalcool laminé, polyéthylène chloré).
Mots clés 4, 4’ Methylenediphenyl diisocyanate ; Valeurs limites d'exposition ; Prévention ;
Déclaration de liens d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
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th9 p325 recommandations pour la fixation de valeurs limites dexposition professionnelle vlep pour le protoxyde dazote auteurs dominique brunet 1 jerome thireau 1 valeurs sanitaires de reference comite dexperts specialise 1 metrologie groupe de travail 1 farida lamkarkach 1 amandine paillat 1 fatoumata sissoko 1 nathalie printemps 1 aurelie mathieu huart 1 fabrice michiels 1 benoit oury 1 olivier sorg 1 etablissement 1 anses maisons alfort france presentateur fatoumata sissoko |
Th9-P325 - Recommandations pour la fixation de valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) pour le protoxyde d’azote
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Dominique BRUNET (1), Jérôme THIREAU (1), « Valeurs Sanitaires De Référence » COMITÉ D’EXPERTS SPÉCIALISÉ (1), « Métrologie » GROUPE DE TRAVAIL (1), Farida LAMKARKACH (1), Amandine PAILLAT (1), Fatoumata SISSOKO (1), Nathalie PRINTEMPS (1), Aurélie MATHIEU HUART (1), Fabrice MICHIELS (1), Benoit OURY (1), Olivier SORG (1)
Présentateur : Fatoumata SISSOKO
Etablissement : (1) Anses, Maisons-Alfort, France
L’Anses a été saisie par la direction générale du travail (DGT) afin de mener les travaux d’expertise nécessaires à la fixation de valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) pour le protoxyde d’azote.
Le protoxyde d’azote est un gaz incolore utilisé en chirurgie, odontologie et comme adjuvant en mélange équimolaire avec de l'oxygène, pour ses propriétés anesthésiques et analgésiques. Il est également utilisé comme gaz propulseur, gaz de conditionnement ou agent oxydant, agent moussant et comme comburant dans différents secteurs d’activités (agroalimentaire, laboratoire d’analyses (spectrométrie), automobile et aérospatiale (ajout dans les combustibles)).
L'abus en usage récréatif de ce gaz, en augmentation ces dernières années en raison de ses propriétés euphorisantes, relaxantes et hallucinogènes, a clairement mis en évidence des effets indésirables pouvant être sévères tels que des troubles du rythme cardiaque, un risque d’asphyxie, des troubles psychiques et des atteintes neurologiques.
Sur la base des données scientifiques disponibles, l’Anses recommande une valeur limite d’exposition sur 8 heures (VLEP-8h) de 45 mg.m-3 afin de prévenir l’altération des performances cognitives.
Faute de donnée disponible permettant de définir une valeur court terme pour les effets toxiques du protoxyde d’azote, l’Anses recommande de ne pas dépasser, sur une période de 15 minutes, 5 fois la valeur de la VLEP-8h afin de limiter l’amplitude et le nombre des pics d’exposition, soit une valeur limite court terme pragmatique sur 15 minutes de 225 mg.m-3.
De plus, l’Anses recommande deux méthodes de mesure pour le contrôle de la VLEP-8h et une méthode de mesure pour le contrôle de la valeur limite court terme pragmatique sur 15 minutes.
Oui |
th9 p327 depistage des stupefiants en entreprise interet de qualifier les echantillons auteurs jenny becam 1 angeline kernalleguen 1 hannah creach 1 elodie fountis 1 julien dupouey 1 dimitri petinataud 1 etablissement 1 inovie marseille france presentateur julien dupouey |
Th9-P327 - Dépistage des stupéfiants en entreprise : intérêt de qualifier les échantillons
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Jenny BECAM (1), Angeline KERNALLEGUEN (1), Hannah CREACH (1), Elodie FOUNTIS (1), Julien DUPOUEY (1), Dimitri PETINATAUD (1)
Présentateur : Julien DUPOUEY
Etablissement : (1) INOVIE, Marseille, France
En France, la loi interdit la consommation et la détention de stupéfiants ainsi que la conduite avec un taux d’alcool dans le sang supérieur à 0,2 g/l ou 0,10 mg/l d'air expiré en cas de conduite d’un véhicule de transport en commun. Selon la loi en vigueur, un employeur est garant de la sécurité de ses collaborateurs et des usagers de ses services. Sous couvert du règlement intérieur, il est en donc en droit de réaliser le dépistage de stupéfiants et de l’alcoolémie au sein de son entreprise, notamment pour les postes à risques (bilans d’aptitude, campagnes collectives). Si les dépistages salivaires sont fréquemment utilisés, les performances de ces tests peuvent parfois aboutir à des situations complexes (THC faussement positif suite à la consommation de CBD). Le dépistage urinaire peut être privilégié dans le cadre d’un dépistage de stupéfiants inopiné ou en cas de contre-expertise exigée par un salarié. Si l’analyse de cette matrice biologique présente de meilleures performances, il existe toutefois des méthodes de fraudes aboutissant à un résultat faussement négatif. Pour valider le dépistage, des tests de qualification des urines peuvent être effectués par le laboratoire afin de vérifier la conformité de l’échantillon urinaire et d’assurer l’exactitude des résultats obtenus.
Nous présentons les caractéristiques de qualification des prélèvements urinaires de salariés effectués en entreprise et en laboratoire pour le dépistage des stupéfiants, suite à la mise en place d’une étape de qualification systématique de la conformité des échantillons urinaires selon les critères de SAMHSA/DOT. Sur la période d’octobre à décembre 2023, 898 dépistages ont été réalisés, mettant en évidence 68 tests positifs (principalement positifs au cannabinoïdes). Sur les 830 échantillons négatifs, 92 se sont révélés non conformes (11.1%), en présentant au moins 1 valeur anormale selon les critères de SAMHSA/DOT : suspicion de 13 cas de substitution (température <32ºC), 74 cas de dilution (créatinine <3.6 mmol/L) et 5 cas d’adultération de l’échantillon (nitrites >500 µg/mL). Une prestation de conseil est alors associée au rendu de résultat, indiquant que la non-conformité ne permet pas d’assurer la validité du recueil urinaire et peut engendrer des résultats faussement négatifs. Le médecin du travail peut ainsi s’appuyer sur ce conseil biologique pour requérir un prélèvement de contrôle.
La mise en place d’une étape de qualification de la conformité des urines a permis de détecter plus de 10% de tentatives de fraude. Cette procédure unique en laboratoire parait indispensable pour valider le dépistage des stupéfiants en entreprise et ainsi assurer la sécurité des salariés, notamment pour les métiers avec poste à risque.
Oui |
th9 p329 maintien en emploi dun travailleur handicape psychique presentant une tendinopathie conditions de reussite de la mise en place dun exosquelette auteurs christophe collomb 1 audrey charvet 1 soumiya bouzeraa 1 etablissement 1 agestra metz france presentateur christophe collomb |
Th9-P329 - Maintien en emploi d’un travailleur handicapé psychique présentant une tendinopathie : conditions de réussite de la mise en place d’un exosquelette
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Christophe COLLOMB (1), Audrey CHARVET (1), Soumiya BOUZERAA (1)
Présentateur : Christophe COLLOMB
Etablissement : (1) AGESTRA, Metz, France
Un salarié de 45 ans, en situation de handicap psychique, employé à la laverie d’une société de restauration collective, évoque des plaintes lombaires et scapulaires après une augmentation de sa charge travail. L’exploration médicale retrouve une tendinopathie de l’épaule droite.
Une étude de poste réalisée par une ergonome du Service de Prévention et de Santé au Travail Interentreprises met en évidence les contraintes du poste et propose une réorganisation spatiale du poste. Compte tenu de la situation psychique du salarié les aménagements sont peu suivis en raison de la modification profonde de ses repères. Une seconde action est envisagée : mettre à disposition un exosquelette. Dans ce contexte les questions quant à la réussite de ce déploiement concernent le rapport du salarié à son :
- Activité, dans le respect de sa gestuelle habituelle :
- présentation de l’équipement et de son intérêt avec un support vidéo, information de l’action auprès des collègues et de la disponibilité de l’équipe médicale pour répondre à ses interrogations ;
- essai d’un exosquelette léger.
- Entourage professionnel : action auprès du collectif de travail et de l’encadrement.
- Environnement physique de travail : prise en compte de la modification spatiale induite par l’équipement pouvant conduire à des incidents physiques et matériels.
Notion sous-estimée puisqu’un incident a endommagé l’exosquelette et a déclenché une angoisse importante du salarié quant à la poursuite de l’aménagement.
La reprise du travail, après une courte période d’entrainement à la mise en place de l'exosquelette, est réalisée à temps partiel avec un suivi par l’équipe médicale, sur site par l’infirmière et en consultation par le médecin.
Au cours du suivi les éléments suivants sont retrouvés :
- Acceptation totale voire fierté du salarié ;
- A distance, absence de symptomatologie douloureuse et de signes de rejet de l’équipement ;
- Bienveillance de l’entourage professionnel ;
- Diminution les contraintes biomécaniques ;
- Reprise à son temps de travail habituel.
La spécificité de cet aménagement repose sur la nécessité de ne pas bouleverser les repères et modes opératoires du salarié. A cet égard le matériel respecte les gestes professionnels du salarié tout en limitant les contraintes biomécaniques au poste. De la même façon, l’intégration du collectif à ce déploiement a facilité son acceptation. En revanche la prise en compte des déplacements du salarié équipé de l’exosquelette dans l’environnement de travail s’est avérée insuffisante.
Cette expérience montre la nécessité d’un important travail d’accompagnement en amont puis régulièrement lors de la mise en place d’un exosquelette pour permettre le maintien en emploi d’un salarié avec un handicap psychique.
Oui |
th9 p330 comment la communication entre differents acteurs et partenaires participe au maintien dans lemploi dun salarie en situation de handicap auteurs celine zind 1 ambar deschamps perdomo 1 marie laure kulichenski 1 william guessard 1 etablissement 1 acms juvisy sur orge france presentateur celine zind |
Th9-P330 - Comment la communication entre différents acteurs et partenaires participe au maintien dans l’emploi d’un salarié en situation de handicap ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Céline ZIND (1), Ambar DESCHAMPS PERDOMO (1), Marie Laure KULICHENSKI (1), William GUESSARD (1)
Présentateur : Céline ZIND
Etablissement : (1) ACMS, Juvisy-Sur-Orge, France
Lors des visites d'embauche, nous sommes parfois confrontés au manque de viabilité des aptitudes médicales. L'intervention de l'équipe pluridisciplinaire est alors essentielle pour comprendre l'activité réelle des salariés et faciliter la prise de décision .
À partir de la situation d'un salarié présentant un handicap visuel non congénital (choriorétinite toxoplasmique bilatérale avec une acuité visuelle de 1/10 à droite et de 3/10 à gauche) adressé au SPSTI dans le cadre d'un apprentissage de cuisinier en restauration collective, nous montrerons qu'il est possible de sécuriser le parcours professionnel et par conséquent améliorer la santé globale du salarié.
L'objectif initial de l’étude était de prévenir la désinsertion professionnelle de ce salarié qui avait eu un parcours professionnel chaotique et de le maintenir dans l'emploi. Au regard de l’éventuelle discordance entre la situation médicale et l’orientation professionnelle choisie validée par les organismes de recherche d’emploi, une étude ergonomique a été demandée par le médecin du travail afin d’identifier entre autres ses capacités à tenir le poste tout en garantissant une autonomie de travail nécessaire dans ce type d’activité.
L’analyse de l’activité a permis d’identifier les nombreuses stratégies mises en place pour réaliser les différentes tâches mais également les difficultés rencontrées dans l’exécution de celles-ci. Des préconisations nécessaires pour la promotion de la santé ont été formulées. En outre, l’observation de poste a permis de confirmer que le salarié pouvait occuper son poste de travail et de conseiller l’entreprise sur les actions à mettre en place. De plus à l'issue de cette étude, le médecin du travail de l'établissement a mis en relation différents acteurs : l'entreprise, sa mission handicap et l'école afin d’assurer le suivi du salarié et la mise en place des préconisations formulées.
La collaboration entre l’employeur, le SPSTI (médecin du travail et ergonome) et la mission handicap a permis de confirmer le maintien dans l’emploi qui semblait compromis initialement et a affirmé l’adéquation de la situation médicale et de l’orientation professionnelle chez un salarié destiné à être mis inapte.
D’une manière générale, il semblerait pertinent d’initier, pour les salariés ayant fait l’objet d’une inaptitude au poste ou bénéficiant d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, un partenariat avec le pôle emploi et les SPSTI. En effet une réflexion pourrait être menée en amont des propositions de poste faites aux demandeurs d’emploi afin de porter une meilleure politique de prévention de désinsertion professionnelle.
Oui |
th9 p331 la mobilisation de l ergonome lors d un projet architectural auteurs charlotte milot gaillard 1 sophie bourgogne petit 1 etablissement 1 agestra yutz france presentateur sophie bourgogne petit |
Th9-P331 - La mobilisation de l'ergonome lors d'un projet architectural
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Charlotte MILOT-GAILLARD (1), Sophie BOURGOGNE-PETIT (1)
Présentateur : Sophie BOURGOGNE-PETIT
Etablissement : (1) AGESTRA, Yutz, France
Les Services de Prévention et de Santé au Travail (SPSTI) ont un rôle de prévention, de conseil, de surveillance de l’état de santé des salariés et de veille sanitaire pour l’ensemble de leurs adhérents.
Dans le cadre d’un projet architectural (conception, construction, réhabilitation, réaménagement de locaux), plusieurs constats peuvent être faits :
- Une méconnaissance de la pluralité des missions subsiste auprès des adhérents concernant les compétences et les ressources mobilisables dans le cadre de la fonction de conseil du SPSTI ;
- Une sollicitation tardive du SPSTI et notamment du médecin du travail dans les projets avec par conséquent des marges de manœuvre limitées ;
- Un manque de communication concernant les projets des adhérents auprès des acteurs du SPSTI.
La méthodologie de l’ergonome dans ce type de projet passe avant tout par la compréhension des besoins, des objectifs, des enjeux et de l’activité réelle de l’entreprise adhérente. Cette démarche ergonomique et participative vise à analyser les différents aspects des situations de travail, via :
- Des rencontres avec les différents acteurs du projet ;
- Des entretiens individuels ou collectifs avec les salariés ;
- Des observations et des analyses des situations réelles de travail ;
- La co-construction d’un plan d’actions suite à la mise en avant de l’état des lieux réalisé ;
- La projection des activités et des futurs utilisateurs dans le nouvel environnement de travail.
La participation du SPSTI et de l’ergonome au projet n’est pas un frein à la collaboration avec la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre.
L’intérêt d’intégrer l’ergonome et le SPSTI aux prémices du projet permet de prévoir une activité à moindre risque pour la santé des salariés, avec des conditions de travail améliorées en termes de tâches, de gestes, d’environnement, d’utilisation des machines, de circulation…
Cette approche pluridisciplinaire, globale et participative permettra de :
- Favoriser la conduite du changement ;
- Créer un dialogue entre les acteurs du projet ;
- Eviter les écueils actuels, les dysfonctionnements et les coûts financiers supplémentaires ;
- Intégrer dans les repères de conception la santé, la sécurité et le confort des usagers ;
- Apporter une connaissance de l’activité de travail ;
- Constituer un cahier des charges ;
- Solliciter les usagers via des groupes de travail et des simulations de l’activité future.
En agissant le plus en amont possible, les marges de manœuvre et d’opportunité sont maximisées et garantissent la prise en compte des différents aspects des situations de travail.
Cette démarche aboutit à des décisions partagées pour la construction d’un projet commun et élabore des fondations solides pour la réussite du projet architectural.
Oui |
th9 p332 accompagnement d un projet en prevention primaire auteurs helene longour 1 amelie antonicelli 1 etablissement 1 msa auvergne clermont ferrand france presentateur helene longour |
Th9-P332 - accompagnement d'un projet en prévention primaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Helene LONGOUR (1), Amelie ANTONICELLI (1)
Présentateur : Helene LONGOUR
Etablissement : (1) MSA AUVERGNE, Clermont-Ferrand, France
Introduction Le Laboratoire Interprofessionnel de Production (LIP) produit des ferments et levains d’affinage pour la fabrication de fromages et de charcuteries.
Son directeur a contacté le service Santé Sécurité au Travail (SST) de la MSA Auvergne afin d’être accompagné sur la réflexion des postes de récoltes des micro-organismes.
Contexte Cette entreprise a pour projet de concevoir un nouveau site professionnel afin d’agrandir sa structure et d’améliorer les démarches qualité, hygiène, sécurité et organisation du travail.
Objectifs Intervention en prévention primaire du service SST concernant la conception d’un nouveau laboratoire, sur les postes de récoltes particulièrement à risque de Troubles Musculosquelettiques (TMS) avec des symptômes douloureux décrits chez plusieurs opérateurs.
Observations du poste de travail Les opérateurs prennent dans un chariot inox, des piles de boîtes de pétri qu’ils déposent sur une palliasse. Ils enlèvent le couvercle de la boîte, raclent à l’aide d’un petit râteau les levures et bactéries formées à la surface de la gélose puis referment la boîte récoltée sur la paillasse. Les souches tombent dans un contenant de 40 cm de hauteur disposé sur le plan de travail, ce qui engendre des postures contraignantes au niveau des membres supérieurs. Puis, les opérateurs transportent les boîtes récoltées jusqu’à la laverie à l’aide d’un chariot roulant.
Méthodologie Mobilisation de la direction - Récolte des données interne à l’entreprise -Observations des postes de travail - Auto confrontation vidéo avec les opérateurs -Construction d’un cahier des charges avec démarche participative - Simulation de l’activité future de travail - Création d’un prototype de paillasse - Validation des prototypes et acquisition des nouvelles palliasses
Les changements apportés au poste de récolte Les paillasses ont été intégrées au sein du nouveau laboratoire. Aujourd’hui, les opérateurs peuvent alterner entre la position assise et debout grâce à une hauteur de paillasse réglable. La hauteur des contenants a été réduite grâce à un trou conçu dans le plan de travail. Les opérateurs n’ont plus à transporter les boites récoltées dans un chariot jusqu’à la laverie. Désormais, elles sont déposées sur un tapis roulant intégré à la paillasse.
Conclusion L’équipe SST est intervenue en prévention primaire en particulier sur la conception du poste de récolte. Cette démarche innovante intégrant la participation des opérateurs de l’entreprise et l’équipe SST a permis une prévention sur les situations à risque de TMS à ce poste de travail. L’étude menée par le service SST a également permis à l’entreprise d’appréhender le projet en intégrant le travail humain dans les choix de conception du nouveau laboratoire.
Oui |
th9 p333 retour de pratique des visites de mi carriere dans une entreprise a predominance tertiaire auteurs tatiana legkobyt 1 etablissement 1 efficience sante au travail paris france presentateur tatiana legkobyt |
Th9-P333 - Retour de pratique des visites de mi-carrière dans une entreprise à prédominance tertiaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Tatiana LEGKOBYT (1)
Présentateur : Tatiana LEGKOBYT
Etablissement : (1) Efficience Santé au travail, Paris, France
Introduction La visite de mi-carrière a été créée par la loi du 2 aout 2021. Elle doit comporter entre autres l’évaluation des risques de désinsertion professionnelle.
Matériel et méthodes Pour la réaliser dans une société en majorité tertiaire, nous avons créé un questionnaire d’aide de repérage des facteurs de risque de désinsertion professionnelle, et l’avons utilisé lors de toutes les visites de mi-carrière pendant l’année 2023. Nous avons analysé les principaux facteurs de risque de désinsertion professionnelle, des risques psycho-sociaux, la morbidité, des informations sur le statut de l’aidant familial et les avons comparé aux données de l’entreprise dans son intégralité et aux données nationales disponibles.
Résultats Les salariés, ayant bénéficié de la visite mi-carrière ont déclaré avoir été exposés dans leur carrière aux facteurs de pénibilité (10,80%), d’avoir des antécédents de burn out, de dépression ou de conflit grave au travail (30,68%), d’avoir peur pour leur poste (13,07%), de devoir agir en opposition avec leurs valeurs (4,55%), de ne pas avoir suffisamment d’autonomie dans leur travail (5,68%), d’être en surcharge de travail (25,86%), d’avoir des relations altérées avec leurs collègues (4,02%), d’être un aidant familial (13,07%).
Le suivi individuel a été adapté en cas de besoin et les salariés orientés vers les interlocuteurs appropriés (médecin traitant, assistante sociale, psychologue du travail, etc).
Conclusions L’emploi d’un questionnaire d’aide de repérage des facteurs de risque de désinsertion professionnelle lors de la visite de mi-carrière peut constituer une aide à la réalisation et à la délégation de cette visite.
Oui |
th9 p334 dependance nicotinique et motivation a larret du tabac chez des employes dune plateforme petroliere auteurs nehla rmadi 1 nada kotti 1 imen sellami 1 mounira hajjaji 1 mohamed larbi masmoudi 1 kaouthar jmal hammami 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu hedi chaker de sfax sfax tunisie presentateur nehla rmadi |
Th9-P334 - Dépendance nicotinique et motivation à l’arrêt du tabac chez des employés d’une plateforme pétrolière
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nehla RMADI (1), Nada KOTTI (1), Imen SELLAMI (1), Mounira HAJJAJI (1), Mohamed Larbi MASMOUDI (1), Kaouthar JMAL HAMMAMI (1)
Présentateur : Nehla RMADI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles - CHU Hédi Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie
Introduction Les effets du tabagisme sur la santé sont incontestables. Il constitue le principal facteur de risque des maladies chroniques les plus meurtrières. Dans le monde du travail, il constitue un des risques les plus graves pesant sur la sécurité des salariés particulièrement dans les entreprises pétrolières.
Objectifs Evaluer la dépendance nicotinique et la motivation à l’arrêt du tabac chez des salariés œuvrant sur un champ pétrolier isolé afin de mettre en place une stratégie de lutte anti-tabac.
Matériel et méthodes Etude descriptive, transversale basée sur un auto- questionnaire anonyme menée pendant six mois du 1er Janvier au 30 Juin 2018. Elle avait concerné 94 salariés œuvrant dans un champ pétrolier on shore. La dépendance tabagique a été évaluée par le test de Fagerström et la motivation à l’arrêt par le score de Richmond.
Résultats Notre population était exclusivement masculine avec un âge moyen de 35 ans. La majorité des salariés était mariée (71,2%). Environ la moitié (50,8%) avait un niveau d’études supérieur. L’ancienneté moyenne au poste du travail était de 12,4 ans. La prévalence du tabagisme actif était de 37,5%. Une moyenne à forte dépendance tabagique était notée chez 16,12% des employés. La moitié de notre population avait l'intention d’arrêter le tabagisme et 25 % des fumeurs actifs avaient une bonne motivation à l’arrêt du tabac. L’analyse univariée a montré que la moyenne à forte dépendance tabagique était significativement associée au temps de réveil-première cigarette inférieure à 5 minutes (p=0.038), au nombre de cigarettes fumées supérieur à 10 par jour (p=0,003), au fait de fumer lorsque l’on est malade (p=0,003) et au fait de fumer à un rythme plus soutenu le matin que l’après-midi (p=0,004). Enfin, l’ancienneté du tabagisme et la bonne motivation à l’arrêt du tabac n’étaient pas liés à la forte dépendance nicotinique.
Conclusion Cette étude met en évidence d’une part l’importance du tabagisme chez les employés de cette plateforme pétrolière et d’autre part l’existence d’une bonne motivation à l’arrêt du tabagisme. Ceci souligne l’intérêt de la mise en place d’une stratégie de lutte anti-tabac au sein de cette société afin de préserver la santé et la sécurité au travail.
Oui |
th9 p335 impact du travail a horaires atypiques sur la qualite de vie des travailleurs auteurs nawres gannoun 1 dorra brahim 1 dorra aouida 2 imen youssef 3 imen yousfi 1 ghada bahri 1 mariem mersni 1 nizar ladhari 1 etablissement 1 service de pathologies professionnelles et d aptitude au travail hopital charles nicolle de tunis tunis tunisie 2 service de sante au travail centre hospitalo universitaire de caen caen france 3 service de medecine de travail hopital mongi slim la marsa tunis tunisie presentateur dorra aouida |
Th9-P335 - Impact du travail à horaires atypiques sur la qualité de vie des travailleurs
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Nawres GANNOUN (1), Dorra BRAHIM (1), Dorra AOUIDA (2), Imen YOUSSEF (3), Imen YOUSFI (1), Ghada BAHRI (1), Mariem MERSNI (1), Nizar LADHARI (1)
Présentateur : Dorra AOUIDA
Etablissement : (1) Service de Pathologies Professionnelles et d'Aptitude au Travail Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie; (2) Service de Santé au Travail , Centre Hospitalo-Universitaire de Caen, Caen, France; (3) Service de Médecine de Travail , Hôpital Mongi Slim La Marsa, Tunis, Tunisie
Introduction :
Le travail à horaires atypiques est responsable d’une désynchronisation entre les rythmes physiologiques du travailleur et le cycle veille-sommeil imposé. Ceci entraîne une perturbation de la durée et de la qualité du sommeil, une baisse de la vigilance, ainsi que des problèmes de santé physique et mentale aboutissant ainsi à une altération de l e a qualité de vie (QDV) du salarié.
Objectif Etudier la QDV des salariés travaillant à horaires atypiques selon le questionnaire 36-Item Short Form Survey (SF-36)
Méthodes :
Etude transversale, descriptive menée auprès des employés travaillant à horaires atypiques qui ont consulté le service de médecine du travail de l’hôpital Charles Nicolle durant une période de deux ans (2022-2023). Les caractéristiques socio professionnelles ont été recueillies des dossiers médicaux des patients. Un entretien téléphonique a été mené pour répondre au questionnaire SF-36. Ses 36 items évaluent huit dimensions : activité physique (physical function: PF); limitations dues à l’état physique (role physical: RP); douleurs physiques (bodily pain: BP); santé perçue (general health: GH); vitalité (vitality: VT); vie et relation avec les autres (social function: SF); limitations dues à l’état psychique (role emotional: RE) et santé psychique (mental health: MH)
Résultats Au total, 119 parmi 124 ont répondu au questionnaire, soit un taux de réponse de 95%. Notre population avait un âge moyen de 44,38 (+/- 9,3) ans avec une légère prédominance féminine (61 femmes soit 51,3%). Les secteurs d’activités les plus fréquents étaient : la santé (41,2%), le câblage électronique (15,1%) et le transport (9,2%). Les employés occupaient les postes d’ouvrier (34,5%), d’infirmier (11,8%), de technicien supérieur (10,1%) et de chauffeur (8,4%). Les interrogés avaient un travail posté type 3*8 dans 51,3, type 2*8 dans 25,2% (matin et après-midi) avec une alternance hebdomadaire. Un travail de nuit fixe a été noté chez 16,8% des cas. Le score global moyen du SF-36 était de 58,12+/-19,08 /100 et les items les plus altérés étaient ceux relatifs aux limitations dues à l’état physique (RP= 41,44) et psychique (RE=51,46) ainsi que l’item relatif à la vitalité (VT=52,54).
Conclusion D'après les résultats de cette étude, le travail à horaires atypiques pourrait avoir un impact négatif sur la qualité de vie des travailleurs. A cet effet, une surveillance médicale de ces travailleurs est nécessaire pour détecter précocement les troubles de santé liés à cette organisation du travail.
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th9 p336 role ist dans la gestion des accidents graves de personnes auteurs salima zerrour 1 marion paris 1 florence merat 1 hanna chaze 1 corinne drucker 1 kirushanthi sakthithasan 1 etablissement 1 ratp paris 75012 france presentateur salima zerrour |
Th9-P336 - rôle IST dans la gestion des accidents graves de personnes
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Salima ZERROUR (1), Marion PARIS (1), Florence MERAT (1), Hanna CHAZE (1), Corinne DRUCKER (1), Kirushanthi SAKTHITHASAN (1)
Présentateur : Salima ZERROUR
Etablissement : (1) RATP, Paris 75012, FRANCE
Chaque année, la Ratp compte une centaine d’accidents graves de personnes (AGP). Ces accidents, cause majeure des AT chez les conducteurs de métro/RER, sont à l’origine de conséquences physiques, psychologiques, et socio-économiques importants dans cette population.
Le rôle du SPST, notamment de l’IST, dans la prise en charge précoce d’un conducteur métro/RER RATP ayant vécu un AGP peut s’avérer essentiel. Il s’inscrit dans le champ de la prévention secondaire et a pour objectif de lutter contre la désinsertion professionnelle.
L’accompagnement de l’IST se décline en plusieurs étapes :
- intervention dès l’information de l’accident via L'outil informatique d’entreprise "acciline".
- appel de l’agent concerné entre le 3ème jour et le 1er mois suivant l’accident pour évaluer le degré de stress via l’échelle de stress. En l’absence de contact durant le 1er mois évaluation du stress post-traumatique via le questionnaire simplifié PCLS 5 le plus tôt possible. L’IST en informe le médecin de secteur et consigne les informations sur son dossier médical informatisé.
- orientation de l’agent vers le médecin spécialisé en EMDR précoce le plus rapidement possible, après avis du médecin du travail dans un délai inférieur à 1 mois.
- proposition d’une visite médicale avec le médecin du travail si besoin,
- rappel de l’agent 2 à 3 jours avant le rdv pour confirmer et assurer le suivi,
- suivi et rappel de l’agent 1 semaine après la fin de ses séances pour évaluer le bénéfice de ses séances d’EMDR à l’aide d’un questionnaire. L’IST en informe le médecin spécialiste et le médecin du travail de secteur, et propose à l’agent de revoir l’un d’entre eux si besoin.
L’IST peut intervenir également en soutien :
- auprès de ses collègues pour les aider à la réalisation de l’entretien téléphonique ou physique avec l’agent
- auprès du collectif de travail de l’agent impacté.
La coordination des différentes étapes de prise en charge est assurée par deux infirmières de la cellule de prévention des RPS du SPST en lien avec les médecins du travail et le médecin spécialisé en psycho traumatisme. L’objectif est d’encadrer et d’accompagner l’agent afin que ce dernier bénéficie d’une prise en charge optimale pour favoriser la reprise d’une activité professionnelle dans les meilleures conditions.
Après quelques mois de mise en place de ce protocole, les résultats de cet accompagnement pour 2023 sont en cours d’analyse. (données chiffrées disponibles sur le poster pour le congrés).
Oui |
th9 p337 sante mentale et resilience dans un environnement sous haute tension lhopital auteurs sandy proust 1 nicola croce 1 etablissement 1 gustave roussy cancer campus villejuif france presentateur sandy proust |
Th9-P337 - Santé mentale et résilience dans un environnement sous haute tension: l’hôpital
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sandy PROUST (1), Nicola CROCE (1)
Présentateur : Sandy PROUST
Etablissement : (1) Gustave Roussy Cancer Campus, Villejuif, France
Plus de mille cinq cents ans d’histoire complexe et tumultueuse ont façonné l’hôpital d’aujourd’hui. L'environnement économique, social et politique, étant aussi en changement constant, a exercé en conséquence une influence permanente sur le fonctionnement des hôpitaux. L’hôpital en France, devenu « hôpital-entreprise », ainsi relégué au rang des organisations du travail sous pression, mettant le soin sous tension, n’échappe pas à cette réalité, plus particulièrement depuis ces vingt dernières années avec la mise en place de la tarification à l’activité : flot interrompu des réformes, renouvellement profond et intense des modèles économiques et gestionnaires de rationalisation, patient-acteur du système de soins, évolution de l’offre de soins, innovations technologiques, changements organisationnels… et la crise Covid-19 est passée par là avec ses impacts multiples qui ont mis à rude épreuve l’ensemble du système. Le monde hospitalier en perpétuel changement fait incontestablement partie de ses secteurs d’activité sous haute tension avec plus particulièrement le risque d’épuisement professionnel, représentant un enjeu majeur pour l’employeur et un défi de taille pour les acteurs de la prévention et de la santé au travail. Dans de telles conditions d’exercice, est-il possible de soigner sans user ? Malgré les turbulences qui traversent le monde hospitalier, qu’est-ce qui maintient la vitalité du système et soutient les facteurs protecteurs de la santé au travail ?
Nous partagerons des retours d’expérience des stratégies de prévention que nous déployons à ses trois niveaux (dépistage, formation, accompagnement) dans le cadre d’une démarche structurée et dynamique fondée sur une approche co-construite, pluridisciplinaire et responsabilisante de l’ensemble des acteurs du système. Si les facteurs de risque sont aujourd’hui connus, nous mettrons également en lumière les facteurs de résilience à promouvoir notamment grâce à des approches mêlant la méthodologie des Espaces de Discussion centrés sur le travail et l’Appreciative Inquiry ou Approche (enquête) Appréciative. Nous verrons comment ces démarches appliquées dans le domaine de la santé contribuent à la prévention de l'épuisement professionnel en explorant les points d’appui, les ressources et les potentiels tant sur le plan individuel, collectif qu’organisationnel. En cela, il s’agit de trouver un juste équilibre entre la perspective de la résolution de problèmes et la posture appréciative pour mettre en lumière et exploiter ce qui fonctionne bien, favorisant ainsi des ressources humaines plus résilientes, engagées et épanouies.
Oui |
th9 p338 etude de limpact des conditions de travail sur la reserve ovarienne via lanalyse de la variation de lage de survenue de la menopause naturelle chez les femmes en activite professionnelle auteurs ines rassas 1 samia machghoul 1 marouene hayouni 1 noura bel hadj 1 irtyah merchaoui 1 neila chaari 1 charfeddine amri 1 mohamed akrout 1 adnene henchi 1 etablissement 1 departement d ergonomie et de medecine du travail faculte de medecine de monastir monastir tunisie presentateur samia machghoul |
Th9-P338 - Etude de l’impact des conditions de travail sur la réserve ovarienne via l’analyse de la variation de l’âge de survenue de la ménopause naturelle chez les femmes en activité professionnelle.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ines RASSAS (1), Samia MACHGHOUL (1), Marouène HAYOUNI (1), Noura BEL HADJ (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Neila CHAARI (1), Charfeddine AMRI (1), Mohamed AKROUT (1), Adnène HENCHI (1)
Présentateur : Samia MACHGHOUL
Etablissement : (1) Département d'Ergonomie et de Médecine du Travail-Faculté de Médecine de Monastir, Monastir, Tunisie
Objectif Analyser les facteurs professionnels associés à l’âge de survenue de la ménopause naturelle (AMN) chez une population de femmes professionnellement actives dans la région de Monastir.
Matériel et Méthodes Il s’agit d’une étude transversale rétrospective, conduite auprès d’un échantillon de femmes ménopausées recrutées parmi la population active féminine de la région de Monastir. Ont été exclues les femmes ayant subi une ménopause iatrogène. La collecte des données a été réalisée grâce à un questionnaire préétabli portant sur les caractéristiques sociodémographiques, médicales, reproductives et professionnelles des participantes. Le questionnaire standardisé de Karasek a été utilisé pour évaluer les risques psychosociaux au travail.
Résultats Notre population d’étude a inclus un total de 226 femmes naturellement ménopausées. L’âge moyen à la ménopause des participantes a été de 47,1±4,2 ans. Selon l’analyse univariée, l’âge de survenue de la ménopause a été significativement associé au niveau éducatif (p=0,009), à l’Indice de masse corporelle (IMC) (p<10-3), à l’utilisation des contraceptifs oraux (p=0,003), à l’âge à la dernière naissance (p<10-3) et à la gestité (p<10-3). En ce qui concerne les facteurs professionnels étudiés, le rythme de travail (p<10-3), l’ancienneté professionnelle (p<10-3), le type du secteur d’activité (p<10-3), la catégorie professionnelle (p=0,007) et l’exposition aux produits chimiques (p=0,009) ont été significativement associés à l’AMN. Le modèle final explicatif de la variation de l’âge de ménopause naturelle chez notre population d’étude a permis de retenir comme facteurs de risque de ménopause précoce : le haut niveau éducatif (p=0,032; β= -0,12; IC95%=[-2,22 ; -0,10]) et le travail en horaires atypiques (p=0,013; β= -0,14; IC95%=[-2,46 ; -0,29]). Par ailleurs, une ménopause tardive a été liée à une ancienneté professionnelle élevée (p<10-3; β=0,48 ; IC95%= [0,21 ; 0,34]) et à une ménarche tardive (p=0,02 ; β= 0,13 ; IC95%= [0,07 ; 0,82]).
Conclusion Certaines conditions de travail et expositions professionnelles pourraient jouer un rôle considérable dans la détermination de l’âge de survenue de la ménopause chez les femmes en activité professionnelle. Le caractère modifiable de ces facteurs justifie la poursuite des recherches et la sensibilisation des médecins du travail et des femmes en âge de procréer, ainsi que la mise en place de mesures préventives adéquates sur les lieux de travail
Oui |
th9 p339 sante et securite au travail au niger de l independance a nos jours etat actuel contraintes et perspectives auteurs mohamed diabate 1 rokhaya faye 2 ibrahim yacouba 3 alassane seydou 4 etablissement 1 ssti03 vichy france 2 caisse nationale de securite sociale du niger niamey niger 3 ministere de lemploi et du travail niamey niger 4 centre des sciences du gout et de lalimentation csga dijon dijon france presentateur mohamed diabate |
Th9-P339 - Santé et sécurité au travail au Niger de l'indépendance à nos jours : État actuel, contraintes et perspectives
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Mohamed DIABATE (1), Rokhaya FAYE (2), Ibrahim YACOUBA (3), Alassane SEYDOU (4)
Présentateur : Mohamed DIABATE
Etablissement : (1) SSTI03, Vichy, France; (2) Caisse Nationale de Sécurité Sociale du Niger, Niamey, Niger; (3) Ministère de l’Emploi et du Travail, Niamey, Niger; (4) Centre des Sciences, du goût et de l’Alimentation, CSGA, Dijon, Dijon, France
Objectif : Faire le point actuel de la sécurité et santé au travail au Niger tout en déterminant les principales forces et faiblesses en vue de proposer des recommandations pour la pratique de la médecine du travail.
Méthode : Cette étude inspirée du thème central de la première journée scientifique de la société Nigérienne de Médecine du travail, reposait sur les textes législatifs et réglementaires relatifs à la santé et sécurité au travail et d'un auto-questionnaire envoyé par mail en décembre 2018 à tout le répertoire des médecins du travail et des médecins en spécialisation. L'auto-questionnaire comportait les données sociodémographiques et professionnelles, les contraintes dans leur exercice, les recommandations pour améliorer les pratiques de la médecine du travail, la participation à une société savante, et à une collaboration internationale. L'analyse des données a été effectuée au moyen des logiciels Epi Info 7.1.3® et SAS®.
Résultats : Au Niger, la médecine du travail est une spécialité peu connue et peu valorisée auprès des autres collègues et à l’université, d’où le peu d’intérêt qui lui est accordé. Le Niger compte 35 médecins du travail (MT) incluant les médecins en cours de spécialisation. L’âge moyen des participants était de 43,9 ans avec une prédominance masculine (80%). La plupart (93,33%) des MT était titulaire d’un Diplôme d’études spécialisées (DES). Un tiers des médecins exerçait dans un établissement de santé (public ou privé). 60 % des MT n’avaient pas de contraintes hiérarchiques dans l’exercice de leur activité. Une grande partie avait des contraintes temporelles, matérielles et financières. 60% des MT réalisaient des évaluations des risques professionnels, des études de recherche et participaient aux activités du comité de sécurité et de santé au travail (CSST). Plus de la moitié (53,33%) des MT continuaient à réaliser des soins curatifs ou prenaient en charge des urgences thérapeutiques. 3/4 des MT étaient membre d’au moins une société savante qui est la société nigérienne de médecine du travail (SONIMET) et/ou l’Association Nationale de Formation Continue en Allergologie (ANAFORCAL).
Conclusion : La santé au travail est une spécialité à promouvoir au Niger. Notre étude a permis de montrer que la santé au travail est peu impactée par les quelques textes législatifs et réglementaires existants, pas plus que par l’application des conventions internationales ratifiées et des décrets et textes nationaux, habituellement négligés. Cet état des lieux a incité les médecins du travail à proposer dix recommandations principales pour impulser un élan nouveau à la santé au travail au Niger.
Oui |
th9 p341 la question du temps dans le monde du travail auteurs cecile jubine 1 jenny maffeis 1 cedric julien 1 etablissement 1 chu montpellier montpellier france presentateur cecile jubine |
Th9-P341 - La question du temps dans le monde du travail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Cécile JUBINE (1), Jenny MAFFÉÏS (1), Cédric JULIEN (1)
Présentateur : Cécile JUBINE
Etablissement : (1) CHU Montpellier, Montpellier, France
L’individu est confronté à la question de la temporalité dans son quotidien. Celle-ci pourrait s’envisager sous l’angle du temps chronique qui représente un repère dans la vie personnelle et professionnelle de la personne. Mais cette temporalité peut aussi être questionnée sous l’angle du temps psychique et du temps suspendu.
La question du temps, outre les notions de temps de travail, est une piste intéressante à explorer dans le cadre de la prévention des risques psychosociaux. Cela est d’autant plus vrai avec l’appui de psychologues au sein de l’équipe pluridisciplinaire en santé au travail.
Le temps chronique ou le temps mesurable, semble actuellement mis à mal avec notamment la tendance à l’hyper connexion et à l’accélération des rythmes dans leur exigence de l’immédiateté.
Le temps psychique ou le temps du vécu qui participe à la construction de l’individu serait dilué de par le temps imposé au sein des organisations de travail.
Enfin Le temps suspendu, quel que soit sa forme (congés, arrêt de travail, disponibilité), est nécessaire pour développer une prise de recul dans son travail.
Ce questionnement est d’autant plus utile dans les métiers de soignants avec un haut niveau d’engagement professionnel. Le travail est un des piliers qui nous construit sur le plan social et identitaire. L’absentéisme pouvant être vécu comme culpabilisant d’un côté et comme une « faute » au regard de l’autre.
L’absence professionnelle est l’affaire de tous, il s’agit d’assurer la continuité du lien qui conduit fortement au rétablissement psychique des agents mais plus encore à faciliter leur retour.
Comprendre l’intérêt du temps suspendu dans le monde du travail pourrait avoir pour conséquence de réduire les délais d’arrêt de travail, d’éviter de renforcer les clivages dans les équipes et par conséquent de renforcer la notion de cohésion d’équipe et possiblement contribuer à réduire les risques psycho-sociaux.
Oui |
th9 p342 la lombalgie commune chez le personnel de soins au senegal auteurs mohamed lamine diao 1 etablissement 1 centre hospitalier regional de saint louis service de medecine du travail saint louis senegal presentateur mohamed lamine diao |
Th9-P342 - La lombalgie commune chez le personnel de soins au Sénégal.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Mohamed Lamine DIAO (1)
Présentateur : Mohamed Lamine DIAO
Etablissement : (1) Centre Hospitalier Régional de Saint-Louis, Service de Médecine du Travail, Saint-Louis, Senegal
Introduction la lombalgie commune est une affection multifactorielle à prédominance professionnelle, responsable de conséquences socio-professionnelles importantes.
Objectif évaluer la prévalence des lombalgies communes dans le milieu hospitalier, et déterminer les facteurs de risques associés.
Matériel et méthodes il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique portant sur le personnel soignant, de novembre 2019 à février 2020, à l’hôpital régional de Saint-Louis (Sénégal). Les informations recueillies sur la série après un questionnaire concernaient les données anthropométriques, professionnelles, cliniques et la prise en charge en cas de lombalgie.
Résultats l’échantillon était composé de 80 travailleurs. L’âge moyen était de 41,36 ans (extrêmes de 23 et 59 ans) avec un sexe-ratio homme/femme de 0,70. L’IMC moyen était de 23,32 kg/m2. La prévalence de la lombalgie était de 62,5% (n=50, IC95= [50,96 ; 73,08]). Les formes chroniques concernaient 70% des lombalgies. Les facteurs de risque retrouvés étaient l’IMC, le tabagisme, la catégorie « garçons ou filles de salle » et le port de charges lourdes. Le sport, la latitude complète de décision et la bonne relation avec les autres collègues constituaient des facteurs protecteurs.
Conclusion les lombalgies communes sont fréquentes dans le milieu des soins. Elles sont associées à des facteurs de risques professionnels. Seules les mesures préventives peuvent palier aux difficultés de leur prise en charge.
Oui |
th9 p343 les risques professionnels chez les opticiens auteurs pauline notter 1 audrey dambricourt 1 etablissement 1 pole sante travail saint omer france presentateur pauline notter |
Th9-P343 - Les risques professionnels chez les opticiens
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Pauline NOTTER (1), Audrey DAMBRICOURT (1)
Présentateur : Pauline NOTTER
Etablissement : (1) Pôle Santé Travail, Saint-Omer, France
Dans notre SPSTI (Service de Prévention et de Santé au Travail Inter entreprise), chaque année, nous réalisons un PAPS (Plan Annuel de Prévention et de Sensibilisation) qui a pour but la mise en place d’une démarche de prévention primaire dans les TPE (Très Petites Entreprises), visant à maitriser les risques professionnels et améliorer les conditions de travail.
La prise en compte des enjeux de santé au travail a un impact direct sur la performance globale de l’entreprise Engagement et motivation des salariés, amélioration de la qualité de vie au travail, baisse de l’absentéisme et du turn-over
En 2022, notre choix s’est arrêté sur le domaine de l’optique. Nous avons rencontré 100% des opticiens du secteur Audomarois et 100% des magasins ont été visités, ce qui a permis de mettre à jour les fiches d’entreprises. Nous avons pu observer les lieux de travail de nos salariés et repérer les différents risques professionnels auxquels les opticiens sont exposés.
Nous avons réalisé un constat sur les équipements de prévention déjà mis en place par les employeurs ; par exemple : 1 établissement sur 3 a un système de ventilation mécanique dans les ateliers.
Actions réalisées par notre SPSTI
Une aide individuelle au document unique à été réalisée.
Nous avons recueilli des fiches de données de sécurité des produits chimiques utilisés et les avons envoyées au service toxicologique pour analyse.
Nous avons réalisé une affiche en format A3 représentants les risques professionnels a été distribués dans toutes les entreprises à afficher dans les ateliers (remis en main propre aux employeurs et communication à l’équipe si elle était présente).
Nous avons restitué les résultats aux employeurs afin proposer de nouvelles actions de prévention à mettre en place.
Le secteur de l’optique est un domaine très peu exploré encore à l’heure actuel. Nous pensons pouvoir apporter des connaissances utiles pour tous les professionnels de santé. C’est pour cela que nous aimerions présenter un POSTER représentant dans la globalité notre démarche, nos actions, notre affiche et les résultats obtenus afin d’inspirer les autres SPSTI.
Oui |
th9 p344 etude des mesures sanitaires pour la prevention contre la covid 19 a la reprise orientee de l activite professionnelle des entreprises auteurs radhia toumi ep jemal 1 etablissement 1 direction de l inspection medicale et de la securite au travail sousse tunisie presentateur radhia toumi ep jemal |
Th9-P344 - Etude des mesures sanitaires pour la prévention contre la COVID 19 à la reprise orientée de l'activité professionnelle des entreprises
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Radhia TOUMI EP JEMAL (1)
Présentateur : Radhia TOUMI EP JEMAL
Etablissement : (1) Direction de l'inspection médicale et de la sécurité au travail , Sousse, Tunisie
Le gouvernement a établi, afin de garantir un déconfinement ciblé et orienté, un dispositif en trois temps : la phase 1 du 4 au 24 mai 2020 dont 50% des employés ont repris le travail, du 24 mai au 4 juin pour la phase 2 avec 75% des employés sur les lieux du travail et du 4 au 14 juin pour la phase 3 où la reprise du travail a été à 100%. C’est dans ce contexte que nous avons jugé intéressant d'étudier les mesures sanitaires préconisées par des entreprises à Sousse Tunisie pour la prévention contre la COVID 19 durant ces trois phases. L'objectif Déterminer les mesures sanitaires prises par les entreprises à la reprise orientée de l'activité professionnelle. Matériel et méthodes Il s'agit d'une étude descriptive, prospective ayant concerné des entreprises à Sousse à l'aide d'une fiche de contrôle pré-établi pendant la période allant du 4 Mai 2020 au 14 Juin 2020. Chaque entreprise bénéficie d'une seule visite d'inspection. Résultats Nous avons recensé 104 visites d'entreprises. La répartition des entreprises visitées selon les phases précitées était de 53,8% pour la 1ère phase, 11,5% pour la 2ème phase et 34,7% pour la 3ème. Les secteurs les plus actifs étaient, la confection en 1er lieu (31,7%), le secteur commercial en second (28,8%) puis l'industrie métallique en 3ème position (17,3%). L'effectif moyen des entreprises visitées était de 87,8 ± 23,4. Presque la moitié des salariés étaient titulaires soit 47% des cas. La plupart des entreprises avaient une couverture médicale (74%) et 2,6% des établissements avaient recours aux services autonome de médecine de travail. Le chargé de sécurité était présent dans 33,7% des entreprises. Une cellule crise Covid19 a été instaurée dans 21,2% des entreprises. Le responsable covid19 était désigné dans 55,8% des usines. Concernant les gestes barrières, 97,1% des entreprises avaient opté pour le lavage fréquent des mains. Le gel désinfectant était présent au poste de travail dans 85,6% des établissements. Le port de masque était obligatoire dans 80,8% des entreprises visitées. Le respect de la distanciation était observé dans 78,8% des sociétés. Le thermomètre frontal était présent dans 38,5% des établissements. La majorité des sociétés désinfectaient régulièrement les surfaces (96,2%). La mise en place d’un protocole d'admission des fournitures était respectée dans 21,2% des entreprises. Les mesures barrières diminuaient progressivement lors du passage d'une phase à une autre. Conclusion Une mise en place d'une démarche d’évaluation des risques de contagion sur les lieux de travail ou à l’occasion du travail me parait indispensable tant pour l’atteinte des objectifs de production de l’entreprise que pour la préservation de la santé et la sécurité des salariés.
Oui |
th9 p345 innovation en metrologie pour agir en prevention primaire auteurs julie vonarx 1 siham abdellatif 1 florence thorin 1 cedric gouvenelle 1 vinh ngo 2 joachim castel 2 patrick le may 2 emmanuel masisa 2 beatrice maurice 2 etablissement 1 apst18 bourges france 2 ciamt sante au travail paris france presentateur julie vonarx |
Th9-P345 - Innovation en métrologie pour agir en prévention primaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Julie VONARX (1), Siham ABDELLATIF (1), Florence THORIN (1), Cédric GOUVENELLE (1), Vinh NGO (2), Joachim CASTEL (2), Patrick LE MAY (2), Emmanuel MASISA (2), Béatrice MAURICE (2)
Présentateur : Julie VONARX
Etablissement : (1) APST18, Bourges, France; (2) CIAMT Santé au Travail, Paris, France
Introduction Les nouvelles exigences introduites pour les Services de Prévention et de Santé au Travail, notamment la réalisation d’une action de prévention primaire tous les 4 ans pour chaque entreprise et la mise à jour des fiches d’entreprise pour tous les établissements tous les 4 ans, nécessitent de se réinventer du point de vue des programmations, priorisations et actions en milieu de travail. Les nouvelles technologies, par les data qu’elles produisent, les exploitations qu’elles permettent, nous apportent de nouvelles possibilités. C’est pourquoi il est proposé une nouvelle modalité innovante de métrologie à l’ensemble de nos adhérents. L’objectif est de capter de la donnée en milieu de travail pour alimenter le diagnostic santé travail et inciter les adhérents comme les salariés à mettre en œuvre des actions de réduction du risque à la source.
Méthode Des capteurs sont installés au poste de travail dans les entreprises pendant au minimum une semaine. Ils permettent d’apprécier la qualité de l’air grâce au mesurage en continu des paramètres suivants : composés organiques volatils (COV), particules fines (PM1, PM2,5 et PM10) et dioxyde de carbone. Le bruit et la luminosité sont également mesurés ainsi que la température, l’humidité et la pression. De nouvelles organisations sont mises en place pour recruter, assurer la pose, analyser la donnée, produire des conseils qui seront annexés à la fiche d’entreprise.
Résultats Les résultats sont visibles sur une plateforme dédiée en temps réel. Un rapport est généré en fin de campagne et les résultats sont intégrés dans la fiche d’entreprise. En fonction des niveaux observés et du secteur d’activité, des conseils sont donnés par les équipes pluridisciplinaires ou une action en milieu de travail est proposée à l’entreprise.
Discussion / conclusion Cette action devrait nous permettre d’alimenter le diagnostic santé travail pour l’ensemble de nos adhérents et d’agir en prévention primaire. Elle donnera également les moyens de comparer des données sur tout le département par secteur d’activité et d’optimiser les politiques de prévention. Le suivi de l’évolution de la donnée prélevée dans le temps peut être un indicateur de l’efficacité de l’action en milieu de travail dans le temps.
Oui |
th9 p346 profils datteinte de symptomes musculo squelettiques chez les travailleurs dans une manufacture de cuir et de la chaussure auteurs nehla rmadi 1 imen sellami 1 mounira hajjaji 1 anouare hrairi 1 mohamed larbi masmoudi 1 kaouthar jmal hammami 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu hedi chaker de sfax sfax tunisie presentateur nehla rmadi |
Th9-P346 - Profils d’atteinte de symptômes musculo-squelettiques chez les travailleurs dans une manufacture de cuir et de la chaussure
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nehla RMADI (1), Imen SELLAMI (1), Mounira HAJJAJI (1), Anouare HRAIRI (1), Mohamed Larbi MASMOUDI (1), Kaouthar JMAL HAMMAMI (1)
Présentateur : Nehla RMADI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles - CHU Hédi Chaker de Sfax, Sfax, Tunisie
Introduction Les troubles musculo-squelettiques d’origine professionnelle regroupent un ensemble varié de pathologies qui prédominent aux membres supérieurs. Ils peuvent affecter les travailleurs de tous les secteurs particulièrement celui du cuir et de la chaussure. Il semble difficile aujourd’hui d’étudier un symptôme musculo-squelettique (SM) localisé sur un site anatomique sans prendre en compte les autres SM associés.
Objectif Identifier des groupes homogènes de travailleurs en se basant sur les SM déclarés selon le site anatomique.
Matériels et Méthodes Notre étude est de type transversal réalisée auprès de 337 salariés d’une manufacture de cuir et de la chaussure. Tous les participants inclus dans cette étude étaient symptomatiques sur le plan musculo-squelettique. A l’aide du langage R, nous avons utilisé la classification hiérarchique ascendante (CHA). A travers cette technique, nous avons pu identifier et décrire des groupes homogènes de travailleurs en matière de localisation du site symptomatique sur le plan musculo-squelettique.
Résultats A partir de la CHA, quatre groupes (G) ont été identifiés. Les travailleurs se présentant avec des SM au niveau du haut du dos, avaient tendance à en développer d’autres au niveau du bas de dos, cou, épaules et poignet/mains/avant-bras (G1). De même, ceux ayant développé des SM au niveau des hanches/cuisses avaient à développer d’autres au niveau des chevilles et pieds(G2). Par contre, les SM au niveau des coudes (G3) et des genoux (G4) étaient présents de façon isolée.
Conclusion Une meilleure description et compréhension de ces profils représentent un enjeu primordial permettant d’identifier leurs principaux déterminants dans le but de favoriser la mise en place de programmes de prévention adaptés.
Oui |
th9 p347 prevalence de la sensibilisation active a propos de 565 patients testes de 2002 a 2023 auteurs ons grissa 1 ines rassas 1 marouen hayouni 1 samia machghoul 1 irtyah merchaoui 1 neila chaari 1 charfeddine amri 1 mohamed akrout 1 mohamed adnene henchi 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle chu fattouma bourguiba monastir tunisie presentateur ons grissa |
Th9-P347 - Prévalence de la sensibilisation active : à propos de 565 patients testés de 2002 à 2023
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ons GRISSA (1), Ines RASSAS (1), Marouen HAYOUNI (1), Samia MACHGHOUL (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Neila CHAARI (1), Charfeddine AMRI (1), Mohamed AKROUT (1), Mohamed Adnene HENCHI (1)
Présentateur : Ons GRISSA
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle - CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie
Introduction La sensibilisation active est une complication extrêmement rare, mais redoutée des tests épicutanés. C’est une réaction de sensibilisation iatrogène à un allergène induite par l'application d'un test épicutané.
Objectif Le but de cette étude est d’évaluer la prévalence de la sensibilisation active des tests épicutanés survenues sur une période de vingt-deux ans.
Méthodes C’est une étude rétrospective portant sur les patients ayant bénéficié de tests épicutanés à l’unité de Dermato-allergologie du Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle du CHU Fattouma Bourguiba Monastir de 2002 à 2023. Ces patients ont été adressés au service pour suspicion d’une dermatite de contact allergique.
Résultats Au total, 565 patients ont bénéficié de tests épicutanés. La positivité à au moins un allergène a été retrouvée chez 343 patients (60,7% des cas). Une sensibilisation active a été notée chez six patients (soit une prévalence de 1,06 %). Les allergènes incriminés étaient le Thiuram Mix (2 cas), P-Phénylène Diamine (2 cas), Disperse Bleu 3 (2 cas) et Disperse Orange 3 (2 cas).
Conclusion La sensibilisation active ne peut être évitée qu'en se référant aux bonnes concentrations et aux véhicules de tests adéquats. La répétition du test est le seul argument valable pour l’évoquer. Elle pose un problème éthique. Il est donc nécessaire d'informer les patients des risques liés au tests cutanées et d'obtenir leur consentement.
Oui |
th9 p348 evaluation des effets sur la sante de lexposition aux cephalosporines dans une unite de production de medicaments generiques auteurs baghdad rezk kallah 1 2 rabia medjane 1 2 etablissement 1 etablissement hospitalier universitaire doran oran algerie 2 laboratoire de recherche en sante environnement universite oran 1 oran algerie presentateur baghdad rezk kallah |
Th9-P348 - Évaluation des effets sur la santé de l’exposition aux céphalosporines dans une unité de production de médicaments génériques.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Baghdad REZK-KALLAH (1,2), Rabia MEDJANE (1,2)
Présentateur : Baghdad REZK-KALLAH
Etablissement : (1) Etablissement Hospitalier Universitaire d’Oran, Oran, Algerie; (2) Laboratoire de Recherche en Santé Environnement, Université Oran 1, Oran, Algerie
L’industrie pharmaceutique et notamment la production des céphalosporines est un secteur en plein expansion en Algérie. L’objectif de ce travail est d’évaluer les effets de l’exposition professionnelle de travailleurs d’une unité de production de céphalosporines.
C’est une étude épidémiologique descriptive transversale menée sur 06 mois dans une usine de production de médicaments génériques à Oran (Algérie) employant 273 travailleurs.
Les données médicales ont été recueillies d’une part par questionnaire à la recherche durant les 12 derniers mois de symptômes cutanés (prurit et rougeurs cutanés), rhinopharyngés (obstruction nasale, sécheresse et irritation de la gorge), oculaires (rougeur oculaire, larmoiements) et respiratoires (toux, expectoration, essoufflement) et d’autre part par la consultation du dossier médical de médecine du travail. Une spirométrie a été réalisée en début de poste avant toute exposition.
La population de l’étude a concerné 261 travailleurs (96%) comprenant 138 travailleurs affectés à la production de céphalosporines sous formes de comprimés, de gélules et poudres pour suspension buvable (groupe exposé); et 123 travailleurs non exposés ni aux céphalosporines ni aux pénicillines produisant d’autres molécules génériques (groupe non-exposé).
Les 2 groupes sont comparables sur le plan de l’âge (31±9 ans) et de l’ancienneté au poste (2±3 ans). Le groupe exposé comprend plus d’hommes (60% vs 33%) et plus de fumeurs (25% vs 18%).
Des symptômes cutanés ont été retrouvés parmi 53 sujets exposés (38%) contre 7 sujets non exposés (6%). Les différences sont statistiquement significatives(p<0.000).
Parmi le groupe exposé, les symptômes rhinopharyngés (22%), oculaires (10%) et respiratoires (14%) sont nettement plus fréquents, mais les différences ne sont pas significatives par rapport au groupe non-exposé.
Un peu plus de la moitié du groupe exposé (56%) présente des troubles de la fonction respiratoire par rapport au groupe non-exposé 48%). Le syndrome des petites voies aériennes était plus observé chez les exposés (22%) que chez les non-exposés (16%) mais les différences ne sont pas statistiquement significatives.
Ce travail a permis de souligner l’importance des atteintes cutanées parmi les travailleurs exposés aux céphalosporines. La principale action prioritaire serait de réduire la quantité de particules en suspension dans l’air notamment au cours des opérations de pesée, de séchage, de broyage, de mélangeage et de compression.
Oui |
th9 p349 lhypersensibilite immediate aux produits de la mer dorigine professionnelle a propos dun cas auteurs ons grissa 1 samia machghoul 1 marouen hayouni 1 neila chaari 1 charfeddine amri 1 mohamed akrout 1 adnene hanchi 1 irtyah merchaoui 1 ines rassas 1 etablissement 1 service de medecine de travail et de pathologie professionnelle eps fattouma bourguiba monastir tunisie presentateur samia machghoul |
Th9-P349 - L’hypersensibilité immédiate aux produits de la mer d’origine professionnelle : à propos d’un cas
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ons GRISSA (1), Samia MACHGHOUL (1), Marouen HAYOUNI (1), Neila CHAARI (1), Charfeddine AMRI (1), Mohamed AKROUT (1), Adnène HANCHI (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Ines RASSAS (1)
Présentateur : Samia MACHGHOUL
Etablissement : (1) Service de médecine de travail et de pathologie professionnelle-EPS Fattouma Bourguiba , Monastir, Tunisie
Introduction l’allergie professionnelle aux produits de la mer a été rapportée depuis 1937. Elle peut survenir par l’inhalation ou le contact cutané avec ces produits. Les secteurs professionnels les plus concernés sont celui de la pèche et de l’industrie agroalimentaire.
Observation Il s’agit de madame M A âgée de 39 ans, ouvrière dans une conserverie de poissons depuis 2018, qui nous a été adressée pour un œdème de Quincke à répétition et une dyspnée asthmatiforme.
L’histoire de la maladie remonte à 2019 ans, marqués par la survenue sur les lieux de travail de deux à trois épisodes d’œdème de Quincke par an nécessitant des soins aux urgences. Par ailleurs, elle a rapporté une symptomatologie de prurit nasal, de rhinorrhée et de dyspnée asthmatiforme rythmé par l’exposition professionnelle au thon.
Madame MA avait occupé le poste d’écailleuse de poisson bleu ou elle a été exposée à l’inhalation de protéines animales dans un local confiné sans port d’équipements de protection respiratoire.
L’examen physique de la patiente a été sans anomalies. Les Ig E spécifiques contre le Thon ont été Positives. La spirométrie de base a été dans les normes alors que le test de provocation bronchique non spécifique a objectivé une hyperréactivité bronchique modérée (PD20 = 1140).
Les diagnostics d’une urticaire de contact, d’une rhinite et d’un asthme allergiques au thon d’origine professionnelle ont été retenus. La patiente a bénéficié de la déclaration de ces pathologies au titre du tableau N° 58 des maladies professionnelles « Les autres agents responsables d’affections respiratoires de mécanisme allergique ». Elle a été reclassée à un autre poste avec contre-indication de l’exposition au thon.
Conclusion l’hypersensibilité immédiate professionnelle aux produits de la mer peut mettre en jeu le pronostic vital du salarié atteint. Le renforcement de la prévention technique et médicale est ainsi primordial.
Oui |
th9 p350 tireuses a biere un risque lie au co2 peu connu auteurs marie laure buguet brown 1 mabadi diabate 1 nathalie malecot 1 jerome lecuen 1 etablissement 1 prevlink paris france presentateur marie laure buguet brown |
Th9-P350 - Tireuses à bière : un risque lié au CO2 peu connu
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Marie-Laure BUGUET-BROWN (1), Mabadi DIABATE (1), Nathalie MALECOT (1), Jérôme LECUEN (1)
Présentateur : Marie-Laure BUGUET-BROWN
Etablissement : (1) Prevlink, Paris, France
L’utilisation de dioxyde de carbone (CO2) sous pression, afin de propulser la bière dans les tireuses à bière, est courante dans la restauration. Les risques liés aux gaz sous pression et au CO2, dont le risque anoxique, semblent méconnus des utilisateurs bien que la presse rapporte des accidents parfois mortels.
Les objectifs de l’étude sont de faire un état des lieux des risques liés à l’utilisation des bouteillles de CO2 sous pression, de réaliser une métrologie de l’air ambiant en CO2 et de mettre en place des actions de prévention primaire.
Il s’agit de résultats préliminaires d’une étude en cours depuis novembre 2023 réalisée avec l’équipe pluridisciplinaire.
Les établissements sont identifiés lors de la réalisation de la fiche entreprise. Une visite de prévention est réalisée précisant : les caractéristiques des locaux de travail et du lieu de stockage (volume du local, type de ventilation), la description des bouteilles (nature du gaz, nombre, état, étiquetage), les conditions de stockage, et de maintenance.Sont évaluées : les conditions d’exposition des salariés , l’existence d’une évaluation des risques, d’une signalisation , de mesures de prévention collective (ventilation du local, présence d’une alarme CO2, présence de procédures, formation des salariés). Une métrologie est réalisée sur plusieurs zones (mesure du CO2, température, hygrométrie, pression atmosphérique). A la fin de la visite une action de prévention primaire est réalisée auprès des employeurs et un rapport écrit adjoint de préconisations est transmis à l’employeur.
Les résultats intermédiaires montrent dans les 4 établissements visités que le risque de gaz sous pression et celui lié au CO2 sont méconnus des employeurs. Dans 3 établissements les bouteilles sont stockées en sous-sol dans des locaux non ventilés, la fixation des bouteilles est défectueuse dans tous les établissements, 2 des 4 établissements stockent aussi des obus d’une gestion précédente non repris par les fournisseurs et de gaz de nature différentes. Aucun des établissements n’a de signalisation autre que celle de l’étiquetage des bouteilles. Il n’existe pas de formation des salariés ni de consignes de sécurité en dehors de l’affichage propre à la tireuse à bière.
Les résultats de la métrologie réalisée sont sans particularité.
A l’issue de l’action de prévention un des employeurs a dans la semaine suivante mis en place une signalisation et un système d’alarme CO2.
Il s’agit de résultats préliminaires d’une étude en cours. Cependant la méconnaissance du risque, la gravité des accidents potentiels, et la possibilité de mettre en place des mesures de prévention des risques justifient l’intérêt de ce travail.
Oui |
th9 p351 maintien en emploi misophonie et coordination par le medecin du travail auteurs maria bote 1 marie laure buguet brown 1 jerome lecuen 1 etablissement 1 prevlink paris france presentateur maria bote |
Th9-P351 - Maintien en emploi : misophonie et coordination par le médecin du travail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Maria BOTE (1), Marie-Laure BUGUET-BROWN (1), Jérôme LECUEN (1)
Présentateur : Maria BOTE
Etablissement : (1) Prevlink, Paris, France
Le maintien dans l'emploi peut nécessiter une coordonnation active des intervenants, par le médecin du travail et ce, afin de préserver en poste un salarié bénéficiant d’une RQTH (reconnaissance de travailleur handicapé) porteur d'une misophonie avec un risque majeur de désinsertion professionnelle.
Le DRH (directeur des ressources humaines) d’un établissement d’enseignement supérieur a sollicité le médecin du travail et le collaborateur médecin à propos d’un enseignant chercheur travaillant depuis 2013, ayant aménagement de son poste en télétravail exclusif depuis 2016. Cet aménagement est contesté par l’employeur au motif qu’il serait incompatible avec le poste.
Une étude de poste est réalisée. Le poste d’enseignant chercheur comporte un temps dédié aux cours magistraux, à l’activité de recherche et aux déplacements en entreprise. Le salarié dispose d’un bureau partagé, d’un laboratoire de recherche, d'une salle de cours. Le salarié effectue la totalité de son activité en télétravail. Agé de 46 ans, il présente des séquelles de fracture au pied, une hyperacousie compliquée d’une misophonie, de migraines et d’acouphènes s’aggravant depuis 2020, affections pour lesquels a été reconnu travailleur handicapé en 2023.
Le temps de trajets de 4h par jour en transport en commun, réalisés avec un casque antibruit en raison de l'intolérance au bruit,et l’aggravation des symptômes avec conduite d’évitement, ont conduit le salarié à réaliser son activité en télétravail exclusif et à un isolement progressif invalidant sur le plan professionnel et personnel.
Afin de maintenir le salarié en emploi et malgré les défis de ce contexte compliqué (opposition initiale de l’employeur et du salarié), la construction d’un dialogue pour la reprise du poste est orchestrée par le médecin du travail qui coordonne de multiples échanges avec l’employeur, le salarié et le référent handicap. Plusieurs mesures sont mises en place pour la reprise en présentiel. Une subvention dans le cadre de la RQTH est attribuée afin qu’il puisse bénéficier d’un transport en taxi pour éviter les « migraines ». Le salarié est orienté en consultation de psychiatrie en service de maladie professionnelle et suivi avec le médecin traitant et le psychologue.
Un suivi médical régulier est instauré par le médecin du travail centraliser les échanges des intervenants, faciliter le dialogue avec l’employeur, apporter un suivi médical adapté, un soutien et des conseils de prévention.
A ce jour, depuis plusieurs mois, le salarié a repris son poste de travail. Même si la situation professionnelle reste précaire, ce cas clinique fait ressortir l’importance du rôle du médecin du travail dans la coordination des différents acteurs permettant le maintien dans l’emploi.
Oui |
th9 p352 lorganisation au travail comme facteur de violence aux services durgence enquete sur terrain auteurs asma koubaa 1 nihel khouja 1 saloua ismail 1 emna baraketi 1 ines aissa 1 jihene hsinet 1 aida benzarti 1 etablissement 1 hopital la rabta de tunis tunis tunisie presentateur asma koubaa |
Th9-P352 - L’organisation au travail comme facteur de violence aux services d’urgence : Enquête sur terrain
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Asma KOUBAA (1), Nihel KHOUJA (1), Saloua ISMAIL (1), Emna BARAKETI (1), Ines AISSA (1), Jihene HSINET (1), Aida BENZARTI (1)
Présentateur : Asma KOUBAA
Etablissement : (1) Hôpital la Rabta de Tunis, Tunis, Tunisie
Introduction La violence externe aux services d’urgences, risque professionnel récurrent chez le personnel de santé (PS), est multifactorielle. Les objectifs de cette étude étaient d’identifier les facteurs organisationnels de la violence exercée sur le PS des urgences et de proposer des mesures préventives contre ces facteurs.
Méthodes Étude descriptive transversale et multicentrique incluant le PS de 13 services hospitalo-universitaires d’urgences dans la région du Grand Tunis. Elle s’est basée sur un questionnaire anonyme auto-administrable et assisté par un même enquêteur.
Résultats La population d’étude était faite de 480 PS affectés à temps plein aux urgences, ayant une prédominance féminine (64,6%) et une médiane d’âge de 29 ans. Il s’agissait principalement de médecins en formation (44,4%) et de techniciens de santé (35,3%). Ils avaient subi ou assisté au moins à un acte de violence aux urgences dans 89,2% des cas. Des nombreux facteurs organisationnels ont été considéré comme déclencheur des agression vécu par le PS (n=448) tels que l’encombrement des urgences (52,2%), le retard de prise en charge spécialisée (23%), l’insuffisance des équipements matériels (19,8%), le manque d’effectif du personnel de sécurité (32,4%) et du personnel soignant (29,5%) ainsi qu’une mauvaise distribution des locaux (8,7%). La difficulté à naviguer la procédure administrative était par ailleurs rapportée par 19,9% des cas.
Pour pallier au problème de violences externes, le PS interrogés ont proposés des solutions organisationnelles dominées par le renforcement les mesures de sécurité (59,4%), le tri des malades selon la gravité (44,4%), l’aménagement des locaux (42,9), l’augmentation du nombre de PS disponibles (39,7%), la facilitation des mesures administratives (26,8%) et la réservation d’un quota de lit dans les différents services d’hospitalisation pour recevoir les patients des urgences (20,5%).
Conclusions Au sein de la multitude des facteurs organisationnels, environnementaux et individuels de la violence au travail, il est à noter que les facteurs de risque organisationnels présentent une applicabilité plus aisée en vue de modérer l'incidence des agressions contre le personnel des urgences.
Oui |
th9 p353 teletravail et teleconsultation une nouvelle organisation du travail en distanciel auteurs emile phan chan the 1 thi my hanh nguyen 1 francois warin 1 martine delherm 1 shainaze kadayer deye 1 mounir ghedbane 1 vinh ngo 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur emile phan chan the |
Th9-P353 - Télétravail et téléconsultation : une nouvelle organisation du travail en distanciel
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Emile PHAN CHAN THE (1), Thi My-Hanh NGUYEN (1), François WARIN (1), Martine DELHERM (1), Shainaze KADAYER DEYE (1), Mounir GHEDBANE (1), Vinh NGO (1)
Présentateur : Emile PHAN CHAN THE
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
En 2021 (Simon P., 2022), les généralistes réalisaient 6% de leur activité en téléconsultations (TC), versus plus de 19% pour les psychiatres. Méconnue, la télésanté au travail s’est aussi développée et en 2023 variait entre 0% et 14,5% du total de l’activité des professionnels de santé au travail d’un centre interentreprises parisien participant à l’enquête pluridisciplinaire suivante, soit un questionnaire volontaire et anonyme (10 questions avec réponse binaire [oui ou non] ou à choix multiple) proposé aux salariés (N = 346) vus en visite périodique entre septembre et novembre 2023. Le traitement statistique réalisé avec le logiciel Epi Info™ 7 montre que : 1) sex ratio homme/femme = 1,04 ; 67% ont moins de 45 ans ; 47% déclarent travailler 35 heures par semaine (H/S) et 44% entre 36 et 48 H/S ; pour aller au travail [transports en commun (71%) ; voiture (19%) ; à pied (14%) ; en vélo (9%) ; en moto ou en scooter (2%)] ;
2) 33% déclarent avoir déjà bénéficié d’une TC de santé, soit par ordre décroissant de fréquence, avec : autre médecin (18%) ; médecin traitant (11,3%) ; infirmier de santé au travail (5,5%) ; médecin du travail (4,1%) ; ou autre professionnel de santé (0,9%) ; 3) 73% sont favorables à avoir une TC en santé au travail (TCST) mais 53% pour la faire à leur domicile versus 20% à leur lieu de travail ; 4) 40% déclarent bénéficier du télétravail (TT), soit : 1 jour par semaine ou 1 J/S (35,6%), 2 J/S (47%), 3 J/S (12%), 4 J/S (3%) et 5 J/S (2,3%).
En pratique, les salariés consultants, en portage salarial ou non, pour des raisons géographiques ou exerçant dans certains secteurs du quaternaire (informatique, formation, …) ont tendance à déclarer faire plus de TT.
Sans précaution, cette nouvelle organisation du travail en distanciel peut être à risques psychosociaux pour certains. Les salariés qui bénéficient du TT semblent plus favorables à avoir une TCST. Ils semblent plus les solliciter en visite de pré-reprise ou pour éviter le stress lié au transport dégradé en région parisienne leur devenant insupportable lors du 1er déconfinement post-Covid. Pour les salariés déclarant ne pas bénéficier du TT, 20% en voudraient et les 40% restant n’en veulent pas.
L’usage accru de l’ordinateur portable à domicile voire en présentiel pour des millions de salariés sans aménagement ergonomique augmente le risque de troubles musculosquelettiques, première cause de maladie professionnelle.
Enfin, on note que : 25% de salariés déclarent avoir eu au moins un arrêt maladie au cours de ces 12 derniers mois et être stressé par leur travail et 20% déclarent un stress durant depuis plus d’un mois ; 3% déclarent avoir une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé ; 95% pensent être en bonne santé.
Oui |
th9 p355 au poste informatique les tms ce nest pas automatique auteurs guillaume baconnet 1 delphine chaumont 1 catherine rogier 1 etablissement 1 msa mayenne orne sarthe laval france presentateur guillaume baconnet |
Th9-P355 - Au poste informatique, les TMS ce n’est pas automatique
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Guillaume BACONNET (1), Delphine CHAUMONT (1), Catherine ROGIER (1)
Présentateur : Guillaume BACONNET
Etablissement : (1) MSA MAYENNE ORNE SARTHE, Laval, France
S’adapter pour mieux travailler ? Comment peut-on encore se poser cette question alors qu’elle est plus que jamais d’actualité. On le sait pourtant, le travail doit s’adapter à l’homme, et non l’inverse. Certes, les troubles musculo squelettiques sont en nette progression, concernant les déclarations et les indemnisations. Les TMS des membres et du dos affectent près de 40 millions de travailleurs européens et représentent, d’après Eurostat (2010), le premier problème de santé au travail dans l’Union Européenne (UE) en étant la cause de près de 60% des maladies liées au travail. A l’origine des TMS, on trouve presque toujours une insuffisance de la possibilité pour le travailleur d’être le maitre de ses mouvements. Le geste est une adaptation en permanence de la personne à quelque chose d’extérieur qui lui est imposé. Quand on est l’auteur de son propre geste, on est du côté protecteur par rapport aux TMS. Comment, dans ces conditions, sensibiliser l’individu afin qu’il prenne conscience de sa pleine capacité à être acteur de ses gestes, et donc de sa santé ? De ce fait, notre choix d’un e-poster donnera quatre possibilités complémentaires par le biais d’un « QR Code ». Un code couleur déterminera et délimitera les 4 sujets proposés.
Tout d’abord une vidéo MSA MOS suit des étapes déterminées pour adapter le poste bureautique à l’individu et donner des conseils plus généraux sur la santé et l’importance de reprendre le contrôle de ses gestes et de son environnement. Puis un livret numérique de 10 pages reprend le thème «?bonne installation au poste informatique?», selon une méthode chronologique et imagée. Ensuite un power-point associé à une formation webinaire de 20 minutes posera les bases de l’anatomie afin d’améliorer la compréhension des douleurs et de ses causes ; de plus par le biais d’un quizz ludique, seront mise en avant la sensibilisation et l’information concernant les TMS. Enfin, sera disponible un fichier «?matériels?» comprenant les dernières possibilités d’ergonomie et d’outils (système flow, smart actions, bureau assis-debout), en effet, les dernières améliorations technologiques permettent nettement de favoriser le contrôle de ses tâches bureautiques.
Retrouvons le fait d’être acteur de ses gestes grâce à des propositions simples, contemporaines, et faciles à mettre en œuvre. Construisons la médecine du travail de demain, en pluridisciplinarité, liée à une adaptation des professionnels SST et des employeurs au service de la santé des salariés. Pour compléter ces actions, il s’agira aussi d’ouvrir le dialogue sur les idées reçues concernant les troubles psychosociaux souvent étroitement liées aux TMS.
Oui |
th9 p357 profil epidemiologique et socioprofessionnel du personnel de sante souffrant de depression auteurs asma gaddour 1 zeineb athimni 1 rania el ghzel 1 asma chouchen 1 imen jemmel 1 imen kacem 1 maher maoua 1 souheil chatti 1 aicha brahem 1 etablissement 1 faculte de medecine de sousse sousse tunisie presentateur asma gaddour |
Th9-P357 - Profil épidémiologique et socioprofessionnel du personnel de santé souffrant de dépression
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Asma GADDOUR (1), Zeineb ATHIMNI (1), Rania EL GHZEL (1), Asma CHOUCHEN (1), Imen JEMMEL (1), Imen KACEM (1), Maher MAOUA (1), Souheil CHATTI (1), Aicha BRAHEM (1)
Présentateur : Asma GADDOUR
Etablissement : (1) Faculté de médecine de Sousse, Sousse, Tunisie
Introduction La dépression présente un important problème de santé publique mais aussi un enjeu économique par ses conséquences sur le rendement du fonctionnaire et par les congés et les journées de travail perdues. Sa prévention est primordiale et nécessite l’identification des facteurs de risque.
Objectifs Les objectifs de ce travail étaient de déterminer la prévalence du trouble dépressif chez le personnel de santé et d’établir leurs caractéristiques épidémiologiques et socioprofessionnelles
Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective menée sur une période de 12 ans. Tous les dossiers de congé de maladie de longue durée (CMLD) du personnel de santé présentant un trouble dépressif, déposés à la direction régionale de la santé de de Sousse entre 2010 et 2021, ont été recensés. Les données ont été recueillies, à partir des dossiers médicaux et à l’aide d’un questionnaire médical suite à un entretien direct avec le personnel de santé.
Résultats Au total, 650 cas de troubles dépressifs chez le personnel de santé (PS) de Sousse ayant eu un CMLD sur une période de 12 ans, soit une prévalence de 12,8% à et une incidence de 2 cas pour 100 personnels de santé. La population étudiée était relativement jeune avec une médiane d’âge de 50 ans et elle était constituée à Une prédominance féminine a été constaté avec 81% des cas. Nous avons constaté que le personnel marié et ayant plus d’un enfant à charge était le plus concerné par les CMLD. Les troubles dépressifs ont été majoritairement diagnostiqués au cours de la vie professionnelle du PS (96,5%).La majorité du personnel exerçait au sein d’un centre hospitalo-universiataire. Les infirmiers constituaient pré de la moitié de notre population d’étude (43%) suivis par les ouvriers à 25% puis les techniciens supérieurs de santé à 19%. La médiane de l’ancienneté du travail était de 23 ans. Les patients travaillant dans un service médical étaient estimés à 41% contre 28% travaillant dans des services chirurgicaux, d’urgence et de réanimation. Dans notre étude, 57,3% du personnel questionné avaient un travail posté et 42,8% travaillaient le jour. Le personnel contact direct avec les patients et leurs accompagnants étaient les plus touchés. Près de 2/3 des patients étaient en contact direct avec les patients et leurs accompagnants et 42% rapportaient un contact direct avec des décès lors du travail.
Conclusion Il est important de souligner la nécessité de développer des politiques d'action préventives ciblées, centrées sur des interventions directes en milieu professionnel, afin de contrer efficacement les défis liés à la santé mentale du personnel de santé confronté à la dépression
Oui |
th9 p358 prevention de lexposition professionnelle aux cytotoxiques auteurs aude levant herin 1 amandine girin 1 marie barrieu 1 murielle sellin 2 etablissement 1 prevaly toulouse france 2 asti toulouse france presentateur aude levant herin |
Th9-P358 - Prévention de l’exposition professionnelle aux cytotoxiques
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Aude LEVANT-HERIN (1), Amandine GIRIN (1), Marie BARRIEU (1), Murielle SELLIN (2)
Présentateur : Aude LEVANT-HERIN
Etablissement : (1) PREVALY, Toulouse, France; (2) ASTI, Toulouse, France
Objectif : cette étude a pour objectif principal de diminuer le risque associé à l’exposition de salariés d’une clinique toulousaine aux médicaments cytotoxiques par le moyen d’une évaluation précise de ce risque, d’une sensibilisation des salariés et de préconisations de mesures de prévention du risque à la direction.
Méthodologie : la démarche initiale a été de proposer l’étude à la direction de la clinique et en CSSCT. Deuxièmement, il a été nécessaire de repérer le circuit des cytotoxiques dans l’établissement de leur réception à leur élimination. Des entretiens avec les cadres des secteurs concernés ont été réalisés par le médecin du travail pour présentation de la démarche. Des études de poste en binôme préventeur-infirmière en santé travail avec l’appui d’une trame de repérage ont été réalisées pour identifier les situations à risque de contamination afin de cibler les salariés éligibles à une biométrologie. En parallèle, des consultations médicales et des entretiens infirmiers pour les salariés des services concernés ont été programmées afin d’analyser leur niveau de connaissance du risque. Des biométrologies ont été réalisées avec appui de notre collègue toxicologue. Par la suite, des prélèvements surfaciques ont été également été réalisés sur les points étant ressortis des études de poste. Une restitution auprès des salariés de ces résultats ainsi qu’une discussion avec l'équipe des mesures (pratiques professionnelles) pouvant permettre de limiter les sources de contamination a été organisée. En parallèle, un travail est mené avec la direction pour mise en oeuvre des moyens visant à diminuer le risque.
Résultats attendus : cette étude a permis un travail en plurisdisciplinarité avec croisement des regards des membres de l’équipe pluridisciplinaire (infirmier, preventeur, toxicologue, médecin du travail).Cette étude permettra nous l'espérons une sensibilisation des salariés et de la direction et une diminution du risque d'exposition.
Oui |
th9 p359 les mecanismes daccidents dexposition au sang etude sur 5 sites de laphp auteurs laure tharin 1 raul cimbaro canella 1 lynda bensefa colas 1 aziza abdouloihabi 1 farida diawara 1 nadine duger 1 geraldine grosjean dupart 1 nathalie guillemain 1 sigrid tasteyre 1 etablissement 1 aphp paris france presentateur laure tharin |
Th9-P359 - Les mécanismes d’accidents d’exposition au sang : étude sur 5 sites de l’APHP
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Laure THARIN (1), Raul CIMBARO CANELLA (1), Lynda BENSEFA COLAS (1), Aziza ABDOULOIHABI (1), Farida DIAWARA (1), Nadine DUGER (1), Géraldine GROSJEAN DUPART (1), Nathalie GUILLEMAIN (1), Sigrid TASTEYRE (1)
Présentateur : Laure THARIN
Etablissement : (1) APHP, Paris, France
Introduction Les AES( accidents d'exposition au sang) sont parmi les risques professionnels les plus courants chez les travailleurs de la santé et représentent les sources d'infection les plus courantes. Le secteur de la santé est particulièrement concerné.
A l’AP-HP en 2022, 1011 AES ont été recensés dans le logiciel de santé au travail. Malgré les améliorations en matière de prévention des AES ces dernières années, les mêmes constats persistent :
Un mécanisme récurrent : des piqures principalement avec des aiguilles sous cutanées
Un taux constant d’AES évitables
Une diminution de l’utilisation des équipements de protection individuels
Un taux constant d’absence de lavage immédiat
Un taux plus important d’AES ancienneté de moins de 5 ans dans le service chez les accidentés
Objectifs 1. Etudier les circonstances de survenue des AES 2. Déterminer les pratiques et le matériel d’impliqué dans le mécanisme des AES ; 3. Déterminer les freins à l’application des précautions standards et à l’utilisation des matériels de sécurité
Matériel et méthode Etude transversale portant sur les AES déclarés et suivis en service de santé au travail sur 5 sites de l’APHP menée entre le 1er novembre 2023 et le 31 octobre 2024, à partir d’un questionnaire anonyme (caractéristiques du professionnel, de l'accident, du matériel en cause, précautions standards/EPI, conduite à tenir en cas d'AES, organisation de travail), complété par l’infirmier de santé au travail lors d’un entretien infirmier post AES. Notre présentation portera sur les résultats partiels du premier semestre de l’enquête (Phase 1).
Résultats attendus et conclusion Nous attendons 260 d’AES analysés soit environ 24 % des AES déclarés de l’APHP sur l’ensemble de l’étude, et la moitié en phase 1.
Cette étude permettra de mieux déterminer les mécanismes et taches à l’origine des AES, et d’établir des mesures de prévention mieux ciblées afin de diminuer la prévalence des AES.
Oui |
th9 p360 integration des infirmiers sapeurs pompiers au sein de la specialite commando feux de foret du sdis 34 auteurs fanny gervasi 1 anne lise sauterel 1 anais rouanet 1 etablissement 1 sdis 34 vailhauques france presentateur fanny gervasi |
Th9-P360 - Intégration des Infirmiers Sapeurs-Pompiers au sein de la spécialité Commando Feux De Forêt du SDIS 34
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Fanny GERVASI (1), Anne Lise SAUTEREL (1), Anaïs ROUANET (1)
Présentateur : Fanny GERVASI
Etablissement : (1) SDIS 34, Vailhauquès, FRANCE
Introduction D’abord les ISP (Infirmiers de sapeurs-Pompiers) ont été conviés aux brûlages tactiques pour sécuriser cette activité ancienne dont l’effectif s’étoffait. Il fallait s’assurer que les recrues conduisaient le feu sans danger. L’infirmière volontaire est issue d’un centre support disposant d’un véhicule spécial, pour faciliter échanges, covoiturage et acceptation d’un membre du service santé et secours médical.
Matériel et méthode Le groupe infirmier s’est aussi étoffé avec des membres présents régulièrement ou épisodiquement. Les ISP ont fait un travail d’observation du terrain, puis ont pratiqué l’activité. Finalement : groupe de travail, analyse des risques, et hiérarchisation (fréquence et gravité) ont fait émerger des risques prépondérants. Une proposition de matériel adapté a été faite (sac de secours, chaussants spécifiques). Le groupe a défini les interventions de prévention primaire, et un calendrier d’actions prévisionnel.
Résultats Acculturation des ISP aux feux tactiques (équipes, matériel, méthodes). Demande grandissante de présence pour rapidité, efficacité des soins, conseils, et adaptation du sac de secours dédié.
Discussion La spécialité doit -elle être ouverte à tous les ISP du SDIS ? En cas d’absence de l’ISP existe-t-il un frein à l’engagement des pompiers ?
Pertinence disciplinaire Les feux tactiques sont peu connus, et marginaux en France. Le partage d’expérience est crucial pour promouvoir la spécialité, et faire émerger un collectif infirmier “spécialisé” qui participerait à des études d’impact (exposition aux fumées, risque chimique).
Conclusion Bien qu’ayant une activité annuelle limitée, le commando demande : disponibilité, connaissance du milieu et des pratiques, état d’esprit adéquat, condition physique et exercice. Il conviendra de développer le groupe jusqu’à son équilibre et sa pérennisation garantissant la qualité de soin requise par le SDIS et le Commando FDF (Feux Tactiques et Détachement Intervention Héliporté).
Oui |
th9 p361 retentissement des violences sur le deroulement et la satisfaction au travail du personnel soignant aux urgences auteurs asma koubaa 1 nihel khouja 1 emna baraketi 1 saloua ismail 1 emna bechrifa 1 jihen hsinet 1 aida benzarti 1 etablissement 1 hopital la rabta de tunis tunis tunisie presentateur asma koubaa |
Th9-P361 - Retentissement des violences sur le déroulement et la satisfaction au travail du Personnel Soignant aux urgences
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Asma KOUBAA (1), Nihel KHOUJA (1), Emna BARAKETI (1), Saloua ISMAIL (1), Emna BECHRIFA (1), Jihen HSINET (1), Aida BENZARTI (1)
Présentateur : Asma KOUBAA
Etablissement : (1) Hôpital la Rabta de Tunis, Tunis, Tunisie
Introduction La violence externe aux services d’urgences est considérée comme réel risque professionnel chez le personnel de santé (PS) y exerçant. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluer le retentissement des actes de violence vécu par PS dans les services d’urgences, sur le déroulement et la satisfaction au travail.
Méthodes Étude descriptive transversale et multicentrique incluant tous PS des services des urgences du Grand Tunis. Elle s’est déroulée entre Mars et Septembre 2022 moyennant un auto-questionnaire anonyme.
Résultats La population d’étude était faite de 480 PS travaillant à temps plein aux urgences. La population était à prédominance féminine (64,6%) et avait une médiane d’âge de 29 ans. Les médecins en formation étaient les plus représentés (44,4%). Parmi la population d’étude, 89,2% des interrogés avaient été victimes directs (75%) ou indirects (79,2%) d'au moins un type de violence. Ainsi, 65,4% de la population étudiée était inquiète du problème de la violence externe aux urgences, entrainant un sentiment d’insécurité permanente chez 35,8% et retentissant sur la qualité de soins prodigués aux patients des urgences chez 33,9% (soit 162 cas) des PS interrogés. Ces derniers avaient rapporté des difficultés à se concentrer au travail (19 cas), une limitation du contact et une méfiance à l’égard des patients (16 cas) ou des difficultés à réaliser leurs tâches professionnelles (15 cas). Quatre cas avaient même décrit une indifférence et/ou une perte du sens du travail. Par ailleurs, 31,9% des interrogés (soit 153 cas) pensaient à abandonner le travail aux urgences à cause de la violence subite aux urgences (14,4%, n=153) et de l’environnement hostile au travail (42,4%, n=153).
Conclusions La violence perpétrée contre le PS des services d'urgence affecte non seulement la santé des travailleurs, mais également leur satisfaction au travail et la qualité des soins dispensés. Ainsi, ces actes de violence représentent un réel risque tant pour les soignants que pour les soignés.
Oui |
th9 p362 interet du concept geriatrique de fragilite en medecine du travail auteurs sidonie nahum henry 1 etablissement 1 prevlink issy les moulineaux france presentateur sidonie nahum henry |
Th9-P362 - Intérêt du concept gériatrique de fragilité en médecine du travail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sidonie NAHUM-HENRY (1)
Présentateur : Sidonie NAHUM-HENRY
Etablissement : (1) Prevlink, Issy Les Moulineaux, France
Introduction Suite au décret du 27/12/2016, la Visite d’Information et de Prévention (VIP) peut être réalisée par un professionnel de santé avec orientation sans délai vers le médecin du travail «si nécessaire». L’objet de ce travail est de réfléchir à l’intérêt d’une transposition en Santé au Travail du concept de fragilité développé en Gériatrie pour permettre un repérage des salariés à risque lors de la VIP réalisée par l’infirmier en santé au travail (IDEST). Concept de fragilité en Gériatrie selon L.Fried Vulnérabilité liée à l’âge due à une altération des réserves homéostatiques de l’organisme incapable de surmonter un stress. 5 critères : perte de poids involontaire, sensation de fatigue, diminution de la force de préhension, ralentissement de la marche, activité physique réduite. La fragilité correspond à 3 critères ou plus, la préfragilité à 2. Objectif Répondre à 2 questions: la transposition du concept de fragilité peut-elle être une aide au repérage de salariés à risque lors de la VIP réalisée par l’IDEST et permettre une réorientation pertinente vers le médecin du travail? La détection du syndrome de fragilité peut-elle être un axe de prévention à exploiter en Santé au Travail? Méthode Partant de la définition du concept de fragilité et des résultats de 2 travaux sur la fragilité des plus de 50 ans (enquête SHARE, étude HEAF), critères appliqués à 3 situations cliniques rencontrées dans un Service de Prévention et Santé au travail (SPST) pour apprécier leur utilité en Santé au Travail. Résultats Dans les 3 cas, repérage et orientation pertinente vers le médecin du travail, coordination d’actions auprès de médecins spécialistes, de l’équipe pluridisciplinaire du SPST, des acteurs du maintien dans l’emploi, sensibilisation sur des sujets insuffisamment connus (hygiène de vie, RQTH, temps partiel thérapeutique), passage de l’état fragile à l’état préfragile voire robuste, amélioration de la qualité de vie, maintien dans l’emploi. Discussion Amélioration du confort ressenti et prévention de la désinsertion professionnelle (PDP), intérêt d’un bilan de fragilité dès 45 ans (détection et intervention précoce pour éviter la dépendance fonctionnelle), intérêt des critères dégagés/marqueurs utiles de la difficulté d’emploi à un âge avancé et prévention des pertes d’emploi liées à la santé et des départs anticipés à la retraite. Conclusion Transposition possible du concept de fragilité en Santé au Travail. Intérêt à développer un outil simple de repérage des critères de vulnérabilité pour les IDEST pour une réorientation pertinente vers le médecin du travail. Les avantages et axes de prévention seraient une avancée en âge en meilleure santé, une amélioration de la qualité de vie au travail, une PDP.
Oui |
th9 p364 etat des lieux des menuiseries bois traditionnelles a douala auteurs beatrice kom s tayou 1 joseph dieuboue 1 etablissement 1 cabinet medical l espoir douala cameroun presentateur beatrice kom s tayou |
Th9-P364 - Etat des lieux des menuiseries bois traditionnelles à Douala
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Beatrice KOM- S.TAYOU (1), Joseph DIEUBOUE (1)
Présentateur : Beatrice KOM- S.TAYOU
Etablissement : (1) CABINET MEDICAL L ESPOIR, Douala, Cameroun
Introduction : Les travailleurs de tous les secteurs d’activités sont exposés aux risques professionnels de diverses natures et d’occurrences selon le secteur qu’il soit formel ou informel.
Le risque professionnel est défini comme la probabilité, pour un travailleur exposé à une situation dangereuse, de subir des effets nocifs pour sa santé physique et mentale.
Le secteur de la transformation du bois est un secteur encore embryonnaire au Cameroun et se développe de façon artisanale. La connaissance des risques professionnels chez les menuisiers est peu documentée, d’où l’intérêt de cette étude dont l’objectif était de décrire le niveau de connaissance des différents risques professionnels chez les menuisiers, les pratiques et moyens mis en place par ces derniers pour prévenir les risques professionnels dans leurs différentes menuiseries.
Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude transversale descriptive auprès des employés des menuiseries de la ville de Douala durant la période de juin à aout 2023. La technique d’échantillonnage dite non probabiliste de type aléatoire simple a été utilisée. Les répondants ont accepté volontairement de participer à l’étude et les données recueillies à travers un questionnaire. Les données ont été analysées à travers le logiciel Excel 2019.
Résultats : Au total, 89 ouvriers ont pris part à l’étude dont une prédominance masculine à 95,2%, la moyenne d’âge de 30ans pour 90% des participants.
Il en ressort une prévalence des accidents de travail de 85,5% marqué par les coupures (79,5%), la toux (69,9%), le rhume (66,2%) et les blessures (56,66%). Les mesures de protection collectives et individuelles sont rares.
L’effectif moyen dans les menuiseries est de 4,89 ±3,47 ouvriers et nous notons qu’ils connaissent les risques sur la santé (90.4%) et très peu (57.8%) ont une connaissance de la prévention de ces risques.
Conclusion : La gestion de la sécurité et la santé dans ce secteur est assez précaire. Des mesures d’accompagnement tant sur le plan organisationnel, technique et humain pour prévenir les risques professionnels sont à mettre sur pieds.
Oui |
th9 p365 delegation des visites de reprise apres maternite etude retrospective auteurs lucie meissonnier cirille 1 sidonie nahum henry 1 cyrine thouraya 1 meghan clavera 1 charlie tirbois 1 beatrice appert 1 etablissement 1 prevlink paris france presentateur lucie meissonnier cirille |
Th9-P365 - Délégation des visites de reprise après maternité : étude rétrospective
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Lucie MEISSONNIER-CIRILLE (1), Sidonie NAHUM-HENRY (1), Cyrine THOURAYA (1), Meghan CLAVERA (1), Charlie TIRBOIS (1), Béatrice APPERT (1)
Présentateur : Lucie MEISSONNIER-CIRILLE
Etablissement : (1) Prevlink, Paris, France
Introduction Le décret du 26 avril 2022 (Décret n° 2022-679) permet la délégation de visites de reprise après maternité aux infirmières de santé au travail.
Cette délégation de visites a été expérimentée au sein d’un SPSTI intervenant dans une grande entreprise du secteur tertiaire.
Une étude descriptive et rétrospective, de ces visites entre novembre 2022 et décembre 2023 est proposée.
Matériel et méthode Ces visites de reprise après maternité de l'étude, ont été effectuées par les infirmières de santé au travail entre novembre 2022 et décembre 2023.
Les données ont été extraites du logiciel médical en santé au travail Padoa, et les informations notées sont relatives :
1) à l’âge des patientes ;
2) aux nombres de dossiers revus avec le médecin du travail ;
3) aux raisons ayant motivé un échange ;
4) aux patientes revues par le médecin du travail ;
5) aux conclusions des visites réalisées par le médecin du travail.
Résultats 78 femmes âgées de 23 à 44 ans. L’âge médian était de 34 ans.
35 dossiers revus avec le médecin du travail.
10 visites avec le médecin du travail après staff des dossiers : 8 ont abouti à un aménagement de poste, et 2 ont été considérées comme états non compatibles avec la reprise du travail (orientés en médecine de soins).
Les aménagements de poste prescrits concernent le télétravail (n=7) et le temps partiel thérapeutique (n=1).
L’avis du médecin du travail a été requis en cas de pathologies conséquences de la grossesse (n= 13), d'état antérieur à la grossesse (n= 7), d'une problématique professionnelle ou autre (n=15).
Les dossiers non staffés ont fait l’objet d’une relecture par les médecins du travail : ils ne le nécessitaient pas. Le protocole de travail est donc respecté.
Conclusion La délégation des visites de reprise après maternité, aux infirmières de santé au travail, est possible, sous réserve du respect du protocole établi par le médecin.
Elle permet d'alléger le planning de visites des médecins du travail.
Une confiance doit être instaurée dans le partenariat infirmière-médecin, sous le couvert de formations complémentaires au dépistage de pathologies entourant la grossesse et l’accouchement, notamment sur la dépression du post-partum.
Il serait intéressant de poursuivre l’analyse de ces données avec une cohorte plus grande.
Oui |
th9 p366 relation entre le stress professionnel et le travail de nuit chez les travailleurs de la region de sousse auteurs asma chouchane 1 2 sana mhamdi 4 jihene maatoug 2 5 rim ghammem 2 5 chaima harrathi 6 maher maoua 1 2 houda kalboussi 1 2 aicha brahem 1 2 mounira hajjaji 7 rim youssef 8 ahmed m halla 9 imene kanoun 3 souheil chatti 1 2 lamia bouzgarrou 6 olfa el maalel 1 2 asma gaddour 2 asma aloui 1 2 imene kacem 1 2 marwa bouhoula 1 2 khaoula haj mabrouk 3 bochra zendah 3 habiba thabet 3 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu farhat hached sousse tunisie 2 universite de sousse faculte de medecine de sousse 4002 sousse tunisie 3 groupement de medecine du travail du gouvernorat de sousse sousse tunisie 4 service depidemiologie chu fattouma bourguiba monastir faculte de medecine de monastir monastir tunisie 5 service depidemiologie chu farhat hached sousse sousse tunisie 6 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles hopital haj ali soua ksar hellal faculte de medecine de monastir monastir tunisie 7 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu hedi cheker sfax faculte de medecine de sfax sfax tunisie 8 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles hopital mongi slim marsa faculte de medecine de tunis tunis tunisie 9 service de psychiatrie chu fattouma bourguiba monastir faculte de medecine de monastir monastir tunisie presentateur asma chouchane |
Th9-P366 - Relation entre le stress professionnel et le travail de nuit chez les travailleurs de la région de Sousse
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Asma CHOUCHANE (1,2), Sana MHAMDI (4), Jihene MAATOUG (2,5), Rim GHAMMEM (2,5), Chaima HARRATHI (6), Maher MAOUA (1,2), Houda KALBOUSSI (1,2), Aicha BRAHEM (1,2), Mounira HAJJAJI (7), Rim YOUSSEF (8), Ahmed M'HALLA (9), Imène KANOUN (3), Souheil CHATTI (1,2), Lamia BOUZGARROU (6), Olfa EL MAALEL (1,2), Asma GADDOUR (2), Asma ALOUI (1,2), Imène KACEM (1,2), Marwa BOUHOULA (1,2), Khaoula HAJ MABROUK (3), Bochra ZENDAH (3), Habiba THABET (3)
Présentateur : Asma CHOUCHANE
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles, CHU Farhat Hached , Sousse, Tunisie; (2) Université de Sousse, Faculté de Médecine de Sousse, 4002 , Sousse, Tunisie; (3) Groupement de Médecine du travail du Gouvernorat de Sousse, Sousse, Tunisie; (4) Service d’épidémiologie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Faculté de Médecine de Monastir, Monastir, Tunisie; (5) Service d’épidémiologie, CHU Farhat Hached Sousse, Sousse, Tunisie; (6) Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles, Hôpital Haj Ali Soua Ksar Hellal, Faculté de Médecine de Monastir,, Monastir, Tunisie; (7) Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles, CHU Hedi Cheker Sfax, Faculté de Médecine de Sfax, , Sfax, Tunisie; (8) Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles, Hôpital Mongi Slim Marsa, Faculté de Médecine de Tunis, Tunis, Tunisie; (9) Service de psychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir, Faculté de Médecine de Monastir, , Monastir, Tunisie
Introduction Parmi l’ensemble des risques psychosociaux au travail le stress apparait le plus important. Ce fléau devient une réalité inquiétante dans le monde du travail. De même le travail posté et le travail de nuit concernent chaque année de plus en plus de travailleurs et les exposent à un risque accru de certaines pathologies.
Objectif du travail Etudier la relation entre le travail de nuit et le stress professionnel (SP) en milieu de travail.
Méthodes Il s'agit d'une étude transversale comparative menée, sur une période de 3 ans, de mars 2017 à mars 2020, auprès des travailleurs actifs exerçant dans des entreprises adhérentes au groupements de médecine de travail du gouvernorat de Sousse et répartis en deux groupes selon l’organisation de leur travail : travail de jour versus travail de nuit. Le recueil des données sociodémographiques et professionnelles s'est basé sur un questionnaire anonyme préétabli. Afin d’évaluer l’état de stress on a utilisé le questionnaire de KARAZEK.
Résultats Au total, 1864 salariés ont été colligés dans notre étude. Les travailleurs au poste de nuit représentaient 24,3% de l’ensemble de la population d’étude. L’évaluation du SP par le questionnaire de KARAZEK chez la population d’étude a révélé un job strain chez 21,4% des salariés. Le travail de nuit était plus fréquent parmi les participants qui présentaient une forte demande psychologique par rapport à ceux qui avaient une faible demande psychologique sans différence statistiquement significative (p=0,5). Les travailleurs de nuit étaient plus fréquents parmi les participants ayant une faible latitude décisionnelle (25,6%) par rapport à ceux ayant une latitude décisionnelle élevée (22,8%) sans différence statistiquement significative (p=0,15). Le taux des travailleurs de nuit était plus fréquent parmi les sujets stressés (26,6%) par rapport aux sujets non stressés (23,7%) sans différence statistiquement significative (p=0,22).
Conclusion Le travail en horaires atypiques est lié à un risque élevé de stress et plusieurs problèmes de santé. Dans notre étude le travail de nuit était corrélé à une forte demande psychologique et une faible latitude décisionnelle. Ainsi il faudra mettre l’accent sur la nécessité d’améliorer les conditions environnementales et organisationnelles du milieu de travail pour préserver l’état de santé de cette catégorie de travailleurs.
Oui |
th9 p367 premiers secours en sante mentale au travail et si on en parlait auteurs sabrina benchabane 1 florian dupin 2 silvio conigliaro 1 etablissement 1 pst 38 grenoble france 2 formateur accredite pssm france grenoble france presentateur sabrina benchabane |
Th9-P367 - Premiers Secours en Santé Mentale au Travail : et si on en parlait ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sabrina BENCHABANE (1), Florian DUPIN (2), Silvio CONIGLIARO (1)
Présentateur : Sabrina BENCHABANE
Etablissement : (1) PST 38, Grenoble, France; (2) Formateur accrédité PSSM France, Grenoble, France
Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), une personne sur quatre est touchée au cours de sa vie par un trouble de santé mentale et selon un rapport du ministère de la Santé, 64% des Français ont déjà ressenti un trouble ou une souffrance psychique. De plus, dans le cadre du travail, face à la situation d’un collègue ou d’un employé présentant un trouble de la santé mentale, très peu savent comment agir : Que lui dire ? Comment évaluer le trouble ? Comment le réconforter ? Comment l'encourager à consulter un professionnel ? Par ailleurs, la santé mentale constitue encore un tabou et souffre de nombreux préjugés. Ce qui peut d’une part, mener à des attitudes négatives envers les personnes qui vivent avec un problème de santé mentale ou lié à l’usage de substances et d’autre part, empêcher les personnes de demander de l’aide. C’est pourquoi, afin de répondre à l’enjeu, la délégation ministérielle sur la santé mentale et la psychiatrie du ministère des Solidarités et de la Santé a fait figurer les premiers secours en santé mentale dans la feuille de route des prochaines années. La formation PSSM (Premiers Secours en Santé Mentale) adaptée du programme international et scientifique Australian Mental Health First Aid, est déjà mise en œuvre dans plus de 20 pays, dont la France depuis 2019 avec pour objectifs : améliorer la connaissance des troubles psychiques ; faire reculer la stigmatisation envers les personnes malades ou en situation de handicap d’origine psychique et de leurs familles ; faciliter et accélérer l’accès aux soins et leur acceptation quand ceux-ci sont nécessaires. Le déploiement de ce programme se poursuit activement et de nombreux acteurs participent au projet tels que le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale), les 3 fonctions publiques via une circulaire interministérielle, l’ARS (Agence Régionale de Santé), etc... Les services de prévention et de santé au travail interentreprises sont également des partenaires privilégiés pour favoriser la promotion de la santé mentale et peuvent jouer un rôle primordial d’information sur les premiers secours en santé mentale dans le cadre du travail : quel est l’intérêt de former des secouristes en santé mentale dans l’entreprise ? En quoi cette formation se différencie-t-elle des autres formations ? Quelle articulation avec la prévention des RPS (Risques Psychosociaux)? Comment renforcer l’impact de la formation PSSM au travail ?
Oui |
th9 p368 evaluation des connaissances en radioprotection du personnel des blocs operatoires auteurs aicha haddar 1 mounira hajjaji 1 kaouthar jmal hammami 1 kaouthar jmal hammami 1 imen sellami 1 mohamed anis ghrab 1 hanene daoud 1 houcem zouari 2 houcem zouari 1 mohamed larbi masmoudi 1 mohamed larbi masmoudi 1 mounira hajjaji 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles hopital hedi chaker sfax tunisie 2 service de chirurgie orthopedique et traumatologique chu habib bourguiba sfax tunisie presentateur houcem zouari |
Th9-P368 - Évaluation des Connaissances en Radioprotection du Personnel des Blocs Opératoires
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Aicha HADDAR (1), Mounira HAJJAJI (1), Kaouthar JMAL HAMMAMI (1), Kaouthar JMAL HAMMAMI (1), Imen SELLAMI (1), Mohamed Anis GHRAB (1), Hanene DAOUD (1), Houcem ZOUARI (2), Houcem ZOUARI (1), Mohamed Larbi MASMOUDI (1), Mohamed Larbi MASMOUDI (1), Mounira HAJJAJI (1)
Présentateur : Houcem ZOUARI
Etablissement : (1) Service de médecine du travail et de pathologies professionnelles , Hôpital Hédi Chaker, Sfax, Tunisie; (2) Service de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie
Introduction Les rayonnements ionisants (RI) sont devenus indispensables au sein des blocs opératoires, contribuant aux procédures diagnostiques et thérapeutiques. Cependant, les RI présentent un danger réel pour le personnel des blocs opératoires pouvant engendrer des effets néfastes pour leur santé. L’objectif de notre étude était d'évaluer les connaissances des travailleurs en matière de la radioprotection. Méthodes Nous avons mené une étude transversale dans les blocs opératoires de l'hôpital Habib Bourguiba de Sfax pendant la période de février à mars 2023. Nous avons utilisé un questionnaire comprenant les données sociodémographiques, médicales et professionnelles, ainsi qu'une auto-évaluation du niveau de formation en radioprotection sur une échelle de 0 à 10. L'évaluation des connaissances comprenait 37 questions concernant la législation nationale, les caractéristiques des RI et les appareils de radiologies peropératoires, les effets des RI sur la santé et les mesures de prévention contre les RI. À partir des réponses de chaque élément, nous avons calculé un score global (SG) de 0 à 37. Résultats Notre population comportait de 92 travailleurs dans les blocs opératoires. Le sex-ratio était de 1,19 et l'âge médian était de 35,5 ans. La population se composait de 57,6 % de paramédicaux et de 42,4 % de médecins. La médiane de l'ancienneté professionnelle était de 10 ans (Intervalle interquartile (IQ)[4 ; 18]). La majorité de la population n'avait reçu aucune formation en radioprotection (90,2 %). La médiane de l'auto-évaluation du niveau de connaissance en matière de radioprotection était de 1,5 (IQ [0 ; 3]). Concernant les connaissances des travailleurs, 63% ignoraient les données de la réglementation tunisienne relative à la radioprotection. La nature des rayons émis dans le bloc était connue par 66,3% des participants. Environ 60% des personnels méconaissaient les effets des RI sur la santé. Quatre-vingt-sept pour cent ne pouvaient pas différencier les principaux éléments de l’amplificateur de brillance et 66,3% de la population connaissait que le plomb est une barrière efficace contre les RI. La moyenne du SG était de 16,11 ± 5,67. Le SG était inversement corrélé à l'âge (r = -0,207 ; p = 0,048) et à l'ancienneté (r = -0,226 ; p = 0,033). Le SG élevé était associé au genre féminin (p < 0,001) et à la profession de médecin (p = 0,003). Conclusion Notre étude a montré l’insuffisance des connaissances en radioprotection chez le personnel des blocs opératoires. Le renforcement de la culture en radioprotection doit être une priorité pour le médecin du travail à travers la formation continue et adaptée à la population ciblée afin d’optimiser la sécurité radiologique au bloc opératoire.
Oui |
th9 p372 le choix du logiciel de sante au travail auteurs roberta tomassetti 1 etablissement 1 preveam paris france presentateur roberta tomassetti |
Th9-P372 - Le choix du logiciel de santé au travail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Roberta TOMASSETTI (1)
Présentateur : Roberta TOMASSETTI
Etablissement : (1) PREVEAM, Paris, France
Le décret n° 2022-1434 du 15 novembre 2022 relatif au dossier médical en santé au travail (DMST) établit que le DMST est constitué sous format numérique sécurisé, pour chaque travailleur bénéficiant d'un suivi individuel de son état de santé dans un service de prévention et de santé au travail, par les professionnels de santé au travail. Le texte précise les modalités de constitution du dossier médical en santé au travail, son contenu, les différents accès possibles au dossier, l’information du travailleur sur son droit d’opposition à l’accès à ses données, ainsi que les modalités d’échanges d’informations entre professionnels de santé. Il prévoit également les modalités d’hébergement et la conservation des dossiers. Le logiciel de santé au travail doit répondre à la règlementation et aux besoins spécifiques de la médecine du travail. L’utilisabilité est le degré selon lequel un produit peut être utilisé par des utilisateurs identifiés avec efficacité, efficience et satisfaction. Un logiciel métier sera utilisable si l’utilisateur réussit à l’utiliser comme désiré, il effectue sa tâche facilement, et si le système est agréable à utiliser. Il y a trois niveaux de difficultés différentes dans l’utilisation d’un logiciel de santé travail : son ergonomie, la maîtrise de son fonctionnement, l’usage général de l’outil informatique. Le dossier informatisé doit être facilement compatible avec la façon de travailler du médecin, l’interface doit être naturelle et agréable, elle doit combler la distance entre la logique de fonctionnement de l'unité informatique et celle de l'opérateur humain. La saisie des informations dans le logiciel doit être aisée, rapide avec menus à choix multiples cohérents avec la médecine du travail, l’utilisation de thesaurus intuitive. Il faut connaitre le logiciel pour s’en servir et apprendre à l’utiliser correctement. L’informatisation si correctement appliqué peut contribuer à garantir une bonne qualité des données saisie ; protéger les données contre tout accès inapproprié ; produire des rapports cliniques plus efficaces. Le but de l’informatisation est de permettre une plus grande cohérence des données, assurer une accessibilité et une disponibilité complètes de l'information contenue dans le dossier médical tout en garantissant un haut niveau de confidentialité des données des travailleurs. Cette informatisation complète des processus relatifs à la santé au travail, améliore non seulement le processus de gestion lui-même mais permet d'organiser les actions de prévention primaire soit collective soit individuel et de valoriser l’activité du médecin du travail.
Oui |
th9 p373 interet de la glycemie capillaire dans le depistage du diabete type ii chez une population de travailleurs auteurs samira sekkal 1 rabab benabdellah 1 abdesselam taleb 1 etablissement 1 faculte de medecine tlemcen laboratoire de recherche toxicomed chu tlemcen tlemcen algerie presentateur samira sekkal |
Th9-P373 - Intérêt de la glycémie capillaire dans le dépistage du diabète type II chez une population de travailleurs
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Samira SEKKAL (1), Rabab BENABDELLAH (1), Abdesselam TALEB (1)
Présentateur : Samira SEKKAL
Etablissement : (1) FACULTE DE MEDECINE TLEMCEN LABORATOIRE DE RECHERCHE TOXICOMED CHU TLEMCEN, Tlemcen, Algerie
Introduction Le diabète a un impact sur l’activité professionnelle, le nombre d’arrêts de travail, d’inaptitude, de durée d’activité professionnelle, et d’aménagements de postes.
Objectifs Déterminer la prévalence du diabète parmi les salariés consultant au niveau service de médecine du travail CHU Tlemcen et Etudier ses principales répercussions sur l’activité professionnelle.
Méthodes Cette étude épidémiologique descriptive a intéressée 2519 salariés appartenant à différents secteurs, l’enquête a été basé sur les données relevées des dossiers médicaux des salariés participants dépistés par une glycémie capillaire puis confirmés par une glycémie à jeun et un taux d’hémoglobine glyquée.
Résultats Parmi 2519 travailleurs participant à l’enquête, 145 ont été dépistés diabétiques types II. Notre population est majoritairement masculine (71.7%), l’âge moyen est de 51ans. La prévalence du diabète est de 5,8%. Les complications associées sont majorées par les maladies cardiovasculaires chez 40% des travailleurs, des hypoglycémies chez 20% des cas. La plupart des salariés appartiennent au secteur tertiaire 69 %. Ils adoptent un rythme de 1x8 dans 84.4% des cas
Discussion En 2016 une étude réalisée en Tunisie a montré que l’âge moyen de la population était de 51,2 ans. Robinson et all déclarent que 9 % des travailleurs diabétiques interrogés ont dû changer de travail du fait de leur maladie et 7 % ont perdu leur emploi à cause de leur maladie
Conclusion En milieu du travail, les diabétiques type II, doivent bénéficier d’une prise en charge particulière. Le médecin du travail doit contribuer à la prévention primaire et au dépistage.
Oui |
th9 p374 detournement de materiel descalade pour reduire les contraintes musculosquelettiques dans la maintenance ferroviaire auteurs sigolene morand 1 yonnel giovanelli 2 etablissement 1 sncf optim service services medicaux dijon france 2 sncf voyageurs la plaine saint denis france presentateur sigolene morand |
Th9-P374 - Détournement de matériel d’escalade pour réduire les contraintes musculosquelettiques dans la maintenance ferroviaire
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sigolène MORAND (1), Yonnel GIOVANELLI (2)
Présentateur : Sigolène MORAND
Etablissement : (1) SNCF Optim service Services médicaux, Dijon, France; (2) SNCF Voyageurs, La Plaine Saint Denis, France
Contexte Les salariés de la maintenance ferroviaire sont amenés à travailler régulièrement en fosse afin d’accéder aux organes situés sous les engins moteurs. Ces salariés sont ainsi exposés à des contraintes musculosquelettiques habituelles et prolongées caractérisées par une hyperextension du rachis cervical associé à d’autres contraintes comme l’élévation sans soutien des membres supérieurs -avec ou sans charge.
En dehors du milieu professionnel ferroviaire, des « lunettes d’assurage à prisme » sont utilisées dans le monde de l’escalade, sport dans lequel l’assureur surveille l’ascension du grimpeur dont il assure la sécurité : le maintien permanent du contact visuel nécessaire avec le grimpeur lui impose d’adopter un posture prolongée en hyperextension du rachis cervical, contrainte réduite par l’utilisation de « lunettes d’assurage à prisme » qui permettent la visualisation à un angle de 90° vers le haut tout en maintenant une relative neutralité de l’angulation cervicale.
Nous nous sommes donc interrogés sur la pertinence, l’acceptabilité et le rapport bénéfice/risque de l’utilisation d’un tel matériel pour la réalisation des tâches de travail en fosse par les salariés de la maintenance ferroviaire.
Matériel et Méthode L’expérimentation a consisté en une analyse comparative d’une situation avec et sans lunettes ainsi qu’avec une situation avec un exosquelette d’assistance cervicale. Nous avons utilisé des centrales inertielles afin d’analyser les mouvements de la zone cervicale et des capteurs électromyographiques (EMGs) de surface pour analyser les efforts. Les électrodes EMGs ont été placées sur les muscles sternocléidomastoïdiens et les trapèzes haut. Compte tenu de la fréquence de l’activité réelle en production, la situation a été simulée expérimentalement, sans assistance, avec des lunettes à prisme et enfin avec un exosquelette d’assistance cervicale. La passation des conditions a été randomisée.
Conclusion L’objet de l’étude consiste à quantifier les gains en termes d’angulation pour le rachis cervical, et donc en termes de contraintes musculosquelettiques, mais aussi d’approcher l’impact de cette modification posturale sur les articulations adjacentes. La situation avec les lunettes apporte une diminution des mouvements et des efforts des cervicales, contrairement à l’utilisation d’un exosquelette par rapport à la situation nominale. D’un point de vue subjectif, il semble que l’appropriation de lunettes à prisme n’est pas aisée et nécessite la mise en place d’un processus d’acceptation.
Oui |
th9 p375 prevalence et typologie des troubles musculosquelettiques chez les enseignants des ecoles primaires auteurs ines rassas 1 noura bel hadj 1 amen moussa 1 marouene hayouni 1 samia machghoul 1 aouatef mahfoudh 1 mariem zbidi 1 charfeddine amri 1 adnene henchi 1 etablissement 1 departement d ergonomie et de medecine du travail faculte de medecine de monastir tunisie monastir tunisie presentateur noura bel hadj |
Th9-P375 - Prévalence et typologie des Troubles Musculosquelettiques chez les Enseignants des Écoles Primaires.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ines RASSAS (1), Noura BEL HADJ (1), Amen MOUSSA (1), Marouène HAYOUNI (1), Samia MACHGHOUL (1), Aouatef MAHFOUDH (1), Mariem ZBIDI (1), Charfeddine AMRI (1), Adnène HENCHI (1)
Présentateur : Noura BEL HADJ
Etablissement : (1) Département d'ergonomie et de Médecine du travail- Faculté de Médecine de Monastir-Tunisie, Monastir, Tunisie
Introduction Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont parmi les affections chroniques les plus répandues partout dans le monde. Leur fréquence ne cesse d’augmenter aussi bien parmi la population générale qu’active. En Tunisie, ces troubles occupent la première place parmi les maladies professionnelles indemnisables avec un coût financier important. Ils touchent la quasi-totalité des secteurs d’activité professionnelle. Pour le secteur de l’éducation et de l’enseignement, les données nationales relatives à ce sujet sont pauvres.
Objectifs Estimer la prévalence des TMS et dresser leur typologie chez les enseignants du primaire.
Matériel et Méthodes Il s’agit d’une enquête transversale descriptive menée entre les mois de Mars 2021 et Juin 2021, auprès d’un échantillon représentatif d’enseignants des écoles primaires publiques du gouvernorat de Monastir. Les participants ont été invités à remplir un questionnaire portant sur leurs caractéristiques sociodémographiques, médicales et professionnelles. L’évaluation des symptômes musculosquelettiques a été effectuée moyennant le questionnaire de style Nordique.
Résultats Nous avons inclus un total de 213 enseignants, soit un taux de réponse 76%, avec un âge moyen de 47,2±7,5 ans et une nette prédominance féminine (70%). Durant les 12 derniers mois, la prévalence des TMS chez les participants a été de 80,5%. Les régions anatomiques les plus fréquemment touchées ont été le rachis dorso-lombaire (54,5%), les membres supérieurs (52,5%) et la nuque (41%). Les TMS des membres inférieurs ont été rapportés par 36,5% des participants et ont été dominées par les gonalgies (23,5%). L’atteinte a été multiple dans 75,5% des cas.
Discussion Les résultats de ce travail ont mis en évidence la forte prévalence des TMS parmi les enseignants du primaire et la fréquence élevée des atteintes multifocales. La littérature rapportait des prévalences variant entre 40 et 95% selon les pays, suggérant que les enseignants sont plus sujets au risque des TMS que d’autres groupes professionnels. Les contraintes physiques inhérentes à la nature du travail de l’enseignant, caractérisée par de longues périodes de station debout, des sollicitations des membres supérieurs lors de l’écriture sur tableau ainsi que la charge mentale liée aux interactions avec les élèves, pourraient contribuer à la hausse du risque des TMS chez ces professionnels.
Conclusion Les TMS altèrent la qualité de vie et les capacités fonctionnelles des patients, ce qui nuit à leur aptitude à exercer pleinement leur profession. La fréquence de ces affections chez les enseignants mérite une attention particulière en vue de mettre en place des démarches préventives adéquates.
Oui |
th9 p376 accidents dexposition au sang etude des connaissances attitudes et pratiques auteurs oumayma dhahri 1 sabrine said 2 taoufik khalfallah 1 hazem ben ghozlene 2 amira omrane 1 etablissement 1 service de medecine du travail et des pathologies professionnelles hopital tahar sfar mahdia tunisie 2 service de chirurgie orthopedique et traumatologie hopital tahar sfar mahdia tunisie presentateur sabrine said |
Th9-P376 - Accidents d’Exposition au Sang : Étude des Connaissances Attitudes et Pratiques
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Oumayma DHAHRI (1), Sabrine SAID (2), Taoufik KHALFALLAH (1), Hazem BEN GHOZLÈNE (2), Amira OMRANE (1)
Présentateur : Sabrine SAID
Etablissement : (1) Service de médecine du Travail et des pathologies professionnelles, Hôpital Tahar Sfar, Mahdia , Tunisie; (2) Service de chirurgie Orthopédique et traumatologie, Hôpital Tahar Sfar, Mahdia, Tunisie
Introduction : Un accident d’exposition au sang (AES) est un accident encore fréquent dans les établissements de santé et qui nécessite une prise en charge médicale urgente. Les conséquences d’un AES sont potentiellement graves. Consécutivement, la surveillance, la prévention et la sensibilisation des professionnels de santé (PS) aux AES constituent des axes de priorités. Objectif: Evaluer les connaissances, attitudes et pratiques vis-à-vis des AES des PS exerçant dans les services chirurgicaux .
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale, conduite sur une période de trois mois (du mois d’octobre à décembre 2023) auprès d’un échantillon représentatif des PS exerçant dans les services chirurgicaux dans l'hôpital public de Mahdia, Tunisie. La taille de l’échantillon était de 100 PS. Les données recueillies étaient relatives aux caractéristiques socioprofessionnelles des victimes, les connaissances, les attitudes pratiques face aux AES.
Résultats : Un total de 65 femmes et 35 hommes était inclus dans cette étude avec une moyenne d’âge de 30,4±7,26 ans. Les infirmiers étaient majoritaires n=52 (52%). Seulement 30% des répondants savaient correctement définir un AES, et 7% identifiaient correctement les microorganismes pouvant être transmis au cours d’un AES. Parmi les participants, 42,5% tenaient leurs connaissances sur les AES de leur expérience personnelle, et 44,8% estimaient avoir un niveau de connaissance insuffisant pour gérer un AES. L’attitude à adopter en cas de coupure avec un instrument souillé de sang était correcte chez 47 professionnels de santé.
La majorité du personnel portait des gants lors des soins à risque de contact avec du matériel souillé (76,2%). Plus que la moitié des participants (n=55) avaient déjà été victime d’un ou plusieurs AES durant leur travail, dont la plupart étaient causés par une piqure lors d’une prise de sang ou d’une injection. Aucune différence statistiquement significative n'était retrouvée entre les connaissances et les antécédents d’AES (p=0,08). Une sous déclaration des AES était retrouvée (36,9%). La formation et l’information du personnel était perçue comme la manière la plus efficace pour améliorer leurs connaissances vis-à-vis des AES.
Conclusions : Cette étude a révélé une fréquence élevée de AES chez les PS exerçant en milieu chirurgical dans cet l’hôpital et a dévoilé des insuffisances des connaissances des attitudes et pratiques face à ces accidents. Consécutivement, il est nécessaire de mettre en place des actions de formation et d’information sur les AES et leurs moyens de prévention pour les PS, de suivre leur vaccination contre l’hépatite B et de leur rendre disponible et à portée de main tout le matériel nécessaire pour se protéger.
Oui |
th9 p378 connaissances attitudes et pratiques du personnel concernant les risques infectieux dans les laboratoires du chu la rabta a tunis auteurs slim ernez 1 emna baraketi 1 saloua ismail 1 emna bechrifa 1 nour essafa ellili 1 nihel khouja 1 jihen hsinet 1 benzarti aida 1 etablissement 1 chu la rabta tunis tunisie presentateur emna bechrifa |
Th9-P378 - Connaissances, attitudes et pratiques du personnel concernant les risques infectieux dans les laboratoires du CHU La Rabta à Tunis
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Slim ERNEZ (1), Emna BARAKETI (1), Saloua ISMAIL (1), Emna BECHRIFA (1), Nour Essafa ELLILI (1), Nihel KHOUJA (1), Jihen HSINET (1), Benzarti AIDA (1)
Présentateur : Emna BECHRIFA
Etablissement : (1) CHU La Rabta, Tunis, Tunisie
Introduction : Les professionnels des laboratoires médicaux sont exposés au risque infectieux lié à la manipulation quotidienne d'échantillons biologiques variés. Nous avons entrepris cette étude dont l’objectif était d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques du personnel de laboratoires vis-à-vis des risques infectieux à l’hôpital La Rabta de Tunis.
Méthodes : Étude descriptive transversale auprès du personnel des laboratoires de l’hôpital La Rabta sur une période de deux mois en 2023.
Résultats : Il s’agissait de 63 participants avec une prédominance féminine (90%) et une médiane d’âge de 30 ans. Les services les plus représentés étaient les services d’hématologie et de bactériologie. Les postes de travail les plus fréquents étaient les techniciens de biologie médicale. Les participants ont rapporté que la voie d’exposition aux agents infectieux la plus fréquente était la voie cutanéo-muqueuse (71%). En cas de projection oculaire de liquide biologique, la durée minimale de rinçage était de 5 minutes selon 40% des participants. En cas de piqure ou de coupure par un objet souillé de sang, la conduite à tenir immédiate était la désinfection de la plaie par un antiseptique pendant une durée d’au moins 5 minutes chez 37% des participants. La désinfection du poste de travail doit être faite à la fin du travail selon 87% des participants. L’accès aux salles techniques était limité aux travailleurs autorisés selon 67% des participants. Il y avait une séparation entre secteur propre et secteur exposé dans leurs services selon 35% des participants. Lors de la réalisation des prélèvements, les participants ont rapporté que l’accès direct à un poste de lavage des mains était toujours possible selon 31% des participants. Les participants ont rapporté qu’ils gardaient leurs effets personnels en dehors des salles techniques et séparés de la tenue du travail dans 57% des cas. Les participants ont rapporté qu’ils changeaient régulièrement les gants dans 70% des cas. Le recapuchonnage des aiguilles à deux mains en cas de nécessité était rapporté par 52% des participants. Depuis leur embauche, les participants ont rapporté qu’ils avaient bénéficié de visites médicales en médecine du travail dans 48% des cas et d’une vaccination dans 54% des cas. Ils ont rapporté qu’ils avaient bénéficié de formation concernant les risques infectieux dans 39% des cas.
Conclusion : Notre étude a mis en exergue l'impératif d'améliorer les mesures préventives et d'approfondir la formation concernant les risques infectieux parmi le personnel de laboratoire. Il est essentiel d'accentuer les efforts sur l'adoption de pratiques sécuritaires optimales ainsi que sur l'élargissement des programmes éducatifs dédiés à ces risques.
Oui |
th9 p380 caracteristiques de la reinfection par la covid 19 chez les personnels de sante auteurs rania nakhli 1 2 asma gaddour 1 2 sana hatmani 2 faten bouden 3 narjess belhadj 1 imen jammeli 1 2 etablissement 1 departement de medecine du travail faculte de medecine ibn el jazzar de sousse tunisie sousse tunisie 2 service de medecine du travail chu ibn el jazzar kairouan tunisie 3 hopitaux du bassin de thau sete france presentateur faten bouden |
Th9-P380 - Caractéristiques de la réinfection par la Covid-19 chez les personnels de santé
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Rania NAKHLI (1,2), Asma GADDOUR (1,2), Sana HATMANI (2), Faten BOUDEN (3), Narjess BELHADJ (1), Imen JAMMELI (1,2)
Présentateur : Faten BOUDEN
Etablissement : (1) Département de Médecine du Travail,Faculté de Médecine Ibn El Jazzar de Sousse, Tunisie, Sousse, Tunisie; (2) Service de Médecine du Travail, CHU Ibn El Jazzar , Kairouan, Tunisie; (3) Hôpitaux du Bassin de Thau, Sète, France
Introduction Depuis l’e?closion de la pande?mie de la COVID-19, les re?percussions sanitaires n’ont cesse? d’e?tre rapporte?es, notamment chez le personnel de sante? (PS) qui reste expose? au risque de re?infection, bien que l’immunite? contre le virus s’est conside?rablement accrue au niveau mondial gra?ce a? la vaccination, a? l’immunite? induite par l’infection naturelle ou a? une combinaison des deux (immunite? hybride).Néanmoins, déterminer le pourcentage exact de la population ayant subi une réinfection demeure une tâche complexe.
Objectif Établir le profil e?pide?miologique et clinique du PS de l’ho?pital Ibn El Jazzar de Kairouan et déterminer la pre?valence de la réinfection a? la COVID-19 et ses facteurs associe?.
Matériel et méthodes Une e?tude descriptive a? vise?e analytique re?alise?e aupre?s du PS du CHU Ibn El Jazzar Kairouan atteints par la COVID-19 durant une pe?riode de 8 mois s’e?talant du 1er janvier 2022 au 31 aout 2022. Le recueil des donne?es a e?te? re?alise? a? l’aide d’une fiche synoptique a? partir des dossiers du PS ayant été testés positifs pour le SARS-CoV-2 et ayant consulte? le service de me?decine de travail durant la pe?riode d’e?tude.
Résultats Un total de 217 PS étaient inclus dans notre étude. L’a?ge moyen e?tait de 41 ans ±9,2 avec une pre?dominance fe?minine (81,1%).La cate?gorie professionnelle la plus touche?e e?tait les infirmiers (40,1%). Le PS avait au moins une comorbidite? dans 82% des cas.La majorité des cas ont été signalés au cours des mois de janvier 2022 et juillet 2022, avec respectivement 69 cas (31%) et 88 cas (40%). Le surpoids et l'obésité ont été signalés par 80,4% des participants.La vaccination e?tait rapporte?e chez 93,1% du PS, la majorite? e?tait vaccine?e par deux doses (47,5%).Le taux de réinfection était de 48,38%. Il a été constaté que les PS ayant des antécédents médicaux étaient plus représentés dans le groupe de réinfection (70,1% (n=68)) par rapport au sous-groupe opposé (66,3% (n=55)) (p<0,05). Pour les comorbidités, l'hypertension et l'asthme ont été signalés respectivement par 21,6% (n=21), 14,4% (n=12) et 8,3% (n=8) de tous les PS. La réinfection était significativement associée à des facteurs tels que l'âge, l'obésité, les antécédents médicaux et la troisième doses de vaccin.
Conclusion Bien que la Covid-19 ne soit plus actuellement une menace mondiale, cette infection continue de se?vir et faire des de?ga?ts. Pour lutter contre ce risque, il est ne?cessaire d’agir sur les facteurs associe?s au risque d’infection ou re?infection chez le PS.
Oui |
th9 p381 les exosquelettes au service de la sante au travail auteurs berenger le tellier 1 etablissement 1 ergosante anduze france presentateur berenger le tellier |
Th9-P381 - Les exosquelettes au service de la santé au travail
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Bérenger LE TELLIER (1)
Présentateur : Bérenger LE TELLIER
Etablissement : (1) ErgoSanté, Anduze, France
88% des Maladies Professionnelles, 2 Milliards d’euros et 22 millions de journées perdues par an. C’est le triste bilan (largement sous-estimé) que représentent les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) en France[1]-[2]-[3]. Derrière ces chiffres édifiants, il s’agit d’un véritable enjeu de santé publique qui touche l’ensemble des secteurs d’activités et qui s’étend bien au-delà des frontières. De nombreux efforts ont été entrepris ces dernières années pour tenter d’y remédier : sensibilisations, formations, ergonomie des postes de travail… En vain. Pour autant, une des pistes prometteuses est dictée dans l’article L.4121-2 du code du travail : 5ème principe général de prévention des risques : « Tenir compte de l'état d'évolution de la technique ». Les exosquelettes professionnels font parties des « Nouvelles Technologies d’Assistance Physique » de plus en plus présentes dans le monde professionnel. Il est bien question ici de soulager le travailleur dans ses tâches et non de le transformer en humain augmenté. Concrètement, les exosquelettes permettent de réduire les sollicitations physiques (lombaires et épaules principalement). En 2021[4] , l’INRS précisait notamment : « À condition d’avoir épuisé, en amont, les pistes de prévention collectives visant à adapter l’environnement de travail pour préserver les salariés des risques professionnels, l’entreprise peut donc envisager l’exosquelette comme une solution à intégrer dans sa démarche globale de prévention des TMS ». Si l’idée est prometteuse, le parcours d’intégration des exosquelettes n’est pas si trivial. Il faut ainsi dépasser les idées reçues, comprendre les normes en vigueur, identifier les paramètres clés sur lesquels s’appuyer lors du choix et de l’évaluation d’exosquelettes… Au vu de l’essor de ces nouvelles technologies qui commencent à modifier notre manière de travailler (au même titre que l’Intelligence Artificielle), il est alors primordial que les professionnels de santé au travail y soient sensibilisés pour mieux s’y préparer. S’appuyant sur une solide revue de littérature scientifique agrémentée d’un retour d’expériences terrain, cette communication synthétise les principaux éléments à connaître pour aborder le sujet des exosquelettes en entreprise.
[1]https://www.ameli.fr/entreprise/sante-travail/risques/troubles-musculosquelettiques-tms/tms-definition-impact
[2]https://www.ameli.fr/sites/default/files/Documents/707773/document/lessentiel-2019_assurance-maladie_0.pdf
[3]https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-liees-au-travail/troubles-musculo-squelettiques/la-maladie/#tabs [4] https://www.inrs.fr/media.html?refINRS=TC%20175
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th9 p382 risque chimique chez les soudeurs en entreprise auteurs samira sekkal 1 amira mokri 1 abdesselam taleb 1 etablissement 1 faculte de medecine tlemcen laboratoire de recherche toxicomed chu tlemcen tlemcen algerie presentateur samira sekkal |
Th9-P382 - Risque chimique chez les soudeurs en entreprise
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Samira SEKKAL (1), Amira MOKRI (1), Abdesselam TALEB (1)
Présentateur : Samira SEKKAL
Etablissement : (1) FACULTE DE MEDECINE TLEMCEN LABORATOIRE DE RECHERCHE TOXICOMED CHU TLEMCEN, Tlemcen, Algerie
Introduction Les fumées de soudage posent un véritable problème de santé publique engendrant plusieurs maladies affectant l’appareil pulmonaire, rénal, neurologique et reproducteur. En outre, ils ont été classés comme cancérigène par le CIRC (centre international de recherche sur le cancer). Ils contiennent plusieurs métaux connus pour leurs effets néphrotoxiques, cependant leurs impacts sur la fonction rénale ne semblent pas être confirmés. Le dosage des métaux dans l’urine fournit des informations sur l’exposition actuelle ou ancienne. En Algérie, la situation des soudeurs est particulièrement obscure et l’évaluation du risque chimique des fumées de soudage reste très limitée.
Objectif Evaluer le risque chimique lié aux activités de soudage dans des ateliers de soudure dans deux entreprises dans l’ouest Algérien.
Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude transversale descriptive et analytique comparant deux groupes exposés non exposés. On a commencé par l’analyse des conditions de travail avec évaluation du risque chimique par le logiciel Seirich, puis un dosage de certains métaux urinaires considérés comme biomarqueurs d’exposition a été réalisé.
Résultats. La fonction rénale était conservée pour les soudeurs tandis que les résultats du dosage toxicologique ont révélé une augmentation des concentrations des métaux urinaires chez les soudeurs par rapport aux contrôles. Ces concentrations étaient néanmoins inférieures aux valeurs de référence. Au niveau urinaire, une augmentation des concentrations des métaux a été observée chez les soudeurs par rapport aux contrôles. Ces concentrations étaient néanmoins inférieures aux valeurs biologiques d’interprétation de référence récentes proposées par Nisse et al pour la population générale : Zn-U <1,04 mg/l ; Cu-U<23mg/l ; Fe-U (valeur d’interprétation non déterminée) ; Pb-U<25ug/l ; Ni-U<5,1ug/l
Conclusion Cette étude a révélé un risque chimique élevé en relation avec les pratiques professionnelles dans les ateliers de soudure. Entreprendre une stratégie préventive en favorisant le dosage des marqueurs biologiques précoces en surveillance biomédicale lors des examens médicaux annuels sera intéressant.
Oui |
th9 p383 aspects chronobiologiques de l allongement d une duree de service en 2 8 auteurs philippe delattre 1 victor wang 1 etablissement 1 sncf saint denis france presentateur philippe delattre |
Th9-P383 - Aspects chronobiologiques de l'allongement d'une durée de service en 2*8
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Philippe DELATTRE (1), Victor WANG (1)
Présentateur : Philippe DELATTRE
Etablissement : (1) SNCF, Saint Denis, France
Une modification règlementaire a permis aux établissements circulation de SNCF RESEAU d’allonger, jusqu’à 9h23 par service, la durée de travail des agents en 2 X 8. Cette modification ne s’applique qu’aux postes situés dans des zones à faible trafic ferroviaires. Les postes à fort trafic dont la gestion génère une charge mentale importante en sont exclus.
Quelle sont les modifications de l’organisation horaire ?
La situation initiale est :
Une première phase de travail d’une durée de huit heures, réalisée par un agent qui débute à 4 h du matin,
Suivie d’une phase d’une durée de 4 heures travaillée de 12h à 16h par un deuxième agent
Puis une phase de 8 heures de travail, réalisée par un troisième agent de 16 h jusqu’à minuit.
L’amplitude de l’ouverture du poste est de 20 heures avec 3 agents qui travaillent dans ce poste.
La situation après modification des horaires est :
Un service du matin dont la durée est de 9h23 travaillé par un agent de 4h37 à 14h.
Immédiatement suivie par le service du soir dont la durée est de 9h23 travaillé par un deuxième agent de 14h à 23h23.
L’amplitude de l’ouverture du poste est de 18h46 avec deux agents.
A noter dans cette deuxième situation que l’agent du matin commence plus tard et l’agent du soir finit plus tôt.
Le médecin du travail a été sollicité pour fournir des éléments d’appréciation concernant les aspects chronobiologique d’une telle modification horaire. Sur quels aspects s’est-il fondé pour émettre un avis positif à une telle modification des horaires ?
Aspect bibliographique
Dans le milieu aéronautique où existe des politiques de gestion du risque fatigue, on peut trouver des études de référence concernant le lien entre la fatigue ressentie, la durée du service et l’heure de la réalisation de la tâche. Il en résulte que si la durée du service a une influence sur la fatigue, l’heure à laquelle le travail est réalisé est le facteur le plus significatif sur la fatigue en fin de poste. Les heures de travail entre 2 et 6 heures sont les plus contributives à la fatigue.
Utilisation d’un modèle biomathématique
Nous avons utilisé un modèle bio mathématique. Ce logiciel, bien que perfectible et donnant des résultats généraux, a déterminé que l’allongement des durées de travail s’accompagnait d’une réduction de la fatigue.
Ce résultat s’explique par le fait que les horaires du début du poste du matin et de la fin du poste du soir empiètent moins sur la fenêtre 1 h - 5h qui est précieuse pour la récupération.
Ces éléments doivent être complété par des études à posteriori sur l’impact sur la fatigue ressentie par les agents des modifications horaires.
Oui |
th9 p384 declarations de syndrome du canal carpien bilateral dorigine professionnelle chez les travailleurs tunisiens du secteur prive auteurs ons grissa 1 marouen hayouni 1 samia machghoul 1 neila chaari 1 charfeddine amri 1 mohamed akrout 1 mohamed adnene henchi 1 irtyah merchaoui 1 ines rassas 1 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles chu fattouma bourguiba monastir tunisie presentateur ons grissa |
Th9-P384 - Déclarations de syndrome du canal carpien bilatéral d’origine professionnelle chez les travailleurs tunisiens du secteur privé
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ons GRISSA (1), Marouen HAYOUNI (1), Samia MACHGHOUL (1), Neila CHAARI (1), Charfeddine AMRI (1), Mohamed AKROUT (1), Mohamed Adnene HENCHI (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Ines RASSAS (1)
Présentateur : Ons GRISSA
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles - CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie
Introduction Le nombre croissant de syndromes de canal carpien (SCC) bilatéral est un problème émergent, qui entraîne une charge professionnelle plus lourde et des coûts économiques croissants.
Objectif Décrire les caractéristiques sociodémographiques, médicales et professionnelles des SCC bilatéral déclarés à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie tunisienne (CNAM).
Méthodes Une étude rétrospective multicentrique a été réalisée pour évaluer toutes les déclarations des SCC bilatéral d’origines professionnelle enregistrées à la CNAM depuis Janvier 2000 jusqu’au Décembre 2016.
Résultats La majorité des déclarations de SCC bilatéral concernaient des travailleuses (sex-ratio = 0,07) dont l'âge moyen était de 44,2 ± 7 ans. Le secteur industriel le plus concerné était le secteur du textile et de l'habillement (69%).La région la plus concernée était le district central (62,4 %). 71,9% des certificats médicaux initiaux ont été déclarés par des médecins du travail et le comité de reconnaissance des maladies professionnelles a accepté 76,7% de ces déclarations. Les principaux motifs de rejet étaient « Ne répond pas aux critères médicaux » (44,4 %) et « Ne répond pas aux critères d'exposition professionnelle » (23,2 %). Dans 58,5 % des SCC bilatéral déclarées, aucune exploration médicale complémentaire n'a été réalisée, tandis que l'électromyogramme a été effectué dans 39,5 % des cas.
Conclusion Nos résultats renforcent la promotion des interventions ergonomiques sur le lieu de travail ainsi que la mise en place d'un programme national de santé pour sensibiliser les travailleurs aux SCC bilatéral d’origines professionnelle en Tunisie.
Oui |
th9 p385 evaluation des connaissances du personnel paramedical sur lasthme professionnel auteurs siwar chemingui 1 meriem mersni 1 mejda bani 1 dorra brahim 1 nidhal belloumi 2 chaima habbouria 2 khaoula lassoued amri 3 soraya fenniche 2 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle hopital charles nicolle tunis tunisie tunis tunisie 2 service de pneumologie pavillon 4 de lhopital abderrahmen mami ariana ariana tunisie 3 service de sante au travail interentreprise de lallier vichy france presentateur khaoula lassoued amri |
Th9-P385 - Evaluation des connaissances du personnel paramédical sur l’asthme professionnel
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Siwar CHEMINGUI (1), Meriem MERSNI (1), Mejda BANI (1), Dorra BRAHIM (1), Nidhal BELLOUMI (2), Chaima HABBOURIA (2), Khaoula LASSOUED AMRI (3), Soraya FENNICHE (2)
Présentateur : Khaoula LASSOUED AMRI
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie, Tunis, Tunisie; (2) Service de Pneumologie Pavillon 4 de l’hôpital Abderrahmen Mami Ariana, Ariana, Tunisie; (3) Service de Santé au Travail Interentreprise de l’Allier, Vichy, France
Introduction Les personnels paramédicaux (PP), étant eux-mêmes exposés au risque d'asthme professionnel (AP), sont considérés comme des acteurs importants dans l'éducation et la sensibilisation à cette pathologie.
Objectif Evaluer, à l’aide d’un questionnaire validé élaboré en dialectal tunisien, le niveau des connaissances des PP sur l’AP et les agents asthmogènes en milieu de travail.
Méthodes Étude observationnelle transversale réalisée entre juillet et décembre 2023, incluant un échantillon de PP exerçant dans plusieurs centres de soins à Tunis. Le questionnaire utilisé comporte 18 questions et aborde quatre dimensions de connaissances : D1 : connaissances sur la maladie asthmatique, D2 : connaissances sur l’AP, D3 : connaissances sur le pronostic de l’AP, D4 : connaissance sur les moyens de prévention de l’AP. Deux types de questions ont été inclus : 18 questions à choix de réponse (QCR) où le choix de réponse est imposé dans une liste de propositions et 04 questions à réponse ouverte courte (QROC) ouvertes où le participant propose librement une réponse. Les renseignements cliniques, socio-démographiques et les données professionnelles ont été relevés sur une fiche de renseignements remplie par tous les participants. Les scores moyens totaux du questionnaire et les scores moyens de chaque dimension ont été calculés.
Résultats Au total 118 PP ont été inclus, âgés en moyenne de 37,2 ans avec un sex ratio (H/F) de 0,25. La catégorie professionnelle la plus représentée était celle des infirmiers (75,4%). Le score total moyen (STM) était de 14,12 ± 2,8 points. Le taux de réponses justes le plus élevé était obtenu aux 1ère et 2ème dimensions (85,7% et 78,1% respectivement). Les taux de réponses erronées les plus élevés étaient enregistrés aux 4ème suivis par ceux de la 3ème dimension (16,7% et 15,2% respectivement). Le maximum de réponses douteuses et de réponses par « je ne sais pas » ont été obtenues à la 3ème dimension. L’analyse statistique n’a pas montré d’association du STM et l’âge, les antécédents médicaux, l’ancienneté professionnelle, le service d’affectation et la structure hospitalière. Des STM significativement plus élevés ont été trouvés pour les techniciens supérieurs d’anesthésie (p<10 -3), les participants qui changeaient périodiquement d’horaires de travail (p=0,04) et ceux exerçant dans des services médicaux (p=0,022).
Conclusion Notre étude a permis de dévoiler des lacunes multiples dans des domaines de connaissances différents sur l'AP. Cela constitue une étape vers la mise place d'une action éducative ciblée visant à remédier aux insuffisances identifiées.
Oui |
th9 p388 la distribution granulometrique des aerosols au poste de travail quels apports pour la sante et la securite au travail auteurs sebastien bau 1 barbara savary 1 xavier simon 1 sophie tomaz 1 lise alonso 1 laureline coates 2 bruno courtois 2 frederic cosnier 1 laurent gate 1 naima gaudel 1 audrey humbert 1 virginie matera 1 etablissement 1 inrs vandoeuvre les nancy france 2 inrs paris france presentateur sebastien bau |
Th9-P388 - La distribution granulométrique des aérosols au poste de travail : quels apports pour la santé et la sécurité au travail ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Sébastien BAU (1), Barbara SAVARY (1), Xavier SIMON (1), Sophie TOMAZ (1), Lise ALONSO (1), Laureline COATES (2), Bruno COURTOIS (2), Frédéric COSNIER (1), Laurent GATÉ (1), Naïma GAUDEL (1), Audrey HUMBERT (1), Virginie MATERA (1)
Présentateur : Sébastien BAU
Etablissement : (1) INRS, Vandoeuvre Les Nancy, France; (2) INRS, Paris, France
Dans le cadre de l’évaluation des risques liés aux agents chimiques et biologiques et en complément à l’approche conventionnelle, la connaissance de la distribution granulométrique des aérosols au poste de travail apporte des éléments essentiels en prévention pour :
- orienter le choix des dispositifs de prélèvement à mettre en œuvre et valider leur utilisation,
- quantifier les transferts possibles de polluants particulaires dans un environnement de travail,
- déterminer les concentrations en particules selon les différentes fractions conventionnelles liées à la santé (inhalable, thoracique, alvéolaire), ainsi que la fraction ultrafine,
- évaluer le site de dépôt privilégié des particules inhalées dans l’arbre respiratoire, estimer leur devenir dans l’organisme et donc in fine préciser leur toxicité,
- choisir et dimensionner les équipements de protection collective et individuelle les plus adaptés.
Cette communication vise à promouvoir la détermination de la distribution granulométrique des aérosols en illustrant ses différents apports et en décrivant les moyens de mesure déjà disponibles. Au-delà des différents points déjà évoqués, le développement de la connaissance de la granulométrie des aérosols pourrait à terme permettre d’alimenter une base de données et contribuer à l’évaluation des risques a priori dans différentes situations de travail. L’absence d’une méthode de mesure de référence représente néanmoins un frein à la réalisation de mesures systématiques de ce paramètre et constitue une perspective qui sera discutée.
Oui |
th9 p389 aspects medico legaux de la reparation des dermatoses professionnelles etude des dossiers de la caisse nationale dassurance maladie district du centre de la tunisie auteurs ines aissa 1 wissem bedoui 2 dorra oualha 3 ilhem boussarsar 2 nouha ben arbia 1 touka yahyaoui 1 lamia bouzgarrou 1 etablissement 1 service de medecine du travail hopital regional de ksar hellal ksar hellal tunisie 2 caisse nationale dassurance maladie district du centre tunisie 3 service de medecine legale eps fattouma bourguiba de monastir monastir tunisie presentateur ines aissa |
Th9-P389 - Aspects médico-légaux de la réparation des dermatoses professionnelles: étude des dossiers de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie - District du centre de la Tunisie
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
Auteurs : Inès AISSA (1), Wissem BEDOUI (2), Dorra OUALHA (3), Ilhem BOUSSARSAR (2), Nouha BEN ARBIA (1), Touka YAHYAOUI (1), Lamia BOUZGARROU (1)
Présentateur : Inès AISSA
Etablissement : (1) Service de médecine du travail - Hôpital Régional de Ksar Hellal , Ksar Hellal, Tunisie; (2) Caisse Nationale d’Assurance Maladie, District Du Centre, Tunisie; (3) Service de Médecine Légale - EPS Fattouma Bourguiba de Monastir, Monastir, Tunisie
Introduction Les dermatoses professionnelles (DP), de nature irritative ou allergique, sont fréquentes dans le milieu professionnel en Tunisie. Altérant la qualité de vie (QDV) des patients, voire invalidantes pour certains d’entre eux, elles posent un double défi pour le médecin du travail: celui de la réparation médico-légale et celui du maintien au travail et de l’amélioration de la QDV.
Objectifs Décrire les caractéristiques socioprofessionnelles, cliniques et médico légales des DP déclarées et reconnues parmi les patients exerçant dans le secteur privé du gouvernorat de Monastir et préciser leur devenir professionnel.
Matériels et méthodes Étude descriptive, rétrospective, portant sur tous les cas de DP déclarés et reconnus durant 6 ans, par le comité de reconnaissance des maladies professionnelles au district médical du centre de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM). Une revue des dossiers médicaux et des fiches d’enquêtes techniques a été réalisée. Le devenir professionnel a été déterminé via une enquête auprès des médecins de travail.
Résultats Vingt-huit cas de DP ont été reconnues au cours de la période d’étude. L’âge moyen était de 39,5 ans. Le sexe-ratio(H/F) était de 0,86. Le secteur de confection textile était le plus concerné (n=13) et la catégorie des ouvriers non qualifiés la plus représentée (n= 26). A l’examen, les lésions cutanées les plus observées étaient de type érythémateuses (n=24) et de type vésiculeuses (n=10). Elles siégeaient essentiellement au niveau des membres supérieurs (n=19), plus spécifiquement au niveau des mains chez 14 patients. Un patch-test cutané à la Batterie Standard Européenne (BSE) était réalisé pour 25 sujets et à la batterie spécifique textile pour quatre sujets. Une dermatite professionnelle allergique (DPA) a été retenue chez 26 sujets. Le Cobalt (n=4) et le Nickel (n=4) étaient les principaux agents responsables de la DPA déclarée au titre des tableaux respectifs. La moyenne d’incapacité permanente partielle (IPP) accordée était de 8,89% ± 5,39 (0- 25%). Une IPP ≥ 15%, ouvrant droit à une rente viagère, a été accordée pour dix patients. La perte d’emploi suite à la DP était signalée dans dix cas et les reclassements professionnels dans cinq cas. Dix patients ont continué à exercer au même poste.
Conclusions Les dermatoses professionnelles, malgré l’évolution de la prévention technique, persistent fréquentes en milieu du travail avec des répercussions socioéconomiques importantes limitant les possibilitées de maintien au travail. Une fois diagnostiquées, la prise en charge multidisciplinaire doit inclure à côté du volet thérapeutique, l’éviction de l’agent causal et la réparation médico-légale chaque fois qu’elle est possible.
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th9 p390 rachialgie dans les administrations publiques a cotonou prevalence et facteurs associes auteurs rose christelle nayeton mikponhoue olou 1 ibrahim mama cisse 3 menonli adjobimey vissoh 1 labib lagnika 2 antoine vikkey hinson 1 etienne alagnide 2 paul ayelo 1 etablissement 1 unite de recherche en sante au travail et environnement ureste faculte des sciences de la sante de cotoonou cotonou benin 2 clinique universitaire de medecine physique et readaption du cnhu hkm cotonou benin 3 faculte de medecine de parakou parakou benin presentateur rose christelle nayeton mikponhoue olou |
Th9-P390 - Rachialgie dans les administrations publiques à Cotonou : prévalence et facteurs associés
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Rose Christelle Nayeton MIKPONHOUE OLOU (1), Ibrahim MAMA CISSE (3), Mênonli ADJOBIMEY VISSOH (1), Labib LAGNIKA (2), Antoine Vikkey HINSON (1), Etienne ALAGNIDE (2), Paul AYELO (1)
Présentateur : Rose Christelle Nayeton MIKPONHOUE OLOU
Etablissement : (1) Unité de recherche en santé au travail et environnement (URESTE)/ Faculté des Sciences de la Santé de Cotoonou, Cotonou, Benin; (2) Clinique universitaire de Médecine physique et réadaption du CNHU-HKM, Cotonou, Benin; (3) Faculté de médecine de Parakou, Parakou, Benin
Introduction Les rachialgies constituent un véritable problème de santé au travail et sont fréquentes chez les travailleurs administratifs.
Méthodes d’études Il s’agit d’une étude descriptive et analytique qui s’est déroulée dans les administrations de cinq ministères sur une période de six (06) mois. Les données concernant les plaintes de rachialgie, les postures de travail et celles adoptées pendant les pauses, une description des mobiliers de bureau et un examen physique ont été fait. L’analyse statistique a été réalisée avec le logiciel Excel 2019 et SPSS 20. Une régression logistique a été utilisée pour déterminer les facteurs associés, seuil de significativité des tests statistiques était de 5%.
Résultats Un total de 292 employés a été inclus. Le sexe ratio était de 1,47 (H/F). La fréquence de la rachialgie était de 83,9 % contre 30,14 % avant prise de service. La lombalgie (81,22 %) venait en tête, suivie de la cervicalgie (49,76 %) et de la dorsalgie (37,56 %). Les facteurs associés étaient le caractère non ergonomique du siège de travail (p=0,04) ; la posture assise tête inclinée en arrière pieds au sol (p= 0,00) et celle assise tête contre table pieds au sol pendant les pauses (p=0,01) ; l’horaire journalier de travail > 9 heures (p=0,05).
Conclusion La fréquence de la rachialgie est élevée et semble liée à la mauvaise qualité des sièges et des postures de travail et celles adoptées lors de la pause. L’amélioration du mobilier et des séances de sensibilisation sur les bonnes postures à adopter sont indispensables.
Oui |
th9 p394 connaissance attitude pratique des accidents exposition au sang aes a l hopital de kaffrine auteurs el hadji sader top 1 etablissement 1 hopital regional de kaffrine kaffrine senegal presentateur el hadji sader top |
Th9-P394 - Connaissance, attitude pratique des accidents exposition au sang (AES) à l'hopital de kaffrine
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : El Hadji Sader TOP (1)
Présentateur : El Hadji Sader TOP
Etablissement : (1) Hopital Régional de Kaffrine, Kaffrine, Senegal
Objectifs Nos objectifs étaient d’apprécier le niveau des professionnels de la santé sur les AES et les mesures universelles de précaution, de déterminer la prévalence des AES à l’hôpital de Kaffrine, d’identifier les catégories professionnels concernées, d’identifier leurs circonstances de survenue des AES, d’identifier les attitudes et pratiques des agents après la survenue d’AES
Méthodologie Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique effectuée de Janvier à Avril 2023. Étaient incluent dans notre étude, tout agent médical ou paramédical administrant des soins aux patients, faisant partie de l’effectif du personnel à la date de Janvier 2023 et ayant exercé dans l’établissement depuis au moins les six mois précédents l’enquête. Étaient exclus de notre étude tout personnel non soignant (secrétaires médicales, personnelles d’entretien, administratives), filles et garçons de salle, ou le personnel exerçant depuis moins de 6 mois et le personnel non consentant.
Résultats Sur 188 fiches distribuées, 112 ont été reçues, ce qui représente un taux de réponse de 82,96 %.Il s’agissait de 30 hommes (26,79%) et 82 hommes (73,21%). La tranche d’âge la plus représentée était celle de 31-40ans avec 66,07%. La majorité de nos répondants provenait du SAU (13,39%). Les IDE étaient la profession la plus représentée avec 32,14%. Les mariés étaient plus nombreux dans notre étude avec 75%. Plus de 40,18% des répondants avaient une ancienneté comprise entre 1 et 5 ans. Seuls 25,8% occupaient un poste de responsabilité. 64,29% utilisaient les motos Djakarta comme moyen de transport. 109agents soit 97,32% affirmaient connaitre le concept d’AES. 71 agents savaient la définition correcte de principes de précautions universelles. La prévalence des AES dans notre étude était de 44, 64% avec une fréquence de survenu de 2,1. 76% des victimes d’AES étaient des femmes. La majorité des victimes d’AES avait un âge compris entre 31-40ans soit 62%. Les IDE étaient plus exposés à faire des AES. 36% des victimes avaient une expérience comprise entre 0 et 1an. La pédiatrie était le service ou on retrouvait plus d’AES AVEC 22%. La piqure constituait le mécanisme le plus retrouvé avec 70%.
47,61% des victimes ont effectué le lavage avec de l’eau et du savon. Seuls 32% des victimes ont déclarés leurs AES.
Conclusion Les AES constituent une véritable menace pour le personnel soignant vu la gravité des conséquences qu’ils peuvent engendrées. L’accent doit être mis sur la mise à disponibilité de matériels de protection, la vaccination contre l’Hépatite B et la formation sur les précautions standards.
Oui |
th9 p395 influence des facteurs professionnels sur la tendinopathie de lepaule auteurs noura bel hadj 1 oumayma dhahri 2 ines rassas 2 malek lahsini 3 soumaya chebbi 1 asma kheder 1 awatef mahfoudh 1 taoufik khalfallah 1 etablissement 1 service de medecine de travail et de pathologies professionnelles chu taher sfar mahdia tunisie 2 service de medecine de travail et de pathologies professionnelles chu fattouma bourguiba monastir tunisie 3 departement de medecine du travail et d ergonomie faculte de medecine de monastir monastir tunisie presentateur noura bel hadj |
Th9-P395 - Influence des facteurs professionnels sur la tendinopathie de l’épaule
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Noura BEL HADJ (1), Oumayma DHAHRI (2), Ines RASSAS (2), Malek LAHSINI (3), Soumaya CHEBBI (1), Asma KHEDER (1), Awatef MAHFOUDH (1), Taoufik KHALFALLAH (1)
Présentateur : Noura BEL HADJ
Etablissement : (1) Service de médecine de travail et de pathologies professionnelles CHU Taher Sfar, Mahdia, Tunisie; (2) Service de médecine de travail et de pathologies professionnelles CHU Fattouma Bourguiba , Monastir, Tunisie; (3) Département de médecine du travail et d'ergonomie- Faculté de médecine de Monastir, Monastir, Tunisie
Introduction :
La tendinopathie de la coiffe des rotateurs (TCR) est fréquente dans la population active, dont l’étiologie est multifactorielle. L’activité professionnelle peut engendrer une TCR chez les travailleurs et entrainer par conséquent une restriction de leur activité.
Objectif :
Déterminer les facteurs professionnels associés à une restriction de l’activité professionnelle des sujets atteints de TCR.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale rétrospective, conduite auprès des patients ayant consulté le Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles de CHU Taher Sfar de Mahdia entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2022, pour des douleurs de l’une ou des deux épaules.
Résultats :
Etude menée au prés de 100 patients. L’âge moyen était de 45±9,5 ans [24-61 ans] avec une nette prédominance féminine (89%). Quatre vint sept travailleurs appartiennent au secteur industriel avec une prédominance du domaine de confection et d’habillement (65%). Plus que la moitié des participants (58%) avaient une ancienneté de plus de 20 ans. Dix-huit pourcent des patients ont déclaré être soumis à la fois aux différentes contraintes liées à l’organisation du travail. Une TCR était objectivée dans 69% des cas. Quarante sept pourcent de nos cas rapportaient une réduction de leur activité professionnelle au même poste antérieur en raison de problèmes de l'épaule. En étude uni variée, la réduction de l’activité professionnelle a été significativement associée au secteur du travail (p=0,015), au travail polyvalent (p=0.003) et/ou à un rythme de travail imposé par une demande extérieure (p=0.013).
Conclusion :
La restriction d’activité professionnelle en raison de troubles de l’épaule a été significativement associée au secteur de travail, au travail polyvalent et à un rythme de travail imposé par une demande extérieure. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre des mesures afin d'éviter les conséquences pénibles de ce problème sur leur productivité personnelle et professionnelle.
Oui |
th9 p396 sequelles pulmonaires au scanner thoracique a la suite dun episode de covid 19 chez le personnel hospitalier de monastir quelles sont les particularites auteurs ons grissa 1 irtyah merchaoui 1 ines rassas 1 marouen hayouni 1 ons jday 2 samia machghoul 1 charfeddine amri 1 neila chaari 1 mohamed akrout 1 mohamed adnene henchi 1 randa salem 2 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologie professionnelle chu fattouma bourguiba monastir tunisie 2 service de radiologie chu fattouma bourguiba monastir tunisie presentateur ons grissa |
Th9-P396 - Séquelles pulmonaires au scanner thoracique à la suite d’un épisode de COVID-19 chez le personnel hospitalier de Monastir : Quelles sont les particularités ?
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Ons GRISSA (1), Irtyah MERCHAOUI (1), Ines RASSAS (1), Marouen HAYOUNI (1), Ons JDAY (2), Samia MACHGHOUL (1), Charfeddine AMRI (1), Neila CHAARI (1), Mohamed AKROUT (1), Mohamed Adnene HENCHI (1), Randa SALEM (2)
Présentateur : Ons GRISSA
Etablissement : (1) Service de Médecine du Travail et de Pathologie Professionnelle - CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie; (2) Service de Radiologie - CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie
Introduction La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur les professionnels de santé, entraînant une forte incidence d'infection et de morbidité. Bien qu'il existe des preuves concernant les séquelles pulmonaires de la COVID-19, les études les évaluant du point de vue radiologique chez les professionnels de santé demeurent limitées.
Objectif Quantifier les séquelles pulmonaires tomodensitométriques après une infection par la COVID-19 chez le personnel de santé du centre hospitalo-universitaire de Monastir.
Méthodes Il s'agit d'une étude de cohorte rétrospective analytique qui a inclut tout le personnel de santé travaillant au centre hospitalo-universitaire de Monastir, diagnostiqués COVID-19 positifs entre le 31 août 2020 et le 30 novembre 2021 et qui ont bénéficié d’une TDM thoracique réalisée au moins 10 jours après le diagnostic.
Les TDM thoraciques ont été évaluées à la recherche d'anomalies résiduelles ainsi que de séquelles pulmonaires liées à la pneumonie COVID-19.
Résultats Sur un total de 1075 professionnels de santé diagnostiqués COVID positifs pendant la période de l'étude, 56 participants ont été inclus. La majorité des participants (91%) ont présenté des symptômes légers à modérés lors de la phase initiale de l'infection à COVID-19. Néanmoins, 94.6% des cas présentaient des symptômes persistants à la reprise du travail. La dyspnée a été le symptôme résiduel le plus fréquemment rapporté (60% des cas), suivie de la toux (42,9 %) et la douleur thoracique (32,1 %). Près de la moitié (46.4%) des scanners ont montré des anomalies, principalement des opacités en verre dépoli avec une distribution bilatérale et sous-pleurale. Les séquelles pulmonaires ont représenté 26.8% de ces anomalies constatées. Elles comprenaient la présence d’atélectasies linéaires (73,3%), des bronchiectasies (26,7%) et d’un cas d’épaississement septal. L’ancienneté professionnelle élevée dans le service actuel d’exercice a été identifiée comme un facteur de risque de séquelles pulmonaires (p= 0,012; OR = 1,007 ; IC95% = [1,002-1,013]).
Conclusion Les professionnels de santé atteints d'une infection COVID-19 légère à modérée peuvent présenter des symptômes respiratoires persistants et des anomalies à la TDM thoracique pendant la convalescence précoce, y compris les séquelles pulmonaires. Les recommandations émergeant de cette étude indiquent la nécessité d’une surveillance continue de la dyspnée persistante à l'aide d'outils objectifs.
Oui |
th9 p397 facteurs professionnels parentaux et fentes orofaciales non syndromiques en tunisie etude cas temoins auteurs asma chouchane 1 2 olfa elmaalel 1 2 raoutha kbaili 5 samia tilouch 5 samia ayachi 4 imen kacem 1 2 souheil chatti 1 2 zeineb sghaier 2 asma gaddour 3 anis ayedi 4 marwa bouhoula 1 2 asma aloui 1 2 maher maoua 1 2 aicha brahem 1 2 houda kalboussi 1 2 etablissement 1 service de medecine du travail et de pathologies professionnelles centre hospitalo universitaire farhat hached de sousse sousse tunisie 2 faculte de medecine de sousse universite de sousse tunisie sousse tunisie 3 service de medecine du travail et des pathologies professionnelles centre hospitalo universitaire ibn el jazzar kairouan tunisie sousse tunisie 4 service de chirurgie maxillo faciale centre hospitalo universitaire farhat hached sousse tunisie sousse tunisie 5 service de pediatrie centre hospitalo universitaire farhat hached sousse tunisie sousse tunisie presentateur asma chouchane |
Th9-P397 - Facteurs professionnels parentaux et fentes orofaciales non syndromiques en Tunisie : étude cas-témoins
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Asma CHOUCHANE (1,2), Olfa ELMAALEL (1,2), Raoutha KBAILI (5), Samia TILOUCH (5), Samia AYACHI (4), Imen KACEM (1,2), Souheil CHATTI (1,2), Zeineb SGHAIER (2), Asma GADDOUR (3), Anis AYEDI (4), Marwa BOUHOULA (1,2), Asma ALOUI (1,2), Maher MAOUA (1,2), Aicha BRAHEM (1,2), Houda KALBOUSSI (1,2)
Présentateur : Asma CHOUCHANE
Etablissement : (1) Service de médecine du Travail et de pathologies professionnelles- Centre Hospitalo Universitaire Farhat Hached de Sousse, Sousse, Tunisie; (2) Faculté de médecine de Sousse Université de Sousse Tunisie, Sousse, Tunisie; (3) Service de médecine du travail et des Pathologies Professionnelles- Centre Hospitalo-Universitaire Ibn El Jazzar Kairouan, Tunisie, Sousse, Tunisie; (4) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale- Centre Hospitalo-Universitaire Farhat Hached, Sousse, Tunisie , Sousse, Tunisie; (5) Service de pédiatrie- Centre Hospitalo-Universitaire Farhat Hached, Sousse, Tunisie, Sousse, Tunisie
Introduction Les fentes orofaciales non syndromiques (FOFNS) sont des anomalies congénitales prévalentes qui peuvent avoir des implications substantielles pour les individus touchés et leurs familles. Bien que des facteurs génétiques aient été identifiés comme des composants étiologiques majeurs de ces fentes, la contribution des facteurs environnementaux et professionnels reste mal élucidée.
Objectifs du travail Etudier l'association potentielle entre les FOFNS et les facteurs de risque professionnels parentaux et environnementaux.
Méthodes Etude cas-témoins menée entre 2021 et 2022. Les cas et les temoins ont été recrutés au sein du service de maxillo-faciale et de pédiatrie respectivement dans deux hôpitaux universitaires de la région de Sousse. Les données sociodémographiques et médicales ont été recueillies à partir des dossiers médicaux en se basant sur un questionnaire pré-établi. Les données professionnelles ont été recueillies lors d’une entrevue directe ou téléphonique avec les parents des cas et des témoins. Les expositions professionnelles ont été estimées en se référant à une matrice emploi-exposition.
Résultats L'étude incluait 103 cas de FOFNS et 103 témoins non affectés, appariés en termes d'âge et de sexe. Nos résultats ont montré que 70,8 % des mères des cas et 43,6 % des mères des témoins étaient sans emploi, tandis que tous les pères étaient des travailleurs.
Le secteur de la construction et des travaux publics était le plus représenté chez les pères, comptant pour 44,6 % des cas et 30,1 % des témoins. L'analyse univariée a démontré un risque 1,874 fois plus élevé d'avoir un enfant avec des FOFNS pour ceux travaillant dans ce secteur (OR=1,87 ; IC95% [1,05-3,32]).
Les expositions professionnelles maternelles les plus courantes étaient les solvants, la poussière minérale, les gaz et les fumées. Du côté des pères, les expositions les plus fréquentes étaient les gaz et les fumées, la poussière minérale et les solvants organiques.
L'analyse multivariée a identifié le secteur éducatif chez les mères (avec un OR de 18,77, IC à 95 % [2,43-145]) et l'exposition paternelle aux métaux lourds (avec un OR de 4,18, IC à 95 % [1,23-14,20]) comme des facteurs de risque professionnels de cette maladie congénitale
Conclusion Nos résultats sont principalement conformes à ceux de la littérature. Des études ultérieures avec des tailles d'échantillon plus importantes et une évaluation plus complète de l'exposition professionnel sont nécessaires pour confirmer ces résultats et identifier d'autres facteurs de risque potentiels pour les fentes orofaciales.
Oui |
th9 p398 profil epidemiologique de leczema de contact chez le personnel de sante auteurs asma gaddour 1 aicha brahem 1 chaima sridi 1 asma chouchene 1 marwa bouhoula 1 imen kacem 1 houda kalboussi 1 olfa el maalel 1 souheil chatti 1 etablissement 1 faculte de medecine de sousse sousse tunisie presentateur asma gaddour |
Th9-P398 - Profil épidémiologique de l’eczéma de contact chez le personnel de santé
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Asma GADDOUR (1), Aicha BRAHEM (1), Chaima SRIDI (1), Asma CHOUCHENE (1), Marwa BOUHOULA (1), Imen KACEM (1), Houda KALBOUSSI (1), Olfa EL MAALEL (1), Souheil CHATTI (1)
Présentateur : Asma GADDOUR
Etablissement : (1) Faculté de médecine de Sousse, Sousse, Tunisie
Introduction L’eczéma de contact est la dermatose professionnelle la plus fréquente qui pourrait être à l’origine d’un handicap socioprofessionnel considérable. Le personnel de santé (PS) est particulièrement exposé à ce risque en raison du lavage fréquent des mains avec des savons et des désinfectants, ainsi que de l'utilisation prolongée de gants pendant de nombreuses heures chaque jour.
Objectif Décrire les caractéristiques épidémiologiques ainsi que les particularités socioprofessionnelles et médicales du PS présentant un eczéma de contact et en déterminer les principaux agents étiologiques ainsi que le profil évolutif
Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude épidémiologique rétrospective sur une période de 26 ans entre 1994 et 2020. Tous les cas ont été recueillis à partir des dossiers de PS atteints de dermatite de contact adressés à l'unité de dermato-allergologie du service de médecine du travail du Centre hospitalier universitaire Farhat Hached à Sousse.
Résultats Un total de 220 cas de dermatite de contact ont été recueillis chez le PS au cours de la période d'étude. La majorité des cas étaient des infirmières (42%) avec un âge moyen de 37,82 ± 12,51 ans. Une prédominance féminine a été remarquée avec 180 femmes (soit 81,8%). L'ancienneté moyenne des travailleurs dans leurs emplois était de 10,41 ± 6,76 ans. Le port de gants a été rapporté chez près de la moitié de notre population (48,7%). La dermatite de contact était allergique chez 74% des patients, tandis que 13% présentaient une dermatite irritative. Nous avons constaté que la dermatite de contact était considérée comme liée au travail dans 34% des cas. La déclaration de la dermatite de contact allergique en tant que maladie professionnelle a été signalée chez 28,6% des patients. Les mains étaient l'emplacement le plus fréquent signalé par le PS, avec une atteinte bilatérale dans 33% des cas. Dans cette étude, les agents étiologiques les plus pertinents induisant une dermatite de contact allergique étaient le sulfate de nickel (31% de positivités au patch) et le formaldéhyde (8,7% de positivités au patch).
Conclusion Il est important de souligner la nécessité d’un respect rigoureux des règles et des moyens préventifs afin de pouvoir agir sur la fréquence et les conséquences de l’eczéma de contact chez le PS. Des études de cohorte plus larges permettront de mieux détailler les agents incriminés et d’estimer davantage les répercussions
Oui |
th9 p399 role du medecin du travail face a un evenement de contamination de l air en cabine cac auteurs nadji abdeddaim 1 vinh ngo 1 zineb ouazene 1 marie christine schwerkolt 1 etablissement 1 ciamt paris france presentateur nadji abdeddaim |
Th9-P399 - Rôle du médecin du travail face à un évènement de contamination de l'air en cabine (CAC)
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nadji ABDEDDAIM (1), Vinh NGO (1), Zineb OUAZENE (1), Marie Christine SCHWERKOLT (1)
Présentateur : Nadji ABDEDDAIM
Etablissement : (1) CIAMT, Paris, France
Définition d’un "évènement de contamination de l'air en cabine" (CAC) communément désigné par "smell ou fume events":
L’air respiré à bord des avions provient en général d’un système appelé « bleed air » qui collecte de l’air non filtré au niveau des compresseurs du réacteur et des APU (auxiliairy power unit). Cet air est ensuite détendu et refroidi afin de pressuriser et conditionner la cabine. Une partie des huiles pyrolysées dans les réacteurs est réinjectée dans le bleed air et peut contaminer la cabine. Les joints conçus pour séparer le plus possible l'huile et l'air, peuvent fuir, entraînant une contamination de l'air de la cabine et un fume event. Ce type d’évènement est rare : environ 0,2 évènements pour 1000 vols.
Résumé
A la suite de plaintes de personnels navigants (PN) de « smell events » lors d’un incident survenu au cours d’un vol, il apparaît nécessaire de rappeler d’une part l’importance d’objectiver tous les symptômes rapportés et de tracer dans le dossier médical en santé au travail tout « évènement de contamination de l’air en cabine (évènement CAC) » ; et d’autre part le rôle prépondérant du médecin du travail via son avis motivé pour le CRRMP, ou via son orientation si besoin vers les médecins experts des consultations de pathologies professionnelles et environnementales selon les recommandations 2023 de l’ANSES.
Mots-clés : Personnel navigant, smell events, symptômes
Abstract
Following complaints from aircrew (PN) of "smell events" during an incident that occurred during a flight, it appears necessary to recall firstly the importance of objectifying all the symptoms reported and of trace in the occupational health medical file any “event of cabin air contamination (CAC event)” ; and secondly the preponderant role of the occupational physician via his reasoned opinion for the CRRMP, or via his referral if necessary to expert doctors consultations for professional and environmental pathologies according to ANSES recommendations on 2023.
Keywords : Aircrew, Smell events, Symptoms
Oui |
th9 p400 enjeux psychiques du travail de conseiller au sein dune equipe entreprise a pole emlpoi quand les objectifs perdent leurs sens auteurs nicolas luby 1 pauline mornet 1 etablissement 1 prevaly toulouse france presentateur nicolas luby |
Th9-P400 - Enjeux psychiques du travail de conseiller au sein d’une équipe entreprise a pole emlpoi: quand les objectifs perdent leurs sens.
Thème: Thème 9 - Libre (appel à communications)
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Auteurs : Nicolas LUBY (1), Pauline MORNET (1)
Présentateur : Nicolas LUBY
Etablissement : (1) prevaly, Toulouse, France
L’équipe locale de direction d'une agnece pole emlpoi nous a sollicité en 2022, dans un contexte de souffrance au travail au sein de l’équipe entreprise. Un courrier d’alerte du collectif exprimant des difficultés relationnelles entre les agents et leur REA nous a été transmis. La direction et l’ELD ont souhaité s’engager dans une démarche de prévention des risques psycho-sociaux. C’est dans la continuité de ces échanges que nous avons présenté notre méthode d’investigation et organisé une réunion d’information collective auprès des salariés du service, les informant de la démarche de notre enquête afin d’y engager des volontaires. Cette enquête a pour socle théorique la psychodynamique du travail, et pour but d’investiguer les enjeux psychiques du travail. Partant du postulat que le travail est central dans la construction psychique des individus, il n’est jamais neutre du point de vue de la santé. L’analyse psychodynamique cherche ainsi à rendre compte du rapport subjectif au travail, c’est-à-dire de la manière dont les individus s’approprient leur travail, la façon dont ils organisent leurs conduites individuellement et collectivement. Ce rapport au travail n’est ni mesurable, ni observable. Nous tenons à permettre aux travailleurs de rendre visible par la parole ce qui ne l’est pas directement. Ce travail ne peut passer que par l’intersubjectivité, c’est-à-dire par la rencontre des subjectivités, la confrontation des opinions et des éprouvés sur le travail par la discussion. Concrètement, notre visée est d’amener les gens à comprendre tant les ressorts de la souffrance au travail (pouvant mener à des conduites paradoxales, des arrêts de travail, des ruptures dans le dialogue, etc.) que les ressorts du plaisir au travail (qui passe par la fierté de l’œuvre à laquelle on contribue, la reconnaissance de la qualité et de l’utilité de notre travail, et l’accroissement de ses propres habiletés au travail). C’est à partir de cette mise en visibilité et de cette compréhension commune que la coopération peut se (re)construire, et qu’il est alors possible d’agir rationnellement sur l’organisation du travail : les discussions sur le travail vont faciliter des prises de décisions basées sur le réel.
Oui |